nom et prénom : Mes parents ont choisi de me nommer Cordélia. Sans aucune raison particulière, me semble-t-il. Du mois s'il en est une, ils ne m'en ont jamais parlé. Quant à mon nom de famille, je porte fièrement le nom des Redrider, importante famille de marchands de Medraven. âge : 22 ans. contrée de naissance : La paisible Medraven. allégeance : Ma famille a juré fidélité aux Tilney. Quant à moi, je préfère me dire fidèle à moi-même et à mon sang. Enfin, si être sous les ordres d'une autre famille nous assure la prospérité, je ne vois pas pourquoi je hurlerais à la rébellion en agitant un stupide drapeau appelant à prendre les armes. Chose qui n'est d'ailleurs, pas de mon ressort.  statut du sang : Je suis fille de marchands. Soit, de marchands non négligeables, mais de marchands tout de même. race : Humaine. statut civil : Encore célibataire, les Trois m'en garde. Mais je sens bien que père ourdit quelque complots dans mon dos. J'espère simplement que mon cher et tendre ne sera pas trop laid. Et surtout qu'il ne sois pas trop pouilleux. Un gentilhomme élégant, riche et ambitieux me conviendrait parfaitement. Ce n'est pas trop demandé. orientation sexuelle : Hétérosexuelle. métier ou fonction : Fille de marchands, compteuse de pièces, marchande en devenir. faction ou guilde : La guilde des marchands, bien évidement. rang : Je ne sais pas si on peut concrètement dire que j'ai un rang au sein de la guilde… Je n'en fais partie que parce que mon père en est membre. armes possédées : Une langue acérée, des yeux de biche, un charisme fou… Comment ça ? Non, mes chevilles vont très bien !

ɤ que pensez vous de la mort du roi ? l’héritier étant encore jeune, arrivera-t-il à gérer le royaume selon vous ? Si vous voulez mon avis, et je sais que vous le voulez, je trouve que toute cette affaire a une odeur de moisi. Quelque chose de louche ce trame et je doute que la mort du Roi soit accidentelle. Je sais que je ne suis pas la seule à penser ainsi, les bruits et les rumeurs courent plus vite que le vent, ces temps-ci… Enfin, il est mort, maintenant, que peut-on y faire ? Tous les soupçons se portent sur son ancienne Main, mais d'ici que nous trouvions le fin mot de cette histoire, l'Intranquille sera déjà sec de toute eau ! Quant à l'héritier, on le dit de faible caractère, influençable à souhait. Je n'ai pas encore forgé d'opinion à son sujet, mais s'il s'avère que les dires sont vrais, je risque de me méfier du nouveau gouvernement. Qui sait quels mots seront susurrés au jeune Roi ? ɤ  a votre avis la garde des ombres a-t-elle encore lieu d'être ? les engeances ont-elles vraiment disparu ou la menace est-elle encore présente ? Par le Père, on ressasse encore ces vieilles légendes ? Mieux vaut entendre ces récits de vieilles nourrices que d'être sourd, mais enfin… Ces temps sombres sont révolus. Il n'y a plus que les garcelettes a l'imagination trop fertile pour croire encore à pareilles contes. Je dois avouer que les histoires qu'on me racontait à ce propos lorsque j'étais enfant m'empêchaient de fermer l'oeil, mais je n'étais qu'une petite fille. Les temps changent, il faut tourner la page. La Garde des Ombres ferait bien de suivre ce conseil avisé. Que font-ils, si loin de tout, à contempler le temps qui passe sans rien faire ? Ces soldats inutiles ferraient bien mieux de plier bagage et voir à quoi ressemble la vraie vie. ɤ les mages ont été bannis sur une île près des côtes d'alcahar, étant désignés coupables de tout le mal qui s'abattait sur le continent. a vos yeux était-ce juste ? la magie est elle une chose à proscrire ? La magie, tout ces tours de passe-passe, je n'y connais pas grand chose. Seulement des bruits de passage, des affaires nébuleuses auxquelles je ne comprenais pas grand chose. Sur ce point là, les choses n'ont pas changé. Le fait de pointé la magie du doigt pour en faire un bouc-émissaire me semble facile. Peut-être trop. Mais s'il en a été décidé ainsi, c'est que des raisons plus ou moins valides devaient peser dans la balance pour conduire à de telles mesures drastiques. On nous cache des choses, cela est certain. Enfin, depuis que les mages ont été exilé, il me semble que le continent est plus calme. Cela est surement pour le mieux, finalement. ɤ  la forêt de sombrebois regorge de créatures plus infâmes les unes que les autres, vous sentez-vous en sécurité malgré le fait qu'il se passe des choses étranges non loin de là ? le gouvernement devrait-il se préoccuper de ce qu'il s'y passe ? Sombrebois ? Pour moi, cette forêt a beau être inhospitalière et pour le moins étrange, elle reste lointaine et je ne m'en préoccupe guère. J'ai autre chose à faire que de me préoccuper des problèmes d'un bois. Même s'il s'y passe des faits inexpliqués et que des créatures carnassières y rôdent, je ne m'en inquiète pas. A dire vrai, cela me passe complètement au-dessus de la tête. Or, si la forêt trouble la tranquillité de Sermar, le gouvernement ferait mieux d'y jeter un oeil. Surtout si cela nuit aux affaires des commerçants sur le long terme. ɤ quelles ont été vos motivations à rejoindre votre faction/guilde plutôt qu'une autre ? Mon père faisait parti de la guilde des marchands bien avant ma naissance et son père avait lui. Je crois même qu'avant que toutes les guildes marchandes ne soit unifiées, ma famille comptait parmi les membres de la guilde marchande de Medraven. Je n'ai pas vraiment eu le choix, j'en fais partie à cause de l'héritage, de la tradition familiale. Je m'y sens à ma place et j'espère bien que mes enfants suivront leurs ancêtres au sein de la guilde.

Je me rappelle avec une exactitude troublante des leçons enseignées par mon père. Je me rappelle les intonations dures de sa voix, ses yeux sévères quand il me toisait, vérifiant que j’étais attentive à ses propos. Je me rappelle de son charisme, la facilité avec laquelle il me captivait. Bien plus que lorsque ma nourrice m’apprenait à coudre ou ma mère à chanter. Arts dans lesquels je n’étais pas si mauvaise que cela, d’ailleurs. Mais, ce dont je me rappelle le plus est le son, la mélodie des pièces d’or qui tombait sur le bureau de mon paternel, lorsqu’il comptait ses revenus du jour. C’est de là que je tirai mon premier enseignement.

« L’or est ce qui fait flancher les hommes et les femmes, le pouvoir et l’influence. »

Mon premier souvenir clair remonte à mes six ou sept ans. Notre confortable demeure était plongée dans l’obscurité et la lune brillait à ma fenêtre. Allongée sur mon lit, sous les plaids de fourrure, je m’imaginais entendre les respirations lentes et régulières de mes parents, dormant à l’autre bout du couloir. Je pensais au bébé, Serah, ma petite soeur d’à peine quelques jours, somnolant dans son landau jusqu’à ce que la faim la réveille pour la énième fois. Elle hurlerait à la mort jusqu’à ce qu’on se précipite pour la nourrir. J’avais commencé par haïr cette soeur braillarde et encombrante qui distrayait tout mon petit monde. Mais comme tout, j’avais fini par m’habituer. Je crois même que c’est ce soir là que je pris conscience de l’embryon d’affection que j’éprouvais pour elle.

Enfin, incapable de dormir, je me tournais et me retournais dans mon lit sans sombrer. Peut-être était-ce la pleine lune. Je me rappelais les mots prononcés par mon père au dîner. « Rappelle toi, Cordélia. Tu es jeune, mais ces mots font office de vérité universelle. Personne ne peut se targuer de ne jamais avoir succombé au parfum de l’or. L’or, c’est ce qui fait flancher les hommes et les femmes, le pouvoir et l’influence. » Moi même, j’aimais cette richesse et cette abondance que père ramenait à la maison, une fois ses négociations finies. J’aimais l’or pour ce qu’il était, mais également pour ce qu’il signifiait. Bijoux étincelants, robes neuves, mais surtout, ce sentir intouchable, protégé par ce mur doré entre moi et le reste du monde.

Puisque le sommeil semblait me faire faux-bond, je m’étais mise en quête de quoi me faire un encas nocturne. Quelque fois, Mère me grondait, me disant que je mangeais trop. Si j’appelais un domestique maintenant, il irait, pour sûr, tout raconter à ma mère et je me ferais rabrouée au petit matin. Discrète et à pas de loup, je m’étais glissée hors de ma chambre en direction des cuisines. Je n’y avais que très rarement mis les pieds, cet endroit était réservé au cuisiniers et aux valets. Mais je connaissais le chemin.

Pourtant, alors que tout aurait dû être silencieux, des murmures me firent sursauter. Trop loin pour distinguer de quoi il s’agissait, je m’étais rapprochée, curieuse. « Je t’en prie ! » La voix suppliante était masculine. « Pas question ! Tu n’es qu’un incapable et pervers, par dessus le marché ! » La voix qui se voulait inflexible était féminine. Dans ses accents rieurs, j’imaginais son visage moqueur. Dissimulée dans l’ombre, derrière un mur, je devinais à leur silhouette et leur vêtement qu’ils étaient des domestiques. « Je ferrai ce que tu veux. Je te donnerai n’importe quoi ! » Il y eu un silence et un petit rire. « Que dirais-tu de me donner quelque pièces de cuivre, en échange ? Disons cinq. » Nouveau silence. Puis, un bruit de monnaie. On fouillait dans une bourse. « Les voilà. Faisons le tout de suite. » D’une main experte, j’aperçu la femme retirer sa blouse de travail abimée et sa jupe usée. Son corps nu semblait luire dans l’obscurité ambiante. Je me rappelle maintenant que, si jeune, je ne comprenais pas encore vraiment ce qu’il était en train de se passer. Je me souviens avoir détourné des yeux, intimidée par la nudité de la servante et gênée par les souffles trop longs et rauques de l’homme.

Aussi discrète qu’une souris, j’avais tourné les talons et étais retournée dans ma chambre. « L’or est ce qui fait flancher les hommes et les femmes, le pouvoir et l’influence. » En ne pensant qu’à cette phrase, je m’étais finalement endormie le ventre vide.


« L’important est de faire penser aux autres que vous leur êtes inférieur. Ainsi, la manipulation est plus aisée. »

L’homme est un être vaniteux et ambitieux. Je le sais car je crains que ces deux caractéristiques ne s’appliquent que trop bien à mon caractère. Mon père m’en a souvent fait la remarque, sans pourtant y ajouter une note péjorative. En effet, c’est en possédant les défauts de ses ennemis qu’on peut les comprendre et leur faire courber l’échine. Cette leçon, je l’ai comprise lorsque j’avais quatorze ans. Une petite famille marchande sans importance de Meraven avait attiré l’attention de mon Père. En effet, malgré leur faible influence, leurs moutons étaient de qualité et avaient produit une belle laine pour la saison. C’est tout naturellement que mon paternel avait donc invité la-dite famille à partager notre dîner, histoire de parler affaires. Père avait donné l’ordre de préparer une table correcte, mais peu décorée. Nous nous étions habillé sobrement, sans faire de fioritures. Je n’avais pas compris le but d’une telle manoeuvre. Je me sentais laide dans ma robe grise, ne portant qu’un simple collier en argent. Serah était affublée d’un châle hideux tandis que Mère ressemblait à une vieille mégère dans sa robe terne. Nous ressemblions presque à des commerçants de bas étage.

En revanche, nos invités s’étaient parés de leurs plus beaux ornements, s’était habillés richement et resplendissaient presque d’or. Je m’étais sentie humiliée. Ridicule. Presque en colère. A quoi donc pensait Père ? Voulait-il nous faire passer pour des bouffons ? Comment notre réputation en serait-elle affectée ? Horrifiée, je fixais mes doigts sans bague alors que nous passions à table. On aurait pu penser que nous étions les pauvres bougres invités ce soir là. J’avais jeté des regards assassins à mon père toute la soirée. Muette comme une carpe, la bouche pincée en une fine ligne courroucée, j’avais taché d’afficher ma supériorité en les toisant d’un air dédaigneux. Le chef de famille des propriétaires de moutons était un bon vivant et se plaisait à notre table. Père jouait l’humilité et se répandait en compliments sur les laines de l’idiot qui jouissait de ces remarques positives. Il était à l’aise, il mangeait comme quatre et sa femme, aussi rayonnante qu’un soleil regardait ma mère avec un sourire presque moqueur.

Alors que le vin coulait à flot et que leurs voix montaient dans les aigus, je remarquais que Père n’avait pas bu une goutte d’alcool, pourtant notre meilleur cru. C’était un bon buveur et cela m’intriguait. En outre, il agissait comme son homologue, parlait fort et faisait de grands gestes. On aurait pu croire qu’il était ivre. Mais son jeu ne prenait pas avec moi. Par ailleurs, Mère me lançait des oeillades amusées. Je les répondais en haussant les sourcils. Pendant ce temps, Serah se goinfrait et j’en conclus qu’il me fallait peut-être me joindre à la fête.

Ce n’est que lorsque Père sortit un contrat, après un ultime verre, que je compris enfin ce qu’il faisait. Entre deux hoquets, le marchand lut le contrat. Père ne proposait pas une arnaque. Juste un prix plus bas que la normale. Il faisait une affaire. Si l’autre prit des airs supérieurs un instant, son manège ne dura pas longtemps. « Je s-signe ! » Il rit. « Mais c’est bien parce que c’est vous... » Après signature du contrat, tout deux s’étaient congratulés comme deux vieux frères et s’étaient lancés dans des histoires de chasse à court.

Mon Père me lança un clin d’oeil. « L’important est de faire penser aux autres que vous leur êtes inférieur. Ainsi, la manipulation est plus aisée. » Je lui avais souris en finissant mon verre de vin.


« La femme avec de l’or entre les doigts et de la malice sur le bout de la langue est plus dangereuse qu’une sirène affamée ».

Cette leçon, c’est ma mère qui me l’avait apprise. Je m’étais toujours sentie proche d’elle, même si elle était une femme effacée, vivant dans l’ombre de mon père et du nom des Redrider. Je ne voulais lui ressembler pour rien au monde. Je n’aurais pu supporter de végéter sans oser parler. Mais pour sa capacité de contrôle d’elle même et sa loyauté sans faille, je la respectais et je l’admirais. D’un naturel tout feu tout flamme, c’est elle qui m’a appris à maitriser ma fougue pour la faire jouer à mon avantage. Si elle me dispensa l’amour nécessaire, je savais qu’elle préférait ma petite soeur, Serah. La douce, naïve et raisonnable Serah. Si j’avais été ma mère, je l’aurais préférée, moi aussi. Je ne lui en tenais pas rigueur. Quant à mon père, il préférait Hobard, notre petit frère de deux ans. C’était un garçon, après tout. Là non plus, je ne m’en formalisais pas. Si, plus jeune, une rancoeur sourde et amère emplissait souvent ma bouche, j’avais appris à la dépasser.

C’est lors du grand marché de l’été, à Lakeshire, la vieille de mes dix-huit ans que cet enseignement me fut inculqué. Père savait qu’une grosse transaction aurait lieu, mais il ne savait pas ni les protagonistes, ni les produits vendus et encore moins le lieu de la transaction. Il craignait que la spéculation sur la monnaie ne soit source de profits pour les marchands de l’échange mystère et il était inquiet de ne pas en faire parti. Cela nuirait à ses affaires, c’était certain. Il lui fallait avoir connaissance de toutes les informations pour pouvoir contre-attaquer sur le marché. « Cordélia, tu vois cet homme, là-bas ? » Il m’avait montré du doigt un trentenaire bedonnant à l’oeil vif, toisant un stand de pommes. J’avais acquiescé. « Il semble qu’il soit un des protagonistes de l’échange. » Une nouvelle fois, j’avais hoché la tête. Sans le regarder, nous l’avions dépassé en prétextant parler de la réussite de la foire, cette année. « J’aurai besoin de savoir ce qu’il sait. Et j’aurais besoin de toi pour cela. » Sous mon voile transparent, j’avais retenu ma respiration. « Il a une chambre, dans une auberge proche. Ce soir, l’auberge organise un banquet. Il semble que beaucoup de commerçants y seront conviés. Tu seras parmi les invités. Je compte sur toi. »

Avant de me rendre à la fête, à la nuit tombée, Mère m’avait murmuré ces mots. « La femme avec de l’or entre les doigts et de la malice sur le bout de la langue est plus dangereuse qu’une sirène affamée. » Sans trop savoir où elle voulait en venir, un domestique m’avait conduite à l’auberge, de haut standing par ailleurs, et j’étais entrée dans les rires, les chants, les danses et l’alcool. Peu de personnes connaissaient mon visage. J’étais jeune et les commerçants s’intéressaient rarement aux familles des autres marchands.

J’avais pris place autour de la grande table où les femmes riaient à gorge déployée tandis que les hommes martelaient la table avec leur chope. Je repérais l’homme indiqué par mon père. Déjà, son oeil était torve et la rougeur de ses joues indiquait une soirée qui commençait bien. Je me rappelle m’être approchée de lui et lui avoir servi de vin. J’avais également rempli mon verre. « J’aime boire, » lui avais-je dis avec un sourire mielleux. « C’est parce que je suis excellente dans le domaine ». Je me remémorais les paroles de ma mère. Il s’était esclaffé. Après ce verre, je n’avais rien bu d’autre alors que devant lui, les chope défilaient.

Après deux bonnes heures à lui faire la conversation, n’y tenant plus, j’avais décidé de mettre les pieds dans le plat. « Il y a quelque chose qui me trouble... » Prenant un air soucieux, j’avais baissé les yeux sur mon verre vide. « J’entends des gens parler de chose que je ne comprends pas. Et je déteste ne pas comprendre. On chuchote le mot spéculation... Qu’est ce donc ? Cela devrait-il m’orienter dans le choix de mes tissus pour mes prochaines robes ? » Après s’être gratté la nuque, un peu désorienté, l’homme se lança dans une explication bancale et fumante d’alcool dans ce qu’était la spéculation, notion que j’avais fini par saisir après les leçons paternelles. « En bref, si vous voulez un conseil, achetez donc du velours... Mon petit doigt me dit que les affaires iront bon train ! »

Le lendemain, Père rédigeait une lettre à l’intention de la guilde des marchands, annonçant un possible risque de spéculation au niveau du marché des tissus.


« L’ambition ne connaît aucune limite. »

Cette ultime leçon, je l’ai apprise seule, il y a peu. Elle a commencé avec un décès. Le décès du Roi. Je me rappelle ma surprise, puis les interrogations sur les circonstances de sa mort. J’y avais réfléchis un long moment, alors que je comptais avec application les pièces de ma bourse. Les rumeurs circulaient et fusaient. On accusait tout le monde, on accusait le sort, on accusait la mort.

On accusait la Main.

On accusait l’ambition. On accusait la fourberie. Si réellement le meurtre avait été motivé par l’envie et cette pulsion nous ordonnant de gravir les échelons, toujours plus haut, l’homme était plus vain que ce à quoi je m’étais habituée. Pire encore, j’étais une de celle dont l’ambition dévorante me réveillait la nuit. J’étais une de ces femmes, vénales et cupides... J’étais une de celle que le meurtre laissait froide. A qui profite le crime ?

J’avais haussé les épaules. Je n’aimais pas me perdre dans des méandres philosophiques où le débat n’avait pas lieu d’être. Je me replongeais dans mes comptes.

ɤ pseudo/âge/sexe (f ou m) ; Sur la toile, vous me connaîtrez sous ne nom d'Hana. Et je suis une magnifique jeune femme de 20 ans    ɤ fréquence de connexion ; Probablement tous les jours, mais je serai plus présente le week-end. ɤ que pensez-vous du forum? ; Comment qu'il est beau ! Il claque   ɤ comment l'avez-vous découvert ? Sur PRD.  ɤ code du règlement ; Validation par Ava ! ɤ célébrité choisie ; Emily Browning ɤ credits (avatar, icon etc.) ; Saragosa/Tumblr/Echo des Plaines.

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