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 The road goes ever on ✥ Sally-Ann

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MessageSujet: The road goes ever on ✥ Sally-Ann   The road goes ever on ✥ Sally-Ann EmptyLun 13 Jan - 17:22

The road goes ever on
sally-ann ∞ asileth

Le ciel était dégagé, mais l'air n'en restait pas moins frais en ce mois d'automne. Le soleil poursuivait lentement sa course vers l'ouest et ses rayons filtraient à travers le feuillage des arbres. En ce début d'après-midi, le rôdeur s'était installé sur un coin de roche, non loin de la cascade, où il se détendait. Il ne traversait pas la forêt tous les jours, il lui arrivait de rester sur son repère et s'adonner à d'autres activités que la chasse ou la pêche. Il avait un bois dans une main, son poignard dans l'autre et il semblait le tailler pour lui donner une certaine forme. Il ne le savait pas encore lui-même, il n'était guère au summum de sa concentration et restait attentif, ses sens aiguisés l'aidaient beaucoup sur ce point. Il vivait en ces lieux depuis si longtemps, qu'il avait appris à écouter et reconnaître les sons de la forêt, aussi le moindre bruit suspect l'interpellerait. Il était plutôt méfiant depuis qu'il eut fait des rencontres fortuites à travers ces bois, il n'appréciait pas tellement les étrangers et parfois même les rôdeurs ne gagnaient point sa sympathie. Aujourd'hui, il était seul au camp et il ne s'en plaignait pas, bien qu'il apprécie énormément Kelen, il appréciait le silence tout aussi bien. Il quitta son bout de bois pour lever les yeux vers le ciel, si bleu, si immensément grand... et ses pensées allèrent vers une jeune femme à qui il tenait autant que Kelen, qui errait à travers les contrées de Kahanor sans qu'il ne sache réellement où elle se trouvait. Avait-elle le même ciel au-dessus de la tête, le même tableau ? Il avait une pensée pour Sally-Ann chaque jour, ce petit bout de femme au grand coeur à qui il avait appris à vivre comme lui et qui, avec les années, était devenue une rôdeuse digne de ce nom. Elle voyageait où bon lui semblait, libre, une chose que le demi-elfe avait renoncé à faire il y a longtemps pour s'installer dans ces bois.

Il ne quittait que rarement la contrée de Sermar, lorsqu'il y voyait une bonne raison ou une satisfaction personnelle et si son foyer trônait au milieu de Sombrebois, il lui arrivait d'en sortir pour se rendre dans les villages avoisinants. Cependant, il n'y avait qu'entouré de cette nature, si pure et si belle, qu'il se sentait vraiment chez lui. Un sourire se dessina sur ses lèvres tandis qu'il continuait de tailler son bois, il savait enfin quelle forme il voulait lui donner même si cela lui demanderait un certain sens artistique, il n'en était pas à sa première sculpture et pour tout dire, il se défendait bien. Autrefois, son père était menuisier et c'était, entre autre, ce qu'il aurait été amené à devenir à son tour s'il avait été un Homme comme les autres. Sans doute, car finalement, il ne pourrait jamais le savoir. Il préférait tailler le bois pour en faire de jolies choses et puis, il ne faisait que ramasser ce qu'il trouvait sans jamais toucher aux arbres. Aurait-il été si proche de la nature si sa mère avait été humaine ? Mais sa mère était une elfe et elle avait quitté Kahanor voilà bien des siècles, avait-elle une nouvelle famille ? Oh oui, hélas, il lui arrivait de repenser à la femme qui lui avait donné la vie et abandonné quelques années plus tard, cette femme magnifique dont le visage s'était effacé au fil des ans. Il ne la blâmait pas, après tout, qu'aurait-il fait s'il avait pu la suivre, en toute sincérité ? Il aurait pris le large.

Comment en était-il arrivé à penser cela ? Il chassa ses réflexions pour se concentrer sur son oeuvre, bercé par le chant des oiseaux mêlé aux chutes d'eau, donnant l'apparence d'un lieu paisible. Il n'était plus seul depuis quelques minutes et il venait tout juste de s'en rendre compte, tandis qu'un mouvement le surprit sur sa droite. Il leva le nez de son bois pour jeter un regard circulaire autour de lui, impressionné par les efforts de discrétion dont faisait preuve notre intrus. Était-ce Kelen qui revenait de sa promenade ? Ou une de ses connaissances, peut-être ? Aucune tension dans l'air, il restait sur ses gardes, mais il était certain qu'aucune menace ne se présentait à sa porte. Il baissa les yeux et les apparences montraient un homme serein, qui pourtant restait sur ses gardes. « Beaux efforts, mais je peux t'entendre. Allez, montre-toi. » Hélas, ce repère était difficile à trouver pour de simples voyageurs et le hasard ne les avait encore jamais amené ici, il doutait que ce soit un nouveau qui se présentait ainsi devant lui, alors ça devait être une personne qu'il connaissait. Si, au contraire, il se trompait et qu'on venait vraiment le menacer, son poignard quitterait bien assez vite sa main. Une fois encore, il y avait de peu de chance que cela arrive, car il n'était pas le seul rôdeur à vivre par ici et surveiller les environs. Il attendit simplement que la personne se montre sans lever les yeux une seule fois, du moins jusqu'à ce qu'il se rende compte de qui était venu lui tenir compagnie. Il souriait avant même d'avoir atteint les courbes de son visage, ancrant son regard azur dans les beaux yeux de la belle. Sally-Ann, ça pour une surprise. Il déposa son matériel à côté de lui avant de se lever. « Sally-Ann, tu as bien failli me surprendre cette fois. » fit-il en riant. « Je suis heureux de te voir en ce jour, comment vas-tu ? »
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MessageSujet: Re: The road goes ever on ✥ Sally-Ann   The road goes ever on ✥ Sally-Ann EmptyVen 17 Jan - 20:41

The road goes ever on
asileth & sally-ann

Courre petite fille, courre comme si ta vie en dépendait. Tu ne peux pas t’arrêter, sinon, c’est la mort assurée. Tu le sais. Pire, tu le sens. Dans tes tripes, dans ton regard, dans ton corps, tu sens la peur t’envahir. Il ne manquerait plus qu’elle paralyse tes jambes et alors là, ce serait la fin. Continue, tu t’en sors bien. Tu trouves le courage au plus profond de toi. Tu crois voir ta mère t’encourager, te dire que tu es sur la bonne voie. Tu penses même l’entendre murmurer qu’il ne te rattrapera pas. Mais cette illusion cause ta perte. Tu te déconcentres. Tu perds l’équilibre, trébuchant sur une souche ou sur une racine, tu ne sais trop. Tu perds tes repères. Tu oublies de lever assez haut les pieds. Tu n’oses plus regarder derrière toi parce qu’il est tout prêt. Tu le sais. Tu l’entends, maintenant. Le hennissement de son cheval, ton prénom crié à travers les bois. Tu n’as jamais autant détesté t’appeler Sally-Ann que depuis qu’il en a fait sa propriété. Ton prénom dans sa bouche te semble sali, te fait l’impression d’une insulte. A chaque fois qu’il le crie, il transperce tes tympans, égratigne tes oreilles, s’incruste dans ton cerveau. Tu aimerais te boucher les oreilles avec tes mains mais elles sont trop occupées à amortir tes chutes, à te retenir sur tel ou tel tronc. Cependant, tu baisses les bras. Tu sens que cette fois ne sera pas la bonne. Tu n’as pas été assez concentrée, pas assez combative. Tu te dis que ce n’est pas trop grave. Tu essayeras de nouveau. Pas demain car il s’y attendra. Pas plus le surlendemain. Tu attendras une lune, peut-être même deux afin d’être certaine que sa méfiance soit endormie. Encore deux lunes, te dis-tu. Deux petits lunes et après, tu retrouveras les tiens. Tu t’en fais la promesse. Alors que tu poursuis ta course, te voilà poussée au sol par une forte poigne. Tu tombes la tête la première sur une branche d’arbre et avec la chute, tu te réveilles.

Il fallut quelques secondes à Sally pour réaliser où elle était. Au chaud, dans un lit. Elle n’était pas en danger, elle n’était plus la petite fille qui essayait de s’enfuir. Elle était Sally-Ann, la rôdeuse, la femme forte qui maîtrisait arc et épée, qui montait à cheval avec aisance. Elle devait se rendre à l’évidence, elle ne s’était toujours pas débarrassée de ses vieux démons. En se redressant en sueurs et tremblante, Sally sentit un besoin de sécurité transpercer son coeur. Un sentiment que seule une présence paternelle pouvait apaiser. Le visage d’Asileth s’imposa dans son esprit. Il y a bien longtemps qu’elle ne voulait plus se réfugier dans les bras de son père. Aujourd’hui, elle avait trouvé une notre figure paternelle, un mentor qui l’avait fait renaître de ses cendres. Son géniteur était le parent de la fillette qu’elle fut un temps ; Asileth était celui de la femme qu’elle était devenue. Si elle décidait de se présenter en ce jour à son vrai père, il ne la reconnaîtrait pas. Il lui trouverait une vague ressemblance avec sa fille disparue mais sans aller bien loin. Ce n’était pas pour déranger Sally. Elle préférait cela. Elle posa un pied tremblant en dehors de son lit. Elle se déplaça jusqu’à la bassine d’eau mise à disposition par les propriétaires et s’en aspergea le visage, chassant les dernières images de son songe. Ces cauchemars revenaient régulièrement la hanter. Ils lui rappelaient un passé douloureux qu’elle préférerait oublier. Dans cette histoire, le seul ennemi qu’elle devait affronter était elle-même et son besoin de ressasser des événements marquants.

Elle retourna se coucher lorsque le calme revint dans son esprit mais ne trouva pas le sommeil. A l’aube, elle se leva, récupéra ses affaires et s’en alla après avoir payé son dû. Elle était la première à quitter l’auberge. Le besoin de regagner la forêt de Sombrebois et l’antre des rôdeurs était trop forte pour qu’elle perde un instant de plus. Elle était encore marquée par la nuit qu’elle avait eu, alors entendre la voix d’Asileth agirait comme un baume sur sa détresse. Elle finit par voir Sombrebois se dessiner, puis devenir une forêt imposante au fur et à mesure qu’elle approchait. Elle savait dans quelle direction partir afin de rejoindre la demeure des rôdeurs. Ce qu’elle ne savait, par contre, c’était si le demi-elfe serait présent. Il était rare qu’il sorte, cependant. Elle avait donc un infime espoir qu’il soit resté au chaud. Presque avec automatisme, Sally se fraya un chemin à travers la forêt, veillant à faire le moins de bruit possible. On lui avait appris bien des années plus tôt à se fondre dans la nature, à ne pas effrayer les animaux de la forêt. Elle appliquait maintenant ces conseils avec instinct, sans se poser de question. Ses yeux repéraient d'avance les branches qui craqueraient si elle marchait dessus, ses mains écartaient avec précaution les feuilles qui masquaient sa vue. Elle se baissait, enjambait, dépassait les obstacles. Enfin, elle arriva près du repère. C’était le calme plat.

Un grattement régulier attira son attention. Sally se dirigea dans cette direction. Ce son lui était familier et réveillait de vieux souvenirs. Elle revoyait Asileth sculpter dans du bois des formes sorties tout droit de son imaginaire. Elle se souvenait de sa propre approche de la sculpture quand elle avait créé son arc de flèches, celui-là même qui siégeait dans son dos. Elle n’avait pas besoin de le voir pour savoir que c’était bel et bien son mentor qui émettait ce bruit. Elle le rejoignit, hypnotisée par le son régulier de la lame grattant l’écorce. Asileth sentit sa présence avant même qu’elle ne montre son nez. Elle l’entendit vaguement demander à ce que l'intrus se montre. Un sourire naquit sur le visage de la jeune femme. Elle ne serait jamais assez discrète pour échapper à son attention. Lorsqu’elle était adolescente, elle prenait cela tel un défi à relever. Maintenant, elle s’était fait une raison. On ne peut combattre le sens aiguë d’une personne. Au moins avait-elle la confirmation qu’il s’agissait d’Asileth. Lorsqu’elle le découvrit, assis paisiblement près de la cascade, elle fut heureuse de son retour. Il lui avait manquée. « Sally-Ann, tu as bien failli me surprendre cette fois. » Elle n’y croyait point ou alors, la seule raison était qu’il était trop concentré sur son ouvrage. Ce n’était nullement ses talents de rôdeuse discrète qui y était pour quelque chose. Sally le rejoignit, toujours le sourire aux lèvres.

Telle une enfant, elle s’installa à côté de lui. Son regard se perdit dans l’objet qu’il taillait avant qu’elle arrive. Il ne faisait aucun doute qu’il serait réussi. Assise ainsi à côté du rôdeur, Sally sentait l’ombre de son cauchemar disparaître. Ce n’était plus q’un mauvais souvenir. « Je suis heureux de te voir en ce jour, comment vas-tu ? » Il y avait bien des aventures et des mésaventures qu’elle pourrait lui conter. Néanmoins, elle aurait le temps de passer en revue chacune d’elles plus tard. Pour le moment, elle souhaitait profiter de ces retrouvailles en ne gardant que le meilleur. « Je suis contente de te revoir. Il me semble qu’une éternité s’est écoulée depuis la dernière fois que nous nous sommes vus. » Depuis qu’elle avait pris son envol, sa route croisait peu celle de son mentor. Celui-ci restait à Sombrebois, tandis que Sally s’aventurait à travers Kahanor. Elle aurait adoré emmener Asileth visiter telle contrée, découvrir tel paysage. Cependant, il aimait rester chez lui, dans son coin, là où personne ne viendra lui chercher des problèmes. Et cela, elle le respectait. Un jour, elle aussi trouvera l’endroit où elle se sentira le plus en sécurité et à partir de cet instant, elle ne le quittera plus.

Elle jeta un coup d’oeil alentour, presque certaine de voir apparaître Kelen. Mais il n’était pas là. Elle aurait tout de même apprécié de le serrer dans ses bras. Ce frère baroudeur lui manquait également. Il faut dire qu’ils avaient grandi ensemble, ils s’étaient trouvés des points communs et ils appréciaient se retrouver pour chasser. Peut-être que durant son séjour, ils auront le temps d'échanger. Sally se concentra sur le tas d’écorce de bois qui jonchait l’herbes. « Que fabriques-tu ? »  Un arc ? Une sculpture ? Un instrument de musique ? Elle était piquée par la curiosité.
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