Nom et Prénom : Fenrys Aidan Grey, Aidan étant le nom de son grand-père paternel, il en a hérité en sa mémoire, fondateur du commerce de tissus de la famille Grey. Âge :  36 étés sont passés depuis sa naissance lors d'une douce journée d'été. Contrée de naissance : Cahoridie, fière région de la capitale de Kahanor, la famille Grey était en escale pour la Fête des Moissons, lorsque que la mère du garçon le mit au monde. Allégeance : A son Lord commandant et à la garde des Ombres de façon générale. Statut du sang : Fils de marchants et d'artisan, il n'a pas de sang bleu à sa connaissance, il n'en fait pas grand cas et est plutôt fier de sa famille et de son ascendance modeste. Race : Humble Humain. Statut civil : Célibataire, sa fonction et son rang le condamnant à ce statut éternel. Orientation sexuelle : Hétérosexuel, il n'a jamais eu de penchant pour les hommes et dans sa vie, seule une seule femme fit battre son coeur. Métier ou fonction : Prêtre de la Garde des Ombres. Faction ou Guilde : La Noble Garde des Ombres. Rang : Prêtre, un rang important au sein de la Garde, car il doit tenir le Livre Noir, réunissant les exploits de ses membres, soigner les blessés et les malades ainsi que s'occuper des missives et des corbeaux. Armes possédées : Son rang ne le conduit pas vraiment à se battre, mais dans la Garde, tout le monde doit posséder une arme et savoir la manier un minimum, Fenrys possède donc une épée bâtarde ayant appartenu à l'ancien Prêtre de la garde.

ɤ Que pensez vous de la mort du roi ? L’héritier étant encore jeune, arrivera-t-il à gérer le royaume selon vous ? La mort du Roi est toujours une tragédie au sein d'un royaume. Même si elle ne m'atteint pas personnellement, je connais la peine de tout ceux qui avait foi en lui et sa politique. Maintenant, c'est au tour de son jeune fils de prouver qu'il est capable de régner. On peut être surpris par les jeunes générations, j'espère donc qu'il sera justement capable de nous surprendre et surtout d'avoir une oreille on ne peut plus ouverte à la cause de la Garde. Le Lord Commandant a toujours fait son possible pour prévenir la royauté du danger d'un nouvel enclin, peut-être le jeune Roi sera-t-il plus enclin (que j'aime les jeux de mots) à l'écouter attentivement. ɤ  A votre avis la garde des ombres a-t-elle encore lieu d'être ? Les Engeances ont-elles vraiment disparu ou la menace est-elle encore présente ? Vous parlez tout de même au Prêtre de la Garde ! Les cauchemars que je fais à longueur de nuit me donne une réponse claire à votre question. Évidement que la Garde a lieu d'être et évidement que les Engeance sont une menace permanente sous tout de vie de Kahanor ! Nos rêves noirs sont d'ailleurs de plus en plus intense et de plus en plus sombres, il est donc impératif de se préparer à un nouvel Enclin, le Lord Commandant et toute la Garde ne cessent de le répéter. Il faut nous écouter avant que cela ne soit trop tard ! ɤ Les mages ont été bannis sur une île près des côtes d'Alcahar, étant désignés coupables de tout le mal qui s'abattait sur le continent. A vos yeux était-ce juste ? La magie est elle une chose à proscrire ? Avant de rejoindre la Garde, j'étais prêtre dans une petite ville et je servais le culte des 3. Depuis notre plus jeune âge, on nous inculque que la Magie est la représentation du Mal, qu'elle est à l'origine des Engeance que je combat maintenant. J'y croyais aussi dur comme fer. Mais depuis, j'ai voyagé, j'ai travaillé avec la Garde et il m'est arrivé de tombé sur des mages renégats qui lors d'une embuscade de brigants, nous ait venu en aide. Ils m'ont aidé à soigner les blessés et sont partis aussi vite qu'ils sont apparus. Cette expérience m'a fait prendre conscience que le monde n'est pas tout blanc, ni tout noir. Ces mages sont aussi des hommes et des femmes. Ils sont juste nés avec une malédiction qui les suivra toute leur vie. Un peu comme nous, membres de la Garde. Je pense donc que la Tour est un moyen de les contenir mais aussi de les protéger du monde extérieur. Je ne sais pas s'il s'agit de la meilleure option, je sais juste pour le moment, il n'y en a pas d'autres. ɤ  La forêt de sombrebois regorge de créatures plus infâmes les unes que les autres, vous sentez-vous en sécurité malgré le fait qu'il se passe des choses étranges non loin de là ? Le gouvernement devrait-il se préoccuper de ce qu'il s'y passe ? Personnellement, je ne me sens pas souvent en sécurité. Il suffit d'avoir vu au moins une Engeance dans sa vie ou avoir rêvé d'eux pour comprendre que ce qu'il se trame à Sombrebois n'est que le prémisse d'une chose encore plus monstrueuse qui arrive.ɤ Quelles ont été vos motivations à rejoindre votre faction/guilde plutôt qu'une autre ? Les choses vont être compliquée à expliquer. Du moins, elles ne sont pas celles attendues d'un fervant défenseur de la Garde des Ombres. J'ai été recruté par l'ancien Prêtre de la Garde sur un chantage. Oui, un chantage. En même temps, j'ai provoqué le coup du sort. J'ai été surpris avec celle qui restera à jamais dans mon coeur, alors que j'avais proclamé mes voeux peu de temps auparavant. En même temps, comment pouvais-je prévoir cette douce rencontre ? Quoiqu'il en soit, le Prêtre de la Garde qui prospectait à la recherche d'un successeur, m'a surpris avec la plus belle femme du monde et m'a donc proposé un marché où il fut le plus gagnant. Rejoindre la Garde en échange de son silence. Je ne sais pas s'il aurait été capable de tout révéler et d'ainsi réduire ma vie a une éternelle infamie, une vie d'errance, de rejet, un prêtre qui renie ses vœux aurait été réduit à cela. Mais, dans ma peur de tout perdre, j'ai accepté son marché. Voilà comment je me suis retrouvé, durant la cérémonie de l'Union, à boire cette infâme potion. Cette cérémonie est connue dans la garde pour ne faire qu'une poignée d'élus. Pourtant, je me réveillais peu de temps après. Le sort en avait décidé ainsi.

Le destin aime parfois jouer des tours assez étranges aux hommes qui se laissent manipuler comme des pantins. Fenrys en fait les frais à de nombreuses reprises. Mais n'est-ce pas cela qui fait la richesse de la vie humaine ?

Ce fut un doux jour d'été que le jeune homme vit le jour. Les Grey étaient une famille très réputée dans le commerce textile depuis quelques générations, les enfants étaient marchants de pères en fils ou tisserandes de mères en filles. Il en avait toujours été ainsi depuis qu'Aidan Grey avant commencé le commerce. Il était originaire de Tamriel, où ses doigts de fées faisaient les plus beaux tissus, mais aussi un redoutable négociant. Le jour des Moissons, il y a de cela 38 années, les Grey pensaient que leur fils unique suivrait aussi cette voix-là, mais le futur regorge toujours de surprises.

ll devait avoir 10 ans quand il mit pour la première fois les pieds dans une église du culte des 3. Sa famille faisait escale en Medraven, dans une petite ville pour y faire un peu de marchandage, car Fenrys échappa à la vigilance de sa mère. Le bâtiment l'avait tout d'abord impressionné et il entra en toute indiscrétion dans le bâtiment aux portes de bois closes. L'ambiance était mystique, une odeur d’encens embaumait le lieu de culte et des chants venant d'un autre monde faisaient résonner les murs de pierre. Le petit garçon en resta pantois d'admiration devant tant de majestuosité et d'harmonie. Un sentiment étrange le prit ce jour-là, comme lors d'une rencontre décisive, quand toutes les fibres de notre être vibrait d'une même puissance. Il se sentait comme chez lui et les prêtres devant lui, en soutanes brunes, récitaient des quantiques qui lui semblaient si familiers. Ce jour-là il sentait que sa voix était tout tracée. Ce jour-là, il savait que le reste de sa vie serait différente de celle des enfants de sa famille.



Et cela fut bien le cas. Très rapidement, il émit le vœu auprès de sa famille, de rejoindre les ordres du culte des 3. Croyant d'abord à une farce ou une lubie de petit garçon, ses parents ne prêtèrent que peu d'attention à ses demandes. Pourtant, le jeune garçon ne lâchait rien et lors de l'escale suivant, se précipita à l'église la plus proche pour être enfin entendu de ses semblables. Son entêtement et sa détermination, ainsi que l'aide des prêtres présents, aidèrent sa famille à se rendre à l'évidence et Fenrys rejoignit alors les rangs du culte des trois. Il commença sa formation auprès d'un monastère isolé où il reçut une éducation plus complète, même s'il savait déjà compter, on lui apprit à lire, la botanique, les différents remèdes, la médecine de manière générale. Tout cela était complété de longues séances de méditations et de prières pour le Père, la Mère et le Fils. Même si sa famille lui manquait, il savait qu'il avait fait le bon choix. Ces trois figures dirigeaient désormais sa vie et sa foi était inébranlable. Du moins, c'était ce qu'il croyait.

Fenrys était la recrue la plus prometteuse du monastère, sa formation presque terminée, il fut envoyé en ville pour parfaire sa formation auprès d'un prêtre et de le population locale. Ce fut d'ailleurs à cette occasion qu'il revit sa famille de façon plus prolongée et surtout plus intime. Elle lui avait manqué mais il savait qu'il n'était pas fait pour la vie de marchants. Ils comprirent rapidement et repartirent sur les chemins. Le jeune prêtre aimait beaucoup sa vie dans cette petite ville. Il se sentait important. Aider les gens, soigner leurs blessures, autant celles du corps que de l'âme, rependre sa foi, ses convictions, prêcher pour un monde meilleur, pour des valeurs qui lui étaient chères, tout cela représentait son univers. Jusqu'à ce qu'elle ne débarque avec son sourire et son regard à percer n'importe quel cœur.

Jamais Fenrys n'aima une femme comme il l'aima elle. Et il le sut dès qu'il posa son premier regard sur elle. Jamais il n'avait senti son cœur se serrer à sa simple pensée. Il ne l'avait jamais imaginé, même dans ses rêves les plus fous. Un sentiment qui balaye toutes vos certitudes, toutes vos convictions, votre foi en ce que vous croyiez indéfectible. Pourtant, c'est arrivé. Elle était là pour une période indéterminée, elle pouvait disparaître du jour au lendemain mais cela ne l'empêcha pas de commettre l'irréparable. Le jeune prêtre s'était pourtant battu de toutes ses forces, de toute sa foi, se récitant ces vœux tous les soirs lors de sa prière avant son sommeil. Pourtant, son image s'imposa à lui avant de fermer les yeux. Rien ne pouvait conjurer le sort. Surtout que ce qu'il ressentait était partagé. Terriblement partagé.



« Alors ? Cela vous convient-il ? ». Ces mots tombaient comme une sentence malgré le ton compatissant du vieil homme qui les prononçait. Le vieux Prêtre de la Garde des Ombres le regardait de toute sa petite hauteur, presque fier de son coup, même si ces méthodes n'étaient pas très catholiques. Fenrys serraient les dents à s'en arracher la mâchoire. Avait-il seulement le choix. Il acquiesça alors à la question du vieil homme tout en baissant les yeux, vaincu. Il venait de sceller son destin. Le vieil homme hocha alors la tête et posa une main douce sur l'épaule de son nouvel apprenti. « Tu verras, les choses ne sont pas aussi insurmontables que tu ne le penses. Tu as fais le bon choix. ». Pourtant Fenrys n'en était clairement pas convaincu. Il savait que cet homme faisait le tour des prieurés pour trouver un successeur à sa tâche, lui et ses hommes en noir. Mais il avait eu le malheur, ou la chance, de s'être fait surprendre avec elle seulement par lui. L'astucieux prêtre lui avait alors proposé un marché. Prendre le noir de plein gré en échange de son silence. Le choix était rapidement fait. Un prêtre reniant ses voeux ne faisait pas long feux dans les villes de Kahanor.

Ce fut donc sans prévenir que le jeune homme plia bagage pour suivre le vieux prêtre et son escorte d'Hommes en noirs. Le voyage fut plutôt long et pénible jusque Forgenerg. L'ancienne ville naine était de toutes beautés, jamais Fenrys ne vit autant d'or et de richesses réunies en un même endroit. Comme une cage dorée. La Garde lui laissa deux journées de repos pour s'acclimater à son nouvel environnement avant la cérémonie de l'Union. Celle-ci était un secret de la Garde et quand le jeune prêtre vit de quoi il s'agissait son propre sang ne fit qu'un tour dans ses veines et le dégoût l'envahit. Il devait boire de cette affreuse décoction ? Le regard insistant du Prêtre ne lui laissa guère le choix et il but d'une traite, faisant abstraction de l'immondice qui traversait sa gorge. La suite fut une longue série de douleur. Comme si un véritable feu coulait le long de sa gorge, il sentit comme brûlé de l'intérieur et la douleur était telle qu'il en perdit connaissance. Dans son inconscience, un rêve épouvantable l'envahit, ou plutôt le cauchemar le plus horrible qu'il eut l'occasion d'avoir. Des monstres difformes se tassaient tout autour de lui, dans un décor de feu et de sang, quand un grondement sourd à vous glacer les os le sortit de sa torpeur et le réveilla.

On lui expliqua par la suite que tout cela était normal. Mais surtout qu'il avait survécu à la cérémonie. Le Prêtre en était particulièrement ravi, il avait enfin son successeur à ses côtés et un des plus habiles soigneur des paroisses qu'il avait pu visiter. Durant son séjour à Forgenerg, on lui apprit tout ce qu'un garde devait savoir : toute son organisation, sa hiérarchie, quelques techniques de combat à l'épée, mais surtout son mentor lui inculqua des connaissances sur les poisons et les maladies qui dépassaient celles qu'il avait apprise au cours de sa formation au monastère. En même temps, ils étaient les seuls prêtres et les Gardes devaient faire face à des dangers qui dépassaient l'imagination commune. Son mentor lui apprit aussi à gérer les missives et les communications avec l'extérieur, ainsi que la tenue du Livre Noir qui garde en ses pages tous les exploits des membres de la faction. Tout au long de sa formation, les peurs, doutes et inquiétudes du jeune prêtre se dispersaient. Après tout, il avait de nouvelles responsabilités et il n'était pas totalement perdu. Les membres de la Garde, ses frères, étaient accueillants et il sympathisa rapidement avec nombre d'entre-eux. Et particulièrement le vieil homme qui l'avait choisi lui pour cette noble mission. Cet homme qui était devenu, petit à petit son mentor, comme un second père pour lui. Fenrys découvrit un attachement à sa fonction qu'il ne soupçonna pas au départ. Finalement, ce n'était pas une si mauvaise chose. Et quand le vieux Prêtre finit par partir dans les profondeurs de la montagne, ses cauchemars se faisant incessant au point de lui faire perdre tout doucement l'esprit, les adieux furent difficile. Car finalement, c'était ce qui attendait chaque membre de la garde et ce départ le rappela violemment au jeune Fenrys.

C'était désormais à lui qu'incombait la lourde tâche d'être Prêtre de la Garde des Ombres.


et c'est qui derrière l'écran ?