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 First, know each other ( PV Euphemia )

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MessageSujet: First, know each other ( PV Euphemia )   First, know each other ( PV Euphemia ) EmptyMar 29 Avr - 17:38

Gael revenait à peine d’une patrouille le long de Pestebois, avec d’autres chevaliers et des volontaires d’Ozrhamar, quand son père le convoqua dans son bureau. Il revenait d’un voyage à la capitale, pour tenter d’obtenir des renforts ou dans une moindre mesure le soutien du roi dans la défense de Forteterre. La famille Oaken et ses bannerets ne pouvaient s’occuper seule de défendre une zone aussi vaste et étendue. Le jeune homme s’attendait à compte-rendu de son père sur son voyage, mais il était très loin de se douter de ce qui s’était décidé avec la reine. Après s’être débarrassé de ses armes, à l’exception de son épée, et de son armure, le chevalier se débarbouilla avant de rejoindre le bureau où on l’attendait. Cette pièce lui était familière. A chaque fois qu’il s’y rendait, on lui faisait part de décisions qui chamboulaient sa vie. C’est donc avec une appréhension légitime qu’il arpenta les couloirs dans cette direction. Gael s’arrêta devant la porte, et hésita un instant avant de l’ouvrir. Une fois à l’intérieur, il retrouva son père confortablement installé dans son fauteuil l’attendant patiemment. Un sourire aux lèvres, le jeune homme le salua et s’avança pour prendre place face à lui. Bien qu’aucun mot ne sortit de sa bouche, ses yeux interrogeaient l’homme avec impatience et intérêt. Le début du récit fut classique et conforme aux hypothèses du chevalier, un soutien indirect vu la situation précaire du roi. La suite se révéla plus surprenante et inattendue. Gael fixa son père, et mit un certain temps à assimiler la nouvelle. Cette information ne dérogeait pas à la règle de cette pièce. Des fiançailles. Il avait été décidé que les Oaken fianceraient leur aîné, donc lui, à la fille cadette de la famille royale, Euphemia. De longues secondes se passèrent avant que l’incrédulité laisse la place à la compréhension…

Cela faisait maintenant deux semaines que l’annonce avait été faite au jeune chevalier. Ce dernier avait demandé plusieurs fois à son père de répéter, pour être sûr d’avoir bien compris. Aujourd’hui, il était partagé entre l’envie de crier sa colère, la curiosité envers cette demoiselle qu’il ne connaissait que de vue et son devoir envers sa famille. Le mariage n’était pas un sujet très présent dans son esprit jusqu’à maintenant, et le peu de fois où il y avait pensé, il avait toujours cru que l’amour dirigerait cette décision et non un devoir quelconque envers sa famille ou son pays. Pour le moment, ce n’était que des fiançailles. Ils avaient encore un peu de temps devant eux, la princesse était encore jeune. Cela aussi était un autre point gênant. Elle était de l’âge de ses sœurs, ce qui rendait la situation encore plus étrange à ses yeux. Et pour compléter le tableau, depuis l’annonce de ses fiançailles, Aliénor n’arrêtait pas de vanter les mérites de son amie ; Gael en était venu à l’éviter, le temps de faire le point de son côté. C’était avec une certaine résignation qu’il avait envoyé une lettre à sa promise, afin de solliciter une rencontre. Qu’ils puissent au moins discuter un peu et faire connaissance. La réponse n’avait pas tardé, et le contenu de la lettre l’amusa tout autant qu’il l’intrigua. Ayant l’habitude de voyager, ses affaires furent rapidement préparées. Avant son départ, il eut le droit à un petit mot de conseil, d’encouragement ou encore de soutien de la part de chaque membre de sa famille. Son voyage se passa sans encombre, et puis il connaissait la route presque par cœur à présent. Son esprit ne cessait de vagabonder sur la situation actuelle, et sur la princesse. Il eut à quelques reprises l’envie de dévier de sa route, et de disparaître. Mais fuir n’était pas dans sa nature, et il s’en serait voulu toute sa vie.

Arrivé à la capitale, Gael prit le temps de s’installer confortablement avant de se rendre auprès de la princesse. Ayant traîné un peu en route, il était arrivé le jour même de leur entrevue, alors qu’il avait prévu d’arriver la veille. Ce n’était pas une mauvaise chose en soi, et cela lui permettait de ne pas avoir trop de temps pour tergiverser. L’annonce de ces fiançailles devait avoir été transmise à certaines personnes, car certains regards étaient lourds de sens… Ou alors peut-être devenait-il simplement paranoïaque. Il se rendit au château, se présenta et fut alors conduit auprès de la princesse. C’était une rencontre en toute intimité, juste eux deux pour une promenade ou un simple échange. Le chevalier s’agenouilla devant la princesse, une main sur le cœur et l’autre sur son arme. Une présentation habituelle pour l’intéressé.

_ « Enchanté princesse. Je vous remercie de me recevoir, et que nous ayons l’occasion de converser un peu. »

Gael était mal à l’aise, et avait sûrement beaucoup de mal à le cacher. Il eut l’impression que ce malaise et cette gêne étaient partagés par son interlocutrice, ce qui le rassura légèrement. Le jeune Oaken était un peu perdu sur l’attitude à tenir, et il hésitait entre le protocole et le naturel. Dans le premier cas, ce ne serait pas aisé de faire connaissance. Dans le second cas, il prenait le risque d’agir de manière trop familière et peut-être de vexer son hôte. Dans le doute, le chevalier choisit d’attendre la réaction de la princesse et de s’y adapter pour le moment. Son parrain ne l’avait pas préparé à cette situation, et on ne pouvait pas dire que l’entraînement de chevalier favorisait les échanges avec le sexe opposé. Il finit par se relever, et plongea son regard dans celui de la jeune femme. C’était la première fois qu’il la regardait véritablement, et qu’il la voyait d’une certaine mesure. Ou peut-être était-ce tout simplement sa manière de la regarder qui avait changé. Elle était jolie comme sa sœur lui avait décrit en long, en large et en travers. Il espérait qu’Aliénor avait fait un portrait fidèle de la princesse, car ce qu’elle lui avait dit lui laissait penser qu’il pourrait s’entendre à défaut de s’aimer.
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Euphemia E. Hammer
Euphemia E. Hammerthe emperor
ɤ REGISTRATION : 02/01/2014
ɤ PARCHEMINS : 682
ɤ STATUT DU SANG : Royale, son père était feu le Roi Halbarad I.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : La Cahoridie, la contrée des Rois.
ɤ METIER OU FONCTION : Princesse de Kahanor, qui cherche à évoluer pour aider le Roi, son frère.

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MessageSujet: Re: First, know each other ( PV Euphemia )   First, know each other ( PV Euphemia ) EmptyMar 29 Avr - 21:22


   
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Le mariage. Maudit mariage. La jeune Princesse avait toujours été préparée à se marier depuis son plus jeune âge, et pourtant, elle ne l'avait jamais désirée bien qu'auparavant, elle rêvait de prince charmant et de romance à l'eau de rose. Les années la ravisèrent, ses désirs changèrent après la mort brutale de son père. La petite fille coquette et naïve était devenue guerrière, désireuse d'aventure et de combat, elle avait soif de sensations fortes, étant bien loin de l'image chétive et angélique qu'elle dégageait. La belle rousse voulait se battre pour protéger sa maison, protéger les siens, elle était en quête d'une liberté qu'elle savait pourtant inatteignable de par son rang, et de par son sang, mais diablement têtue elle gardait foi en ses croyances controversées, ayant troqué son aiguille à coudre pour une épée bien aiguisé. Alors sans surprise, le mariage était devenu avec le temps synonyme de prison, un rêve enfantin devenu une véritable hantise. Point désireuse de partager sa vie avec un inconnu, Euphemia avait une idée très arrêtée sur le sujet refusant catégoriquement toute proposition officielle par peur de l'inconnu sans doute, mais également par peur d'être séparée de sa famille. L'idée était inimaginable, intolérable même, ça la terrifiait qu'un jour, elle puisse partir au loin pour suivre un homme qu'elle n'aimerait sans doute pas pour en plus lui obéir au doigt et à l'œil, laissant ainsi derrière elle sa tendre mère, mais aussi son frère. Elle ne le voulait pas, mais ne pouvait pas non plus, ne pouvant croire qu'un jour, elle puisse vivre sans son aîné, le Roi. Loin d'eux, comment pouvait-elle les protéger ? Impossible. Impensable. Malheureusement pour elle, les caprices furent de plus en plus difficiles à être tolérés, le temps étant irrémédiablement son ennemi naturel, il était inévitable pour la Princesse qu'elle soit fiancée, qu'elle le veuille ou non. À la fleur de l'âge et comme toute demoiselle de grande famille, elle devait grandir et prendre ses responsabilités. Devenir une femme en se liant à un bon parti, et devenir mère et grand-mère à son tour.

Et le jour tant redouter arriva fatalement telle une gifle violente, comme un coup de massue brutale. Sa famille avait conclu des fiançailles, sa mère l'avait donné, vendu même. Le mot était peut-être fort, mais Euphemia voyait les choses ainsi. Elle était peut-être naïve, mais pas idiote, ayant conscience qu'on l'avait donné à une famille qui allait profiter à la sienne en cette période noire et funeste. Aucun mot ne sortit de sa bouche face à la Reine régente, n'esquissant qu'un faible sourire nerveux. Puis les jours passèrent, les rumeurs fusèrent au point que tous les nobles du palais savaient qu'elle était fiancée à Gael Oaken, fils aîné de la famille du nord. Connaissant le jeune homme de nom, l'ayant rapidement croisé plusieurs fois lors d'événement majeur, la jeune Princesse eut cependant grâce d'une élogieuse description du chevalier par Aliénor elle-même, sa sœur. Telle une femme marieuse dont le talent n'était plus à prouver, elle eut un portrait complet de son dit fiancé, et bien que l'éloge de sa personne fût très alléchante, la jolie rousse n'en était pas moins abattu. Au contraire. Elle se sentait déjà enchaînée alors qu'elle n'avait pas encore prononcé ses vœux devant les Trois. Comme si son destin était déjà scellé à l'homme à qui elle était promise, la jeune Hammer déprima quelque temps, jusqu'à ce qu'une lettre lui parvînt signé de la main de son fiancé. Prête à déchirer ce bout de papier avant même de le lire, elle se ravisa bien vite, car quand bien même désappointée elle n'en était pas moins curieuse, trop curieuse. Elle avait déjà un portrait de lui par sa grande amie, mais elle voulait voir d'elle-même, voir dans quoi elle mettait les pieds si bien qu'elle finît par prendre une plume, et d'écrire elle aussi une lettre pour lui répondre, lui proposant une rencontre ...

Rencontre qui ne tarda pas. Le jour fatidique de leur rencontre eu lieu, et il était là, en face d'elle, agenouillé de manière solennelle. « Enchanté princesse. Je vous remercie de me recevoir, et que nous ayons l'occasion de converser un peu. » Entre nervosité et curiosité, elle le regardait de ses beaux yeux azurés le saluant d'un simple geste de la tête. Bien qu'Euphemia soit princesse, le sang bleu coulant dans ses veines, jamais elle n'avait aimé les convenances et les étiquettes de noblesse les trouvant bien trop barbantes à son goût. Si bien, qu'elle avait toujours soigneusement favorisé les approches plus familières et chaleureuses avec son entourage que ce soit avec sa famille, ses amis ou même certaines de ses servantes, quitte à passer pour une malpolie ou une rebelle, et ce Gael n'allait pas déroger à la règle, bien qu'elle ait toutes les raisons enfantines de le détester. Cependant, cette rencontre avait un but précis, elle en attendait quelque chose : mieux le connaitre. Et ce n'était pas en se formalisant de la hiérarchie que l'adolescente allait atteindre son but trouvant les approches conventionnelles bien trop froides. « Épargnons-nous les convenances fastidieuses, je vous prie, et parlons sans langue de bois ... Messire. Je suis également ravie, bien que je doive avouer que ces fiançailles me laissent ... sans voix. » Dit-elle de sa voix fluette après qu'il se soit relevé. Elle le regarda avec insistance un petit moment. Il était bel homme, elle ne pouvait le nier, et bien qu'elle soit toujours contre ce mariage, elle se sentait tout de même assez chanceuse, car elle aurait très bien pu se retrouver dans les bras d'un vieillard rabougrit. Oui, de ce côté, elle était vraiment chanceuse. « Que diriez-vous d'une promenade dans les jardins ? Profitons des dernières fleurs avant que l'hiver n'arrive. » Se levant à son tour, Euphemia fit quelques pas et passant à côté du jeune homme pour franchir les portes, elle lui agrippa avec douceur le bras pour qu'il la suive. De nature un peu timide, elle passait outre quand elle avait des idées derrière la tête, alors bien qu'elle sentît un peu ses joues rougies, elle voulait qu'il comprenne de par son geste qu'elle ne voulait aucune barrière gênante entres eux. Elle voulait se faire son point de vue, vite.

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MessageSujet: Re: First, know each other ( PV Euphemia )   First, know each other ( PV Euphemia ) EmptyMer 30 Avr - 10:00

Rencontrer la princesse. Cela lui avait semblé si irréel jusqu’à ce jour, un peu comme un espoir qui ne verrait jamais le jour. Cela rendait les fiançailles plus tangibles, et les sortaient de la case mauvais rêves tout aussi sûrement. C’était étrange de rencontrer une parfaite inconnue, avec qui on était supposé passer le reste de sa vie. Mais il avait un devoir à accomplir envers sa famille. Cette union était favorable aux deux familles, et le chevalier en était pleinement conscient. Tout comme devait sûrement l’être sa promise. Les Hammer avaient besoin de solidifier leur pouvoir et leur règne, surtout depuis la tentative d’assassinat du jeune prince. Les Oaken étaient des amis de longues dates, mais ce n’était qu’un serment verbal et une tradition entre eux. Certains pouvaient croire que les seigneurs du Nord ne tiendraient pas parole, et pourraient être tenté de suivre une autre bannière. C’était un tord. La parole d’un Oaken était immuable. Son père et son grand-père lui avaient répété cela depuis son enfance, afin qu’il honore ses promesses tout en prenant soin d’y réfléchir avant d’en faire une. Toutes ses pensées s’effacèrent afin de laisser la place à d’autres, lorsqu’il fut en présence de la princesse. Dans un geste très solennel, il la salua. Inutile de se présenter vu qu’il était attendu. Une certaine maladresse motivait ses gestes, ne sachant quelle attitude adopter en cet instant. Devait-il agir selon le protocole, ou avait-il plus de liberté d’action. Et puis Gael n’avait aucune idée des pensées de son interlocutrice, était-elle ravie ou désappointée comme lui par ces fiançailles.

Le jeune homme faisait à présent face à son hôte, et l’observait attentivement sans forcément se montrer trop insistant. Mais il la découvrait pour la première fois, et la regardait vraiment pour la première fois aussi. Jusqu’à maintenant, Euphemia n’avait été que la princesse, une personne à protéger comme son devoir le lui imposait ; elle lui avait rappelé ses jeunes sœurs, et son instinct protecteur n’avait pas mis longtemps à se réveiller à l’époque. Aujourd’hui, d’autres sentiments prenaient place dans un tourbillon confus et troublant. Gael ne put contenir un léger sourire quand elle prit la parole, ils étaient tous les deux dans le même état d’esprit. Perdu et surpris mais avec un objectif commun apprendre à se connaître. Ces fiançailles étaient une promesse à laquelle ni l’un ni l’autre ne pouvaient se soustraire, et ne souhaitaient se soustraire visiblement. Elle jouait le jeu, tout comme il le faisait. Cela leur faisait un point commun : le sens du devoir. Dans leur malheur, ils étaient chanceux. L’un comme l’autre aurait pu se retrouver avec des personnes bien différentes. Le chevalier avait espéré ne pas tomber sur une personne prétentieuse, et imbue d’elle-même ; il était rassuré sur ce point, la rousse lui semblait avoir les pieds sur terre et plutôt sensée. Euphemia le rejoignit, et il lui tendit le bras pour qu’elle le prenne de la même manière qu’il avait vu son père le faire à de nombreuses reprises avec sa mère. Ses joues rosirent légèrement, et il espérait que cela ne se verrait pas. Un détail partagé par la demoiselle à première vue.

_ « Ce sera avec plaisir princesse. Les dernières fleurs sont souvent les plus belles, bien que les plus discrètes. »

Ils avancèrent dans le château en direction des jardins. Gael se laissa guider. Le palais royal l’avait accueilli à quelques reprises, mais il s’y perdait encore. Et puis c’était un peu compliqué de marcher au rythme de la jeune femme, il était habitué à une marche plus rapide et soutenue. Ses pensées dérivèrent sur ses parents et leur rencontre, car à cet instant, il avait l’impression de leur ressembler en compagnie d’Euphemia. Il n’avait jamais posé la question, et aurait été curieux de connaître la réponse à cet instant. Son regard coulait régulièrement vers la rousse, et s’y attardait avant de se porter au loin. Le silence le mettait un peu mal à l’aise. Gael se gifla mentalement. Il était ici pour la connaître, et elle le souhaitait aussi. Ce n’était pas en se laissant submerger par ses appréhensions que les choses évolueraient. Le premier sujet pour rompre cette atmosphère pesante fut sa sœur, leur connaissance commune. Avec un léger sourire d’amusement, il reprit la parole.

_ « Je suppose que ma sœur vous a offert un portrait flatteur de ma personne, tout comme elle en a dressé un de vous. J’ai l’impression que la plus excitée de nous trois par cette nouvelle soit cette chère Aliénor. »

Gael espérait que la princesse comprendrait ses paroles. Il n’était pas réfractaire à ses fiançailles, juste en attente de découvrir réellement la jeune femme ; l’expectative était probablement le sentiment le plus proche de ce qu’il ressentait à l’heure actuelle. Euphemia était jolie et sympathique, ce qui était déjà un bon début. Au moins, il ne vivrait pas avec une femme acariâtre. Les jardins furent rapidement atteints.

_ « C’est magnifique, je ne me lasse jamais de ce spectacle. Dans le Nord, ce genre d’endroit ne dure jamais vraiment longtemps. »

En effet, entre la neige, le froid et les intempéries, les jardins n’étaient pas foison dans Forteterre. Probablement, l’une des raisons pour laquelle la contrée n’était pas un haut lieu touristique ni même un centre d’intérêt pour les Nobles. Ceux qui y venaient avaient à faire avec les Oaken, ou l’un des bannerets.  Une fois à l’extérieur, en plein air, Gael se sentit un peu plus à l’aise et se détendit légèrement. Le palais royal lui donnait parfois l’impression d’être surveillé et épié. Bien que plus visible dans le jardin, le chevalier avait l’impression d’être plus libre. Sa tension descendit d’un cran, ce qui dut être palpable pour la princesse qui lui tenait encore le bras.

_ « Puisque nous devons parler franchement et sans langue de bois, que souhaiteriez-vous savoir en premier lieu ? Avez-vous une question particulière à me poser ? J’avoue ne pas trop savoir comment aborder notre situation, et surtout ce que nous sommes censés nous dire. »

Gael se faisait violence pour ne pas laisser ses appréhensions et ses doutes le freiner, tout comme la princesse, il avait un but. Sa timidité n’avait pas de place pour le moment, et elle aurait tout le loisir de s’exprimer dans d’autres circonstances. Cette situation le rendait nerveux, aucune mode d’emploi ni aucune explication n’avait été fournie. Encore une fois son père le jetait dans la gueule du loup, et le laisser se débrouiller, il avait l’impression de l’entendre dire – bonne chance fils, tu t’en sortiras – comme il le faisait souvent durant son enfance.
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Euphemia E. Hammer
Euphemia E. Hammerthe emperor
ɤ REGISTRATION : 02/01/2014
ɤ PARCHEMINS : 682
ɤ STATUT DU SANG : Royale, son père était feu le Roi Halbarad I.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : La Cahoridie, la contrée des Rois.
ɤ METIER OU FONCTION : Princesse de Kahanor, qui cherche à évoluer pour aider le Roi, son frère.

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MessageSujet: Re: First, know each other ( PV Euphemia )   First, know each other ( PV Euphemia ) EmptyDim 4 Mai - 18:07


   
first, know each other
Euphemia, il est temps. Tu dois grandir. Elle avait beau se le répéter à plusieurs reprises, cette boule au ventre était toujours là, lui procurant de vives douleurs en lui rappelant vicieusement que la réalité était toujours cruelle et impitoyable. Qu'elle le veuille ou non, elle était née Princesse. Du sexe faible qui plus est, elle était prédestinée à se plier à la volonté de sa famille, et se marier en faisait malheureusement partie. C'est ce genre de moment qui lui rappelait amèrement son désir de porter l'armure. Alors tout en marchant au côté de son 'futur époux', elle chercha rapidement de bons côtés à cette union. Gael était beau garçon, ça ne faisait aucun doute. Gael était chevalier, comme elle avait toujours rêvé enfant. Gael était d'une grande famille et donc un bon parti. Si ce n'était pas les sentiments qui guidaient cette union, ni de sa volonté propre, la jolie rousse se devait de trouver quelque chose de bon à ce mariage pour ne pas avoir envie de s'enfuir au moment fatidique en laissant derrière elle un marié outré, et une famille définitivement déshonorer. « Ce sera avec plaisir princesse. Les dernières fleurs sont souvent les plus belles, bien que les plus discrètes. » Sourire charmeur, elle restait un minimum courtoise. Elle se voulait de bonne compagnie bien que la motivation n'y était pas vraiment. Une main tenant le bras du chevalier, tandis que l'autre soulever un peu sa robe. Robe qu'elle détestait par ailleurs, bien trop encombrante et tout aussi inconfortable que le reste de sa garde-robe, elle appréhendait d'ailleurs le jour où Gael la verrait en pantalon. Car aussi docile qu'une tigresse, la belle se sentait plus homme que fille de bonne famille. Préférant davantage les bonnes promenades à cheval que les rencontres barbantes autour d'un thé, elle se sentait plus à l'aise l'arme à la main. Une jeune fille peu loquace en somme, et l'aîné des Oaken avaient de quoi être choqué par ce comportement quelque peu révolutionnaire. Ce détail avait une importance pour elle, car s'il était homme à lui refuser ses tendances peu anodines, ils n'allaient définitivement pas s'entendre.

« Je suppose que ma sœur vous a offert un portrait flatteur de ma personne, tout comme elle en a dressé un de vous. J'ai l'impression que la plus excitée de nous trois par cette nouvelle soit cette chère Aliénor. » Acquiesçant, elle sourit de nouveau se souvenant des lettres que son amie d'enfance lui avait fait parvenir. Effectivement, Aliénor était très enchantée par cette union, et c'était bien la seule, les deux principaux concernés étant peu enthousiastes. Euphémia était réaliste, elle savait cette union cordiale et utile, plus que romantique. Rien de plus, rien de moins. Les histoires à l'eau de rose, elle n'y croyait plus, et n'en voulait pas. Plus apte à voir ce mariage comme un précieux outil, elle n'allait pas se risquer à entretenir une relation de nature différente avec lui bien qu'il devait être un homme très charmant. « Il semblerait oui ... Cependant, elle a le mérite de m'avoir fait un portrait fidèle de vous. Du moins pour l'instant. » Oui, pour l'instant. Car la jeune Hammer ne connaissait pratiquement rien de lui et elle savait mieux que quiconque que l'habit ne faisait pas le moine, habitante du palais royal qu'elle était. D'apparence gentille, et loyale se cachait peut-être un homme vil, violent, perfide et calculateur. Elle se méfiait un peu bien qu'il soit l'aîné de son amie, et voulait tirer ses propres conclusions durant cette curieuse entrevue. « C'est magnifique, je ne me lasse jamais de ce spectacle. Dans le Nord, ce genre d'endroit ne dure jamais vraiment longtemps. » Le Nord. Euphémia n'y avait jamais posé les pieds comme le reste de la carte de Kahanor malheureusement. Elle rêvait d'aventure, et avait entendu beaucoup de choses de cette contrée si hostile à l'homme. Elle admirait d'ailleurs les gens qui y vivaient, et rêvait déjà d'y voyager quelque temps pour découvrir le monde. « Bien que le Nord ne soit pas un centre que privilégient les gens, j'aimerais y aller. Pour voir de mes yeux, ce qu'on m'en a dit. » Dit-elle avec un certain enthousiasme dans les yeux.

Saluant certains nobles ayant eu la même idée qu'elle en explorant les beaux jardins du palais, ils continuèrent de marcher tranquillement, gardant une cadence lente pour ne pas presser cette rencontre. La Princesse voulait des détails. Sentant des regards qui les épiaient, elle soupira un peu, supportant de moins en moins cette oppression constante et quotidienne. Il y avait de grands privilèges à vivre au palais, un certain prestige même, mais le prix à payer était fort en ayant une vie privée quasi-inexistante entre divers espions et autres bavardes. Tout se savait entre les murs du château, et il allait sans doute avoir besoin de peu de temps aux commères pour propager la rumeur que la Princesse avait enfin rencontré officiellement son promis dans les jardins du Roi. Alors guidant volontairement Gael dans des couleurs fait de buisson pour un peu plus d'intimité, il continua : « Puisque nous devons parler franchement et sans langue de bois, que souhaiteriez-vous savoir en premier lieu ? Avez-vous une question particulière à me poser ? J'avoue ne pas trop savoir comment aborder notre situation, et surtout ce que nous sommes censés nous dire. » Et moi de même. Elle chercha un moment ses mots, et une question la taraudait vraiment, cette question qui la hantait sans cesse depuis que sa mère et son frère avaient commencé à lui parler de mariage. « Je voudrais savoir si vous avez l'ambition de m'emmener loin de chez moi ... Bien que je n'aime guère la vie qui se déroule à la Cour, je refuse de quitter cet endroit. Mon frère ... Je veux dire le Roi ... Je dois rester à ses côtés. » Oui, elle le devait. Elle ne pouvait pas le quitter, sans quoi elle vivrait une vie encore plus morne parsemée d'inquiétude, elle en était sûre. Alors si mariage il y avait, elle voulait rester à Aubétoile, ce point était non négociable. « Rester ici, c'est tout ce que je demande. » Un peu penaude, ses traits juvéniles n'étaient pas encore tous partis. Elle le regarda presque larmoyante. Tout le monde le savait, les femmes pouvaient pleurer sur commande.

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MessageSujet: Re: First, know each other ( PV Euphemia )   First, know each other ( PV Euphemia ) EmptyDim 4 Mai - 21:06

Les Jardins. Un lieu agréable pour une rencontre, et bien moins guindé aux yeux du jeune Oaken qu’une quelconque salle du palais. Ce lieu avait quelque chose d’oppressant, bien que l’extérieur ne le soit pas forcément moins ; cependant, les jardins possédaient l’avantage d’avoir la nature pour environnement. Gael marchait en tenant le bras de la princesse, et ne pouvait s’empêcher de penser à quel point sa robe devait être encombrante. Ses sœurs en arboraient du même style uniquement lors de grands évènements, préférant des tenus plus confortable le reste du temps. Il espérait qu’Euphemia ne soit pas soumis à cet accoutrement gênant et encombrant constamment. Son regard oscillait entre les plantes, les quelques promeneurs et la rousse à ses côtés. Elle restait un mystère à ses yeux, et il se devait de le percer d’une certaine manière. Bien que comme lui, la princesse conserverait une part d’inconnue. Son esprit se questionnait sur ce qui pouvait se dissimuler derrière cette attitude façonnée pour la cour, et quelles pouvaient être les pensées de la demoiselle. Aliénor avait levé une infime partie du voile dissimulant la nature de son interlocutrice, mais à la croire, c’était une magnifique personne très sympathique et franche. Ce que le chevalier était tenté de croire pour le moment. La réponse d’Euphemia rejoignit ses propres conclusions concernant la présentation de sa jeune sœur. Gael se contenta d’afficher un sourire amusé en guise de réponse, n’ayant rien à ajouter sur ce sujet. Cherchant un sujet adéquat, ses yeux détaillèrent le jardin et les plantes mises en valeur dans celui-ci.

Le Nord. Gael y fit allusion presque machinalement. Sa contrée tranchait totalement avec le lieu dans lequel il se trouvait, et pourtant, c’était toujours un plaisir d’y retourner et de retrouver cette terre si familière. Forteterre était sa demeure, et il en connaissait le fonctionnement ainsi que les dangers. La capitale et le palais royal représentaient une inconnue difficile à cerner, d’autant plus si il tenait compte de tous les commérages qu’il avait pu entendre au cours de ses pérégrinations. Les paroles d’Euphemia touchèrent le jeune Oaken, et son intérêt pour le Nord le réjouissait. Et puis, pour la première fois de leur rencontre, son enthousiasme était sincère et perceptible. Le chevalier lui sourit et s’apprêtait à prendre la parole, quand ils croisèrent d’autres nobles. Un signe de tête prit place en guise de salutation, faisant écho aux propres gestes de son interlocutrice. Toujours un peu mal à l’aise avec cette situation, le jeune homme en oublia l’idée d’inviter Euphemia dans le Nord pour une visite et interrogea plutôt la demoiselle sur ce qu’elle souhaitait savoir. Il lui manquait le mode d’emploi, tout comme la jeune femme à priori vu l’hésitation que provoqua la recherche d’une réponse. Sa question le surprit quelque peu, dans la mesure où il ne s’était pas attendu à cela… D’ailleurs s’était-il vraiment attendu à un sujet particulier. Cette résignation qu’elle mettait dans sa demande ne faisait qu’augmenter son malaise, et puis ce regard larmoyant ne pouvait que le troubler et le toucher. Bien qu’il se doutait qu’une part d’exagération devait être présente.

_ « Je serais tenté de dire que votre position de sœur du roi nous pousserait à nous installer dans le palais, en tout cas, je suppose que c’est le cas dans cette situation. » Il marqua une petite pause avant d’ajouter. « Pour ma part, je ne vois pas ce qui pourrait empêcher cela de se faire, même si d’habitude, l’épouse rejoint la demeure de l’époux. »

De mémoire, tous les couples vivaient dans le fief de l’époux. Mais Euphemia était aussi la sœur du roi, et la princesse du royaume. Gael doutait qu’elle ait sa place à Ozrhamar, même si il était persuadé qu’elle s’y sentirait rapidement comme chez elle. Après, tout comme elle, le chevalier était un perdu. D’ailleurs devrait-il stopper son activité, pour se mettre à la politique ou pourrait-il continuer à arpenter le pays et participer à des tournois.

_ « La bienséance et la tradition nous imposeront peut-être une décision, mais sachez que pour ma part, je n’ai aucune ambition de vous obliger à quitter votre patrie. Et en retour, j’espère que vous accepterez de venir dans le Nord de temps en temps. D’ailleurs, peut-être vous plairait-il que notre prochaine rencontre se déroule à Ozrhamar ? Vous aurez ainsi le plaisir de revoir Aliénor et de découvrir Forteterre. »

Une proposition peut-être déraisonnable aux yeux de certains. Mais Gael souhaitait aussi faire plaisir à la princesse, et vu son intérêt pour le Nord précédemment évoqué, il pensait que cette possibilité la ravirait. Bien que le choix ne leur était pas donné, ils pouvaient malgré tout tenter de s’entendre et de devenir ami. Après tout, son ambition n’était que de protéger le royaume et sa contrée. La politique n’avait jamais été l’un de ses passe-temps ni l’un de ses centres d’intérêt bien au contraire. Le chevalier était une personne franche, énonçant ses pensées ouvertement tant que cela ne nuisait à personne de proche.

_ « Et puis inutile d’ajouter les yeux larmoyant dans vos demandes. » Il afficha une expression d’amusement avant de continuer. « Même si ses fiançailles nous ont été imposées, je ne souhaite pas vous imposer des décisions que j’aurais prise. Il vous suffit de demander, et nous agirons au mieux pour éviter un incident diplomatique entre nos deux familles. »

Le jeune Oaken restait conscient que ce mariage avait surtout une connotation politique, et de confortement d’une position pour les deux familles. Il doutait que son père ait accepté ces fiançailles sans certaines contreparties, tout comme la reine d’ailleurs. Mais ce n'était pas parce qu'on lui imposait une décision, qu'il devait en faire autant avec la princesse. Son image du couple était celle de l'harmonie et de l'amour, ayant eu comme exemple ses parents et quelques connaissances heureuses dans leur vie de couple. Ils continuèrent de marcher au milieu des buissons, à l’abri des regards indiscrets cherchant un peu d’intimité pour se parler librement. Un banc se présenta à eux.

_ « Souhaiteriez-vous vous asseoir ? » Gael n’était aucunement fatigué, mais cette robe continuait de le gêner pour la princesse. Elle devait y être habituée, mais marcher dans des chemins entourés de buisson, même bien entretenu, n’était pas aisé. « Je me posais une question pour ma part. Est-ce que cela vous ennui que je sois chevalier, et que je souhaite le rester même après le mariage. Gardant ainsi toutes les obligations qui sont les miennes actuellement, en y ajoutant celle liées à notre union. »

Gael ne voyait rien qui puisse l’empêcher de continuer à accomplir son devoir, bien qu’il soit conscient que le roi serait moins enclin à l’envoyer à travers Kahanor. L’affection du frère pour sa sœur n’était pas un secret, et puis Aliénor l’avait bien précisé au cours de ses nombreux discours de propagande.
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Euphemia E. Hammer
Euphemia E. Hammerthe emperor
ɤ REGISTRATION : 02/01/2014
ɤ PARCHEMINS : 682
ɤ STATUT DU SANG : Royale, son père était feu le Roi Halbarad I.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : La Cahoridie, la contrée des Rois.
ɤ METIER OU FONCTION : Princesse de Kahanor, qui cherche à évoluer pour aider le Roi, son frère.

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MessageSujet: Re: First, know each other ( PV Euphemia )   First, know each other ( PV Euphemia ) EmptyMer 14 Mai - 20:04


   
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Euphémia avait toujours été une enfant aussi bien dans l’âge que dans l’esprit. Or, il était temps de grandir, et les conseils de sa tante Hysope commençait à lui revenir en tête. Les femmes ont des armes naturelles. Disait-elle souvent. Et elle devait apprendre à s’en servir pour avoir ce qu’elle voulait. Bien qu’elle fût initiée à l’art de l’épée, la Princesse voulait avoir plusieurs cartes en main et la manipulation était de mise surtout à la Cour. Alors s’il lui était possible d’user d’autres choses que d’une lame, elle allait le faire que ce soit moral ou non, que ce soit sincère ou pas. Née femme à son grand désarroi, elle allait tirer avantage de cette faiblesse. Elle commençait consciemment à en faire usage, sa première victime étant son futur époux. Les yeux humides, elle le regardait d’un air qui se voulait presque déchirant. Les larmes étaient souvent décisives, cette machination remportant presque toujours un franc succès auprès du Roi. Elle n’hésita pas une seconde à en faire usage devant cet homme qui lui était encore inconnu. L’entrainement te sera bénéfique. Novice, elle ne savait pas si elle était convaincante ou non, le but étant de voir si elle en était capable. Manipuler les hommes était un talent familiale inné, les femmes de sa maison étant de grandes manipulatrices. «  Je serais tenté de dire que votre position de sœur du roi nous pousserait à nous installer dans le palais, en tout cas, je suppose que c’est le cas dans cette situation. Pour ma part, je ne vois pas ce qui pourrait empêcher cela de se faire, même si d’habitude, l’épouse rejoint la demeure de l’époux. » Dans les mœurs, il était courant que l’épouse suive l’homme dont elle portait le nom, mais la jolie rousse n’entrant pas dans le moule, elle avait le désir de rester dans sa patrie. Non pas pour rester confinée dans ce luxe débordant – qu’elle commençait progressivement à détester d’ailleurs -, mais bien pour son frère qu’elle voulait protéger de près, de très près. Alors entendre de vive voix qu’elle pouvait rester à la capitale, la soulager d’un énorme poids au point d’accepter davantage ce mariage arrangé. « Il est vrai que je devrais normalement vous suivre … mais si vous êtes disposé à accepter cette seule et unique requête je ne vous en remercierez jamais assez. » Là, elle était plus que sincère. Remerciant intérieurement les dieux d’avoir mis sur son chemin un homme compréhensible.

«  La bienséance et la tradition nous imposeront peut-être une décision, mais sachez que pour ma part, je n’ai aucune ambition de vous obliger à quitter votre patrie. Et en retour, j’espère que vous accepterez de venir dans le Nord de temps en temps. D’ailleurs, peut-être vous plairait-il que notre prochaine rencontre se déroule à Ozrhamar ? Vous aurez ainsi le plaisir de revoir Aliénor et de découvrir Forteterre. » Un homme flexible et au premier abord assez gentil pour répondre à ses désirs égoïstes. La Princesse se sentait bien chanceuse, si bien qu’elle se promit de ne pas trop faire de caprice à l’avenir, et de faire des efforts pour que ce mariage soit aussi bénéfique pour Gael que pour elle. Elle avait beau ne pas être influente à la Cour, elle était tout de même Princesse, sœur du Roi, ce qui lui donnait beaucoup de privilège au point d’en faire profiter sa futur ‘moitié’. Elle n’avait pas encore connaissance de ce qu’il voulait réellement, mais ayant le sang bleu et une couronne sur le crâne pratiquement rien ne lui était impossible à réaliser pour lui en guise de remerciement. C’était un bon échange de procédé, un autre avantage à cette mascarade conjugale. «  Je n’ai jamais vu autre chose que les pierres du palais. Voyager est un rêve personnel que vous pourrez sans doute réaliser pour moi … Et revoir votre sœur me ferait grandement plaisir. Pourrait-elle, elle aussi, venir ici un jour ? » Dit-elle avec un petit sourire timide. Effectivement elle avait espoir un jour de franchir les murs du palais avec le consentement cette fois de sa famille. Voir du pays, découvrir le monde. Un dessein encore inatteignable à cause notamment de son aîné trop protecteur avec elle. Il voyait juste en elle une fille frêle, bien trop vulnérable pour le monde réel qui était si dur. Tandis qu’elle se sentait guerrière, peut-être à tort, mais pas aussi fragile comme certain pouvait le prétendre. «  Et puis inutile d’ajouter les yeux larmoyant dans vos demandes. Même si ses fiançailles nous ont été imposées, je ne souhaite pas vous imposer des décisions que j’aurais prise. Il vous suffit de demander, et nous agirons au mieux pour éviter un incident diplomatique entre nos deux familles. » Les joues en feu, la jeune fille fut prise la main dans le sac. Pourtant, elle se pensait bonne actrice, du moins ça marchait avec le Roi. Se mordillant alors un peu la lèvre, signe qu’elle était gênait, elle dévia son regard sur un buisson encore fleurit soudainement très beau. Presque boudeuse de ne pas avoir réussi son coup. «  Mes talents sont encore à peaufiner malheureusement … Mais je tâcherais de vous en parlez la prochaine fois. » De nouveau souriante, elle cueilli une des dernières fleurs de la saison, et en huma son parfum.

«  Souhaiteriez-vous vous asseoir ? » Elle ne refusa pas l’invitation, au contraire, trouvant cette robe bien trop lourde pour ses petites épaules. Prenant alors place sur le bloc massif de pierre, la cadette des Hammer laissa une place pour le jeune chevalier. Gardant un œil sur lui pour garder une image de son visage dans sa mémoire, sachant qu’il allait repartir chez lui après cette rencontre fugace. «  Je me posais une question pour ma part. Est-ce que cela vous ennui que je sois chevalier, et que je souhaite le rester même après le mariage. Gardant ainsi toutes les obligations qui sont les miennes actuellement, en y ajoutant celle liées à notre union. » Euphémia n’avait pas envisagée la question, pas une seule fois depuis qu’elle avait eu connaissance de cette union, tout bonnement parce qu’elle ne voyait pas d’inconvénient à ce qu’il soit chevalier. Au contraire, elle admirait ces soldats, au même titre qu’elle idolâtrait son oncle qui était chevalier de la garde royale. Certes, il y avait certainement des inconvénients à sa condition. Les multiples voyages, les dangers qu’il devait affronter, et ce n’était que les deux premiers d’une longue liste. Cependant, ça ne refrénait pas ses ardeurs, bien qu’elles soient si minces. De plus, elle ne voulait pas être une gêne ou un frein à ses ambitions. S’il était tolérant avec elle, elle allait l’être aussi. «  Pourquoi serais-je ennuyée ? Être chevalier est très honorable à mes yeux, c’est une fierté que j’aimerais moi-aussi avoir, et que je vous envierez sans doute pour le reste de nos jours. J’admire les gens qui se battent pour leur idéaux, car je le suis aussi. Alors non ça ne m’ennuie aucunement. » Le dévisageant de ses yeux azurés, elle lui offrit un petit sourire qui se voulait rassurant.

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MessageSujet: Re: First, know each other ( PV Euphemia )   First, know each other ( PV Euphemia ) EmptyMer 14 Mai - 23:08

Un mariage de raison. Ce n’était pas le rêve de Gael, quoi qu’il n’ait jamais vraiment pensé à un éventuel mariage, ou à une vie d’homme rangé. Depuis son enfance, son rêve s’était toujours cantonné à vivre comme un chevalier, à mener de glorieuse bataille pour honorer le nom de sa famille et se faire une réputation digne des plus grands éloges. Avec Archaon, ils s’amusaient souvent à rejouer les grandes batailles de leurs ancêtres, interprétant à tour de rôle les personnages principaux de ses contes enfantins. Finalement, la maturité n’avait jamais vraiment gagné l’aîné des Oaken, bien qu’en apparence, il avait tout d’un homme sage et avisé. Depuis l’enfance, et encore aujourd’hui, feindre et manipuler ne faisaient pas partis de ses dons ni de ses capacités. Il rechignait à utiliser des subterfuges quels qu’il soit, bien qu’il puisse comprendre la nécessité de ses outils pour certains. C’était une sorte de naïveté de jeune homme, et dont il ne souhaitait pas se défaire. Son père et son mentor avaient toujours dit qu’il ne survivrait pas à la cours avec une telle mentalité, et voici que le premier le jetait dans cet univers pour y faire ses preuves d’une certaine manière. Ses pensées se noyaient dans l’incommensurable flot qui emplissait son esprit à chaque pas, et qu’il réfléchissait à la situation. Son attention était malgré tout centrée sur son interlocutrice, et future épouse. Sa première interrogation lui parut un peu étrange. D’autres détails auraient pu être plus intéressants à débattre. Une sorte de résignation sur son sort transparaissait derrière cette première question, aux yeux du chevalier.

Gael se montrait aussi franc et honnête que possible avec Euphemia, et sa réponse suivit cette ligne de conduite. Leur lieu de vie. Cela n’avait pas été sa préoccupation première. Il était partagé entre la tradition, et l’envie de donner un peu de réconfort et d’espoir à la princesse dans une décision subie. Leur premier compromis. C’était un bon signe aux yeux du jeune Oaken, qui y voyait une possibilité d’entente et d’appréciation entre eux. Euphemia donnait une impression de fragilité dans son attitude et ses gestes, qui amenaient le jeune homme à vouloir la protéger et la soutenir… Mais ses yeux, son regard et ses paroles détonnaient avec cette analyse. C’était un mélange intéressant. La princesse semblait plein de surprises, et le chevalier avait envie de les découvrir une à une au fil du temps. Pour le moment, Gael espérait offrir un autre plaisir à la jeune femme ; une proposition qui l’intéressait tout autant qu’elle pouvait intéresser son interlocutrice. Un voyage vers Ozrhamar. Le palais royal le rendait un peu mal à l’aise, et Euphemia devait observer un code de conduite avec tous ses regards sur elle. Peut-être que le Nord lui offrirait un peu plus de liberté, et lui permettrait de se montrer sous un jour nouveau. Finalement, ce qui ne devait être qu’une rencontre de courtoisie devenait une situation intéressante et amenant un intérêt certain chez le jeune chevalier.

_ « Et bien la décision est prise. Considérez-vous comme invitée à Ozrhamar quand vous le souhaiterez. Concernant Aliénor, elle serait on ne peut plus heureuse de venir à la capitale et je pense qu’une visite serait de l’ordre du possible. »

Telle fut la réponse de Gael concernant le voyage et l’envie exprimée par Euphemia. Ce serait un premier pas qu’il espérait ne pas être le dernier dans cet intérêt pour les voyages. Après tout, le chevalier était un voyageur dans l’âme de par sa fonction. Par la suite, le jeune Oaken reprit la parole et s’exprima plus clairement sur certaines choses. Les yeux larmoyants marchaient sur ce cœur tendre, mais il n’était pas dupe pour autant. Aliénor et Almira avaient éprouvé ce stratagème à de nombreuses reprises au fil des années. Sa réaction de gêne l’amusa et le toucha. C’était un mélange étrange, probablement dû à sa proximité et leur futur lien. Il se contenta de lui sourire tendrement, et de l’observer pendant qu’elle ramassait une fleur. Laissant la demoiselle dans la contemplation de sa fleur, Gael observa les alentours et s’arrêta sur un banc tout proche d’eux. S’installant aux côtés de la princesse, ce fut au tour du jeune homme de prendre la parole et d’exprimer quelques doutes. La jeune femme aurait certaines obligations envers lui, mais la réciproque était toute aussi vraie. En tout cas dans la vision du mariage du chevalier. Son regard se plongea dans les prunelles azurées de la princesse, et il lui rendit son sourire.

_ « Je vous remercie pour vos compliments. Même si cette vie de chevalier n’est pas aussi palpitante que vous semblez le croire, tout comme je pouvais l’imaginer étant plus jeune et inconscient de la réalité de certaines choses. » Il marqua une pause et savoura une petit brise avant de continuer. « N’allez pas croire que je vous pense inconsciente de la réalité de certaines choses, mais vos paroles me rappellent les miennes avant que je ne débute ma formation. »

Archaon et lui avaient souvent eu ce genre de réponses auprès de leurs parents communs. Ces derniers n’hésitant pas à contrer les rêves des deux jeunes garçons. Le moment était agréable, et la compagnie tout autant. Ses souvenirs dérivant vers son enfance, Gael laissa le silence s’installer durant quelques instants. Parfois les mots étaient superflus. Son attention se reporta sur la rousse à ses côtés, et dans un sourire, il se contenta de demander.

_ « Avez-vous d’autres doutes concernant notre futur ? N’hésitez pas à me poser des questions, et nous y réfléchirons ensemble. D’ailleurs, même si mes intentions premières étaient de retourner auprès des miens très rapidement, je me dis que je devrais prolonger mon voyage quelques temps dans la capitale. Nous aurons ainsi le loisir de nous voir pendant quelques jours, et apprendre à se connaître. Peut-être même pourrais-je vous montrer quelques beaux endroits découverts durant mes années de formation dans la capitale et ses alentours. »

L’avis de Gael évoluait avec la situation, et ne sachant pas comment agirait la demoiselle, il avait préféré prévoir un séjour très court pour pallier à la possibilité d’une rencontre désagréable et inconfortable. La proposition de quitter le château était toujours dans le but d’en découvrir un peu plus sur la rousse, et d’autres contextes. Tout comme lui, au sein de sa famille, son comportement devait être un peu différent. Et puis les précédentes réponses d’Euphemia l’avaient amené à penser qu’elle se sentait un peu prisonnière de ses murs. Sa position et leurs fiançailles lui offraient quelques privilèges auprès de la demoiselle.

_ « A moins que vous ayez d’autres obligations, et que cette proposition ne vous intéresse guère. »
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