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 ☆ bittersweet revenge - tali.

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Thibalt Antora
Thibalt Antorathe hermit
ɤ REGISTRATION : 09/04/2014
ɤ PARCHEMINS : 207
ɤ STATUT DU SANG : fils de troubadours.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Sermar, à Blancherive.
ɤ METIER OU FONCTION : bandit de grands chemins.

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MessageSujet: ☆ bittersweet revenge - tali.   ☆ bittersweet revenge - tali. EmptyDim 20 Avr - 3:24


 
bittersweet revenge

 
Novembre 1 612
 

 Thibalt avait une terrible, terrible migraine. La douleur lui vrillait le crâne avec insistance. Il savait que cela ne venait pas d’une gueule de bois, parce qu’il connaissait les résultats d’une beuverie. Non. La souffrance était différente, plus concentrée à un endroit en particulier. Il tenta de lever la main pour effleurer son front, mais fut incapable de faire le moindre geste. Il réitéra son action, ses paupières se soulevant pas à-coups rapides et irréguliers. La seule source de lumière provenait du petit feu de camp disposé à quelques mètres de lui, qui crachotait des étincelles brillantes aux alentours en consumant ses dernières forces. Il papillonna à nouveau des yeux. Il était incapable de distinguer autre chose qu’un amas lumineux en face de lui, entouré de ténèbres floues et inquiétantes. Il fit bouger les muscles de son dos en grognant de douleur ; cela faisait sans doute plusieurs heures qu’il était immobile et il en ressentait les effets. Qui plus est, sa position n’avait rien de naturelle. Il le sentait à présent qu’il s’éveillait : ses bras étaient maintenus derrière son dos, probablement attachés à une souche ou un tronc d’arbre fin par les poignets. Il ressentait une brûlure à cet endroit précis, comme s’il avait tenté de se débattre violemment pour défaire ses liens. Lentement, morceau par morceau, la mémoire du bandit lui revint.

Cette semaine avait été des plus fructueuses pour Hermias et sa bande. Ils avaient suivi une caravane de marchands sur toute une journée, avant de lancer une offensive à la nuit tombée. Si la plupart s’étaient rendus sans opposer de résistance,  deux hommes avaient tenté de prendre la fuite avec un charriot. Si Thibalt n’avait pas été présent, ils seraient sûrement parvenus à leur fin… Toutefois, deux flèches bien placées étaient parvenues à les arrêter dans leur escapade. Le plus étrange dans tout cela était que la charrette couverte qu’ils menaient n’était chargée que de gros sacs de farine. En apparence. Oui, en apparence seulement, car dès que les voleurs se mirent à décharger la caravane, ils découvrirent la raison de cette tentative de fuite : des richesses. Des bijoux de perles et d’argent, d’onéreuses œuvres d’art, des cassettes remplies d’or. Pour un homme seul, cela aurait été suffisant pour qu’il s’achète des terres, un titre et qu’il puisse se bâtir un empire. Néanmoins, pour un groupe aussi conséquent que le leur, le partage rendit les gains moins vertigineux. Après avoir entassé tout ce qu’il pouvait dans une caravane, ils faussèrent compagnie aux marchands et Hermias confia à son bras droit le soin d’écouler les stocks de tapisseries, de tableaux et de bijoux. Pendant les jours qui suivirent, Thibalt – accompagné de plusieurs hommes, par précaution – rendit visite à tous les receleurs de Kahanor. Elaven, Lakeshire, Tamarang, Thelsamar,… Si l’on savait où chercher, il était toujours possible de joindre le marché noir.

Ce n’est qu’après plus de sept jours passés à chevaucher sans s’arrêter qu’ils revinrent auprès d’Hermias pour lui annoncer la bonne nouvelle et festoyer comme il se devait. Ce soir-là, le fils de troubadours fut pratiquement porté aux nues pour sa maîtrise de l’archerie, une compétence qui leur avait permis d’acquérir un trésor inespéré. Bien que flatté par les compliments de ses pairs, Thibalt n’avait pas l’esprit tranquille. D’où provenaient toutes ces cassettes ? Quelle était la destination de ces hommes, prêts à donner la vie pour ce qu’ils avaient si habilement dissimulé ? Pourquoi les marchands ne savaient-ils rien de la présence de cette caravane miraculeuse au beau milieu de leur convoi ? Il existait bien trop de questions à se poser, bien trop de doutes qui assaillaient ses pensées, l’empêchant de profiter de la fête. Il se souvenait s’être éloigné, avoir marché sur pratiquement deux kilomètres dans la forêt, sans but précis. Il se souvenait avoir eu le pressentiment, fugace cependant, qu’une personne l’observait. Puis un coup violent l’avait atteint à la tempe, plongeant son univers dans les ombres. Il ignorait encore les raisons de cette attaque, ou même l’identité de son kidnappeur. Toutefois, il était pratiquement certain que cela devait avoir un lien avec la récente entrée d’argent de leur groupe. Les marchands avaient dû arriver à bon port, traumatisés, pratiquement dépouillés, mais en vie. Ce n’était pas dans les habitudes des gardes d’agir aussi sournoisement, alors il tenta d’envisager de nouvelles menaces potentielles en passant outre son handicapant mal de tête.

Un fin filet de sang séché barrait son visage plus pâle qu’à l’accoutumée. Sa tignasse indomptable était fièrement dressée sur son crâne, parfois parsemées de brindilles et de mèches collées par l’hémoglobine sombre. L’adversaire n’avait pas été tendre avec lui. Peut-être pensait-il parvenir à le tuer ainsi ? Ou n’était-ce qu’une façon de soulager un peu sa colère avant de prendre les choses en mains. Ses entrailles se tordirent lorsqu’il songea qu’il pourrait être torturé pour qu’il dévoile ce qu’ils avaient bien pu faire du trésor. Il n’était pas lâche, mais il n’était pas stupide pour autant : mieux valait s’en tirer vivant, faire payer l’homme qui lui avait infligé cette cuisante honte et en sortir vainqueur sur les deux tableaux. Thibalt banda ses muscles, forçant sur les liens de corde en espérant parvenir à les écarter suffisamment pour se donner du mou. Il abandonna au bout de quelques minutes à grommeler et à gronder, l’exercice ne faisant qu’entailler plus avant ses poignets et raviver la douleur dans son crâne. Il passa sa langue sur ses lèvres craquelées par la soif et redressa très lentement la tête, ses prunelles luttant pour rester alertes. Il était nauséeux et de très mauvais poil. L’aperçu d’une silhouette à la périphérie de son champ de vision l’aida à recouvrer quelques forces. L’adrénaline gicla dans ses veines comme un poison acide. « Hé ! HÉ ! Qui t’es ?! Qu’est-ce que tu veux ?! Détache-moi, si t’es un homme ! Bats-toi à la loyale, raclure ! » La rage rendait sa voix éraillée, presque brisée, mais il se débattit avec vigueur. Il mourrait d’envie d’en découdre avec son agresseur et dès qu’il le pourrait, il lui ferait payer cet affront.

 
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MessageSujet: Re: ☆ bittersweet revenge - tali.   ☆ bittersweet revenge - tali. EmptyDim 20 Avr - 20:49



☆ bittersweet revenge
Le bandit et la voleuse

Le siège des Voleurs, Medraven. Une semaine plus tôt avait eu lieu la réunion mensuelle durant laquelle les prochaines exactions allaient être décidées. Son bras-droit était revenu avec un coquet butin quelques jours plus tôt, soutiré à de riches nobles de la région, les Glad’heon. Des soies, des œuvres, des coupoles d’or et bien d’autres trésors que la Guilde pourrait revendre aux Dayne, lesquels devaient cesser de les embêter aux environs de l’Intranquille. La Reine des Voleurs, comme bien des membres l’appelaient ironiquement avait décidé d’envoyer ses meilleures recrues avec un convoi secret pour rendre les trésors aux Dayne en échange d’un droit de passage. Elle leur faisait confiance, de plus, c’était une mission bien simple car personne n’osait s’en prendre aux butins de la Guilde. S’ils n’étaient pas de assassins, ceux qui venaient interrompre leurs opérations se voyaient souvent jetés au fond d’un cercueil plus rapidement qu’ils ne l’auraient prévu. Tali s’en assurait, tentant de garder des liaisons avantageuses avec d’autres partis aux intérêts communs.

Elle était en chemin pour Lakeshire lorsqu’elle eut enfin des nouvelles des recrues. De bien mauvaises nouvelles. Ils avaient perdu le butin aux mains d’une bande maladroite de bandits des grands chemins. Pas si maladroite que cela s’ils avaient réussis à repartir avec la charrette précieuse de la Guilde. Elle avait exaspéré, ne pouvant confier une mission si simple à personne… elle devait décidément tout faire elle-même. Les bandits étant probablement encore dans les parages, les recrues n’eurent aucune difficulté à la mener jusqu’à eux. Mais après ce voyage de quelques jours, ils étaient arrivés trop tard. Sans s’approcher d’eux, elle avait appris que la petite bande avait totalement liquidé les biens précieux. Elle les avait observés pendant quelques temps, dans l’ombre et analysant la situation. Ils étaient nombreux et les maîtres voleurs de la Guilde étaient des experts de rapidité et d’invisibilité, et non en guerre ouverte. Elle allait devoir passer inaperçu, faire passer un message qu’ils n’oublieraient pas sans avoir à se battre contre la bande, ce qui finirait probablement en massacre. Tali avait beau être la Reine des Voleurs, elle était loin d’être une sauvage. Elle jouait toute en finesse.

Un soir, alors que le groupe de bandits faisaient la fête pour célébrer leur coup fumant, Tali s’était logée dans l’ombre d’un arbre, les jambes croisées sur la branche la plus haute et la mieux dissimulée, elle regardait entre le feuillage les hommes festoyer, l’alcool coulant à flot et les rires gras emplirent l’air doux de la forêt. Au loin, elle pouvait entendre la rage de l’Intranquille, ses vagues s’entrechoquant sur les rochers. Mais son attention était totalement portée sur les inconnus, les marauds qui avaient dérobé son trésor. Elle glissait ses doigts sur son arc, caressant affectueusement la corde de temps à autre. Les Humains étaient étranges aux yeux de la demi-elfe. Et ce groupe l’était encore plus de ce qu’elle était habituée d’épier. Ils étaient grossiers et bruyants. Mais l’un d’eux ne semblaient pas d’humeur à festoyer comme les autres. Il restait silencieux, jetant des coups d’œil autour de lui. Parfois, son regard passait sur la cachette de la voleuse, mais dans cette obscurité, il lui était impossible de la voir.

Une opportunité se présenta lorsque ce dernier se leva, s’éloigna de la bande et s’aventura dans les profondeurs du petit boisé. Un sourire étira les lèvres fines de l’elfe qui se mit à le suivre discrètement, sans un bruit. Elle n’était pas la Reine des Voleurs pour rien. Son titre, elle le méritait par la finesse de sa lame, la rapidité et l’agilité de ses doigts et le silence de ses pas. Elle maitrisait chaque parcelle de son corps alors qu’elle s’approchait lentement de sa proie, s’assurant que la surprise soit de son côté. Lorsqu’elle se trouva au-dessus de lui, elle se laissa tomber sur le sol dans son dos et d’un coup rapide et sec du pommeau de sa lame, elle le frappa à la tempe, le plongeant dans l’inconscience. Elle l’attacha fermement contre un arbre mince, s’assurant qu’il ne puisse fuir. Tali savait très bien qu’en combat loyal, un duel face-à-face, elle aurait de la difficulté à le vaincre, tout du moins, elle pourrait certainement uniquement se défendre. La déception et la ruse était ses atouts alors, elle s’assurait qu’il ne puisse l’attaquer une fois réveillé.

Elle prit le temps de faire un petit feu, la nuit étant plutôt fraiche. Elle observa l’homme, du sang glissant lentement sur la peau de son visage, trouvant sa provenance sur son crâne blond où elle l’avait violemment frappé. Elle comptait lui trancher la tête, la planter sur un pique pour donner un avertissement à ses camarades mais, elle resta plutôt assise, laissant la chaleur du feu réchauffer ses mains. Elle l’observait fixement, sans bouger, se demandant que faire de lui… Il serait dommage d’endommager un si joli visage… Alors qu’elle se levait pour aller chercher du bois et raviver le feu mourant, il se mit à bouger. Lentement, puis plus frénétiquement. Tali alla s’appuyer contre un arbre à ses côtés, lui laissant le temps de reprendre ses esprits. Il grondait, semblait en mauvais état et confus. Elle se redressa finalement lorsqu’il s’agita pour se libérer, venant se poster devant lui. Comme un prédateur prêt à dévorer sa proie totalement à sa merci, elle s’approcha et sentant le danger se refermer autour de lui, l’homme éleva la voix… « Hé ! HÉ ! Qui t’es ?! Qu’est-ce que tu veux ?! Détache-moi, si t’es un homme ! Bats-toi à la loyale, raclure ! » La demi-elfe sortit une de ses lames de son dos d’un geste fluide et circulaire et vint appuyer un genou devant lui, plaquant sa pointe de sa dague sur son torse, sans appuyer cependant.

Un petit rire s’échappa de la gorge de la voleuse. « Justement, je ne suis pas un homme. » Ni même un Humain... Elle marqua une pause. En fait, elle était plutôt du genre silencieuse et elle détestait la confrontation. Mais lorsque l’on s’en prend à la Guilde, elle ne peut rester là, les bras croisés. Ils allaient le regretter amèrement. Malheureusement pour son prisonnier, c'était sur lui qu'elle comptait se venger. « Je crois pas que t’es en situation de faire des menaces. » Cette fois, elle appuya la lame de sa dague contre la poitrine du brigand et un filet de sang s’en échappa, laissant une coupure sur sa peau. « Qui je suis n'a pas d'importance. Tes petits copains et toi avez pris ce qui m’appartenais. » Son ton était ferme mais étrangement calme, ne laissant paraître aucune émotion. Elle se demandait toujours si elle devait lui couper la tête, l’obliger à la suivre jusqu’au siège des Voleurs ou le rendre aux autorités. La vengeance coulait dans ses veines, mais sous quelle forme allait-elle la satisfaire… Elle cessa d’appuyer sa dague contre les muscles de sa poitrine et la glissa jusqu’à sa gorge puis son menton pour qu’il lève le visage vers elle et la regarde droit dans les yeux.
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Thibalt Antora
Thibalt Antorathe hermit
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ɤ STATUT DU SANG : fils de troubadours.
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ɤ METIER OU FONCTION : bandit de grands chemins.

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MessageSujet: Re: ☆ bittersweet revenge - tali.   ☆ bittersweet revenge - tali. EmptyLun 21 Avr - 8:01


bittersweet revenge


Novembre 1 612

Il existait des rumeurs au sujet de la Guilde des Voleurs. On disait qu’elle rassemblait les mains les plus lestes de tout Kahanor, les plus agiles monte-en-l’air, les plus audacieux cambrioleurs. Ces hommes et ces femmes rivalisaient avec les Sombrelames dès qu’il était question de furtivité ou de rapidité. Néanmoins, ils n’exécutaient personne. Leur âme n’était pas tachée par le sang, seulement par la convoitise et l’amour de l’or. Thibalt aimait particulièrement l’histoire qui disait qu’un voleur expérimenté avait dérobé jusqu’à la virginité d’une jouvencelle enfermée dans sa tour d’ivoire. Il l’avait entendue la première fois lorsqu’il n’avait que seize ans : sa sœur était encore auprès d’eux, sa mère chantait et son père semblait plus heureux. Un soir, ils avaient formé leur camp en compagnie d’autre troupe de troubadours itinérants ; il aimait être entourés d’adultes, bien qu’il n’aurait troqué la présence de sa sœur avec aucun d’entre eux. A leurs côtés, les premiers récits étaient nés. Des contes sur des créatures légendaires, sur la grâce immortelle des elfes, sur l’incroyable maîtrise des nains dès qu’ils maniaient un marteau, sur les terrifiantes magies que renfermaient la Tour, mais aussi sur des sujets plus badins. A l’époque, Azéline et lui n’auraient sans doute pas dû laisser traîner leurs oreilles dès que les voix puissantes des hommes se faisaient murmures amusés, pourtant ils le firent. Thibalt nettement plus qu’elle, dévoré par la curiosité. Et après tout, n’était-il pas un homme justement ? C’était un argument qu’il avait fait valoir ce soir-là, lorsque les femmes s’éloignèrent de leurs maris en levant les yeux au ciel, leurs rires dissimulés derrière leurs mains. Il avait le droit d’entendre ces récits… même s’il fallait l’avouer, il n’en comprenait pas encore toutes les subtilités. Ils l’avaient accueilli, non sans se moquer ouvertement de son ignorance et de sa jeunesse. C’était là qu’il avait entendue, et depuis il la faisait partager aux bandits d’Hermias chaque fois que l’occasion se présentait – c’était un public toujours satisfaisant.

Alors que son crâne le faisait abominablement souffrir, Thibalt fit de son mieux pour paraître sûr de lui et menaçant. Il y arrivait sans doute très bien, puisqu’il possédait des années d’expérience en matière d’intimidation – il était souvent plus utile d’effrayer une personne que de la tuer, notamment si l’on répugnait à ôter la vie – mais tous ses beaux efforts furent instantanément réduits à néant dès qu’il eut le privilège de découvrir l’identité de son kidnappeur. Ou plutôt de sa kidnappeuse. Car aussi floutée soit sa vue et aussi embrumé soit son esprit, il ne pouvait décemment pas se tromper sur le genre de la créature qui lui faisait face. Esquissant une grimace au contact de la lame sur sa poitrine, il se concentra sur sa vision. De longs cheveux auburn encadraient son visage, une chevelure digne d’une femme de la haute noblesse. Malheureusement, il était en bien trop mauvais état pour distinguer autre chose que sa carnation diaphane et sa tenue sombre, ainsi que la dague qu’elle pointait sur lui. Nul doute qu’il l’aurait trouvée réellement charmante s’il avait été en pleine possession de ses moyens. Mais après tout, quelle que soit sa beauté, cette femme voulait sa mort. Ou tout du moins, c’était ce qu’il supposait en voyant ses manières et en entendant le petit rire moqueur qu’elle laissa échapper. « Justement, je ne suis pas un homme. »

Ce fut plus fort que lui. Avec un sourire sarcastique, le bandit répliqua : « Ça, j’veux bien l’croire. Un homme ne se serait pas embarrassé à m’assommer et à m’attacher. Il n’y a que les femmes pour être aussi vicieuses. » Il fit un mouvement qui aurait pu être assimilé à un haussement d’épaules s’il n’avait pas eu les bras attachés dans le dos. « Non pas que ça m’dérange habituellement, mais avoir le crâne qui pisse le sang, ça enlève toute envie d’fantasmer. » Sourire cinglant aux dents tachées d’hémoglobine. Il ravala toutefois ses paroles lorsqu’elle recommença à s’exprimer, lui enfonçant au passage quelques millimètres d’acier dans la chair. Le mot « garce » s’échappa d’entre ses dents serrées par la douleur, mais il ne montra aucun autre signe de faiblesse. Ça faisait mal, bien sûr, toutefois il avait eu le privilège d’apprendre à s’endurcir auprès d’Hermias et de sa bande. Si l’on ne savait pas encaisser un minimum de souffrance, on était vite dépassé par les évènements. Quoi que la torture, c’était quelque chose d’assez rare dans son métier. Sans s’émouvoir de ce sang qui maculait à présent sa tunique, elle continua son laïus et ce qu’elle dévoila laissa Thibalt interloqué. Quelque chose ? Quoi, des bijoux ? Un collier de perles peut-être ? Non, aucune femme de la noblesse n’aurait été capable de le surprendre ainsi, pas sans avoir suivi une formation au préalable. Et quiconque aurait été capable de cela n’aurait eu aucun mal à échapper à quelques brigands mal rasés et patauds – il se serait souvenu de sa voix s’il avait été présent, or elle n’éveillait pas le moindre visage dans son esprit.

Ce fut au tour du bandit d’éclater de rire, comme si sa ravisseuse venait de faire une bonne blague. « Ce ne sont pas mes petits copains, mon cœur, ce sont des truands et des vauriens… bon, j’avoue que je ne suis pas très différent d’eux, mais de là à dire qu’ils sont mes petits copains ! D’ailleurs, ça veut dire quoi, ça ? Parce que j’aime les femmes, et qu- » Il s’interrompit brutalement dès qu’un métal froid entra en contact avec sa gorge, remontant jusque sous son menton et le forçant à relever la tête pour qu’il croise le regard de la Reine des Voleurs. Il cachait son malaise derrière un ton badin, des blagues incertaines et une attitude bravache très peu naturelle. Néanmoins, face aux iris excessivement pâles de la créature, il sut que cela ne suffirait pas à épargner sa vie. Elle ne se laisserait pas berner par des stratagèmes aussi fumeux. Il fallait qu’il trouve un moyen de la convaincre, ou tout du moins de gagner un peu de temps. Il n’allait pas se laisser poignarder sans rien faire, par les Dieux ! « Doucement ! Tout doux tigresse ! De quoi tu parles ? Qu’est-ce qu’on a bien pu te prendre pour que tu nous prennes en chasse comme ça ? Je n’suis ni Aerynn, ni le Père : je n’ai pas la connaissance infinie. Si c’était le cas, j’me serais bien gardé de te contrarier. » admit-il sans bouger d’un iota, son attention entièrement dirigée vers le fil de la lame qui chatouillait sa peau tendre et son regard rivé au sien. Une partie de lui se doutait déjà que toute cette histoire avait un lien avec le grand coup de la semaine dernière, mais… quand même ? A qui appartenaient ces soieries et cet or pour déchaîner pareille furie ? Qui plus est, il aurait été bien imprudent de parler de ce trésor devant une étrangère. Quelles étaient les chances pour qu’il soit sien ? Quelles étaient les chances pour qu’il soit en train de se faire malmener par la Reine des Voleurs en personne ? C’était réellement la pire soirée de son existence.

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MessageSujet: Re: ☆ bittersweet revenge - tali.   ☆ bittersweet revenge - tali. EmptyMar 22 Avr - 21:01



☆ bittersweet revenge
Le bandit et la voleuse

Il s’agitait, visiblement en colère. Mais cette fois, il semblait rependre ses esprits car il était totalement concentré sur elle comme si plus rien n’existait autour d’eux. En découvrant l’identité de sa ravisseuse, il s’exclama d’un ton ironique : « Ça, j’veux bien l’croire. Un homme ne se serait pas embarrassé à m’assommer et à m’attacher. Il n’y a que les femmes pour être aussi vicieuses. Non pas que ça m’dérange habituellement, mais avoir le crâne qui pisse le sang, ça enlève toute envie d’fantasmer. » S’il croyait que l’insulter le sauverait de cette fâcheuse situation, il se trompait. Ni même faire quelques blagues saupoudrées d’avances et sous-entendus séducteurs. Elle n'était pas une jeune jouvencelle de la cour que cette idée ferait rougir car un léger sourire se faufila sur les lèvres de la semi-elfe. Malgré les quatre siècles qu’elle avait passé sur cette terre, malgré ses trois mariages avec des Humains, elle n’arrivait toujours pas à prévoir la race des mortels.

Un demi-elfe aurait certainement essayé de coopérer et aurait été poli, courtois et calme. Les elfes avaient tout le temps devant eux pour régler une situation alors que les êtres aux oreilles rondes se lançaient tout de suite dans l’action. Mais cet humain préférait la provocation et l’humour. Ils restaient toujours imprévisibles aux yeux de la rousse et à chaque fois qu’elle croyait les avoir cernés, ils la surprenaient. Son prisonnier - cette nuit - était le premier depuis bien des années. Alors qu’elle appuyait sa dague contre la peau du bandit, celui-ci laissa échapper une injure contre la femme entre ses dents. Garce. Cette insulte n’émouvait pas Tali plus qu’il ne fallait, étant habituée à quelques rabaissements. Après tout, elle en subissait souvent au milieu des Humains qui aimaient bien la qualifier d’Oreilles Pointues ou autre sobriquet méprisant à son égard. « Ce ne sont pas mes petits copains, mon cœur, ce sont des truands et des vauriens… bon, j’avoue que je ne suis pas très différent d’eux, mais de là à dire qu’ils sont mes petits copains ! D’ailleurs, ça veut dire quoi, ça ? Parce que j’aime les femmes, et qu- » Il s’arrêta. Le métal froid avait remonté jusqu’à sa gorge, une situation fort inconfortable. Il semblait enfin avoir compris que Tali n’était pas là pour jouer et l’attacher à cet arbre pour satisfaire un simple fantasme ou profiter de son corps. « Doucement ! Tout doux tigresse ! De quoi tu parles ? Qu’est-ce qu’on a bien pu te prendre pour que tu nous prennes en chasse comme ça ? Je n’suis ni Aerynn, ni le Père : je n’ai pas la connaissance infinie. Si c’était le cas, j’me serais bien gardé de te contrarier. » Mon cœur, tigresse. Cette fois, les surnoms qu’il employait irritaient légèrement la voleuse qui appuya un peu plus la lame sous son menton, tout près de sa gorge sans toutefois le blesser comme elle venait de le faire avec son pauvre torse qui coulait - à présent - rouge. Il venait de comprendre qu’elle n’était pas d’humeur à rire. Tout ce qu’elle voulait, c’était son trésor.

Il n’avait rien d’un oracle, en effet. Un simple mortel, bandit, truand et vaurien comme il venait de le préciser. Mais alors, comment un homme de la sorte avait pu dérober son trésor. Tali savait qu’elle n’avait pas devant elle un stupide criminel. Le fait qu’elle ne l’avait pas encore tué était en soi un miracle car même si elle était une demi-elfe, sa patience avait des limites. Ça, il l’avait compris, se mettant soudain à coopérer. Certes, un peu de provocation amusait bien la voleuse, qui trouvait depuis toujours que les membres de sa race manquait d’une certaine étincelle. Lui, il la possédait et cela plaisait bien à Tali… cela suffisait pour qu’elle le garde en vie. Du moins, pour le moment.

Elle retira la lame froide du cou tendre de l’homme mais elle garda toujours sa dague dans sa main. Elle se redressa et retourna vers le feu en lui tournant le dos. « Bah voyons, la raison pour laquelle tes amis et toi fêtez ce soir. J’allais revenir prendre le trésor que vous avez volé la semaine dernière à mes petits Voleurs. Mais il y a un léger problème… » Elle revint vers lui, d’un pas lent et menaçant. « J’arrive ici et vous avez les mains vides. » Et en train de bien fêter tout ça aurait-elle pu ajouter. Elle reprit sa position, penchée sur lui, un genou sur le sol. Elle faisait agilement circuler sa dague entre ses doigts. Dangereusement proche du pauvre brigand, victime de sa colère, dans sa vengeance. « C’est dommage. Je voulais pas abîmer un si joli visage… Mais bon, on ne rigole pas avec la Guilde sans le regretter un tout petit peu. » Elle ne le menaça pas de sa dague comme elle l’avait fait quelques instants plus tôt, le ton de sa voix déjà sévère avec une pointe de moquerie qui témoignait bien de ses intentions.

La voleuse le regardait droit dans les yeux, ni froide, ni chaleureuse. Elle n’allait finalement pas le tuer, mais lui donner une bonne frousse pouvait sûrement faire l’affaire. Elle n’était pas une meurtrière, mais ça, il n'avait pas besoin de le savoir. Si cela avait été le cas, elle aurait bien pu changer de camp pour les Sombrelames, ces assassins à l'agilité aussi légendaire que celle des voleurs. Un petit brigand amoché, l'un qui semblait occuper une position importante au sein du groupe pourrait finalement lancer un avertissement satisfaisant à ses alliés aux yeux de la semi-elfe. Si elle ne le coupa pas, ne le tortura pas tout de suite c'est qu'elle était intriguée. Elle se demandait bien ce qu'il trouverait à dire pour sa défense. Les Humains la fascinaient - ce bandit - la fascinait. Est-ce qu'il allait lui donner une bonne raison de lui faire ravaler ses paroles provocatrices ou allait-il coopérer? La première option l'amuserait et la seconde lui permettrait de se rapprocher un peu plus de son trésor perdu. La femme était pendue aux lèvres de l'homme, incertaine de sa réaction. Ce qui était certain, c'est que cette fracassante rencontre n'allait pas le laisser sans un petit souvenir de la Reine des Voleurs.
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Thibalt Antora
Thibalt Antorathe hermit
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MessageSujet: Re: ☆ bittersweet revenge - tali.   ☆ bittersweet revenge - tali. EmptyMar 29 Avr - 12:55


bittersweet revenge


Novembre 1 612

La femme qui lui faisait face n’était clairement pas d’humeur à quelques boutades, fussent-elles lancées avec un sourire. Elle ne faisait pas que jouer avec ses nerfs, sa lame froide courant le long de son cou. Elle était sérieuse, prête à taillader la chair tendre pour faire couler un peu plus de sang. Tout, si cela lui donnait une réponse. Malgré le bourdonnement entre ses tempes et sa vision quelque peu troublée par la douleur, Thibalt était désormais certain qu’elle n’hésiterait pas à le tuer s’il ne se mettait pas à parler. Or, les plaisanteries et les adorables surnoms qu’il lui servait n’avaient pas l’air de l’attendrir. Au contraire. Elle lui rappela qui dominait la danse en modifiant la position de sa dague, le fer froid manquant de tracer un sillon écarlate près de sa jugulaire. Il s’empêcha de déglutir, affreusement conscient des millimètres qui le séparaient d’une blessure fatale. Après un moment où elle l’observa attentivement, la voleuse se redressa pour faire quelques pas vers le feu. Alors qu’elle se rapprochait des flammes orangées, il eut le privilège de distinguer un peu mieux les traits de son visage et, bien qu’il eut été charmé par pareille beauté en d’autres circonstances, il remarqua immédiatement l’éclat de son regard. Froid. Calculateur. Ni mauvais, ni bon, simplement déterminé. Il tira sur les liens pendant qu’elle parlait. La corde termina de scier la peau fine de ses poignets et il sentit un liquide chaud couler le long de ses doigts. Avec un peu de chance, il serait bientôt capable de se libérer. Il suffisait que le sang imbibe le cordage, il suffisait… Son bourreau revint finalement vers lui, reprenant sa position.

Les yeux du brigand ne cessèrent d’aller et venir entre la lame qui tournoyait entre les mains de la demi-elfe et son visage. Allait-elle réellement le torturer ? Curieusement, il n’en doutait pas. Il aurait bien cru tout ce qu’elle avançait. Avec l’expression qu’elle portait, Thibalt était prêt à croire toutes les menaces qu’elle lui lancerait. Mais quelque chose dans ses paroles retint son attention. Malgré la douleur, il se concentra. Ses petits Voleurs. La Guilde. De quoi parlait-elle ? Serait-il possible… ? Il recula son visage de la dague qui louvoyait, peu désireux de subir un malencontreux coup de rasoir. « Attends. » Son ton était enfin dénué de moquerie ou de provocation. Il s’humecta les lèvres, nerveux et pourtant le plus impassible possible. Il ne lui offrirait pas la satisfaction de savoir qu’il craignait pour sa vie et qu’il souffrait. Ses poignets recouverts de sang glissèrent à travers les liens sans parvenir à s’en défaire. Il fronça les sourcils, feignant d’avoir toute son attention rivée sur la jeune femme rousse. « C’est pour le trésor ? On l’a revendu. On savait bien que ça allait nous porter la poisse, on s’disait que c’était plus simple de s’en débarrasser au plus vite. » Le manque d’hydratation avait rendu sa voix plus rocailleuse et il sentait le goût ferreux de l’hémoglobine sur sa langue. Elle n’y était pas allée de mainmorte tout à l’heure. « C’était tes gars, alors… Pas assez habiles pour esquiver mes flèches, si tu veux savoir. Ils auraient dû se méfier davantage. » Chassez le naturel et il revient au galop. Même s’il essayait de ne pas provoquer la fureur de la Reine des Voleurs, il ne parvenait pas à se maîtriser. Se sentir en position de faiblesse, à deux doigts de finir la gorge ouverte ne l’aidait pas à conserver son calme. La tension sur son bras gauche se détendit légèrement lorsqu’il parvint à faire glisser sa main à travers les cordes. Il n’était pas encore libéré, mais chaque centimètre gagné lui remontait le moral et augmentait ses chances de survie. Rasséréné par cette minuscule victoire, il se fit violence pour retrouver un ton plus courtois.

« J’peux t’aider à retrouver ton trésor. J’étais là pour la plupart des échanges. Je connais les autres. » Les arguments qu’il avançait étaient sincères. Il n’allait pas sciemment lui avouer qu’il avait mené l’expédition pour écouler les stocks, car il ignorait si elle n’allait pas subitement décider qu’il était mieux mort que vif. La colère pouvait amener à des actes irréfléchis et irrémédiables. Il avait vu des hommes laisser parler leurs sentiments et regretter ensuite leur geste. Il ne désirait pas que cette femme fasse de même. Thibalt plaida pour sa vie, n’hésitant pas à marchander quelques informations pour un sursis supplémentaires. « J’peux te les montrer sur une carte, te dire à qui t’adresser… T’auras qu’à aller tout récupérer, tu m’as l’air de savoir te débrouiller. » Il tira un peu plus sur ses bras et son épaule droite sembla prête à se rompre. Il savait bien dissimuler la souffrance qu’il ressentait, se servant de la discussion qu’il menait pour garder un visage imperturbable. Il ne fallait pas qu’elle sache ce qu’il était en train de faire, auquel cas elle mettrait sûrement un terme à leur entrevue, de façon définitive. Il serra les dents pour effacer la souffrance de sa voix. Son cerveau tournait à vive allure, cherchant tous les prétextes possibles et inimaginables pour gagner du temps. Encore un peu. Juste un peu. Ses pensées dérivèrent sur les termes qu’elle avait précédemment utilisés : mes petits Voleurs, la Guilde. C’était probablement impossible, mais il décida de jouer cette carte. « Quand tu parlais de voleurs et de guilde, est-ce que… » Il ravala un cri de joie en sentant sa main gauche échapper aux liens. « … Est-ce que par hasard, tu aurais fait mention à la Guilde des Voleurs ? » Il prononça le terme comme s’il s’agissait d’un conte de fée, quelque chose de hautement improbable auquel il était tenté malgré tout d’y croire. Il n’avait rencontré personne jusqu’ici qui ait eu affaire à un membre de cette faction. Leur discrétion légendaire les rendait aussi mythiques que les Sombrelames – quoi que ces derniers aient très récemment fait parler d’eux au tournoi d’Aubétoile en tentant d’assassiner le jeune roi. La prise sur son poignet droit se fit plus tenue et il décida de tenter le tout pour le tout. Etouffant un grognement de rage entre ses lèvres, il se jeta brusquement en avant pour percuter la voleuse penchée au-dessus de lui. De sa main gauche, il la délesta de la dague honnie, profitant de la surprise pour la plaquer sur sa gorge à elle alors qu’ils s’effondraient au sol. Ses genoux serrant la taille fine de la Reine des Voleurs pour l’empêcher de basculer sur le côté, il appuya l’arme sur sa peau en haletant. Ses gestes étaient encore un peu faibles, mais il avait su prendre avantage de l’étonnement qui passait dans ses yeux clairs pour avoir le dessus.

La chevelure enflammée de la jeune femme était répandue autour de son beau visage comme une auréole de sainte. Il la dévisagea. « A mon tour de te faire parler… » Même s’il se répétait qu’il n’aurait eu aucun mal à mettre un terme à sa vie, une partie de lui savait qu’il n’était pas ce genre d’homme. Qu’il n’était pas ce genre de personne tout court. Il n’avait pas le meurtre dans la peau, fusse-t-il dans ces conditions. Lors d’un combat, il l’aurait tuée sans sourciller. Mais là… Il savait qu’à tout moment, elle pouvait tenter de sortir sa deuxième lame qu’il sentait contre sa cuisse. Dans ce cas-là, il réagirait. Il ne pouvait pas simplement lui trancher la gorge. Cela lui aurait cependant évité bien des ennuis. De sa main libre, il attrapa l’un de ses poignets – celui qui était le plus proche du fourreau – pour l’immobiliser. Il cherchait un moyen de mettre fin à cette situation sans verser plus de sang, mais la tête lui tournait encore et ses veines peinaient à faire circuler le sang dans ses bras restés trop longtemps inertes. « Qui t’es ?! Est-ce que tu fais partie de la Guilde ? » Il l’incita à répondre en faisant bouger la lame sur sa gorge. Il voulait savoir. Il devait savoir. Les lueurs du feu creusaient des ombres sur le visage de la belle et créaient des reflets orangés dans ses mèches. Son regard fut attiré par un détail qu’il n’avait pas remarqué jusque-là, trop préoccupé à sauver sa peau. Ses oreilles étaient effilées. D’une façon tout à fait gracieuse et inhumaine. Il se redressa, frappé de stupeur. « Mais… tu n’es pas… » Et, à cause de cette inattention, Thibalt perdit le seul avantage qu’il avait sur la voleuse. La faiblesse dans ses bras, le mal de tête qui vrillait son crâne, sa distraction. Ce fut plus que suffisant pour qu’elle soit apte à reprendre le dessus.

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