Chapitre 3

Astoria - You make me wanna die- 22 ans

Le rêve semble réel quand on y est, ce n’est que quand on se réveille qu’on se rend compte qu’il avait quelque chose d’étrange...

Irréel, immatériel, tellement étrange, tellement unique. Le monde des rêves, le monde qui est le mien, le monde dans lequel je peux vaquer, le monde dans lequel je me suis fait une amie. Rowena, elle s’appelle Rowena, elle me dit que je suis spéciale, que tout le monde ne peut faire ce que je fais, que le monde des rêves, où l’immatérielle comme elle l’appelle est un monde où seul certaines personnes peuvent entrer. Des personnes comme elle et moi, Rowena m’apprend des choses concernant ce monde, elle dit que si quelqu’un comme moi est ici c’est que j’ai un grand pouvoir. Un pouvoir, mais seul les mages ont des pouvoirs, moi je suis juste malade. Mon père dit que je suis malade, Rowena, elle, dit que c’est faux. Je suis … scellée ? Oui c’est ça scellée. Elle dit que seul mon templier peut me sceller, mais je n’en ai pas de templier. Elle a l’air de savoir tellement de choses sur le monde et moi, moi je ne suis qu’une fille naïve. Je l’envie, oui, je l’envie de savoir autant de choses, d’avoir vu autant de paysages. Ce soir elle m’a dit que bientôt tout ceci serait fini, que bientôt je pourrais partir et voir le monde, oui, partir et la rejoindre. Elle veut que je rejoigne sa guilde, il y a des gens comme moi là-bas d’après ce qu’elle dit. Mais j’hésite, je ne peux pas laisser mon père et je lui ai dit. « Je ne peux pas Rowena, mon père… Il a tant fait pour moi… Je ne peux le laisser je suis désolée, il ne fait que me protéger tu sais. » Elle a ri tout simplement. Je ne sais toujours pas ce que j’ai dit de drôle, mais ses paroles m’ont… Fait douter je suppose. « Ton père ? Astoria je t’ai déjà dit que tu étais trop naïve, elle s’approcha de moi, son regard planté dans le mien, cet homme es-tu sûre qu’il est l’homme qu’il dit être ? Ton père, Astoria te souviens-tu de ton enfance ? De ta famille ? Tu t’en souviens ? » ses dernières paroles… Ma famille ? Mon enfance ?

« Astoria ma douce, je sais que tu te demandes ce qu’il se passe… Je … Je suis désolée mais c’est pour ton bien, elle passe ses mains à son cou et sort un magnifique pendentif avec une pierre rouge, je sais que d’ici quelques minutes tu ne te souviendras plus de nous, mais je veux qu’en regardant ce pendentif tu n’oublies pas l’amour que je te porte » cette femme… Mère ? Pourquoi ? Non, je … je ne suis pas sûre, je ne sais plus ! « Tu es morte Astoria ! MORTE TU M’ENTENDS ? Alors, il vaut mieux pour toi que tu nous oublies, maintenant » Non ! Non je ne suis pas morte ! NON ! « NON ! JE NE SUIS PAS MORTE VOUS M’ENTENDEZ ! » C’est là que je fus prise d’une violente douleur à la poitrine, tout se brisa autour de moi, l’immatériel partie en lambeau. Brisée, je suis brisée. Pourquoi ces souvenirs s’entrechoquent dans ma tête. J’ai mal tellement mal, bordel ! « Astoria ! CALME TOI ! » mais il était trop tard, je ne pus me contrôler, je ne sus reprendre mon calme et ce fut le noir complet.

Ma tête est lourde, je ne vois plus rien, un liquide visqueux et collant coule le long de ma joue, je n’ai pourtant pas mal. J’ouvre avec difficulté les yeux, ma vision est trouble mais s’habitue peu à peu à son environnement. Du rouge, du sang, je suis recouverte de sang. Ce sang, ce n’est pas le mien. Prise d’un sursaut, je lève la tête au plafond et retiens un haut le cœur. « Père, non s’il vous plait tout mais, pas ça… PERE! » Mes larmes inondent mes joues sous le spectacle morbide que m’offre cette scène. Je me relève et pars le plus loin possible en courant dans la forêt je dois m’éloigner. Il est mort et je l’ai tué. Je ne suis qu’un monstre, il avait raison. Astoria tu n’es qu’un monstre.

These aren’t just dreams, these are memories and you said never to use memories!