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 « But sometimes, all you can do is hate » - Avalon

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Qahedar I. Rahl
Qahedar I. Rahlthe juggler
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 64
ɤ STATUT DU SANG : Noble
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Terremer
ɤ METIER OU FONCTION : Mage

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MessageSujet: « But sometimes, all you can do is hate » - Avalon   « But sometimes, all you can do is hate » - Avalon EmptyMer 8 Jan - 22:52

but sometime, all you can do is hate



Qahedar courrait dans les couloirs de la tours : peu importe qu'on le regarde, peu importe que les templiers se demandent ce qu'il faisait, qu'ils lui lancent des regards suspicieux. Il n'avait qu'un seul objectif : Wilhelm. Son frère avait dû partir de la tours pendant quelques jours afin de retrouver un mage qui avait été repéré par un de ces « chers » citoyens. En le trouvant, ils avaient pu constater qu'il avait perdu la raison à cause d'un démon. Les templiers étaient tombés dans une embuscade et avait dû se battre contre lui. Même si, au final, ils avaient réussi à s'en sortir et à le tuer, son frère en était revenu avec des blessures assez profondes. Pas mortels d'après ce qu'il avait entendu dire mais malgré tout, il ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour lui. Il avait entendu des gardiens en parler entre eux alors qu'il était à la bibliothèque, apprenant plus, toujours plus, comme d'habitude afin de trouver un moyen de partir d'ici. Afin d'être enfin libre. C'est vrai que son frère et lui avaient dû se redécouvrir quand Wilhelm était venu à la tours pour le rejoindre. Qahedar lui en avait même voulu d'avoir pris une telle décision, de s'être condamné à cette vie mais, au final, ils avaient réussi à retrouver la complicité qu'ils avaient autrefois. Mais... Aujourd'hui, plus que jamais, il sentait la culpabilité étreindre son cœur : Wilhelm était blessé, à cause d'un mage, à cause de sa décision de venir ici. Un sentiment de rage le prit pour ce mage mais aussi pour les camarades de son frère. Ne pouvaient-ils pas le protéger ? N'étaient-ils pas des « frères » d'armes ? Prêt à tout les uns pour les autres ?

Il poussa un soupir de soulagement quand il vit la porte du dortoir des templiers. Il espérait le trouver ici. Il  n'allait jamais dans cet endroit : il préférait éviter de croiser ces soldats et surtout pas ce templier. Avalon Scalesinger. Cette personne porte une haine sans nom à Qahedar. Pas seulement à lui mais aussi à tous les mages qui existent. Le jeune homme ne sait pas pourquoi ce poison est né dans le cœur du jeune homme. Mais il ne peut que constater combien, le templier lui ressemble. La même haine qui est né dans leur cœur, à cause de leur passé, à cause ce qu'ils ont vécu. Malgré tout, ils ne pouvaient s'empêcher de se chercher, de s'énerver l'un l'autre. À chaque fois qu'ils se retrouvaient dans la même pièce on pouvait sentir l'électricité dans l'air. Combien de fois s'étaient-ils disputer pour des broutilles ? Les regards de haine qu'ils se lançaient à chaque fois qu'ils se croisaient. Qahedar arrivait à « bien s'entendre » avec les autres templiers ou alors, en tout cas, de les tolérer, notamment grâce à son frère qui était d'une grande aide. Mais pas avec Avalon. Il ne pouvait pas. C'était... Viscéral.

Qahedar arriva devant la porte du dortoir, haletant. Il reprit doucement sa respiration avant d'entrer dans l'antre des templiers. Il hésita quelques secondes. Et si son frère n'était pas seul ? Et si d'autres templiers étaient présents dans la pièce ? Non, impossible. Ils étaient tous occupés à gérer les autres mages. Il pouvait entrer, sans danger. Il leva doucement la main. Il ouvrit et ferma la porte discrètement afin de ne pas se faire repérer. Il jeta son regard sur la pièce et observa les différents lits présents. Ils étaient tous vide. À l'exception d'un seul. Il était occupé par lui. Ou plutôt elle, de ce qu'il pouvait voir. Il observa les courbes féminines de la personne et se rapprocha, se demandant qui cela pouvait être. Une femme dans le dortoir des templiers ? Elles n'étaient pourtant pas autorisées... Plus il s'approchait et plus son cœur s'accélérait face à la vérité qui s'affichait devant lui. Oui, c'était bien une femme et pas n'importe quelle femme. Avalon. Ce templier au cœur de pierre qu'il avait appris à haïr. Ce templier était une femme... Il releva qui s'était égaré sur son corps pour se relever vers les yeux de la jeune femme qui étaient remplis d'effrois. Qahedar avait découvert son secret. Enfin, il avait une chose contre lui. Enfin, elle. Il avait encore du mal à penser d'elle comme étant une femme. Il avait appris à détester l'homme, pas la femme.

Un sourire naquit sur ses lèvres. Un plan se mettait en place dans sa tête. Un plan qui l'amènerait vers la liberté et vers une vengeance envers Avalon qui l'avait tant méprisé. « Tiens, tiens, tiens... Bonjour, templier. Quelle agréable surprise de vous rencontrer dans cette... tenue. » L'ironie transpirant par chaque mot qui sortait de sa bouche. Il sentait au fond de lui qu'il pourrait l'utiliser. Oui, cette information serait le levier pour lui permettre d'ouvrir la porte de cette prison.

Spoiler:


Dernière édition par Qahedar I. Rahl le Sam 11 Jan - 3:21, édité 1 fois
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Avalon Scalesinger
Avalon Scalesingerjusticeadmf
ɤ REGISTRATION : 18/11/2013
ɤ PARCHEMINS : 1500
ɤ STATUT DU SANG : Noble ɤ Avalon est née dans une famille noble, les Scalesinger. C'est une des familles bannerets des Dummers. Ils sont surtout connus pour la beauté de leurs arcs.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Avalon est née à Blancherive dans la contrée de Sermar. Néanmoins, elle a quitté sa demeure à l'âge de huit ans. Elle n'en a donc que peu de souvenirs.
ɤ METIER OU FONCTION : Avalon se fait passer pour un homme ɤ Templier depuis cinq années au cercle des Mages.
ɤ INVENTAIRE : ɤɤɤ

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MessageSujet: Re: « But sometimes, all you can do is hate » - Avalon   « But sometimes, all you can do is hate » - Avalon EmptyVen 10 Jan - 16:27


 Qahedar & Avalon


But sometimes, all you can do is hate.


Mon cœur bat à tout rompre. Une embuscade, nous venons de tomber dans une embuscade. Depuis plus de cinq ans de chasse et de capture, c’est la première fois que je me retrouve dans une telle situation. Normalement, je suis le chasseur. Je suis celle qui traque, celle qui attaque. Aujourd’hui, j’ai la désagréable sensation que la situation s’est inversée. Et c’est loin de me plaire. Cachée derrière un arbre, je tente d’armer mon arc. Pour la première fois depuis bien longtemps, mes doigts tremblent. Je sens que mon cœur est pris de légers spasmes. Mais que m’arrive-t-il ? J’ai déjà chassé tant d’humains de ton espèce... et tu ne seras pas le dernier. Je peux te jurer sur ce que j’ai de plus cher que tu ne seras pas le dernier. Mes autres compagnons templiers ne doivent être très loin. Nous avons décidé de nous disperser pour le prendre au piège. L’entourer pour qu’il ne puisse plus avoir aucun moyen de s’échapper. C’était le plan, mais j’ai l’impression qu’il est tombé à l’œil. Je tends l’oreille. Des respirations. Je n’entends que des respirations. Certaines sont encore calmes, mais la plupart sont saccadées. Est-ce que mes compagnons d’armes sont dans le même état que moi ? Tu as eu tort Mage... tort de nous jouer ce coup-là. Ton petit manège ne fait que nourrir notre haine. Oui, il ne fait qu’abreuvoir notre envie de te capturer. Si j’étais seule, tu ne serais même pas allé jusqu’à Alcahar. Je t’aurais tué en te regardant droit dans les yeux. Mon envie de vengeance se serait nourrie de ton dernier souffle... Mais pas ce soir. Ce soir, grâce aux autres Templiers, tu survivras. Le silence est pesant autour de moi, mais j’ai enfin réussi à armer mon arc. Un regard vers la droite me montre que Wilhelm est également prêt à chasser le mage. Où sont tous les autres ? Je ne sais pas... Mais j’ai l’étrange sensation que nous sommes prêts. À deux doigts de lui mettre la main dessus à cette saloperie. Prenant le temps de calmer le rythme effréné de mon cœur, je jette un regard à Wilhelm. Ça fait tant d’années que nous combattons ensemble qu’un simple regard suffit à nous comprendre. Lui à gauche, moi à droite... Es-tu prêt le mage ? Il hoche la tête et je sors de ma cachette... Il est là, juste à quelques mètres. Je sens sa puissance magique, mais je sens surtout sa peur. Il a joué... mais tu vas perdre mage. Tu ne vas pas réussir à survivre. Pas ce soir. Te voir enchaîné et ramené à la tour me calme, alors je garde cette pensée à l’esprit. Cette pensée qui me permet de faire plusieurs pas en avant. Je suis totalement découverte, ça m’est égal. « Sors de ta cachette ! Nous sommes plus d’une dizaine à tes trousses ! Si tu ne te rends pas, tu n’en sortirais pas vivant ! » Mes mots ne peuvent être plus percutants. Je ne peux être plus claire. Sens-tu notre détermination le mage ? Sens-tu que nous n’abandonnerons jamais ? Jamais ! Je capturais les tiens jusqu’aux derniers. Veux-tu alors encore jouer ? Toujours ancrée sur mes pieds, je regarde Wilhelm. Je lis dans ses yeux la même détermination, et cela me donne encore du courage. Je puisse ma force dans mes camarades templiers, ceux aux côtés desquels j’ai grandi. Ils sont devenus ma nouvelle famille. Vous êtes devenus mes nouveaux ennemis. D’un mouvement de la tête sec, Wilhelm me montre que le mage est de ce côté. Toujours sur mes gardes, j’avance. Nous avons pris à ne pas faire de bruit, à ne plus respirer. Allez... viens à nous. J’avance alors que j’entends un bruit, un cri. Terrifiant, effrayant, assourdissant. Je regarde devant moi, Wilhelm n’est plus là. Je me mets à courir, et je le vois à terre. Il n’a pas l’air d’avoir de blessures trop graves lorsque... « Avalon, derrière toi ! » Je me baisse pour ne pas être touchée par un sorte de flux. Mais je n’ai pas pu tout éviter. Une partie du flux traverse mon flanc droit. C’est douloureux, mais non mortel. Je sens le sang couler sur ma peau... Respire Ava... Respire. Toujours consciente, je remarque que l’épée de Wilhelm est à ses pieds. Je me jette dessus et l’enfonce dans la poitrail du mage. Le poitrail... comme un animal. C’est ce que tu es... tu n’es plus un être humain. Tu as succombé à la tentation du mal. Il s’écroule à terre, et je me précipite vers Wilhelm. « Tu vas bien... dis, où est-ce qu’il t’a touché ? » Je lui relève la tête, mais mes yeux ne peuvent quitter le mage. Un râle sort de sa bouche. Ses yeux sont toujours aussi rouges, marqués par la magie du sang. Puis, il git là... inerte. Sur le sol. Un de moins... un de... Mon cœur se serre, mais je tente de dissimuler la panique qui me prend. Il est mort Avalon... mort. Je ferme quelques instants les yeux pour reprendre mes esprits. Wilhelm est valeureux, et je me dois de l’aider. Je siffle à travers la forêt pour que nos compagnons nous rejoignent. J’adresse un sourire à Wilhelm. Rassurant, protecteur. « Merci de m’avoir prévenue Wil’... merci.» Il m’a sauvée la vie, et ce n’est pas la première fois.

ͼҨͽ


La douleur irradie dans tout mon corps. Nous venons juste de revenir à la tour d’Alcahar. Je n’ai jamais eu autant l’impression que cette île était paumée. La douleur s’est intensifiée au fur et à mesure du voyage... Que m’as-tu fait mage ? Mais j’ai préféré cacher cette blessure superficielle à mes autres camarades. Ils auraient pu deviner... non. Avant de revenir dans ma chambre, je me suis assurée que Wilhelm allait s’en sortir. Brave comme il est, il n’a pas geint une fois pendant le trajet du retour. Je respire enfin... « Misérable...» Je commence à enlever mon armure. Elle n’a jamais été aussi lourde sur mes frêles épaules. J’allume alors une bougie pour avoir un peu de lumière. La nuit est presque tombée sur la tour du cercle des Mages. Presque. J’ai hâte que chaque mage rentre dans son dortoir pour pouvoir être en paix. Il paraît que notre excursion a fait grand bruit en ces lieux depuis quelques jours. Certains disaient que le mage nous avait tous décimés, que nous ne reviendrons pas. Certains gardiens avaient retrouvé leurs mages, inquiets. Inquiets... mensonges ! Ils n’attendent tous qu’une seule chose ! Que les leurs nous exterminent pour enfin pouvoir être an paix. Je gémis alors que j’enlève un linge blanc pour me retrouver avec le torse nu. Le sang a déjà commencé à sécher au niveau de ma plaie. Respire... La cicatrice commence déjà à me tirer... je n’en ai pas fini. Tu as voulu me laisser une cicatrice vile mage... mais là.... tu te baignes dans les limbes de l’Enfer. Cette seule pensée me permet de calmer mon inquiétude. Un de moins ! J’en viendrais presque à sourire si la douleur n’était pas aussi forte. Elle irradiait dans mes veines. Qu’as-tu fait mage ? As-tu laissé en moi, et à jamais, le sceau de ta folie ? Je m’assois sur le lit, tendant l’oreille. Une certaine agitation a lieu dans les dortoirs attenant à celui dans lequel je me trouve. D’autres templiers ont été blessés lors d’une autre excursion. À ce rythme-là, ils finiront pas avoir notre peau. Quand je pense que le peuple de Kahanor pense qu’il est injuste d’enfermer ces êtres magiques dans une tour. Foutaises ! Bien sûr qu’il le faut. S’ils sont capables de créer des dégâts parmi nous alors que nous sommes sur-entraînés, comment de simples villageois pourraient-ils se défendre ? Hein, comment ? Cette pensée me terrifie. Je pose délicatement ma main sur ma cicatrice pour stopper définitivement le sang qui y coule encore lorsque... Un bruit me sort de mes pensées. Ni une ni deux, je me lève et... non... Mon regard pénètre le sien. Il est là... là devant moi. Il a tout vu, il n’a pas pu rester aveugle face à la vue de mon torse, à la vue de ma poitrine. Mon cœur se met à battre atrocement vite. Moi qui suis toujours prompte à l’envoyer paître, me voilà à cours de mots. Dis quelque chose Ava... allez ! Son petit sourire goguenard m’inhibe. Que dire ? Que dire ? « Tiens, tiens, tiens... Bonjour, templier. Quelle agréable surprise de vous rencontrer dans cette... tenue. » Le sarcasme. Bien sûr, il a choisi le sarcasme. Qahedar Ralh, il a fallu que ce soit toi. Parmi tous les templiers, parmi tous les mages, il a fallu que ce soit toi. Toi qui me voues une haine plus intense que tous les autres mages réunies. Toi que je n’épargne jamais de critiques acerbes et réprobatrices. Le silence qui règne de nouveau entre moi m’effraye. Les mots ne sortent toujours pas. C’était comme si j’étais face à mon destin. Ignorer sa présence, faire miner que tout allait bien ? Non... Lorsqu’une pensée me vient... Toujours un petit drap blanc autour de ma poitrine, je me précipite derrière lui. Je ferma la portée à clés, chose que j’aurais dû faire bien avant... Stupide Avalon... tu n’es plus aussi prudente qu’avant. Je laisse ma tête cogner le chambranle de la porte. Ma tête va finir par exploser si je ne trouve rien d’intelligent à dire. D’un geste fébrile, je dénoue mes cheveux. Ils coulent alors lentement en cascade sur mes épaules, puis dans mon dos. Ma blondeur doit t’aveugler, moi que tu vois toujours affublée d’un casque ou d’un chignon. Je finis par me retourner pour te faire face. Je ne courbe pas l’échine devant toi, jamais. « Vous n’avez rien à faire ici Ralh... absolument rien.» Mon ton est calme contrairement au tumulte de mes sentiments. Le tuer ? J’avoue que cette pensée a effleuré mon esprit mais non. Wilhelm ne me le pardonnerait jamais. Jamais. « Ce sont les dortoirs pour les Templiers ici. Et vous n’êtes pas un templier, ou alors vous cachez bien votre jeu.» Je n’ai pas utilisé ces derniers mots sans raison. Cacher bien votre jeu. C’est ce que j’ai fait depuis que je suis arrivée ici. « Qu’avez-vous à me regarder ainsi ? N’avez-vous donc jamais vu une femme de votre existence ? » Mon ton est acerbe, mais la panique qui nait dans mon corps fait trembler ma voix. Reprends toi Avalon... Je le dépasse pour retourner à mon lit. Je fais mine de ne pas être blessée alors que... j’ai extrêmement mal. « Vous n’avez rien vu. Absolument rien. Si ça venait à se savoir dans la Tour, je sais qui j’aurais à blâmer. Personne ne vous croira... même pas votre frère. Surtout votre frère Wilhelm. Nous sommes extrêmement proches, bien plus que lui et vous.» Je touche la corde sensible. Je connais un peu leur histoire fraternelle, et elle n’est guère réjouissante. « Il serait malheureux que vous sombriez dans la folie pendant une escapade de votre frère et que ce soit à moi de m’occuper de mettre les autres mages et templiers à l’abri.» Mes mots ne peuvent être plus clairs. S’il venait à dire à haute voix que je suis réellement, il ne ferait pas long feu. Depuis dix huit ans, je pense à ce que je ferais le jour où je serais découverte. Tout est pensé et réfléchi... voulez-vous en faire les frais Qahedar ?
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Qahedar I. Rahl
Qahedar I. Rahlthe juggler
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
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MessageSujet: Re: « But sometimes, all you can do is hate » - Avalon   « But sometimes, all you can do is hate » - Avalon EmptySam 11 Jan - 3:03

but sometime, all you can do is hate



Le silence s'installe, oppressant. Mais il n'en est que plus délicieux pour Qahedar qui, par cela, ressent la panique d'Avalon. La première fois qu'il le... la voit paniquer. Et cela réchauffe le cœur du jeune mage comme ça l'effraie. Cela n'est pas ordinaire. Il n'a pas l'habitude de le... la voir si fragile. De voir la carapace si dur, si résistance, de cet fort templier craquer ainsi. Mais cela ne dure que quelques instants. Le temps qu'Avalon réagisse, se reprenne et se précipite derrière lui. Allait-elle fuir comme une lâche qu'elle n'avais jamais été et ne serait sans doute jamais ? Cette réaction l'étonna et il la suivit des yeux en profitant pour observer ce corps qu'il découvre pour la première fois. Il avait toujours été caché par des montagnes de tissus et d'armure mais là, sa peau est exposée, celle de son dos, de la cambrure de ses reins. Et, malgré que ce soit une « ennemie », le jeune mage ne peut s'empêcher d'apprécier la beauté de cette peau qui a l'air douce au touché.  Un sourire sur ses lèvres. Un autre que lui aurait pu en profiter pour avoir plus d'Avalon mais, lui, savait que jamais la jeune femme ne ferait ça. Jamais, elle ne perdrait son honneur ainsi. Pour elle, le plus important est l'honneur et tuer des mages, accessoirement.

Après qu'elle ait fermé la porte à clé, un blanc s'installa tandis que la tête d'Avalon se reposait sur le chambranle de la pote. Qahedar pouvait sentir le trouble de la jeune femme. Que faire ? Que dire ? Ces question devaient tourner dans sa tête en boucle. Elle ne devait pas avoir l'habitude d'un tel état de panique. Elle qui maîtrisait tout, elle qui réfléchissait à chacun de ses actes, elle si forte. Le jeune mage attendit patiemment. Cela aurait été quelqu'un d'autre, il aurait demandé comment elle allait. Mais pas Avalon, pas vu leur relation. Pas vu leur passif. Un mouvement tremblant attira le regard du jeune homme et il l'observa libérer sa chevelure. Cascade blonde brillant à la lumière des bougies. Hypnotique, c'est le seul mot qui lui vient en tête. Il avait l'habitude de la voir avec ses cheveux attachés en chignon de manière sévère ou cachés sous un casques, un heaume. Elle se redresse, forte. Elle reprend confiance et montre que jamais elle ne serait faible devant quelqu'un et surtout pas lui. De toute sa hauteur, elle se retourne et lui lance un regard de défi. Le templier Avalon est de retour. Le petit moment faiblesse qu'elle vient de montrer rien qu'un instant est fini. Elle est à nouveau elle-même. Elle est à nouveau l'homme qu'elle a toujours été à la tour.

 « Vous n’avez rien à faire ici Ralh... absolument rien.» Son ton est calme, maîtrisé, montrant ainsi que cette brèche qu'elle avait ouverte est maintenant fermée. Au revoir la petite fille fragile et bonjour le fort templier. Je suis venu voir mon frère. On dit qu'il est blessé. Si ça vous intéresse... Il sait qu'elle doit être au courant. Elle était présente lors de la mission. Mais il ne peut s'empêcher de la « titiller ». Elle l'observe quelques instants avant de reprendre la parole.  « Ce sont les dortoirs pour les Templiers ici. Et vous n’êtes pas un templier, ou alors vous cachez bien votre jeu.» Un rire s'échappe des lèvres de Qahedar. Elle veut jouer ? Qu'il en soit ainsi. Mais qu'elle espère pas que le mage courbe l'échine. Si elle cherche un adversaire, elle a trouvé la bonne personne. Car, jamais, ô grand jamais, il ne la laissera lui rabattre le caquet. Car ce n'était pas lui qui cachait son jeu ici mais, elle. La « faible » femme cachée derrière les traits d'un templier aguerri. Il a pu la voir quelques secondes. La voir réellement. Cette femme est troublante. Composée de temps de choses : femmes faibles, hommes forts.. Lequel est-elle réellement ? Sûrement les deux. Mais comment faire pour être les deux ? Ces deux opposés qui la compose. Impossible dans sa position. Alors il observe durant ces réflexions ce qui n'a pas l'air de plaire à la jeune femme. « Qu’avez-vous à me regarder ainsi ? N’avez-vous donc jamais vu une femme de votre existence ? », attaque-t-elle d'un ton acerbe. Cette fois le rire prend vraiment Qahedar. Lui ? Il est entouré de femme à la tour et a pu en côtoyé certaines, notamment cette chère Zyra présumée morte. Quelle connerie ! Elle n'est pas morte. Il le sait. Il le sent au fond de ses tripes et il est assez intuitif et proche de cette mage pour savoir qu'il a raison. Ils ont été « élevés » ensemble. Ils sont proches et l'ont été beaucoup plus physiquement il y a quelques années. Alors, non. Il ne pense pas que la jeune femme soit morte. La mort de son apprenti a dû la bouleverser. C'est pour ça qu'elle est partie, qu'elle a réussi. Et ce fait conforte Qahedar dans ses convictions. Cette tour n'est pas imprenable. Si Zyra a réussi, il le peut aussi. Pourquoi pas grâce à cette chère Avalon ? C'est une possibilité qu'il garde sous la main.

Tandis qu'il est plongé dans ses réflexions, la templier le dépasse et se dirige à nouveau vers le lit mettant la peau de son dos à porté de vue à nouveau. Il voit bien qu'elle essaye d'être forte, de ne plus montrer de faiblesses, mais sa blessure n'a pas l'air d'être belle et il la voit un peu vaciller durant le trajet. Elle fait beaucoup d'efforts mais le mage n'est pas dupe. Il s'est bien trop entraîné à voir les failles de ses « ennemies » pour cela. Selon lui, peu importe que tu sois fort. L'important est d'être plus intelligent que l'autre, d'être plus rapide et surtout de savoir repérer les faiblesses de ses adversaires. Là est la clé de la victoire. Savoir cacher tes faiblesses mais surtout, savoir trouver celles des autres. « Vous n’avez rien vu. Absolument rien. Si ça venait à se savoir dans la Tour, je sais qui j’aurais à blâmer. » Aaaah... voilà ce qu'il attendait : des menaces. Il ne s'attendait pas moins de la part d'un templier mais surtout de sa part. Après tout, la meilleure défense est l'attaque selon eux. Grave erreur. Menacer un mage. Le menacer lui. Quoiqu'elle pourrait dire, qu'elle le menace de quoi que ce soit, elle nous pourrait jamais faire pire que sa belle-mère a fait : le condamner à vivre dans cette tour. Loin de toute forme de liberté. Ces menaces ne lui faisaient pas peur. En aucun cas. Qu'elle continue si ça lui chante mais ça ne changerait rien à la situation. Il savait. Un avantage qu'il avait enfin sur elle, si fière. Ma chère Avalon continue ainsi, vous m'amusez... Un sourire étira ses lèvres à nouveau. Il ne dit rien, la laissant continuer son discours. « Personne ne vous croira... même pas votre frère. Surtout votre frère Wilhelm. Nous sommes extrêmement proches, bien plus que lui et vous.» Une bouffée de colère l'envahit et il serre les dents afin de ne rien dire. Il sent la magie crépité en lui. Le feu veut prendre possession de lui. Il entend une petite voix au fond de lui. Vas-y... Laisse toi aller. Il serait si facile de la brûler vive, là tout de suite. Ensuite tu pars, discrètement. Fais le ! Brûle la ! BRÛLE LA ! Il secoue la tête énergiquement de droite à gauche. NON ! Il ne céderait pas à ces voix en lui. Ces sombres voix qui veulent le faire sombrer du côté obscure.

Son frère... Son cher frère qu'il a repoussé la première fois qu'il l'a revu dans cette tour. Il ne pouvait supporter l'idée que Wilhelm se condamne à cette vie pour lui. À cause de lui. Mais au fur et à mesure des années de se côtoyer à nouveau, il avait appris à se connaître mieux, à voir les différences des enfants et des adultes qu'ils étaient devenus. Une relation forte s'était installée mais au point que Wilhelm doute d'un de ses frères d'armes ? Au point qu'il le croit lui plutôt qu'Avalon avec qui il avait vécu tant de batailles ? Qui lui avait tant de fois sauvé la vie et réciproquement ? Il ne savait pas... Avoir de tels doutes par rapport à son frère le blesse mais il ne peut pas faire autrement. Il a appris très jeune qu'il ne pouvait, au final, compter que sur lui-même. Il ferme les yeux quelques instants face aux souvenirs qui l'envahissent et lâche le soupir qu'il n'avait pas conscience d'avoir retenu. Il relève les yeux vers elle. Il la fixe quelques instants d'un regard dur. Vas-y, Avalon. Menace moi. Touche à ma famille. Tu ne sais pas à qui tu te frottes...   « Il serait malheureux que vous sombriez dans la folie pendant une escapade de votre frère et que ce soit à moi de m’occuper de mettre les autres mages et templiers à l’abri.» Et on retourne aux menaces... Navrant. Mais à sa place, dans le « feu de l'action », réagirait-il autrement ? Sûrement pas. Il est difficile de vraiment réfléchir quand vos secrets les plus « sombres », les plus enfouis sont mis ainsi à jour.

Autant être franc avec elle avant qu'elle ne s'enfonce plus dans ses réflexions. « Je n'ai aucunement l'intention de le dire à qui que ce soit. » Un sourire à la limite du sadisme naît sur ses lèvres. Oh non... Ce serait une telle erreur de partager un tel secret avec quelqu'un d'autre. « Après tout...Quel serait mon intérêt de dire un tel secret à qui que ce soit ? Nous pourrions être... ami ? Et les amis s'entraident, n'est-ce pas, Avalon ? » De l'ironie transpire de ses paroles. Il sait ce qu'il veut. La clé de la liberté est peut être là alors, non, pas question d'enlever cet avantage. « Si tu me donnes quelque chose alors je garderais ce sombre petit secret que tu gardes au fond de toi. » Tandis qu'il prononce ces paroles, il se rapproche d'elle, la surplombant d'une bonne tête. Il l'avait toujours trouvé petite mais, c'est maintenant, à quelques centimètres d'elle qu'il prend pleinement conscience de la différence de taille entre eux deux. « Alors ? Chacun est gagnant dans cet arrangement. » Il baisse la tête et plonge ses yeux qui brillent d'un éclat de malice dans les siens. « Ne t'inquiète pas. Tu sauras en temps et en heure ce que j'attends de toi. »  Il passe naturellement au tutoiement, montrant ainsi qu'il ne la craint pas ou plus. Comment vas-tu réagir chère Avalon ? Vas-tu courber l'échine devant moi ? Ou non ?

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Avalon Scalesinger
Avalon Scalesingerjusticeadmf
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ɤ STATUT DU SANG : Noble ɤ Avalon est née dans une famille noble, les Scalesinger. C'est une des familles bannerets des Dummers. Ils sont surtout connus pour la beauté de leurs arcs.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Avalon est née à Blancherive dans la contrée de Sermar. Néanmoins, elle a quitté sa demeure à l'âge de huit ans. Elle n'en a donc que peu de souvenirs.
ɤ METIER OU FONCTION : Avalon se fait passer pour un homme ɤ Templier depuis cinq années au cercle des Mages.
ɤ INVENTAIRE : ɤɤɤ

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MessageSujet: Re: « But sometimes, all you can do is hate » - Avalon   « But sometimes, all you can do is hate » - Avalon EmptyDim 12 Jan - 21:42


 Qahedar & Avalon


But sometimes, all you can do is hate.


Les bruits de la Tour du Cercle ont cessé. La nuit ne va pas tarder à englober tout sur son passage. Les silhouettes ne seront plus que des ombres se faufilant dans la noirceur de l'astre lunaire. Les paroles ne seront plus que des murmures chuchotés à l’oreille du destinataire. Pourtant dans le dortoir, la silhouette de Qahedar n’est pas qu’une ombre que j’imagine. Il est bel et bien présent, en face de moi. Son petit air goguenard me donne envie de lui décocher une flèche dans la jugulaire. Violence vous dîtes ? Que pensez-vous que je ressente à ce moment très précis ? Ma couverture vient d’être découverte. Et par qui... par un homme qui ne me tient guère en haute estime. Puis-je lui en vouloir d’avoir des sentiments mêlant haine et rancœur à mon encontre ? Bien évidemment que non. Je n’ai rien fait pour mériter autre chose, et ce n’était pas mon envie. La crainte, le respect, voilà ce que je veux de la part des mages. Nous ne serons jamais proches, nous ne partagerons jamais rien. C’est également pour cette raison que j’ai décidé de ne pas prendre de protégé. M’attacher tant à un mage ne me plait guère. Ressentir son mal être, partager ses états d’âme, toute cette empathie n’est pas pour moi. J’ai déjà tant à faire avec mes propres sentiments. Pourrais-je supporter le fardeau d’un autre cœur malade ? Qahedar a trouvé un guide, et ce n’est autre que son frère. C’est sans doute la relation mage-guide la plus difficile. J’avais mis en garde Wilhelm à propos de cette relation. Mais il n’avait rien voulu savoir. C’est mon frère Avalon. Puis-je encore une fois le rejeter ? Voilà alors ce qu’il m’avait répondu. Je m’étais inclinée devant un tel argument. En attendant, le petit protégé d’un Templier que j’apprécie énormément a un petit sourire que je qualifierais d’agaçant. « Je n'ai aucunement l'intention de le dire à qui que ce soit. » Parce que vous pensez que j’en ai quelque chose à faire de vos intentions ? Je n’ai jamais compris la psychologie d’un mage, et ce n’est pas ce soir, blessée et amoindrie, que je tenterais de le faire. Pourquoi n’en vient-il pas directement au but ? Qahedar ne peut me faire croire qu’il n’a que faire de mon secret. Ce serait une réflexion explosif. Ça pourrait remonter jusqu’aux oreilles du Roi. Oh, ça n’aurait rien à voir avec une affaire d’État mais ce serait mettre la communauté des Templiers en porte-à-faux. Elle, qui veut imposer la chasse aux mages, serait alors discréditée aux yeux de tous. Je ne peux l’accepter. Jamais. Alors, qu’il crache enfin le morceau. Son petit air satisfaisait m’est insupportable. Mes grands yeux se ferment, comme des meurtrières. Pourquoi garde-t-il le silence ? Veut-il ménager ses effets ? Je ne savais pas qu’il y avait atelier bouffon de Mage à la Tour. Remarque, ils doivent apprendre à tuer le temps. « Après tout...Quel serait mon intérêt de dire un tel secret à qui que ce soit ? Nous pourrions être... ami ? Et les amis s'entraident, n'est-ce pas, Avalon ? » Ma respiration reste coincée entre la gorge et l’air libre. A...amis ? Si je ne me targuais pas d’avoir une ouïe très développée et aiguisée, je penserais que le combat contre le défunt mage m’avait nettement attaqué l’esprit. Amis. Ce terme reste quelques instants ancré dans mon esprit. Comment peut-il dire une telle chose ? L’amitié n’a pas lieu d’être en un Templier et les Mages sur lesquels il veille. Ce serait... contre nature. L’amitié ne peut naître que lorsque deux personnes partagent une relation où règnent confiance et abnégation. Est-ce que Qahedar pense que j’ai la moindre once de confiance envers lui ? Par la sanglante gorge, a-t-il reçu un coup sur la tête ? Un rire presque aussi sarcastique que l’expression de Qahedar passe la barrière de mes lèvres. Crève. Néanmoins, je me retiens de prononcer un tel mot. J’ai appris à maîtriser mon débit verbal. Ce n’est pas devant Qahedar Rahl que je perdrais ma bienséance. « Si tu me donnes quelque chose alors je garderais ce sombre petit secret que tu gardes au fond de toi. » Qu’ouïs-je alors ? Serait-il passer au tutoiement ? Mon cœur commence à frapper douloureusement contre ma poitrine. J’ai même l’impression que mes premières côtes tremblent. Sous l’énervement, sous l’agacement. Au diable Qahedar ! Je ne lui donnerais rien. Il ne recevra rien de moi. Oh je savais qu’il avait en arriver à la menace. Après tout, j’ai fait exactement la même chose avec lui quelques minutes auparavant. C’était donc à son tour de se laisser aller à la plus basse des négociations, la menace. Mais le dire avec un ton aussi vulgaire et familier, ça ne me convient guère. Où est-ce qu’il se croit ce bougre ? Au marché de Yelderhil, là où les hommes sans foi ni loi s’arrachent un malheureux morceau de viande ? Le mépris que j’ai transpire à travers tous les pores de ma peau. Néanmoins, je ne fais rien. Respire Avalon. Respire. Ma respiration s’accélère nettement lorsque je le sens approcher près de moi. Proche... bien trop proche. À présent, il me regarde de haut et... ça m’agace ! Pour qui se prend-t-il bon dieu de Merlin ? L’envie de lui envoyer un coup de poing dans sa si belle figure me démange, mais impossible. Alors je reste là, proche de lui. Je peux sentir son odeur. L’odeur de son parfum, même l’odeur de sa peau. Je ne supporte pas tant de proximité. « Alors ? Chacun est gagnant dans cet arrangement. » Gagnant. Ce n’est pas le terme que j’aurais utilisé. Tu n’as rien gagné du tout ! Absolument rien. Je trouve néanmoins qu’il va bien vite en besogne. A-t-il le sentiment que je vais accepter de lui donner quoique ce soit ? Jamais ! Je dois encore supporter quelques secondes l’odeur de son corps. Le marron de ses yeux, la courbure de ses lèvres. Voilà tout ce que je dois supporter. Mon regard a pourtant toujours la même lueur, le mépris. Sa tête est de plus en plus proche de la mienne. Le souffle sortant de sa bouche aux mots mielleux et réducteurs caresse la mienne, et je ne peux m’empêcher de fermer les yeux. Ne. t’approche. pas. Une telle proximité me met mal à l’aise. Je n’ai pas l’habitude. Mon corps n’a jamais appelé que la solitude et le vide. Pourquoi ce soir en serait-il autrement ?

J’ouvre de nouveau les yeux pour retomber dans les siens. « Non...» Je me sens comme prise au siège. Mon non passe mes lèvres comme dans un souffle. Presque résigné, presque... « Non ! » Je le dégage de mon chemin et m’éloigne de lui. Comment ai-je être si... vulnérable ? Ça n’a duré que quelques secondes mais j’ai eu... peur. Et je déteste ressentir cette émotion. Je ne dois être effrayée par ni toi ni par personne. Tu m’entends Qahedar. Personne ! « Comment osez-vous être si proche de moi ? Je ne tolèrerai pas qu’une telle situation se reproduise, vous m’entendez ? Gardez vos distances avec moi.» Je ne peux être plus claire. Je ne veux pas voir sa peau d’aussi près. Je ne veux pas pouvoir voir que ses cheveux peuvent parfois être très foncés à certains endroits... Non ! La distance que j’ai instaurée entre nous me permet de me calmer. Les battements de mon cœur ne sont plus si rapides. « Vous n’aurez jamais rien de moi. Pensez-vous que je suis stupide ? Je sais pertinemment ce que vous voulez. Si vous aviez été un homme quelconque, comme tous ces rôdeurs qui hantent les contrées de Kahanor, vous auriez voulu mon corps.» Je reprends ma respiration. Tout ça sort sans que je ne réfléchisse. Je commence à perdre mon calme et ça n’est bon pour personne. « Mais vous n’êtes pas un homme comme les autres Qahedar. Pour les mages comme vous...» Je crache ce vous comme si c’était une insulte. Ça l’est pour moi. Je les combats, comment voulez-vous que je les encense ? « Vous ne voulez que la liberté. Votre seul souhait est de quitter la Tour. J’ai passé plus de dix huit de ma vie à vous étudier. D’abord au Monastère en Cahoridie, puis maintenant ici. Je vous observe tous les jours. Je vois dans vos yeux comme une envie d’escapade... Mais mon rôle n’est pas d’éradiquer cette envie de votre esprit. Je ne veux pas me perdre dans les méandres de vos consciences troublées.» Je ne prendrai pas le risque d’essayer de vous comprendre. Avec vos pouvoirs, votre habilité à communiquer avec un monde parallèle, je ne veux pas prendre ce risque. Ce ne serait pas raisonnable... et moi, j’suis toujours raisonnable. Toujours. Je tente de m’éloigner un peu plus de lui, mais je n’y parviens pas. Le mur percute douloureusement mon dos. Je ressens les vibrations de ce choc jusqu’à ma blessure encore béante. Je me plie légèrement en deux, mais non... Je me relève. Je ne veux pas qu’il me voit encore si faible. Je suis forte. « Mon rôle est que jamais vous ne sortiez d’ici Qahedar. Alors vous pouvez me cracher votre haine au visage, me menacer de toute part, jamais je vous aiderai à vous enfuir.» Il n’a pas clairement énoncé que ce serait l’objet de son chantage, mais j’ai appris à lire entre les lignes. Je sais pertinemment que c’est ce qu’il souhaite. Mon haut blanc et presque transparent commence à se teinter de mon sang au niveau de la blessure. Mon visage commence à se crisper, mais je continue. « Je préfère mourir maintenant plutôt qu’un autre mage soit en liberté. Vous êtes bien trop... puissant pour que je prenne un quelconque risque Qahedar. Alors non, je ne vous aiderais pas et non, nous ne serons jamais amis. Jamais ! » J’ancre de nouveau mon regard dans le vôtre pour que tout soit parfaitement clair. Je ne compte pas me laisser marcher sur les pieds. Plutôt mourir plutôt que de subir votre chantage. Quel est le prix de ma mort par rapport au prix de votre liberté ?


Dernière édition par Avalon Scalesinger le Dim 19 Jan - 14:15, édité 1 fois
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Qahedar I. Rahl
Qahedar I. Rahlthe juggler
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ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Terremer
ɤ METIER OU FONCTION : Mage

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MessageSujet: Re: « But sometimes, all you can do is hate » - Avalon   « But sometimes, all you can do is hate » - Avalon EmptySam 18 Jan - 22:43

but sometime, all you can do is hate



 
Qahedar peut sentir la chaleur de son corps. Il est entré dans son espace vitale, il en est conscient. Il sait qu'elle ne supporte pas ce rapprochement. Il a bien vu qu'elle conservait toujours une disance entre elle et lui mais, là, il veut lui mettre la pression. Sentir ses barrières s'effondrer, voir ses yeux se fermer comme maintenant. Il sait que ça ne durera qu'un instant mais il l'apprécie, en profite, se délecte de sa respiration qui s'accélère sous la pression de son corps quasi sur le sien. Respire, Avalon, sinon comment je pourrais « profiter de toi » encore un peu ? Ses yeux se rouvrent d'un coup et tombent dans ceux de Qahedar, comme pour le provoquer, lui montrer que non elle ne serait jamais faible et surtout pas face à lui, ce mage, ce misérable qui ose lui faire du chantage car, même s'il ne présentait pas les choses ainsi, c'était le cas. Il lui faisait un odieux chantage. Un sourire se dessina sur les lèvres du jeune homme, attendant sa réaction qui ne tarda pas, dans un souffle.  « Non...» Sa réponse est faible, presque un murmure qui se meure. Comme si elle ne se sentait pas sûre, comme si elle était perturbée par la proximité de leur corps... Ce qui est peut-être le cas. Alors Qahedar lui laisse du temps, la laisse se reprendre. Il observe chaque mouvement de son corps, chaque micro-expressions pouvaient l'informer sur ce qui allait se passer.

« Non ! » Son ton est plus fort, plus sûr de lui. Alors, elle le dégage de son chemin et s'éloigne loin de lui. Un sourire étire encore les lèvres du mage. Aurais-tu peur de moi ? De mon corps près du tien ou des réactions que tu pourrais avoir face à ce rapprochement ?  « Comment osez-vous être si proche de moi ? Je ne tolérerai pas qu’une telle situation se reproduise, vous m’entendez ? Gardez vos distances avec moi.» Ses distances ? Pourquoi ? Avait-elle peur pour sa vertu ? Ce n'est pas comme si le jeune mage allait lui sauter dessus comme un animal. Elle avait beau les considérer comme des animaux, les mages n'en étaient pas moins des humains avec des sentiments et du respect pour autrui. Il peut voir ses membres qui se détendent doucement face à l'éloignement qu'elle a instauré. Enfin, elle peut respirer plus doucement. Enfin, elle peut réfléchir à sa guise, à ce comportement qu'a Qahedar face à elle, face à ce sombre secret qui a été dévoilé.   « Vous n’aurez jamais rien de moi. Pensez-vous que je suis stupide ? Je sais pertinemment ce que vous voulez. Si vous aviez été un homme quelconque, comme tous ces rôdeurs qui hantent les contrées de Kahanor, vous auriez voulu mon corps.» Cela aurait été beaucoup trop simple si elle avait dit oui tout de suite. Et, au fond de lui, le mage sait qu'il aurait été déçu qu'elle cède si facilement, qu'elle fasse tomber ses barrières et qu'elle laisse dans ses mains son destin et son secret. La menace n'avait aucun effet sur elle, il le sentait. Et c'était mieux ainsi. Se battre pour obtenir ce que l'on veut est encore plus exaltant. Il peut voir son visage qui se tord sous le sentiment de haine et dégoût que lui évoque le fait de capituler, de dire « oui » à cette proposition qu'il l'écoeure au plus au point, à cette personne qu'elle ne supporte pas.   « Mais vous n’êtes pas un homme comme les autres Qahedar. Pour les mages comme vous...» Le vous est craché comme une insulte, comme si tout ce qui composait l'être qu'il était la dégoûtait.   « Vous ne voulez que la liberté. Votre seul souhait est de quitter la Tour. J’ai passé plus de dix huit de ma vie à vous étudier. D’abord au Monastère en Cahoridie, puis maintenant ici. Je vous observe tous les jours. Je vois dans vos yeux comme une envie d’escapade... Mais mon rôle n’est pas d’éradiquer cette envie de votre esprit. Je ne veux pas me perdre dans les méandres de vos consciences troublées.» Bien sur qu'il souhaitait la liberté ! Qui ne le ferait pas ? Qui ne souhaiterait pas être libre face à cette situation injuste ? Il était enfermé alors qu'il n'avait RIEN fait ! Il n'était qu'un enfant qui ne comprenait pas ce qui lui arrivait quand les templiers sont venus le chercher chez lui. Comment pouvons-nous condamner quelqu'un qui n'a rien fait de mal ? Un enfant qui cherche juste à comprendre ce qui lui arrive, qui souhaite être normal et juste vivre la vie telle qu'il l'entend. Elle a passé 18 ans à les étudier ? Qu'étaient-ils ? Des animaux ? Des sortes de monstres de foires que l'on devait étudier et comprendre ? Ils n'étaient que des humains ! Juste des humains ! Avec des capacités spéciales, c'est tout. Rien d'autre. Il n'avait jamais souhaité avoir ces pouvoirs. Mais maintenant il les a alors autant faire avec et en profiter. Alors, oui, maintenant qu'elle en côtoie, elle peut voir leur envie de liberté, mais ne serait-elle pas dans le même cas à leur place ? Alors qu'elle ne parle pas de « consciences troublées », elle ne savait rien ! Rien du tout ! Elle les jugeait sur des écrits et sur les confrontations qu'elle avait eu avec des mages qui avaient perdus l'esprit. Elle ne les avait pas rencontré quand ils étaient plus jeunes et qu'ils n'avaient pas encore conscience de leurs pouvoirs. Quand ils étaient juste des enfants voulant vivre leur vie. Qu'elle ne se targue pas de tout connaître car ce n'était, et ne serait, jamais le cas. Elle n'est qu'une enfant, aveuglée par la haine qu'elle éprouve pour les mages.

Doucement, elle tente de reculer encore, de s'éloigner encore plus de lui. Mais son mouvement est arrêté par le mur derrière elle. Qahedar l'observe dans sa veine tentative et fait un pas pour sa rapprocher d'elle. Si elle voulait jouer, si elle voulait juger sans connaître, alors il jouerait avec elle. Mais qu'elle ne s'en plaigne pas après. C'est elle qui l'a cherché... Il la voit se plier en deux en tenant sa blessure mais il ne fait aucun geste pour l'aider. Peut-être cette douleur l'aiderait-elle à être moins stupide et obtus ? Mais elle se relève sans aide et jette un regard glacial au jeune mage. Comme si elle avait entendu ses pensées à son propos. Mais au fond de lui, Qahedar sait qu'elle résiste contre la douleur afin de ne pas montrer de faiblesse face à lui, face à tous les autres. Car, cela n'a jamais dû être facile d'être une femme parmi tous ces hommes qui sont « constitués » pour être plus fort que vous. Elle a dû faire ses preuves. Montrer qu'elle était forte, elle aussi, même en sachant que les autres ignoraient qui elle était vraiment au fond. Le jeune homme ne peut s'empêcher de ressentir un peu de pitié pour elle et ce qu'elle a dû vivre mais il repousse vite ce sentiment. Ressentirait-elle de la pitié pour lui si elle savait son histoire ? Sûrement pas. Jamais, ne peut-il s'empêcher de penser.  « Mon rôle est que jamais vous ne sortiez d’ici Qahedar. Alors vous pouvez me cracher votre haine au visage, me menacer de toute part, jamais je vous aiderai à vous enfuir.» Évidemment... Templiers un jour, templiers toujours. D'abord, s'occuper des « méchants mages » de la tour et les garder enfermés pour toujours. Mais il n'en serait pas toujours ainsi, Qahedar s'en faisait la promesse. Un jour, il sortirait de cette tour et s'il pouvait aider les autres mages à partir de cette cage dorée, il le ferait. Bien sur, il pensait déjà à lui, et si un choix devait être fait, il se choisirait. Mais il n'était pas un monstre d'égoïsme pour autant.

Il voit le haut blanc d'Avalon se teinter doucement de rouge. Sa blessure devait sûrement se rouvrir. Mais Qahedar n'y fait pas attention. Il fixe ses yeux sur ceux de son vis-à-vis. Il voit son visage qui se crispe. Il peut voir qu'elle souffre mais que jamais elle ne s'abaisserait à le montrer clairement.   « Je préfère mourir maintenant plutôt qu’un autre mage soit en liberté. Vous êtes bien trop... puissant pour que je prenne un quelconque risque Qahedar. Alors non, je ne vous aiderais pas et non, nous ne serons jamais amis. Jamais ! » Il se rapproche à nouveau d'elle. Il la fixe dans les yeux et laisse un pas entre eux. Il veut la voir faible. Il veut qu'elle sente que dans cette discussion il a le pouvoir. Il veut qu'elle sente la chaleur de son corps contre le sien afin de la déstabiliser. Jamais ils ne seraient amis ? Un rire le prit. Comme si elle avait le choix. Comment pourrait finir cette discussion ? Qahedar se demandait. Il baissa les yeux vers les siens et fit entendre sa voix.  « Je ne sais pas comment prendre cette dernière phrase. Est-ce un compliment ou une menace ? » Il sourit avant de reprendre la parole.  « Pourquoi une telle haine envers les mages ? Pourquoi penser tout de suite que je vais chercher à te piéger à travers cette « entente » ? Ne peux-tu pas me faire confiance ? Mon frère y arrive alors pourquoi pas toi ? » Le jeune mage reste au tutoiement. Même si cela ne va pas l'aider à ce qu'Avalon lui fasse confiance, il ne veut pas retirer ce geste. Il l'a fait, il l'assume. Revenir au vouvoiement serait comme un signe de faiblesse, comme montrer à la jeune femme qu'elle avait raison ou qu'elle avait du pouvoir sur lui et ça, jamais il ne le ferait. Il se devait de garder l'avantage et il avait remarqué que leur corps l'un près de l'autre la rendait nerveuse mais il laissait un pas entre eux, faisant preuve de maturité pour une fois. Même si jouer à ses dépends et aux dépends de son innocence le titillaient.  « Tu nous juges comme si nous étions uniquement des monstres de foires que tu devais étudier, éliminer, mais saches que nous sommes des êtes humains nous aussi et nous n'avons jamais demandé à avoir ces pouvoirs. » Il sentit ses poings se crisper face à ses propres souvenirs. Il ne devait pas craquer et surtout pas devant elle.  « Nous subissons chaque jour les erreurs que d'autres ont pu commettre ! Trouves-tu cela juste ? Toi qui te targues d'être un instrument de la justice humaine, trouves-tu cela normal que de pauvres enfants soient pris à leurs familles et enfermés ainsi dans une tours ? Est-ce normal selon toi ? » Il prit une grande respiration et ferma les yeux en comptant jusqu'à dix. Cela ne devait pas se dérouler comme ça. Il devrait être au chevet de son frère et rire à l'une de ses blagues idiotes qu'il aurait lancé en faisant croire que ses blessures n'étaient pas grave. Mais il se retrouvait là, dans un débat avec la personne qui haïssait sûrement le plus les mages, dans un débat stérile. Il finit par rouvrir les yeux.  « Si vous voulez tant mourir, cela peut s'arranger... » Il sentit sa main brûler et la dirigea vers la blessure d'Avalon.  « … Mais ce ne sera pas pour aujourd'hui » Il utilisa le feu pour cautériser la plaie. S'il devait l'aider, autant que cela fasse la douleur, comme leur relation avait toujours été. « Arriveras-tu à me faire confiance ? » Il prononce ça dans un murmure ancrant ses yeux dans les siens.
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Avalon Scalesinger
Avalon Scalesingerjusticeadmf
ɤ REGISTRATION : 18/11/2013
ɤ PARCHEMINS : 1500
ɤ STATUT DU SANG : Noble ɤ Avalon est née dans une famille noble, les Scalesinger. C'est une des familles bannerets des Dummers. Ils sont surtout connus pour la beauté de leurs arcs.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Avalon est née à Blancherive dans la contrée de Sermar. Néanmoins, elle a quitté sa demeure à l'âge de huit ans. Elle n'en a donc que peu de souvenirs.
ɤ METIER OU FONCTION : Avalon se fait passer pour un homme ɤ Templier depuis cinq années au cercle des Mages.
ɤ INVENTAIRE : ɤɤɤ

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MessageSujet: Re: « But sometimes, all you can do is hate » - Avalon   « But sometimes, all you can do is hate » - Avalon EmptyDim 19 Jan - 15:04


 Qahedar & Avalon


But sometimes, all you can do is hate.


La plaie déchire de plus en plus ma peau. Je la sens s’écarter pour laisser voir un trou béant. Et de ce trou s’écoule lentement mais sûrement du sang. Ce sang qui rougit ma chemise blanche presque transparente. Ce sang qui ne peut passer inaperçu aux yeux de Qahedar. Je ne supporte pas de me montrer blessée face à lui. Cette position de faiblesse, je l'exècre, je l’abhorre. Comment les gens arrivent-ils à vivre avec l’échec ? Je ne peux me résoudre à être en position d’échec face à un mage. Et surtout pas face à toi. Jamais face à toi. Alors je me relève, du mieux qu’il est possible de le faire. La douleur tiraille mes entrailles et pose sur mon visage le masque de la souffrance. Mes traits sont tirés, mes yeux à peine ouverts. Mais ils le sont assez pour voir que vous souriez. Oh oui ce petit sourire en coin montrant toute la satisfaction que vous provoque mon état... Vous vous délectez de ma souffrance, vous appréciez voir ce sang qui coule le long de ma peau. Parce que peut-être il est le symbole de mon humanité ? Oh parce que je sais parfaitement que vous pensez que je ne suis qu’une automate. Vous pensez que je ne fais qu’obéir aux ordres. Mais en fait, vous ne savez rien. Absolument rien. Alors cachez moi ce sourire, arrêtez de me regarder. Faites vous absent et mon état sera déjà bien meilleur. Mais Qahedar ne semble pas prêt à passer la porte. Non, il veut profiter de tout le spectacle. Il veut me voir agoniser ou me supplier d’aller chercher de l’aide pour me soigner. Jamais ! Je préfère encore me vider de mon sang, devenir exsangue plutôt que de vous demander de l’aide. Ce serait descendre trop bas et j’ai encore un peu d’estime. Mes yeux où flotte une lueur de souffrance ne cessent de vous fixer. J’ai encore la force de vous faire face, je ne suis pas non plus à l’agonie. Je pourrais l’être vu la faible distance qu’il y a entre nous. Vous avez encore fait un pas vers moi, plusieurs même. Qu’est-ce qui vous amuse tant hein Qahedar ? Me voilà effrayée, me voir amoindrie ? Non mais dîtes le moi Qahedar que je puisse essayer de comprendre les méandres de votre esprit pervers et déglingué. Mais vous ne dites rien, vous préférez encore me toiser avec ce regard satisfait. Après tout, je peux comprendre que mon état te procure un sentiment de satisfaction. Mais toi qui te dis bon et soucieux de l’Homme, n’as-tu pas honte de me regarder m’enfoncer dans les limbes de la douleur ? Ce petit rire ne me plait guère... il pense être supérieur à moi. Avalon, il l’est. Non, je refuse de l’admettre. Je refuse de penser que c’est moi qui ai besoin d’aide... de son aide ? Son regard s’ancre de nouveau dans le mien. Il fait bien exprès de pencher la tête pour que je me sente minuscule face à son corps, face à ses muscles... « Je ne sais pas comment prendre cette dernière phrase. Est-ce un compliment ou une menace ? » Je manque de lui cracher à la figure et de lui dire qu’il doit prendre ça comme ça vient. Mais comment peut-il alors douter ? Comment peut-il penser que je puisse moi Avalon Scalesinger lui faire un quelconque compliment ? Que l’on me coupe la langue ! Je me souviens de mes dernières paroles... Vous êtes bien trop... puissant. Qu’est-ce que cela signifie ? La douleur me fait réellement dire n’importe quoi. La puissance ne repose pas dans la magie ni dans les livres où se mêlent incantations barbares et dialectes anciens. Non, la puissance est celle des armes et de la détermination. Et à ce petit jeu là Qahedar, vous êtes faible. « Pourquoi une telle haine envers les mages ? Pourquoi penser tout de suite que je vais chercher à te piéger à travers cette « entente » ? Ne peux-tu pas me faire confiance ? Mon frère y arrive alors pourquoi pas toi ? » Il persiste sur la voie du tutoiement... Je le laisse parler, je le laisse essayer de me comprendre. Pourquoi pas toi ? Peut-être parce que je ne peux pas. Je ne peux pas vous faire confiance, ni à vous Qahedar ni à aucun de votre espèce. Ils m’ont pris ce que j’avais de plus cher. Ils m’ont pris mon double, mon reflet, ma moitié. Comment pourrais-je alors leur pardonner ? Oh bien sûr ce n’est pas vous Qahedar qui avez tué mon petit frère. Bien évidemment, vous n’étiez aussi qu’un enfant mais... Non. Je ne me soustraire à cette haine qui a allumé le feu de ma détermination pendant de si nombreuses années. Je ne peux pas. « Tu nous juges comme si nous étions uniquement des monstres de foires que tu devais étudier, éliminer, mais saches que nous sommes des êtes humains nous aussi et nous n'avons jamais demandé à avoir ces pouvoirs. » Cessez de parler Qahedar. Cessez de tenter de me changer. Ça n’arrivera pas... Puis la douleur que je ressens dans le bas-ventre accentue mon ressentiment à votre encontre. Étudier. Ai-je réellement tenté de vous étudier ? Depuis que je suis à la tour du Cercle, je vous regarde, je vous scrute, je vous épie. Mais est-ce pour en apprendre plus à votre sujet ou simplement pour par méfiance ? Je connais la réponse, et je doute que ce soit celle que vous voulez entendre Qahedar. Retenez une chose ; il ne faut jamais poser une question dont on ne veut pas savoir la réponse. L’ignorance, c’est le bonheur. Pourquoi vouloir à tout prix savoir pourquoi je ressens une telle haine pour vous ? Ce serait bien trop compliqué... et je ne suis pas sûre de pouvoir le faire. Reparler à voix haute d’Avalon, de ma famille, de la petite Anna-Lilya qui n’est plus. Je ne sais pas si j’en ai la force. Mon visage se crispe encore de douleur alors que je sens les chairs de mon ventre me brûler. Il faut qu’il s’en aille, il faut que je... je me soigne. « Nous subissons chaque jour les erreurs que d'autres ont pu commettre ! Trouves-tu cela juste ? Toi qui te targues d'être un instrument de la justice humaine, trouves-tu cela normal que de pauvres enfants soient pris à leurs familles et enfermés ainsi dans une tours ? Est-ce normal selon toi ? » La colère commence peu à peu à remplacer la douleur. De quel droit me posez-vous toutes ces questions Qahedar ? De quel droit me parles-tu d’égal à égal ? Il est formellement interdit de te montrer aussi irrespectueux envers moi... Je ne peux l’accepter. L’envie de te mettre une gifle n’est pas loin mais je n’ai même pas la force de lever le bras. Mon pathétisme te plait ? Juste... mais que vaut la Justice dans notre monde Qahedar ? Qu’est-ce que c’est ? Chacun en a sa propre définition, chaque Homme en a sa propre vision. Alors ne venez surtout pas me faire de leçons de morale. Juste. Est-ce que c’est juste ce qui m’est arrivé hein ? Bien sûr que non, et pourtant, je ne crie pas à qui veut bien l’entendre mon injustice ! Je fais acte du passé et je me bats pour le futur. Pourquoi vous lamentez-vous autant ? « Si vous voulez tant mourir, cela peut s'arranger... » Ses yeux sont ancrés dans les miens, et pour la première fois, j’y lis une lueur de folie... Allez-vous me tuer ainsi ? Allez-vous m’ôter la vie comme tant d’autres mages l’ont fait avant vous ? Ma respiration est cependant bloquée, je ne peux pas dissimuler ma peur. Sa main s’approche de ma blessure. Vous êtes trop près... bien trop... « … Mais ce ne sera pas pour aujourd'hui » Une brûlure atroce me prend alors dans le bas-ventre. J’ai l’impression que mon flanc est en feu... Quelques gémissements veulent passer la barrière de mes lèvres mais je ne les laisse pas... Vous n’avez pas autant d’effets sur moi. Je mords ma lèvre à me faire saigner. La douleur est trop intense, trop présente... « Arriveras-tu à me faire confiance ? » Ses yeux sont plongés dans les miens mais je sens peu à peu mes forces me quitter. Qu’avez-vous fait ? Vous n’aviez pas le droit...

Je me saisis alors violemment du poignet de Qahedar. Je le serre fort, atrocement fort. La douleur est trop intense, elle est trop... J’ai l’impression de prendre feu. Je ressens chaque millimètre de peau se fermer les uns après les autres. Il a cautérisé la plaie mais de la plus atroce des façons. Tu es comme les autres, ma souffrance t’inspire. Elle t’abreuve. Mes petits gémissements sont maintenant sonores... Je ne peux plus les arrêter. Je me montre à nue face à Qahedar mais à présent, ça m’est complètement égal. La douleur est trop forte, la douleur est trop aliénante... J’ai l’impression de crever à petit feu. Je finis par lâcher sa main. La trace de mes doigts est encore visible au niveau de son poignet. Ma respiration est plus saccadée, plus erratique. Je perds le peu de contrôle que j’avais encore. Mes yeux sont clos, pour que je ne sois pas encore aveuglée par ton visage. « Vous ne savez pas... non, tu ne sais pas tout ce que j’ai enduré pour en arriver là. Les combats, les entraînements, la peur d’être démasquée chaque jour. Comment pourrais-tu comprendre que moi non plus, ce qui m’est arrivé n’est pas juste. » Ce mot ne me plait pas... Encore une fois, je ne le comprends pas. Il ne veut rien dire, et tout le monde l’utilise. De nombreux habitants du tout Kahanor se vantent de dire que ce qui arrive aux Mages n’est pas juste. Mais qu’en savent-ils ces abrutis ? Que savent-ils réellement de leur puissance et de leur capacité de destruction ? Absolument rien. Je les ai observés des années durant, et moi non plus, je ne suis pas sûre de tout savoir. « Cesse un peu de penser que vous êtes les seules victimes dans toute cette histoire... Tous les Templiers n’ont pas choisi d’être ici. Penses-tu que ton frère l’ait réellement choisi ? Wilhelm voulait simplement te rejoindre... Il voulait être à tes côtés parce que la culpabilité le rongeait. Tu vois, tu n’es pas le seul à être victime de tes pouvoirs. Alors cesse de te lamenter. » Mes yeux s’ouvrent de nouveau, et je te fixe. Comprends-tu ce que je veux te dire Qahedar ? Je suis passée au tutoiement mais après tout... pourrions-nous être plus intimes qu’à cet instant très précis ? J’en doute. Je ne peux pas être plus proche d’un mage, plus proche d’un homme. « Tu peux continuer à me voir comme la méchante de l’histoire, comme un Templier qui ne veut que votre mal et votre décadence... mais alors tu n’auras rien compris. Mais tu sais, vivre dans l’ignorance, c’est sans doute mieux que dans le savoir. C’est douloureux d’ouvrir les yeux face à la réalité. Je ne t’en voudrais pas de ne pas vouloir la voir.» Qui voudrait connaître dans les bas-fonds de la société, de l’âme humaine ? Personne. Qui voudrait faire face aux pires côtés de l’humanité et de la magie ? Personne. Alors si tu ne veux pas Qahedar, je ne te traiterai pas de lâche. Ma bouche se tord un peu encore sous la douleur. Le feu est moins présent dans mon côté, mais toujours aussi abrasif. « Je ne peux pas te confiance. C’est tout. C’est...» La douleur est trop intense, je vais finir par crever. Une idée complètement folle me vient, mais après tout... sommes-nous à ça près Qahedar ? Je relève un petit peu ma chemise blanche. Ma peau hâlée se laisse voir, et je ne me sens pas bien... mais il le faut. Je prends alors ta main, celle qui m’a soignée et en même temps torturée. Dois-je le faire ? Je n’ai pas le choix...  Je la pose alors délicatement sur ma peau nue au niveau de ma cicatrice. Si tu veux vraiment m’aider Qahedar, tu sais ce qu’il te reste à faire. « Je ne peux pas te confiance, comme toi tu ne peux pas t’empêcher d’être dégoûté de me toucher. Tu ne peux pas apprécier la texture de ma peau, notre proximité... tout comme moi, je ne peux pas apprécier qui vous êtes. Je ne peux pas te faire confiance.» La douleur est u peu moins forte. Ça marche... Je pose alors ma main sur la tienne, et ferme quelques instants les yeux. « Je suis désolée mais... la douleur... c’était trop dur.» C’est la première fois que je m’excuse face à un mage mais je ne m’en rends même pas compte. C’est trop apaisant... tu es trop apaisant.
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Qahedar I. Rahl
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ɤ METIER OU FONCTION : Mage

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MessageSujet: Re: « But sometimes, all you can do is hate » - Avalon   « But sometimes, all you can do is hate » - Avalon EmptyVen 31 Jan - 23:14

but sometime, all you can do is hate




Il retire doucement sa main mais elle attrape violemment son poignet, le serrant fort, voulant à travers ce geste faire disparaître sa souffrance mais ce n'est pas possible. Le tissus qui recouvrait sa nudité n'est à présent qu'un petit morceau, à peine efficace. Sa voix se fait entendre à travers ses gémissements qu'elle essaye tant bien que mal de retenir, en vain. Qahedar sert les dents quand elle resserre un peu plus sa prise sur son poignet. Elle avait de la force malgré sa blessure. Avalon finit par relâcher ses doigts, libérant son poignet meurtri qui garde les traces. Sa respiration se fait encore plus saccadée face à la brûlure qu'elle ressent. Va-t-elle réussir à le supporter ? La tête baissée, les yeux clos, elle reprend la parole.   « Vous ne savez pas... non, tu ne sais pas tout ce que j’ai enduré pour en arriver là. Les combats, les entraînements, la peur d’être démasquée chaque jour. Comment pourrais-tu comprendre que moi non plus, ce qui m’est arrivé n’est pas juste. » Le tutoiement est pris naturellement. Qahedar a un petit sourire face à ce constat. Voulait-elle, elle aussi, montrer que la peur n'était pas présente en elle ? Et que, peu lui importait, elle voulait juste être « à nouveau » à son égale à travers ce geste ? Ou bien lui montrer que s'il prenait cette liberté elle pouvait le faire aussi ? Bien sur que ce qui lui était arrivé n'était pas juste. Mais en quoi ce qui était arrivé aux mages était différent de ce qu'elle avait vécu ? Mais, au fond, elle avait décidé d'être ici. Elle aurait pu continuer de vivre sa vie mais elle s'était imposée celle-là. Une vie dure, remplie de secrets et de souffrances. Alors que les mages, eux, étaient nés avec cette particularité qui les condamnaient à tout cela. Mais, au final, personne ne souhaitait être dans cette tours. Les templiers, les mages... Ils étaient tous condamnés par cette magie.   « Cesse un peu de penser que vous êtes les seules victimes dans toute cette histoire... Tous les Templiers n’ont pas choisi d’être ici. Penses-tu que ton frère l’ait réellement choisi ? Wilhelm voulait simplement te rejoindre... Il voulait être à tes côtés parce que la culpabilité le rongeait. Tu vois, tu n’es pas le seul à être victime de tes pouvoirs. Alors cesse de te lamenter. » Se lamenter ? Non, il ne se lamentait pas. Il voulait juste qu'elle comprenne et qu'elle ouvre un peu son esprit à l'avis de quelqu'un d'autre. Mais elle ne voulait pas comprendre. Elle lui renvoyait au visage les conséquences qu'ont provoqué sa magie et son enfermement. Qahedar fronce doucement les sourcils. Croyait-elle vraiment qu'il n'en avait pas conscience ? Pensait-elle qu'il ne se s'entait pas coupable chaque jour que son frère l'ait suivi dans cet endroit maudit ? Il n'avait pas supporté quand il avait vu son frère parmi les nouveaux templiers. Il lui en avait voulu d'avoir décidé de le rejoindre, d'avoir ainsi gâché sa vie. Mais, encore plus, il s'en voulait à lui. Il maudissait ces pouvoirs. Alors, non, il ne se lamentait. Et oui, il savait qu'il y avait des dommages collatérales à ce qui lui était arrivé mais en était-il responsable ? Il essayait chaque jour de se pardonner pour tout ça mais ce n'était pas facile.

Qahedar expira doucement afin de contrôler la colère qu'il ressentait contre Avalon pour lui rappeler tout ça mais aussi contre lui pour ne pas avoir réussi à éviter ça. Au fond, il savait qu'elle avait raison sur ce point et ça lui faisait mal de se l'avouer. Mal de se dire que tout ça était de sa faute. Avalon relève les yeux vers lui et le fixe. La proximité de leur corps et ce regard le perturbe un peu. Il sent qu'elle reprend le contrôle de cette discussion et il n'aime pas ça. Il peut sentir le rapprochement qu'il vient de s'opérer entre eux. Car, même s'il essaye de le nier, c'est ce qui vient de se passer.   « Tu peux continuer à me voir comme la méchante de l’histoire, comme un Templier qui ne veut que votre mal et votre décadence... mais alors tu n’auras rien compris. Mais tu sais, vivre dans l’ignorance, c’est sans doute mieux que dans le savoir. C’est douloureux d’ouvrir les yeux face à la réalité. Je ne t’en voudrais pas de ne pas vouloir la voir.» C'est lui qui ne voulait pas ouvrir les yeux ? Non, s'il ne voulait pas ouvrir les yeux alors, elle non plus. Qahedar pourrait comprendre si elle lui laissait la possibilité de le faire. Mais non, elle se complaisait dans les reproches sans rien expliquer.  Explique moi, Avalon, explique moi et laisse moi comprendre au lieu d'être agressive... Il n'était pas du genre à se voiler la face. Bien au contraire. Oui, c'était quelqu'un de buté mais il savait reconnaître quand il avait tort quand on lui montrait ses erreurs. Après tout, il était humain et comme tout humain il pouvait se tromper. Prouve-moi que j'ai tort. Prouve-moi que je me trompe sur ton cas.

Il la fixa tandis que sa bouche se tordait face à la douleur. Le feu l'avait aidé à arrêter le flot de san qui s'écoulait de la plaie mais la douleur en contrepartie était bien difficile à supporter. Même s'il savait qu'elle était forte, ce n'était pas si simple de faire face à cet élément si violent. Malgré le plaisir qu'il prenait à l'utiliser, le feu n'était pas son élément préféré. C'était l'eau qui était si libre qui pouvait toujours trouver un moyen de se libérer, qui trouvait toujours un endroit ou se faufiler. L'eau était un élément qu'on ne pouvait contraindre. Tout comme lui.   « Je ne peux pas te confiance. C’est tout. C’est...» La douleur se fit encore plus présente et la coupa dans sa phrase. Si, elle pouvait lui faire confiance. Elle ne le voulait tout simplement pas. Car ça ne faisait pas partie de ses croyances, car elle n'avait pas appris à faire confiance à un mage, mais surtout à un homme. Bien sur, elle n'avait pas le choix de faire confiance à ses condisciples au sein des templiers, ils étaient là pour se sauver la vie, mais là, c'était beaucoup plus intime. Il était question de son secret le plus intime, de la chose qu'elle cache depuis des années, de sa féminité oubliée. Alors comment faire confiance à un inconnu ? A quelqu'un que l'on hait ? Que l'on a toujours haït et qu'on a jamais appris à voir autrement ? Mais, aujourd'hui était un jour différent. Aujourd'hui serait le jour ou elle devrait changer d'avis. Elle allait devoir ouvrir les yeux et arriver à faire confiance.

Qahedar la voit relevé son chemisier et ses yeux s'écarquille. Que fait-elle ? Il peut voir ses mains qui tremblent et ses yeux qui esquivent les siens. Il veut comprendre se qui se passe dans sa tête. Comprendre pourquoi elle fait ce geste. Et là, devant lui, il voit une jeune femme fragile qui se dévoile pour la première fois de sa vie et, pour une fois, il n'a pas envie de se moquer d'elle. Non. Car, à ce moment-là précis, elle n'a jamais été aussi humaine et ni aussi accessible. Alors, doucement, il la laisse faire, ne fais aucun geste « brusque » afin de ne pas l'effrayer comme avec un animal sauvage blessé. Ce qu'elle était à cet instant précis. Elle finit par prendre sa main, celle encore chaude du feu qu'il a utilisé pour cautériser sa plaie et la pose délicatement sur sa cicatrice.   « Je ne peux pas te confiance, comme toi tu ne peux pas t’empêcher d’être dégoûté de me toucher. Tu ne peux pas apprécier la texture de ma peau, notre proximité... tout comme moi, je ne peux pas apprécier qui vous êtes. Je ne peux pas te faire confiance.»  Non, il ne ressent pas du dégoût envers elle. Juste de la colère, de l'incompréhension et surtout de l'ignorance. Tout ce qu'elle ressent pour lui en somme. Ils ont juste appris à se haïr pas pour ce qu'ils étaient au fond mais pour ce qu'ils représentaient. La confiance ne sera jamais de mise entre eux et il ne pense pas qu'elle sera un jour là. Mais aujourd'hui, ils étaient ensemble et ils se devaient de régler ça.

Avalon pose sa main sur la sienne en fermant quelques instants les yeux    « Je suis désolée mais... la douleur... c’était trop dur.» Entendre ces paroles dans sa bouche laisse Qahedar pantois. L'entrendre s'excuse auprès de lui et surtout qu'elle arrive à montrer ainsi sa faiblesse sans se défendre le perturbe. Il ne sait comment réagir mais il sait ce qu'elle exige : la libération. Elle veut qu'il calme la douleur, qu'il l'apaise grâce à ses pouvoirs. Un sourire se dessine sur son visage. Il ne peut s'empêcher de se sentir fier face à ce constat car elle est à sa merci. Doucement, pour une fois, il appelle la magie de la glace afin que sa main se refroidisse. Il apaise la douleur de la brûlure et attend. Sans qu'il s'en rende compte son autre main se lève et rejoint sa jumelle afin de mieux calmer la douleur. C'est comme une douce caresse et il ne peut s'empêcher de se rendre compte que sa peau est douce. Il ne veut pas le remarquer. Il ne veut pas constater que malgré tout ce qu'il a pu croire d'elle, elle pouvait être faible et fragile ce qui la rend plus agréable à ses yeux. Elle est forte mais sait reconnaître, parfois, ses faiblesses. Il respecte cela. Il la respecte à cet instant. Mais il ne le veut pas. Il ne veut pas devenir faible. Il doit garder en tête son seul et unique objectif : partir de cette tour, reprendre sa liberté. Alors, délicatement, il retire une de ses mains pour relever le visage d'Avalon vers le sien. « Avalon... » Il murmure son prénom avec douceur pour ne pas l'effrayer et pas pour l'amadouer. Non. Essayer de l'amadouer serait une insulte à tout ce qu'elle est, à sa fierté, à sa force, à son indépendance... Et, d'un coup, il se rend compte qu'il la respecte, plus qu'il ne l'aurait imaginé. Un sentiment de rage contre lui-même le prend. Pourquoi ? Pourquoi ressentait-il autant de respect envers une femme qui le hait plus que tout ? Qui hait ce qu'il est ?  « Oui, c'est vrai. Je ne connais rien de toi, de tout ce que tu as vécu. Mais, au final, ce n'est pas ce que tu fais avec moi aussi ? Tu me juges sans me connaître. Mais je suis prêt à ouvrir mon esprit. Prouve-moi que j'ai tort. Prouve-moi que tu n'es pas que le templier qui hait les mages plus que tout. Car, au fond, si tu te fichais vraiment de mon avis, aurais-tu fait tout ce petit discours ? »  Il reprend sa respiration sans lâcher le visage d'Avalon. La main qui est toujours sur sa blessure se refroidit à nouveau et navigue sur sa peau dans une caresse délicate afin de bien « cerner » toute la brûlure. Au fond, il sait qu'il dit la vérité. Pourquoi aurait-elle pris le temps de lui dire tout ça ? De se défendre et de défendre ses actions face à lui ? Car, il en est sûre, au fond Qahedar a une importance pour elle. « Et ne parle plus de mon frère. Tu ne sais rien sur notre relation. Oui, je me sens coupable, ne crois que je sois égoïste au point de ne pas penser à mon frère mais... » Sa voix de coupa à nouveau. Non. Il ne devait pas craquer. Oui, c'était sa faute. Oui... « Mais, »  sa voix se fit plus forte et il prit une grande inspiration, « Je ne peux rien changer à la situation actuelle... » Il détourna son regard quelques seconde avant de fixer à nouveau son regard sur le visage de la jeune femme.   « Tu dois me faire confiance. Tu n'as pas le choix. J'aurais pu te laisser mourir, voir même t'achever, mais je n'en ais rien fait. Je... t'ai sauvé. Reconnais-le. »  Il finit ainsi sa phrase, attendant sa réaction, car il sait qu'il a raison. La main qui était sur son visage descend sur son cou, son épaule, son bras avant de frôler sa main, voulant la perturber un peu plus. Il ne peut s'empêcher de l’asticoter. Encore une fois. Malgré tout, il se sent proche d'elle à cet instant comme il ne l'a jamais été. Il se sent proche d'elle d'une manière qu'il ne l'a jamais été mais... Tout cela n'a pas d'importance. Il ne pourra jamais se permettre que cela ait une importance...

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Avalon Scalesinger
Avalon Scalesingerjusticeadmf
ɤ REGISTRATION : 18/11/2013
ɤ PARCHEMINS : 1500
ɤ STATUT DU SANG : Noble ɤ Avalon est née dans une famille noble, les Scalesinger. C'est une des familles bannerets des Dummers. Ils sont surtout connus pour la beauté de leurs arcs.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Avalon est née à Blancherive dans la contrée de Sermar. Néanmoins, elle a quitté sa demeure à l'âge de huit ans. Elle n'en a donc que peu de souvenirs.
ɤ METIER OU FONCTION : Avalon se fait passer pour un homme ɤ Templier depuis cinq années au cercle des Mages.
ɤ INVENTAIRE : ɤɤɤ

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MessageSujet: Re: « But sometimes, all you can do is hate » - Avalon   « But sometimes, all you can do is hate » - Avalon EmptySam 1 Fév - 0:23


 Qahedar & Avalon


But sometimes, all you can do is hate.


La douleur irradie dans tout mon corps. Elle part avec force de mon bas-ventre et se dissout dans mes veines, mes muscles, mes organes. Je la ressens partout, et la douleur est devenue insupportable. Mon visage se crispe sous la force des spasmes qui agitent mes intestins. Pourquoi ? Pourquoi a-t-il fallu que tu me guérisses de la plus atroce des façons ? Je ne veux plus voir ce petit sourire satisfait sur ton visage. Alors j’ai pris ta main, et je l’ai posée sur ma peau. Ta paume effleure quelque peu la cicatrice pour finir par la recouvrir totalement. Je ne devrais pas faire ça, je ne devrais pas retrouver une respiration normale face à ce contact impromptu et indésirable. Pourquoi est-ce que la douleur s’apaise instantanément ? La force de ta magie s’insinue partout en moi, je ne peux l’ignorer. Elle est si puissante... Et je me bats contre depuis tant d’années. Ce n’est que blessée et aux abois que je me rends compte de ta force. Pourrais-je un jour l’éradiquer ? Cette question frappe chacun recoin de mon esprit au même rythme que la douleur lancinante provenant de ma blessure. Mon regard ancré dans le tien, je peux percevoir ta surprise. Mes yeux se ferment à peine, les maintenir ouverts me demande bien trop d’efforts. Je vous déteste Qahedar Rahl. La chaleur de ta peau me glace tout d’un coup. Tu invoques cette magie que j’abhorre, cette magie que je ne comprends pas. Cette magie dont je ne veux pas. J’ai l’horrible impression que tout mon corps est devenu froid. Cette main glaciale enserre mon cœur et je ne vais pas tarder à suffoquer. Je sens un deuxième frottement sur ma peau. Il est frivole, il est si rapide. Je ne suis pas sûre que c’est la réalité. Ma conscience est à mi-chemin entre réalité et rêves. Cauchemar ? Le poids sur ma cicatrice s’alourdit. Tes deux mains balayent ma peau, et je ne peux m’empêcher d’apprécier. Ta magie m’englobe pour me guérir, et je déteste tant ça. Tu ne devrais pas avoir tant d’effets positifs sur moi. Si seulement... si seulement ce mage ne m’avait pas eue par surprise. Nous n’en serions pas là Qahedar. Ta main se perd alors sur mon visage pour atteindre mon menton. Tu lèves un peu ma tête pour que mes yeux marron dépourvus de toute lueur de bien-être se plantent dans les tiens. Ton regard paraît si sûr par rapport au mien... As-tu réellement pris le dessus ? « Avalon... » Non, ne dîtes rien. Je ne veux pas vous entendre. Entendre votre voix, serait rendre la situation réelle. Et je ne peux pas le concevoir. Nous deux dans cette pièce qui me semble si minuscule, nous deux dans cette position qui me semble si intime. Ça ne peut être réel. Ça ne peut... Pourquoi suis-je tombée aussi bas ? Pourquoi après tant d’années d’efforts et de combats, me voilà prête à rendre les armes simplement à cause d’une blessure superficielle ? « Oui, c'est vrai. Je ne connais rien de toi, de tout ce que tu as vécu. Mais, au final, ce n'est pas ce que tu fais avec moi aussi ? Tu me juges sans me connaître. Mais je suis prêt à ouvrir mon esprit. Prouve-moi que j'ai tort. Prouve-moi que tu n'es pas que le templier qui hait les mages plus que tout. Car, au fond, si tu te fichais vraiment de mon avis, aurais-tu fait tout ce petit discours ? » Je n’ai rien à prouver. À toi encore moins. Dans la vie, il ne faut attendre aucune reconnaissance de ses pairs ou de ses compagnons. Savoir être fier de soi, c’est bien la seule chose qui m’importe. Alors qu’ai-je à te prouver Qahedar ? Rien ! J’ai envie de te cracher au visage que je n’attends rien de toi. Compassion, pitié, reconnaissance ? Je ne veux pas de tout ça. Ni dans le ton de ta voix, ni dans la lueur de tes yeux. Alors cesse... cesse donc ce petit jeu qui te fait tant plaisir. Oh, tu penses que je ne le vois pas ce petit regard satisfait ? Même blessée et à bout de force, je garde les bons réflexes d’une guerrière. Parce que c’est ce que je suis Qahedar. Je ne suis ni une femme, ni un homme. Tout ça ne compte plus pour moi. Je suis le serviteur d’une cause que je crois juste. Alors non, je n’ai strictement rien à te prouver. Ta main  fermement mon menton. Je ne veux pas te voir, je ne veux pas te regarder. Je voudrais tant que mon regard te transperce, mais il n’en est rien. Tu maintiens ce contact visuel dans lequel tu es le dominateur. Je te déteste pour ça. Puis ma tête retombe, les forces me manquent pour pouvoir te tenir tête. Je me déteste face à cette faiblesse que je ne me soupçonnais pas. Ta main navigue dans une danse étourdissante sur mon bas-ventre. Tu veux encercler ma blessure de toute ta puissance. C’est comme si tu voulais marquer ta présence sur ma peau. Ne l’effleure pas ainsi... Ne me caresse pas ainsi. Mes yeux se ferment alors que ta main se refroidit. Pourquoi me faire encore tant souffrir ? Quelques gémissements passent encore la barrière de mes lèvres. Tu es le seul ce soir qui peut m’entendre gémir. J’ai l’impression de geindre, j’ai l’horrible impression d’être une petite fille apeurée et blessée. Je ne supporte pas. Tu penses fermer ma blessure, mais tu ne fais que l’ouvrir... Tu ouvres une brèche de colère en moi. Sais-tu qu’elle ne se refermera pas ? Nos deux souffles à peine audibles sont trahis par tes mots. Silence... pourquoi ne nous laisses-tu pas dans le silence criant de cette nuit du péché ? « Et ne parle plus de mon frère. Tu ne sais rien sur notre relation. Oui, je me sens coupable, ne crois que je sois égoïste au point de ne pas penser à mon frère mais... » Je ne pense pas, je constante Qahedar. Wilhelm est venu jusqu’ici pour toi. Il a renoncé à tant de choses pour pouvoir vivre à tes côtés. Comment a-t-il pu faire un tel choix ? A-t-il réellement pris conscience des conséquences de cette situation presque folle ? Égoïste. Ce mot résonne en moi au fur et à mesure que je reprends des couleurs. L’es-tu ? Je ne sais point. Après tout, ce n’est pas toi qui lui aies demandé de venir à la Tour. Ce n’est pas de ton propre chef que tu l’as eu comme gardien. Folie ! Si Qahedar venait à prendre la raison, s’il se laissait happer par les tréfonds des Ténèbres, Wilhelm ne serait jamais à même de le tuer. Pourquoi ? Comment tuer son frère ? Cette pensée me tétanise quelques instants. Je n’aurais pas pu... alors puis-je juger Wilhelm ? Bien sûr que non. Ta voix s’est coupée nettement... serais-tu sur le point de craquer ? Cette pensée empourpre de nouveau mon visage de couleurs. Tes doutes sont revigorants, sais-tu cela Qahedar ? « Je ne peux rien changer à la situation actuelle... » Comme tout le monde Qahedar. Personne ne peut la changer. Nous sommes là, et ce jusqu’à la fin de notre vie. Fin. Est-ce que ce mot finira par avoir un sens dans vos crânes de mages ? Abandonnez toute idée de fuite. Elles resteront vaines. Abandonnez tout rêve de liberté. Ils resteront du domaine de l’affabulation. Pourquoi ne pas vous faire à cette idée ? Tu ancres de nouveau ton regard assuré dans le mien. J’y lis une lueur de détermination. Pauvre inconscient ! « Tu dois me faire confiance. Tu n'as pas le choix. J'aurais pu te laisser mourir, voire même t'achever, mais je n'en ai rien fait. Je... t'ai sauvée. Reconnais-le. » Jamais ! Ce mot abreuve mon esprit. Jamais je reconnaitrais que tu m’as sauvée. Jamais je ne reconnaitrais que tu m’as aidée. Jamais. Pas le choix ? J’ai envie d’enfoncer une flèche dans son cœur. Oui de voir quelques lambeaux de chair au bout de toutes mes flèches... Pas le choix. Ces trois mots font battre mon cœur plus vite que je ne le veux quand... Arrête. Je sens sa main glisser... Oui elle glisse sur ma joue. Je la sens s’insinuer dans mon cou... Arrête ça ! Mon visage se tord d’une grimace que je voudrais dégoûtée. Je ferme les yeux, et me mords la lèvre.
I can’t fight now...

Ta main s’aventure dans la mienne. Je sens tes doigts contre ma paume. Je sens la pulpe de tes doigts taquiner un point sensible. Ma respiration s’arrête net, comme si l’air n’existait plus sur Terre. « Arrête...non ! » Je te repousse avec les dernières forces qu’il me reste. Je fais quelques pas pour m’éloigner de toi. Pourquoi ai-je si froid tout d’un coup ? Ma plaie est presque totalement cicatrisée. Si ta main était restée quelques minutes de plus, elle serait totalement guérie. Mais je n’en pouvais plus. Oui, je n’en pouvais plus de cette proximité que je déteste entre nous. Sentir ton souffle frôler ma peau, je ne voulais... Non ! Je baisse mon chemisier qui est encore teinté de rouge. Pourquoi est-ce que je prends encore ces précautions ? Après tout, tu as tout vu de moi. La faiblesse dans mon regard, les courbes de mes hanches, les deux pointes de ma poitrine. Néanmoins, je ne veux pas que tu regardes... Oui, tu peux voir mais ne pas regarder. Saisis-tu la différence Qahedar ? Toujours dos à toi, je croise les bras sur ma poitrine pour me réchauffer un peu. « Ne t’avise plus de m’approcher... Plus jamais. Je ne veux plus jamais que tu me touches Qahedar. Si je te prends à me regarder de trop près ne serait-ce que pendant un quart de seconde, je ferai en sorte que ta vie à la Tour devienne un Enfer. Me suis-je bien faite comprendre Qahedar ? » C’est une mise en garde, et tu ne peux rester indifférent face aux poids de mes mots. Je ne veux plus jamais autant d’intimité entre nous, je ne veux plus que tu me regardes en tant que femme. Je ne le suis plus... Pour toi, je reste le Templier Scalesinger, et c’est bien mieux ainsi. Je me retourne pour être de nouveau face à toi. Être de dos, c’est pour les lâches. Et je ne suis pas aussi veule. « La confiance... penses-tu que c’est quelque chose que l’on peut décider ? On se réveille un beau matin et on se dit ; Tiens et si aujourd’hui je faisais confiance à un tel ? On ne demande pas la confiance Qahedar... on l’obtient. Elle s’installe peu à peu dans une relation sans que l’on ne s’en rende compte.» Je n’ai confiance qu’en très peu de monde Qahedar, et aucun mage n’est sur cette liste. Votre fourberie m’en empêche. Comment veux-tu que je lutte contre mes instincts primaires de Templiers ? « Si tu veux qu’un jour je te fasse confiance, montre-toi en digne. Montre-moi que tu ne me poignarderas pas dès que j’aurais le dos tourné.» Je repense à ce que tu as dit quelques minutes auparavant. « Penses-tu que j’ai eu peur que tu m’achèves ce soir ? Tu as besoin de moi Qahedar... Pour que tes rêves de liberté ne s’évanouissent pas à tout jamais, tu as besoin de moi. Tu penses qu’en me gardant sous ta coupe à cause de mon secret, tu finiras par quitter cette Tour. Alors non, je ne reconnais pas que tu m’as sauvée. Tu as besoin de moi... je suis à présent la seule qui pourrait t’aider à sortir d’ici.» Mon regard se faufile dans tes pupilles. Je mène la danse à présent Qahedar. Aussi étrange que cela puisse paraître, tu es dépendant de moi. Peu de mages peuvent se vanter d’avoir un élément compromettant sur un mage. Alors quel avantage aurais-tu eu à me tuer ? Aucun ! « Fais en sorte que je puisse te faire confiance. C’est tout ce que je conçois à te laisser comme marge de manœuvre avec moi. Rien de plus.» J’insiste sur ces derniers mots. La fatigue tiraille mes entrailles, mais je ne veux pas le montrer face à toi. « Maintenant quitte cette chambre... et faisons comme si tu ne m’avais jamais touchée.» À cette époque encore, je pensais que tu n’avais touché que mon corps.
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ɤ STATUT DU SANG : Noble
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Terremer
ɤ METIER OU FONCTION : Mage

« But sometimes, all you can do is hate » - Avalon Empty
MessageSujet: Re: « But sometimes, all you can do is hate » - Avalon   « But sometimes, all you can do is hate » - Avalon EmptySam 1 Fév - 14:05

but sometime, all you can do is hate




Alors que la main de Qahedar qui glissait sur sa main s'enlève, il peut sentir sa respiration s'arrêté net.  « Arrête...non ! » Elle le repousse comme elle peut malgré sa blessure mais n'arrive qu'à le faire reculer de quelques pas. Qahedar la fixe et ne peut que se sentir réjouit de cette réaction. Oui, haïs moi ! Je ne veux pas ressentir de respect pour toi, je ne veux pas ressentir de sympathie pour toi. Je ne veux tout simplement PAS. Elle fait quelques pas en arrière pour accentuer la distance qu'elle a installé entre eux. Il l'observe avant de poser son regard sur sa blessure, presque guérie. Elle s'en sortira. Quelques secondes de plus et sa plaie ne serait plus qu'un souvenir mais Qahedar l'avait cherché. Il avait cherché à la faire réagir, à ce qu'elle montre du dégoût et non pas à ce qu'elle cherche son contact et surtout le contact de sa magie, comme avant. Les yeux d'Avalon se pose sur son chemisier qui est tâché de sang avant de le baisser. Si le jeune homme se concentrait un peu il pourrait observer les courbes de sa poitrine, de ses hanches, de son ventre plat... Mais il n'est pas là pour ça. Il ne veut pas de ça.

Elle lui tourne le dos avant de croiser les bras autour d'elle comme pour faire un bouclier entre eux. Un moyen de se protéger ou de se réchauffer, il ne sait pas vraiment .  « Ne t’avise plus de m’approcher... Plus jamais. Je ne veux plus jamais que tu me touches Qahedar. Si je te prends à me regarder de trop près ne serait-ce que pendant un quart de seconde, je ferai en sorte que ta vie à la Tour devienne un Enfer. Me suis-je bien faite comprendre Qahedar ? » La toucher ? Mais c'est elle qui avait provoqué ce rapprochement ! Certes, il l'avait cherché en se rapprochant d'elle, mais c'était elle qui avait pris sa main et l'avait posé sur sa plaie. Sans cela, jamais, il ne l'aurait touché. En tout cas, pas de cette manière. Il ne voulait pas de cela, lui non plus. Pensait-elle vraiment qu'il recherchait ces « attouchements » ? Non, il n'était pas comme ça et elle le savait. Mais tout ça l'avait perturbé. Il le sentait. Alors, ne dit-on pas que la meilleure défense est l'attaque ? Et si, elle le fixait ou lui parlait ou même était dans la même pièce que lui, il devait tout simplement esquiver son regard ? Céder face à elle ? Non, jamais. Qahedar n'était pas un lâche et il était toujours entouré de gens et de son frère. Peu importe ce qui pouvait arriver, jamais il ne détournerait le regard. Il était quelqu'un de fort et surtout de têtu. Comme elle. Leur combat était sans fin. L'un et l'autre voulait tellement prendre le dessus sur l'autre mais aucun ne voulait céder. Elle voulait faire de sa vie à la Tour devienne un Enfer ? Qahedar ne put s'empêcher de rire face à cette phrase. Ne comprenait-elle pas que la Tour était son enfer ? Qu'elle n'avait pas besoin de faire plus que de rester elle-même ? La Tour était son enfer, mais elle n'arrangeait pas les choses et il ne pensait pas qu'elle pourrait faire quoique ce soit pour empirer la situation. La seule chose qu'elle pourrait faire serait de s'en prendre à son frère ou de le retourner contre lui mais il savait très bien que c'était impossible. Wilhelm tenait trop à lui. Il voulait trop réparer les erreurs de sa mère pour se « retourner » contre le jeune mage. Ils étaient frères, à la vie à la mort. Peu importe les templiers, peu importe les mages, peu importe la Tour... Tout ça n'avait aucune importance. Ils étaient frères et tenaient l'un à l'autre. Qu'elle ne se targue pas de faire de sa vie un enfer, c'en était déjà un.

Elle se retourna face à lui, comme pour l'affronter, pour montrer que malgré son moment de faiblesse un peu plus tôt n'était qu'une illusion que jamais cela n'allait se reproduire. Elle se montre forte, fière et prêt à affronter l'ennemi. Lui.  « La confiance... penses-tu que c’est quelque chose que l’on peut décider ? On se réveille un beau matin et on se dit ; Tiens et si aujourd’hui je faisais confiance à un tel ? On ne demande pas la confiance Qahedar... on l’obtient. Elle s’installe peu à peu dans une relation sans que l’on ne s’en rende compte.» Bien sur qu'il le savait. La confiance était quelque chose de long à acquérir. Il le savait plus que bien car rares sont les personnes qui avaient la confiance de Qahedar. Elles pouvaient se compter sur les doigts d'une main et encore. Alors, bien sur il comprenait ce qu'elle disait mais là il disait « confiance » dans le sens ou elle n'avait pas le choix. Il ne savait pas pourquoi elle avait besoin, car maintenant c'était clair pour lui que c'était un besoin maintenant pour elle, d'être templier. Il ne savait pas quelle guerre intérieure elle devait affronter tous les jours, pour s'être retrouvé templier, mais son secret devait être gardé. Ils en étaient autant conscient l'un que l'autre. Certes, ils ne pourraient pas se faire confiance pour l'instant. Mais, au moins, savoir que l'autre garderait ce secret était important.  « Si tu veux qu’un jour je te fasse confiance, montre-toi en digne. Montre-moi que tu ne me poignarderas pas dès que j’aurais le dos tourné.» Se montrer digne ? Que voulait-elle qu'il fasse ? Qu'il joue le gentil petit mage et ne se rebelle plus ? Qu'il ferme sa gueule face à elle et aux autres templiers ? Non ce n'était pas lui ça. Mais il saurait se montrer sage, en attendant son heure, en attendant un moyen de partir. Alors, oui, il pourrait lui apprendre à lui faire confiance. Avait-il le choix de toute façon ? Qahedar était quelqu'un de confiance. Si on arrivait à avoir son affection, c'était pour la vie. Il était quelqu'un de sûr, que l'on pouvait croire. Il était prêt à tous pour les gens qu'il aimait.  « Penses-tu que j’ai eu peur que tu m’achèves ce soir ? Tu as besoin de moi Qahedar... Pour que tes rêves de liberté ne s’évanouissent pas à tout jamais, tu as besoin de moi. Tu penses qu’en me gardant sous ta coupe à cause de mon secret, tu finiras par quitter cette Tour. Alors non, je ne reconnais pas que tu m’as sauvée. Tu as besoin de moi... je suis à présent la seule qui pourrait t’aider à sortir d’ici.» Oui, c'est vrai qu'elle pourrait l'aider à sortir et la sauver était un moyen d'atteindre son but. Mais elle n'était pas le seul moyen. Se « vanter » ainsi qu'elle n'était que son seul moyen était mal le connaître et insulter son intelligence et ses pouvoirs. Il pouvait se libérer sans son aide. Reconnaître qu'elle était son seul espoir était trop dur pour lui et jamais il ne l'avouerait. Elle pourrait faciliter sa libération mais jamais elle ne serait son seul et unique moyen. Il le refusait. Devoir compter sur les autres et encore plus sur elle, sur un templier, n'était pas dans ses habitudes. Alors oui, il l'avait aidé mais au fond, il ne voulait pas s'avouer qu'il l'avait aidé aussi car il avait de la peine pour elle et qu'il ne supportait pas de voir les gens souffrir. Il était ainsi. Au fond de lui, il y avait toujours ce petit garçon timide, curieux et gentil prêt à aider les autres et il se maudissait pour ça car c'était une faiblesse qu'il refusait de dévoiler. Seul son frère, Wilhelm, devait encore avoir conscience du fait que le frère qu'il avait connu était encore présent.   « Fais en sorte que je puisse te faire confiance. C’est tout ce que je conçois à te laisser comme marge de manœuvre avec moi. Rien de plus.» Une chance, hein ? Pourquoi pas. Qu'avait-il à perdre ? Rien. Elle insiste bien sur ces derniers mots, montrant sa détermination et le fait qu'elle ne flanchera pas. C'est la première fois qu'elle laisse une porte entrouverte. Une chance pour Qahedar d'atteindre sa liberté.

Son visage a l'air si fatiguée. Elle ne veut pas continuer cette conversation. Il le sent. Mais il ne bouge pas et l'observe attendant qu'elle réagisse.   « Maintenant quitte cette chambre... et faisons comme si tu ne m’avais jamais touchée.» Comme s'il allait s'en vanter ! Il voulait juste jouer avec elle, la perturber et prendre l'avantage mais au final, aucun d'eux n'avait gagné cette conversation. Ils se retrouvaient maintenant dans une impasse mais Avalon lui laissait une marge de manœuvre. Ce sera sûrement la seule chose qu'il pourra avoir d'elle. Alors il la fixe dans les yeux, montrant ainsi qu'il ne céderait pas, qu'elle n'avait pas gagné la bataille. « Oui, tu pourrais m'aider à m'échapper, je le reconnais. Je ne peux nier que cette idée est tentante. Je ne peux nier que j'aspire à la liberté comme un prisonnier, car c'est ce que je suis, au fond. Mais, même sans ça, ne crois pas que je suis assez cruel pour aimer voir des gens souffrir et même si tu ne le reconnaîtras jamais, tu souffrais. » Il insista bien sur ce dernier mot, pour lui rappeler sa faiblesse, pour reprendre l'avantage. Il finit par soupirer. Cette conversation ne servait à rien. Mais, au final, il avait une chance de pouvoir acquérir sa confiance. Il passa à côté d'elle, la frôlant sans le vouloir, et ouvrit la porte afin de partir. Il lui jeta un regard en biais et eut un sourire avant de reprendre la parole. « Je vous souhaite un bon rétablissement, Templier Scalesinger... » Il sortit et la ferma d'un mouvement souple mais vif avant de reprendre sa quête de son frère, blessé. Comment aurait-il pu deviner que, bientôt, ce petit jeu qu'il avait instauré causerait sa perte ?
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