Etre assassin pouvait avoir de bon et de mauvais côtés. Je dois dire que je ne me suis jamais fait avoir depuis que j’en suis un. Bon il n’y a pas vraiment de féminin sinon je pourrais dire assassine. Je suis une jeune femme tout à fait banale sauf que je suis un peu plus que cela. Je tue pour mon plaisir et pour celui de mes maîtres. Je suis les ordres de mes missions. Je peux aussi bien séduire que tuer. Mais il m’est arrivé pendant l’une de celle-ci que je me fasse plus ou moins démasquer. En effet, alors que j’étais en pleine mission. Je devais tuer un homme, je me fichais un peu pourquoi, mais cet homme avait du faire quelque chose de mal ou voulait du mal, de toute manière il devait se faire tuer. Alors que je faisais du repérage dans la forêt tout près du village ou je devais tuer cet homme, je sentais être observé. Un homme, assez grand, brun m’avait scruté. J’avais fais semblant de lui faire penser que je ne l’avais pas remarqué. En même temps il ne fallait pas qu’il fasse faillir mes plans d’assassinat. S’il venait me chercher je pouvais aussi le tuer en un quart de temps.

Le soir venu j’étais parti dans la taverne ou ma cible se trouvait. Mais j’étais sur que l’homme qui m’avais suivi dans la forêt était au même endroit, trois ou quatre mètres sur ma gauche. Je m’étais vêtu d’une tenue des plus sales possibles pour que l’on me prenne pour une simple villageoise. Mais quand on sait ce que je porte sur moi .. Alors que j’avais avancé près du comptoir, j’avais sans le faire exprès percuté une personne. Cette personne en question était l’homme que j’étais entrain de parler. Je m’étais excusé comme n’importe qui et il s’était présenté. C’est un marchand. Je me méfiais des marchands, même si j’étais la fille de l’un d’entre eux. « Excusez moi, je suis Aliah. ».

Le lendemain, ma cible était morte. Le village était en émois, certains pleuraient et d’autres avaient l’air heureux. Quant à moi je partais pour un autre assassinat. Mais je savais qu’en partant, une autre personne partait en même temps que moi. C’était encore cet homme. J’avais essayé de me faire passé pour une villageoise, mais lui ne pouvait pas être un simple marchand. Je ne m’étais pas assez méfié. Il était temps que je parte. Quelques heures plus tard, je me sentais suivis. L’homme de son nom Eldarion m’avait comme qui dirais suivi. Je savais qu’il était une toute autre personne mais je m’étais prêté au jeu. J’avais joué la fille de bonne famille. J’avais été plus que courtoise, presque séductrice. Mais cela fait maintenant quelques temps, je ne l’avais pas vraiment revu depuis..

Tameriel, une région qui autrefois était très jolie. Du moins à ce qui paraît, la forêt des elfes et j’en passe. J’avais une mission là bas, je devais tuer une personne, du moins un centaure. Je ne m’étais jamais frotté à ce genre de bestiole mais je n’avais pas le choix. Je me demandais des fois d’où pouvais provenir les ordres. Je pense qu’un des leurs devaient être vraiment nuisible auprès de tous. Le voyage avait été assez long, je venais de Cahodirie. Mon cheval avait souffert du voyage, de la fatigue et de la chaleur. Quant à moi, j’avais bu, beaucoup bu, de l’eau .. Alors que je voulais me reposer auprès d’un petit point d’eau j’entendis une voix qui chantait. Mais je pouvais reconnaître quiconque et cette voix ne m’était pas inconnue. Eldarion .. Devais-je aller le voir, ou me reconnaîtrait-il ? J’étais curieuse à vrai dire et un peu de compagnie parfois ne pourrait pas me faire de mal. Il était dos à moi, mais je pourrais le reconnaître parmi cent hommes. « Je suis là ! ». Il devrait bien me reconnaître lui aussi.

[HRP : J’ai refais un peu notre première rencontre j’espère ça te conviens. J’espère que le lieu te va aussi.]

Je m’étais donc arrêté à ce petit point d’eau et je venais de rencontrer un « ami ». Bon je ne sais pas comment je pourrais dire le niveau de notre relation mais le fait de ne s’être vu et parler qu’une seule fois, ce serait plus une connaissance ? Bref, il avait l’air tout aussi surpris que moi que nous nous rencontrions dans cet endroit hostile. Il paraissait comment dire vraiment étonné de me voir. Oui, mais je dois dire que ce n’est pas moi qui donne les ordres, si j’avais pu aller tuer ailleurs je n’aurais pas dit non. Tuer le centaure n’était pas dans mes habitudes, je ne sais pas encore comment j’allais procéder, peut être pourrait-il m’aider. Je n’aimais pas travailler à plusieurs sur mes missions. Mais bon pourquoi je ne pourrais pas me servir de lui ? Rien qu’à y penser cela me faisait sourire. Puis il me fit un petit discours très gentillet auquel j’avais souris pour ne pas qu’il ait des soupçons sur moi. « En effet, cela fait longtemps que nous nous sommes rencontrés, mais j’ai l’impression que c’était hier. J’ai reconnu votre voix parmi cent. Ce n’est pas la peine de faire une courbette voyons. » Cela m’avait vraiment fait sourire, j’ai presque eu envie de rire d’ailleurs. « Et puis bon, nous pouvons nous tutoyer non ? ». Je me permettais d’aller un peu plus loin dans notre « relation ». Pourquoi ne pourrions-nous pas nous tutoyer après tout ? Nous ne sommes pas des nobles ou je ne sais trop quoi. Du moins surtout moi.

« Oui je sais que les terres arides de Tameriel sont dangereuses mais je dois les traverser pour arriver à la ville un peu plus loin. » Je n’étais pas bien certaine qu’il y ait une ville mais je pourrais mettre ça sur le compte de mes mauvaises notions en géographie. Il avait ajouté que je pourrais être « Une belle dame ». « Oh voyons, je ne suis pas une « belle dame », j’essaie de prendre soin de moi voilà tout. » Je n’avais pas de secret miracle de beauté ou quoi que ce soit mais je m’entraînais physiquement tous les jours. Il fallait être prêt à tout moment. La nuit commençait à tomber, je n’aurais pas d’autre choix que de manger sur place. Sauf que je n’avais pas eu le temps de chasser n’importe quel gibier. Peut être me proposerais t’il de manger avec lui ? Je dois dire que le fait qu’il soit presque nu était comment dire « agréable » pour ma vue. Il n’avait pas la même allure que la plupart des hommes que je pouvais séduire pour pouvoir les tuer dans leur sommeil. Il était « différent ». Je vis qu’Eldarion avait trouvé de la viande et avait commencé à préparer la nourriture. Le feu pourrait être lui aussi le bienvenu. J’avais raison car il me proposa de manger avec lui. « Pour ne rien te cacher, je n’ai pas eu le temps de chasser quoi que ce soit donc je ne serais pas contre. Je te laisserais manger à ta faim ne t’en fais pas. » Je pris ensuite place sur le bout de rocher.

Je pouvais résister aux températures assez froides. La nuit promettait de ne pas être vraiment chaude. Je n’avais pas vraiment de vêtements, si ce n’était une couverture qui ne me quittait pas. J’avais l’habitude de dormir un peu n’importe où. Même si je pouvais payer les aubergistes j’aimais bien regarder les étoiles. Peut être pourrais-je jouer mon petit côté « romantique ». « Dis moi, tu ne t’ai jamais dit que les étoiles étaient magnifiques. » Peut être pourrions avoir des points en communs ?

La situation en devenait presque comique. Les étoiles étaient tellement belles. Je ne regardais pas ce qu’il se passait autour de moi comme j’ai pu l’apprendre à la guilde. Quand je regardais le ciel, je ne pouvais pas me permettre de regarder ou fixer à côté. J’avais un peu laissé Eldarion de côté, je n’étais pas très gentille mais lui aussi regardais les étoiles j’en étais certaine. Je me souviens dans mon enfance je regardais souvent les étoiles, mon père connaissait les constellations et m’apprenait son savoir. Pour une fois je ne me sentais bien, pas sur mes gardes, mais entre amis. Cela fait bien longtemps que je n’ai pas vu d’amis, je pense les avoir tous perdus. J’étais jeune, quand je me suis marié, hélas, mes amis les plus fidèles ne m’ont pas suivi. Quand ensuite je suis parti, j’ai perdu tout le monde de vue. Je pouvais sentir le regard du jeune homme (du moins je pense qu’il en a un je n’ai pas osé lui demander son âge) sur moi. Je sais que je pouvais séduire et à ce petit jeu je pouvais gagner assez facilement. Je me refusais à tomber amoureuse, même si je le voudrais avec mes missions, mes ordres et tout ce qui va avec ce serait compliqué. Seul un sombrelame pourrait me convenir je pense. Mais bon, aller à côté pour une nuit je ne pense pas que cela soit un pêché.

Alors qu’il m’observait toujours, je vins le regarder. Il paraissait totalement à côté de la plaque. Il avait l’air dans ses pensées également et pour changer de sujet il me demandait ce que j’étais vraiment venue faire ici. Le mensonge était obligatoire hélas. « Je dois passer par ici pour rejoindre la ville la plus proche. Il paraît que sur ces terres des centaures sont prêt à nous tuer. ». La viande avait été peut être trop maigre mais elle avait été bonne. La nuit dans cet endroit pouvait être dangereuse, des bêtes pouvaient sortir à tout moment et venir nous manger. J’avais été entraîné à survivre dans la nature également. Même si je pouvais me défendre, je pourrais faire croire que j’avais peur la nuit et que je souhaitais être protégé. « Je voudrais te demander quelque chose, c’est un peu gênant. J’ai peur la nuit, les bêtes et j’en passe .. Je pourrais dormir à côté de toi, pour que tu puisses me protéger ? ».

Le voyage avait été quand même assez long jusqu’à ces terres. Le sommeil commençait vraiment à tomber pour ma part. Je n’aimais pas vraiment dormir par terre. Je n’avais jamais autant mal au dos qu’à même le sol. Peut être qu’Eldarion pourrait me faire coussin qui sait ? J’avais quand même roulé en boule la seule couverture que j’avais dans mon sac pour mettre ma tête dessus. J’aimais quand même avoir du confort et là c’était vraiment niveau zéro. La nuit allait être froide mais j’y étais quand même assez habitué. J’étais aussi sur mes gardes, s’il se passait quelque chose je serais prête à bondir telle une lionne.

J’avais été assez gentille avec Eldarion. C’était comme je venais retrouver un « amant » alors que ce n’était pas du tout ça. J’étais en mission mais il faut dire que là où nous nous trouvions sur le territoire des centaures ce n’était pas vraiment un super lieu de rencontre. Les missions étaient souvent redondantes, il fallait souvent assassiner quelqu’un. Mais je dois dire que j’étais heureuse. A chaque mission, c’était une nouvelle aventure que j’appréciais. Mais avec Eldarion je dois dire que mon petit jeu de séduction avait l’air de lui plaire car il tombait dans le panneau. Ma cible n’était pas lui heureusement, à vrai dire il me plaît bien et je n’aurais pas du tout apprécié de devoir l’assassiner.

Je lui avais demandé si je pouvais dormir à côté de lui car j’avais peur la nuit. Je jouais la carte comment dire, de l’apeurée. Même si c’était le contraire, j’étais habituée à dormir seule la nuit. Bon même si oui, souvent je vais à la taverne. Mais dans ce territoire les auberges n’étaient pas vraiment fréquentes. Eldarion avait commencé à se déshabiller, je ne montrais pas mes émotions, j’aurais bien aimé qu’il en enlève plus. Mais je n’étais pas venu pour me trouver quelqu’un, je devais tuer un centaure. Mais quand j’y pense je pourrais bien m’amuser un peu et enlever l’étiquette que j’ai qui est d’être coincé du derrière.

Il était prêt et m’avais « enfin » invité à venir le rejoindre. Je voulais jouer un peu la jeune femme qui n’avais pas vraiment envie de se dénudé devant n’importe qui. Je restais donc comme j’étais et vint me rapprocher de lui. Je m’allongeais. « Merci pour le lit, je ne veux pas te déranger tu sais .. ». La nuit était vraiment belle et il ne pleuvait pas. Le feu était tout prêt je pouvais même le sentir. La chaleur venait vers moi, donc vers Eldarion aussi. « La chaleur du feu est vraiment agréable tu ne trouves pas ? ». J’avais envie de profiter de ce moment aussi. Je pouvais sentir la chaleur de son corps contre moi. Nous n’étions pourtant pas collé serré mais assez pour que je puisse sentir. Je me retournais de son côté pour pouvoir voir son visage. Il avait l’air serein, cela me fit sourire. J’étais contente d’être avec lui. Je me protégeais quand même, ma dague n’était pas très loin. Je le regardais, j’attendais que lui aussi le fasse.

Eldarion avait réussi à se sur élever grâce à son bras qu’il avait mis sous sa tête. J’avais fait la même chose pour pouvoir me sentir à l’aise. Le sol était quand même assez dur et mon dos allait en prendre un sacré coup. J’avais l’habitude mais quand même. La dernière fois j’ai eu mal pendant au moins trois jours. Je ne suis pas une petite nature mais une femme doit quand même avoir un confort minimum non ? Le bel homme ne disait rien jusqu’au moment ou ses paroles devenaient un peu « provocante ». Mais peut être que c’était de ma faute après tout. Il me demandait si ma robe ne me comprimait pas de trop ? A vrai dire un peu mais je ne lui dirais pas cela serait trop facile. S’il pensait m’avoir comme ça, ça ne fonctionnerait pas. Il resterait correct si je lui demandais. Mais un homme est-il de toute manière correcte quand il voit une femme ? La seule chose que je sentis alors que je n’ai pas eu le temps de répondre c’était la ficelle de mon décolleté qui venait de foutre le camp. En gros, il venait juste de me déshabiller, laissant ma poitrine à l’air. Il n’eut le temps de se rincer l’œil pendant quelques secondes avant que je ne me cache avec ma robe, en la remontant. Bien sur, étant donné que la ficelle n’est plus, je dois la tenir d’une main. Mais le petit jeu de séduction me paraissait si drôle que je commençais à titiller son torse qui je dois dire était plutôt musclé. Me rapprochant de lui petit à petit. Je commençais à lui susurrer au creux de son oreille. « Le petit jeu pourrais devenir encore plus intéressant.. ». La lune nous éclairait en plus du feu. Le moment pouvait être propice pour qu’il se passe quelque chose, ou pas d’ailleurs. Je descendis ensuite au creux de son cou pour lui faire un petit baiser, tendre je dirais.

Je tenais toujours ma robe qui venait d’être défaite. Le jeu était plutôt intéressant. La séduction avait l’air de fonctionner mais un homme ne disait pas non à aucune femme. Mais si la femme est laide je ne sais pas trop. J’aimerais en savoir quand même un peu plus sur lui, comme quels sont ses centres d’intérêts, ce genre de choses quoi. Je mis un coude sur le sol pour prendre appui, tout en le regardant. Il n’avait pas l’air d’avoir vu la dague que j’avais accrochée avec une cordelette sur ma cuisse. Il me prenait sûrement pour une jeune fille de bonne famille venant de la capitale. Bon, même si en partie c’était vrai il ne savait pas que j’étais un assassin et que si l’envie me disait je pourrais l’abattre immédiatement. Mais cela n’était pas ma mission. L’une de mes mains vint ensuite s’approcher de son doux visage. « Et maintenant, que faisons nous ? ». J’étais en mode je n’assassine personne et je regarde les évènements se produire. Pendant un éclair de seconde je repensais à ma vie passée, à ce que j’avais fait, ce que j’avais demandé à une mage. Je me demande parfois si j’ai fais le bon choix.

La situation commençait à devenir très intéressante. Eldarion commençait à bouillonner tandis que je l’avais peut être un peu trop provoqué. J’avais envie de me lâcher un peu ce soir. La nuit était propice à certaines choses. Pour Eldarion, je devrais me laisser faire pour la suite. Je n’ai même pas eu le temps de dire quoi que ce soit, si ce n’est esquisser un sourire qu’il vint m’embrasser tendrement sur les lèvres. Je me sentais presque collé contre lui, je pouvais sentir sa masculinité, son envie de venir de plus en plus près de moi. Mais je me rendais compte que je pouvais également sentir ce qui faisait un homme à part entière. Cela me fit presque rougir. Je ne pensais pas que ma journée pourrait terminer comme cela mais je n’avais pas envie de m’en plaindre. Même si par le passé on m’avait brisé mon intimité..

A vrai dire, je ne réagissais pas vraiment. J’étais comme prise dans la spirale d’Eldarion et je ne pouvais rien faire pour m’en défaire. J’étais comme dans la continuité du mouvement je pense. J’avais envie qu’il me désire, qu’il m’embrasse, qu’il me cajole. Je n’avais jamais ressenti des baisers comme les siens par le passé. C’était vraiment agréable et doux. Je dois dire que je lui rendais ses baisers car c’était si bon. Je tenais toujours ma robe, mais à un moment donné mes deux mains sont venues sur le visage du bel homme pour lui laisser la vue s’il en avait envie. J’avais le choix, soit continué plus loin ou alors tout arrêter et dormir. La tentation était quand même si grande. Je pense que je pourrais vraiment faire ce que je voulais de lui. Entre deux baisers langoureux je répondis. « Je pense que nous pourrions avoir la tentation d’aller plus loin, non ? Si tu me donnes le droit de faire ce que je veux de toi, des idées me viennent en tête à vrai dire. » Je commençais ensuite à continuer notre étreinte. Mais en moi, je me disais que ce n’était pas mon genre de faire ce genre de choses. Je ne suis pas une putain, cela n’est pas mon genre et ne me ressemble pas. Même si ma vie est maintenant jalonné par pas mal d’hommes, ce n’est pas pour autant que tous les jours je saute sur ceux-ci. Mes missions me donnent parfois le droit de séduire, mais avec Eldarion c’était assez spécial. Je ne sais pas comment dire. J’étais vraiment tenté cet homme, je ne sais pas pourquoi. Mes mains commençaient à descendre vers cette chose que je sentais si viril. « Nous devrions peut être aller plus loin ? ».