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 Avalon ∞ Quand seule l'envie de vengeance t'anime.

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Avalon Scalesinger
Avalon Scalesingerjusticeadmf
ɤ REGISTRATION : 18/11/2013
ɤ PARCHEMINS : 1500
ɤ STATUT DU SANG : Noble ɤ Avalon est née dans une famille noble, les Scalesinger. C'est une des familles bannerets des Dummers. Ils sont surtout connus pour la beauté de leurs arcs.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Avalon est née à Blancherive dans la contrée de Sermar. Néanmoins, elle a quitté sa demeure à l'âge de huit ans. Elle n'en a donc que peu de souvenirs.
ɤ METIER OU FONCTION : Avalon se fait passer pour un homme ɤ Templier depuis cinq années au cercle des Mages.
ɤ INVENTAIRE : ɤɤɤ

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MessageSujet: Avalon ∞ Quand seule l'envie de vengeance t'anime.   Avalon ∞ Quand seule l'envie de vengeance t'anime. EmptyMar 10 Déc - 11:52


Avalon Scalesinger
qui je suis et d'où je viens

Nom et Prénom : Avalon. Les parents de la jeune femme ont eu le bon goût de lui donner un prénom unisexe. Il n'est ni féminin ni très masculin, il est juste un prénom. La jeune femme apprécie ce patronyme peu connu, et surtout cela lui permet de garder une bonne couverture. Si elle s'appelait Henriette, cela aurait été bien plus difficile. Scalesinger. Un nom connu dans le royaume de Kahanor. Les Scalesinger sont les bannerets des Dummers, suzerains de la contrée de Sermar. C'est une famille réputée pour leurs arcs légers et extrêmement maniables. Comme tous ses ancêtres avant elle, Avalon est très douée au tir à l'arc et n'hésite pas à l'utiliser pour se défendre. À vos risques et périls. Âge : Avalon est née dans la contrée de Sermar en 1587. Elle a donc actuellement vingt-cinq printemps. Contrée de naissance : Avalon est venue au monde à Sermar dans la contrée de Blancherive. La jeune fille a toujours eu l'impression de respirer un air marin, salé et pur. Elle n'a cependant pas profité réellement des beautés que sa terre natale offrait aux jeunes gens de son âge. En effet, elle est allée au Monastère des Templiers dès l'âge de 8 ans. Elle ne connait cependant de la Cahoridie que les paysages qu'elle voyait à travers les petites fenêtres du Monastère. Allégeance : Avalon ayant grandi dans une famille de nobles, elle ne peut que prêter allégeance qu‘à la dynastie des Hammer. Elle a grandi en apprenant à respecter leur autorité et leurs ordres. Néanmoins, elle n’a jamais rencontré le défunt roi Halbarad I. C’est pour cette raison qu’elle se sent bien plus proche des souverains de Sermar, les Dummers.  Statut du sang : Noble ; pourtant, Avalon ne ressent pas de fierté face à la pureté de son sang. Elle ne fait qu’une seule distinction, les Mages ou les non mages. Du moment que vous ne pratiquez pas la magie, Avalon ne montrera que du respect et de l’honnêteté  à votre égard. La vie n’est-elle pas simple ? Race : Humaine Statut civil : Éternelle célibataire. En effet, lorsqu’elle a décidé de devenir un Templier, elle a fait vœu de chasteté et elle compte bien s’y tenir. Orientation sexuelle : Hétérosexuelle. Métier ou fonction : Avalon fait partie de la communauté des Templiers.Faction ou Guilde : La faction des Templiers, à la vie, à la mort. Rang :  Templier. Armes possédées : Un magnifique arc qu’un de ses cousins, un Scalesinger, a fabriqué spécialement pour elle. Les flèches qui vont avec sont également légères et fines.


on a besoin de votre opinion

ɤ Que pensez vous de la mort du roi ? L’héritier étant encore jeune, arrivera-t-il à gérer le royaume selon vous ? Pour tout noble de Kahanor, la mort du bienaimé roi Halbarad I fût autant un choc qu’inattendue. Malgré son isolement dans la tour du Cercle des Mages, Avalon a ouï dire que sa mort n’était sans aucun doute pas naturelle. Ce climat de suspicion n’a pas aidé le peuple des sept contrées à faire le deuil de ce roi autant aimé que craint. A présent, la question de la succession se pose. Si le droit du sang impose le jeune Halbarad II au trône, qui pour dire que son jeune âge ne sera pas un frein ? En effet, de nombreuses voix s’élèvent autant parmi les nobles que les paysans pour dire qu’un jeune homme de dix sept ans n’a pas les épaules, la carrure pour diriger un aussi fastueux royaume que Kahanor. Avalon n’est pas d’accord. Depuis quand l’âge doit-il être un critère pour gouverner ? Halbarad II n’est pas le premier adolescent à monter sur le trône. S’il tient de son admirable père et de sa mère aussi belle que courageuse, il est peu probable que Halbarad soit un roi falot et sans stature. Avalon est persuadée qu’avec de l’aide, notamment celle de la douce et vindicative Éléonore, le jeune roi peut devenir un grand souverain. À condition que des intrus, comme ce perfide de Main du Roi, ne lui mettent pas des bâtons dans les roues. Affaire à suivre. ɤ  A votre avis la garde des ombres a-t-elle encore lieu d'être ? Les Engeances ont-elles vraiment disparu ou la menace est-elle encore présente ? Qui pourrait se targuer aujourd’hui d’affirmer que les Engeances ont bel et bien disparu ? Qui pour dire que le peuple de Kahanor est définitivement sauvé ? Personne, et Avalon encore moins. Ces créatures ayant sombré dans la plus sombre des magies ont causé bien trop de dégâts durant des centaines d’années pour que le royaume ne s’en méfie pas. La magie a aveuglé leur libre arbitre, et les a rendus plus forts. Avalon pense qu’ils pourraient revenir... Comment ? Avalon refuse d’y croire mais certainement pas grâce à une forme de magie noire, peut-être celle du sang. Si les Engeances devaient revenir, ce serait une nouvelle fois le chaos. C’est pour cette raison qu’Avalon est persuadée que le maintien de la garde des Ombres est essentiel. Il vaut mieux prévenir que guérir. Et comment mieux guérir le mal à la racine qu’enfermer ces immondes mages dans une tour ? Avalon vous répondrait, aucune !   ɤ Les mages ont été bannis sur une île près des côtes d'Alcahar, étant désignés coupables de tout le mal qui s'abattait sur le continent. A vos yeux était-ce juste ? La magie est elle une chose à proscrire ? Reprenons les faits du début si vous le voulez bien. Le jeune Ferghan a appris à maîtriser sa magie grâce au plus grand Archimage vivant de son époque. Après avoir atteint une maîtrise de ses pouvoirs, le jeune homme décida d’aller bien plus loin. C’est ainsi qu’il a sombré dans la folie, dans les Ténèbres. Il a entraîné des hommes dans sa décadence. Devenus inhumains, cruels et déformés, les Engeances ont tué des milliers et des milliers d’habitants de Kahanor. Si aujourd’hui, le royaume a réussi à se reconstruire, la paix n’est cependant pas éternelle. C’est pour cette raison qu’Avalon est persuadée que l’enfermement ad vitam eternam est la seule solution pour préserver le monde de la magie. Certains de ces collègues Templiers pensent qu’il faut également protéger les mages du monde extérieur. Foutaises pour la belle Avalon ! Ce sont les mages qui ont causé bien des drames dans leur monde. Il ne faut pas simplement les enfermer. Il faut les éradiquer, les exterminer. Supprimer le mal à la racine. ɤ  La forêt de Sombrebois regorge de créatures plus infâmes les unes que les autres, vous sentez-vous en sécurité malgré le fait qu'il se passe des choses étranges non loin de là ? Le gouvernement devrait-il se préoccuper de ce qu'il s'y passe ?  Dans la tour du cercle des Mages, Avalon Scalesinger se sent en sécurité. Elle n’a peur de rien et encore moins des mages. Néanmoins, elle s’inquiète pour les habitants de Kahanor restés dehors. Certains sont attirés par cette forêt et pourraient ne pas en ressortir. Alors bien sûr il est du devoir de la garde royale et toute autre forme d’armée de veiller à la sécurité. Le roi Halbarad II devrait envoyer des troupes tous les jours pour inspecter cette inquiète forêt située à Sermar. Si Avalon n’y est jamais allée, elle a ouï dire que les couleurs des feuilles n’étaient plus aussi éclatantes qu’auparavant, que les arbres morts étaient bien nombreux. C’est inquiétant et le roi ne peut rester les bras ballants face à cette situation. ɤ Quelles ont été vos motivations à rejoindre votre faction/guilde plutôt qu'une autre ? Ce n’est pas une choix. Entrer dans une faction comme celle des Templiers n’est pas un choix. C’est un devoir, c’est un sentiment que l’on ressent au plus profond de soi. Par sa qualité ‑ ou défaut c’est selon ‑de femme, Avalon n’aurait pu entrer chez les gardiens des Mages. Mais ses attributs corporels et son indéfectible envie de vengeance l’ont poussée à se dépasser pour pouvoir y entrer. C’était une conviction chevillée à son corps ; elle ne pouvait être une dame de maison entourée d’une demi-douzaine d’enfants. Elle devait veiller sur le peuple, entendez par là, le protéger de l’influence néfaste et dangereuse des Engeances. La nature ne l’a pas dotée de barbe ni d’organes sexuels masculins mais elle lui a donné une qualité nécessaire pour cacher à tous sa véritable identité ; sa détermination à venger son adorable frère.



et c'est qui derrière l'écran ?

ɤ Pseudo/âge/sexe (f ou m) ; Chloé / A Bicyclette / Femme jusqu'au bout des seins & 20 ans  :hysteric:  ɤ Fréquence de connexion ; All day looong c'mon girl  love  ɤ Que pensez-vous du forum? ; Il pue What a Faceɤ Comment l'avez-vous découvert ? J'y suis administratrice depuis quelques temps grâce à Moony & Swyn  heart   ɤ Code du règlement ; Autovalidation ! ɤ Célébrité choisie ; Rosamund Pike ɤ Credits (avatar, icon etc.) ; Tumblr & co



Dernière édition par Avalon Scalesinger le Mar 10 Déc - 21:12, édité 5 fois
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ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Avalon est née à Blancherive dans la contrée de Sermar. Néanmoins, elle a quitté sa demeure à l'âge de huit ans. Elle n'en a donc que peu de souvenirs.
ɤ METIER OU FONCTION : Avalon se fait passer pour un homme ɤ Templier depuis cinq années au cercle des Mages.
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MessageSujet: Re: Avalon ∞ Quand seule l'envie de vengeance t'anime.   Avalon ∞ Quand seule l'envie de vengeance t'anime. EmptyMar 10 Déc - 11:55

Open the book of the past.
 


Avril 1595 ; Le petit corps est là. À même le sol, comme un vulgaire tas de chair et d’os. La respiration qui animait ce petit corps n’est plus. Son beau regard chaud et pénétrant n’est plus. Il n’est plus. Je suis là, les bras ballants, regardant mon frère jumeau qui n’est plus. Quelle est cette douleur atroce qui tiraille chaque cellule de mon corps ? Quelle est cette peine immense qui anesthésie mon corps ? Je ne parviens même pas à pleurer, ni même à crier. Crier ma douleur, ma perte, l’injustice de cette mort si jeune. « Avalon ! » Ma mère me bouscule, et arrive au chevet du corps meurtri et vide de mon frère. La bousculade ne m’a pas faite changer de place. Les deux pieds ancrés au sol, mes yeux bleus tirant sur le vert ne peuvent se décoller de son visage. Ce visage qui ressemble au mien, tellement au mien. Pourquoi n’ouvre-t-il pas les yeux une dernière fois ? Oui, qu’une seule et dernière fois je puisse plonger mon regard dans celui de mon double. Ma copie, mon jumeau. En cessant de respirer, il m’a fait cesser de vivre. Je respire, je sens mon cœur battre mais la joie, le bonheur et les sourires s’envolent. Oui, je les vois tournoyer dans cette pièce. Ils s’éloignent petit à petit de mon cœur d’enfant. Je n’entends pas les cris de douleur de ma mère. Pourtant, elle gueule sa peine. Elle appelle mon père et mes deux autres frères. Que peuvent-ils faire mère ? Absolument rien. Avalon est tombé entre les mains d’un bourreau. D’un monstre, d’une créature n’ayant plus aucune humanité. Des mains fortes et puissantes se posent sur mes épaules si frêles. Mes épaules de petite fille. Je ne veux plus être fragile, je ne veux plus être protégée. Je ne veux... « Anna-Lilya, que s’est-il passé ? » La voix de mon père est entrecoupée de sanglots et pour la première fois, j’ai envie de gueuler. Comment faire autant de peine à une famille ? Ce monstre, cette bête sauvage n’a pas hésite une seule seconde à nous enlever le petit garçon le plus gentil et adorable au monde. Il était mon frère, mon amour, mon meilleur ami, mon meilleur ennemi. Il était... un tout pour moi. Et maintenant qu’il n’est plus là, que ressens-je ? Rien. « Avalon il... on jouait dans la grange quand on a vu un individu derrière du foin et...» Quels sont ces sanglots ? Non. Ne pleure pas, il n’a pas pleuré lui. Quand son dernier souffle a passé la barrière de ses fines et roses lèvres, il n’a pas pleuré. Tu n’as pas le droit. Je renifle pour refouler les larmes qui perlent à mes yeux. « Quel individu Anna-Lilya ? Tu l’as reconnu ? » Je hoche la tête négativement. Je me souviens simplement d’un corps maigre comme un morceau de bois après le passage de l’automne. Ses yeux sortaient de ses orbites, son teint pâle était pire que celui des défunts. « C’était un jeune garçon... il... il a commencé à dire qu’il était recherché, que c’était un... Puis, Avalon a dit qu’il allait chercher de l’aide mais le garçon a mal compris et... je n’ai rien pu faire Père.» Les sanglots de ma voix ont disparu. Une voix monocorde presque misérable sort de ma gorge. J’ai envie d’enfouir mon visage dans le cou épais de mon père, mais ça ne se fait pas. Chez les Scalesinger, nous sommes assez peu tactiles. Pourquoi commencer maintenant ? Mon père me retourne vers lui. Ses yeux plein de chagrin, ses traits de plus en plus tirés pincent mon cœur à jamais. « Ce n’est pas ta faute Anna-Lilya... Il... Ce n’est pas ta faute.» Si père. Il est mort, je suis vivante. Ne comprends-tu pas où est ma faute ? Je n’ai pas réussi à protéger mon jumeau. Mon semblable, mon double. Mère pleure, crie, manque de s’évanouir. Des domestiques tentent de rentrer mais mes deux aînés refusent que l’on rentre. Mon père m’embrasse sur le front et se relève. « Cassidia, il faut recouvrir le corps... Personne ne doit voir Avalon ainsi... Allez Cassidia...» Mon père tente d’éloigner mère du corps de son défunt petit garçon mais elle n’entend rien. Son regard se pose sur moi, et je vois que le chagrin laisse place à la colère. Le sentiment que j’ai à ce moment est si ambigu. Est-ce ma colère qui se reflète dans ses yeux ? Je regarde une dernière fois le corps sans vie de ce petit blond. Je vous vengerai mon frère.

Août 1595 ; Assise devant la glace de l’immense chambre parentale, je ne me regarde plus. Depuis ce sombre mois d’avril, mes yeux glissent sur les vitres. Je ne veux plus me voir, je veux le voir lui. D’ailleurs, mère ne veut plus me voir non plus. Elle veut voir Avalon. Le beau et courageux Avalon. Anna-Lilya n’existe plus pour elle, je suis comme une étrangère. « Avalon, tiens ta tête droite ! Sinon, je ne vais pas couper droit ! » Sa voix auparavant si douce à mon égard est devenue presque un cri permanent. Elle ne me parle plus, elle m’agresse. Je relève la tête tout en fermant les yeux. Mon crâne me fait mal, chaque cheveu est douloureux. Ma mère me les brosse, encore et encore. Puis, elle les coupe, encore et encore. Mes longs cheveux blonds, elle ne veut plus les voir. Tant mieux, moi non plus. « Dîtes mère, pourquoi tout le monde m’appelle Avalon maintenant ? » La brosse reste suspendue alors les airs alors que la poigne de ma mère se resserre sur quelques-unes de mes mèches de cheveux. Un voile de tristesse passe dans ses yeux avant qu’elle ne se reprenne et continue à me coiffer avec ardeur. « Il y a eu une erreur lors des obsèques de...» Sa voix reste en suspend et par mon regard bienveillant, je lui demande de continuer. Pourquoi n’entends-je plus le prénom Anna-Lilya sauf dans la bouche de mon père ? « Tout le monde pense que c’est Anna-Lilya qui a été tuée, et non Avalon. Voilà pourquoi.» Ses paroles claquent dans l’air comme un coup de tonnerre. Tout s’explique. Mes cheveux, ce prénom de mort, ces vêtements de garçon... Ma respiration est de plus en plus erratique. Je suis morte. Pour mère, je ne suis plus sa jolie petit fille. Je suis son fils. Ce fils qui est à présent en terre. Elle aurait voulu que je sois sous terre, et que son fils soit à ses côtés. Pourquoi ne ressens-je pas de peine ni de chagrin ? Au fond de moi, je sais que c’est ce que je voudrais aussi. Je n’ai rien dit lorsque ma mère m’a demandé de mettre un pantalon, lorsqu’elle m’a coupé les cheveux pour la première fois. « Allez, tiens toi droite, je ne voudrais pas couper de travers. Avalon n’aurait pas aimé...» Énoncer son prénom met toujours fin à la discussion. Alors, je me tais et ferme de nouveau les yeux. Je serai alors mon frère. Je vengerai mon frère... Comment ? Les minutes s’écoulent, et ma mère n’est plus avec moi. Quand elle me coupe les cheveux, j’ai comme l’impression que ça la transcende. Que chaque mèche de cheveux tombant sur le sol en bois le rapproche de mon défunt frère. Je ne dis rien, il me manque aussi. Affreusement, terriblement. « Cassidia ! » Mon père rentre en trombe dans la chambre, mais ma mère ne sursaute pas. Elle comme moi savons ce qu’il va dire. « Cassidia, combien de fois vous-ai je répété de ne pas toucher aux cheveux de Anna-Lilya ! Elle n’a...» Ma mère ne lève même pas les yeux vers son époux. Elle continue de me coiffer. « Avalon... Avalon.» Elle reprend mon père, et je vois ses épaules qui s’affaissent. Il ne sait plus quoi faire. J’aimerai lui dire de ne plus la reprendre. Je suis Avalon à présent. « Je suis venu ici vous dire que nous avons la visite d’un ami de Cahoridie... Il est venu nous parler d’une affaire de la plus haute importance.» Mère coupe ma dernière mèche. Je me sens nue sans mes longs cheveux blonds mais je ne dis rien. « Allez Avalon, allez vous habiller...» Je ne prends même pas la peine de lui demander comment m’habiller. En garçon.

« Cassidia, Hughues, j’ai appris pour le décès de votre petite. Je vous présente toutes mes condoléances.» Père et Mère sont assis en face du monsieur que je ne connais pas et je suis en retrait. Toujours. J’entends cet homme leur présente des excuses pour ma mort. Je ne ressens aucune douleur, tout ça me parait si... réel. « Merci Jacquelin... Merci. Néanmoins je crains que...» Mère pose la main sur celle de son époux. Elle ne veut pas l’entendre rectifier la situation, je le sais. Elle ne veut pas que son fils soit mort, alors... « Quel bon vent vous amène à Sermar Jacquelin ? Rien de grave j’ose l’espérer ? » La voix de ma mère est étrangement calme, presque paisible. Elle ne trahit ni son chagrin ni son immense colère. Sa colère envers eux. Ces monstres, ces infâmes créatures. Vengeance. Mon cœur bat au rythme de la vengeance, et croyez moi c’est vivifiant. « J’ai entendu dire que votre petite fille avait été lâchement tuée par un mage en fuite... Ces bêtes n’ont-elles pas causé assez de dégâts ? » Mes parents acquiescent silencieusement, et j’en fais de même. Ils ont mis à feu et à sang notre contrée, comme les autres du royaume de Kahanor. Les Hammer ont permis de nous débarrasser des Engeances, mais la menace n’est jamais loin tant que des Mages vivront. « Je repars demain matin très tôt mais j’ai une proposition importante à vous faire. Le jeune Avalon pourrait venir avec moi, et... devenir Templier.» Ma respiration s’arrête dans ma cage thoracique. Ai-je à ce point l’air d’un garçon ? Mes mains se crispent sur mes genoux noueux. Que répondre à ça ? Je fixe le regard de mon père. Il est effrayé, presque paniqué. Étrangement, celui de mère ne l’est pas. Pas du tout. « Je conçois que cette décision puisse être difficile à prendre, et surtout si rapidement. Néanmoins, Avalon pourra venger sa petite sœur d’avoir été lâchement assassinée. Elle ne méritait pas ça. Soyez-en sûrs, je m’occuperai de votre fils jusqu’à ce qu’il arrive au Monastère des Templiers. Vous avez encore la nuit pour y réfléchir et je...» Ma mère se lève, et le grincement de sa chaise me fait mal aux oreilles. « Avalon vous accompagnera en Cahoridie.» J’écarquille les yeux et manque de tomber à la renverse. A-t-elle perdu l’esprit ? Je... Venger sa petite sœur. Je tente de chasser ces mots de mon esprit mais je n’y parviens pas. Vengeance ! Tu as toujours voulu te venger... N’est-ce pas le moyen idéal ? Mon père se lève à ses côtés pour prendre la parole. Je le devance et m’avance vers monsieur Jacquelin. « Ce serait un honneur pour moi de devenir Templier. Pour venger le malheureux sort de ma chère sœur.» L’homme me fixe et me sourit. Un sourire chaleureux, si humain qu’il en réchauffe mon corps auparavant si froid. Vengeance. Vengeance.


Septembre 1603 ; Mes bras sont endoloris, mes mains meurtries par les coups. Le sang coule au niveau de mon mollet gauche. Mais je n’abdique pas. Jamais. À terre, légèrement étourdie, je tente de reprendre ma respiration. « Allez Avalon ! Debout ! » Mes quelques mèches de cheveux collent dans mon cou. Coiffée avec un chignon très serré, je ressemble aisément à un homme. Mère nature ne m’a pas pourvue de hanches fortes, ni même d’une poitrine très développée. Je tente vainement de me relever mais l’homme qui m’entraîne me donne un coup dans les genoux. Je retombe à terre. « Tu penses qu’il te laisserait te relever en attendant tranquillement ? Relève toi, maintenant ! » Une main posée sur le sol froid de la salle d’entraînement, j’impulse un mouvement me permettant de me relever. Je ne montre pas ma fatigue, mon épuisement. Je ne montre rien. L’épée est affreusement lourde dans mes mains mais je n’en montre rien. Arthurian doit penser que je considère cette épée comme un poids plume. Mes muscles ne sont pas aussi développés que ceux d’un homme, mais les compliments sur ma forme physique pleuvent au sein du monastère. Cela fait bientôt de huit ans que je m’entraîne. Je voue tout mon temps à cet entraînement. L’étude de Livre Sacré, les épreuves pour apprendre à sceller une magie, je fais tout devenir templier. Personne ici n’a décelé ma part de féminité. Ma voix naturellement grave me permet aisément de donner le changer. Le premier coup d’épée s’abat sur mon corps, mais je parviens à le contrer avec ma propre épée. Elle est affreusement lourde mais je ne fléchis pas. Jamais. « Allez Avalon, sois plus sûr sur tes appuies. Voilà... comme ça ! Plus vite...» Les deux parties en fer claquent l’une contre les autres, le bruit est assourdissant. Dans les pièces d’à côté, d’autres écuyers s’entraînent. Je veux être la meilleure, et je serai sans aucun doute la meilleure. « Ne pense à rien ! Focalise sur l’autre. Sa respiration, sa fatigue.» Oui, sa fatigue. Je ne suis pas fatiguée, il l’est. Mes muscles se bandent, et les coups deviennent plus forts. Le jeu de jambes est fatiguant mais mes genoux ne tremblent pas. Non, mes pieds sont bien ancrés au sol. Le sang coulant le long de ma peau commence à sécher, développent une odeur âcre à travers toute la minuscule pièce d’entraînement. Ne jamais fléchir, toujours attaquer. Ne pas se laisser dépasser, toujours être en avant. Ce sont ces mots que j’entends depuis que j’ai quitté ma très chère contrée de Sermar. Ces mots qui me bercent le soir au lieu des chants de Blancherive. Mon poignet guide les allers et retours défensifs de mon épée. En face de moi, Arthurian ne me laissera aucune chance. S’il devait me blesser, il n’hésiterait pas. « Voyons si tu es capable de penser et de te battre en même temps. Parle Avalon.» C’est la première fois que nous faisons cet exercice. Auparavant, le combat est silencieux. Seuls nos souffles et nos plaintes trahissent le silence éternel de ce monastère. Il veut corser l’entraînement, et ça me plaît. Je sens cette adrénaline monter en moi. Elle est là, et m’anime chaque jour un peu plus. Je parviens difficilement à trouver le sommeil la nuit, toujours impatiente de m’entraîner encore plus. Toujours plus. Le visage enfantin de mon frère ne me quitte pas. « La devise des Templiers est...» Un coup sur les jambes que j’arrive in extremis à contrer. « La magie doit servir l’Homme et pas...» Arthurian accélère le mouvement de ses jambes. J’ai mal partout. Mes muscles tirent, je ne ressens plus que de la douleur. Abdiquer jamais ? J’avance à mon tour, refusant de toujours reculer. J’avance, encore. Encore ! « et pas... l’asservir ! » Ce mot claque, et j’en ressens alors toute l’importance. Elle a asservi ma famille au chagrin et au deuil, elle ne m’asservira pas. « Les Templiers doivent combattre la magie sous toutes ses formes. Aucun...»  Mon cœur frappe douloureusement dans ma poitrine, j’ai l’impression qu’elle va exploser. Un goût de sang parcourt mes papilles mais je refuse de vomir. Non, vomir c’est pour les faibles. Je ne suis pas faible. « Plus vite Avalon ! Ne t’interromps pas ! » Un coup près du flanc gauche, un autre au niveau de la cuisse droite. Mes avant-bras crient leur douleur mais je ne les entends pas. Non, je n’entends plus la douleur. Je la surpasse, je l’apprivoise. Elle est mienne, et je la transformerai en force. « Plus jamais de sang qui coule par leurs faits... plus jamais le chagrin de nos familles, de nos pères et mères. Plus jamais ! » Ma voix grave résonne dans la pièce et j’ai l’impression d’avoir le tournis. Je fais un pas plus rapidement que tous les autres et la pointe de mon épée scintille au niveau de la carotide d’Arthurian. Il fait tomber son épée sur le sol en marbre. « Tu seras bientôt prêt Avalon. Bientôt.» Mes yeux sont ancrés dans les siens. La détermination peut aisément s’y lire. Mon cœur et mon âme respirent l’envie de vengeance.


Octobre 1607 ; Mes pas hâtifs claquent sur le sol marbré du Monastère. Je sens l’air frais pénétrer dans mon cou, sous mon armure. L’air contre ma transpiration est glacial mais ça m’est égal. Je cours, encore et encore. Comme si j’avais le Malin à mes trousses. C’est fini. Je dévale les escaliers pour rejoindre les dortoirs. Mes yeux se ferment tous seuls. Je ne veux pas de ces larmes, je ne veux pas de ce chagrin. Mes enjambées sont de plus en plus grandes. Où puis-je ma force pour courir ? Nul ne le sait. Je suis exténuée. Des heures durant j’ai combattu, j’ai fait face aux Templiers et voilà... Je suis l’un des leurs. Je suis un templier mon frère. Enfin. Je claque la porte du dortoir et je m’avance rapidement vers mon lit. J’ai été la première à passer l’épreuve, et j’ai réussi mon frère. La transpiration rend mes cheveux et ma peau humides mais ça m’est égal. J’ai l’impression d’étouffer dans cette armure. Cette armure que je porte sur mes frêles épaules depuis bientôt douze longues années. Plus d’une décennie de préparation, et me voilà enfin Templier. Les larmes ont envie de perler à mes yeux... Pourrais-je une seule fois me laisser aller ? Moi qui suis toujours sur le qui-vive, puis-je une fois mon frère me laisser pleurer ? L’armure passe au-dessus de ma tête. Les nombreux vêtements disparaissent de mon corps tout aussi vite. J’ai chaud autant que j’ai froid. J’ai peur autant que je suis euphorique. J’ai envie atteint mon but, que se passera-t-il maintenant ? J’ai l’impression que tout... je ne sais pas. Je me faufile vers la porte et enclenche le loquet. Mon torse est presque nu, sauf au niveau de ma poitrine. Cinq bandes font le tour de mes seins pour éviter que les autres hommes du Monastère ne les voient. Mes hanches ne sont pas galbées, ma voix n’est pas trop aiguë. Je tire sur la première bande qui s’enlève, s’enlève... Les larmes coulent le long de mes joues. J’étouffe entre ce tissu blanc cachant ma féminité grandissante. Je meurs de devoir passer pour ce que je ne suis pas. Non, souviens toi... Oui, souviens toi de son corps sans vie. Les cinq bandes de tissus finissent par tomber sur le sol, et ma poitrine est enfin libérée. Elle est libre alors que j’ai l’impression d’être constamment enfermée dans ce carcan. Dans ce corps de femme que je ne dois pas être. Je tire sur le bandeau qui retient mes cheveux blonds en chignon. J’ai mal à la tête de les attacher constamment, mais je n’ai nullement le choix. Ma longue chevelure blonde comme le soleil de Blancherive coule le long de mes épaules. Je m’assois lourdement sur un lit et mets ma tête entre mes mains. La vengeance peut commencer mon frère.





Dernière édition par Avalon Scalesinger le Dim 15 Déc - 23:37, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Avalon ∞ Quand seule l'envie de vengeance t'anime.   Avalon ∞ Quand seule l'envie de vengeance t'anime. EmptyMer 11 Déc - 12:54


FÉLICITATIONS !
Bravo l'ami ! T'as passé l'épreuve de la fiche de présentation avec succès et t'es désormais validé ! Pour la peine, tu te retrouves dans le groupe des THE JUSTICE.

Ce personnage est vraiment superbe, je sens que je vais l'adorer ! En plus, tu nous a fait une fiche géniale, comme toujours alors... bienvenue à la maison ! ♥

Par contre, t'en as pas terminé avec les trucs chiants ! Tout d'abord, il va falloir que tu postes ta fiche de liens. Rassure-toi, il y a un modèle à respecter, ça t'évitera d'avoir à coder pendant trois heures. Ensuite, tu peux ouvrir ta fiche de RPs. C'est le lieu idéal pour que les autres membres puissent savoir où tu en es & savoir si oui ou non tu es libre pour un petit RP. Encore avec nous ? Parfait ! Si tu es artisan ou tenancier d'une boutique, c'est ici. Ton personnage n'a pas encore de toit sur la tête ? C'est ici qu'il faut aller demander. Maintenant, ton personnage est bien installé ! Aaahn dernière petite chose. Si tu as envie de créer un scénario, c'est ce modèle qu'il faut suivre. Encore de l'inspiration ? N'hésite pas à lier ton personnage à des PVs déjà écrits. C'est par là que ça se passe !

Néanmoins, nous savons tous qu'un forum n'est pas là que pour le RP. C'est pour ça que tu te conseillons d'aller faire un tour dans les différents sujets comme les petits jeux. Tu veux donner ton avis ou raconter ta vie ? N'hésite pas à écrire tes amours/emmerdes dans le sujet flood intempestif.

N'oublie pas une chose ; amuse toi bien !

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