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 The Liars | Euphémia

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MessageSujet: The Liars | Euphémia   The Liars | Euphémia EmptyJeu 13 Fév - 21:21

I love the way you lie




Un soleil tardif mourrait sur l’horizon, révélant un arc-en-ciel aux dégradés orangés et aux longs coups de pinceaux pourpres, embrasant ainsi  la cité blanche où toute l’attention du Royaume semblait avoir les yeux rivés ces derniers temps. Les derniers rayons de soleil venaient caresser les pierres blanches de la cité des rois. Les couleurs du ciel étaient d’une beauté époustouflantes, venant éblouir, plus qu’à l’accoutumée, la capitale du Royaume.  Voilà quelques semaines que le Sombrelame s’était installé à Aubétoile, il n’y était jamais venu avant et il fallait avouer que les murailles grandiloquentes, l’immaculée du marbre exaltaient les yeux de n’importe quel aventurier.

Établi dans une auberge de bas étage, mais tout à fait convenable pour qu’on ne vienne pas lui demander ou le soupçonner de quoique ce soit, Rhaegar préférait rester à l’écart du grouillement des habitants d’Aubétoile, ainsi on ne lui posait pas de question, il payait sa part et on le laissait tranquille. Sa condition l’avait depuis longtemps habitué à rester hors des sentiers, les Sombrelames étaient des maîtres dans l’art de la transparence. L’aubergiste le craignait quelque peu et n’oserait sûrement pas l’opportuner, son regard noir et tout de même cet aura sombre qu’il dégageait ne faisait qu’engager le secret, le mystère et l’appréhension. Il referma doucement les fenêtres boisées de sa chambre ainsi que les rideaux, la nuit ne tarderait pas à revêtir son manteau sombre dans les ruelles crasseuses du cercle inférieur de la ville. Allumant une unique bougie qui éclaira pauvrement les murs de l’espace réduit, il s’assit sur le lit pour serrer ses bottes et y rangea scrupuleusement deux couteaux dans chacune d’elle. Puis Rhaegar ajusta sa ceinture où il coinça trois couteaux de plus, on pouvait voir encore du sang séché sur ceux-ci, démontrant une utilisation récente ou du moins récurrente.

Ce soir était un soir particulier, Rhaegar avait une cible concernant cette mission que le conseil lui avait légué, ce n’était qu’une phase de repérage, cependant il aimait être armé, bien que finement, quant à la violence qui pouvait régner dans les bas quartiers. Sa condition l’inspirait à être vigilant et surtout méfiant, concentré pour ne pas être repéré. Il jeta sa cape sur ses épaules cachant tout de même, sous les tissus, la capuche noire qui lui servait d’alibi dans la pénombre. Quand il sortit de la pension, le soleil donnait ses derniers éclats. Quelques habitants ramenaient leur charrette pour débarrasser les ruelles avant la nuit, les commerçants vidaient leurs étalages et les rôdeurs nocturnes apparaissaient dans l’obscurité. Se dirigeant vers la place du marché, il tourna au dernier moment dans une rue étroite et sombre avant de pousser une porte en bois où l’écriteau bancale indiqué une taverne appelé « Les trois renards ». Un brouhaha jovial et en majorité masculin retenait l’attention de la gargote. Quelques regards se tournèrent à l’entrée du Sombrelame, des têtes vacillantes qui feintèrent l’instant d’après pour retourner à leurs occupations. Ce repère était inconnu de la bourgeoisie et de la noblesse, c’était un lieu pour les rôdeurs, les artisans et autres gens du peuple de Aubétoile. Rhaegar s’avança jusqu’au comptoir où il fit signe au tavernier de lui servir une chope de bière.

D’un regard circulaire, il balaya les recoins de l’endroit, reconnaissant quelques-uns de ses compatriotes venus décompresser pour la soirée. Lui semblait bien loin de cela, préoccupé, le fils de Tameriel n’était pas à l’aise. Rares étaient les fois où il ne pouvait contrôler ses émotions et encore moins lorsqu’il était accaparé d’une fonction comme en ce moment même. Il but une longue gorgée du breuvage ambré, le liquide piqua sa gorge et réchauffa son corps en un rien de temps, procurant une empathie soudaine et réconfortante. Ses yeux sombres ne pouvaient s’accrocher nulle part et surveillaient sans vraiment qu’il s’en aperçoive, quand tout à coup, les prunelles s’arrêtèrent sur une silhouette fine et une chevelure rousse qui passait devant les fenêtres vitreuses de la taverne. L’instant d’une demie seconde, Rhaegar suivit la forme féminine au dehors avant qu’elle ne disparaisse. Hélas l’attention était déjà portée sur cette apparition. Que faisait-elle là ? Toute seule ? La nuit allait tomber… C’était elle. C’était sûr. Voilà quelques jours que le Sombrelame ne l’avait pas revu et, inconsciemment, Rhaegar savait très bien qu’il voulait pousser cette énième entrevue. Il jouait avec le feu, il le savait. Tout permettait que c’était dangereux ce qu’il faisait. Elle avait une attraction folle sur lui, et de plus en plus grandissante chaque fois qu’ils se voyaient. Que devait-il faire ? La rattraper ? Pourtant, l’assassin devait jouer son rôle ce soir, ce n’était pas ce qui était convenu au départ. Que lui avait-elle fait ? Et si c’était son imagination qui lui avait joué des tours ? Était-il si marquée que ça qu’il pouvait la voir maintenant plus que dans ses rêves ?

Ni une ni deux, il reposa son breuvage, posa une pièce sur le comptoir et sortit de la taverne sans même finir sa bière. D’un pas vif et l’œil hagard, il scruta les environs et partit dans la direction où la silhouette obsédante s’était faufilée. Courant presque, remontant les rues, son cœur fit un soubresaut quand les mèches rougeoyantes apparaissaient devant lui. Offrant son visage aux derniers rayons de maître soleil, Roussette ne l’avait pas vu elle semblait contempler l’horizon, le coucher du soleil fourvoyeur prêt à sonner le glas de son départ pour une longue nuit fraîche, laissant place à la Lune, sa reine. Assise sur un rebord en marbre, le regard perçant du Sombrelame s’attarda sur le corps de la jeune femme. S’arrêtant dans l’ombre à quelques mètres d’elle, Rhaegar se maudissait d’avoir choisie de la suivre plutôt que de se raisonner. Il languissait déjà qu’elle pose son regard azur sur lui, entendre sa voix et ses inexactitudes qui faisaient d’elle un danger délicieux, une erreur dans ce bas monde. Elle était différente. Roussette le captivait bien plus qu’il n’aurait voulu l’avouer pourtant quelque chose, immiscé entre eux, semblait les distancer plus qu’il ne l’aurait voulu. Était-elle vraiment fille du peuple ? Il sourit doucement quand il pensa à ce que son père aurait dit s’il le voyait en ce moment même à côtoyer une paysanne.

Mais le spectacle était encore plus beau que le coucher de soleil. C’est alors qu’elle tourna la tête dans sa direction. Pris comme un enfant sur le fait, il était ravi que les ombres cachent la rougeur brûlant maintenant ses joues. Découvert, il s’avança vers elle.
« Ce n’est pas très prudent par ici dès la nuit tombée, Roussette… Même pour une fille de marchand de savon. » rétorqua le jeune homme appuyant un peu la fin de sa phrase comme pour insister sur ce fait.

C’est vrai, la nuit rien n’était jamais sûr entre ces rues. Cette demoiselle l’intriguait tellement. Aussi belle soit-elle et même aussi pauvrement vêtu, son père la laissait sortir seule et elle n’avait surtout peur de personne. Intrépide et curieuse, elle semblait s’accommoder de tant de choses et aimer apprendre. Elle écoutait toujours attentivement ce qu’il lui racontait, fascinée par n’importe quelle anecdote. C’est alors que leurs regards s’accrochèrent indubitablement. Proche d’elle, il pouvait contempler à loisirs l’océan de ses yeux magnifiques.
« Que fais-tu ici ? N’as-tu pas peur ? » ajouta-t-il dans un petit sourire malicieux.

Il ne devrait pas être là, ni près d'elle. Tout lui disait de fuir, de revêtir cette capuche préservatrice mais il ne fit rien. Sand resta là, oubliant cette quête qu'il laissa s'enfuir à travers son esprit. Pourtant il se mentait à lui-même, il lui mentait à elle et un jour tout ça finirait mal.

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Euphemia E. Hammer
Euphemia E. Hammerthe emperor
ɤ REGISTRATION : 02/01/2014
ɤ PARCHEMINS : 682
ɤ STATUT DU SANG : Royale, son père était feu le Roi Halbarad I.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : La Cahoridie, la contrée des Rois.
ɤ METIER OU FONCTION : Princesse de Kahanor, qui cherche à évoluer pour aider le Roi, son frère.

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MessageSujet: Re: The Liars | Euphémia   The Liars | Euphémia EmptySam 15 Fév - 0:41

Rhaegar & Euphemia
C'EST DRÔLEMENT DANGEREUX DE S'ATTACHER À QUELQU'UN, C'EST INCROYABLE CE QUE ÇA PEUT FAIRE MAL. RIEN QUE LA PEUR DE PERDRE L'AUTRE EST DOULOUREUSE. C'EST MOCHE DE GUETTER UN SIGNE DE QUELQU'UN POUR SE SENTIR HEUREUX...

Se lever, manger, boire, respirer, coudre, dormir pour ensuite recommencer le lendemain. Encore, encore ... Et encore, jusqu'à ce que la Faucheuse arrive fatalement et qu'il soit trop tard, la vie s'étant écouler bien trop vite. Un cercle vicieux s'était établi dans la vie de la Princesse, et elle trouvait cette existence bien morne, sans couleur, ni étincelle. Elle qui cherchait sans cesse des sensations fortes, elle avait l'impression de moisir dans ce château, certes merveilleux, mais cruellement ennuyeux. Autrefois rêvant de paillette et de belles robes, les années l'ont changé, cette fameuse nuit l'avait grandi. La rendant plus intrépide qu'elle ne l'était déjà, plus ambitieuse, l'adolescente ne voulait plus se contenter de trouver un bon mari, et de lui offrir une armée de bambin. Qu'elle soit née femme ou non, la jolie rousse désirait plus, beaucoup plus, si petite soit-elle. Ayant les desseins d'un homme, assoiffé d'aventure et motiver par l'épée, Euphémia maudissait les dieux d'être une créature du sexe faible. Vouer à être une poule pondeuse, elle combattait vigoureusement ce cruel destin même si bien souvent la réalité était tout autre. « Princesse, votre rose est magnifique. » La broderie, quelle horreur ! Jadis, experte dans l'art de l'aiguille, la jeune Hammer trouvait à l'heure d'aujourd'hui cette activité bien ennuyante, ayant volontiers troqué ses instruments de couture pour un entrainement avec le maître d'armes, son Oncle Dezial. La jeune intrépide aurait donné n'importe quoi pour quitter ses dames de compagnies si gentilles soient-elles. Esquissant néanmoins un sourire forcé pour la remercier de son compliment, courtoisie oblige, la Princesse continua machinalement à planter son aiguille dans la toile blanche pour terminer son œuvre. Une activité bien inutile qui lui coûta de très précieuses heures qu'elle aurait exploitée de façon bien plus productive, en sortant par exemple, ce qu'elle n'avait pas fait depuis des lustres.

Sortir était, pour ainsi dire, tout aussi futile que la broderie, néanmoins une différence de taille rendait la chose bien plus intéressante, la belle sortait seule, sans garde pour la suivre et sans dame de compagnie pour lui faire la conversation. Personne, face à elle-même dans un milieu hostile. La sœur du Roi aimait ses escapades, certes dangereuses, mais qui lui faisait un bien fou. Elle voyait le monde d'une façon bien différente, d'abord naïve en pensant que tout était beau et rose, elle se prit une véritable gifle en découvrant ce qui se cachait derrière les hauts murs du palais. Une gifle si violente, qu'elle finit par se réveiller d'un beau rêve. La Princesse était loin de vivre dans un conte de fées, tout le monde le savait, les contes n'existaient pas. Créer dans l'unique but de faire rêver les enfants et surtout les petites filles, en devenant adulte la chute était rude, violente. « Je vais me dégourdir les jambes dans les jardins ... » Les dames s'apprêtèrent à arrêter leurs travaux pour la suivre, mais elle les stoppa aussi vite « Seule. ». Refermant la porte derrière elle, elle marcha tranquillement saluant au passage quelques nobles dont elle ne se rappelait même plus les noms. Ces derniers temps, il n'était pas rare de voir la cadette royale errer seule dans les couloirs. Pourquoi ? Personne ne le savait, cependant la solution était simple : il fallait qu'elle soit seule pour disparaître quelques heures. Ni vu, ni connu, elle profitait toujours de ce temps pour se balader en dehors du château, et c'est ce qu'elle fit. Allant chercher son déguisement dans les écuries, elle fut parée pour une énième escapade.
Le soleil déclinait doucement, la nuit allait bientôt tomber, mais ça ne l'arrêta pas pour autant. Franchissant de nouveau l'interdit, la jolie rousse se rendit dans les quartiers commerçant. Les étalages disparaissaient peu à peu, les gens rentraient chez eux pour laisser place aux hommes de la nuit. Tapissant les murs, la Princesse se voulait prudente ne voulant pas répéter ses erreurs passées. S'éloignant le plus possible du monde qui s'entassait dans les tavernes, elle se trouva un coin tranquille pour admirer le ciel, si colorer en cette fin de journée. Assise sur un rebord de marbre, contemplant cet arc-en-ciel de couleur, la beauté du paysage la saisit si bien qu'elle ne se rendît pas tout de suite compte que quelqu'un l'observer. Sentant finalement un regard posé sur elle, elle se retourna. Ce n'était pas qu'une impression quelqu'un était vraiment là, et malgré la pénombre, elle le reconnut. « Ce n'est pas très prudent par ici dès la nuit tombée, Roussette ... Même pour une fille de marchand de savon. » Son visage arborant un petit sourire, elle était ravie de le rencontrer, secrètement impatiente de le revoir depuis leur première rencontre. Aussi étrange soit-elle, leur relation éveiller l'intérêt de la jeune fille. Comme fascinée, elle aimait lui parler. Comme subjuguer, elle aimait le regarder.

Euphémia n'était pas grande connaisseuse en la matière, mais elle savait discerner un simple plaisir de converser, d'une attirance physique, car s'en était bien une, du moins pour elle, et il arrivait malheureusement à cumuler les deux. Chaque histoire qu'il pouvait lui raconter était digne d'un roman de grande aventure qu'elle écoutait toujours attentivement, et pour mieux apprécier, le narrateur possédait une beauté envoûtante. Une beauté venue d'ailleurs, que la Princesse se plaisait à contempler du coin de l'œil à chacune de leur entrevue. Fatalement, leurs regards se croisèrent, et aucun des deux ne lâcha prise comme envoûté l'un par l'autre. « Que fais-tu ici ? N'as-tu pas peur ? » Esquissant un sourire aussi malicieux que le sien, elle lui dit « Si j'avais peur, crois-tu que je serais ici ? » La peur était une alarme pour se protéger, se déclenchant par moment la plupart du temps, elle restait silencieuse dans l'esprit si intrépide de la jeune fille. Forme d'inconscience, elle était téméraire. Les derniers de rayons disparurent finalement derrière les montagnes, la nuit tomba, et la lune fut seule témoin de leur rencontre. « Et toi, que fais-tu là ? N'est-ce pas là l'heure pour les hommes d'aller boire une chope de bière après une journée de dur labeur ? » La jeune 'Roussette' ne savait pas du tout quelle activité il faisait, et par cette question, elle voulait implicitement une réponse.

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MessageSujet: Re: The Liars | Euphémia   The Liars | Euphémia EmptyDim 16 Fév - 0:48

I love the way you lie




S’il y avait bien quelque chose qui semblait proscrit, interdit ou même dangereux, on pouvait être sûr que Rhaegar Sand serait de la partie, voire même le premier à vouloir dépasser les limites. Rares étaient les fois où il songea à se raisonner, il le savait et c’était son principal défaut. Si tant bien que son mentor Sombrelame avait eu du mal à faire disparaître ce tempérament de feu qui construisait le jeune de Teldrasyl. D’ailleurs, ce dernier avait surement laissé tomber le fait de vouloir changer cet attrait de sa personnalité car il savait s’en servir pour jouer sur d’autres forces. Oui à la fois une indéfectible défaillance et une incertaine vigueur. Agissant souvent selon son instinct, on lui avait pourtant appris à analyser une situation et réagir selon un protocole rigoureux… Hélas, lorsqu'un cheval est têtu il est bien rare de faire autrement que de s’adapter à la monture. On le choisit, ou on ne le choisit pas. Lui avait été choisi. Il n’y avait rien d’autre à retenir.

Le soleil avait enfin disparu, et la lune reprenait ses droits de maîtresse des nuits et des rêves. Elle n’était pas pleine mais sa luminescence faisait ressortir plus que jamais la bancheur des hauts murs de la cité, éclairant majestueusement les prunelles bleutées de la jolie jeune femme. Irisant parfaitement quelques mèches rousses, on pouvait la voir bafouer ce joli teint pâle de porcelaine que possédait Roussette. Si la douceur marquait le visage de la jeune femme, l’intrépidité et un feu à tout rompre semblait vouloir traverser l’océan de ce regard et jaillir pour s’exprimer. C’était comme si elle n’avait pas encore vécu et qu’elle désirait tellement crier au monde qui elle était. Puis cette peau si crémeuse, si laiteuse, si propre et parfaite… Rien ne pouvait ternir cette beauté, même ces habits grossiers n’avaient de chance de trahir ne serait-ce que ce port de tête… Altier ? Rhaegar fronça les sourcils quant à cette réflexion et elle le détourna, chanceuse, de ne pas laisser cet esprit affuté proférer : « Si j'avais peur, crois-tu que je serais ici ? ». Oui, elle marquait un joli point, ce qui eut le don de captiver un peu plus l’attention du Sombrelame. Elle jouait alors dans la même cour que lui ? Que sa volonté soit faite, il chérissait le jeu plus que tout au monde. C’était cela alors, Roussette n’avait peur de rien, Rhaegar continuait de la fixer avec intensité dans l’espoir de trouver un écart, un haussement de sourcil qui l’aiderait à percevoir qui était donc réellement cette jeune femme. Evidemment qu’elle lui mentait, mais jusqu’où serait-elle prête à aller ? Et lui ? Quels risques prendrait-il ?

La voix féminine s’éleva de nouveau, mais cette fois-ci elle lui renvoyait la balle comme une professionnelle : « Et toi, que fais-tu là ? N'est-ce pas là l'heure pour les hommes d'aller boire une chope de bière après une journée de dur labeur ? ». Rhaegar la regarda un long moment avant de répondre, une espièglerie dans le ton de sa voix qui le fit chanceler irrémédiablement ! Comment pouvait-elle, cette jeune femme, pour déjouer tout ce qu’il avait appris à enfermer dans la prison de son âme, là où ses émotions le tenaillaient pour sortir et dont il se devait à tout prix de réprimer. Si son ancien maitre avait été là, il aurait pris un malin plaisir à lui rappeler qu’un Sombrelame sentimental était un homme mort et n’avait pas ses droits dans la guilde. Devait-il vraiment lui avouer ses activités ? Car c’était désigné d’avance, Roussette partirait en courant. Et la faire fuir était bien loin de ce qu’il désirait après avoir parcouru les rues pour la retrouver. Surtout que l’on était, à cette heure tardive où la nuit revêtait le plus beau de ses manteaux, dans ses horaires exacts de travail.
« A vrai dire, pour le moment, je suis plutôt en retard dans mes obligations donc je n’ai pas vraiment la vantardise et l’opportunité de me relaxer... » finit-il par répondre. Cette réponse n’en était pas moins fausse, et bien sûr loin de ce qu’elle attendait comme réponse. Une brise légère se faufila entre eux alors que la tension procurait par leurs regards embrasait doucement l’atmosphère installée entre les deux jeunes gens.

Brusquement, Sand tourna la tête, brûlé par cette tension qui saurait se trahir dans sa façon de la contempler. Il s’en voulut beaucoup et espéra qu’elle ne l’avait point remarqué. Pour se redonner, une contenance, il contourna l’égérie que la lune avait choisi ce soir pour en éclairer la plus sublime des beautés qui lui avait été déjà donné de voir. Roussette était… Magnifique. Aussi douce dans ses traits, mais plus brûlante et féroce dans ses prunelles azurs que par sa chevelure. Il se pencha alors dans un souffle vers l’épaule de la demoiselle pour terminer sa phrase : « …Et puis je n’ai pas envie d’être seul. ». Vivement, le jeune homme se redressa, laissant l’effluve du parfum fleuri quitter peu à peu le tourment qu’elle venait de faire naître, même innocemment, dans son esprit. Quelle douce sorcière !

Combien de jours ne l’avait-il pas vu ? Et voilà qu’elle était ici, devant lui. Un oxygène lointain qui revenait plus fort que jamais. Une lueur au bout d’un tunnel dont Rhaegar n’avait jamais vu la fin. Mais cette fois, c’était à lui de palabrer et d’essayer de la faire flancher car après tout le jeu en valait toutes les chandelles : « Et donc… Ton père et toi avaient quittés Aubétoile quelques jours ? Il y a un moment que je ne t’ai pas vu sur le marché, ton père a fait des affaires ailleurs ? ». Passant de l’autre côté de la silhouette élancée, le Sombrelame était prêt à guetter chacune des attentions qui pourraient l’interpeller dans sa réaction. Cependant il n’avait pas encore poussé le vice assez loin, mais attendait avec impatience d’entendre cette voix aux intonations plus que trompeuses.

Il sentit alors un mouvement prompt sur le corps la jeune femme, un long frisson. Les nuits étaient plus fraiches que les journées, puis l’hiver rude ne faisait que commencer. Rhaegar ne put ignorer ce petit détail et la jaugea un peu plus avec ces vêtements légers : « Tu as froid. ». Détachant sa longue cape brune, le Sombrelame légua à la jeune femme son par-dessus qui était comme sa seconde peau. Il s’avança derrière elle et posa le tissu grossier sur les épaules fines de Roussette, effleurant au passage la peau de son cou avec ses doigts. Rhaegar eut l’impression de se brûler un court instant en la touchant, et s’il aurait voulu s’attarder il retira rapidement sa main de peur de montrer le frisson de désir qui venait de s’emparer maintenant de lui. Découvert, il ne fit pas attention qu’en enlevant son attirail, il mettrait ses armes à vue. « En Tameriel, les femmes ne se couvrent pas beaucoup mais le soleil est tellement violent que les températures empêchent parfois de respirer. Pourtant, les habiles artisans de tissus de Teldrasyl font les plus belles compositions de tout le royaume, les dames en sont folles. En as-tu déjà vu Roussette ? ». Parée dans une broderie de fils d’or et de couleurs chaudes auraient fait briller ses cheveux de feu et fait ressortir l’étendue bleu de ses yeux intrépides, seulement Rhaegar se surprit à penser que même nue la beauté de la jeune femme surpasserait sans doute la Princesse de Kahanor ! Quelle ironie !


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Euphemia E. Hammer
Euphemia E. Hammerthe emperor
ɤ REGISTRATION : 02/01/2014
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ɤ STATUT DU SANG : Royale, son père était feu le Roi Halbarad I.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : La Cahoridie, la contrée des Rois.
ɤ METIER OU FONCTION : Princesse de Kahanor, qui cherche à évoluer pour aider le Roi, son frère.

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MessageSujet: Re: The Liars | Euphémia   The Liars | Euphémia EmptyMar 18 Fév - 18:19

Rhaegar & Euphemia
C'EST DRÔLEMENT DANGEREUX DE S'ATTACHER À QUELQU'UN, C'EST INCROYABLE CE QUE ÇA PEUT FAIRE MAL. RIEN QUE LA PEUR DE PERDRE L'AUTRE EST DOULOUREUSE. C'EST MOCHE DE GUETTER UN SIGNE DE QUELQU'UN POUR SE SENTIR HEUREUX...

Un seul regard était bien souvent plus éloquent que des mots. Regard intense, le noir et le bleu essayait ardemment de se mélanger, si bien que plus rien autour n'avait d'importance pour la fausse fille de marchand. Aussi ténébreux que mystérieux, l'homme à la peau hâlé avait le don d'éveiller son intérêt. Curiosité certainement dangereuse, loin d'être innocente, la jolie rousse ressentait des choses pour lui, qui lui était encore jusque-là inconnues. Le cœur battant, cette envie irrépressible de le toucher ou d'aller à sa rencontre. Tant d'émotions nouvelles qu'elle apprenait à découvrir. Était-ce ce qu'on appelait les premiers émois ? Histoire banale et jolie que toutes jeunes filles vivaient à la fleur de l'âge, mais pour une Princesse et pas n'importe laquelle, la seule et unique de Kahanor, c'était bien différent. Que cette histoire arrive jusqu'au château, pire dans le cercle familial et le drame allait arriver pour elle, mais aussi pour lui. Les histoires romantiques étaient à bannir, rien de joli dans la noblesse à part les affaires pécuniaires et quand bien même elle pouvait l'apprécier, leur rencontre était interdite. Ils ne faisaient rien de mal, mais il était mal vu dans un monde si fermer que deux jeunes gens de sexe opposé se rencontrent seul au milieu de nulle part. « À vrai dire, pour le moment, je suis plutôt en retard dans mes obligations donc je n'ai pas vraiment la vantardise et l'opportunité de me relaxer ... » Et que faisait donc cet homme comme activité à une heure si tardive ? Elle ne savait pratiquement rien de lui, et les seuls détails à sa connaissance lui étaient dût à une observation constante. Tout du moins, la jolie rouquine n'avait pas à être là non plus, jouant avec le feu, elle criait silencieusement au loup en étant seule ainsi, loin de tout. Tournant subitement la tête, il brisa leur échange ce qui eut le don de la frustrer aimant se perdre dans les ténèbres de son regard, cependant, il fit une chose plus dangereuse qu'un regard. S'approchant d'elle, au niveau de son épaule, il lui souffla : « ... Et puis je n'ai pas envie d'être seul. » Son souffle chaud caressa doucement son visage qui devint très vite rougit, ce qui la laissa quelque instants muette. Esquissant un petit sourire gêné, elle avait secrètement prié pour le rencontrer, et pour une fois, les Dieux l'avaient écouté. « Alors je te tiendrais compagnie ... » Ça fait un moment que je t'attends.

« Et donc ... Ton père et toi avaient quittés Aubétoile quelques jours ? Il y a un moment que je ne t'ai pas vu sur le marché, ton père a fait des affaires ailleurs ? » Elle qui ne savait pas beaucoup mentir était assez mal à l'aise de cumuler autant de mensonge, c'était un véritable entrainement en sa compagnie, et elle ne savait pas si elle était très convaincante à chacune de leur rencontre. Elle avait quelques doutes sur sa capacité à jouer son rôle correctement, cependant, elle s'évertuait à faire du mieux possible. Aux yeux de son 'ami', elle était la fille d'un marchand de savon. Elle portait les vêtements d'une fille de basse naissance bien loin de son confort luxueux quotidien, mais comme disait l'adage l'habille ne fait pas le moine. L'habille ne faisait pas tout. Elle devait encore travailler sur sa façon de parler, et surtout d'agir. Jouer la comédie était compliquée. Bien plus qu'elle ne l'aurait cru. « Oui, mon père a voulu faire quelques affaires à Medraven, aux abords d'Elaven. Nous sommes revenus hier après-midi seulement, le voyage ayant porté ses fruits. » Alors qu'elle n'avait jamais foulé le pied ne serait-ce qu'en dehors d'Aubétoile ... Des mensonges plus gros qu'elle et pour mieux être crédible, elle s'efforçait d'y croire imaginant à quoi pouvait ressembler cette contrée d'après les dires de son oncle, seigneur d'Elaven. Esquissant un petit sourire pour ne pas perdre contenance, la jolie rousse suivait cet homme mystérieux du regard, qui lui, l'entourait tel un carnivore à la chasse prêt à bondir. Loin d'être apeurée, elle se sentait étrangement bien en étant le centre de son attention, et malgré la chaleur de leur regard mutuel, un long frisson lui parcouru l'échine. Vêtue de manière sobre, elle était peu couverte laissant le froid de la nuit lui mordre la peau. L'hiver arrivait doucement, mais surement. « Tu as froid. » Observateur, elle acquiesça sans dire mot quelque peu gênée, elle se sentait idiote de ne pas avoir pensé à se couvrir un peu plus malgré la pauvreté qu'elle voulait exhiber. Et faisant preuve de bienveillance, Rhaegar enleva sa longue cape, et derrière elle, lui glissa le tissu chaud sur les épaules, passant au passage ses doigts sur sa nuque. Énième frisson. Ce geste pourtant simple réveilla en elle d'infinies sensations. Hormis son frère avec qui elle était très proche, aucun homme jusque-là ne l'avait touché. Jamais. Blanche comme une colombe, la belle ne le savait pas encore, ne pouvant mettre un nom dessus, mais elle apprenait avec lui ce que voulait dire le mot « désir ».

Et après s'être remit de ces sensations qui la tiraillaient, elle put entrevoir sous les lueurs de la lune ses armes, attachées un peu partout sur le corps de ce bellâtre. Elle se posait quelques questions sur son travail, là une flopée lui vint à l'esprit. Elle savait les routes dangereuses, mais au point d'être armée jusqu'aux dents ... Hanches, cuisses, et bottes. Il y avait là tout un arsenal. Que faisait-il donc ? Soudainement, elle se rappela d'un souvenir ou plutôt d'un cauchemar. Victime d'une agression un homme à la même carrure que Rhaegar l'avait sauvé. Tuant les scélérats, il avait lui aussi toute une panoplie de lames sur lui. « En Tameriel, les femmes ne se couvrent pas beaucoup, mais le soleil est tellement violent que les températures empêchent parfois de respirer. Pourtant, les habiles artisans de tissus de Teldrasyl font les plus belles compositions de tout le royaume, les dames en sont folles. En as-tu déjà vu Roussette ? » Bien sûr, je ne compte plus les robes que j'ai qui viennent de cette contrée lointaine. Délogeant son regard pour le fixer au-dessus de sa ceinture, elle le regarda de nouveau dans les yeux. Qu'elle quitte ses iris sombres pour s'aventurait plus au sud en s'attardant sur ses muscles saillants était bien trop dangereux, et elle comprit ce que voulait dire le mot « tentation ». S'enroulant dans cette cape pour se réchauffer un peu, elle lui dit : « J'ai vu quelques Dames portaient des robes magnifiques dans la Capitale. Elles sont très belles, mais ça doit être désagréable de porter ce genre de vêtement. Je me demande toujours comment elles peuvent respirer avec ces affreux corsets. » Ça sentait le vécu. Ayant goûté à la sensation de porter des pantalons, Roussette préférait infiniment jeter toutes ses robes pour porter l'habille d'homme, mais entre vouloir et pouvoir, il y avait tout un monde malheureusement, et elle n'osait imaginer les regards choquaient de la Cour affublée de cette manière. Pourtant, quelques femmes le faisaient, mais elle n'était pas comme les autres, elle devait faire honneur à la maison royale. « Que fais-tu comme travail pour avoir plus d'arme que de vêtement ? Les routes sont-elles si dangereuses ? » La question lui brûlait les lèvres, et elle avait fini par la poser. Désireuse de mieux le connaitre, elle voulait réduire ce gouffre de mensonge et elle continua sur sa lancée. « Et je présume que tu prends souvent la route, venant du désert, il en faut du chemin pour venir jusqu'ici ... Que fais-tu à la Capitale ? » Il lui avait de nombreuses fois parlé de Tameriel, mais elle était toujours avide d'en savoir plus.

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MessageSujet: Re: The Liars | Euphémia   The Liars | Euphémia EmptyLun 24 Fév - 18:42

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« Alors je te tiendrais compagnie... ». Il n’en fut pas plus, cinq palabres qui capturèrent une fois de plus le jeune Sombrelame et voilà qu’elle serait la compagne de sa soirée. Cinq mots qui résonnèrent indubitablement dans son esprit, une phrase laissée en suspend comme si la suite ne tarderait pas à venir. Douloureusement, intérieurement, il lui priait de continuer. Roussette sembla tellement sincère dans cet aveu que Rhaegar s’interrogea sur la véracité d’un tel propos. Comme si ce fut la première fois qu’elle lui avouait une vérité. Réprimant un sourire, il continua de l’observer du coin de l’œil, comme omnibulé par l’air chantant de sa voix qu’elle semblait grossièrement contrôler. Y-avait ’il autre chose sous ces prunelles bleutées, ces haillons dissimulateurs et ce caractère indomptée ? Qui se cachait derrière la fille du marchand ? Rhaegar devait-il se méfier ? Car oui, il sentait que quelque chose était dissimulé entre eux, comme un précipice mais n’était-ce pas lui qui le créait en omettant d’avouer qui il était vraiment ? Puis, de façon naturellement orgueilleuse, il laissa le doute s’éloigner de lui. De toute évidence, il n’en avait que faire, tout ce qu’il voulait c’était continuer à mentir pour pouvoir rester près d’elle. Inconsciemment, il semblait savoir que si le voile se levait sur lui, elle le verrait sûrement et impitoyablement d’une autre façon. Voilà maintenant sept années qu’il côtoyait la mort, la faucheuse était sa plus fidèle compagne. Et voilà que les dieux mettaient cette jeune femme sur sa route… Innocente, impétueuse et inconsciente ; prête à se faufiler dans n’importe quel guêpier !

« Oui mon père a voulu faire quelques affaires à Medraven, aux abords d’Elaven. Nous sommes revenus hier après-midi seulement, le voyage ayant porté ses fruits. ». Rhaegar acquiesça cette réplique et vit qu’elle était absorbé par ses dires, comme si elle continuait à s’aventurer le long de l’Intranquille. « Medraven… Une belle région  en effet, un peu fraîche pour moi, mais à la saison chaude le Loch Modan est bienfaiteur. Je me souviens d’une fois où un jeune noble s’était fait encouragé, telle une coqueluche par ses courtisans, en traversant le lac à la nage… Triple idiot qu’il était, il manqua de couler quand il se prit le pied dans un filet de pêcheur ! Ce dernier manqua d’ailleurs d’être banni pour l’imprudence du jeune damoiseau. ». Si Rhaegar était fils de la noblesse, il n’en détesta pas moins l’injustice que l’on portait au bas peuple, c’est d’ailleurs pour cela que son ascension en tant que justicier de l’ombre lui fut profitable. Il était un bâtard et donc avait vécu des deux côtés des classes sociales, il connaissait tout aussi bien les rouages de la royauté que les imperfections faites au peuple pauvre. Une rancœur évidente habitait maintenant son esprit, il aurait tellement voulu se confier à Roussette, parler de ces choses qui faisait de lui un être bafoué, tiraillé entre deux idéaux, cependant il préféra se raviser, elle ne pourrait comprendre les rouages de son esprit alors qu’elle n’était qu’une fille de basse naissance, ce serait très mal placé de se plaindre de sa condition.

« J’ai vu quelques dames portaient des robes magnifiques dans la Capitale. Elles sont très belles, mais ça doit être désagréable de porter ce genre de vêtements. Je me demande toujours comment elles peuvent respirer avec ces affreux corsets. ». Amusé, Rhaegar ria de bon cœur quant à la moue charmante que Roussette afficha, néanmoins une chose sembla le titiller plus qu’il n’aurait fallu. ‘Affreux corsets’, inéluctablement le regard sombre descendit vers le buste de la jeune femme, partiellement caché à présent par sa cape mais il se surprit à en imaginer les courbes doucement galbées, s’il y avait eu corset, il aurait pu en tirer délicatement les ficelles pour défaire cet instrument de torture réservé aux dames. Raclant sa gorge, sa voix se fit plus suave quand il abandonna la poitrine cachée pour regagner les prunelles azures : « Je ne connais aucune paysanne qui refuserait une telle parure, Roussette… ». Les femmes, selon Rhaegar, bien qu’on ne puisse pas dire qu’il eut été avare de conquête, étaient viles et incertaines. Plus avides que les hommes, il les soupçonnait encore plus avangardiste de pouvoir et de richesses, prêtes à tout pour arriver à leur fin. La seule femme, dont il eut vraiment confiance, fut sa nourrice, morte il y a quelques mois au palais de Teldrasyl. Les demoiselles qui avaient ensuite partagé sa couche n’étaient qu’un passe-temps bienfaisant dont les hommes ne pouvaient évidemment refuser à partir d’un certain âge. Pourtant aucune n’avait réussi à le captiver, à capturer ce feu follet qu’était Rhaegar, jusqu’ici. Aucune, sauf la jeune femme qui se présentait devant lui en ce moment même : « Je pense que le corset t’irait comme une seconde peau. ». Et je me damnerai un peu plus pour te voir dedans.

Le Sombrelame sentit alors les iris de la jeune femme glisser le long de son propre corps, découvrant enfin que les lames des couteaux brillaient ouvertement à la lumière blanche de la lune. Instinctivement, il serra les mâchoires, en espérant qu’elle n’y prête aucune attention. Hélas, il l’avait su, il était déjà trop tard car Roussette laissa sa curiosité sur de nouvelles questions : « Que fais-tu comme travail pour avoir plus d’armes que de vêtements ? Les routes sont-elles si dangereuses ? ». Le maitre assassin s’en voulait déjà de cette imprudence mais il n’avait d’autre choix que de répondre maintenant : « Très dangereuses ! Surtout depuis que le roi est mort, les rôdeurs et les voleurs parsèment de plus en plus les routes et les villages car ils pensent que le ‘petit roi’ ne sera jamais à la hauteur de son père, un certain désordre est né depuis quelques temps dans le royaume. ». Et il disait vrai, beaucoup sous estimait le pouvoir royal ces derniers temps, Halbarad II était loin de faire l’unanimité par son jeune âge. « Et je présume que tu prends souvent la route, venant du désert, il en faut du chemin pour venir jusqu’ici… Que fais-tu à la Capitale ? » . « Mon travail consiste à escorter des personnes qui me payent afin justement de garantir leur sécurité le long de ces dit-routes pendant leurs voyages. » Piètre mensonge, enfin un demi-mensonge mais qui permettrait de clouer le bec à cette petite curieuse, enfin il l’espéra un court instant. « Aubétoile est une vraie fourmilière, où il est difficile d’être absent de nos jours. C’est la première fois que je viens ici, que je vois les hauts murs de la cité blanche et je dois avouer que je ne suis pas déçu… » Il laissa ses yeux courir sur les tourelles au-dessus d’eux où se trouvait le château et les appartements royaux : « Une joli prison dorée sous la tutelle des Hammer, tu ne trouves pas ? », Il se moquait volontairement. À vrai dire il parlait plus pour lui que pour elle à ce moment-là. Songeur, Rhaegar pensa à cette maison à laquelle il appartenait et qui était les adversaires redoutables de la famille placée sur le trône.

Il avait arrêté de faire les cent pas, comme un prédateur qui avait cessé l’observation, l’action aurait dû être la prochaine étape. Il glissa alors deux doigts sous le menton de la rouquine afin d’élever de nouveaux son regard vers lui, alliant une nouvelle fois une longue danse virevoltante, un désir lancinant réfuté par les deux êtres : « Alors comme ça, mes armes te plaisent. ». Il laissa alors retomber lentement sa main, n’oscillant pas le regard qui était rivés sur le visage de porcelaine éclairé majestueusement par la Reine des nuits. Sentant encore ses doigts le picoter à l’endroit où il venait de caresser subrepticement le menton de la jeune femme, Rhaegar tira un des couteaux coincés à sa ceinture et le présenta à la jeune fille : « Sais-tu t’en servir ? ». Une lueur malicieuse dans le regard, le jeu se poursuivait bien plus vindicatif qu’un simple échange de connaissances en matière de lancer de couteaux. Tout était bon pour la retenir encore un peu plus longtemps près de lui.  



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Euphemia E. Hammer
Euphemia E. Hammerthe emperor
ɤ REGISTRATION : 02/01/2014
ɤ PARCHEMINS : 682
ɤ STATUT DU SANG : Royale, son père était feu le Roi Halbarad I.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : La Cahoridie, la contrée des Rois.
ɤ METIER OU FONCTION : Princesse de Kahanor, qui cherche à évoluer pour aider le Roi, son frère.

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MessageSujet: Re: The Liars | Euphémia   The Liars | Euphémia EmptyJeu 27 Fév - 18:00

Rhaegar & Euphemia
C'EST DRÔLEMENT DANGEREUX DE S'ATTACHER À QUELQU'UN, C'EST INCROYABLE CE QUE ÇA PEUT FAIRE MAL. RIEN QUE LA PEUR DE PERDRE L'AUTRE EST DOULOUREUSE. C'EST MOCHE DE GUETTER UN SIGNE DE QUELQU'UN POUR SE SENTIR HEUREUX...

« Medraven ... Une belle région en effet, un peu fraîche pour moi, mais à la saison chaude le Loch Modan est bienfaiteur. Je me souviens d'une fois où un jeune noble s'était fait encouragé, telle une coqueluche par ses courtisans, en traversant le lac à la nage ... Triple idiot qu'il était, il manqua de couler quand il se prit le pied dans un filet de pêcheur ! Ce dernier manqua d'ailleurs d'être banni pour l'imprudence du jeune damoiseau. » L'injustice. Euphémia en avait tellement vu, qu'elle ne les comptait plus. Forgée et entretenue par les nobles, les pauvres payaient pour les frasques des plus riches, et ce, depuis des générations. Personne ne se rebellait, car chaque paysan avait une dette envers son seigneur, lui qui protégeait ses terres et ses vassaux. Subir et se taire. La Princesse si noble soit-elle n'était pas partisane de ce concept à ses yeux archaïque, et son côté rebelle n'étant pas coupable, c'était cette fois-ci son nom. Hammer. Descendante du Roi juste, son paternel avait été un véritable modèle, et loin d'être despotique, il savait être un bon porte-parole. Un vrai homme de la justice, qui ne privilégiait pas le sang mais bien les faits. Écoutant avec un grand intérêt les dires de Rhaegar, elle acquiesça en ne cachant pas son mécontentement. « Les nobles peuvent être autant cruels que bienfaiteurs ... Cependant, certain ne trouve pas l'équilibre. » Elle ne mettait pas tous les nobles dans le même sac, bien qu'elle ait un avis divergeant sur la question. Retrouvant son sourire, leur discussion continua, le sujet portant sur les corsets. La jolie rousse se serait battue autrefois pour avoir les plus belles parures, mais le temps l'avait changé. Glissant habilement dans un pantalon, et dans une simple chemise, elle avait découvert quelque de nouveau et surtout de plus confortable que ces corsets qui l'empêchaient de respirer.
« Je ne connais aucune paysanne qui refuserait une telle parure, Roussette ... Je pense que le corset t'irait comme une seconde peau. » Se mordillant la lèvre, en le regardant, elle se demanda si elle n'avait pas fait une bourde. Les paysannes rêvaient d'avoir ne serait-ce qu'un petit bout de tissu de ces robes ! Son regard perçant sur son corps n'arrangea rien, perturbée au plus haut point, elle essaya de reprendre vite contenance. « C'est parce que les paysannes n'ont jamais porté de pantalon ... Il est vrai que les corsets ... Embellis les atouts féminins, mais quittes à ne pas avoir une jolie poitrine, je préfère respirer. » Elle se contenta de cette réponse pour éviter d'en dire trop. Il était ardu de discuter avec Rhaegar, toujours à l'affût du moindre mot, elle devait faire extrêmement attention à ses dires de peur de griller sa couverture. Elle avait déjà imaginé qu'il découvre tout, plusieurs scénarios, dont aucune n'avait malheureusement de bonnes fins. Encore une fois les contes de fées n'existaient pas, Euphémia était plus réaliste, et beaucoup moins enfantines qu'avant. Qu'il sache qu'elle était Princesse de Kahanor, qu'il sache qu'elle était la sœur du Roi, et le jeu allait irrémédiablement se terminer. Cette relation était bâtie par des mensonges plus gros les uns que les autres, et donc dépourvue de sincérité certes, mais elle y tenait quand même. Cet homme lui apportait une bouffée d'air frais, il était le magicien faiseur de rêve, celui qui lui faisait oublier qui elle était pour quelques heures.

Heureusement, ses questions eurent le don de changer de sujet. Ne parlant plus d'elle, mais de lui cette fois-ci. Elle trouvait bien étrange que le jeune homme porte autant d'arme, et se demandait ce qu'il faisait. Les routes étaient-elles si dangereuses ? « Très dangereuses ! Surtout depuis que le roi est mort, les rôdeurs et les voleurs parsèment de plus en plus les routes et les villages, car ils pensent que le 'petit roi' ne sera jamais à la hauteur de son père, un certain désordre est né depuis quelque temps dans le royaume. » Euphémia se fit violence pour ne pas montrer son irritation. Elle n'aimait pas du tout qu'on critique son aîné à tort ou à raison, et elle le défendait toujours avec hargne quand les gens portaient de tels propos sur Halbarad. Il ne s'était pas écoulé un an depuis la mort de son père, que déjà, les gens doutaient de son frère. Il n'avait pas encore fait ses preuves, qu'on le jugeait. Chose intolérable pour elle. « Je trouve assez décevant que le peuple n'accorde aucun crédit au 'petit Roi'. Ce n'est pas parce qu'il est jeune, qu'il va forcément échouer dans sa tâche ... Il suit le chemin de feu le Roi son père. » Rougissante, en s'écoutant parler, elle ajouta « Enfin ... Je présume. » Son langage était un peu trop soutenu, et elle s'insulta d'idiote à nouveau. Il fallait être sourd et aveugle pour ne pas se poser des questions, et elle n'était pas assez bête pour croire que le fils du désert soit si crédule pour avaler ses dires sans se douter de quelque chose.
« Mon travail consiste à escorter des personnes qui me payent afin justement de garantir leur sécurité le long de ces dites-routes pendant leurs voyages. Aubétoile est une vraie fourmilière, où il est difficile d'être absent de nos jours. C'est la première fois que je viens ici, que je vois les hauts murs de la cité blanche et je dois avouer que je ne suis pas déçu ... Une jolie prison dorée sous la tutelle des Hammer, tu ne trouves pas ? » Il était donc une sorte de garde du corps à mi-temps. Euphémia se contenta de cette réponse, la trouvant crédible et expliquant facilement le fait qu'il porte autant d'arme. Esquissant un sourire quand il évoqua Aubétoile, elle ne pouvait que confirmer ayant la même vision de cette ville. Elle avait seize ans, quand bien des jeunes filles avaient parcouru le monde, la rousse n'avait jamais foulé le pied en dehors de la capitale. C'était déjà un exploit qu'elle soit du mauvais côté des murailles du château, alors en dehors de la ville ... C'était quelque peu ironique, sa famille régner sur Kahanor, et jamais elle n'avait vu autre chose que la cité royale. « Je me demande comment ils vivent là-haut ... Que penses-tu des Hammer ? » Se tournant un peu, elle regarda cette immense bâtisse, la demeure royale d'un regard presque livide. Elle se demandait quelle était la position de Rhaegar vis-à-vis de sa famille. Ami ou ennemi ?
Puis quand elle se retourna, il était face à elle. Surprise, bien plus encore après qu'il ait ses doigts en dessous de son menton pour qu'elle le regarde, elle se laissa docilement faire appréciant la vue qu'elle avait sur lui. Elle n'y pouvait rien, c'était plus fort qu'elle. « Alors comme ça, mes armes te plaisent. » Euphémia ne pouvait pas le contredire. Depuis un certain temps, la belle s'était découvert un intérêt pour les armes, surtout depuis que son oncle l’entraînait. Acquiesçant en silence, elle lui dit « Plutôt que les aiguilles à coudre, je préfère les armes. C'est bien plus utile. » Retirant un de ses poignards de sa ceinture, elle contempla l'arme, non pas par peur, mais bien avec un certain intérêt brillant dans ses yeux. « Sais-tu t'en servir ? » Et loin d'être aussi prévisible en lui prenant son arme, elle leva sa robe dévoilant quelques parcelles de peau sous les yeux de son ami pour lui montrer une dague fermement attachée à sa jambe. L'empoignant, laissant tomber son bout de tissu sur ce trop-plein de chair, elle lui de nouveau face « Mon père m'apprend. » Faisant mine de réfléchir, elle lui dit enfin « Faisons un jeu. À chaque cible touchée, l'un pourra donner un gage à l'autre. » Ayant cet air malicieux elle aussi, elle était d'humeur joueuse comme d'habitude.

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MessageSujet: Re: The Liars | Euphémia   The Liars | Euphémia EmptyMer 5 Mar - 23:45

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La nuit était un déguisement idéal et pourtant ce soir elle semblait mettre délicieusement à nue les imperfections du maître de l’ombre qu’il était. Seule témoin de cette rencontre, la nuit révélatrice avait des projets ce soir, pour la première fois elle défiait le meurtrier aux grands desseins. Pourquoi était-il vraiment ici, à Aubétoile ? La première raison était bien entendue cette mission que le conseil des Sombrelames lui avait légué. Légué ? Non, en fait, Rhaegar avait sauté sur l’occasion même s’il ne l’avouait à personne, connaître et se rapprocher de la capitale était essentiel pour le jeune homme, peut-être trouverait-il enfin l’infime espoir de se rapprocher de son titre qu’il convoitait tant. Mais n’était-ce pas un peu présomptueux de vouloir se rapprocher d’une maison qui était bien loin d’être alliée à sa propre famille. Voire même les pires ennemis de son nom de famille. Par-delà les générations, les Culkin avaient toujours détesté les Hammer et convoitaient le trône avec ardeur.
Apparemment, la jeune Roussette approuvait son anecdote en référence à l’abus de pouvoir de certains nobles sur leurs gens. Bien sûr en tant que fille du peuple elle ne pouvait qu’acquiescer sur ce sujet. Il sourit sans répliquer à ceci. Cependant lorsqu’il vit la rougeur envahir le visage de la jeune femme et la gêne trahissant sa voix jusqu’à maintenant posée. Rhaegar s’en voulut bien vite d’avoir était si incisif et de l’avoir mis mal à l’aise, il est vrai que Roussette était jeune et n’avait sûrement jamais eut d’homme. La remarque sur les corsets sembla la décontenancée au plus haut point. Il préféra ne pas relever de suite, et garda cette réflexion pour plus tard. Mais déjà les questions titillaient sont esprit affuté. Avait-elle était gênée par la franchise du Sombrelame ou autre chose que les corsets l’avaient désarçonné ? Mais le sujet des pantalons pour les femmes firent naître un rire dans la gorge du jeune homme. Elle arrivait tout le temps à le faire sourire, Roussette était la seule à le mettre à l’aise et l’envoyer bien loin de ses desseins noirs et obscurs qui occupaient le plus clair de son temps. De sa vie. Ces rencontres étaient toujours hors du temps et c’est en ça qu’il adorait ces entrevues volées.

« Je trouve assez décevant que le peuple n'accorde aucun crédit au 'petit Roi'. Ce n'est pas parce qu'il est jeune, qu'il va forcément échouer dans sa tâche ... Il suit le chemin de feu le Roi son père. ».  Cette réplique eut cependant le don d’attirer beaucoup plus l’attention de Rhaegar, mais d’une façon bien plus différente que les autres fois et le « Enfin… je présume » confirma d’autant plus son intérêt comme si elle voulait se rattraper de cette révélation un peu trop vite avouée. Les yeux noirs scrutèrent insidieusement les traits de sa compagne de soirée. Il avait senti que ses paroles étaient presque contrôlées, paraissant presque indignée que l’on puisse juger un peu trop vite le jeune Hammer. Rhaegar avait de toute évidence remarqué que la plupart des habitants d’Aubétoile étaient très fiers d’être sous la joute de leur seigneur, une loyauté certaine envers les Hammer. Il était stupide et de mauvaise foi de contredire que les Hammer étaient juste et droit avec leur sujet. C’est vrai, ils avaient la réputation d’être fidèle et droit et ce pour ainsi que leur règne avait prospéré jusqu’ici en Kahanor. Dur pour un Culkin de se l’avouer. Mais Rhaegar n’était pas totalement un Culkin même si c’était sa convoitise la plus chère. « Ton allégeance n’est plus à en douter après cela… », il plissa les paupières un court instant et se fit violence cette fois-ci, décidément même cette jeune fille de marchand pouvait le détester rien qu’en sachant qui était son père. Rhaegar avala difficilement sa salive, décidément les sujets traités ce soir prenaient des airs de faux-semblants et de bafouillage de plus en plus dur à supporter. Il osa de nouveau affronter les prunelles azurées, et choisit de rebondir sur une taquinerie pour apaiser l’atmosphère devenue électrique quant à la question d’Halbarad II : « …Et le jeune roi doit être plutôt beau garçon pour que même les filles de marchands le défendent becs et ongles. ». Serais-tu jaloux Sand ? Oui, à en crever ! Mais il fit tout pour ne pas le laisser transparaître, du moins il essaya… Il était dur de rester de plus en plus indifférent face à Roussette, tout devait les distancer et pourtant Rhaegar était inexorablement attiré vers elle, tel un papillon vers une flamme. Près d’elle en cet instant, il savourait intensément son parfum sucré et à la fois épicé les enveloppant toujours plus délicatement. Mais sa rêverie ne fut qu’une fois de plus interrompu par la jolie voix féminine : « Je me demande comment ils vivent là-haut… Que penses-tu des Hammer ? ». Cette question sonna le glas, comme une nouvelle épreuve pour lui. Roussette savait qu’il venait de Tameriel mais elle le prenait pour un simple enfant de basse naissance, elle n’était pas censé savoir que son allégeance était une interrogation éternelle dans son esprit. Il n’avait pas d’allégeance envers ce père qui le reniait, mais il n’en avait pour aucun autre seigneur. Il avait été élevé par les Culkin et donc avait grandi dans la haine envers les Hammer. Cependant sa vie de Sombrelame lui avait inculqué une vision du monde bien plus différente que celle étriquée de sa famille. Sa réponse ne s’en trouva pas moins dure quand il fallut répondre en se faisant passer pour un imposteur auprès de la jolie rouquine.

Cette fois-ci, son regard se fit plus intense, son sourire avait pratiquement disparu et il ne put cacher l’embarras naissant dans ses prunelles brunes. Il semblait chercher une nouvelle échappatoire et finalement les iris translucides de la jeune femme touchèrent plus douloureusement son âme : « C’est dur de répondre à ceci. Je… Je ne connais les Hammer que de… réputation. » Il marqua un silence avant de reprendre. « Pour beaucoup, ils sont le symbole de la justice et de la droiture, pour d’autres ils ont été les plus convaincants à une époque où Kahanor avait besoin d’une figure royale. Mais il est difficile de juger du haut d’une tour comme il est impudent pour moi  de dire apprécier, ou non, la compagnie d’une telle famille aux vues de ma condition de vie. ».

Les armes avaient toujours été des amusements de grandes valeurs pour Rhaegar Sand, d’ailleurs sa profession en traduisaient grassement cette dévotion innée. Jeune, on lui avait appris le maniement de l’épée au palais de Teldrasyl, puis au cours de son apprentissage aux côtés de son mentor, ce fut le lancer de couteaux, l’arc, les dagues, l’arbalète, la lance, la framée… Puis était venu l’art du poison. Un Sombrelame se devait de maîtriser l’art du combat à la perfection, mais pas seulement, il devait également faire preuve de dextérité, de célérité, de souplesse et de réflexion efficace.  Et bien qu’elle l’étonna une énième fois de plus, lorsqu’elle lui avoua : « Plutôt que les aiguilles à coudre, je préfère les armes. C'est bien plus utile. », ce ne fut rien quand elle remonta son jupon pour dévoiler une dague fièrement attachée à sa jambe fuselée. Oui, là il fallait dire que c’était elle qui lui avait cloué le bec. Rhaegar ne s’était vraiment pas attendu à ce revirement de situation, chose qui eut le don déraisonnable d’exciter et d’émerveiller à la fois : « Mon père m’apprend… Faisons un jeu. A chaque cible touchée l’un pourra donner un gage à l’autre. ». Mentons belliqueux et prouesses mises à l’épreuve, Roussette était décidément son énigme préférée. Le rictus souriant était magnifique et il répondit plus taquin que jamais : « Ton père est sûrement honnête et protecteur mais fais attention de ne pas te blesser avec ça, ma jolie. ». Il se leva et jeta un regard circulaire autour de lui cherchant sous la lune éblouissante une cible appropriée alors qu’il essayait de faire taire l’engouement que la fille du marchand de savon venait de faire naitre en lui. A une dizaine de mètres d’eux se trouver une colonne en bois grossière, auvent d’un marchant dont la boutique était évidemment fermée à cette heure-ci, les lames se planteraient facilement dans la sylve taillée, Rhaegar parcourut cette distance qui les séparait du poteau et y traça une croix avec son poignard. Il revint ensuite auprès de son amie, la toisant de toute sa hauteur: « Celui qui sera plus proche du centre de la croix pourra offrir le premier gage à l’autre. », il fit un geste de la main comme pour la laisser passer « Les dames d’abord ».


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Euphemia E. Hammer
Euphemia E. Hammerthe emperor
ɤ REGISTRATION : 02/01/2014
ɤ PARCHEMINS : 682
ɤ STATUT DU SANG : Royale, son père était feu le Roi Halbarad I.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : La Cahoridie, la contrée des Rois.
ɤ METIER OU FONCTION : Princesse de Kahanor, qui cherche à évoluer pour aider le Roi, son frère.

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MessageSujet: Re: The Liars | Euphémia   The Liars | Euphémia EmptyJeu 13 Mar - 10:49

Rhaegar & Euphemia
C'EST DRÔLEMENT DANGEREUX DE S'ATTACHER À QUELQU'UN, C'EST INCROYABLE CE QUE ÇA PEUT FAIRE MAL. RIEN QUE LA PEUR DE PERDRE L'AUTRE EST DOULOUREUSE. C'EST MOCHE DE GUETTER UN SIGNE DE QUELQU'UN POUR SE SENTIR HEUREUX...

« Ton allégeance n'est plus à en douter après cela ... » Les joues en feu, la Princesse se mordit la lèvre d'un geste nerveux. Quand il s'agissait de sa famille, elle en devenait plus impulsive qu'elle ne l'était déjà à l'ordinaire, et que le peuple critique si farouchement son frère était quelque chose qu'elle ne pouvait tolérer. Les gens étaient bien ingrats. Les Hammer avaient toujours tout fait pour que le royaume se tienne bien, qu'il n'y ait aucune crise néfaste, aucune guerre. Et ce même sang coulait dans les veines du nouveau Roi. Qu'il soit jeune soit, il devait faire ses preuves, mais les gens portaient déjà un jugement sur lui alors qu'il n'avait même encore eu le temps de réchauffer le trône de ses fesses royales. Le sujet était propice à une atmosphère lourde, et Euphémia ne s'en est rendu compte que lorsqu'elle l'aborda. Petite bêtise, que Rhaegar rattrapa avec une pointe d'humour « ... Et le jeune roi doit être plutôt beau garçon pour que même les filles de marchands le défendent becs et ongles. » Toujours rougissante, Roussette s'efforça de sourire haussant les épaules l'air de dire 'je ne sais pas, je ne l'ai jamais vu'. Non, elle ne l'avait jamais vu. Elle avait juste grandi avec lui, fait des bêtises en sa compagnie, prit des bains en sa présence, et partagea la même table au dîner, et ce, depuis seize longues années. Son mensonge était décidément plus gros qu'elle ! Elle fut néanmoins interloquée par le ton de sa voix. Elle aurait pu jurer d'avoir entendu une pointe de jalousie dans celle-ci, mais m'étant ça sur le compte de ses fantasmes les plus secrets, elle ne releva pas. Il était évident qu'elle soit attirée par ce bellâtre à la peau halé, mais que ce soit réciproque était une autre question, quand bien même il y avait des gestes qui portaient à confusion. La Princesse était toujours quelque peu naïve, surtout sur le sujet des hommes n'étant point connaisseuse. Elle n'était pas novice non, elle était dans l'ignorance totale à cause de son rang. Qu'on la touche était déjà risquée, qu'on le déshonneur était motif à des condamnations plus ... Morbides et douloureuses. Ses parents et récemment son frère l'avaient toujours mise en garde sur le sujet. Les nobles ne se mélangeaient pas, tranchant un peu plus le gouffre entre les castes de la société. Et plus que noble, elle était princesse la seule et unique de tout Kahanor. Ainsi, elle n'avait que ses rêves, son imagination et quelques livres qu'elle avait trouvées à la bibliothèque pour se renseigner sur le sujet. Il fallait l'avouer, elle était curieuse, quel que soit le domaine. Était-ce l'âge qui était propice à ce nouvel intérêt ? Peut-être.

Après le Roi, la jolie rousse changea du sujet, abordant celui de la famille royale. Elle voulait savoir qu'elle était la position du bel homme. Peut-être envisageait-elle de lui dire la vérité un jour ? Cependant, il fallait qu'elle sache ce qu'il en pensait avant de d'envisager de dire quoi que ce soit sur elle. L'observant avec soin en attendant une réponse, elle pu déceler chez lui un certain embarras. Étrange. Il n'était pas rare qu'elle entende lors de ses promenades l'avis tranché ou non du bas peuple concernant la famille royale, ce n'était pas sujet tabou. « C'est dur de répondre à ceci. Je ... Je ne connais les Hammer que de ... Réputation. » Oui, comme la plupart des gens de basse naissance ... Soulignant son regard pour montrer qu'elle n'était pas satisfaite de cette réponse, elle attendit une suite qui arriva finalement après un silence pesant « Pour beaucoup, ils sont le symbole de la justice et de la droiture, pour d'autres, ils ont été les plus convaincants à une époque où Kahanor avait besoin d'une figure royale. Mais il est difficile de juger du haut d'une tour comme il est impudent pour moi de dire apprécier, ou non, la compagnie d'une telle famille aux vues de ma condition de vie. » Elle fit silence elle aussi en l'écoutant. Elle était un peu frustrée par cette réponse. Oui, non ? Elle ne savait pas trop, mais ne se formalisa pas plus se contentant de cette réponse brumeuse. C'était flou tout ça. Bien que cette réponse soit convaincante au vu de son statut comme il disait. Cependant, elle ne put s'empêcher d'ajouter ceci « Par ta condition de vie ou le fait que tu viennes de Tameriel ? » N'étant jamais sorti de la Capitale, la Princesse était cependant connaisseuse au niveau politique grâce à ses précepteurs. Elle savait Tameriel ou plutôt les Culkin ennemis jurés des Hammer. Plus ambitieux que des rois, ou que le main du Roi. Il était normal que des sujets soient loyaux envers la famille dont ils étaient sous la coupe, si Rhaegar venait bien du désert aride de Kahanor, il portait inconsciemment ou non les couleurs des soleils noirs. Euphémia ne s'en était pas rendu compte, encore une fois, c'est en abordant le sujet qu'elle en prit conscience.

Lui ensuite un jeu, certes enfantin mais amusant, le jeune homme accepta. Euphémia n'était pas dupe, elle se savait déjà perdante, car quand même elle s'entrainait, elle n'était encore qu'une novice dans l'art du combat. « Ton père est sûrement honnête et protecteur mais fait attention de ne pas te blesser avec ça, ma jolie. » Esquissant un sourire, elle lui montra une mine faussement vexée. C'était une demoiselle, bonne à coudre, à danser et à chanter certes, mais elle trouvait aberrants que les hommes aient le monopole du combat, car à ses yeux les femmes pouvaient être aussi dangereuses que la gente masculine, et elle avait une preuve en chair et en os, la capitaine des cavaliers verts. Hedwige. « Les femmes endurent la plus grosse des douleurs en donnant la vie, les hommes ne peuvent pas en dire autant, il me semble. Je pense que je survivrais à une blessure ... » Moqueuse, elle rit un peu. Rhaegar chercha une cible convenable pour débuter la partie, et elle le laissa faire observant elle aussi les alentours. « Celui qui sera plus proche du centre de la croix pourra offrir le premier gage à l'autre. » La Princesse acquiesça. D'abord enthousiaste, elle devint subitement beaucoup moins sûre d'elle, et pour cause, elle trouvait cette cible bien trop loin à son goût. Elle avait pris les armes tardivement, jeune élève, elle n'avait pas l'assurance d'atteindre ne serait-ce que la colonne. Cependant, elle se ressaisit bien vite. Malgré la maigre chance de gagner, elle voulait quand même se battre. Fierté de noble sans doute. De plus, c'était elle qui avait invité le jeune homme à jouer, elle ne pouvait pas baisser les bras devant la difficulté. « Les dames d'abord. » Retrouvant vite le sourire, elle se mit en place en prenant fermement en main son poignard, et fixa la cible. La jolie rousse prit son temps avant de lancer finalement son arme qui se planta miraculeusement dans la colonne. Bien loin de la cible, elle était quand même fière de se résulta qu'elle considérait comme un véritable exploit. « Monsieur serait-il faire mieux ? » Taquine, elle avait quand même l'intuition qu'il était bien meilleur qu'elle.

Cependant, le temps s'écoula rapidement. La nuit était déjà bien avancée et la belle rousse le constata avec regret. Il fallait qu'elle rentre, vite ! Regardant son compagnon de jeu d'un air peiné, elle lui dit un peu affolée « Je dois rentrer ! », et elle le laissa là, oubliant de reprendre son poignard, courant hâtivement dans une ruelle sombre ...

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