AccueilAccueil  Tumblr  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

Partagez
 

 (dezial) the road goes ever on.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Halbarad II Hammer
Halbarad II Hammerhalbarad
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1196
ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

(dezial) the road goes ever on. Empty
MessageSujet: (dezial) the road goes ever on.   (dezial) the road goes ever on. EmptyMer 26 Mar - 0:19


   
Dezial Rivers & Halbarad Hammer

   
So do all who live to see such times. But that is not for them to decide. All we have to decide is what to do with the time that is given to us. There are other forces at work in this world, besides the will of evil.
   

La plus grande illusion de l'enfance consistait à croire que l'on était immortel. Invincible. Que rien ne pouvait nous arriver, jamais. Mais la veille, l'Enfant Roi avait grandi. Il avait grandi de façon brutale, comme un gifle en pleine figure de la vie qui semblait ne pas vouloir l'épargner. Était-ce bénéfique ? Sans doute, bien qu'il ait frôlé la mort de trop près. Halbarad Hammer déambulait dans les couloirs du palais, talonné par la nuée de gardes qui ne le lâchait plus. S'il se sentait auparavant suivi, ce n'était rien comparé à ce qu'il vivait ce jour là. Il serrait les dents et priait les Trois pour que cette situation soit éclaircie au plus vite, dans l'espoir qu'il retrouve un peu de cette liberté qu'il affectionnait tant. « Amenez-moi Lord Dezial Rivers, je serai dans la salle du conseil. » ordonna-t-il à l'adresse d'une servante. « Bien, Majesté. » Cette dernière se courba et tourna à l'angle du couloir d'un bon pas, en direction des appartements de l'oncle d'Halbarad qui devait s'y trouver à cette heure matinale, à moins qu'il ne soit déjà au terrain d'entraînement. Si le garçon avait décidé de parler avec son oncle dans la salle du conseil, c'était bien parce qu'il préférait avoir une conversation discrète avec lui, bien loin des regards et oreilles indiscrets. Ils allaient aborder des sujets de la plus haute importance, qui ne pouvaient être entendus de tous. Pour l'instant. Si Cellie ne l'avait pas rejoint dans ses propres appartements la veille, sans doute Halbarad n'aurait-il pas réussi à fermer l'oeil de la nuit. Sa présence avait su le rassurer et apaiser momentanément ses craintes. Cependant, il n'avait eu de cesse de penser et penser encore ce qui était arrivé, sans parvenir à trouver des explications rationnelles : pourquoi les Sombrelames se retourneraient-ils tout à coup contre la royauté ? Une chose était sûre, Halbarad attendait de Dezial des réponses claires, puisqu'il lui avait demandé de s'occuper lui-même de contacter les maîtres de la guilde des assassins dont Halbarad n'avait que peu prêté attention jusque ici, mais qui allaient bel et bien devenir une priorité pour lui si ils mettaient de nouveau en péril les siens. Un garde ouvrit la porte à son passage. « Laissez-moi seul, et ne faites entrer que Dezial Rivers. Personne d'autre. » Les gardes acquiescèrent et refermèrent la porte derrière lui. Halbarad profita de ce calme retrouvé pour marcher doucement dans la pièce en laissant courir ses doigts sur la table de pierre ancienne qui n'était autre que le point de rassemblement des hommes importants de la cour. Un privilège en soi, auquel Halbarad ne se serait pas attendu d'y avoir droit aussi jeune. C'était aussi excitant qu'injuste ; longtemps il avait fantasmé sur le jour où il siégerait sur cette chaise, au centre de l'attention. Mais pour rien au monde il n'aurait voulu que cela arrive de cette manière, et il était fort de constater que ce n'était pas aussi amusant que l'on pouvait le penser. Toutefois, il se sentait réellement important lorsqu'il était ici. Il n'avait pas cette désagréable sensation qu'on le regardait avec pitié, comme on le faisait depuis la veille, depuis le Tournoi. Halbarad s'assit sur la chaise qui lui était réservée et croisa les bras sur la table, laissant son regard se perdre sur la porte que franchirait bientôt son oncle.  

Lorsque Dezial entra, Halbarad releva ses beaux yeux bleus vers lui et se leva lui-même. En signe de l'immense respect qu'il éprouvait pour l'homme qui lui avait sauvé la vie, il se courba même légèrement, sans se départir d'un sourire doux, un peu faible compte-tenu des circonstances. « Bonjour mon Oncle, je vous attendais. » D'un geste de la main, il proposa à Dezial de prendre place à ses côtés et s'assura que la porte était bien fermée, avant de continuer : « Avant toute chose, je tiens à vous remercier de nouveau pour ce que vous avez fait. Sans vous je ne serais pas là aujourd'hui, vous avez été remarquable. » Halbarad se tordit nerveusement les mains et les reposa sur la table devant lui pour masquer son trouble, enchaînant : « Je me suis demandé toute la nuit quel présent pouvait être à la hauteur de celui que vous m'avez fait en me sauvant la vie, mais tout ce à quoi j'ai pensé est bien fade. Alors voilà : demandez-moi ce que vous voulez, et je vous l'offrirai. » Dezial, bien que modeste, pouvait aspirer à n'importe quoi sans gêne, c'était largement mérité. Ainsi, le jeune Roi était sûr de lui offrir quelque chose qu'il désirerait vraiment, bien que rien ne soit réellement à la hauteur d'une vie humaine. Il s'humecta les lèvres et s'appuya contre le dossier de la chaise, croisant à présent les bras contre sa poitrine. Halbarad n'avait pas seulement été terrifié à l'idée qu'il puisse arriver quelque chose aux siens ou de mourir lui-même, il avait également été profondément déçu par ce tournoi organisé en son honneur qui avait viré au cauchemar. Mais à vrai dire, ce qui l'inquiétait le plus, outre le cas des Sombrelames, c'était la réaction du peuple. « Ai-je perdu toute crédibilité auprès du peuple, hier, ou auprès de vous ? » s'enquit-il en clignant des yeux. « J'aurais du être plus vigilant, mettre à profit ce que vous m'avez appris, mais tout s'est passé si vite ... » Halbarad devait se rendre à l'évidence, il ne faisait absolument pas le poids contre un assassin de la guilde, et il ne le ferait jamais. Quoi que lui avait assez d'honneur pour attaquer ses ennemis en face, alors que cet homme s'en était lâchement pris à lui alors qu'il avait le dos tourné. Il fallait pourtant reconnaître que c'était plus efficace et radical, comme approche.
   
Code by Fremione.

   
Revenir en haut Aller en bas
Dezial Rivers
Dezial Riversthe justice
ɤ REGISTRATION : 15/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1043
ɤ STATUT DU SANG : Bâtard
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : En Medraven au sein de la cité d'Elaven
ɤ METIER OU FONCTION : Officiellement, maître d'armes à Aubétoile, officieusement il est membre du conseil des Sombrelames.

(dezial) the road goes ever on. Empty
MessageSujet: Re: (dezial) the road goes ever on.   (dezial) the road goes ever on. EmptyDim 30 Mar - 14:42

♫ Pardonnez mes offenses,moi qui n'ai jamais écouté,
La moindre différence,pour mieux vous condamner,
ɤ


« Le passage à l'âge adulte ne se fait pas au même moment pour tous. Pour certains, il faut attendre une certaine maturité, venant avec les années, pour d'autres, un événement impromptu vient dévoiler à vos chastes yeux d'enfants le véritable et cruel visage de notre monde. En effet, enfant, l'on a tendance à voir le bon côté des choses de partout, on ne fait guère attention à de nombreux petits détails, comme s'ils n'existaient pas. Un tel événement finit par vous les dévoiler, comme si, un nouveau monde vous était soudainement dévoilé. C'est ce qu'il se passa pour notre bon roi, lors d'un tournoi donné en son honneur. Pris pour cible par un assassin, ancien Sombrelame, et même membre du Conseil. Autrement dit, il faisait partie de l'élite de la guilde, de fait, pénétrer la sécurité ne fut pas bien compliqué pour quelqu'un doté de ses compétences. Il fut néanmoins arrêté dans son élan, par Dezial Rivers, maître d'armes à la cour, mais lui aussi membre du Conseil, le tout, en étant oncle du roi, ou plutôt, demi-oncle. Ayant très vite reconnu le visage du maître des ombres, il comprit que quelqu'un voulait faire porter l'accusation sur leur guilde. Pourquoi ? Il n'eut guère le temps d'y penser sur l'instant, préférant trouver un moyen de détourner l'attention. L'homme avait disparu depuis quelques mois, pour réapparaître loin de ses capacités d'antan. En effet, s'il avait été au meilleur de sa forme, Dezial n'aurait certainement jamais eu le temps de lancer son poignard. Mais, surtout, pourquoi avait-il fait ça ? Quelqu'un aurait pu offrir un tel contrat que le Conseil avait autorisé ? Impensable, pour cette raison, il fit envoyer son cousin, Adrian, lui aussi membre du Conseil réunir les autres membres pour une assemblée formidable. Gardant ses esprits au clair, le maître d'armes proposa de rencontrer lui-même les Sombrelame pour tirer les choses au clair, et le roi finit par accepter.

Le lendemain, il n'y eut aucun entraînement, la maisonnée entière était sous le choc. Le bâtard était resté dans ses appartements, essayant de comprendre le pourquoi du comment, tentant de démêler le vrai du faux, attendant impatiemment que son cher cousin se mette en route. Pourquoi avait-on tenté d'assassiner le roi d'une façon si idiote ? Il ne voyait qu'une seule personne pour faire ça : la Main du roi. Et pourtant … Avec son intellect, et ses manigances en tout genre, le vieil homme avait certainement déjà dû comprendre ce qu'il était, alors … Pourquoi envoyer un de ses frères se faire tuer ? Était-ce pour affaiblir son adversaire ? Non, cela semblait peu probable. Alors, peut-être était-ce une diversion ? Amener le Royaume à chasser les Sombrelames afin d'affaiblir les défenses de celui-ci dans le but d'une action bien plus dangereuse ? C'était ce qui lui semblait le plus probable. Oui, lord Phinéas était un dangereux adversaire, qui ne laissait pas une seule trace derrière-lui. Et sans preuves, Dezial ne pouvait rien faire.

Quelques coups sur la porte le firent sortir de ses pensées. Intrigué, il demanda à la personne d'entrer, et ce fut une servante qui franchit le seuil de la porte, relativement gênée de son intrusion. Elle venait lui porter un message : le roi le demander à la salle du Conseil. La remerciant avec un doux sourire, le maître d'armes se leva, prit une de ses épées qu'il attacha à sa taille avant de se rendre à la fameuse salle. Que voulait son neveu ? Il l'ignorait. Peut-être avait-il réfléchi à tout cela et s'était fait des idées sur la situation ? Peut-être lord Phineas lui avait-il parlé ? Si c'était ça, de nombreux problèmes étaient devant eux. L'homme était un grand orateur, ainsi qu'un grand manipulateur, il fallait le fuir comme la peste, ni plus, ni moins.

Arrivé devant la porte, les deux gardes à l'entrée le laissèrent entrer, et l'homme y découvrit son neveu, assit, attendant sagement son arrivée. Ce dernier se releva, pour le saluer, tout en s'inclinant et souriant légèrement. Sur ce geste, Dezial s'avança avec vigueur vers le roi, tout en agitant ses mains en signe de refus.

« Houlà ! Houlà ! Non, non non, il ne faut pas faire ça mon roi, il ne faut pas vous incliner, jamais. Que dirais ma sœur si elle vous voyait ? Je ne suis que votre oncle, je ne mérite pas un accueil royal. »

Suite à cela, l'enfant roi invita le maître d'armes à prendre place autour de la table. L'homme se sentit nerveux. Cette table était celle des plus grands hommes de ce Royaume, il n'y s'était jamais assis, et, il ne le méritait pas. Regardant nerveusement le siège qui lui était désigné, il finit par avouer ces pensées à son neveu.

« Il s'agit là de sièges de grand hommes, bien plus que moi. Je ne suis guère digne d'y siéger, je ne suis qu'un bâtard mon roi. »

Bâtard il l'était, toute sa vie l'on n'avait cessé de le lui rappeler. Dès son plus jeune âge on lui avait fait comprendre qu'il ne pourrait prétendre à une vie de noblesse, malgré l'amour de ses frères et sœurs qui le considéraient comme tel, et non un « demi ». C'est d'ailleurs pour cela qu'il avait arpenté les routes durant de très longues années, en quête de devenir quelqu'un, d'obtenir un nom, et de se faire connaître du Royaume. Cela avait finit par marcher, et il s'était retrouvé maître d'armes du roi, reconnu comme l'une des plus fines lames du continent, mais … Cela ne suffisait pas à bon nombre qui ne voyaient toujours que l'étiquette du Rivers. Ainsi, Dezial préférait rester à sa place.

Le jeune roi finit par le remercier de son acte, précisant qu'il avait été remarquable, chose qui le fit sourire. Halbarad sembla alors gêné de la situation, patientant quelques instants avant d'exprimer ses pensées, tout en se tordant les mains. Il avoua avoir réfléchi toute la nuit dans le but de trouver un présent suffisant pour le récompenser de son exploit, malheureusement, rien de tout ce qu'il avait pu trouver ne lui semblait convenable. Ainsi, il pouvait demander ce qu'il voulait. Dezial se gratta la barbe quelques instants pour réfléchir. Il savait son neveu têtu, et, il insisterait grandement pour le récompenser. Une seule chose lui vint à l'esprit : Alaric. Toussotant légèrement, l'homme prit la parole.

« Je n'ai rien fait d'exceptionnel, vous êtes le fils de ma bien aimée sœur. N'est-ce pas normal pour moi que de veiller à votre sécurité ? Et, quand bien même cela n'aurait pas été moi, il y avait votre autre oncle sur l'estrade, il serait intervenu et aurait brisé la nuque de votre assaillant. Peut-être cache-t-il bien son jeu, mais, il est de loin capable de m'égaler au combat, voire même de me surpasser. »
Il sourit grandement avant de reprendre.

« Mais s'il me fallait vous demander une faveur, je vois bien quelque chose. J'ai un ami, qui est comme un frère pour moi, un homme avec qui j'ai longtemps voyagé, nous avons de nombreuses fois frôlé la mort côte à côte. Il n'est qu'un roturier, il est vrai, mais, il a fini par représenter beaucoup pour moi. Cet homme a eu un père qui était soldat pour je ne sais plus quel noble, et, pour une obscure raison s'est retourné contre ce dernier. L'homme s'est fait bannir, lui et toute sa famille. Il me semble injuste que mon ami ne puisse venir dans nos contrées à cause des agissements de son père. Si je devais vous demander quelque chose, ce serait d'agir en sa faveur, s'il vous plaît. »

Malgré le bannissement, cela ne l'avait jamais vraiment empêché de pénétrer le territoire, mais, cela était dangereux pour lui, d'autant plus que sa … Dulcinée, si l'on peut dire ça comme ça vivait justement dans les terres interdites. Ainsi, s'il pouvait aider son ami à ne plus risquer le cachot à chaque fois qu'il voulait la voir, ce serait une bonne chose.

La conversation tourna bien vite vers quelque chose de bien moins joyeux. Son neveu était inquiet du regard du peuple, tout autant que celui de son oncle. Avait-il perdu une certaine crédibilité auprès d'eux ? L'adolescent semblait tourmenté. Le jeune roi finit par se blâmer lui-même, pestant contre son manque de vigilance et son manque de réactivité, malgré les nombreux enseignements de son maître d'armes. Dezial, souriant, posa une main sur l'épaule de son roi.

« Perdre votre crédibilité ? Pourquoi donc ? Ce que j'ai vu, est exactement la même chose que ce que le peuple entendra : un jeune adolescent se faisant lâchement attaquer dans un angle mort par un assassin. Le peuple n'éprouvera que de la peine et de la compassion à votre égard, rien de plus. Quant à moi, il me semble ne jamais vous avoir appris à vous défendre dans pareil cas. »

Prenant une courte pause, il se mit à rire légèrement.

« Cependant, la crédibilité de votre garde, ça, c'est autre chose. Veillez à ne jamais quitter un membre de la garde royale, voire deux. Ce seront de meilleurs combattants que de simples gardes, et, vaut mieux s'assurer de votre survie. »

Par membre de la garde royale, il faisait surtout allusion à son frère, avec qui il s'était entraîné toute son enfance. Il connaissait parfaitement sa force, et bien qu'il n'arriverait peut-être pas à tuer un assassin du Conseil, il arriverait sûrement à annihiler quelques unes de ses attaques, ce qui finirait peut-être par le repousser. »
Revenir en haut Aller en bas
Halbarad II Hammer
Halbarad II Hammerhalbarad
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1196
ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

(dezial) the road goes ever on. Empty
MessageSujet: Re: (dezial) the road goes ever on.   (dezial) the road goes ever on. EmptyDim 30 Mar - 23:42


   
Dezial Rivers & Halbarad Hammer

   
So do all who live to see such times. But that is not for them to decide. All we have to decide is what to do with the time that is given to us. There are other forces at work in this world, besides the will of evil.
   

« Il s'agit là de sièges de grand hommes, bien plus que moi. Je ne suis guère digne d'y siéger, je ne suis qu'un bâtard mon roi. » Si son oncle avait raison en disant qu’il ne devait pas courber l’échine devant lui, Halbarad en fut néanmoins vexé quand celui-ci refusa son offre de s’asseoir. Son sourire ressembla davantage à un rictus. « De grands hommes qui ne sauront jamais que vous vous êtes assis sur leurs chaises, et qui me doivent l’obéissance. Mais faites donc à votre guise, je ne vous oblige à rien. » Quand bien même ils l’auraient su, le conseil n’avait rien à dire : seul Halbarad décidait de ce qu’il s’y passait, et peu importait qu’ils soient d’accord ou non. Simplement, il ne voulait pas mettre Dezial dans l’embarras qui, malgré son poste de Maître d’Arme, ne cessait de se sous-estimer à cause du sang bâtard qui coulait dans ses veines. Un fait que le jeune Roi en arrivait presque à oublier avec le temps, tant son oncle s’intégrait dans leur famille unie. Les Tilney n’avaient ja mais rejeté cet homme bienveillant et efficace, et il ferait de même. « Je n'ai rien fait d'exceptionnel, vous êtes le fils de ma bien aimée sœur. N'est-ce pas normal pour moi que de veiller à votre sécurité ? Et, quand bien même cela n'aurait pas été moi, il y avait votre autre oncle sur l'estrade, il serait intervenu et aurait brisé la nuque de votre assaillant. Peut-être cache-t-il bien son jeu, mais, il est de loin capable de m'égaler au combat, voire même de me surpasser. » Halbarad acquiesça. « Sans doute, mais c’est bel et bien vous qui avez lancé ce poignard. Et sauver la vie de quelqu’un, quel qu’il soit, est un acte remarquable. » Halbarad rendit le sourire à son oncle, tandis que celui-ci reprenait la parole pour lui faire part de la récompense qu’il attendait, récompense à laquelle le garçon n’aurait bien évidemment jamais pensé seul : « Mais s'il me fallait vous demander une faveur, je vois bien quelque chose. J'ai un ami, qui est comme un frère pour moi, un homme avec qui j'ai longtemps voyagé, nous avons de nombreuses fois frôlé la mort côte à côte. Il n'est qu'un roturier, il est vrai, mais, il a fini par représenter beaucoup pour moi. Cet homme a eu un père qui était soldat pour je ne sais plus quel noble, et, pour une obscure raison s'est retourné contre ce dernier. L'homme s'est fait bannir, lui et toute sa famille. Il me semble injuste que mon ami ne puisse venir dans nos contrées à cause des agissements de son père. Si je devais vous demander quelque chose, ce serait d'agir en sa faveur, s'il vous plaît. » Halbarad le regarda quelques instants en silence et prit appui sur ses coudes, sur la table de pierre, pensif. « Votre ami est-il un homme d’honneur, en qui nous puissions avoir confiance ? » Halbarad se leva et d’un parchemin et d’une plume posés sur une petite commode de bois, dans l’angle de la pièce, qui servaient à rédiger ce qui avait été dit par le conseil. « Est-ce là la seule chose que vous désirez, mon oncle ? Par d’or, de femmes ? » Le jeune Roi avait l’habitude qu’on lui demande ce genre de présents, aussi il était fort étonné que Dezial Rivers veuille une récompense aussi … Impersonnelle. Toutefois, son oncle n’était pas tout le monde.

« Perdre votre crédibilité ? Pourquoi donc ? Ce que j'ai vu, est exactement la même chose que ce que le peuple entendra : un jeune adolescent se faisant lâchement attaquer dans un angle mort par un assassin. Le peuple n'éprouvera que de la peine et de la compassion à votre égard, rien de plus. Quant à moi, il me semble ne jamais vous avoir appris à vous défendre dans pareil cas. » En son for intérieur, l’Enfant Roi fut quelque peu soulagé. Il avait l’impression de respirer de nouveau, comme si il avait retenu son souffle depuis la veille. « Comment suis-je sensé protéger mon peuple si je ne suis pas capable de me défendre par moi-même ? C’est terriblement frustrant !» gronda-t-il en tapant du poing sur la table. Halbarad n’était pas énervé contre Dezial, mais contre lui-même. Il en avait assez d’être un enfant ignorant et futile, il voulait être un grand Roi. « Cependant, la crédibilité de votre garde, ça, c'est autre chose. Veillez à ne jamais quitter un membre de la garde royale, voire deux. Ce seront de meilleurs combattants que de simples gardes, et, vaut mieux s'assurer de votre survie. » Il avala sa salive avec difficulté et hocha la tête en guise de compréhension. Il le savait, et il détestait ça : qu’y avait-il de plus insupportable que d’être suivi en permanence ? « Quant à vous, mon oncle, j’aimerais que nous travaillions plus encore qu’avant. Si vous avez davantage de temps à m’accorder, bien entendu. Vous avez fait preuve d’une adresse inégalée, et je veux que vous m’appreniez à faire de même. » Il planta son regard d’azur dans le sien, catégorique. Si le garçon voulait tant apprendre à se battre, à devenir l’homme fort et adroit qu’avait été son père et qu’étaient ses oncles, c’était pour défendre sa mère et sa sœur. L’assassin aurait parfaitement pu s’attaquer à l’une d’elles pendant le Tournoi, et il n’aurait pas été en mesure de les protéger. Or c’était bien là son seul désir ; sa mère et sa sœur représentaient tout pour lui, surtout depuis le décès de son père. Il était une nécessité pour lui de s’assurer qu’elles étaient en sécurité, car si il devait arriver quelque chose à l’une d’elle, ça le détruirait. « Par ailleurs, je vous ai également fait demander pour savoir si vous aviez davantage d’informations concernant la Guilde des Sombrelames, puisque vous m’avez dit vouloir vous en occuper. Je veux être au courant de tout ce que vous apprendrez, sans mensonges, sans faux-semblants, sans ménagements. Si une guerre se prépare contre les assassins, je veux le savoir aussi. » dit-il en servant une coupe de vin qui avait préalablement été gouté, comme tout ce que l’Enfant Roi mangeait et buvait. Il la tendit à son Oncle et s’en servit une à son tour qu’il porta à ses lèvres, l’air pensif. Voilà qu’il apprenait à se comporter comme l’adulte qu’il devait être, trop jeune. Ah par les Trois, qu’est-ce qu’il aurait aimé ne pouvoir que boire du lait chaud auprès de la cheminée des cuisines dans lesquelles il aimait aujourd’hui encore passer du temps ! Mais pour les siens, et pour lui, pour le peuple et au nom d’Halbarad Premier, Halbarad deuxième du nom devait être un homme. Et vite.
   
Code by Fremione.

   
Revenir en haut Aller en bas
Dezial Rivers
Dezial Riversthe justice
ɤ REGISTRATION : 15/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1043
ɤ STATUT DU SANG : Bâtard
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : En Medraven au sein de la cité d'Elaven
ɤ METIER OU FONCTION : Officiellement, maître d'armes à Aubétoile, officieusement il est membre du conseil des Sombrelames.

(dezial) the road goes ever on. Empty
MessageSujet: Re: (dezial) the road goes ever on.   (dezial) the road goes ever on. EmptyMar 1 Avr - 21:19


♫ Pardonnez ce silence,ces mots que je n'ai pas contés.
Et si vient la violence elle ne fait que passer
ɤ


« Le jeune roi ne sembla pas particulièrement enchanté par le refus de son oncle suite à son invitation à s'asseoir à cette table. Peut-être n'avait-il pas l'habitude d'essuyer un quelconque refus ? Peut-être justement trouvait-il son oncle suffisamment méritant pour y siéger. L'adolescent sembla même vexé, et le montra clairement, chose qui finit par nouer l'estomac de l'assassin. Malgré tout, l'enfant roi finit par le laisser faire ce qu'il voulait, expliquant que malgré la grandeur de ses hommes, ils ne sauraient jamais que quelqu'un leur auraient empruntés leur place, en plus de quoi, tous leur devaient obéissance. Dezial finit par sourire.

« Loin de moi l'idée de vous contredire mon roi, mais … Il n'est pas là une question de savoir ou non. Seulement, ces hommes ont gagnés leur places ici, et je respecte ce qu'ils ont fait pour le royaume. Il me semble que ce serait leur manquer de respect qu'un simple guerrier prenne leur place. »

Dezial avait toujours su où était sa place. Bien qu'il finit par grimper les échelons, au final, il ne restait qu'un guerrier aux yeux des profanes, un simple guerrier. Même le plus grand épéiste du monde ne reste qu'un épéiste, une lame au service d'un roi, ni plus ni moins. Lui, bien que doué pour la chose, ne pouvait pas prétendre à un tel titre. Ainsi, qu'est-ce qu'un simple maître d'armes sans noms ni terre pouvait-il apporter au Conseil ? Très peu de choses, tout simplement. Que cela ne plaise pas à son neveu, il en avait parfaitement conscience. Tout comme il savait très bien que cela ne serait pas non plus du goût de sa très chère sœur qui aurait sans doutes fini par lui ordonner de s'asseoir et d'arrêter de raconter des âneries. De fait, il accepta, d'un signe de la tête -en remerciement- et resta debout, les bras croisés dans son dos, écoutant ce qu'il se disait au sujet d'une potentielle récompense, précisant malgré tout qu'il ne méritait pas une telle attention. Le roi affirma que malgré tout, sauver une vie était remarquable et demandait bien des remerciements, le tout avant de récupérer un parchemin ainsi qu'une plume pour questionner l'oncle sur le fameux ami, et surtout sur son code d'honneur. Le maître se mit à rire légèrement.

« Je ne pense pas qu'en de tels lieux il puisse être considéré comme un homme d'honneur. Coureur de jupons, pilier de taverne, rarement sérieux, et parlant d'une manière … Particulière. Cela dit, c'est un homme bon. Nous avons longtemps voyagé ensemble, malgré les adversaires il est toujours resté à mes côtés, malgré une formation martiale quasi inexistante. Affrontant les ennemis avec courage, et … Un brin de folie. »

A nouveau, Dezial rit.

« Mais, certains hommes sages pensent qu'il n'y a qu'un pas entre folie et sagesse. Malgré ce que l'on peut dire sur lui, ou même penser, c'est un homme loyal. Certes il n'a pas l'éducation d'un quelconque noble, mais, il fait partie des rares personnes en ce monde en qui je peux confier ma vie les yeux fermés. »

Il sourit avec nostalgie. En effet, parler de son ami lui rappela non sans plaisir ces fameuses aventures. Lui essayant d'inculquer comme il le pouvait le savoir qu'il avait à son ami, tentant, en vain, de rectifier sa façon chaotique de se battre. Ils avaient vus de nombreux lieux, affrontés de nombreux dangers, et surtout étaient encore là pour en parler. Ce fut à nouveau la voix du roi qui le ramena à la réalité, semblant quelques peu étonné d'une demande si impersonnelle, demandant s'il ne désirait pas de l'or ou des femmes. Dezial se gratta nerveusement le menton.

« Hé bien, pour tout vous dire, je n'ai jamais trop manqué de rien, votre mère s'en est toujours assuré, alors, l'or … Non. Quant aux femmes hé bien … Si jamais vous avez besoin d'une alliance politique quelconque, à laquelle un mariage pourrait aider, j'accepterai, sinon … Il me semble que ce genre de choses doivent se faire d'elles-mêmes. »

Le trentenaire sourit avec tendresse avant de penser subitement à quelque chose. Mais oui ! Pourquoi n'y avait-il pas pensé avant ? Avec une telle chose il fallait forcément quelque chose de public, sinon …. Le peuple viendrait à ne pas comprendre.

« Si je peux cependant me permettre un petit quelque chose, je … Bien que je ne sois pas particulièrement friand de ce genre de choses, je … Hé bien il me semble que le peuple ne comprendrait pas bien s'il n'y avait pas …. Une récompense publique. J'entends par là que la tentative d'assassinat du roi n'est pas quelque chose que l'on voit si souvent. Ainsi, il me semble que vos sujets seraient à même de penser que celui qui a empêché cela mériterait quelque chose. Peut-être un quelconque titre ferait-il l'affaire ? Attention, honorifique j'entends, je ne veux pas de terres. »

L'homme sourit gêné. Non il n'était vraiment pas fait pour les honneurs. Être sous la vedette de ne serait-ce qu'une journée était sans doutes la pire des choses pour lui. Oui, Dezial était fait pour évoluer dans l'ombre, tout simplement. Alors recevoir une telle distinction, cela le mettait déjà mal à l'aise. Cela dit, en y pensait, il y aurait bien quelqu'un d'amusée de tout cela, qui en profiterait certainement pour le taquiner : Hedwige. Elle qui savait désormais tout de lui, ne se gênerait certainement pas pour ne pas cesser de lui rappeler ce genre de choses. Cette idée finit par le faire sourire et le rendre un peu plus détendu. Mais, était-ce la situation imaginée qui finit par le faire sourire ? Ou bien était-ce simplement d'imaginer le sourire de cette demoiselle ? Lui, n'y pensait pas vraiment, pour le reste … A vous de vous faire une idée.

La conversation continua alors sur la faiblesse du roi, qu'il avait l'humilité de reconnaître. Peut-être se sous-estimait-il même un peu du point de vue de son oncle, mais, ce dernier était désireux de s'entraîner encore plus souvent, prétextant qu'un roi incapable de se défendre ne pouvait protéger son peuple. Finissant par vanter les mérites de son oncle, se disant vouloir faire de même. L'homme lui sourit avec tendresse, finissant même par rire légèrement.

« Le lancer de couteau n'est certainement pas la première chose que nous apprendrons, mais, un jour vous ferez de même, je peux vous l'assurer. De votre mésaventure vous avez tiré une grande leçon. Quelles que soient nos compétences, il arrivera toujours quelqu'un de plus fort que nous. Ainsi, pour limiter les chances que cela arrive, il faut s'entraîner le plus possible. Et, si l'on s'entraîne en suivant une conviction profonde, l'on en deviendra que meilleur. Ainsi, si je peux faire de vous un grand combattant, je le ferai. Après tout, je ne serai pas éternellement là pour vous surveiller. »

Enfin, la conversation déboucha sur l'affaire des Sombrelame. Halbarad, second du nom, voulait savoir si son oncle avait déjà eu vent de quelques informations à leur sujet, le tout en prétextant qu'il devait tout lui dire, sans prendre de gants. Sur ses mots, le roi remplit deux coupes de vin, pour en servir une à son maître et en déguster une seconde. Dezial le remercia en y goûtant avec attention.

« Pour ne rien vous cacher, la demeure des Sombrelame est trop éloignée pour avoir un retour en si peu de temps. J'ai envoyé un messager pour rencontrer un de leur fameux membres du Conseil. J'ai proposé un Rendez-vous dans dix jours. Il me semble que c'est assez pour qu'ils prennent leur précautions pour me recevoir. J'imagine que certains préparatifs doivent être exécutés pour recevoir un membre extérieur de leur ordre. Mais, étant donné la situation … Si effectivement comme je le pense, c'est un leurre, ils seront bien content que l'on veuille les rencontre. D'ailleurs, j'ai moi-même mené mon enquête dans les bas quartiers, et, une information m'est revenue plusieurs fois. Peut-être ne sont-ce là que des rumeurs, mais …. Cela pourrait coller. Il y a peu, un des membres du Conseil a déserté l'ordre, tandis qu'un autre aurait disparu sans laisser de traces il y a quelques mois. J'ignore totalement comment de telles informations ont pu circuler mais … Je leur en parlerai une fois sur place. »

Bien sûr, la vérité était tout autre. Dezial n'avait pas envoyé un messager, il avait envoyé son cousin, Adrian réunir le Conseil pour une situation de crise, tandis que ces rumeurs n'en étaient pas vraiment, ces informations il les avaient, tout comme l'identité de sa victime.

« A ce sujet d'ailleurs, j'aurais une requête. Me permettez-vous de prendre pour compagnon de route le capitaine Hedwige Tarly ? Une épée de plus dans ce repère ne serait pas de refus, et pour l'avoir moi-même entraînée depuis mon arrivée au château, je sais que je peux très bien compter sur sa maîtrise martiale, tout comme sa loyauté. En plus de quoi, c'est une excellente cavalière, à la tête d'un grand réseau. Sur place, il se pourrait que j'ai à envoyer des messages et … Quoi de mieux que l'ordre des Cavaliers verts ? Du moins, si vous me le permettez bien entendu.»

Là aussi, la vérité fut habilement dissimulée. La belle capitaine n'était autre que sa disciple officielle, et, si le maître était en déplacement, l'apprentie devait l'être tout autant. En plus de quoi, n'était-ce pas là une bonne opportunité pour découvrir ce monde sous-terrain ? »
Revenir en haut Aller en bas
Halbarad II Hammer
Halbarad II Hammerhalbarad
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1196
ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

(dezial) the road goes ever on. Empty
MessageSujet: Re: (dezial) the road goes ever on.   (dezial) the road goes ever on. EmptyMer 9 Avr - 0:10


   
Dezial Rivers & Halbarad Hammer

   
So do all who live to see such times. But that is not for them to decide. All we have to decide is what to do with the time that is given to us. There are other forces at work in this world, besides the will of evil.
   

« Je ne pense pas qu'en de tels lieux il puisse être considéré comme un homme d'honneur. Coureur de jupons, pilier de taverne, rarement sérieux, et parlant d'une manière … Particulière. Cela dit, c'est un homme bon. Nous avons longtemps voyagé ensemble, malgré les adversaires il est toujours resté à mes côtés, malgré une formation martiale quasi inexistante. Affrontant les ennemis avec courage, et … Un brin de folie. » Halbarad rit et Dezial rit avec lui. « Mais, certains hommes sages pensent qu'il n'y a qu'un pas entre folie et sagesse. Malgré ce que l'on peut dire sur lui, ou même penser, c'est un homme loyal. Certes il n'a pas l'éducation d'un quelconque noble, mais, il fait partie des rares personnes en ce monde en qui je peux confier ma vie les yeux fermés. » Il acquiesça et tapota la plume sur ses lèvres, réfléchissant au sujet de cet homme. Il pouvait bien faire cela pour son oncle, c'était la moindre des choses. Et selon ses dires, bien qu'il passe pour un alcoolique, il n'avait pas l'air d'un fauteur de trouble, d'un assassin ou d'un violeur qui causerait du tort à son peuple. Il la trempa alors dans l'encre et commença à rédiger sa missive pour les gardes afin qu'on fasse passer le message : l'ami de Dezial retrouvait sa légitimé sur les terres de Kahanor, à la seule condition qu'il ne crée pas de problèmes. Sinon, il serait écroué sans le moindre état d'âme et Halbarad se chargerait spécialement de son cas. « Voulez-vous bien écrire son nom et signer de votre main, afin de rendre la décision officielle ? » demanda Halbarad en lui tendant le parchemin ainsi que la plume avec un sourire. « J'espère ne pas avoir à regretter cette décision, et je tiens à ce que vous vous portiez garant pour lui. Bien sûr je ne vous jetterai pas en prison si il a le malheur de faire une erreur, mais je veux que vous vous assuriez personnellement qu'il ne causera de tort à personne. » Qui mieux que Dezial pouvait mener cette mission à bien ? Halbarad signa le parchemin à son tour et le déposa plus loin, afin de laisser sécher l'encre. Après quoi il croisa les bras sur son torse et prit de nouveau appui contre le dossier pour laisser le loisir à son oncle de lui dire ce qu'il désirait, en dehors de cette précédente demande. « Hé bien, pour tout vous dire, je n'ai jamais trop manqué de rien, votre mère s'en est toujours assuré, alors, l'or … Non. Quant aux femmes hé bien … Si jamais vous avez besoin d'une alliance politique quelconque, à laquelle un mariage pourrait aider, j'accepterai, sinon … Il me semble que ce genre de choses doivent se faire d'elles-mêmes. »  Il sourit avec douceur et secoua la tête. « Que cela reste entre nous, mais je ne serai pas celui qui vous imposera un mariage alors que je désapprouve quelque peu cette méthode à laquelle je me plierai pourtant. » Il n'était qu'un adolescent, il était bien naturel qu'il n'apprécie guère cette tradition ancestrale à l'aube où il cesserait de croire à la passion et l'amour. Il lui fallait simplement le temps d'accepter que chez les nobles plus encore que chez n'importe qui, on ne se mariait pas par envie mais par nécessité. Nombreux étaient les gens qui attendaient son propre mariage, alors qu'Halbarad n'avait même pas envie d'y songer ne serait-ce qu'un instant. Il avait d'autres affaires plus urgentes à régler.

« Si je peux cependant me permettre un petit quelque chose, je … Bien que je ne sois pas particulièrement friand de ce genre de choses, je … Hé bien il me semble que le peuple ne comprendrait pas bien s'il n'y avait pas …. Une récompense publique. J'entends par là que la tentative d'assassinat du roi n'est pas quelque chose que l'on voit si souvent. Ainsi, il me semble que vos sujets seraient à même de penser que celui qui a empêché cela mériterait quelque chose. Peut-être un quelconque titre ferait-il l'affaire ? Attention, honorifique j'entends, je ne veux pas de terres. » Le jeune Roi médita sur ses paroles quelques instants et sembla satisfait de la proposition. Il plissa les yeux et passa sa main dans ses cheveux. Il n'était pas particulièrement doué pour inventer ce genre de choses, et pourtant la situation parlait d'elle même. « Que pensez-vous de Dezial Rivers le Protecteur de la Couronne ? Je ne suis pas le premier que vous sauvez, alors … » Un sourire espiègle et tendre vint illuminer son visage fermé  depuis la fin du Tournoi. Halbarad savait Dezial discret et peu amène à porter des titres honorifiques, toutefois il avait souligné un point essentiel qu'était l'honneur public. Le jeune Roi pensait par ailleurs que son Oncle méritait d'être reconnu pour ce qu'il était vraiment, et que dans des années on parle encore de lui comme d'un homme adroit et courageux qui avait été là au bon moment et avait rendu de fiers services à la royauté de Kahanor. Halbarad sortit de ses pensées quand Dezial reprit la parole. « Le lancer de couteau n'est certainement pas la première chose que nous apprendrons, mais, un jour vous ferez de même, je peux vous l'assurer. De votre mésaventure vous avez tiré une grande leçon. Quelles que soient nos compétences, il arrivera toujours quelqu'un de plus fort que nous. Ainsi, pour limiter les chances que cela arrive, il faut s'entraîner le plus possible. Et, si l'on s'entraîne en suivant une conviction profonde, l'on en deviendra que meilleur. Ainsi, si je peux faire de vous un grand combattant, je le ferai. Après tout, je ne serai pas éternellement là pour vous surveiller. » Reconnaissant, le garçon hocha la tête. « Vous n'aurez pas à le regretter, je donnerai plus encore que jamais le meilleur de moi même. Et vous êtes un excellent Maître d'Arme, nulle ne saurait vous égaler dans ce domaine. » Il se tut un instant et se mordit la lèvre, le regard espiègle. « C'est aussi ce que pense ma sœur. » ajouta-t-il, l'air innocent. Il ne disait pas clairement par là qu'il savait qu'Euphemia apprenait à se battre, ce qui laisserait à Dezial l'opportunité de lui avouer, ou non, apprendre à sa cadette à se battre. Halbarad n'en voulait pas à Dezial d'entraîner Euphemia, au contraire il trouvait qu'il s'agissait là d'une bonne chose. Toutefois, il aurait aimé l'apprendre de sa bouche plutôt que de le découvrir par hasard, aveu arraché des lèvres d'une Euphemia en colère. Il n'était pas anodin  pour une fille de son rang de se battre, ni pour un maître d'arme de cacher à son Roi que son unique sœur rentrait chaque jour avec des bleus et des courbatures dus à un entraînement à l'épée un peu trop soutenu.

« Pour ne rien vous cacher, la demeure des Sombrelame est trop éloignée pour avoir un retour en si peu de temps. J'ai envoyé un messager pour rencontrer un de leur fameux membres du Conseil. J'ai proposé un Rendez-vous dans dix jours. Il me semble que c'est assez pour qu'ils prennent leur précautions pour me recevoir. J'imagine que certains préparatifs doivent être exécutés pour recevoir un membre extérieur de leur ordre. Mais, étant donné la situation … Si effectivement comme je le pense, c'est un leurre, ils seront bien content que l'on veuille les rencontre. D'ailleurs, j'ai moi-même mené mon enquête dans les bas quartiers, et, une information m'est revenue plusieurs fois. Peut-être ne sont-ce là que des rumeurs, mais …. Cela pourrait coller. Il y a peu, un des membres du Conseil a déserté l'ordre, tandis qu'un autre aurait disparu sans laisser de traces il y a quelques mois. J'ignore totalement comment de telles informations ont pu circuler mais … Je leur en parlerai une fois sur place. » Ce n'était pas grand chose, mais c'était un bon début. Le Roi ne s'attendait pas à des miracles en convoquant Dezial aussi vite, quand bien même il avait espéré en savoir un peu plus. Il passa sa main sur sa nuque et déposa la couronne sur la table, aux côtés du parchemin, avant de se lever. Ses vêtements couleur de sang et brodés de fils d'or contrastaient largement avec les pierres grises et froides qui les entouraient. « A ce sujet d'ailleurs, j'aurais une requête. Me permettez-vous de prendre pour compagnon de route le capitaine Hedwige Tarly ? Une épée de plus dans ce repère ne serait pas de refus, et pour l'avoir moi-même entraînée depuis mon arrivée au château, je sais que je peux très bien compter sur sa maîtrise martiale, tout comme sa loyauté. En plus de quoi, c'est une excellente cavalière, à la tête d'un grand réseau. Sur place, il se pourrait que j'ai à envoyer des messages et … Quoi de mieux que l'ordre des Cavaliers verts ? Du moins, si vous me le permettez bien entendu.» Halbarad planta son regard bleuté dans celui de Dezial et il croisa les bras sur son torse avec un sourire. « Hedwige Tarly, hein ... » Il acquiesça. « Des compétences remarquables en effet. » continua-t-il avant de lâcher un petit rire amusé et faire quelques pas dans la pièce. « Si elle le désire, elle pourra vous accompagner. Mais faites attention à elle, elle m'est précieuse. » Elle ne l'était pas seulement en tant que Cavalier Vert, mais également pour la personne qu'elle était. Tous deux avaient depuis toujours une relation privilégiée et une grande affection l'un pour l'autre. Il appréciait réellement la familiarité déconcertante avec laquelle elle s'adressait à lui, ce qui le changeait grandement de la plupart des gens qu'il côtoyait au quotidien.

« Par ailleurs, non pas que je n'aie pas confiance en vous et en les informations que vous me rapporterez, mais si les Sombrelames avaient plus d'informations concernant ce qu'il est arrivé et que l'un des membres du conseil a du temps à nous accorder, j'aimerais le recevoir ici ou tout du moins le rencontrer dans un lieu où il se sentira à l'aise. Il se trouve que je voudrais mettre les choses au clair avec eux, afin que nous soyons certains d'être aujourd'hui encore davantage alliés qu'ennemis. Faites leurs savoir si cela vous semble nécessaire, je vous prie. » Si les assassins n'étaient pas franchement alliés à la couronne, ils n'en étaient jusqu'à présent pas un danger pour autant. Ils servaient ses intérêts de façon peu licite, mais les servaient pourtant bel et bien en débarrassant le monde de ceux qui ne méritaient pas de vivre, ceux qui violaient et pillaient, ceux qui répandaient le mal autour d'eux. De tout temps, les Rois avaient accepté l'existence de cette Guilde malgré la mauvaise réputation dont elle souffrait parmi le peuple qui craignait chaque jour de voir débarquer l'un d'eux pour porter atteinte à leur vie. Il se servit une nouvelle coupe de vin et prit appui contre le mur en la portant à ses lèvres. Halbarad, en un mois seulement, avait grandi énormément. Il avait plus l'air d'un adulte que d'un adolescent à présent, et avait cette gravité dans le regard qu'il n'aurait pas du avoir aussi jeune. Sa façon de s'exprimer, de se mouvoir, de penser, tout avait changé en lui. Inexorablement, il grandirait encore alors qu'il aurait pu profiter de sa jeunesse pour prendre du bon temps et s'amuser à séduire et à chevaucher à travers les plaines avoisinantes.  

   
Code by Fremione.

   
Revenir en haut Aller en bas
Dezial Rivers
Dezial Riversthe justice
ɤ REGISTRATION : 15/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1043
ɤ STATUT DU SANG : Bâtard
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : En Medraven au sein de la cité d'Elaven
ɤ METIER OU FONCTION : Officiellement, maître d'armes à Aubétoile, officieusement il est membre du conseil des Sombrelames.

(dezial) the road goes ever on. Empty
MessageSujet: Re: (dezial) the road goes ever on.   (dezial) the road goes ever on. EmptyVen 11 Avr - 16:18


♫ On les entends, Mais on ne les vois jamais dans la nuit,
Contre le vent, Ils attendent impatients,
ɤ

« Le roi était bon et généreux. En effet, d'un signe de tête il accepta la requête de Dezial. Rendre un homme libre de circuler comme il le voulait dans le royaume alors qu'il était banni, ce n'était pas grand chose. Le faisait-il parce que c'était son oncle qui lui demandait ? Le faisait-il parce que l'homme venait de lui sauver la vie ? Ou bien aurait-il accordé pareil geste à quiconque méritait une faveur d'Halbarad ? Le maître d'armes ne le savait pas, et pour tout vous dire, seule la liberté de son ami -que dis-je, son frère- l'intéressait réellement, si bien que l'excitation venait à le prendre. Bien entendu, s'il créait des ennuis, il serait jeté en prison, comme quiconque. Ami ou non de Dezial, s'il méritait la potence, il y aurait droit, tout simplement. Mais, Alaric n'était pas si idiot que ça, s'il venait à retrouver la liberté, il n'irait pas la perdre de nouveau n'est-ce pas ? A cette idée, l'homme rit jaune -intérieurement- il repensé aux nombreuses bagarres de tavernes dont, l'unique déclencheur n'était autre que son frère d'armes. Oh certes, sans tous ses combats incessants, peut-être que le bâtard ne serait pas devenu un aussi grand combattant, mais … Il est vrai que notre cher ami avait une sérieuse … Propension à -excusez-moi de l'expression- vraiment foutre la merde là où il passait. Oh certes, on ne s'ennuyait jamais avec lui, mais … Cela pouvait devenir problématique.

La voix de son neveu ramena le sombrelame à la réalité, tout en lui tendant la plume, le jeune roi demandait à son sauveur de noter son nom avant de le signer, afin que tout entre en ordre. Se saisissant de l'outil, l'oncle nota le véritable nom de cet ami « Alaric Pentaghast » avant de signer. Pendant ce temps, l'adolescent mis en garde son oncle, lui demandant de se porter garant et veiller personnellement à ce qu'il ne cause de tort à personne, précisant bien qu'il n'espérait pas regretter sa décision. Déposant sa plume, le combattant releva la tête pour sourire avec douceur.

« Je m'en assurerai. Mais, même s'il n'est pas le plus futé des hommes, il l'est suffisamment pour comprendre qu'un tel cadeau n'est pas rien, et qu'il devrait chérir sa liberté. Cela le calmera sans doutes plus qu'autre chose. Cependant, si je peux me permettre, vous avez accompli quelque chose de juste aujourd'hui. Non pas qu'il soit mon ami ou autre, mais, je pense qu'un enfant ne devrait jamais souffrir des erreurs de ses parents, j'en sais quelque chose. »

Son sourire se mua peu à peu en quelque chose de bien plus triste, une pointe de désespoir dans les yeux. Oui, un bâtard ne pouvait que connaître cela. Résultat d'un homme succombant sous le charme d'une quelconque femme qui n'était pas la sienne, et c'était eux que l'on persécutait toute leur vies, alors qu'eux, tout ce qu'ils désiraient était d'être aimé, et apprécié à leur juste valeur. Pour la plupart cela était chose impossible. Et encore, Dezial lui, faisait parti des chanceux. Considéré par le reste des siens comme un frère ou un oncle à part entière, même son père finit par le nommer « fils ». Cependant, et cela, notre homme ne le comprenait que trop bien, par respect pour sa femme, il n'offrit jamais son patronyme à son bâtard. Malgré tout, cela le suivit toute sa vie, Rivers. Rivers. Rivers. Beaucoup étaient ceux à ne voir que cela en lui. Même en sauvant deux rois, il n'était toujours rien. Enfant, le maître d'armes aurait tant voulu suivre la voie de son frère, et devenir chevalier tout comme lui. Sans doutes serait-il lui aussi devenu garde royal, mais, pour lui, la voie était close. Certes, à cette époque, lorsqu'il venait à repenser à sa jeunesse et à ses premiers rêves, cela le faisait sourire. La lumière des chevaliers n'était en aucun cas fait pour lui, lui préférait l'ombre, en ce monde, personne ne le jugeait, personne ne voyait son sang, et … Personne ne l'apercevait.

« Il m'est avis que bannir un enfant pour les méfaits de son père … Le seigneur a eu la main quelques peu lourdes. Certes, je ne suis personne pour juger, mais … S'il venait à faire une quelconque bêtise, mon ami serait effectivement condamné, mais, cela serait de son fait, et non de quelqu'un qu'il l'a abandonné. Malgré tout, je vous remercie, une fois de plus ».

Sur ses mots, l'oncle s'inclina respectueusement devant son roi, et de sa clémence. Une chose était sûre, Alaric serait heureux. Il ne s'y attendrait sûrement pas. Dezial, lui, ne pourrait que s'excuser de ne pas avoir pu agir ainsi plus tôt. Mais après-tout, il est difficile de demander une telle faveur à un roi, ou à une reine, fut-elle sa propre sœur. Dezial n'était pas quelqu'un qui aimait demander, il connaissait l'amour que lui portait sa sœur, alors, il ne désirait pas en profiter. Et puis, après tout, cela n'avait pas empêché son ami de vivre, bien au contraire.

Suite à la réponse du maître d'armes quant à une récompense supplémentaire, le jeune roi lui confia, un sourire aux lèvres, qu'il n'était pas au programme de le forcer à un quelconque mariage, après tout, lui désapprouvait complètement ce genre de méthodes. Le trentenaire sourit à son tour.

« Moi non plus je n'approuve pas ce genre de pratique, malheureusement, il vous faut comprendre que vous êtes à la tête d'un royaume, et que vous êtes pris pour cible. J'ignore si quelqu'un de puissant se cache derrière tout ça, mais, imaginez qu'une armée puisse se dissimuler dans l'ombre prêt à attaquer. Il vaudrait mieux créer des alliances par le sang, ne pensez-vous pas ? Et, en toute honnêteté, malgré mon statut, si je peux vous offrir une quelconque alliance, je le ferais sans sourciller. Et, je préfère mille fois que ce soit moi plutôt que vous ou votre sœur. Votre mère n'a jamais voulu m'utiliser à ce but, mais … Si je peux aider les miens d'une quelconque façon, je le ferais, tout simplement. »

Dezial sourit. A cet instant, ses pensées se perdirent pour rejoindre Hedwige, tandis que son cœur s'accélérait. Ne serait-ce qu'imaginer son sourire le rendait béât. Ah si seulement … Mais … Non. Très vite, l'homme s'ôta cette idée de la tête, la chose était tout bonnement impossible. Elle, première enfant d'une riche famille, lui … Rien du tout. Et puis, une si belle femme devait avoir nombre de prétendants. Pourquoi se pencherait-elle vers lui ? Ah ! Aucune chance. En plus de quoi, la belle se sentait trahie depuis quelques temps. Non, c'était impossible. Voilà les seules pensées du maître d'armes.

L'idée d'un titre honorifique sembla plaire au jeune roi, qui resta quelques instants silencieux, semblait réfléchir à un nom convenable, jusqu'à ce que, comme traversé par un éclair de génie, il sourit d'une façon étrange avant de proposer « Le protecteur de la Couronne ». Cela le fit rire légèrement. En effet, comme le disait son neveu, il n'était pas le premier roi à sauver, la seconde fois de l'avis général. Pourtant, dans l'ombre, les secours étaient quelques peu, plus nombreux. S'inclinant légèrement, l'homme remercia son roi.

« Ce serait un honneur que d'être reconnu comme tel, moi roi. »

A nouveau, Hedwige traversa ses pensées. La capitaine serait sûrement amusée de tout cela. Elle qui le connaissait sans doutes au moins aussi bien que sa très chère sœur. La jeune femme savait très bien son goût prononcé pour la discrétion, préférant se faire tout petit dans son coin, alors, un tel nom serait compliqué pour lui, de fait, la jeune femme ne se gênerait pas pour en rire, et puis, peut-être ferait-ce office de petite vengeance personnelle après tout ?

La conversation dévia alors sur les entraînements que devraient fournir l'homme à son neveu, précisant bien qu'il était en réel danger. Fort heureusement, le roi en avait pleinement conscience, ce qui le rendrait sans aucun doutes bien plus assidu lors des échanges de coups. Malheureusement, Dezial ne pourrait jamais lui apprendre tout ce qu'il sait, le roi devant être la lumière guidant son peuple, il ne pouvait se battre armé par l'obscurité. Malgré tout, s'il se montrait sérieux à chacune des séances, Halbarad deviendrait sans aucun doutes un excellent guerrier, au même titre que son -véritable- oncle. Certes, il aurait peut-être d'autres priorités, mais, son enseignant lui enseignerait tout ce qu'il pourrait. Le roi expliqua alors qu'il n'aurait pas à regretter le temps passé à l'entraîner, promettant de donner tout ce qu'il avait, précisant même que selon lui, son oncle n'avait à rougir devant personne en tant que maître d'armes. Il y eut un bref silence, un regard espiègle sur le visage du roi, avant de finir par le fait que sa sœur le pensait tout autant. Ainsi, il savait. Était-ce la fin ? Le protecteur ne le savait pas. La seule chose qui traversa l'esprit fut cependant de protéger sa nièce, avant toute chose. Ainsi, l'homme tomba un genoux au sol, mettant une main à côté de celui-ci avant de baisser la tête, avant de prendre la parole, avec vigueur.

« Votre sœur n'y est pour rien. C'est moi qui suis allé la trouver, lui expliquant le danger que notre famille encourait. Je lui ai aussi expliqué que je ne serai pas toujours présent pour veiller sur vous, et qu'elle devrait apprendre à se défendre, ou ne serait-ce qu'à repousser ses assaillants, nous donnant, à moi, à mon frère ou à quelconque autre garde d'arriver sur place pour s'occuper du danger. J'endosse toute la responsabilité, si quelqu'un doit être puni pour cela, ce doit être moi, et personne d'autre ! »

Oui, seule sa famille l'intéressait. Que lui se fasse blesser, renier, humilier ou insulter, cela n'importait que peu. Tant que les siens étaient en sécurité, il était prêt à tout, même à tuer quelqu'un en plein jour, comme il l'avait si bien fait pour le fiancé d'Hysope, son autre sœur. Un homme violent qui la battait. Forte, elle n'avait rien dit à personne, mais, un beau jours, alors qu'il l'attrapa -avec douceur- la hanche pour l'embrasser, celle-ci eut un rictus de douleur, et, ne voulant rien dire à ce sujet, il comprit. Lors d'une chevauchée peu avant le mariage, alors que le cheval était lancé à pleine vitesse, le sombrelame, armé d'une sarbacane tira une flèche anesthésiante dans la patte arrière de l'animal, qui ne mit pas beaucoup de temps à tomber, et l'homme se brisa la nuque en tombant. Un des premiers sur place, Dezial en profita pour ôter la fléchette, personne ne compris la raison de la faiblesse de l'animal, qui, quelques jours plus tard gambadait comme un fou dans les près. Personne ne sut jamais. Oui, notre homme avait beaucoup de sang sur les mains, et cela ne lui importait que peu.

Une fois cet épisode passé, la conversation en vint au problèmes Sombrelame. Problème que Dezial devait très vite régler, sa propre position semblait très compliqué sur le moment. Ayant envoyé son cousin Adrian rassembler le Conseil, il avait finalement trouvé un prétexte pour s'y rendre : être le représentant du roi au dit conseil, du moins, officiellement. Officieusement, il y siégerait, mais pas en tant que maître d'armes. Ainsi, il fut question d'amener Hedwige avec lui, sa nouvelle disciple à qui il avait promis une complète transparence, et, par chance, le jeune roi accepta, à condition qu'elle le veuille bien, tout en rajoutant qu'il devrait veiller sur elle, elle lui était précieuse. Le protecteur sourit, amusé, avant de se gratter nerveusement le menton, gêné et quelques peu rouges, tandis que son cœur s'emballait de plus en plus.

« J'y veillerais, mieux que quiconque. Je ne veux en aucun cas remettre en cause vos paroles, mais, je gage y être attaché plus que quic... »

S'arrêtant un bref instant, il se rendit compte de ce qu'il allait dire, et, il ne pouvait se le permettre. Alors, l'homme tenta de se rattraper.

« Plus que vous mon roi. Personne ne touchera à un seul de ses cheveux, sombrelame ou pas, je m'occuperai de ses ennemis. Après-tout, ne suis-je pas considéré comme une des plus fines lames du royaume ? Je pense faire un bon protecteur mon roi. »

Le maître d'armes sourit nerveusement. Il n'aimait pas se mettre en avant, mais, pour elle, pour la capitaine qui hantait ses pensées, il ferait tout, peut-être encore plus que pour sa propre sœur. Les battements de son cœur accélérèrent encore. Pour elle, il combattrait n'importe quel ennemi, fut-il l'Archidémon lui-même. Oui, il était prêt à mourir pour cette jeune femme. L'idée finit par le faire sourire, avant qu'une fois de plus, la voix de son roi ne vienne le ramener à la réalité : il voulait avoir un entretien avec un des membres du Conseil. L'idée lui parut bonne. Mais, lequel des sept amener ? Adrian ? Impossible ? Jukka … L'idée était bien pire. Non … La seule solution était de faire venir Morrigan, la seule personne suffisamment de confiance dans les personnes restantes, même si elle n'était pas membre du Conseil -du moins pas encore- la blondinette avait suffisamment assisté à des réunions en remplacement de Dezial qu'elle assurerait comme il le faut lors de cet entretien.

« Je ne me permettrai jamais de remettre en cause vos sentiments. L'idée me semble bonne, j'ose espérer qu'ils nous enverront quelqu'un. Cela dit, j'espère pouvoir me joindre à vous lorsque nous le recevront, il serait dangereux de laisser le roi en tête à tête avec un des plus dangereux assassins de notre royaume. Cela dit, ils m'auront déjà vu, et je me serais déjà entretenus avec eux, cela passera sans doutes plus facilement si c'est de moi qu'il s'agit. »
Oui, Dezial était relativement doué pour détourner les choses à son avantage et déformer quelques peu la vérité pour que tout passe bien mieux. Pourquoi devait-il être présent ? Tout simplement pour épauler Morrigan si elle se retrouvait en difficulté lors d'une question de son très cher neveu. De fait, il pourrait lui faire quelques signes, et la réponse serait donnée. Il n'y avait qu'une seule chose cependant, il fallait qu'elle soit présente lors de la réunion, sinon, cela s'annonçait compliqué pour la suite ... »
Revenir en haut Aller en bas
Halbarad II Hammer
Halbarad II Hammerhalbarad
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1196
ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

(dezial) the road goes ever on. Empty
MessageSujet: Re: (dezial) the road goes ever on.   (dezial) the road goes ever on. EmptySam 12 Avr - 15:21


   
Dezial Rivers & Halbarad Hammer

   
So do all who live to see such times. But that is not for them to decide. All we have to decide is what to do with the time that is given to us. There are other forces at work in this world, besides the will of evil.
   

« Votre sœur n'y est pour rien. C'est moi qui suis allé la trouver, lui expliquant le danger que notre famille encourait. Je lui ai aussi expliqué que je ne serai pas toujours présent pour veiller sur vous, et qu'elle devrait apprendre à se défendre, ou ne serait-ce qu'à repousser ses assaillants, nous donnant, à moi, à mon frère ou à quelconque autre garde d'arriver sur place pour s'occuper du danger. J'endosse toute la responsabilité, si quelqu'un doit être puni pour cela, ce doit être moi, et personne d'autre ! » Halbarad regarda Dezial qui avait plié genou devant lui, et baissé la tête. Il tendit la main et la posa sur l'épaule de l'homme. « Personne ne sera puni, mon Oncle. Relevez-vous. » Halbarad s'empara d'une nouvelle grappe de raisin qu'il porta à ses lèvres, et enchaîna : « Je trouve que c'est une excellente idée d'initier Euphemia à l'art de l'épée. Je vous prie simplement de ne pas trop la pousser, vous savez aussi bien que moi qu'elle est fière et entêtée et qu'elle ne montre que peu ses faiblesses. Certes on n'apprend pas à quelqu'un à se battre en le ménageant, mais vous comprenez ce que je veux dire. » Il avait eu tout le loisir d'observer les nombreuses ecchymoses sur ses bras et sa taille, ce qui était loin d'être une affaire d'état lorsqu'on décidait d'apprendre à se battre. Tant que cela ne dépassait pas ce stade là, alors Halbarad n'y voyait pas de problème : mais si elle venait à être blessée, ou épuisée par ses entraînements, il serait obligé d'y mettre un terme. « J'y veillerais, mieux que quiconque. Je ne veux en aucun cas remettre en cause vos paroles, mais, je gage y être attaché plus que quic... » Halbarad haussa un sourcil amusé, tandis que Dezial enchaînait : « Plus que vous mon roi. Personne ne touchera à un seul de ses cheveux, sombrelame ou pas, je m'occuperai de ses ennemis. Après-tout, ne suis-je pas considéré comme une des plus fines lames du royaume ? Je pense faire un bon protecteur mon roi. » Il avala un dernier grain de raison et acquiesça. « Je n'en doute pas, vous avez l'air d'y être réellement attaché. » Tout le monde savait qu'il l'était, il lui avait demandé de porter ses couleurs au Tournoi et son regard ne mentait pas. Il était certain qu'il éprouvait à l'égard de la Capitaine des Cavaliers Verts une affection certaine, qu'Halbarad encouragerait avec joie. Hedwige Tarly était assez respectueuse pour ne pas mettre son Oncle face à un fait désagréable : son statut de bâtard. Les gens s'arrêtaient trop facilement sur cela, se mêlant de ce qui ne les regardait pas. Il avait été élevé dans l'amour comme les autres enfants Tilney, ce qui faisait de lui un frère et un Oncle aimé des siens. « Je devrai m'entretenir avec Lady Hedwige avant votre départ, mais bien entendu je ne m'opposerai pas à ce que vous voyagiez ensemble jusqu'à Tamarang. » Il sourit encore d'un air entendu et fit quelques pas dans la salle du conseil, autour de la table. Il laissait courir ses doigts sur la pierre, perdu dans ses pensées.

« Je ne me permettrai jamais de remettre en cause vos sentiments. L'idée me semble bonne, j'ose espérer qu'ils nous enverront quelqu'un. Cela dit, j'espère pouvoir me joindre à vous lorsque nous le recevront, il serait dangereux de laisser le roi en tête à tête avec un des plus dangereux assassins de notre royaume. Cela dit, ils m'auront déjà vu, et je me serais déjà entretenu avec eux, cela passera sans doutes plus facilement si c'est de moi qu'il s'agit. » Accorder sa confiance aveuglément était dangereux, même lorsqu'il s'agissait de sa propre famille. Halbarad se laissait manipuler avec une facilité déconcertante, sans se douter un instant que Dezial pouvait faire partie de cette même Guilde. Toutefois, on lui répétait sans cesse de faire attention à ses ennemis et encore plus à ses amis, aussi acquiesça-t-il avant de déclarer avec douceur : « Votre implication dans cette affaire me va droit au cœur. » S'agissait-il d'une suspicion quelconque ? Le jeune homme manipulait aussi les gens, à sa façon. Avec une douceur déconcertante, une tendresse enfantine, et une malice attachante. Difficile de détester un garçon qui pensait à tous et à toutes avant de penser à lui-même, et qui n'était empli que de bonnes intentions. « Votre présence sera la bienvenue, même si je doute de l’intérêt des Sombrelames d'abattre un Roi au sein même de son territoire, sans avoir la certitude d'en sortir vivant mais surtout en déclenchant une guerre ouverte avec le Royaume. Vos semblez dire que c'est une branche déviante de la Guilde qui s'en est pris à moi, je suppose donc que les Sombrelames eux-mêmes n'ont pas pour objectif d'atteindre la Royauté. »  Halbarad posa ses mains à plat sur la table,  jeta un coup d’œil au parchemin et à la couronne, avant de relever la tête vers Dezial. L'aide de son oncle était inattendue et rassurante, réconfortante et agréable. Sa solitude douloureuse était quelque peu amenuisée, et tout cela l'aidait à grandir. A faire des choix, s'affirmer devant ceux qui arrêtaient peu à peu de le considérer comme un enfant. Il n'était pas toujours aisé de savoir se faire entendre face à des hommes et des femmes tel que Dezial, Alvin ou sa mère, qui avaient toujours été ses plus grands modèles. Son âge était un véritable handicap à son expérience, et sans eux il aurait été bien incapable de prendre ses premières décisions officielles. Le garçon se servit une autre coupe de vin et en proposa encore au Maître d'Arme, avant de se rappuyer contre le mur. Troublé, il ne tenait pas en place. « Avez-vous déjà eu à faire à eux par le passé ? L'on dit qu'ils sont plus habiles que n'importe qui, plus discrets que les ombres, mais également aucune considération pour la vie humaine. » dit-il pensivement. Il ne faisait que rapporter ce qu'on lui avait dit à leur sujet, sans porter de jugement hâtif. En fait, Halbarad avait hâte de rencontrer l'un d'eux, afin de se faire une idée plus personnelle sur la situation. Il imaginait des hommes et femmes femmes au visage sévère, au regard intelligent et au cœur dur, plus habiles avec leurs armes qu'avec les mots. Ah si il avait su qu'en face de lui se trouvait l'un des plus grands Sombrelames !

   
Code by Fremione.

   
Revenir en haut Aller en bas
Dezial Rivers
Dezial Riversthe justice
ɤ REGISTRATION : 15/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1043
ɤ STATUT DU SANG : Bâtard
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : En Medraven au sein de la cité d'Elaven
ɤ METIER OU FONCTION : Officiellement, maître d'armes à Aubétoile, officieusement il est membre du conseil des Sombrelames.

(dezial) the road goes ever on. Empty
MessageSujet: Re: (dezial) the road goes ever on.   (dezial) the road goes ever on. EmptyLun 21 Avr - 20:59


♫ Ils attendent impatients, Fous de rage et d'envie de sang
A l'affût du moindre corps qui s'est affaibli, Voici venu le temps où on les revois traîner par ici,
En clan, En meute, En formation toujours bien définie,Les dents dehors,
Affamés, Prêt à combler l'appétit grisant qu'ils ont depuis que l'hiver a posé son nid,
ɤ


« Que le roi était bon. Le jeune roi, bien que novice dans beaucoup d'affaire politiques, avait des qualités propres à tous les grands rois, comme l'humilité, la générosité et la bienveillance envers les siens. Ceux fait dans ce bois étaient rares, uniques et, tous, d'une manière ou d'une autre avaient marqués l'Histoire, faisant en sorte que nul n'oublie leur nom. Oh, n'allez pas penser que cela était fait dans ce but non, pour reprendre la phrase d'un très grand général : « Des chefs, il y en a de toutes sortes. Des bons, des mauvais, des pleines cagettes il y en a. Mais une fois de temps en temps, il en sort un. Exceptionnel. Un héros. Une légende. Des chefs comme ça, il y en a presque jamais. Mais tu sais ce qu'ils ont tous en commun ? Tu sais ce que c'est, leur pouvoir secret ? Ils ne se battent que pour la dignité des faibles ». Cet homme, sans doutes le connaissez-vous, beaucoup étaient à le nommer César … Mais là n'est pas le sujet. Dezial était convaincu qu'à l'instar de son défunt père, l'enfant roi, rentrerait dans sa catégorie. En effet, alors que le maître d'armes avait plié le genoux, admettant sa faute et s'attendant à une punition, lui, ne fit que sourire, tapotant l'épaule de son oncle en lui demandant de se relever. Il fallut un bref instant à l'homme pour réellement comprendre ce qu'il se passait. Ne serait-il pas puni ? Certes, il avait eu l'accord de leur mère, mais … Halbarad ne devait pas être au courant de leur conversation. Ainsi … Pourquoi une telle chose ? Le bâtard finit par se relever, comme on le lui avait demandé, attendant la suite. Son potentiel bourreau se contenta d'avaler quelques raisins de plus avant d'expliquer ce qu'il avait sur le cœur. Lui aussi trouvait l'idée séduisante. Mais, il pria son professeur de ne pas rendre trop dur ses entraînements, fière comme elle l'était, elle ne se dirait jamais fatigué. Le Protecteur soupira longuement, heureux d'un tel dénouement. Lui ne pouvait qu'espérer une douce punition, il s'en sortait avec la bénédiction de son roi. Avec un sourire mesquin, il prit à son tour la parole.

« Ne disiez-vous pas, un instant auparavant, avoir en face de vous un excellent maître d'armes ? Dont nul ne saurait l'égaler dans ce domaine ? »

Le bâtard se permit un rire bref, avant de reprendre plus sérieusement.

« Mais, oui, je comprends ce que vous voulez dire. En toute honnêteté, votre sœur a beau être fière, et ne pas vouloir me dire quand elle en a assez. Mais … Un corps ne ment pas, pour quelqu'un, comme moi, qui a tant combattu tout au long de sa vie, il n'est pas difficile de déceler les appels au secours d'un corps, de légers tremblements, une posture peu naturelle, une respiration saccadée dans l'espoir de cacher un souffle lourd … Les exemples sont nombreux. Et je veille sur elle autant que sur n'importe qui de notre famille, je ne me pardonnerai jamais de la blesser réellement. Malheureusement, pour la préparer réellement à une attaque, je suis obligé de la bousculer un peu, augmentant l'intensité des coups au fur et à mesure. Être trop doux lors de l'enseignement ne promet que la mort contre un véritable adversaire. Mais … Je vous remercie, tant pour votre clémence que pour votre compréhension. »
Sur ses mots, Dezial s'inclina respectueusement devant son roi, le cœur léger de ne pas avoir à être puni d'une quelconque manière. Mais encore plus que sa jeune nièce n’encoure aucun danger. Après tout, que serait un Protecteur s'il ne pouvait veiller sur tous les membres de la Couronne ? Mais surtout, sur les membres de sa propre famille ? Rien, absolument rien. Toute sa vie, le moindre de ses actes était destiné à aider, d'une manière ou d'une autre les siens, le faisant passer lui, au second plan. Rien, absolument rien ne comptait plus qu'eux, et, cela en serait toujours ainsi. Lui qui n'était plus rien, on lui offrit une vie, un avenir, de l'amour, de l'attention, tout ce qu'il n'aurait jamais espéré. Il était devenu un guerrier, un grand guerrier. Même ceux maudissant le fait qu'ils soient un bâtard ne pouvaient nier ce fait. Il était encore loin d'égaler le plus grand combattant de son ère, mais, il était bel et bien capable de mettre à genoux grand nombre d'ennemis. Cela, sans la perspective de devoir protéger en tout temps les siens, il ne le serait jamais devenu. Une autre œuvre de l'amour des siens.

S'ensuivit alors la fameuse question au sujet d'Hedwige. Sans rechigner, le jeune roi acquiesça, demandant uniquement à s'entretenir avec elle avant leur départ, demande à laquelle le maître d'armes offrit un simple mouvement de tête. La belle était suffisamment maligne pour comprendre ce qu'elle pouvait dire ou ne pas dire, et surtout comment cacher le véritable but de leur voyage, qui, en fin de compte n'était qu'à moitié un mensonge. Et oui, le but premier restait de savoir qui était vraiment cet assassin, et surtout, à qui appartenait la main qui avait envoyé cet homme ? Dezial était presque certain de connaître l'identité du coupable. Pour tout vous avouer, il était sûr que la réponse se trouvait dans la question. Malgré tout, il ne pouvait avoir agi seul, et, il devait éclaircir ses suspicions quant à Sigmar. Était-il réellement impliqué ? Si oui … Le royaume courrait sans nul doutes à une catastrophe.

Lorsqu'il fut question d'assister à la rencontre entre membre du Conseil et roi, ce dernier accepta aisément, avec un doux sourire, se permettant de dire à quel point il était heureux de l'implication de son oncle. Cela lui alla droit au cœur, être reconnu, une fois de plus, par le roi, était réconfortant. Ainsi, le maître d'armes paru … Heureux.

« Une chose des plus normales mon roi. Veiller sur les miens est mon seul but depuis bien longtemps. Et puis … Désormais, j'ai un titre que je dois honorer. »

A nouveau, il se permit un petit rire. A vrai dire, ce titre, plus que pour le peuple, était une grande preuve de confiance de son neveu. Ce titre affirmait que le jeune roi le pensait capable de le protéger, lui, sa sœur, ou encore sa mère de moult dangers. Il devait donc se montrer digne d'une telle confiance. Suite à cela, Halbarad accepta la proposition de son oncle, même s'il pensait qu'une telle attaque paraissait dangereuse et stupide. Et que si Dezial disait vrai, et que c'était effectivement une ombre dans la guilde qui s'était attaqué à lui, le danger ne serait que moindre. Puis, pensivement, il demanda à son professeur s'il en avait déjà vu par le passé, racontant ce qu'il avait entendu sur eux, notamment sur leur intérêt relativement petit quant à l'importance de la vie humaine. Le cœur du Sombrelame se noua. Nombreux étaient ceux pensant comme le jeune roi, rares étaient ceux qui comprenaient réellement le but de cette guilde. C'était d'ailleurs pour cela que le jeune homme n'osait avouer son secret à personne, pas même à sa sœur, même si … Il se doutait que le moment des révélations approchaient à grand pas.

« Hé bien, tout cela n'est que pure supposition mon roi. Si effectivement j'ai raison, vous ne courrez aucun risque, mais s'il se trouve que j'ai tort, cela peut être très dangereux. En plus de quoi, même si ma théorie est bonne au sujet de la branche déviante, il se peut qu'il y ait des … Traîtres dans l'organisation, il me semble plus sûr de vous accompagner. Vous avez-vu à quel point un d'entre eux peut être dangereux, à voir la facilité avec laquelle notre dernier visiteur s'est occupé de la garde. Et … Il semble que je sois en mesure de contrecarrer leur plans, ainsi … L'idée d'y assister me semble bonne. »

Il sourit avec douceur, se voulant rassurant, avant de reprendre, l'air pensif, se grattant la barbe, tentant de trouver les bons mots pour expliquer ce qui pouvait être dit à son jeune neveu.

« Et, pour répondre à votre question … Oui, durant mes nombreux voyages, j'ai eu l'occasion d'en voir à l’œuvre. Ils sont effrayants le jour, invisible dans l'obscurité. Ils semblent avoir repoussés les limites humaines, tant leur agilité que leur vitesse ne sont plus humaines. Ils se servent de techniques impossible à arrêter pour quiconque les voit pour la première fois, je … Lorsque je les vis pour la première fois j'étais … Tétanisé. Par chance, je n'étais pas leur cible, et, je pus assister à ce spectacle, me permettant de tenter d'imiter certaines de leur compétences, espérant au moins comprendre le fonctionnement de celles-ci. Quant à ce que vous avez entendus … J'ai moi-même entendu d'autres choses. Des voix racontent que chaque vie arraché a un but bien précis. Nombre de leurs actes ont pour but l'équilibre du monde dit-on. Malheureusement, nous ne pouvons dire qui a raison ou qui a tort. Parler à l'un d'eux est une chose rare. »

Comme l'avait si bien remarqué la capitaine des Cavaliers Verts, Dezial était un menteur doué, tant par ses mots que par ses mimiques. Le fait qu'il ait tant voyagé dans sa jeunesse aidait beaucoup à expliquer ses connaissances, tentant peu à peu de sensibiliser son entourage sur ce qu'il était vraiment. Un jour viendrait peut-être ou son secret serait dévoilé, et … Il valait mieux que l'on pense à un Sombrelame comme à un acteur du fonctionnement du Royaume dans l'ombre plutôt qu'un vulgaire assassin. Toussotant légèrement, il finit par reprendre la parole.

« Si nous en avons fini, je vous prierai de bien vouloir m'excuser, l'on m'attend. Des gardes sont venus me voir plus tôt pour superviser leur entraînement, voulant que je leur apprenne comment lancer des couteaux. »

S'inclinant respectueusement avec un large sourire, il attendit le verdict de son interlocuteur qui ne se fit pas attendre. Le remerciant, il lui permit de partir faire son travail. Faisant quelques pas vers la porte, le maître d'armes finit par se retourner vers le roi, comme s'il avait oublié quelque chose.

« Aussi … Mon roi, si d'une quelconque manière, à l'avenir, vous avez besoin d'un quelconque soutien, d'un conseil ou autre, je serais heureux si vous pensiez à faire appel à moi. Je n'ai peut-être pas un nom aussi prestigieux que vos conseillers mais, il se peut que je puisse donner de bonnes idées. »

A nouveau souriant, à nouveau s'inclinant, il finit par prendre la direction de la porte. Porte qui s'ouvrir lorsqu'il s'annonça, et, le voilà parti, se permettant un dernier regard vers son neveu, espérant que tout irait bien pour lui, espérant qu'il surmonte vite ce qui venait de se passer. »
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

(dezial) the road goes ever on. Empty
MessageSujet: Re: (dezial) the road goes ever on.   (dezial) the road goes ever on. Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

(dezial) the road goes ever on.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» the road goes ever on and on
» Eirnin ~ On the road again, again ♫
» The road goes ever on ✥ Sally-Ann
» Keira | The road goes ever on and on
» Notebook | the road goes ever on and on

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
TALES OF KAHANOR. :: UNE PETITE CHOPE ? :: Archives rps :: RPs terminés-