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 Stand up and fight ㄨ Avalon & Adrian

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Adrian Rivers
Adrian Riversthe hermit
ɤ REGISTRATION : 14/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 244
ɤ STATUT DU SANG : Bâtard d'un noble
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Medraven
ɤ METIER OU FONCTION : Maître au Conseil de la guilde des Sombrelames.
ɤ INVENTAIRE : Une pierre à affûter, assez de pièces d'argent pour passer une semaine dans une auberge correcte...

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MessageSujet: Stand up and fight ㄨ Avalon & Adrian   Stand up and fight ㄨ Avalon & Adrian EmptySam 21 Déc - 23:40



Je met pied à terre et attrape mon cheval par la bride avant d’observer les alentours. Cette région est complètement déserte. Personne dans les environs, aucun villages à portée de vue. Est ce qu’il y a au moins des gens qui vivent ici ? Je secoue la tête et me met à marcher dans en direction du bosquet le plus proche, mon cheval sur les talons. Pourquoi est ce qu’il faut toujours que les cibles recherchées trouvent refuge dans des endroits aussi désolés ? Ils ne pourraient pas se planquer dans les capitales ? Au moins je n’aurais pas à cavaler pendant des jours entiers et les traquer au milieu de la foule serait bien plus amusant. Mais non ! Il faut qu’ils aillent dans un endroit sans la moindre trace de vie ! « Allez mon gros presses le pas, la nuit va bientôt tomber. » Mon cheval pousse un grognement de mécontentement -du moins c’est ce qu’il me semble- et accélère le pas.
Une fois dans le bosquet et à l’abri du vent je m’autorise enfin une pause et m’assois contre un arbre. Ca va faire cinq jours que je traque ce type et toujours aucune trace de lui. A croire qu’il s’est volatilisé… J’attache Belial à une branche non loin et commence à allumer un feu quand un cri attire mon attention. Sérieusement ? Maintenant ? Je viens juste de commencer à m’installer.  Je soupire et secoue la tête avant de prendre de la hauteur en escaladant l’arbre contre lequel je m’appuyais quelques secondes plus tôt.
Mon regard balaie la plaine et malgré l’obscurité je distingue sans problème deux silhouettes en train de courir au loin. Allons bon… A quoi est ce que je vais bien avoir droit aujourd’hui ? Une demoiselle en détresse ? Une gamine harcelée ? A croire que je les collectionne.
Je me laisse tomber sur le sol et me mets à courir dans leur direction.

Le temps que je les rattrape, la victime s’est immobilisée tandis que son agresseur se tient face à elle, une flèche encochée dans son arc, prêt à faire feu. Je m’arrête à une dizaine de mètres derrière eux et étudie rapidement la situation.
Nous avons donc la victime -qui s’avère être un homme- agenouillé, en train de supplier et de prier pour de ne pas mourir. Et de l’autre côté nous avons l’agresseur, en armure et avec un arc.
Est ce vraiment la peine que j’intervienne ? Après tout peut être que ce type mérite ce qui lui arrive ?
Je m’apprête à faire demi tour quand mon regard est attiré par un détail. Sous sa cape de voyage… C’est une toge ? Je regarde plus attentivement et ce que je vois confirme rapidement mes pensées. Alors cet homme est un mage ? Voilà qui change tout ! Et si on suit ce raisonnement alors l’autre doit être un templier.
Manque de chance pour lui, je n’ai jamais vraiment apprécié son ordre. Une bande de fanatiques obnubilée par la chasse aux magiciens et l’annihilation de la magie. Autant dire une belle brochettes de malades.

Le couple ne m’ayant pas encore remarqué, je me rapproche un peu plus avant de dégainer un de mes poignards le plus silencieusement possible.
Le templier est tellement occupé par sa proie qu’il ne se doute même pas de ma présence. Tant mieux ça n’en sera que plus facile…
C’est au moment où je m’apprête à l’égorger que le mage trouve bon de remarquer ma présence et de hurler un « Aidez moi ! » Je serre les dents et me recule, la lame pointée devant moi alors que le templier se retourne vers moi et me met immédiatement en joue. Crétin… Tu ne pouvais pas attendre une seconde de plus pour l’ouvrir ? J’aurais pu en finir en un instant et sans problème. Et voilà que maintenant que je retrouve en plein duel...

Sans quitter mon adversaire des yeux je hurle un « Fous le camp ! » à l’attention du mage qui s’enfuit sans demander son reste.
Je hausse les épaules, l’air désolé avant de resserrer ma prise sur mon arme. « Désolé templier. Je n’ai absolument rien contre toi en particulier mais je ne supporte pas les fanatiques. » Je pose mon regard sur la flèche toujours en place dans son arc, prêt à l’esquiver au moindre mouvement. « N’y vois rien de personnel, mais si ta mort peut sauver ne serait ce qu’un mage j’estime que ça en vaut la peine. »
Pourquoi est ce que je n’ai pas amener Conrad avec moi ? Il aurait pu m’être utile cette fois.
Je suis sûr de mes forces évidemment. Mais affronter un templier à la régulière ? Je le sens très mal ce coup là…


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Avalon Scalesinger
Avalon Scalesingerjusticeadmf
ɤ REGISTRATION : 18/11/2013
ɤ PARCHEMINS : 1500
ɤ STATUT DU SANG : Noble ɤ Avalon est née dans une famille noble, les Scalesinger. C'est une des familles bannerets des Dummers. Ils sont surtout connus pour la beauté de leurs arcs.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Avalon est née à Blancherive dans la contrée de Sermar. Néanmoins, elle a quitté sa demeure à l'âge de huit ans. Elle n'en a donc que peu de souvenirs.
ɤ METIER OU FONCTION : Avalon se fait passer pour un homme ɤ Templier depuis cinq années au cercle des Mages.
ɤ INVENTAIRE : ɤɤɤ

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MessageSujet: Re: Stand up and fight ㄨ Avalon & Adrian   Stand up and fight ㄨ Avalon & Adrian EmptyDim 22 Déc - 16:31


 Adrian & Avalon


Stand up and fight.


Mon regard se perd sur les cimes lointaines. Du haut de la tour du cercle des Mages, la vue est à couper le souffle mais elle est également à couper l’envie de vivre. À des kilomètres à la ronde, les paysages se dessinent dans différents reliefs. Ils sont si hétérogènes. Au loin, on peut voir la Grande Line. Une mer que j’ai rarement parcourue pour rejoindre la terre ferme. Elle est aussi imprévisible que la magie, et c’est pour cette raison que je ne m’y aventure guère seule. Si l’on plisse un peu plus les yeux, les Tranchantes déchirent le ciel brumeux et gris d’Alcahar. Tous ces paysages donnent des envies d’escapade à chaque homme et femme présents dans cette Tour. Je soupire en regardant à travers cette petite fenêtre. Pourrais-je essayer de comprendre les nombreuses tentatives de fuite des mages ? Pourquoi comprendre leur envie de liberté ? Cette envie qui les pousse à commettre l’irréparable pour l’assouvir ? Ma mâchoire se crispe. Bien sûr que non. Le mage qui a tué votre petite fille s’était enfui... Je ferme les yeux, me souvenant du regard désespéré de ma très chère mère. Je l’entends demander comment il avait pu fuir alors que les Templiers s’occupaient de lui. Il a tué un autre Templier pour pouvoir partir puis après... Je m’éloigne quelque peu de la fenêtre. Mon cœur frappe douloureusement dans ma poitrine alors que je me souviens de sa pathétique réponse. Après il a disparu... Nous n’avons pu le retrouver que lorsqu’il a attaqué... Je donne un violent coup de pied dans un mur, ne ressentant même pas la peine attenante à ce choc. Foutaises ! S’ils n’ont pas réussi à le rattraper avant qu’il ne s’en prenne à mon petit frère, c’était qu’ils étaient trop faibles. Je ne veux plus entendre parler de cette faiblesse. Je m’apprête à descendre lorsque j’entends des pas dévaler les escaliers. « Avalon...» Cette voix m’est familière, il s’agit d’un autre Templier. « Halgebard ? » Je m’avance alors que mes yeux se perdent sur son visage inquiet. « Un mage a été localisé près du lac gélé d’Alcahar. Il a pillé  le village de Sovngarde avant de se perdre dans la nature.» Un village ? L’inquiétude se lit quelques secondes sur mon visage. A-t-il fait des victimes dans ce village ? A-t-il tué un petit garçon qui ne faisait que jouer ? Je secoue violemment la tête tentant d’oublier cette situation. Ça va faire presque dix-sept ans Anna-Lilya, il serait temps d’oublier. Oublier ? Jamais. Je m’avance vers Halgebard qui commence déjà à se vêtir de son armure et à prendre quelques arbres. « Non Halgebard. Je vais y aller. Tu dois rester veiller sur ton mage... Celui-là est pour moi.» Le templier que je connais depuis de longues années déjà perçoit dans mon regard une certaine détermination. Je n’ai pris aucun mage sous mon aile. Je n’ai nullement ressenti le besoin de devenir gardienne. Je préfère partir débusquer les mages qui se sont faits la malle. « Bien Avalon. Le chef t’attend dans ses appartements pour te donner les derniers renseignements dont il dispose. Ramène-le.» Je hoche de la tête, puis je commence à dévaler les escaliers. À nous deux.

ͼҨͽ

Tu ne m’échapperas pas. Ton combat est vain, ta détermination est stupide. Pourquoi tentes-tu de me fuir ? Tu ne pourras pas. Les contrées de Kahanor ne sont pas assez grandes et assez vastes pour que tu puisses m’échapper. Je pourrais ressentir ta magie à des kilomètres à la ronde. Je pourrais sentir ta peur, cette peau frémir à l’idée de la mort. Et ta frayeur abreuve ma détermination à te débusquer. Sais-tu que tu ne pourras pas m’échapper éternellement ? Si aujourd’hui, je ne t’attrape pas, ce sera pour demain. Pourquoi continues-tu à jouer ? Je n’ai jamais aimé jouer. Durant toute mon enfance, j’ai préféré m’entraîner plutôt que de jouer. Les poupées, les rires avec les petits camarades, ce sont des moments de détente que je connais pas. Le seul loisir que je m’octroyais était celui de lire les aventures des anciens et défunts mages. Leurs aventures où ils tuaient sans pitié les mages. Est-ce que tu comprends l’idée mon brave ? Je n’ai jamais joué, alors je ne commencerais pas ce soir avec toi. Si tu veux rester tapi dans l’ombre en ces lieux pendant toute la nuit, soit. Néanmoins, j’ai cru voir que ta toge était bien fine. Sais-tu que les nuits sont rudes près du Lac Gelé ? Un tissu aussi fin que le tien ne te tiendra pas chaud plus de quelques minutes. Je pourrais t’aider tu sais... si tu venais à moi sans te débattre, ce soir nous dormirons au chaud. Je t’offre le gite et le couvert, ne suis-je pas attentionnée ? Mais sache que ma patience a des limites et qu’un seul geste brusque de ta part pourrait signer ta perte. Je descends silencieusement de mon cheval. Je n’apprécie guère le Lac gelé. Il dit que de nombreuses bêtes étranges y ont vécu des moments terribles. Le silence de la nuit ne me satisfait guère. Lorsque la nuit tombe, je préfère être dans une auberge ou bien au chaud dans la tour du cercle des Mages. Je n’ai pas peur des rôdeurs, je préfère simplement pas attirer leur curiosité. Mon armure commence à être lourde pour mes frêles épaules, ce qui accentue mon impatience. Un bruit venant du bord du lac me fait accélérer le pas. Oui, j’accélère. Je sens le vent glacial s’insinuer dans les trous de mon armure pour rafraîchir ma peau. Mon souffle est devenu erratique lorsque je crois enfin ton chemin. Je tends le mollet et tu butes dessus. Je lâche un immense cri, qu’as-tu au bout de tes chaussures ? Est-ce de piques ? Saloperies ! Tu tombes le visage le premier alors que je parviens à rester droit sur mes jambes. Te voilà en position de faiblesse, je ne peux m’empêcher d’afficher une expression de profonde satisfaction. « Je vous en prie... ne me tuez pas... je... je veux pas...» Je n’écoute même plus ses suppliques. Ses gémissements demandant pitié et absolution m’ennuient plus qu’autre chose. Pour le faire taire, je sors mon arc ainsi qu’une flèche et la pointe vers lui. Étrangement, il devient encore plus logorrhéique. « J’n’ai rien fait dans c’village... J’voulais juste faire ripaille dans c’bourg mais...» Je tends mon arc, et cette fois-ci, la peur de la mort est si proche que le mage se tétanise sur place. Le silence s’installe. Vais-je le tuer ? L’envie de tirer est bien présente mais...« Aidez moi ! » À qui parle-t-il ? Je ne me retourne pas pour ne pas avoir le vil mage dans le dos mais je devine qu’un intrus se situe dans les arbres. Le mage tremble de tous ses membres alors que je finis par me retrouver. Je me retrouve nez-à-nez avec un... un rien. Ses cheveux gras et sales tombent le long de son visage. Il n’a pas l’air d’avoir profité d’un bain d’eau depuis des semaines. Pense-t-il m’inquiéter ? « Fous le camp ! » Tes yeux sont ancrés dans les miens, et je vois que tu n’as pas peur. Erreur mon brave. Penses-tu qu’un petit poignard de rien du tout pourra m’achever ? « Désolé templier. Je n’ai absolument rien contre toi en particulier mais je ne supporte pas les fanatiques. » Mon arc est à présent dirigé vers lui. Une seule flèche dans le cœur et tu ne seras plus désolé de rien. J’entends les pas du mage s’éloigner et la colère gronde dans mon cœur. Je vais te faire payer ton intervention. Ma poigne se ferme davantage sur l’arc, et mon regard est dur. Alors, tu ne bouges pas. Qu’attends-tu pour attaquer ? J’ai presque vingt-ans de combats derrière moi, alors je t’en prie. Honneur aux gueux. « N’y vois rien de personnel, mais si ta mort peut sauver ne serait ce qu’un mage j’estime que ça en vaut la peine. » Un sourire cruel se dessine sur mes lèvres. Tu me sembles bien sûr de toi. Comment oses-tu me parler sur ce ton. Je m’avance vers toi, toujours ton petit visage bien en joue. « Qui êtes-vous pour m’interrompre ? » Ma voix est ferme, et n’admet aucune réplique. Mes cheveux blonds en chignon serrent mon crâne augmentant le flux sanguin vers mon cerveau. Je tourne la tête. « Tu peux toujours courir mage ! Le Lac gelé n’est pas assez grand pour tu puisses m’échapper. Cours si ça t’amuse... J’arrive.» Mes mots résonnent dans les arbres situés près du lac gelé. Ils sont sans aucun doute parvenus aux oreilles du mage. Mon regard glisse sur la silhouette de l’intrus. « Comment avez-vous osé vous immiscer dans ma capture ? Je vais vous le faire payer ! » À peine ai-je fini ma phrase qu’une flèche s’envole dans l’air et finit par traverse ton vêtement. Elle ne te causera qu’une égratignure mais c’est une mise-en-bouche. « Je n’avais nullement l’intention de le tuer. Simplement l’emmener dans la tour du cercle des Mages à Alcahar. Et par vote faute, j’ai failli à ma tâche. Donnez moi une seule bonne raison de vous épargner.» Ce n’est pas dans mes habitudes de tuer rôdeurs ou hommes sans magie mais mon agacement est tel que je serais prête à m’octroyer un petit plaisir. « Ton outrecuidance va me pousser à commettre le pire... mais tu l’auras bien mérité filon ! » Je fais encore quelques pas vers toi. Ton poignard est toujours pointé vers moi, mais je n’ai pas peur. Des dizaines de flèches contre un malheur poignard, es-tu réellement prêt à te battre à la régulière contre un Templier ? Un sourire se dessine sur mon visage. À nous deux avant que j’attrape ce saligaud de mage.


Dernière édition par Avalon Scalesinger le Dim 5 Jan - 22:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Stand up and fight ㄨ Avalon & Adrian   Stand up and fight ㄨ Avalon & Adrian EmptyDim 5 Jan - 22:36



Le sourire qui se dessine sur ses lèvres n’a rien de rassurant. Mais qu’est ce qu’il m’a prit de venir défier cet homme ? D’accord il s’en prenait à un mage mais tout de même ! Pourquoi est ce que je me sens toujours obligé d’aider mon prochain ? Il fallait bien que ça finisse par se retourner contre moi, mais contre un templier ?

« Qui êtes-vous pour m’interrompre ? » La voix de mon adversaire me tire de mes pensées. Je fronce les sourcils. Il espère vraiment que je vais lui répondre ? Bien entendu, j’aimerais aussi connaître le nom de mon adversaire mais tout de même… Me demander ça comme ça, en plein duel… « Tu peux toujours courir mage ! Le Lac gelé n’est pas assez grand pour tu puisses m’échapper. Cours si ça t’amuse... J’arrive.» Sa tirade résonne un moment avant de s’évanouir. Il retourne son regard vers moi avant de reprendre la parole. « Comment avez-vous osé vous immiscer dans ma capture ? Je vais vous le faire payer ! » Je lève les yeux au ciel, fatigué par cette tirade et le templier en profite pour décocher une flèche dans ma direction qui me frôle les côtes sans que j’ai le temps de réagir. Un grognement m’échappe et je passe ma main libre sur la plaie pour évaluer les dégâts. Ca ira. La blessure est légère. Je secoue la tête pour me remettre les idées en place et me reconcentre sur mon vis à vis.
Ce n’était qu’un avertissement, je le sens bien. Et je n’ai pas eu le temps de réagir. Ca se confirme… Cet homme est fort. Très fort. « Je n’avais nullement l’intention de le tuer. Simplement l’emmener dans la tour du cercle des Mages à Alcahar. Et par vote faute, j’ai failli à ma tâche. Donnez moi une seule bonne raison de vous épargner.» Je hausse les épaules, ne trouvant aucune raison de justifier mon acte. On dirait bien que tu vas devoir me tuer templier. « Ton outrecuidance va me poser à commettre le pire... mais tu l’auras bien mérité filon ! »

Je lève ma main libre pour lui faire signe de se taire. « J’ignorais que tu comptais capturer cet homme vivant. Mais à mon sens, la mort n’est pas plus enviable que se retrouver enfermer dans votre maudite tour. » Je prends quelques secondes avant de reprendre la parole. « J’espère que cette raison te va… Parce que ça m’ennuierait vraiment que tu doives me tuer. »
Pas de rire, ni même un léger sourire… Et en plus il n’a pas le sens de l’humour. Je suis vraiment tombé sur un bourrin de base.

Restant concentré sur la flèche encochée sur son arc je me met à marcher lentement autour de mon adversaire, cherchant un signe, une faille qui pourrait se présenter.
Très bien… Si son armure présente une faille - certes de quelques millimètres seulement mais bien assez grand pour y faire passer une lame - au niveau de la gorge, sous les bras et au niveau du bassin, pour ce qui est de sa garde je ne trouve rien à redire. Sa posture est parfaite.

Je fais quelques mouvements avec mes épaules pour les échauffer et éviter l’engourdissement à cause du froid et dégaine mon deuxième poignard. J’arrête finalement de lui tourner autour et me met en garde, mes deux lames levées, prêt à frapper. « Avant que nous entrions dans le vif du sujet je vais tout de même te révéler mon nom, puisque tu me l’a demandé. » Je fais une légère courbette « Adrian Rivers. » Je l’observe attentivement et c’est là que l’évidence me saute aux yeux. Comment est ce que j’ai fait pour ne pas le remarquer plus tôt ? C’est vrai qu’il faut être observateur pour le remarquer mais tout de même ! J’aurais du le voir dès que nos regards se sont croisés. Malgré sa silhouette et le fait qu’il essaie de le cacher, ce templier est une femme ! Il suffit d’observer son visage et plus particulièrement ses yeux.
Combien de personnes a-t-elle trompé avec ce stratagème ? Je laisse un léger rire m’échapper avant de secouer la tête. « Et je serais honoré de connaître également ton nom très chère demoiselle. D’ailleurs, à ce propos… J’ignorais qu’ils recrutaient des femmes chez les templiers. »
Et maintenant ? Quelle va être ta réaction ? Finalement cela promet d’être plus distrayant que prévu.


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ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Avalon est née à Blancherive dans la contrée de Sermar. Néanmoins, elle a quitté sa demeure à l'âge de huit ans. Elle n'en a donc que peu de souvenirs.
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MessageSujet: Re: Stand up and fight ㄨ Avalon & Adrian   Stand up and fight ㄨ Avalon & Adrian EmptyDim 5 Jan - 23:18


 Adrian & Avalon


Stand up and fight.


Le sang pulse dans mes tempes. Le rythme de mon cœur s’accélère bien plus que je ne le voudrais. Le mage s’éloigne. Il court, il manque de trébucher, il se retient à un tronc d’arbre pour ne pas flancher. Je peux aisément imaginer son visage effrayé, déchiré par la peur qui s’écoule dans ses veines. Penses-tu réellement que ta course n’est pas vaine ? Peu importe le temps qu’il me faudra. Peu importent les kilomètres qui croissent et qui nous séparent de plus en plus. Prends bien garde le Mage. Tu pourrais tomber sur bien plus féroce que moi dans ses lieux. Je sors quelque peu de ma torpeur lorsque l’intrus avance vers moi. Son regard est inquisiteur, perçant. Je ne bouge pas, mais je n’apprécie pas qu’il se permette autant de liberté. Est-ce un vulgaire rôdeur qui se délecte de la vue de n’importe quel individu ? Ses petits yeux perçants me scrutent, m’examinent. Ma main se porte à nouveau à ma hanche. Pense-t-il que je vais le laisser faire sans répliquer ? Il lève la main pour me faire signe de... me taire ? Le sang parcourt encore plus rapidement les quelques capillaires qui ne sont pas encore atteints par ma colère. Quel toupet ! Néanmoins, je retiens un vulgaire sourire. Cela fait bien longtemps que je n’ai pas croisé tel homme. Fier, peur de rien... Les Templiers que je côtoie depuis mes huit ans sont tous les mêmes. Sûrs d’eux mais d’un ennui terrible. Suis-je cependant mieux qu’eux ? Moi que seule la vengeance anime. « J’ignorais que tu comptais capturer cet homme vivant. Mais à mon sens, la mort n’est pas plus enviable que se retrouver enfermer dans votre maudite tour. » Cette fois, c’est bon. Un sourire désabusé étire mes fines lèvres. J’ai l’impression d’entendre le même refrain de la bouche de tous les hommes et femmes que je croise au cours de mes nombreux périples. Ils ont une vision de la tour qui me semble totalement déconnectée de la réalité. Que pensent-ils de ce lieu ? Que nous y enfermons les mages et que nous les enchaînons à un pilier de pierre ? Balivernes ! Ils ont le droit de déambuler où bon leur semble. Ils sont nourris, logis, blanchis ! Et surtout, ils sont à l’abri. Oui, aussi douloureux cela soit pour de moi de l’admettre, je mets les mages à l’abri. À l’abri d’hommes et de femmes animés comme moi d’une envie de vengeance. Certains mages ont commis les pires exactions dehors. Comment ne pourraient-ils pas ne pas être en danger ? Néanmoins, rentrer dans un tel débat, stérile d’ailleurs, avec cet homme ne m’intéresse guère. Je veux rapidement mettre un terme à son outrecuidance pour reprendre ma chasse. Devine qui est le gibier petit mage ? « J’espère que cette raison te va… Parce que ça m’ennuierait vraiment que tu doives me tuer. » S’il tentait l’humour, c’est mal parti. Je n’ai que très peu d’humour, surtout en ce qui concerne ma mission. Tu m’as fait échouée malotru, alors ne t’avise pas de faire de l’humour. Ne serait-ce pas malvenu ? Pourquoi n’ai-je toujours pas décoché une flèche dans sa jugulaire ? Oui, elle transpercerait en l’espace d’une seule seconde sa peau pour mieux s’encastrer dans le cartilage. Un frisson parcourt mon corps. Non, bien sûr que non, je n’en ferai rien. Je ne tue pas pour le plaisir, simplement par nécessité. Je ne suis pas une vulgaire rôdeuse ou une énième chasseuse. J’ai sacrifié ma vie pour votre bien, ne le comprenez-vous donc pas ? Pourtant, l’envie de le faire taire titille mes doigts posés sur une de mes flèches. Par le Fils tout puissant, qu’il se taise. Le silence s’installe de nouveau entre nous. Grappille le ce temps Mage... chaque seconde de gagner est une seconde de liberté en plus. Dès que je mettrais ma main sur toi, tu pourras t’asseoir sur tout sentiment de liberté. Le jeune homme brun commence à tourner en rond autour de moi. J’ai l’impression d’être menacée par un vautour, et je n’aime guère être la proie. Ses pas s’inscrivent dans le sol. Ses yeux me fixent. Mon armure... il fixe mon armure. Cherche-t-il un moyen d’atteindre ma peau ? C’est peine perdue mon brave. Une vulgaire lame ne pourrait que me causer une ou plusieurs égratignures. Es-tu prêt à risquer ta vie pour simplement m’embrocher ? N’as-tu pas une femme et des enfants qui t’attendent ? Le froid mordant mes joues me tétanise légèrement. Pourquoi est-ce que je ne bouge pas pour le tuer une bonne fois pour toutes ? Je lui laisse encore une chance. Une minuscule chance. Allez tire toi... Tire toi avant que ce ne soit moi qui tire. « Avant que nous entrions dans le vif du sujet je vais tout de même te révéler mon nom, puisque tu me l’a demandé. » Tu fais une petite courbette. Où as-tu donc appris les bonnes manières ? Parce que de toute évidence, tu n’as pas bien écouté. On ne fait une courbette que devant une femme, et non devant un homme. Pour un homme, une simple salutation du haut du corps suffit. Ignare ! « Adrian Rivers. » Adrian Rivers. Je ne suis pas prête d’oublier ton nom jeune homme. Tu m’as fait perdre un temps précieux, et je n’oublie jamais ceux qui m’ont faite échouer. Tu t’approches de moi. Ma position n’a pas changé. Toujours sur mes gardes, toujours mes yeux fixés dans les tiens. Sur mon visage, tu ne peux voir aucun sentiment. Ni peur ni agacement. Rien. J’ai appris à tout cacher. Mes plus grandes frayeurs tout comme mes plus grands moments de bonheur. Ses yeux changent tout d’un coup d’éclats. Il semble avoir eu comme une... illumination. A-t-il compris qu’il était grand temps de déguerpir ? Je suis à deux doigts de perdre patience et de l’embrocher comme un vulgaire sanglier. « Et je serais honoré de connaître également ton nom très chère demoiselle. D’ailleurs, à ce propos… J’ignorais qu’ils recrutaient des femmes chez les templiers. » Ma respiration s’arrête. Mon cœur ne bat plus. Demoiselle. Comment as-tu... Ma poigne auparavant serrée sur mon arc se détend. Tous mes muscles se relâchent. Ton attaque est encore plus terrible que des dizaines de coups de couteau dans le cœur... Comment... Mes yeux fixent ton regard sûr et sans équivoque. Tu as l’air fier de ton petit effet. Un coup d’épée sur ton petit sourire satisfait, si tu savais à quel point j’en rêve.

L’effet de surprise passé, je reprends enfin mes esprits. C’est à mon tour de m’avancer. Que vais-je faire ? Accepter de dévoiler ma véritable identité ou alors rester dans le déni ? Puis-je... puis-je risquer ma couverture avec un vulgaire inconnu ? J’aurais au moins une bonne raison de te tuer Rivers. « Adrian Rivers... vous n’êtes pas n’importe qui.» Est-ce un compliment ? Est-ce un reproche ? Prends cela comme ça vient... Il n’est pas difficile de comprendre que je suis perturbée. Angoisse même. Effrayée à l’idée que tu aies tout deviné. Comment as-tu pu être aussi rapide ? Dix huit ans... Presque dix huit longues années que je suis à la tour de mages et personne n’a rien su. Quel est ton secret ? Ma main lâche mon arc qui tombe à mes pieds. Ne suis-je pas inconsciente de laisser ma seule arme au sol ? Étrangement, j’ai confiance. Si tu avais voulu me tuer comme n’importe quel assassin hantant ces lieux, tu l’aurais déjà fait. Mage, tu n’es plus ma priorité à présent. « Je me nomme Avalon Scalesinger.» Même mon nom n’aurait pu te renseigner sur mon sexe. Je porte mes mains à mes cheveux. Ils sont retenus en chignon très serré depuis des jours déjà. Je les détache laissant couler le long de mon dos mes longs cheveux blonds. Je ferme les yeux quelques secondes. Pourquoi est-ce si bon d’être soi, tout simplement ? « Je dois t’avouer que ton observation ne me laisse pas indifférente. Tu as percé une carapace que j’ai mis des années à construire. L’Archimage, le chef des Templiers, mes compagnons de la Tour... personne n’a rien remarqué. Comment as-tu pu être aussi perspicace ? Si j’étais du genre à voir de la magie derrière chaque sombre histoire, je penserais que tu es un mage. Mais... il n’en est rien.» Je cherche un moyen de gagner du temps. Quelle décision prendre ? L’achever maintenant ? D’un geste rapide, je ramasse mon arc et tend une flèche. Sa pointe est si proche de ton visage qu’un seul mouvement, un seul, et tu ne verrais plus que la nuit. Pour l’éternité. « Peu importe qui tu es Adrian Rivers... je ne peux te laisser vivre alors que tu sais ce secret. Des années de travail, des années durant lesquelles j’ai lutté contre les plus grands Mages de ma génération. Je ne peux laisser un vulgaire passant voire rôdeur à l’hygiène douteuse avec ce secret. Je ne peux...» Pour la première fois depuis bien longtemps, mon emprise n’est plus si sûre sur mon arc. Vois-tu la flèche trembler devant ton nez Rivers ? Le tuer... je n’ai pas d’autres choix. « Comprends que je ne peux pas... tu ne comprendrais pas pourquoi j’ai fait tout ça. Mais une chose est sûre, tu ne peux rester en vie....» Mon visage semble tout d’un coup plus féminin. Mes yeux bleu azur ne cessent de fixer les tiens. Mes longs cheveux blonds trahissent la noirceur de la nuit. « J’ai besoin de savoir... Qui es-tu Adrian Rivers ? Comment as-tu su ? » Cette question me laisse transparaître telle que je le suis réellement. Vulnérable. Je transparais comme un homme forte. Mais je ne suis qu’une femme faible. Affaiblie par cette double vie.
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Adrian Rivers
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ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Medraven
ɤ METIER OU FONCTION : Maître au Conseil de la guilde des Sombrelames.
ɤ INVENTAIRE : Une pierre à affûter, assez de pièces d'argent pour passer une semaine dans une auberge correcte...

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MessageSujet: Re: Stand up and fight ㄨ Avalon & Adrian   Stand up and fight ㄨ Avalon & Adrian EmptyLun 6 Jan - 0:23




Ma découverte semble avoir fait son petit effet. Visiblement j’ai visé juste. Mais il ne faut pas que je relâche ma concentration même si elle semble déstabilisée. Après tout elle me tient toujours en joue.

« Adrian Rivers... vous n’êtes pas n’importe qui.» Merci de le reconnaître ! Pour une fois que quelqu’un me le dit avant que je ne le tue…
Mon regard toujours braqué sur sa flèche, je hausse un sourcil, interloqué, lorsqu’elle lâche son arc qui s’écrase dans un léger bruit sur le sol. Est ce qu’elle se rend ? Non… Ce serait trop facile. Ca doit forcément cacher quelque chose. « Je me nomme Avalon Scalesinger.» Et elle me donne son nom ? Voilà qui est fair-play. D’abord elle me complimente et ensuite elle répond à ma question ? Voilà qui est plutôt inhabituel… Surtout venant d’un templier.
Je la regarde détacher ses cheveux sans prononcer un mot ni esquisser le moindre mouvement. « Je dois t’avouer que ton observation ne me laisse pas indifférente. Tu as percé une carapace que j’ai mis des années à construire. L’Archimage, le chef des Templiers, mes compagnons de la Tour... personne n’a rien remarqué. Comment as-tu pu être aussi perspicace ? Si j’étais du genre à voir de la magie derrière chaque sombre histoire, je penserais que tu es un mage. Mais... il n’en est rien.» Décidément… Il va falloir qu’elle arrête avec les compliments, je n’ai vraiment pas l’habitude d’en recevoir autant en si peu de temps. En même temps… Si je suis le premier à découvrir son secret en si peu de temps, c’est plutôt légitime non ?
Elle me tire de mes pensées au moment où elle reprend son arc et y encoche une nouvelle flèche avant de la pointer sur mon visage.
C’était trop beau… Pourquoi est ce qu’elle ne pouvait tout simplement pas se rendre ? Je ne comptais pas la tuer. A moins qu’elle ne m’attaque, là je n’aurais pas eu d’autre choix.

« Peu importe qui tu es Adrian Rivers... je ne peux te laisser vivre alors que tu sais ce secret. Des années de travail, des années durant lesquelles j’ai lutté contre les plus grands Mages de ma génération. Je ne peux laisser un vulgaire passant voire rôdeur à l’hygiène douteuse avec ce secret. Je ne peux...» Je ris légèrement. « Un rôdeur à l’hygiène douteuse ? Là tu y vas un peu fort. Je piste un homme depuis cinq jours… Forcément je n’ai pas eu le temps de prendre de bain. Tu dois savoir ce que c’est non ? » Est ce que cette fois ma touche d’humour va faire mouche ? J’en doute fort. Elle n’a pas l’air particulièrement réceptive à l’humour. Ou du moins au mien. « Comprends que je ne peux pas... tu ne comprendrais pas pourquoi j’ai fait tout ça. Mais une chose est sûre, tu ne peux rester en vie....» Je comprends sa réaction. Nous avons tous nos secrets… J’en ai moi même. Mais je ne compte pas mourir aujourd’hui. Et surtout pas de cette façon. « J’ai besoin de savoir... Qui es-tu Adrian Rivers ? Comment as-tu su ? »
Le plus calmement possible je rengaine mes lames dans mon dos et écarte les bras pour lui montrer que je ne cache aucune arme. « Je comprends que tu veuilles me tuer pour préserver ton secret. C’est tout à fait légitime. Mais… Qu’est ce que je pourrais bien faire de cette information ? J’ai beau cherché je ne vois personne qui pourrait être intéressé par ton secret. » Je me recule légèrement pour éloigner la flèche de mon visage. « Maintenant, pour ce qui est de mon identité. En temps normal je devrais te tuer si je te la donnais. Mais étant donné que je connais ton secret, j’estime que ce n’est pas très équitable que tu ne connaisses pas le mien. » Je prends un instant pour évaluer les risques de cette révélation.
Est ce vraiment risqué ? Elle connaît déjà mon nom. Il lui suffirait de chercher au bon endroit et auprès des bonnes personnes pour découvrir qui je suis réellement. Je lâche un soupire avant de reprendre. « Je suis membre des Sombrelames. Un membre important. » J’appuie ma phrase avec un sourire. « Et si j’ai pu deviner qui tu étais vraiment, c’est uniquement parce que je suis très observateur. Certains disent même que j’ai un don pour ça. » C'est ce qui m'a toujours étonné d'ailleurs. Sous prétexte que je suis un "génie" j'ai un don dans tout les domaines... Je suis ne suis pas d'accord avec ça. N'importe qui est capable de faire ce que je fais. J'en suis persuadé.

Mon regard est toujours braqué sur sa flèche, prête à partir.« Voilà, tu sais tout. » Je lâche la flèche du regard et le plonge dans celui de la jeune femme. «Je n’ai aucune envie de te tuer. Comme tu le vois je suis entièrement à ta merci. Maintenant à toi de voir Avalon. » Je ne lâche pas son regard et prend une grande inspiration.
J’espère que je ne me trompe pas...


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Avalon Scalesinger
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ɤ STATUT DU SANG : Noble ɤ Avalon est née dans une famille noble, les Scalesinger. C'est une des familles bannerets des Dummers. Ils sont surtout connus pour la beauté de leurs arcs.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Avalon est née à Blancherive dans la contrée de Sermar. Néanmoins, elle a quitté sa demeure à l'âge de huit ans. Elle n'en a donc que peu de souvenirs.
ɤ METIER OU FONCTION : Avalon se fait passer pour un homme ɤ Templier depuis cinq années au cercle des Mages.
ɤ INVENTAIRE : ɤɤɤ

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MessageSujet: Re: Stand up and fight ㄨ Avalon & Adrian   Stand up and fight ㄨ Avalon & Adrian EmptyJeu 9 Jan - 15:19


 Adrian & Avalon


Stand up and fight.


Ma respiration est haletante. Je m’apprête à tuer un homme. Oh, ce n’est pas la première fois mais cette fois-ci, mon angoisse est palpable. Elle transpire à travers tous mes pores. Qu’y puis-je ? J’ai été élevée pendant dix huit ans dans la lutte armée mais ce n’était pas un apprentissage pour tuer bêtement. Je ne suis pas un vulgaire rôdeur qui tue quand bon lui semble. Si je dois ôter la vie à une personne, j’aimerai que ce soit pour la bonne cause. Mais qu’est-ce qu’une bonne cause ? Certains pensent que ce serait éradiquer les mages de notre monde alors que d’autres pensent que les laisser gambader en toute liberté dans les contrées de Kahanor est une bonne chose. Quelle est ma cause à moi ? Pas celle avec laquelle je me berce depuis si longtemps, mais celle qui est enfouie au plus profond de mon âme ? Je secoue fébrilement ma tête, en fixant toujours le grand Adrian Rivers. Contrairement à moi, il est d’un calme déconcertant. Je l’ai en joue, mais ça ne semble pas le déranger. A-t-il souvent été face à une telle situation ? Je me plais à le croire. Tu écartes les bras de ton torse. Est-ce un signe de reddition ? Encore une fois je me plais à le croire. « Je comprends que tu veuilles me tuer pour préserver ton secret. C’est tout à fait légitime. Mais… Qu’est ce que je pourrais bien faire de cette information ? J’ai beau cherché je ne vois personne qui pourrait être intéressé par ton secret. » Un rire fade passe la barrière de mes lèvres. Que pourrais-tu bien faire de mon secret ? Oh pour toi, je ne suis qu’une travestie. Oui, une femme qui se plait à parler comme un homme, à marcher comme un homme. Penses-tu plus loin que le bout de ton nez de temps à autres River ? Mon secret n’est pas un secret d’état mais il pourrait avoir de fâcheuses conséquences s’il venait à être révélé. Est-ce réellement le moment de t’expliquer le retentissement qu’aurait ta langue un peu trop pendue ? Mes pieds sont toujours ancrés dans le sol. L’équilibre est primordial lors d’un combat, surtout lorsqu’il s’agit d’un simple duel. Celui qui perd l’équilibre, qui n’est plus en accord avec son centre de gravité est à la merci de l’autre. Alors je ne bouge pas, toujours à l’affût du moindre geste dangereux d’Adrian Rivers. Il s’éloigne un peu, n’appréciant guère la vision si proche de ma flèche. « Maintenant, pour ce qui est de mon identité. En temps normal je devrais te tuer si je te la donnais. Mais étant donné que je connais ton secret, j’estime que ce n’est pas très équitable que tu ne connaisses pas le mien. » Oh, équitable ? Depuis quand des gens de ton espèce savent ce qu’est l’équité ? Un rire jaune manque d’éclater dans le silence de la nuit mais je le retiens. Pourquoi consentirais-tu à me dévoiler ton idée ? Après tout, maintenant, tu as un moyen de pression sur moi. Pourquoi ne pas t’en servir contre moi ? Je me pose décidément trop de questions, mais ton attitude me laisse quelque peu circonspecte. Je pensais que tu profiterais de ce secret pour... je ne sais guère. Me faire chanter, obtenir quelque chose de moi. Qu’en sais-je ! J’ai un minimum d’honneur et de loyauté, en serait-il de mettre pour toi ? Je te regarde du coin de l’œil. Je ne suis pas sûre que cela soit le cas, mais à présent je suis obligée de t’écouter. Il serait mal vu que je te coupe la parole alors que tu es en position de supériorité. « Je suis membre des Sombrelames. Un membre important. » C’est dit. Le mot Sombrelames s’envole dans les airs. C’est quatre syllabes peuvent paraître si insignifiantes pour certains habitants du pays de Kahanor, mais pas pour moi. Je baisse quelques secondes ma flèche, légèrement abasourdie par cette étrange révélation. Pourquoi me mettre dans la confidence ? Après tout, tout ce que nous savons de cette guilde ‑ autrement dit pas grand chose ‑ est qu’elle est sécrète et qu’il est difficile d’y rentrer. Pourquoi me dire qui tu es alors ? Oh, bien sûr j’aurais pu faire des recherches auprès de certains bons informateurs pour savoir qui était ce grand Adrian Rivers mais... pourquoi me facilites-tu la tâche ? Qu’as-tu à y gagner ? Toutes ces questions se bousculent à un rythme effrayant dans mon esprit. Tu profites de l’effet de surprise pour t’éloigner encore un peu plus. Membre important de la guilde des Sombrelames. Je connais très peu de choses à propos de cette guilde... et je n’en souciais guère. Jusqu’à présent. « Et si j’ai pu deviner qui tu étais vraiment, c’est uniquement parce que je suis très observateur. Certains disent même que j’ai un don pour ça. » Son sourire qui paraît honnête me réchauffe. Un don. C’est une certitude. J’ai mis des années à construire cette carapace masculine autour de mon âme de femme. Et toi, d’un regard, d’un seul, tu l’as percée et as atteint mon cœur ! Ce n’est pas un don... c’est... je n’ai aucun mot assez fort pour décrire ce que je ressens. C’est plus inconfortable que la nudité, c’est... déstabilisant. Comment vais-je me comporter avec toi ? Mon arc est toujours tendu vers toi, et pourtant, j’ai l’impression que c’est devenu bien inutile. Quelle bonne raison ai-je pour te tuer ? Pour t’abattre comme un vulgaire lièvre ? Aucune. Aucune. « Voilà, tu sais tout. » J’en sais surtout trop à ton sujet. Comment... comment peux-tu t’ouvrir comme ça à une parfaite inconnue ? Après tout, tu ne sais que mon nom et ma fonction de mage. Tu t’es mis à découvert... par les dieux, je ne comprends pas pourquoi ! «Je n’ai aucune envie de te tuer. Comme tu le vois je suis entièrement à ta merci. Maintenant à toi de voir Avalon. » Ton regard est planté dans le mien. Je tente d’y discerner la ruse et un esprit calculateur... mais je ne vois rien.

Mes gestes sont lents, extrêmement lents. Mon regard ne quitte pas ses grands yeux. Je ne vois aucun signe effrayant. Alors mes bras retombent doucement le long de mes corps. Ma main droite lâche mon arc qui reste alors dans l’autre main. Je ne t’ai plus en joue Adrian Rivers. Je ne te menace plus, puisque je ne me sens plus menacée. C’est une sensation bien plus étrange qui m’envahit... Le doute, l’incertitude. Je ne pensais pas un jour être dans une telle situation... être si vulnérable est douloureux et excitant. Mais qu’est-ce qui ne va pas chez moi ? « Pourquoi ? » Ce petit mot s’installe entre nous. Que te demander d’autres, pourquoi ? Je ne sais pas... « Pourquoi m’avoir dit que vous... tu étais membre de cette guilde ? » Je me force à le tutoyer. Au point où nous en sommes, au diable la politesse et la bienséance ! « Ça t’arrive souvent de raconter ta vie à de parfaits inconnus ? Oh, je sais que tu m’as simplement dit que tu étais un membre important... Mais, ça veut dire quoi au juste ? Tu sais j’ai été enfermée dans un monastère et dans une tour pendant... bien trop longtemps. De la guilde des sombrelames, j’ai juste entendu dire qu’elle était secrète et rassemblait les meilleurs assassins de tout Kahanor. Mais... quelle est votre mission principale ? » Voilà comment, je réfléchissais. Mission. Est-ce alors le seul but d’une vie ? Avoir une mission à accomplir ? C’est ce que je pense actuellement, c’est ce sur quoi toute ma vie est bâtie. Si je n’avais plus la mission de préserver le monde de la magie, quelle serait alors ma vie ? « Pour ce qui est de ma double identité... ça pourrait avoir de graves conséquences. Oh pour personne d’autres que moi et ma famille certes mais... ça pourrait entraîner des évènements très douloureux pour toute ma famille alors... Ne dis rien ? » C’était trois mots simples, mais c’était dit avec tout mon cœur. Et je ne mens pas, je ne joue aucun jeu. « Je ne comprends toujours pas comment tu peux être aussi confiant... Tu es sans doute brillant mais tu es également bien étrange. Est-ce encore un tour que tu me joues ? Tu veux détourner mon attention de ce mage qui court à en perdre haleine ? Je le retrouverai... Si ce n’est pas ce soir, ce sera demain. Je n’abandonne jamais. » Alors que je finis de parler, mon arc tombe alors à mes pieds. Je suis définitivement désarmée. « Je ne te tuerai pas. Ni maintenant, ni après. Je... Dis m’en plus sur cette guilde, et je t’en dirai plus sur moi. Si cela t’intéresse.» Je ne me reconnais pas. Mais ça fait tant d’années que je n’ai pas parlé simplement avec un homme autre qu’un templier. C’est déroutant mais... diablement excitant.


Dernière édition par Avalon Scalesinger le Ven 24 Jan - 21:19, édité 1 fois
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Adrian Rivers
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MessageSujet: Re: Stand up and fight ㄨ Avalon & Adrian   Stand up and fight ㄨ Avalon & Adrian EmptyLun 13 Jan - 0:08



Visiblement le fait que je joue franc jeu avec elle l’a déstabilisé. Elle a l’air hésitante, moins sûre d’elle. Je pourrais la tuer sans problème si je le souhaitais. Mais je n’en ferai rien. Où est l’intérêt de tuer un adversaire sans combativité ?
Très lentement elle lâche son arc pour le retenir avec son autre main. A-t-elle enfin compris que je ne lui voulais aucun mal ? « Pourquoi ? » Et bien… Décidément tu en poses des questions. « Pourquoi m’avoir dit que vous... tu étais membre de cette guilde ? » Je te l’ai dit non ? Je ne trouvais pas la situation équitable. Et je ne supporte pas les combats déséquilibrés. « Ça t’arrive souvent de raconter ta vie à de parfaits inconnus ? Oh, je sais que tu m’as simplement dit que tu étais un membre important... Mais, ça veut dire quoi au juste ? Tu sais j’ai été enfermée dans un monastère et dans une tour pendant... bien trop longtemps. De la guilde des sombrelames, j’ai juste entendu dire qu’elle était secrète et rassemblait les meilleurs assassins de tout Kahanor. Mais... quelle est votre mission principale ? » Notre mission principale ? Voilà une excellente question. Je suis persuadé que les membres du conseils seraient ravis que tu la leur poses. Enfin je dis les membres du conseils. Même les autres maîtres ne sauraient te répondre. A part quelques uns bien sûr. « Pour ce qui est de ma double identité... ça pourrait avoir de graves conséquences. Oh pour personne d’autres que moi et ma famille certes mais... ça pourrait entraîner des évènements très douloureux pour toute ma famille alors... Ne dis rien ? » Je sens bien que tu es sincères, comme je te k’ai dis, ton identité n’a aucun intérêt pour moi. Oh, je pourrais trouver des gens qui seraient prêts à payer pour une telle information mais je n’y trouverais aucun intérêt personnel. « Je ne comprends toujours pas comment tu peux être aussi confiant... Tu es sans doute brillant mais tu es également bien étrange. Est-ce encore un tour que tu me joues ? Tu veux détourner mon attention de ce mage qui court à en perdre haleine ? Je le retrouverai... Si ce n’est pas ce soir, ce sera demain. Je n’abandonne jamais. » Je lâche un léger rire et secoue doucement la tête. Pourquoi s’obstines-t-elle à chercher si je lui joue des tours ? Est ce que cela fait partie de l'entraînement des templiers d’avoir une telle propension à la paranoïa ?
Je regarde son arc tomber sans bruit au sol et me retiens de pousser un soupire de soulagement. Cette fois on dirait bien que c’est bon. Je ne risque plus de me faire embrocher. « Je ne te tuerai pas. Ni maintenant, ni après. Je... Dis m’en plus sur cette guilde, et je t’en dirai plus sur moi. Si cela t’intéresse.» Mais bien évidement que ça m’intéresse ! J’ai toujours été intéressé par les histoires compliquées ! Et la sienne a l’air particulièrement complexe.
« Et bien… Ca en fait des questions. » Je ris légèrement. « Mais je vais tâcher de te répondre. » Je me racle la gorge avant de reprendre la parole. « La mission de notre guilde est d’oeuvrer pour un monde plus juste, sans inégalités. Pour faire simple, nous faisons ce que fait n’importe quel gouvernement digne de ce nom. Excepté que nous agissons dans l’ombre. » Je prends un instant pour réfléchir à la meilleure façon de formuler la suite de ma phrase. « Du moins c’est ce que nous sommes censés faire. Sauf que le conseil, dont je fais partie, a en ce moment plus tendance à agir dans son propre intérêt que pour le bien commun. » Pourquoi est ce que je lui racontes tout ça ? Elle a raison de me poser la question. A vrai dire je n’en sais rien. Peut être est ce parce que j’ai besoin d’en parler à quelqu’un et qu’elle est la seule à qui je puisse en parler. Ce qui est assez ironique quand on y pense, elle est une inconnue pour moi.

« Pour ce qui est de notre ami le mage, comme je te l’ai dit, je m’endormirai bien mieux en sachant que je t’ai empêché de le capturer. Et si le destin en décide ainsi, je serai ravis de t'empêcher de l’arrêter aussi longtemps qu’il le faudra. » Je lâche un nouveau sourire. Il est vrai que ça ne me déplairait pas de la revoir. Surtout si c’est pour que notre confrontation se termine de la même manière. Même si d’un autre côté j’adorerais l’affronter à la régulière. Je n’ai jamais eu l’occasion de combattre un templier. Et puis ce serait un bon moyen de tester mon niveau contre un “vrai” adversaire.

« Je ne révélerai pas ton secret, tu as ma parole. Je te l’ai dit, je n’aurais aucun intérêt à la faire. » Une bourrasque se lève sans prévenir et je me surprends à frissonner avant de resserrer ma cape sur mes épaules. « Je serai ravi de te raconter tout ce que tu veux savoir sur ma guilde mais… » Je cherche les mots pour que la suite de ma phrase n’ait pas l’air d’un traquenard. « … J’ai allumé un feu dans le bosquet juste derrière. » Je lui indique la direction d’un mouvement de tête. « La nuit commence à tomber et la température va rapidement chuter. Et pour ne rien te cacher, je commence à avoir un peu froid. Nous serions mieux pour discuter là bas non ? Je te rassure tout de suite, je ne compte pas te tendre de piège. Si ça te rassure, tu peux même me garder en joue avec ton arc, je ne t’en voudrais pas. » Je lui lance un sourire franc et hausse légèrement les épaules. Qu'est ce que tu as à perdre ?


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ɤ STATUT DU SANG : Noble ɤ Avalon est née dans une famille noble, les Scalesinger. C'est une des familles bannerets des Dummers. Ils sont surtout connus pour la beauté de leurs arcs.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Avalon est née à Blancherive dans la contrée de Sermar. Néanmoins, elle a quitté sa demeure à l'âge de huit ans. Elle n'en a donc que peu de souvenirs.
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MessageSujet: Re: Stand up and fight ㄨ Avalon & Adrian   Stand up and fight ㄨ Avalon & Adrian EmptyVen 24 Jan - 22:11


 Adrian & Avalon


Stand up and fight.


La menace que j’ai formulée sur le mage est à présent notre principal point de divergence. Tu le veux libre, je le veux détenu. Tu le vois comme une force de la nature, je le vois comme une faiblesse de la nature humaine. Arriverons-nous à nous entendre à ce sujet ? J’en doute. Je ne suis assez rigide en ce qui concerne les Mages. Leur puissance n’est que le reflet d’une magie incontrôlable qu’il faut à tout prix brider. Les Hommes n’ont-ils pas en mémoire le chaos qu’ont créé les Engeances ? Ont-ils oublié les cris de leurs fils, les pleurs de leurs femmes ? Les Templiers sont présents pour que personne n’oublie. Non, personne ne doit oublier la puissance destructrice que possèdent les Mages. Oh bien évidemment, un seul mage ne pourrait détruire tout le royaume de Kahanor. Mais s’ils forment une confrérie ou guilde ou autre, les effets pourraient être dévastateurs. Pourquoi prendre de tels risques ? Peuple de Kahanor, as-tu envie de jouer ton destin et la vie de tes enfants sur la simple idée de Liberté et de Justice ? J’en doute. C’est pour cette raison que mon envie de retrouver le mage restera intacte. Peu importe tout ce que tu me diras Adrian. Peu importent tes arguments. Dans quelques jours, tu es à moi petit Mage. Profite ! Mon arc est toujours au niveau de mes pieds, symbole de ma reddition. Ce n’est pas parce que nous avons des points de vue divergents qu’il faut que nous passions par un combat. « Et bien… Ca en fait des questions. » En effet, je me rends compte que j’ai été plutôt volubile ce soir. J’ai tellement soif de connaissance, soif... d’autres choses. Je n’ai même pas encore trente années que j’ai l’impression d’avoir fait le tour de la vie. N’est-ce pas triste de ne pas avoir envie d’aventures, de nouveautés ? Que voulez-vous. J’ai grandi pour devenir ce que je suis. J’ai œuvré des années durant pour devenir Templier. Et maintenant que je le suis, que pourrait-il bien se passer ? Alors tu vois Rivers, tu es une nouveauté. Tu es une aventure. Est-ce que tu m’en voudrais de te voir ainsi ? Je suis persuadée que non. Je le sens... ta vie doit être plus riche que la mienne. Et je t’envie pour ça. Il est bien rare que j’envie la vie des autres. Après tout, je suis nourrie, logée et blanchie. Est-ce que tous les habitants des contrées de Kahanor peuvent en dire autant ? J’en doute. Alors je laisse la plainte et le pathétique au faible. Je me contente de ce que j’ai... même si l’envie du toujours plus est ancrée dans chaque âme humaine. « Mais je vais tâcher de te répondre. » Il se racle bruyamment la gorge. Tout d’un coup, il a l’air un peu plus sérieux. Il semble réellement enclin à me mettre un peu plus dans la confidence. Pourquoi ? Ma question est toujours là. Pourquoi ? « La mission de notre guilde est d’oeuvrer pour un monde plus juste, sans inégalités. Pour faire simple, nous faisons ce que fait n’importe quel gouvernement digne de ce nom. Excepté que nous agissons dans l’ombre. » Pour une garde de l’ombre, j’aurais pu le deviner. Toujours une remarque désobligeante Avalon... Lâche les rennes un peu. Pour un monde plus juste, sans inégalités ? Je réprime un petit rictus. Votre mission semble bien loin d’être achevée. Il suffit de prendre l’exemple de Yelderhil pour le comprendre. C’est une contrée libre. Oh mais elle est bien triste leur liberté. Les femmes doivent vendre leur corps aux plus offrants, et les hommes se battre comme des sauvages pour un bout de terre aride. Où sont vos hommes dans cette contrée ? Je crains que votre mission soit vouée à l’échange Rivers, mais... Soit. Ne pas tenter le coup serait un signe de faiblesse, et qui veut être traité de faible ? « Du moins c’est ce que nous sommes censés faire. Sauf que le conseil, dont je fais partie, a en ce moment plus tendance à agir dans son propre intérêt que pour le bien commun. » Ah voilà ce qui s’explique. Il existe alors aussi dans votre guilde des puissants qui sont plus enclins à satisfaire leurs propres biens que ceux du peuple en général. Je laisse échapper un peu sourire plein de sous-entendus. C’est partout pareil. La Tour du Cercle est assez épargnée par les querelles de marchands de tapis mais... il y existe des rivalités comme partout. Entre mages, entre Templiers, entre tout le temps. Je tente le plus possible d’être au dehors de toute querelle de pouvoir et d’intérêts mais ce n’est pas toujours possible. Cependant, le ton de ta voix semble être celui d’une confidence. Adrian me dit ça, sans réellement savoir pourquoi. Après tout, je ne suis qu’une parfaite inconnue. Une... femme qu’il a rencontrée au détour d’un chemin. Je ne suis que ça alors pourquoi se montrer aussi loquace ? La solitude peut-être. Oui ça doit être ça. Les gardes de l’ombre doivent être sur les routes de Kahanor tous les jours de l’année. La solitude doit être terrifiante certaines nuits, et je le comprends parfaitement. Lorsque je suis à la Tour, la vie pullule. Les cris, les bruits des combats d’entraînements sont nombreux mais ma solitude est pourtant bien palpable. Il a envie de parler... et je suis là. Il a saisi l’opportunité, ce que je n’aurais pas pu faire. Trop méfiante, trop sarcastique, je préfère me taire plutôt que de m'épancher sur ma vie. Ai-je tort ? Sans doute. « Pour ce qui est de notre ami le mage, comme je te l’ai dit, je m’endormirai bien mieux en sachant que je t’ai empêché de le capturer. Et si le destin en décide ainsi, je serai ravis de t'empêcher de l’arrêter aussi longtemps qu’il le faudra. » Tu lâches un sourire, auquel je réponds. M’empêcher de l’arrêter ? Tu ne pourras pas. Tu aurais beau y mettre tous les efforts du monde, ce n’est pas possible. L’envie de le voir enchaîné, l’envie de le voir maîtrisé est plus forte que tout. Je ne veux pas le torturer, je ne veux pas le blesser inutilement. Non, simplement le mettre hors d’état de nuire. Cependant, si je devrais le recroiser sur mon chemin, peut-être notre rencontre finirait autrement. Peut-être un combat, qui sait ? L’envie de me confronter à un garde des ombres est bien présente. Ça chatouille le bout de mes doigts, juste l’endroit où je tire mes flèches. Serais-je ridiculisée ou alors le combat serait-il intense ? Cependant, mes questions resteront sans réponses. Je n’ai nullement envie de m’attaquer à lui. J’ai promis. « Je ne révélerai pas ton secret, tu as ma parole. Je te l’ai dit, je n’aurais aucun intérêt à la faire. » Mon cœur bat alors moins rapidement. Tu as ma parole. Étrangement, cela a une signification pour moi. Adrian Rivers serait un vulgaire passant, rôdeur ou marchand de poissons, je ne l’aurais pas cru et exécuté sur le champ. Mais là... pour des hommes comme toi Adrian, la parole vaut plus que la Vie. Alors que je suis rassurée sur tes intentions, une bourrasque de vent s’engouffre dans mes cheveux. Il fait très froid ce soir, et je vais devoir trouver un endroit pour dormir cette nuit. « Je serai ravi de te raconter tout ce que tu veux savoir sur ma guilde mais… » Mais ? « … J’ai allumé un feu dans le bosquet juste derrière. » D’un geste de la tête, il me montre alors la direction située juste derrière. Rien que penser à un feu me donne encore plus froid. Nous sommes dans un endroit assez reculé et j’ai encore de nombreux lieux à parcourir avant de trouver un toit. « La nuit commence à tomber et la température va rapidement chuter. Et pour ne rien te cacher, je commence à avoir un peu froid. Nous serions mieux pour discuter là bas non ? Je te rassure tout de suite, je ne compte pas te tendre de piège. Si ça te rassure, tu peux même me garder en joue avec ton arc, je ne t’en voudrais pas. » La proposition est claire. Je fronce alors légèrement les sourcils pour chercher l’entourloupe. Quel piège pourrait alors m’attendre ? Je ne sais pas... Puis je tourne la tête vers la direction qu’a prise le mage. Si je continuais à le traquer, le froid finirait par nettement me ralentir. Mais je le sens marcher... je le sens grelotter. As-tu trouver un endroit pour te réfugier mage ? As-tu imploré la pitié du premier paysan que tu as trouvé ? Dois-je le laisser s’échapper pour cette nuit ? Je ferme alors quelques instants les yeux. Le froid me mord les joues, et je... « Je te suis Adrian... Mais pas de traquenard.» Mon regard s’ancre une nouvelle fois dans le sien. Il peut voir que je ne rigole pas. Un seul mouvement suspect, et je lui décoche une flèche dans l’oesophage. Et c’est extrêmement douloureux car la mort n’arrive qu’après des minutes de lente agonie. Je ramasse alors mon arc, et lui fais signe d’avancer. « Je préfère que tu passes devant Rivers.» Oui, je ne suis pas complètement inconsciente. S’il veut que je le rejoigne, il prend les devants. Si jamais il faisait quoi que ce soit de louche, je ne le raterais pas.

Après quelques minutes à marcher en silence dans les bois, nous trouvons un petit endroit où un feu crépite. J’attache alors mon cheval près de l’endroit où Adrian a mis le sien. Je fais en sorte de ne jamais avoir Adrian dans le dos. Je veux pouvoir l’avoir à l’œil. Après avoir donné quelques graines à mon destrier, je m’assois près du feu. Mes joues deviennent un peu plus rouges, me donnant un air un peu plus avenant. « Il fait vraiment froid dans cette région, c’est terrible.» Je le fixe alors, et lui lance un minuscule sourire. « Merci de m’avoir proposé de partager ton feu. J’aurais mis des heures à trouver un abri pour passer la nuit.» Je rapproche mes petites mains du feu pour les réchauffer. Mes longs cheveux blonds coulent sur mes épaules, ce qui permet d’avoir moins froid. « Alors Adrian...» Je le regarde du coin de l’œil. « Depuis quand es-tu sur les routes de Kahanor ? Je veux dire... je suis restée des années enfermée avec les mages alors je suis toujours attirée par les histoires de voyage.» C’est vrai, l’envie d’explorer le monde ne m’a pas quittée, mais c’est... C’est impossible Avalon. Tu dois rester auprès de ces mages, et veiller sur eux. Veilleur sur eux pour veiller sur tous les autres. Il m’a fait plusieurs confidences sur qui il était. À moi d’en faire de même. « Je suis née au sein d’une famille renommée de Sermar, les Scalesinger. Nous sommes réputés pour la force et la puissance de nos arcs.» Je jette un regard à l’arc posé juste à côté de moi. « Ceci explique cela.» Je lui adresse un sourire un peu étrange. Je veux bien parler, mais je ne perds pas pour autant une certaine part de méfiance vis-à-vis de cet homme qui reste un parfait inconnu. « J’ai grandi à Blancherive avec mon père et ma mère ainsi que mes quatre frères... J’étais la petite dernière de la famille.» Je me souviens de ces moments de bonheur que j’ai connus... C’était il y a si longtemps. « Puis les évènements de la vie m’ont menée au monastère de Cahoridie à l’âge de mes huit ans. Jusqu’à l’aube de mes vingt années, j’ai étudié l’art de sceller la magie mais également celui de se battre. Autant te dire que je suis une adversaire de taille.» Je lui adresse un autre sourire. Il est difficile de se débarrasser de moi Rivers. « Je suis à la tour depuis cinq années déjà... et... ce n’est pas plus mal comme ça.» Mon ton est empreint de résignation. Je me suis faite à l’idée de ne jamais en sortir. « Et toi alors ? » Ma question reste ouverte. Tu peux me raconter ce dont tu as envie et garder le silence sur les périodes sombres de ta vie, étranger.
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Adrian Rivers
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ɤ STATUT DU SANG : Bâtard d'un noble
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Medraven
ɤ METIER OU FONCTION : Maître au Conseil de la guilde des Sombrelames.
ɤ INVENTAIRE : Une pierre à affûter, assez de pièces d'argent pour passer une semaine dans une auberge correcte...

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MessageSujet: Re: Stand up and fight ㄨ Avalon & Adrian   Stand up and fight ㄨ Avalon & Adrian EmptySam 15 Fév - 0:25




Elle fronce un moment les sourcils, comme si elle cherchait quel traquenard je pourrais lui tendre. N’a-t-elle donc pas encore compris que je ne tenterai rien contre elle ? Elle semble hésitante mais fini par prendre la parole.
« Je te suis Adrian... Mais pas de traquenard.» Elle plonge son regard dans le mien et je vois immédiatement qu’elle ne plaisante absolument pas. Il va falloir que je fasse extrêmement attention, au moindre geste suspect de ma part elle n’hésitera pas à me décocher une flèche. « Je préfère que tu passes devant Rivers.» Je souris et m’incline légèrement avant de me mettre en route vers le bosquet où nous attend mon campement de fortune.

Les minutes s’écoulent lentement alors que nous nous rapprochons de notre destination.
Une fois arrivés, je me dirige rapidement vers Belial et retire la selle qu’il porte sur le dos avant de la poser au sol. Je récupère la couverture qui y est attachée et la déroule avant de la poser sur le dos de mon cheval et de lui caresser doucement l’encolure.
Alors qu’Avalon attache son cheval non loin de Belial j’en profite pour ramasser du petit bois et le jeter dans le feu qui commençait à dangereusement diminuer. Ce serait bête qu’il s’éteigne maintenant...
Je m’installe près du feu et dégaine mes lames avant de les poser à mes côtés. Je l’observe s’installer en face de moi et ajuste un peu mieux ma cape sur mes épaules. « Il fait vraiment froid dans cette région, c’est terrible.» Elle me lance un minuscule sourire auquel je réponds en souriant à mon tour.  « Merci de m’avoir proposé de partager ton feu. J’aurais mis des heures à trouver un abri pour passer la nuit.» Je hausse un sourcil « Mais je t’en pries, je n’allais pas te laisser mourir de froid. J’ai été bien élevé tu sais. » « Alors Adrian... Depuis quand es-tu sur les routes de Kahanor ? Je veux dire... je suis restée des années enfermée avec les mages alors je suis toujours attirée par les histoires de voyage.» Et bien… J’avais remarqué qu’elle était curieuse, mais à ce point là ? Elle veut donc tout savoir de ma vie ? Soit, je n’y vois aucun inconvénient.
Je m’apprête à lui répondre mais m’arrête net en voyant qu’elle reprend la parole. « Je suis née au sein d’une famille renommée de Sermar, les Scalesinger. Nous sommes réputés pour la force et la puissance de nos arcs.» Elle jette un coup d’oeil sur son arc que j’observe également un instant. Voilà donc pourquoi elle ne porte aucune autre arme. J’ai énormément entendu parlé des arcs de Sermar mais je n’en avais jamais vus à l’oeuvre. On peut dire que je ne suis pas déçu. Et mes côtes peuvent en témoigner... « Ceci explique cela.» Elle me lance un nouveau sourire mais je devine dans son regard qu’elle n’est pas tout à fait sereine… Elle continue donc de douter de moi ? « J’ai grandi à Blancherive avec mon père et ma mère ainsi que mes quatre frères... J’étais la petite dernière de la famille.» Ainsi donc elle a grandit à la capitale ? Serait-elle d’une famille noble ? Non j’en doute, je n’ai jamais eu connaissance de templiers étant issus de familles nobles. Mais bon… Je peux très bien me tromper. « Puis les évènements de la vie m’ont menée au monastère de Cahoridie à l’âge de mes huit ans. Jusqu’à l’aube de mes vingt années, j’ai étudié l’art de sceller la magie mais également celui de se battre. Autant te dire que je suis une adversaire de taille.» Je laisse un léger éclat de rire traverser mes lèvres. A croire qu’elle a pu lire dans mes pensées. A-t-elle devinée que j’adorerais m’affronter dans un combat à al régulière ? « Je suis à la tour depuis cinq années déjà... et... ce n’est pas plus mal comme ça.» Pourquoi a-t-elle l’air si résignée ? N’est ce pas ce qu’elle souhaite ? En choisissant de combattre les mages elle devait être consciente des contraintes que cela entraînerait non ? « Et toi alors ? »
Mon regard quitte les flammes et se plonge dans le sien. Elle tient donc vraiment à connaître mon histoire ? Ca me parait honnête, elle m’a bien raconté la sienne. C’est donnant donnant en somme…

« Oh tu sais… Mon histoire n’est pas si intéressante que ça. » Ce qui est vrai en plus. En quoi l’histoire d’un bâtard pourrait elle être intéressante ? « Je suis né à Elaven. Mon père était un noble de la famille Tilney tandis que ma mère… Je ne l’ai jamais connue. » C’est étrange comme le fait de raconter cette partie de ma vie a toujours tendance à me rendre nostalgique. « J’ai donc grandit dans la famille Tilney, ait été élevé comme un noble. Mais… J’ai rapidement compris que je ne pouvais pas aspirer à la même vie que les autres membres de ma famille. » Je souris légèrement et secoue la tête avant de reprendre. « A… Quinze ans, si ma mémoire ne me fait pas défaut. J’ai quitté ma famille pour rejoindre la garde des ombres parce que, pour moi, ils étaient les seuls à pouvoir m’accepter tel que j’étais. Un simple bâtard. » Maintenant que j’y pense, j’avais tord. J’aurais très bien pu rester avec les Tilney et finir maître d’arme comme Dezial par exemple…« Quelques semaines plus tard, alors que j’étais sur la route, j’ai croisé un homme… Plutôt étrange. » Je m’esclaffe. Il est vrai qu’Arnbjorn était plutôt étrange. Pour ne pas dire énigmatique. « Il m’a fait une proposition. Si j’acceptais d’être à son service pendant les trois années suivantes, il ferait de moi quelqu’un dont le statut du sang n’importe pas. Je l’ai donc suivi, j’ai fini par devenir Sombrelame… Et me voilà aujourd’hui ! »

Oh bien sûr je ne lui ai pas tout raconté, je m’en voudrais un peu de dévoiler trop d’informations sur la guilde. Après tout il faut que nous gardions un minimum de secrets non ?
Je réchauffe un instant mes mains près du feu et reporte mon attention sur Avalon qui n’a pas prononcé un mot. « Je crois que tout est dit… Mais pour rebondir sur ce que tu m’as dit un peu plus tôt. Je ne doute pas un instant que tu sois une adversaire de taille, mes côtes peuvent en témoigner... » Je lâche un rire. « Néanmoins j’adorerais t’affronter un jour Avalon Scalesinger. »


Dernière édition par Adrian Rivers le Mer 30 Avr - 12:32, édité 1 fois
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ɤ STATUT DU SANG : Noble ɤ Avalon est née dans une famille noble, les Scalesinger. C'est une des familles bannerets des Dummers. Ils sont surtout connus pour la beauté de leurs arcs.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Avalon est née à Blancherive dans la contrée de Sermar. Néanmoins, elle a quitté sa demeure à l'âge de huit ans. Elle n'en a donc que peu de souvenirs.
ɤ METIER OU FONCTION : Avalon se fait passer pour un homme ɤ Templier depuis cinq années au cercle des Mages.
ɤ INVENTAIRE : ɤɤɤ

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MessageSujet: Re: Stand up and fight ㄨ Avalon & Adrian   Stand up and fight ㄨ Avalon & Adrian EmptySam 12 Avr - 14:42


 Adrian & Avalon


Stand up and fight.


Je n’ai nullement l’habitude de raconter ma vie au premier étrange que je croise sur ma route. J’apprécie moyennement m’échapper sur ce passé qui parasite chaque jour de mon présent. À la tour, il est bien rare que les Templiers s’attardent sur leur vie de famille, sur leur contrée de naissance. Nous savons pertinemment que nous n’y vivrons plus, que notre vie se trouve dans cette haute Tour de Alcahar maintenant, à quoi bon remuer le couteau dans la plaie ? Pourtant, et c’est fort étrange, parler à haute voix de ma famille et de mes quatre frères m’a fait du bien. J’ai senti le rythme de mon cœur ralentir au fur et à mesure que les mots Scalesinger et Sermar sortaient de ma fine bouche. C’était comme revenir sur le passé, sans s’y appesantir, sans réellement pointer ce qui va mal. D’ailleurs, cet Adrian Rivers ne m’a pas posé de questions trop personnelles, et je lui en suis gré. Si jamais j’avais dû lui expliquer la raison de ma condition de femme à la Tour, pourquoi je tiens les mages en si mauvaise estime, j’aurais eu bien du mal à trouver le sommeil ce soir. Or, je suis réellement exténuée. Le mage qui court en ce moment même comme un furet effrayé a été bien plus coriace que je n’aurais pu l’imaginer. Il faut également dire que Adrian Rivers ne m’a pas facilité la tâche, mais je ne lui en veux pas. Peut-être est-il bon de laisser à ce mage gringalet encore quelques heures de liberté ? Profites-en bien mage, après la liberté n’est qu’une chimère. Le crépitement des flammes sur le bois mouillé me sort de mes pensées. Adrian a laissé quelques instants le silence de la forêt meubler notre conversation. À part le vent dans les feuilles, et quelques craquements de terre, la nuit est bien calme. Mes yeux commencent à me piquer, peut-être est-ce la proximité des flammes ? « Oh tu sais… Mon histoire n’est pas si intéressante que ça. » Comment est-ce qu’un vagabond ne pourrait pas avoir une vie intéressante ? Lorsque j’étais enfant, père me racontait souvent les péripéties des vagabonds célèbres de Kahanor. Leurs combats avec les gardes royaux, l’amitié qu’ils avaient avec certains aubergistes de Aubétoile qui malgré les menaces les accueillaient encore dans la capitale du royaume. Mon père ne m’a plus lu d’histoire à partir de ce jour maudit. Toute ma vie a changé à propos de cette horrible épreuve et... il n’est pas utile de revenir dessus. « Je suis né à Elaven. Mon père était un noble de la famille Tilney tandis que ma mère… Je ne l’ai jamais connue. » J’en conclus donc que sa mère n’était pas l’épouse du seigneur Tilney. Je lui adresse un mince sourire pour le lui faire comprendre. Les bâtards sont nombreux sur les routes de Kahanor, bien plus que les nobles de pure souche. Cependant, je ne me formalise pas de cet aveu. Après tout, la pureté du sang n’est pas toujours révélatrice de la pureté d’âme. Pourquoi s’en soucier ? « J’ai donc grandi dans la famille Tilney, ai été élevé comme un noble. Mais… J’ai rapidement compris que je ne pouvais pas aspirer à la même vie que les autres membres de ma famille. » Je n’ai connu que très peu de Tilney dans ma courte vie. Ils sont surtout connus pour leurs qualités de pêcheurs et leur proximité avec le pouvoir, notamment grâce à notre bienaimé souveraine mère Éléonore. Le regard de Adrian se trouble légèrement lorsqu’il parle de sa famille. A-t-il lui aussi des blessures passées qui ont encore du mal aujourd’hui à cicatriser ? Étrangement, je me sens bien plus proche de lui que de bien des Templiers. Certains ont fait ce choix par conviction et parce qu’ils voulaient se faire bien voir de leur famille. Templier est une fonction astreignante, mais qui est toujours tenue en bonne estime dans les nobles familles. Alors que pour ce qui me concerne, je n’ai pas réellement fait ce choix. Par son chagrin, ses joues creusées par les larmes, Mère m’a poussé à faire ce choix. Est-ce que nous sommes pareils Adrian ? Est-ce que tu as fait le choix de devenir un Sombrelame ? Est-ce parce que ta famille ne t’a pas donné d’autres choix ? Son léger sourire trouve un miroir sur ma bouche. Je ne lui réponds pas, mais il comprend bien que j’écoute cela avec la plus grande attention. Je ne sais pas si c’est la chaleur du feu, ou la proximité de cet individu qui m’est presque semblable, mais pour la première fois depuis bien longtemps, je me sens soulagée. « A… Quinze ans, si ma mémoire ne me fait pas défaut. J’ai quitté ma famille pour rejoindre la garde des ombres parce que, pour moi, ils étaient les seuls à pouvoir m’accepter tel que j’étais. Un simple bâtard. » Comme nos vies se ressemblent Adrian. Quitter sa famille pour trouver en d’autres regards, une autre identité. J’ai également fait de choix. Oh j’étais bien plus jeune et sûrement plus naïve que toi, mais je te comprends. Tu as choisi les Sombrelames pour ne plus être un bâtard, j’ai choisi les Templiers pour ne plus être ce garçon mort que ma mère voyait en moi. Mais j’ai tant échoué Adrian. Un simple bâtard. Ce mot heurte mon esprit. Adrian semble avoir souffert de sa condition de désavoué, de répudié. Est-ce encore le cas aujourd’hui ? Je n’ose lui poser la question. Il n’a pas été inquisiteur avec moi, pourquoi le serais-je alors ? « Quelques semaines plus tard, alors que j’étais sur la route, j’ai croisé un homme… Plutôt étrange. » Il est vrai que sur les routes de Kahanor ne circulent pas que des gens biens. Si armée de mon arc, et vêtue de mon armure, je n’ai guère peur, certains paysans doivent se méfier. Combien de fois ont-ils été détroussé de la rare monnaie qu’ils possédaient encore ? Combien de fois leurs femmes ont-elles été sacrifiées ? Un frison me parcourt, et je décide de redonner mon attention à Adrian. « Il m’a fait une proposition. Si j’acceptais d’être à son service pendant les trois années suivantes, il ferait de moi quelqu’un dont le statut du sang n’importe pas. Je l’ai donc suivi, j’ai fini par devenir Sombrelame… Et me voilà aujourd’hui ! » Et sa vie n’est pas très intéressante ? Je laisse échapper un petit rire désabusé. Il n’a fait qu’un minuscule résumé de sa vie, et j’en ai fait de même. Parfois, il est préférable de ne pas trop en dire. Après tout, pouvons-nous réellement avoir confiance en l’autre ? Ça fait à peine une heure que nous nous sommes rencontrés, il est sans doute trop tôt pour rentrer dans les détails. La chaleur presque étouffante des flammes fait rougir mes joues creusées. Mon chignon commence à faire grise mine, tout comme mes articulations sur lesquelles j’ai trop tiré aujourd’hui.

« Je crois que tout est dit… Mais pour rebondir sur ce que tu m’as dit un peu plus tôt. Je ne doute pas un instant que tu sois une adversaire de taille, mes côtes peuvent en témoigner... » Je réponds à son rire par le mien. Il est vrai que je n’y ai pas été de mains mortes, mais je devais lui montrer que je pouvais me défendre. En devinant rapidement mon identité, il m’a prise au dépourvu et j’ai paniqué. Évidemment, je sais qu’il est mal de réagir sous la panique mais qu’y pouvais-je alors ? « Néanmoins j’adorerais t’affronter un jour Avalon Scalesinger. » Est-ce une proposition ? Un mal de tête lancinant me prend alors mais j’avoue que cette proposition de tente. Depuis que j’ai appris à me battre, je n’ai eu à affronter que des Templiers de mon niveau, ou alors des mages plus apeurés que téméraires. Peut-être serait-il temps de me prouver ce que je vaux réellement ? Je me lève rapidement, tout en faisant bien attention à ne pas éteindre le feu. Sans ce dernier, nous risquerions de passer une bien désagréable nuit. Il me faudra toutes mes forces pour traquer ce petit mage demain. « Allez debout Rivers ! » Je commence à détacher mes cheveux, et la blondeur de ma chevelure devient encore plus éclatante grâce aux flammes rougeâtres du feu. J’enlève mon armure d’acier qui crée un poids terrible sur mes épaules. Sans elle, je serai nettement plus véloce, et mes gestes seront bien plus nets. « Que penses-tu d’un petit entraînement ? Aucun coup mortel, simplement des coups menant à la victoire. J’imagine que c’est ce que l’on vous apprend à la guilde. D’abord maîtriser l’adversaire avant d’avoir à le tuer ? » Je lui adresse un regard espiègle. Arrivera-t-il à me maîtriser. Le haut que je porte sous ma armure est blanc et légèrement transparente mais étant donné la noirceur de la nuit, je ne m’en formalise guère. Alors que je me retourne vers Adrian, je ressemble à une vraie femme. Un sourire s’installe sur mes lèvres, un vrai cette fois. Il est si honnête que j’ai du mal à croire que je l’esquisse avec tant d’envie. « Es-tu prêt à affronter une demoiselle ? Si tu as une épée ou un poignard à me prêter, le combat sera plus équilibré. Je doute que mon arc soit très utile pour un simple combat... amical ? » Je m’avance vers lui et il est difficile de discerner tous les contours de mon corps. « Dans le noir de la nuit, ce sera encore plus intéressant, qu’en penses-tu Adrian ? » Que m’arrive-t-il ? Pour la première fois, j’ai envie de m’amuser. D’oublier tout ce carcan de Templier, de magie et simplement... de prendre du bon temps.
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MessageSujet: Re: Stand up and fight ㄨ Avalon & Adrian   Stand up and fight ㄨ Avalon & Adrian EmptyMer 30 Avr - 13:00



Elle se relève d’un bond et je lui lance un regard intrigué. Qu’est ce qu’elle veut faire ? Elle ne pense tout de même pas à s’en aller ? Elle ne tiendrait pas cinq minutes avec le froid qui commence à tomber. « Allez debout Rivers ! » Je fronce légèrement les sourcils. Qu’est ce qu’elle me veut ? Je la regarde silencieusement se détacher les cheveux avant de retirer son armure. Oh je vois… Alors elle a prit ma proposition au pied de la lettre. Mais je dois bien avouer que je ne pensais pas qu’elle accepterait. Et encore moins maintenant.  « Que penses-tu d’un petit entraînement ? Aucun coup mortel, simplement des coups menant à la victoire. J’imagine que c’est ce que l’on vous apprend à la guilde. D’abord maîtriser l’adversaire avant d’avoir à le tuer ? » Elle me lance un sourire auquel je réponds par un haussement d’épaules. Tu veux te battre contre moi ? Ici et maintenant ? Soit. « Es-tu prêt à affronter une demoiselle ? Si tu as une épée ou un poignard à me prêter, le combat sera plus équilibré. Je doute que mon arc soit très utile pour un simple combat... amical ? » Elle se rapproche légèrement et je me relève rapidement avant de retirer à mon tour mon armure en cuir. Autant que le combat soit équilibré. Et puis, je serai plus libre de mes mouvements sans elle. Et je devine qu’elle a retiré son armure pour les mêmes raisons. « Dans le noir de la nuit, ce sera encore plus intéressant, qu’en penses-tu Adrian ? » Je hoche silencieusement la tête avant de commencer à faire quelques moulinets avec mes bras et mes épaules pour les réchauffer.

Je ramasse mes deux poignards et lui en tend un, la garde tournée vers elle. Elle s’en saisit et un sourire se dessine sur mon visage. Voilà qui promet d’être intéressant. Ayant terminé mon échauffement, je prends quelques secondes pur l’observer. Sa posture est plutôt bonne, elle est bien sur ses appuis et ne laisse pas trop d’ouvertures dans sa garde. Et moi qui pensait qu’elle ne maîtrisait que l’arc, visiblement elle a reçu quelques notions en combat à l’arme blanche.

La lame appuyée sur mon épaule, je prends finalement la parole. « D’accord. On ne frappe pas aux points vitaux. Si on a une ouverture pour frapper, on retient son coup en l’arrêtant à quelques centimètres du point visé. » Je reprends correctement ma lame en main et en pointe le bout sur ma gorge mais sans la toucher. « Comme ça. » Elle va peut être me prendre pour un rabat joie ou que sais-je. Mais je préfère établir des règles de… Sécurité ? Je ne connais pas encore son niveau, donc je préfère m’assurer qu’elle ne risque de me blesser.
Maintenant que j’y pense ce sont exactement celles que j’applique lors de mes entraînements avec Conrad. Voilà qui est plutôt ironique...

Je m’avance de quelques pas, tout en faisant quelques moulinets avec ma lame. « Méfies toi, elle est extrêmement bien aiguisée. » Je désigne la lame qu’elle tient en main avant de me mettre en garde. « Et pour ce qui est de ce que l’on nous apprend à la guilde. Mon maître m’a toujours apprit à tuer du premier coup. Sans avoir besoin d’immobiliser sa cible. Selon lui ça ne servait à rien d’apprendre à désarmer son adversaire si on peut le tuer instantanément. » Je fronce les sourcils un instant. Dans un certain il n’avait pas tord. Même si je n’ai toujours tué qu’en cas d’extrême nécessité. Je reporte mon attention sur Avalon et sourit une nouvelle fois. « Mais rassures toi, depuis j’ai apprit à maîtriser mes adversaires. »

Sans crier gare, je me jette sur elle et tente de l’atteindre aux côtes mais elle pare mon coup assez aisément. Je fais quelques pas en arrière pour me maintenir hors de portée avant de lancer  « Je sens que tu vas faire une réflexion donc je prends les devants. Oui, c’est peut être déloyal d’attaquer comme ça, sans donner de signe de départ mais… C’est comme ça que j’ai été formé. Dans un combat personne n’attend que son adversaire soit prêt. Je pense que tu en es consciente. » Je lui lance un regard malicieux avant de me remettre en garde.
« C’est quand tu veux Avalon ! »
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ɤ STATUT DU SANG : Noble ɤ Avalon est née dans une famille noble, les Scalesinger. C'est une des familles bannerets des Dummers. Ils sont surtout connus pour la beauté de leurs arcs.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Avalon est née à Blancherive dans la contrée de Sermar. Néanmoins, elle a quitté sa demeure à l'âge de huit ans. Elle n'en a donc que peu de souvenirs.
ɤ METIER OU FONCTION : Avalon se fait passer pour un homme ɤ Templier depuis cinq années au cercle des Mages.
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MessageSujet: Re: Stand up and fight ㄨ Avalon & Adrian   Stand up and fight ㄨ Avalon & Adrian EmptyMer 30 Avr - 16:30


 Adrian & Avalon


Stand up and fight.


L’incongruité de la situation ne me pose aux yeux que maintenant. Allégée de mon armure, je fais face à un homme que je ne connais guère. Je viens d’ôter le dernier rempart de protection qui me restait en cas d’attaque. Cependant, au fond de moi, je ressens la loyauté de cet homme envers moi. Je ressens qu’il ne me fera pas de mal, qu’il ne cherchera pas à ajouter un Templier à son tableau de chasse. D’où sort certitude ? Nul ne le sait, et encore moins moi. D’habitude méfiante et toujours sur mes gardes, ce soir je suis prête à accorder ma confiance au premier venu. Est-ce alors les flammes du feu qui me tournent la tête ou la fatigue de cette éprouvante journée qui perturbe mon instinct ? Je ne prends pas la peine d’y répondre, trop concentrée sur Adrian Rivers. Il avait lui aussi ôté son armure, symbole de cette confiance tacite qui venait juste de s’installer entre nous. Sommes-nous deux grands fous, à se laisser dénudée de toute protection face à un parfait étranger ? Le ciel noir rarement entaché d’étoiles rendait cette soirée plus spéciale encore. L’air glacial ne tétanisait pas encore mes muscles, assoiffés de se dégourdir. Passer des heures à cheval n’est pas mon passe-temps favori. Néanmoins, c’est un moyen de locomotion des plus rapides pour poursuivre un petit mage. D’ailleurs, où es-tu petit ? As-tu réussi à trouver un abri pour la nuit ou alors grelottes-tu derrière un bosquet, la gorge nouée à l’idée d’être capturé ? Cette pensée me donne étrangement encore plus envie de me battre avec ce Sombrelame. Si demain la capture s’avérait dangereux et périlleuse, cet entraînement ne pourrait que me servir, me dégourdir les membres. Rivers place alors sa lame sur son épaule, l’air plus décontracté que jamais. Que nous vaut cette grande assurance ? Est-il persuadé que je ne pourrais jamais le mettre en difficulté ? Il est certain que cet homme a plus d’heures de combats derrière moi. J’ai bien trop focalisé ma puissance guerrière sur le maniement de mon arc. Il ne me quitte jamais, et je suis une des meilleures tireuses de tout Kahanor. Alors pourquoi, jeune enfant, me serai-je embarrassée d’autres armes, bien lourdes pour mon corps d’enfant ? « D’accord. On ne frappe pas aux points vitaux. Si on a une ouverture pour frapper, on retient son coup en l’arrêtant à quelques centimètres du point visé. » Je hoche la tête pour approuver ses dires. Blesser l’autre dans un coup de fureur ne serait pas utile. Je vois néanmoins dans ses yeux qu’il tente de me jauger. A-t-il à être effrayé par une jeune femme dans un corps plus musclé que gracieux ? Voit-il tout de même mes courbes qui, libérées de leur carcan, ne peuvent trahir sur ma féminité ? Adrian commence à s’échauffer, et j’en fais de même. Cependant, je n’ai pas besoin de beaucoup ragaillardir mes muscles. La poursuite de ce mage m’a poussée à courir pendant quelques kilomètres, et mes articulations sont en alerte. Je me contente de le fixer, prêt à ce qu’il donne le départ de cet entraînement incongru. « Méfie toi, elle est extrêmement bien aiguisée. » Je lui adresse un petit sourire goguenard. Pourquoi prendre la peine de me prévenir sur cette lame ne doit alors jamais toucher ma peau pâle ? Je fais des tours avec le poignard que Adrian m’a si gentiment prêté. Il n’est pas lourd, et sa lame fend l’air frais nocturne. « Et pour ce qui est de ce que l’on nous apprend à la guilde. Mon maître m’a toujours appris à tuer du premier coup. Sans avoir besoin d’immobiliser sa cible. Selon lui ça ne servait à rien d’apprendre à désarmer son adversaire si on peut le tuer instantanément. » Un petit rire amusé m’échappe. Alors je me suis totalement fourvoyée sur les méthodes de cette guilde. Ils ne prennent pas la peine de maîtriser l’adversaire, le rendre exsangue est plus amusant. Il m’est souvent arrivé d’avoir envie de passer directement à cette étape. La maîtrise d’un individu est souvent plus bien ardue que sa mise à mort. Il se débat, esquive les coups de neutralisation. Tout bon guerrier sait qu’il ne faut qu’un seul coup mortel pour gagner le combat, et il sait également où les placer. « Mais rassure toi, depuis j’ai appris à maîtriser mes adversaires. » Son trait d’humour reçoit une approbation de la tête. Il est vrai que s’il n’avait pas appris cela, notre combat aurait vite tourné court j’en suis persuadée. Cependant, alors que je m’apprête à parler, Adrian avance rapidement vers moi, et tente d’atteindre mes côtes avec sa lame. Légèrement décontenancée, je parviens à arrêter le coup et à repousser Adrian. Comment ai-je pu penser qu’il donnerait le début de ce duel ? Ce côté intriguant, quoique légèrement revanchard, me plaît bien. « Je sens que tu vas faire une réflexion donc je prends les devants. Oui, c’est peut être déloyal d’attaquer comme ça, sans donner de signe de départ mais… C’est comme ça que j’ai été formé. Dans un combat personne n’attend que son adversaire soit prêt. Je pense que tu en es consciente. » Sa petite leçon de Sombrelame m’amuse. Je ne connais guère les membres de cette guilde, mais à travers les gestes et dires d’Adrian, je parviens un peu plus à les comprendre. C’est cette soif de connaissance qui me tue le plus dans cette tour d’Alcahar. Côtoyer toujours tous les mêmes individus, voir en eux ton reflet, tout cela m’éteint. Je suis fatiguée par la redondance de ma vie, alors me frotter à un étrange est ce qu’il me faut. Pour me galvaniser, pour me renforcer. « Il est rare qu’un combat soit loyal Rivers. Lorsqu’un Templier affronte un mage, ils jouent à armes inégales alors la loyauté...» Je laisse cette phrase en suspens. Les mages savent rarement utiliser une épée, ou même un bouclier pour se défendre. Ils ont cependant des armes toutes aussi destructrices. Ils observent les lieux et les matériaux qui les entourent pour mieux attaquer. Enflammer tout un champ pour que la fumée nous étouffe. Détruire la demeure où il se terrait pour mieux nous enfouir sous les ruines. C’est cette incertitude face aux attaques des mages qui rend ces combats intéressants. Cependant, j’en suis lassée. Un corps à corps permet bien plus de connaître ce que l’on vaut réellement. « C’est quand tu veux Avalon ! » Je fais un petite révérence en tirant sur mon chasuble qui n’a rien de robe de grande dame. « C’est trop d’honneur que vous me faîtes Rivers ! » Alors que je me relève, je fais le tour d’Adrian. Il est devenu ma proie, et je suis le chasseur. J’aime cet état de fait. J’entame alors ce duel par un coup au niveau du bras droit où il tient son épée. Il le pare sans trop de difficultés, et nous continuons ainsi à échanger des coups d’épée. Le bruit des larmes s’entrechoquant brise le silence de cette forêt inquiétante. Notre acharnement dans les coups refroidit nos deux corps. Nos déplacements sont précis, et je dois bien avouer que Rivers est un excellent combattant, sans aucun doute meilleur que moi. « J’ai ouï dire que les Hommes ne savaient pas... ah ! » Il était prêt à m’avoir sur le coup, mais au dernier moment j’empêche son épée de pénétrer mon espace vitale. « ... ne savaient pas faire deux choses en même temps. Parler et combattre. Qu’en penses-tu Rivers ? Arriverais-tu à me battre tout en discutant des dernières étoffes à la mode en Alcahar ? J’ai entendu dire...» Ses coups se font en plus en plus précis, précipitant alors mon jeu de jambes. Il a bien compris que mon point faible est le bas de mon corps. J’ai les jambes plus engourdies que je ne le pensais, ce qui me laisse un temps de retard sur lui. « ... dire que la mousseline de soie revenait à la mode cet hiver. Qu’en dis-tu Adrian ? » Il n’a pas dit un mot depuis le début. Est-ce vrai ? Vous les hommes seriez incapables d’agir et de parler ? Je lui adresse un sourire tout sauf innocent. Mes cheveux blonds volent autour de moi, alors qu’il continue à cibler parfaitement ses coups. Il est dans l’attaque, je suis dans la défense.
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