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 Flashback ---> [Thibalt] I am the only one who saves me

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Liara N. Moss
Liara N. Mossthe wheel of fortune
ɤ REGISTRATION : 15/05/2014
ɤ PARCHEMINS : 32
ɤ STATUT DU SANG : Noble
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Sermar
ɤ METIER OU FONCTION : Pirate

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MessageSujet: Flashback ---> [Thibalt] I am the only one who saves me   Flashback ---> [Thibalt] I am the only one who saves me EmptyDim 25 Mai - 10:32

Retrouver la terre ferme était toujours une sensation étrange pour moi. Je passais tellement de temps par année sur le bateau que j’avais toujours la sensation de réapprendre à marcher. C’était comme si la fermeté du sol me déconcertait plus encore que le tangage régulier du bateau. Il me fallait quelques longues minutes pour me réadapter et j’avais horreur de ces quelques minutes. Avec la vie de pirate, s’il y avait une chose qu’on apprenait, c’était à se méfier de tout le monde. Et pendant ces longues minutes de réadaptation, j’avais la sensation d’être vulnérable, d’être un enfant qui ne savait où poser ses pieds et qui manquait d’équilibre, de m’écrouler au moindre pas effectué en ma direction. Je poussai un long soupir lorsque je vis mon père descendre du navire et poser le pied comme s’il ne ressentait aucune différence. Il fit signe qu’on se mettait en marche et nous allâmes réserver des chambres dans une auberge qui nous connaissait. Nous nous installâmes le temps de boire une bière, et puis mon père m’envoya choisir du tissu pour refaire nos voiles, qui avaient sacrément pâti de la dernière fois que nous avions été abordés. Entre les tâches de sang et les divers coups de lames, elles nous étaient plus encombrantes qu’utiles. J’aurais l’occasion de sortir, mais j’étais contente que mon père me donne un but. Revenir à Blancherive n’était jamais facile… Sermar, la contrée où j’étais née. Si je continuais plus loin, je pourrais même atteindre la place forte de ma famille, voir mon frère, avoir de ses nouvelles. Mais je savais que c’était impossible et qu’il valait mieux prendre mes précautions, malgré le temps qui passait, nous n’étions jamais à l’abri d’une surprise.

J’enfilai donc ma cape par-dessus mes vêtements et mes armes et relevai la capuche pour cacher mes longs cheveux blonds. Je m’engouffrai dans ces rues que j’avais appris à connaître bien après avoir mené une vie dans ces contrées. Je humai l’air ambiant, et j’affichais un sourire satisfait, arpentant les rues qui auraient pu être les miennes. Mais le plaisir ne dura pas longtemps. Avant que je ne puisse réellement comprendre ce qu’il m’arrivait, je fus poussée par l’épaule en direction d’une ruelle sombre, par un homme dont l’odeur simplement me disait qu’il ne valait pas grand-chose. Je ne voyais pas grand-chose, c’était le désavantage de ma cape, mais je me laissais entraîner. Les bruits de pas indiquaient qu’il y en avait plusieurs, mais je pouvais m’en sortir encore. La poigne qui m’enserrait était solide et agressive, dès que je fus bien placée dans la ruelle, l’homme me retourna, pour me regarder face à face, faisant tomber une partie de ma capuche. « Mais qu’avons-nous là ? Un joli petit oiseau s’est perdu ? » Il rit, dévoilant une bouche d’où manquaient plusieurs dents. Tous ces hommes étaient en haillons et exhumaient une odeur désagréable qui se dégageait sans doute des excréments mélangés à la boue collée contre leurs corps. Je serrai simplement les dents. Ils n’étaient pas si nombreux, je pouvais aisément les battre, surtout vu l’état dans lequel ils étaient. Les regards étaient envieux, dévorants. Ils n’avaient pas touché à une femme depuis bien longtemps et pensaient que je serai le morceau de leur journée. Il me poussa encore un peu, les hommes s’approchant de tous les côtés. L’un deux tira ma capuche et dévoila mes cheveux et mon visage agréable à regarder et propre. Les hommes lâchèrent un rire satisfait. « Voilà qui va nous garantir un bon moment. » dit celui qui me faisait toujours face dont la main descendant vers son pantalon, pour s’en débarrasser. Je le regardai et lui fis un petit sourire charmeur, avec un regard pétillant de malice, avant de prendre la parole pour la première fois

« Si j’étais vous, je n’y penserais même pas !» Je resserrai un peu ma cape vers moi, pour dissimuler mes armes aussi longtemps que possible, mais l’autre homme dut le prendre pour de la peur et fit un pas de plus vers moi, posant sa patte infecte sur la peau dorée de ma joue. «Ne t’en fais pas ma jolie, si tu te laisses faire, ça passera vite ! » Je sortis aussitôt une main et attrapai son poignet avec fermeté. «Je répète une dernière fois, n'y pensez pas.» Je parlais maintenant entre mes dents, mais mon attention fut distraite par des pas derrière moi, de l’autre côté de la ruelle. Je vis un des hommes se retourner. « Circulez, y a rien à voir ici, juste des hommes qui prennent du bon temps… Allez, allez, circulez. Quoi que, si vous nous payez quelques sous, on peut vous en faire profiter aussi! » En même temps, un autre aventurait sa main vers ma taille et je ne comptais les laisser faire plus longtemps. Je lui donnai un coup de coude à celui qui approchait de ma taille, sans penser à l’inconnu qui approchait dans mon dos. Je savais d’expérience que les gens ne se souciaient pas de ce qu’il pourrait arriver aux femmes, bien loin de là.
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Thibalt Antora
Thibalt Antorathe hermit
ɤ REGISTRATION : 09/04/2014
ɤ PARCHEMINS : 207
ɤ STATUT DU SANG : fils de troubadours.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Sermar, à Blancherive.
ɤ METIER OU FONCTION : bandit de grands chemins.

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MessageSujet: Re: Flashback ---> [Thibalt] I am the only one who saves me   Flashback ---> [Thibalt] I am the only one who saves me EmptyMer 4 Juin - 0:24


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Huit mois plus tôt – 26 Mai 1 612

Un jour, songeait régulièrement Thibalt, il finirait par s’attirer tellement d’emmerdes que même lui ne pourrait pas s’en sortir. A force de fourrer son nez partout où ça criait, il se le ferait casser, si ce n’était pire. Il avait beau savoir qu’il fonçait droit dans un mur, il continuait invariablement à ouvrir sa grande gueule trop souvent. En particulier s’il y avait une belle femme dans les environs. Là, il ne devenait plus téméraire, mais totalement imprudent. Il approchait pourtant de la trentaine, un âge où il aurait été supposé prendre femme et fonder une famille. Se poser quelque part… Être quelqu’un. A dire vrai, il aurait dû l’être depuis des années, mais il avait préféré se détourner de la voie que son père avait tracée pour lui. Parce qu’il n’était pas fait pour être troubadour, il n’avait pas ça dans le sang. La musique éveillait ses sens et il se débrouillait assez bien avec un luth, toutefois ce n’était dû qu’à l’apprentissage régulier que son paternel lui imposait. A la naissance d’Azéline, il avait plaint cette petite chose rose en lui souhaitant d’avoir plus de talent que lui en la matière… Et sans doute les Dieux l’avaient-ils entendu puisqu’elle s’était rapidement avérée lui être supérieure. Il ne lui en avait jamais tenu rigueur. Après tout, il fallait bien quelqu’un pour prendre la relève ! Cependant, il aurait loin d’imaginer à l’époque qu’elle serait envoyée loin d’eux et qu’il perdrait ainsi son seul repère dans ce monde. Après le départ de sa sœur, la famille s’est brisée de façon irrémédiable.

Voilà pourquoi il se trouvait aujourd’hui à Blancherive. Chaque décision qu’il avait prise l’avait mené jusqu’à cette ruelle qu’il arpentait en direction de l’armurerie de la ville. Il avait choisi d’être un brigand, un voleur de grand chemin, un bandit. Il avait choisi d’utiliser son arc plutôt que son luth. D’être quelqu’un d’autre. Thibalt raffermit sa prise sur les bandes de cuir qui maintenaient son carquois en place ; son attention fut alors attirée par du mouvement à la périphérie de son champ de vision. Il avait l’habitude d’être plus attentif dès qu’il franchissait les murs d’une ville parce qu’il y avait plus de chances de tomber sur une patrouille qu’ailleurs. Son visage était généralement dissimulé durant les raids qu’il effectuait avec la bande d’Hermias, mais mieux valait pécher par excès de prudence. Son instinct lui soufflait qu’il aurait mieux valu qu’il ne s’aventure pas dans cette direction, mais comme à chaque fois, il faisait la sourde oreille. Deux hommes surveillaient l’entrée d’une ruelle malfamée pour éloigner les badauds trop curieux dans son genre. Il les dévisagea, sa curiosité se muant peu à peu en mauvais pressentiment. Derrière les silhouettes des guetteurs, il distinguait non sans mal un petit groupe de cinq ou six hommes qui entouraient une jeune femme blonde. Il ne pouvait pas voir autre chose que sa chevelure claire qui cascadait sur ses épaules ainsi que ses gestes nerveux ; elle était en difficulté, clairement, mais pourquoi n’avait-elle pas encore appelé aux gardes ?

« Circulez, y a rien à voir ici, juste des hommes qui prennent du bon temps… Allez, allez, circulez. Quoi que, si vous nous payez quelques sous, on peut vous en faire profiter aussi ! » Il leur jeta un regard noir : c’était bien ce qu’il craignait. Derrière les guetteurs, leur prétendue victime se mit soudainement à ruer dans tous les sens. Les cris de douleur de leurs compagnons les surprirent et ils se retournèrent, ce qui offrit à Thibalt la distraction qu’il espérait. Sans l’ombre d’une hésitation, il écrasa son poing dans l’estomac de l’un, donna un revers au second et s’élança vers l’impasse où un véritable champ de bataille semblait avoir pris racine. De la femme, il n’apercevait que les mèches blondes qui virevoltaient dans tous les sens. Elle frappait, grognait, se débattait. Bien évidemment, aussi minables soient-ils, les hommes n’hésitaient pas à lui rendre coup sur coup et leur nombre n’était en rien engageant pour la demoiselle. Il s’apprêtait à foncer dans le tas quand on le tira soudainement en arrière. Il manqua de s’étaler, comblant sa perte d’équilibre en portant tout son poids sur son agresseur et ils s’écrasèrent ensemble contre le mur crasseux. « Pas l’arc, pas l’arc ! » dit-il rapidement quand son adversaire se mit à tirer sur l’arme pour le jeter à terre. Il parvint à échapper à sa prise, se retourna et lui flanqua un magistral crochet du droit. « J’t’avais dit qu’il fallait pas toucher à mon arc ! »

Les coups pleuvent, tant sur les assaillants de Liara que sur eux-mêmes. Chaque fois qu’il pensait en mettre un à terre, un second prenait sa place. Combien étaient-ils par tous les Dieux ?! Il aurait juré n’en apercevoir qu’une poignée tout à l’heure. Il se retrouva à un moment face à la victime, qui n’avait plus rien d’une damoiselle en détresse. Il avait le poing levé, mais il l’abaissa bien vite lorsqu’elle s’apprêta à abattre le sien. « Hé ! J’suis de ton côté ! J’étais venu pour t’aider ! Je suis T… » Il esquiva un type complètement ivre qui s’était jeté sur lui et le poussa vers le mur pour qu’il y termine sa lancée. Rien qu’à l’odeur, il se fustigeait déjà de l’avoir touché. « … hibalt ! » Ils furent ensuite séparés pendant quelques minutes supplémentaires pendant lesquelles deux choses devinrent évidentes. La première, c’était que cette femme, qui qu’elle soit, aurait probablement pu se débrouiller toute seule. La seconde, c’était que d’autres hommes étaient venus rejoindre la bagarre de rue pour le simple plaisir de donner des coups. C’était souvent comme ça, entre ceux qui détournaient volontairement le regard pour se donner bonne conscience et ceux qui voulaient en profiter. La seule inquiétude de Thibalt concernait les patrouilles de gardes de Blancherive. S’ils voyaient un tel attroupement, ils ne feraient pas dans la dentelle et mettraient aux cachots tous ceux qu’ils pouvaient. Et tant pis s’ils se remettaient dessus dans les cellules. S’il se faisait attraper… Autant dire qu’Hermias n’irait pas forcément le sortir de là. C’était chacun pour soi dans les villes, il fallait surveiller ses propres arrières et être prêt à courir au moindre appel d’un garde. Lorsqu’il releva la tête cette fois-ci, les poings douloureux d’avoir trop frappés et le crâne empli d’une douce musique, il eut la satisfaction de constater qu’aucun ne semblait vouloir continuer. Quelques-uns filaient la queue entre les jambes – littéralement – et d’autres restaient tout bonnement avachis dans le caniveau en balbutiant des mots indistincts. « Tu vois ? » Il peinait quelque peu à retrouver son souffle et sa voix était sifflante. « Tu m’en dois une ! » fit-il à la jeune femme à ses côtés, fier comme un coq.

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Liara N. Moss
Liara N. Mossthe wheel of fortune
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MessageSujet: Re: Flashback ---> [Thibalt] I am the only one who saves me   Flashback ---> [Thibalt] I am the only one who saves me EmptyMer 4 Juin - 7:26

C’était autant un problème qu’un avantage, que d’être une femme dans le monde de brutes dans lequel nous vivions. Le désavantage était assez clair dans des moments pareils. Tous les hommes pensaient que je mourrais d’envie de les chevaucher pour leur plaisir exclusif, parce que tous se prenaient pour des dieux et des merveilles de la nature. Certains penseraient que je ne fais que raconter une blague, mais j’en pense chaque mot. Il suffit pour une femme d’être assise à une taverne pendant deux heures pour comprendre ça. Ces sourires en coin qui se dévoilent et regards entendus alors que la plupart du temps, nous ne nous sommes entendus sur rien du tout. Et ensuite, il y avait la phase d’approche, où ils avaient autant de discrétion qu’un dragon dans un magasin de poterie… Le refus était toujours difficile et surprenant pour ces êtres. Comment pouvions-nous refuser un morceau de choix comme celui qui s’offrait à nous ? Je finissais généralement par déclencher une bagarre lorsque je remarquais qu’il suffisait de me regarder moi et de le regarder lui pour comprendre ce qui clochait dans son raisonnement. Après, il y avait des plus rustres, comme ceux qui venaient de m’entraîner dans cette allée. Ceux-là pensaient simplement que toute femme devait accepter leurs pulsions sexuelles avec joie, car ils étaient des hommes et ils avaient du pouvoir sur nous. Les esprits masculins me diraient de prendre cela pour un compliment et non comme un contretemps. Certains diraient même qu’une vraie femme devrait savoir prendre un compliment… Mais comment pourrais-je leur faire comprendre que j’avais aussi une vie et un emploi du temps chargé et que j’avais autre chose à faire que de redresser leurs  égos surgonflés de mâle en chaleur? C’était le gros désavantage, devoir perdre du temps à repousser les hommes, que ce soit physiquement ou verbalement.

L’avantage était également clair dans des moments pareils : Personne ne s’attendait à ce qu’une femme comme moi sache se battre, à ce que mon coude frappe direct dans ce coin de l’estomac qui faisait un homme se tordre de douleur, à ce que ma main sache la pression exacte à exercer pour rendre inutilisable un poignet. Le combat était devenu une seconde nature depuis que j’avais joint l’équipage de mon père et je ne réfléchissais même pas à mes mouvements. Même s’ils étaient nombreux autour de moi, leur état de délabrement et mon effet de surprise suffisaient à rapidement tourner le combat à mon avantage. Et dire que j’étais encore entrain de me faire à la terre ferme. Je finirais vraiment par préférer ne plus quitter le navire à l’avenir, rester entre les marins qui n’osaient pas lever la main sur moi avait quelque chose de facile. Mais non, bien loin de là, il fallait que je débarque à chaque port pour humer l’air sale des villes, pour me retrouver à un moment ou à un autre à faire ce que j’étais entrain de faire. Attraper un homme par les épaules, lever le genou et l’enfoncer dans son torse, le lâcher en donnant un coup de coude sur sa nuque, éviter le poing qui arrivait de la droite, enchaîner par un coup de pied pour repousser le nouvel assaillant au loin. Je n’avais aucun problème avec le combat, mais ma capuche était complètement retombée et la cape leur servit rapidement à tirer dessus pour tenter de me freiner. La solution était simple et d’un geste rapide, je me débarrassai de ma cape et la laissai tomber au sol en un grognement. Je ne me battais jamais avec une cape justement parce qu’elles finissaient toujours par tourner au désavantage. Ce temps me laissa vulnérable un instant et je sentis le poing qui s’écrasa contre ma mâchoire avec une force modérée, les autres fonçaient encore sur moi et je ne remarquai que là que l’autre homme semblait s’être pris dans le combat. Je roulai des yeux en le voyant, sachant que sans doute cela me vaudrait encore d’autres avances qui n’étaient pas les bienvenues. Encore une fois, j’étais distraite et cela me valut un autre coup. Cela suffit pour me relancer dans le combat avec frénésie et violence. Cela me surprit, car lorsque j’avais compté les pas, il y avait seulement une demi-douzaine d’hommes et là, le nombre de visages que j’avais vu me semblait contredire ça.

Mais je ne pris plus le temps de réfléchir, j’avais assez payé ma première pensée hors combat. Je frappais ce qui arrivait vers moi et bientôt, je levai le poing sur un homme fort, grand, qui sembla me reconnaître. J’allais frapper.« Hé ! J’suis de ton côté ! J’étais venu pour t’aider ! Je suis T… » M’aider ? Comme si j’avais besoin d’aide. Je le vis se dépatouiller avec un autre homme et j’entendis vaguement ce que je crus être la fin de son nom, mais j’étais trop occupée à me battre ailleurs. Par Jana, combien pouvaient-ils vraiment être ? Ils avaient dû être attirés par les bruits de bagarre et les hommes étant les hommes, ils n’avaient pas pu résister. Quoi que j’étais très injuste de faire cette réflexion car j’aurais probablement fait pareil. J’assénai un coup de poing. J’aurais sûrement fait pareil. Finalement, ils semblèrent enfin comprendre et la source d’opposants finit par tarir, me laissant essoufflée et ô combien agacée. Maintenant, je n’étais plus du tout cachée, mon arc et mon cimeterre étaient à la vue de tous. Je pris enfin le temps d’observer l’homme à côté de moi, grand, brun… ou était-ce du blond, caché sous le sang et la saleté de cette ruelle ? Il s’était battu avec autant de hargne que moi, à en juger par le nombre d’hommes jonchés sur le sol. C’était un trait que j’aimais chez les hommes, que celui de savoir se battre et s’il  n’était pas trop désagréable à regarder… J’avais peut-être trouvé ma distraction pour la nuit. Je repérai ma cape qui avait été traînée dans la boue, lorsque j’entendis la voix sifflante parvenir à mes oreilles. « Tu vois ?  Tu m’en dois une ! »

Finalement, je devrais me trouver une autre occupation pour la nuit. Je me relevai et secouai ma cape en le regardant, tout à fait incrédule. Son regard fier confirmait ce que je pensais : il était sûr que je n’aurais pas pu m’en sortir sans lui et qu’il a porté secours à une fragile petite fleur. Je le regardai avec un sourire en coin en haussant un sourcil. « T’aurais-je donné à un moment ou à un autre l’impression d’être une demoiselle en détresse ? » Je vis un homme se relever et j’envoyai un grand coup de pied dans sa tête qui le renvoya dans les bras de Morphée. Ou peut-être ailleurs, mais j’étais trop agacée pour réellement m’en soucier. « Tu me vois navrée de te décevoir T-quelque chose, mais je n’avais pas besoin de ton aide. Si tu veux te mêler de toutes les bagarres dans cette ville, soit. Mais cela n’implique en rien une dette. » Je repérai enfin l’homme que je cherchai, étalé sur le dos, grognant de douleur. Ces ordures ne devraient pas exister et même ce passage à tabac  ne suffirait guère à le dissuader de recommencer. D’un geste adroit et rapide, je tirai une flèche du carcan, bandai mon arc et en un rien de temps, la ruelle s’était remplie d’un bruyant hurlement. Aucun homme n’aimait avoir une flèche plantée dans un testicule, mais pour certains, je ne saurais m’en soucier. J’entendais des pas venir dans notre direction d’un côté de la ruelle et je souris, amusée d’avance par ce qui suivrait. « Dette ou pas, je peux au moins te donner un conseil : cours ! » Et je m’élançai dans le sens inverse d’où provenaient les pas. Mon souffle était court, mais je devais traverser encore bien des rues pour être tranquille. Mais j’aimais mieux ça, courir, loin de toutes ces ordures. J’entendais des pas lourds derrière moi et je savais que l’homme me suivait. Je m’arrêtais pour reprendre mon souffle une fois que nous eûmes atteint une rue que je savais plus tranquille, où se trouvait une fontaine et un petit banc de pierre. Je me laissai tomber sur celui-ci en riant, me parlant plus à moi qu'à l'homme avec moi"Les villes ont au moins ça de bon qu'on ne s'ennuie pas"
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Thibalt Antora
Thibalt Antorathe hermit
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MessageSujet: Re: Flashback ---> [Thibalt] I am the only one who saves me   Flashback ---> [Thibalt] I am the only one who saves me EmptyJeu 19 Juin - 0:50


I am the only one who saves me


Huit mois plus tôt – 26 Mai 1 612

Thibalt n’allait pas nier qu’il était parfaitement dans ses habitudes de voler au secours de jeunes damoiselles en détresse – ça l’était moins lorsqu’il était en raid, par nécessité, mais il évitait généralement d’avoir affaire aux donzelles dans ces moment-là, connaissant bien sa propre faiblesse. Etait-ce toujours une faiblesse, puisqu’il en était conscient ? N’était-ce pas devenu pour lui une sorte de façon de se racheter de ses méfaits ? Mmh, sans doute pas. Il restait le même roublard, le même menteur, voleur et tricheur. Il demeurait capable de tuer, quand bien même il détestait ça. Thibalt avait été le genre d’adolescent trop fasciné par les récits de la rocambolesque Guilde des Voleurs, de ces hommes et de ces femmes aux mains suffisamment lestes pour délester un roi de sa couronne. Il n’avait pas rejoint leurs rangs, persuadé qu’ils n’étaient que des contes que les bardes chantaient pour leur public. Et si pareil groupe existait, nul doute qu’ils seraient ardemment poursuivis par les autorités. Comment pourraient-ils alors passer inaperçus malgré leur renommée ? Non. Tout bonnement impossible. Au moins aussi impossible qu’une femme sachant se battre comme un marin, ou qu’une personne capable de lui rabattre le caquet. La vie étant pleine de surprise et follement ironique, cela n’avait finalement rien d’étonnant à ce qu’il se retrouve face à pareil paradoxe. Et il y songeait justement, aux capacités de cette femme et à la façon dont elle se mouvait – n’y voyez aucun sous-entendus, malgré l’évidente beauté impétueuse dont elle était pourvue. Elle avait la démarche chaloupée du peuple de la mer, la voix aux sonorités dansantes, le visage éclairé d’un sourire narquois, la réplique facile. Il resta là pendant un instant, à retrouver son souffle pendant qu’il hésitait sur la marche à suivre.

Habituellement, Thibalt n’hésitait pas. Il s’adaptait, il prenait des décisions rapides et généralement bonnes. Il avait de la chance aussi, beaucoup de chance. Seulement aucun trait d’esprit ne lui vint aux lèvres devant sa mordante répartie. C’était un jour à marquer d’une pierre blanche. Il fit mine de se redresser avec beaucoup de difficulté, comme s’il avait du mal à calmer sa respiration alors qu’il était de nouveau en pleine possession de ses moyens. Cette femme était intrigante, tant par sa réaction que par l’aura qu’elle dégageait. Il s’apprêtait à profiter de la distraction que lui offrait l’un des adversaires un peu trop tenace, mais elle régla bien trop vite le problème en lui défonçant le visage à grand coup de pied. Et son unique pensée à la vision de ce geste fut qu’elle était attirante, quelque chose qu’il refoula aussitôt comme par crainte qu’elle ne l’entende. Elle était capable de tabasser plusieurs hommes, nul doute qu’un brigand un peu trop regardant ne serait pas dans ses grâces. Or, il n’était pas prêt à mettre les voiles. Pas encore. Elle reprit la parole, écorchant au passage son prénom, ce qui lui arracha une grimace. « C’est T… » débuta-t-il, alors qu’elle sortait une flèche de son carquois pour la planter brutalement dans le testicule d’un des combattants. Il se stoppa net. Le hurlement qu’il poussa – le blessé, pas lui – éveilla une sorte de douleur fantôme, une compassion liée au sexe qu’ils partageaient et à l’image qu’elle venait de lui offrir. Il serait probablement bon pour quelques cauchemars de plus. Franchement… le testicule ? Elle n’avait visiblement aucune pitié.

Malheureusement pour eux, cette action termina de les faire repérer en beauté. Il n’eut aucune difficulté à percevoir le son lourd des bottes qui martelaient rapidement la pierre brute, parce qu’il avait appris à le reconnaître. Principalement alerte dès qu’il pénétrait l’enceinte d’une ville, Thibalt était habituellement le premier à remarquer qu’ils étaient suivis ou que quelqu’un approchait. Il leva les yeux au ciel, exhalant un long soupir exaspéré pendant que la belle blonde semblait s’amuser à lui donner des conseils qui n’en n’étaient pas vraiment. Cours ? Comme s’il allait rester là pour se faire attraper à sa place, simplement parce qu’elle avait de beaux yeux. Sachant pertinemment qu’elle ne l’aurait pas écouté, il ne prit pas la peine de lui répondre et s’élança à sa suite dans le dédale de rues et ruelles mal famées de Blancherive. Ce n’était pas la première fois qu’il s’évertuait à semer les gardes, que ce soit ici ou ailleurs, aussi se montra-t-il tout aussi agile et rapide que la jeune femme qui le précédait. Au moins, songeait-il avec un amusement narquois et déplacé, il avait une bonne vue en restant derrière elle – même si cette fichue cape qu’elle avait retrouvée lui dissimulait une bonne partie du spectacle. Pourtant, aussi intéressé fut-il par le balancement de ses hanches, son esprit pratique prit peu à peu le dessus. Il ne pouvait pas se laisser distraire aussi… stupidement, il fallait l’avouer. Droite, gauche, gauche encore, centre, puis droite à nouveau. Il connaissait ce chemin pour l’avoir emprunté. Il menait à une petite place ombragée où chantait une fontaine. A première vue, l’endroit ressemblait au pire cul-de-sac possible, mais il suffisait de pousser le tas de planches pourries à l’Est pour dévoiler un passage sinueux menant directement au port. A croire que quelqu’un avait volontairement créé cette brèche pour s’échapper plus facilement : des marins, peut-être, des hors-la-loi sans aucun doute. Liara passa en trottinant devant son champ de vision, un large sourire aux lèvres, s’affala sur le banc de pierre et laissa échapper un rire sincère. Elle était complètement folle.

« Surtout lorsqu’on est une femme plutôt jolie et qu’on tombe sur des ribauds qui n’ont pas assez d’argent pour se payer une pute ou assez de retenue pour aborder une donzelle sans la faire fuir. Et avant que tu ne me coupes encore la parole, c’était ça, la réponse à ta question. » Sa respiration saccadée se calmant progressivement, il posa son regard sombre habité d’une étincelle malicieuse sur la silhouette de la blonde, droit comme un mat face à elle. « Je pensais que tu avais besoin d’aide, au moins pour te débarrasser de la première dizaine de gars. L’autre moitié, je suis prêt à admettre que tu étais capable de t’en occuper. Mais ne sois pas trop gourmande la prochaine fois. Ou mieux, poignardes-en un dans le bas-ventre histoire de dissuader les autres, ça m’évitera de penser que tu es une demoiselle en détresse. » Sourire en coin moqueur, bras croisés sur le torse, haussement de sourcils provocateur. Thibalt avait retrouvé son panache, tout du moins le pensait-il. Il ignorait pendant combien de temps il parviendrait à tenir la dragée haute à cette femme – il gageait sur une poignée de secondes – toutefois il y avait quelque chose de gratifiant à le faire. Il avait le dessus. Temporairement. Ce n’était pas le genre de situation auquel il était accoutumé : lorsqu’il venait en aide à une donzelle, elle appréciait le geste. Certaines s’étaient même montrées très reconnaissantes et il n’avait pas eu le cœur de refuser leurs marques d’affection à chaque fois. Bandit au grand cœur, vraiment ? Qui sait, au fond, il reste un homme sensible aux charmes féminins. Son sang battant encore légèrement à ses tempes à cause de sa course effrénée, il se déchargea de son arc pour étudier le bois afin de s’assurer que son arme fétiche n’avait pas souffert durant la bagarre. Il avait perdu quelques flèches en se roulant au sol et en bondissant dans tous les sens, mais il avait évité le pire. Tout ça pour une femme. Qui n’admettait même pas qu’elle aurait eu beaucoup plus de mal sans lui. A croire qu’il avait finalement trouvé quelqu’un de plus borné.

Après une dernière caresse soulagée à son arc – cette arme était son unique compagne, sa seule amie fidèle, d’où sa forte propension à veiller sur elle plus que sur n’importe quel membre de la gente féminine – il le glissa à nouveau en travers de ses épaules et fit revenir ses prunelles noisettes sur la femme. Allait-elle subitement disparaître, maintenant qu’ils étaient au calme ? Il ne le voulait pas. Il avait encore le désir de sa présence, attrait insensé puisqu’elle n’avait de cesse de le repousser avec amusement. Peut-être était-ce justement à cause de ça qu’il était intrigué par elle. Elle n’était pas faible, elle n’avait pas besoin de protection et elle se moquait bien de le vexer ou de s’attirer sa colère. Elle semblait avoir l’habitude de se confronter aux mâles, un détail qui, ajouté à ceux qu’il avait déjà remarqué – rappelez-vous, sa démarche chaloupée, son teint hâlé par le soleil, ses cheveux plus blonds que blonds… et aussi les croûtes de sel sur certains endroits de sa tenue – lui certifia qu’elle venait d’un bateau et qu’elle devait y passer le plus clair de son année. Quelle femme pouvait bien avoir envie d’une telle vie ? « Ton navire mouille l’ancre bientôt ? » Une question comme une autre. Il avait renoncé à essayer de lui rappeler son prénom, parce que cela semblait attirer le mauvais sort autant que si l’on crachait sur un crapaud. Or, il comptait bien profiter de ce court instant de quiétude pour soutirer quelques informations à l’étonnante étrangère au tempérament de feu.

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ɤ PARCHEMINS : 32
ɤ STATUT DU SANG : Noble
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Sermar
ɤ METIER OU FONCTION : Pirate

Flashback ---> [Thibalt] I am the only one who saves me Empty
MessageSujet: Re: Flashback ---> [Thibalt] I am the only one who saves me   Flashback ---> [Thibalt] I am the only one who saves me EmptyLun 21 Juil - 16:54

Je n'étais pas du genre à me laisser faire, encore moins à me laisser impressionner. Les premiers temps, peut-être... La jeune blonde que j'étais débarquait dans ce navire, marchait, inconsciente entre les marins qui l'observaient, voire la dévoraient du regard. La jeune noble qui avait l'habitude que les gens détournent le regard sur son passage ne comprenait pas que les hommes se retournent à présent à chaque fois qu'elle passait près d'eux, et puis qu'ils parlent dans son dos. Mon père avait beau intervenir et tenter de m'expliquer, j'étais sans doute trop naïve. Je voyais les marins grimper au mat et se laisser tomber en glissant et je rêvais. Les prouesses et les acrobaties dont savaient faire preuve les matelots sur le pont suffisaient à allumer une grande étincelle de fascination chez moi, et de la curiosité. J'abordais les matelots je leur posais des questions, puis mon père ou son second intervenaient, me ramenant rapidement à l'ordre pour éviter que les choses ne dégénèrent et qu'un jour je ne me laisse avoir. Mais il n'avait pas de souci à se faire, car cette fascination disparut rapidement... Alors que mes capacités à moi ne faisaient que croître. Une fois que j'appris moi-même à monter sur ce mat avec aisance et à en glisser sans problème, toute fascination disparut. Une fois que j'eus appris à me battre comme un homme, c'était plus difficile de m'impressionner. Pour le faire, il fallait faire preuve d'un habileté hors du commun ou, mieux encore, exceller à quelque chose que je n'étais moi-même pas capable de faire. Autant dire que cela limitait les chances dès que j'arrivais sur terre ferme, même pour les non-marins.

Si l'homme face à moi pensait qu'il avait à faire à une de ces demoiselles qui se jèteraient dans ses bras en le remerciant et disant qu'il était son héros... Il se mettait plus que le doigt dans l'oeil. Des yeux bleus malicieux, un sourire un peu arrogant, comme s'ils allaient faire oublier le grand silence qui avait régné alors que nous étions encore entourés par nos victimes. Sans doute que j'aurais pu rapidement le remballer, lui faire comprendre qu'il n'avait aucune chance et qu'il n'était pas à la hauteur, mais il m'amusait. Il était entêté, il était habile, il était bel homme, il était musclé et apparemment il avait un peu d'humour. Je détachai ma cape en l'écoutant, puis retirai mon arc que je posai sur le banc à côté de moi, afin de pouvoir m'appuyer sur le mur derrière moi. Je gardai néanmoins ma main dessus. Nous n'étions à l'abri de rien, et s'il m'avait aidé, cela ne voulait en aucun cas dire que j'étais tirée d'affaire, bien loin de là. Je croisai les jambes, un sourire narquois sur mes lèvres en l'écoutant. Je ne pus m'empêcher de porter une main sur ma poitrine et battre des cils comme les jeunes femmes pensaient que c'était si attirant. « Oh, Grand Seigneur, quelle chance ai-je eu de tomber sur un homme tel que toi, si grand, si fort, au courage indéfectible et qui me permît de me débarrasser plus rapidement des hommes qui voulaient profiter de ma vertu ! » Je me relevai, avec ce regard toujours faussement exalté, en m'approchant de lui. « Dis moi, ô mon sauveur, que puis-je faire pour te remercier de ton si grand service ? Une femme comme moi n'a point grand chose à t'offrir, si ce n'est douceur de mes mains et la chaleur de ma peau ! » Mais je ne durais jamais longtemps à ce jeu là, alors avant d'arriver à frôler son corps, je m'éloignai en riant et en le regardant. Je ne doutais pas une seconde que c'était ce qu'il avait espéré en venant me porter secours. Je ne doutais pas une seule seconde que c'était ce que chaque homme espérait en allant porter secours aux femmes. La pauvreté et la faiblesse physique faisait d'elles des cibles si faciles, pour peu qu'on leur prête un peu d'attention ou une aide qui n'était pas toujours la bienvenue, elles se sentaient redevables et ne bénéficiaient malheureusement d'aucun autre moyen pour rembourser cette dette. En ce qui me concernait, un homme qui m'aidait pour ces motifs ne méritait pas mieux que ceux qui au moins prenaient la voie directe pour accomplir leurs souhaits. Je croisai à mon tour les bras. « Tu sais, si ça peut te rassurer, tu avais au moins compris la moitié de la scène qui se déroulait devant toi.... » Je laissai planer une demi seconde de silence. « Je suis bel et bien une demoiselle. » Je lui fis un clin d'oeil et m'éloignai pour passer un peu d'eau sur mon visage et mes mains, dont les jointures souffraient des nombreux coups que j'avais distribués. Mon visage reprenait une apparence normale, ainsi que mes mains et lorsque je me retournai vers l'homme, je vis la déférence avec laquelle il traitait son arc. Et ça, c'était le genre d'attitude qui me plaisait.

Bien que je me considère comme une pirate pure à présent, une partie de moi restait profondément liée à ces contrées qui m'avaient vu grandir. Je me souvenais avec beaucoup de nostalgie de la manière dont ma famille traitait les arcs, ce que mes frères m'apprenaient, comment on les traitait, à quel point ils étaient importants. Ils m'avaient expliqué tout ce qu'il y avait à savoir et disaient que leur arme serait la seule femme qui leur serait à jamais fidèle. J'avais protesté en disant que jamais je ne les trahirai... Drôle de chemin où vous mène la vie, parfois. Mais l'homme en face de moi traitait son arc avec une attention presque affectueuse et malgré moi, cela m'arracha un sourire nostalgique. Il n'était pas un rustre, s'il traitait son arc de la sorte. Qui sait, peut-être se cachait-il un peu d'intelligence derrière ce visage rude et ces muscles saillants ? Cela serait une agréable surprise et pourtant... Pourtant quelque chose en moi avait déjà compris qu'il y avait quelque chose à tirer de l'homme face à moi. Quoi, je ne le savais encore.

Mais mon sourire devint moqueur lorsqu'il me posa la question sur le mouillage d'ancre de mon navire. Je montrai même mes dents, ravie de la flèche qu'il s'était lui-même tirée dans le pied en tentant d'avoir l'air détaché et connaisseur. Oh, bien évidemment, je ne ferai que jouer sur les mots, mais c'était ce que j'avais pour le moment. Il aurait pu être n'importe qui... Mais apparemment, ses connaissances du monde de la mer étaient encore limitées. « Mon navire vient de mouiller l'ancre... Être sur la terre ferme aurait été difficile autrement, tu sais... Sauter d'un navire en mouvement, et tout ça... Mais tu gagnes des points pour avoir tenté le langage maritime et avoir deviné que j'avais le pied marin. Il y a donc bel et bien quelque chose sous cette masse de muscles, voilà qui m'impressionne ! » Sous mon ton narquois se cachait pourtant de la sincérité. Rares étaient les personnes qui possédaient ce sens de la déduction et je ne pouvais malheureusement pas déduire quoi que ce soit de lui. Il était un homme, qui savait se battre, avec un arc, dans une ville... Mais je décroisai les bras et je m'approchai de lui, pour effleurer le bois de son arc. J'étais plus près que je ne l'aurais dû, surtout si je ne voulais pas qu'il se fasse des idées. Mais l'arc devait être précieux pour qu'il le traite ainsi. « C'est une très belle arme, et elle est incroyablement entretenue. Beaucoup voient l'arc comme une simple arme, mais c'est plus que ça. La précision, la beauté du geste, l'effet de la flèche... Un arc est une oeuvre d'art et tu as l'air d'en avoir conscience.» Cette fois-ci, il pouvait sans doute discerner le ton admiratif dans ma voix. Mais il était tellement rare de voir des hommes qui reconnaissaient cela.
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