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 (yseult) light me up when i'm down.

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Halbarad II Hammer
Halbarad II Hammerhalbarad
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1196
ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

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MessageSujet: (yseult) light me up when i'm down.   (yseult) light me up when i'm down. EmptyVen 11 Avr - 17:40


 
Yseult Stormrage & Halbarad Hammer

 
Love is like a friendship caught on fire. In the beginning a flame, very pretty, often hot and fierce, but still only light and flickering. As love grows older, our hearts mature and our love becomes as coals, deep-burning and unquenchable.
 

Halbarad n'aurait su dire à quel point il appréciait de pouvoir quitter le Château le temps de quelques heures et de galoper jusqu'au Drôme où il ne passait plus autant de temps qu'autrefois. Lorsqu'il n'était encore que le Prince, il passait des heures auprès de Lady Hedwige Tarly et s'amusait de l'entraînement des Cavaliers Verts, qui semblaient plus heureux que les habitants du Châteaux eux-même. Ils mettaient du cœur dans ce qu'ils faisaient, sentiment qui manquait à Halbarad à la cour. On avait beau aimer ses parents, il sentait bien que tout était beaucoup plus superficiel qu'il ne voulait le croire. Le jeune Roi se laissa bercer par le bruit des sabots martelant le sol tandis qu'approchait au loin la bâtisse des messagers, suivi de deux gardes seulement : un moment de pure liberté dont il jouissait avec un plaisir non dissimulé. Le cœur battant, le vent secouant ses cheveux, il descendit de sa monture d'un blanc immaculé et salua les Cavaliers qui vinrent à sa rencontre pour le saluer. Définitivement, c'était l'endroit où Halbarad se sentait le plus en confiance. La loyauté de ses sujets était indéniable et il aurait fait autant pour eux qu'ils faisaient pour lui si seulement il en avait eu la possibilité. « J'ai besoin de quelqu'un qui puisse se rendre en Alcahar au plus vite. » Une femme s'avança et se courba légèrement, l'air déterminé. Le garçon lui confia sa missive et les laissa à leurs occupations pour partir à la recherche d'Hedwige qu'il n'avait pas eu le loisir de croiser depuis le Tournoi, à son plus grand regret. En effet, tous deux avaient des choses à se dire ; il savait la femme ressentir une grande culpabilité face à ce qu'il était arrivé, elle s'était excusée en déclarant qu'elle avait été impuissante. Or Halbarad ne pensait pas ça, et il comptait bien le lui dire. Il jeta un coup d’œil dans les écuries, où une chevelure aux reflets d'or attira son attention. Le jeune Roi garda le silence, bras croisés, appuyé contre le chambranle de la porte. Yseult Stormrage. La cousine de Phineas, de Cellie et d'Ysmira, qu'il ne connaissait que peu et dont on vantait pourtant la beauté et la droiture. Enfants, ils se livraient ensemble à des jeux desquels on les arrachait rapidement, pour qu'ils retournent chacun à une vie qui leur seyait davantage, celle de futurs petits Seigneurs. Jamais il n'aurait pensé la voir là, dans les écuries du Drôme. A ses yeux, Lady Yseult avait toujours été telle qu'on le disait : obsédée par son apparence et ses manières de grande Dame, séductrice, trop intelligente. Toute sa vie, il se souviendrait de ces quelques mots qu'elle avait susurré à son égard lorsqu'enfin il avait été présenté en tant que Prince héritier. A l'époque, il n'y avait pas fait attention car il était promis à Cellie, mais aujourd'hui les choses étaient bien différentes. La demoiselle lui semblait plus douce, moins inacessible. Et lui parut même plus belle que jamais, sans doute parce que l'humanité qu'elle dégageait en cet instant lui était encore jusqu'à alors inconnu. D'un geste de la main, Halbarad ordonna aux gardes qu'ils restent en arrière et s'avança en silence, pour caresser la tête d'un superbe cheval brun un peu plus loin.

« Lady Yseult. » salua Halbarad qui, enfin, annonça sa présence. Il lui sourit avec douceur, tâchant toutefois de garder une distance raisonnable entre eux. Après avoir plongé un instant son regard dans le sien, le Roi se détourna pour s'intéresser davantage au cheval qui secouait allègrement la tête sous ses caresses. « Ce fut une réelle surprise d'apprendre que vous aviez subi l'Appel. » Depuis ce jour, tous deux n'avaient pas eu l'occasion de se retrouver seuls, au plus grand plaisir d'Halbarad qui avait toujours été quelque peu intimidé par la belle. « Heureusement, vous avez Lady Hedwige pour veiller sur vous. » conclue-t-il en tournant de nouveau son visage vers elle. Par les Trois, que ce visage pouvait-être plaisait ! Son regard d'azur le faisait frémir, à la fois malicieux, provocateur et intelligent. Il cessa alors de s'occuper du cheval pour se rapprocher d'Yseult d'un pas lent, bras croisés sur son torse. Tous deux faisaient la même taille, ce qui eut tendance à le faire complexer. Chaque fois que cela lui arrivait, Halbarad se disait qu'il était Roi, et par définition plus grand que n'importe qui. Il l'observa en silence, promenant son regard entre le sien et sa tenue, puis sur les écuries. « Cette tenue vous va à merveille, et doit être bien moins encombrante que les robes que vous portiez d'habitude. » Pour avoir aidé sa sœur à attacher l'une de ces robes, il savait parfaitement de quoi il parlait. Et il n'était pas insensible aux tenues moins colorées et bouffantes qui caractérisaient les femmes autour de lui, appréciant la simplicité et la douceur d'une tenue plus sobre et plus confortable. Il était adepte des belles choses, mais plus encore de ce qui se trouvait en dessous ; la morale, l'intelligence, la bienveillance, le cœur lui-même. « J'aurais espéré que vous soyez présente lors du Tournoi. » Cela avait beau avoir été un échec terrible, Halbarad avait senti une certaine honte à ce qu'elle ne vienne pas malgré les nombreuses invitations que les Stormrage lui avaient offertes ; tout le monde, ou presque, avait été présent. Alors pourquoi pas elle ? Yseult Stormrage était-elle réellement méprisante, au point d'ignorer un Tournoi organisé son son honneur ? Le jeune homme préférait penser qu'elle avait été chamboulée par son arrivée récente parmi les Cavaliers Verts, à laquelle personne ne s'attendait. Pourtant cette part de lui ne pouvait s'empêcher d'avoir le cœur pincé en y pensant, quand bien même c'était certainement préférable ainsi : cela avait bien fait fuir Aurore, de laquelle il était pourtant proche. C'était du moins ce qu'il croyait, avant qu'elle ne décide définitivement de quitter le Château royal. Yseult aurait-elle réagi de la même manière ? Aurait-elle pris la fuite face à l'adversité ? Les Stormrage étaient résistants et volontaires, Cellie en était la preuve vivante. Elle avait ignoré les mœurs pour se jeter sur lui.
 
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Yseult Stormrage
Yseult Stormragethe emperor
ɤ REGISTRATION : 10/04/2014
ɤ PARCHEMINS : 213
ɤ STATUT DU SANG : Noble ɤ Appartenant à la grande famille Stormrage.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Terremer ɤ Yseult a vécu pendant toute son enfance à Thelsamar auprès de sa famille.
ɤ METIER OU FONCTION : Ambassadrice des Stormrage ɤ Une noble ne travaille pas avec ses mains mais avec son esprit.

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MessageSujet: Re: (yseult) light me up when i'm down.   (yseult) light me up when i'm down. EmptyVen 11 Avr - 20:55


 Halbarad & Yseult


Light me up when I’m down.

L’odeur du foin était différente ici. C’était un doux fumet qui embaumait mes narines que je jugeais auparavant sensibles. Ce foin était mélangé au crottin, mais cela ne me dérangeait pas plus que cela. Depuis que j’avais ressenti la douleur face à cet Appel que j’avais tenté d’oublier, les aléas innocents et inoffensifs de la vie n’avaient plus autant d’emprise que cela. Durant toute mon enfance, j’avais été gardée loin des écuries, endroit jugé trop sale et familier pour une demoiselle de mon rang. Je n’avais pas alors cherché plus que cela à m’en approcher, mais aujourd’hui tout était différent. Lorsque je tenais à trouver un peu de repos et de solitude, je me faufilais en ces lieux. C’était presque un petit coin de paradis, où personne ne pouvait me déranger. Les entraînements me coutaient beaucoup d’énergie, et il me fallait plusieurs heures pour pouvoir retrouver une respiration stable et calme. Ma poitrine se levait encore rapidement sous le coup du dernier échange que j’avais eu avec mon maître. Lady Tarly n’avait pas été tendre avec moi. Pendant plus de deux heures, elle m’avait malmenée et je n’avais pas réellement compris pourquoi elle prenait un malin plaisir à me... torturer ? Ce mot sonna en moi avec un petite goût de fausseté. Elle ne cherchait pas à me torturer, seulement à me rendre plus forte, plus puissante. Évidemment, elle m’avait piquée au vif. Une Stormrage se devait d’exceller, peu importaient les lieux ou les activités. Lorsque Lady Tarly m’avait regardée avec ses yeux emprunts de supériorité, je ne l’avais pas supporté. Alors je me suis relevée et j’ai continué l’entraînement, avec plus de force et de hardiesse encore. Je n’avais pas été aussi assidue à ma tache depuis bien longtemps. Père disait souvent que les femmes n’avaient nullement besoin de se battre, il fallait laisser cela aux hommes. Avait-il raison ? Est-ce que l’Appel m’éloignait un peu plus chaque jour des prérogatives de ma famille ? Cette pensée me fit frissonner quelques instants, mais personne n’était là pour le voir. J’avais bien fait attention à ce que personne n’occupe les écuries pendant que je m’y ressourçais. Peut-être était-ce la marque d’une fille élevée dans la richesse et l’opulence, mais ça m’était égal. J’aimais à présent être un peu seule. Je ne voulais que personne ne voit mes cheveux blonds collés à mon front par la transpiration. Je ne tenais guère à ce qu’un autre noble me voit aussi mal fagotée. Il est vrai que cette robe est bien plus pratique que toutes celles que j’ai portées durant mon adolescence. Elle n’était pas rehaussée de froufrous ou de colifichets inutiles mais je ne me sentais pas à l’aise habillée ainsi. Je n’avais pas cette armure autour de mon frêle corps qui m’aidait à dissimuler mes sentiments et mon ressenti. Les hommes pensaient que les robes sont faites pour attirer le regard aiguisé et affamé mais ce n’était pas toujours le cas. Dans mon cas, c’était une carapace qui m’aidait à être plus sûre de moi. Alors habillée de cette simple robe en coton aux couleurs passablement fades, je ne me sentais pas à mon aise. Lady Tarly ainsi que d’autres Cavaliers Verts expérimentés m’avaient pourtant bien fait comprendre que je ne pouvais pas chevaucher un cheval avec les tenues données aux jeunes femmes nobles. « Doucement, c’est moi.» Je murmure à l’oreille du cheval dont je prends soin depuis quelques minutes maintenant. Sa passivité et son calme sont bien différents du tumulte qui envahit mon corps. L’éloignement de Terremer est pour moi une déchirure. Je n’étais pas prête à recevoir cet Appel, je... Je secoue frénétiquement la tête pour sortir cette idée stupide de mon esprit tourmenté. Si je l’ai reçu, c’est que j’en étais digne. Une Stormrage accepte tous les aléas de la vie, et il était hors de question que ce soit pas le cas pour cet Appel. « Tu es beau, tu sais ça ? » Ma voix douce et fluette fait bouger les oreilles du cheval qui ne bouge pas malgré les soins que je lui procure. C’est étrange de se retrouver dans cette position, celle d’un palefrenier. Elle n’avait jamais pris soin de quelqu’un, ou du moins seulement de sa propre personne. Prendre soin d’un autre avait quelque chose de... plaisant ? Tout en caressant le museau de l’animal, je décide de passer de l’autre côté pour brosser son flanc gauche.

« Lady Yseult. » Cette voix me sort de mes pensées, et je me retourne pour voir... le Roi. Je sursaute de manière imperceptible face à la présence incongrue de Halbarad. Que fait-il en ces lieux ? Pourquoi est-il... Je remets rapidement mes cheveux dans l’ordre. Tentative ratée puisqu’ils ressemblent bien plus à du foin qui jonche un sale crasseux qu’à la belle chevelure soyeuse d’une lady. Mon regard plonge dans le sien. Notre dernière rencontre remonte à plusieurs années déjà. Nous nous sommes croisés de nombreuses fois depuis mais... jamais que tous les deux. Il me prend au dépourvu, et je dois admettre que cela ne me plait guère. Je ne suis nullement présentable. Droite comme un piquet de tournoi, je fais une révérence pour le saluer. « Votre Altesse.» Ce mot résonne en moi avec un étrange écho. Depuis le décès prématuré du brave Halbarad, son fils a du montrer sur le trône. Était-il prêt pour cela ? Je ne sais guère... ou alors a-t-il été pris au dépourvu autant que moi en cet instant ? « Ce fut une réelle surprise d'apprendre que vous aviez subi l'Appel. » Évènement dont je fus la première étonnée, soyez-en sûr. Jamais je n’avais entendu parler d’un Stormrage qui avait été appelé auprès des Cavaliers Verts. Notre illustre famille est au service des Hammer depuis bien longtemps, mais jamais sous cette forme. Était-ce un don ou un calvaire ? En cet instant, je ne pouvais trancher sur cette question. Mes yeux emeraude croisent ceux de Halbarad. Il a changé depuis notre dernière rencontre. Son allure est un peu plus imposante, plus masculine. Pourtant, je ne baisse pas le regard, et tiens à lui montrer que je suis toujours maîtresse de mon corps et de mon allure. Malgré ma respiration erratique, malgré mon accoutrement outrancier, malgré cette visite impromptue. « Heureusement, vous avez Lady Hedwige pour veiller sur vous. » Veiller sur moi, quelle chaleur dans ses propos. Je ne sais pas réellement s’il s’agit de bienveillance ou de maltraitance mais soit. Il ne faut jamais contredire le Roi, jamais. Lady Hedwige Tarly a été aussi étonnée que moi lorsqu’elle m’a vue arriver au Drôme il y a quelques mois. Elle connaissait la famille Stormrage, mais elle n’en avait jamais formé un. Était-ce rassurant pour moi ? Je ne sais pas... En tous les cas, cette condition avait mis à mal un certain nombre de mes plans. Je n’avais pas encore eu le temps de les ajuster que Halbarad se présentait face à moi. Néanmoins, je suis Yseult Stormrage, et je me dois de m’adapter. Halbarad réduit la distance qui nous séparait, et ma respiration se bloque quelques instants. Est-ce que je sens le foin ? Va-t-il voir la transpiration sur mon front ? Les quelques gouttes de sang sur le bas de ma robe ? Je tente de cacher cette partie peu plaisante au regard mais elle n’échappe pas à son regard. En effet, il fixe quelques instants ma robe presque... paysanne. Pourquoi est-ce que personne ne m’a prévenue que le Roi venait au Drôme ? J’aurais été m’apprêter, pour être présentable et surtout attirante. Il y a quelques années, je me vante encore de lui avoir fait bonne impression. Je ne supporterai pas que mes efforts passés restent vains à cause de cette visite. Jamais. « Cette tenue vous va à merveille, et doit être bien moins encombrante que les robes que vous portiez d'habitude. » Mon visage tique sous ce pique à peine dissimulé mais je me reprends tout de suite. Je lui adresse un sourire chaleureux et que j’espère attrayant. Mes lèvres sont sèches, le Drôme ne permet pas d’avoir des algues bienfaitrices pour les muqueuses asséchées. Dommage ! « J'aurais espéré que vous soyez présente lors du Tournoi. » Il n’avait pas mis bien longtemps à aborder un sujet des plus fâcheux. Il est vrai que je n’avais pas été présente au Tournoi malgré les nombreuses invitations de ma famille. Comment justifier une telle absence ? J’aurais espéré, était-ce simplement une banalité d’usage ou le pensait-il réellement ?

« J’ai appris que vous avez victime d’une lâche tentative d’assassinat, et j’ai été tellement soulagée de savoir que vous y avez réchappé.» Le ton de ma voix est doux et calme. Depuis qu’il est arrivé, ce sont les premiers vrais mots que je formule. Je tiens à ce que toutes mes phrases soient réfléchis, et que je ne laisse pas des mots incongrus s’insinuer entre nous. « Cellie Stormrage va également bien, et j’en suis rassurée.» Énoncer le prénom de Cellie Stormrage m’a beaucoup coutée. Elle avait été sa promise, et c’était toujours un sujet épineux pour le royaume. Néanmoins, je savais qu’elle comptait beaucoup pour le Roi, alors pourquoi ne pas aller dans son sens ? Pourquoi ne pas l’assurer de mes chaleureux sentiments pour ma cousine ? Après tout, nul n’est censé savoir que derrière nos regards de façade, l’entente entre Cellie et moi est glaciale. Pour changer de sujet et tenter de trouver une raison à mon assourdissante absence, je secoue un peu ma robe pour la défroisser. « Je ne suis nullement présentable, et vous m’en voyez navrée. Si j’avais su que vous veniez au Drôme, croyez-moi que je ne me serais pas montrée aussi négligée face à vous.» Son regard n’a pas quitté mon visage, et je remarque bien l’intérêt qu’il a pour moi. Je ne connais pas encore les tenants de cet intérêt, mais c’est toujours mieux qu’une polie indifférence. « J’ai été peinée de ne pas pouvoir assister au Tournoi organisé entre votre honneur votre Altesse. Malheureusement, mes obligations auprès du Drôme m’ont retenue ici, et je ne pouvais m’y soustraire.» Je ne tente pas de lui expliquer quelles sont ces obligations. À vrai dire, j’avais échoué à un entraînement quelques jours auparavant, et les Cavaliers déjà aguerris n’avaient que peu apprécié mon attitude désinvolte. J’avais donc été obligée de veiller sur le Drôme. Ça avait été une déchirure de ne pas pouvoir me mêler à la haute société de Kahanor. « Je suis ravie de vous retrouver en bonne santé. Lors de notre dernière rencontre, nous n’avions pas pu échanger plus que cela, et j’en avais été désolée. J’espère que Lady Éléonore Hammer se porte bien, et que vous aussi malgré tous les évènements fâcheux auxquels vous avez dû faire face avec courage.» Parler de Éléonore Hammer était un fait calculé. Il est toujours bon de montrer que malgré mon éloignement de la haute société, je n’oubliais pas les convenances. Je fais un pas vers lui pour diminuer encore un peu plus la distance entre nous. S’il me voit de près, il sera plus tenté de fixer mes yeux que mes pauvres habits. « C’est étrange de se retrouver en ces lieux, n’est-il point ? Cependant, recevoir l’Appel a été pour moi une excellente nouvelle. Je suis à votre entier service, et nulle autre perspective d’avenir n’aurait pu me satisfaire autant.» Est-il obligé de savoir que je souffre encore de cet Appel que je n’attendais pas ? Non. Est-il obligé de savoir que j’ai d’autres perspectives d’avenir au service du Royaume ? Probablement pas. Du moins... Tout vient à point à qui sait attendre.
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https://tales-of-k.forumactif.org/t893-have-you-no-higher-ambitio
Halbarad II Hammer
Halbarad II Hammerhalbarad
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1196
ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

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MessageSujet: Re: (yseult) light me up when i'm down.   (yseult) light me up when i'm down. EmptySam 12 Avr - 12:28


 
Yseult Stormrage & Halbarad Hammer

 
Love is like a friendship caught on fire. In the beginning a flame, very pretty, often hot and fierce, but still only light and flickering. As love grows older, our hearts mature and our love becomes as coals, deep-burning and unquenchable.
 

« J’ai appris que vous avez victime d’une lâche tentative d’assassinat, et j’ai été tellement soulagée de savoir que vous y avez réchappé.» Halbarad sourit légèrement et hocha la tête humblement. Décidément, le royaume entier devait être au courant à l'heure qu'il était, et il détestait ça. Passer pour une cible, pour un faible qui n'avait pas pu se protéger lui même et qui clamait haut et fort vouloir protéger son peuple, c'était peu flatteur. « Cellie Stormrage va également bien, et j’en suis rassurée.» Parler de Cellie attisait toujours l’intérêt d'Halbarad qui acquiesça, son sourire s'élargissant un peu plus. Si son amie avait été blessée durant le Tournoi, il aurait eu bien du mal à se le pardonner. Se le serait-il d'ailleurs pardonné un jour ? Il tenait davantage à elle qu'à sa propre vie, au même titre que sa sœur Euphemia ou sa mère, pour qui il ferait n'importe quoi. « Je ne suis nullement présentable, et vous m’en voyez navrée. Si j’avais su que vous veniez au Drôme, croyez-moi que je ne me serais pas montrée aussi négligée face à vous. » La voix d'Yseult le fit sortir de ses pensées et il secoua la tête en signe de négation, avant de tendre la main pour replacer une mèche de cheveux blonds derrière son oreille. Ils étaient en bataille, moins ordonnés que d'habitude, mais il reconnaissait bien là la chevelure caractéristique des Stormrage qu'il aimait tant. Halbarad aurait pu lui dire qu'elle était belle malgré l'état de ses vêtements et de ses cheveux, mais il avait appris la bienséance, et qu'on ne coupait pas la parole d'une Dame, surtout pour la contredire. Il se permit pourtant d'intervenir : « N'en soyez pas gênée, vous êtes ravissante. » Le jeune Roi avait côtoyé assez de Cavaliers Verts pour ne pas porter d'importance à ceci, d'autant que les autres Cavalières n'étaient pas aussi jolies qu'Yseult. « J’ai été peinée de ne pas pouvoir assister au Tournoi organisé entre votre honneur votre Altesse. Malheureusement, mes obligations auprès du Drôme m’ont retenue ici, et je ne pouvais m’y soustraire.» Halbarad eut le respect de ne pas lui demander quel genre d'obligation  avait été assez important, cela ne le regardait pas. Les Cavaliers avaient beau recevoir leurs ordres du Roi, il n'était pas sur leur dos pour autant. Ils menaient leur vie comme il l'entendait, sous la surveillance parfaite d'Hedwige qu'Halbarad trouvait impressionnante. « Vous nous avez manqué, mais faire votre devoir de façon si assidue est honorable. » Il lui prouvait ainsi qu'il ne lui en voulait pas. Halbarad ne l'avait pas invitée lui-même, ayant déjà invité Aurore Hawklin et Alceste Blackwood. Si on lui avait laissé le choix des invitations, il aurait invité la moitié du royaume. « Je suis ravie de vous retrouver en bonne santé. Lors de notre dernière rencontre, nous n’avions pas pu échanger plus que cela, et j’en avais été désolée. J’espère que Lady Éléonore Hammer se porte bien, et que vous aussi malgré tous les événements fâcheux auxquels vous avez dû faire face avec courage.»  Son sourire disparut de son visage mais son regard resta doux. Peu à peu la douleur s'effaçait, profondément enfoncée et scellée dans son cœur, au profit d'une nostalgie et d'un lourd sentiment de regret qui ne le quittaient jamais. Lady Yseult savait aussi bien que lui sinon mieux comment s'adresser aux gens, pointant du doigt les sujets sensibles et importants, sans pour autant rentrer dans les détails. Elle parvenait à le toucher plus qu'il ne l'aurait voulu et pensé en entrant dans les écuries du Drôme. « C’est étrange de se retrouver en ces lieux, n’est-il point ? Cependant, recevoir l’Appel a été pour moi une excellente nouvelle. Je suis à votre entier service, et nulle autre perspective d’avenir n’aurait pu me satisfaire autant. »

Oui, c'était étrange, surprenant. Et pas seulement de la retrouver ici aujourd'hui, elle était surprenante. Elle n'était pas seulement belle, elle était tendre, respectueuse, et ainsi habillée, elle paraissait un peu plus fougueuse et sauvage. « C'était inattendu, en effet. Votre loyauté me va droit au cœur, j'ose cependant espérer que ce changement radical de vie ne vous est pas trop pénible. Vous savez que les portes du Palais vous sont ouvertes, si vous avez besoin d'un retour aux sources. Vous y serez toujours chez vous. » dit-il, espiègle. Yseult ne serait pas la première à s'habituer lentement à la vie rudimentaire du Drôme, quand bien même elle ne semblait pas en souffrir énormément. Halbarad ne pouvait pas concevoir qu'une Stormrage, cousine de Phineas qui plus est, n'ait pas besoin d'un peu plus de confort et qu'elle se soit déjà faite à cette nouvelle vie. Tandis qu'ils parlaient, Yseult s'était peu à peu approchée de lui, imperceptiblement. Le jeune homme, fasciné par son regard intense, avait bien du mal à s'en arracher. Les battements de son cœur accélérèrent un peu, aussi s'efforça-t-il de tourner le visage et faire mine qu'il s'intéressait tout autant aux lieux qu'à la Dame. Il se laissait pourtant piéger par des armes auxquelles il ne pouvait pas résister ; sa jeunesse et sa liberté l'empêchaient de rester insensible aux avances des jeunes filles qui lui tournaient autour, quand bien même il ne cédait jamais. Son désir d'être pur et de respecter la volonté des Trois retardait sans cesse le moment où enfin il succomberait aux plaisirs entêtants de l'amour et de la chair. Halbarad se gifla mentalement pour penser à autre chose et posa sa main sur le pommeau de son épée nerveusement. « Avez-vous à faire, ou accepteriez-vous de marcher un moment en ma compagnie ? Je ne voudrais pas vous attirer des ennuis. » Il lui proposa son bras afin qu'elle le prenne si elle désirait lui accorder de son précieux temps. Il tourna lentement la tête en direction des gardes qu l'attendaient plus loin, les yeux rivés vers eux comme si leur vie en dépendant, ce qui au fond n'était pas totalement faux. Si Halbarad était blessé, ils le seraient plus encore, et mieux valait ne pas imaginer ce qui leur arriverait si il mourrait. Mais au Drôme, il ne risquait rien de lui arriver. « Alors ... » commença-t-il, « Que vous fait-on faire ici ? » Curieux de nature, il ne pouvait s'empêcher de poser des milliers de questions à ceux qu'il rencontrait. Friand d'histoires, de légendes, de récits d'aventure, Halbarad était autant chevalier dans l'âme que Roi et il vivait à travers les gens qui lui contaient leur vie. Mais sa curiosité faisait également de lui un jeune homme compréhensif et proche de son peuple. Jour après jour, il se battait pour devenir celui que ses ancêtres avaient été, bons et justes. Y parvenait-il ? Le voyait-on ainsi ? Le soutien de ses proches ne faisait que faire grandir en lui sa confiance et son courage ; il n'était jamais aussi courageux que lorsqu'il avait peur.
 
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Yseult Stormrage
Yseult Stormragethe emperor
ɤ REGISTRATION : 10/04/2014
ɤ PARCHEMINS : 213
ɤ STATUT DU SANG : Noble ɤ Appartenant à la grande famille Stormrage.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Terremer ɤ Yseult a vécu pendant toute son enfance à Thelsamar auprès de sa famille.
ɤ METIER OU FONCTION : Ambassadrice des Stormrage ɤ Une noble ne travaille pas avec ses mains mais avec son esprit.

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MessageSujet: Re: (yseult) light me up when i'm down.   (yseult) light me up when i'm down. EmptySam 12 Avr - 13:37


 Halbarad & Yseult


Light me up when I’m down.

« C'était inattendu, en effet. Votre loyauté me va droit au cœur, j'ose cependant espérer que ce changement radical de vie ne vous est pas trop pénible. Vous savez que les portes du Palais vous sont ouvertes, si vous avez besoin d'un retour aux sources. Vous y serez toujours chez vous. » Toujours chez vous. Ces trois mots résonnent en moi, et m'insufflent de nouveau l'envie de me battre. Pendant quelques mois, éloignée de ma famille et des ordre de mon très cher père, j’avais tenté de mettre de côté mes envies de pouvoir, essayé d’oublier mes rêves enfantins. J’avais préféré me focaliser sur l’entraînement pour sortir au plus vite de ce Drôme. Lady Tarly m’avait pourtant répété maintes fois que c’était ici que je me sentais le mieux à présent. Était-ce réellement le cas ? Alors pourquoi je regarde toujours l’horizon avec une envie d’escapade qui me déchire le cœur ? Alors pourquoi les cheveux ténébreux de mon père me manquent-ils ? Pourquoi, si le Drôme est ma nouvelle demeure, me sens-je si... seule ? Pourquoi ? Le regard ancré de Halbarad sur ma personne me sort de mes introspectives personnelles. Il serait pourtant grand temps que je trouve une réponse à ces questions, avant de penser au futur. J’adresse un sourire à Halbarad pour lui montrer que je vais plutôt bien. Une demoiselle ne doit jamais montrer ses états d’âme. Nous devons toujours être d’humeur constante, d’une beauté éclatante. Nous n’avons pas le droit aux changements trop nets qui pourraient effrayer ces messieurs. Alors puisque Halbarad m’a connue fière, droite et courageuse, je ne veux pas lui dresser un autre portrait de ma personne. Jamais. Le silence qui s’est installé entre nous devient étrange. Seul le ronflement émanant des nasaux du cheval derrière moi le trahit. Nous nous regardons dans les yeux, sans échanger le moindre mot, le moindre soupir. Pourtant, l’intensité de notre échange est bien réel. Mes pieds bien ancrés au sol m’empêchent de flancher face à la force de ce contact visuel. D’ailleurs, ne dit-on pas que le silence vaut mieux que mille mots ? J’avais toujours tendance à tenir une conversation intelligente et réfléchie, mais je sais également préserver le silence de toute discussion fâcheuse. Il est souvent préférable de ne rien dire, au risque de trop en dire. « Avez-vous à faire, ou accepteriez-vous de marcher un moment en ma compagnie ? Je ne voudrais pas vous attirer des ennuis. » Je vois qu’il me tend son bras pour que je puisse le prendre. Puis-je réellement aller me promener quelques instants avec lui ? Je n’ai toujours pas fini la toilette du canasson qui se trouve dans mon dos. Le foin dans le coin de l'écurie n’a pas été arrosé pour éviter son dessèchement. Malgré tout cela, j’accepte le bras que le Roi me tend. Comment aurais-je pu refuser ? C’est une occasion que je n’aurais pu laisser passer. Phinéas n’aurait pas compris que je ne me laisse pas aller à un rapprochement avec Halbarad. Et que dire de Père ? Il ne cesse de m’envoyer des missives où il me parle des Hammer et de ma proximité avec Aubétoile maintenant que je me trouve au Drôme. Alors oui, toute ma famille me pousse à accepter ce bras que Halbarad me permet de tenir contre mon frôle corps. Et moi, qu’est-ce que j’en pense ? Ça n’a pas d’importance, tout comme les Cavaliers Verts. À cet instant, peu m’importe que Lady Tarly vienne me voir pour m’octroyer de nouveaux travaux demain. Demain, Halbarad ne sera plus là. Demain, Halbarad ne me tendra plus son bras. « Avec plaisir, votre Altesse. Le temps est magnifique à Aubétoile, il serait bien dommage que nous n’en profitions pas.» Je fais exprès d’utiliser le pronom nous. Je nous englobe comme un tout. Je n’ai pas dit vous et moi pour nous séparer, mais bel et bien, nous. Père m’a appris à toujours peser chacun de mes mots, chaque inclinaison du ton de ma voix. Ne suis-je pas ainsi une parfaite Stormrage ? Halbarad croise le regard de quelques gardes qui se trouvent en dehors des écuries. Bien évidemment, il lui est impossible de sortir sans une escorte. Il est le Roi après tout... J’ai encore du mal à ne plus le voir comme le Prince. Halbarad I était un bon Roi, et sa disparition nous a tous pris au dépourvu. Qu’en est-il de vous Halbarad ? Je préfère ne pas aborder ce sujet de manière si brutale. Ce ne serait pas correct, et Halbarad n’apprécierait sans doute pas.

Nous faisons quelques pas dans les jardins du Drôme. L’odeur de la nature et de la rosée matinale ravive mon esprit. Être enfermée dans les pièces pour m’entraîner me pèse bien plus que je n’oserai jamais l’avouer. Enfant, j’avais toujours l’habitude de m’échapper sur les falaises de Thelsamar pour m'échapper de mon château aux immenses pièces rouges. Je me suis tant enivrée de l’air marin, de la houle balayant mes pieds... alors aujourd’hui, l’herbe qui chatouille mes chevilles est bien insipide. « Alors ...  Que vous fait-on faire ici ? » Halbarad semble réellement intéressé par ce que je fais en ces lieux. Plus que moi, si j’ose l’exprimer ainsi. Après tout, le Roi a toujours fait preuve d’une grande curiosité. Lorsque nous étions enfants, il posait mille et une questions sur les règles d’un jeu pourtant simple. Il veut toujours voir plus loin que la facilité. Ce côté intéressant et perspicace me plait. « Oh l’activité me manque pas ici, vous savez. Le Drôme est comme la ville de Aubétoile, il ne dort jamais. Par exemple, le matin je m’occupe des chevaux comme aujourd’hui. Ce sont de braves bêtes, ils ont besoin de beaucoup d’attention et de soin. C’est un vrai bonheur d’être auprès d’étalons aussi nobles. Ils sont... stupéfiants.» Alors que je termine ma phrase, j’ancre mon regard dans celui du jeune Roi. Oui, tout ici est stupéfiant. La hiérarchie, les heures du souper, les chevaux et les ordres. J’ai beaucoup de mal à m’y habituer, mais je tente par tous les moyens de m’employer à devenir une excellente cavalière. Ce n’est pas chose aisée. « L’après-midi est bien souvent réservé aux entraînements, et au maniement de l’épée. Au début, il m’était bien difficile d’arriver à la porte plus que quelques minutes. Le poids contractait mon bras, et ce dernier tremblait ensuite toute la nuit. Je me suis nettement améliorée. Peut-être un jour, serez-vous présent aux entraînements des futurs Cavaliers ? » Il est vrai que mes premiers entraînements avaient été plus que laborieux. J’avais montré toute l’étendue de ma faiblesse physique. J’arrivais à peiner à soulever l’épée, si bien que Hedwige me l’avait attachée au poignet. N’est-ce pas de l’acharnement ? Nous continuons notre marché dans un petit coin reculé du jardin du Drôme. Il n’y a personne. La plupart des écuyers sont en train de nettoyer le Drôme. J’ai bien évidemment évité de mentionner le fait qu’il m’arrivait de m’occuper de l’intendance de ces lieux. Comment pourrais-je lui dire qu’il m’arrive de balayer la Cour de l’entrée ? Jamais je n’oserai ! Nous arrivons au niveau d’un petit banc en pierre à côté d’une fontaine. L’odeur de l’eau apaise les battements effrénés de mon cœur. C’est étrange de voir comment un son aussi banal peut avoir tant d’effets sur ma personne. « Asseyons-nous, voulez-vous bien ? » Il est vrai que j’ai chevauché un cheval pendant plus de trois heures hier, alors je suis très faible au niveau des genoux. Je m’assieds tout en remettant ma robe correctement pour éviter qu’il discerne les quelques gouttes de sang. « Bientôt, j’espère pouvoir être une cavalière à part entière, et être définitivement au service de Votre Majesté. Parcourir tout Kahanor pour porter les missives de la plus importance, et pour vous prévenir du moindre incident dans votre royaume est une mission à laquelle je ne dérogerai jamais, vous pouvez en être certain. Bien que...» Je laisse un silence s’installer entre nous. Depuis le début, je parle avec la voix d’une Stormrage. Je lui ai fait le catalogue de mes activités en lui montrant que j’étais sérieuse et assidue. Qu’en était-il de Yseult ? Que pensais-je réellement de tout ça ? De toute ces activités épuisantes auxquelles je devais participer ? « Bien que Terremer me manque chaque jour. Les falaises de Thelsamar, le sel de l’air collant mes cheveux blonds, l’odeur du poison sur les étals du marché. Ce sont tous ces petits détails de ma vie dont j’ai du mal à me séparer. Mais... ne le faut-il pas ? » Mes yeux verts agrippent de nouveau les siens. Je ne me montre pas toujours avec ma carapace. Je ne veux pas qu’il pense que je suis une demoiselle froide et glaciale. Il doit également voir que je suis une femme, avec un cœur et des envies. Cependant, il ne se rend sans doute pas compte que je calcule tous mes changements d’attitude. La voix des Stormrage, la voix d’Yseult, c’est moi qui maitrise les changements. Je pose délicatement ma petite main sur son avant-bras. C’est un geste qui est moins intime que celui qu’il a fait il y a quelques minutes. C’est pour cela que je me permets un tel rapprochement. Je n’aurais jamais osé en être l’instigatrice ! « Et vous mon bon Roi, comment allez-vous ? Je ne parle pas des affaires royales, mais bien de votre état de santé et émotionnel. Vous n’avez nulle honte à avoir avec moi. Je connais votre force et votre courage, mais votre liberté d’antan ne vous manque-t-elle point ? » Je sais que Halbarad n’a jamais été vraiment libre, mais cet artéfact d’autonomie a été bien mis à mal par sa montée sur le trône. Je lui adresse un sourire encourageant pour lui montrer qu’il peut me confier ses états d’âme.
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Halbarad II Hammer
Halbarad II Hammerhalbarad
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1196
ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

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MessageSujet: Re: (yseult) light me up when i'm down.   (yseult) light me up when i'm down. EmptyDim 13 Avr - 13:03


 
Yseult Stormrage & Halbarad Hammer

 
Love is like a friendship caught on fire. In the beginning a flame, very pretty, often hot and fierce, but still only light and flickering. As love grows older, our hearts mature and our love becomes as coals, deep-burning and unquenchable.
 

Quand Yseult prit son bras pour l'accompagner, Halbarad esquissa un sourire ravi. Tous deux quittèrent la grange, suivis par les gardes à une distance raisonnable. Elle entreprit alors de lui raconter sa vie au Drôme. « Oh l’activité ne manque pas ici, vous savez. Le Drôme est comme la ville de Aubétoile, il ne dort jamais. Par exemple, le matin je m’occupe des chevaux comme aujourd’hui. Ce sont de braves bêtes, ils ont besoin de beaucoup d’attention et de soin. C’est un vrai bonheur d’être auprès d’étalons aussi nobles. Ils sont... stupéfiants. »  Yseult planta son regard dans le sien et Halbarad sourit pour l'encourager à continuer, se laissant bercer par sa voix. Elle mettait du cœur dans ce qu'elle racontait, tandis qu'il tentait de vivre en même temps qu'elle les longues heures passées dans les écuries au rythme des rires des Cavaliers et de leur dévotion sans limites. « L’après-midi est bien souvent réservé aux entraînements, et au maniement de l’épée. Au début, il m’était bien difficile d’arriver à la porte plus que quelques minutes. Le poids contractait mon bras, et ce dernier tremblait ensuite toute la nuit. Je me suis nettement améliorée. Peut-être un jour, serez-vous présent aux entraînements des futurs Cavaliers ? » La perspective de voir Lady Yseult manier une épée l'amusa grandement. Il imaginait sans peine Euphemia avec une épée, mais Yseult … « Je ne manquerai ça pour rien au monde. » répondit-il avec douceur.  Yseult l'avait guidé dans un lieu tranquille dans lequel Halbarad était venu de nombreuses fois, lorsqu'il avait voulu s'entretenir de façon sérieuse et discrète avec des Cavaliers, ou simplement lors de visites de courtoisie. Il laissa ses doigts courir sur le rebord de la fontaine, pensivement. « Asseyons-nous, voulez-vous bien ? » Le jeune Roi acquiesça et s'assit aux côtés de la demoiselle qui arrangeait sa tenue comme elle avait l'habitude de le faire lorsqu'elle portait encore des parures enviées par toutes les femmes du royaume. Même Cavalière, Yseult Stormrage était toujours Yseult Stormrage. Il ne put s'empêcher de sourire encore, soulagé et amusé. Sa compagnie était fort agréable et changeait des visages inquiets et graves qui l'entouraient en permanence, surtout depuis le Tournoi. Il lui semblait qu'au Palais, plus personne ne riait ou n'était heureux. Il régnait une atmosphère lourde et pesante qui lui semblait bien loin en cet instant. Halbarad remercia les Trois de lui offrir un instant de bonheur et de libération en ces temps troublés, largement mérité. « Bientôt, j’espère pouvoir être une cavalière à part entière, et être définitivement au service de Votre Majesté. Parcourir tout Kahanor pour porter les missives de la plus haute importance, et pour vous prévenir du moindre incident dans votre royaume est une mission à laquelle je ne dérogerai jamais, vous pouvez en être certain. Bien que...» Bien que ? Le jeune homme respecta son silence. Elle avait l'air contrariée, aussi lui laissa-t-il de choisir ses mots et de décider si oui ou non elle voulait lui raconter ce qui la tracassait. « Bien que Terremer me manque chaque jour. Les falaises de Thelsamar, le sel de l’air collant mes cheveux blonds, l’odeur du poisson sur les étals du marché. Ce sont tous ces petits détails de ma vie dont j’ai du mal à me séparer. Mais... ne le faut-il pas ? »  Halbarad garda le silence, alors qu'elle posait sa main sur son avant-bras. Il la regarda quelques secondes, si petite, si pâle, geste respectueux et tendre à la fois qu'il ne pouvait qu'apprécier. « Et vous mon bon Roi, comment allez-vous ? Je ne parle pas des affaires royales, mais bien de votre état de santé et émotionnel. Vous n’avez nulle honte à avoir avec moi. Je connais votre force et votre courage, mais votre liberté d’antan ne vous manque-t-elle point ? »

Son regard se tourna vers l'horizon. Lui aussi avait besoin de trouver ses mots : se livrer, mais pas complètement. Se dévoiler, mais rester secret. Ses faiblesses ne regardaient personne d'autre que lui, ses peurs devaient rester enfouies dans son cœur et ses regrets scellés à jamais dans un coin de son esprit. Il se découvrait une grande confiance envers Lady Yseult, mais il savait aussi qu'il devait craindre ceux qu'il connaissait depuis toujours. On lui répétait sans cesse ces derniers temps, à tel point qu'il avait fini par se demander si ce ne devait pas être réellement le cas. Alors pourquoi accorder sa confiance à une fille qu'il connaissait à peine ? « Dire que je vais parfaitement bien serait mentir, ce n'est pas facile. C'est loin d'être facile. Mais ... » Il fronça les sourcils. « Je ne veux pas d'une vie facile, je veux vivre. Je veux être heureux, triste, je veux m'énerver, avoir des problèmes et les surmonter, avancer, tomber et me relever encore. Ma liberté je l'ai trouvée dans le rôle qui est mien, et je me battrai jusqu'à mon dernier souffle pour mener à bien ce que l'on attend de moi. Vous comprenez ? » demanda-t-il avec un maigre sourire en posant son regard sur Yseult. Halbarad rit et passa une main dans ses cheveux bruns. « Ce que je viens de dire doit vous sembler ridicule, je ne suis pas très doué quand il s'agit d'exprimer ce que je ressens. » Il déposa sa main, plus grande, sur celle de la jeune Stormrage et pour la seconde fois, regarda le paysage face à eux. Le Drôme depuis lequel s'élevait des voix lointaines, murmure d'une vie diurne et nocturne, éternelle. Le garçon repensa alors à ce qu'elle lui avait dit à propos du manque qu'elle ressentait au sujet de sa ville natale, Thelsamar. Il ne s'y était rendu qu'une fois, mais les lieux lui avaient fait une forte impression qu'il n'oublierait jamais. Tout ce dont avait parlé Yseult, il l'avait connu, de façon brève, mais assez pour que le souvenir reste impérissable. Et il ressentirait la même chose si il devait quitter Aubétoile. Aubétoile et ses façades d'un blanc immaculé, Aubétoile et son palais se dressant fièrement en son milieu, ses jardins gorgés de soleil, l’opulence et le fourmillement incessants de la Capitale … C'était chez lui, ici. Plus que tout le Royaume qui lui appartenait pourtant. « Ce n'est pas parce que vous vivez ici que vous devez oublier l'endroit dont vous venez. Que vous devez vous en priver. La Terremer est votre identité, votre force, votre passé. Mais Aubétoile est votre avenir. Les souvenirs qui resteront gravés dans votre cœur ne doivent pas vous rendre malheureuse, mais vous poussez à avancer. » Il relâcha la main d'Yseult et ferma les yeux, tournant son visage vers le ciel pour profiter de la caresse du soleil sur sa peau. « Comment votre père a-t-il pris votre départ pour le Drôme ? » s'enquit-il alors, en rouvrant légèrement les yeux pour l'observer. Il savait les hommes Stormrage sévères et facilement déçus. Mais on n'avait d'autre choix que de répondre à l'Appel quand on le ressentait, à moins d'avoir envie de souffrir et de se forcer à ne pas se rendre au Drôme, qui attirait son cœur comme le plus puissant des aimants.
 
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Yseult Stormrage
Yseult Stormragethe emperor
ɤ REGISTRATION : 10/04/2014
ɤ PARCHEMINS : 213
ɤ STATUT DU SANG : Noble ɤ Appartenant à la grande famille Stormrage.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Terremer ɤ Yseult a vécu pendant toute son enfance à Thelsamar auprès de sa famille.
ɤ METIER OU FONCTION : Ambassadrice des Stormrage ɤ Une noble ne travaille pas avec ses mains mais avec son esprit.

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MessageSujet: Re: (yseult) light me up when i'm down.   (yseult) light me up when i'm down. EmptyDim 13 Avr - 16:40


 Halbarad & Yseult


Light me up when I’m down.

Les rayons du soleil caressaient ma peau, et je m’en délecte avidement. Les temps libres pour profiter du soleil de Cahoridie et du doux vent venant des Terres lointaines se font bien rares au Drôme. Alors je goûte ce moment de liberté avec plus d’avidité que les autres. La compagnie de Halbarad n’est pas étrangère à mon envie de le vivre pleinement, intensément. Je penche un peu plus mon visage pour que la chaleur du soleil ragaillardisse mes joues blanches et légèrement creusées par les efforts fournis ces derniers mois. Je regarde discrètement le roi du coin de l’œil. Lorsque l’envie de se confier viendra, alors je serai toute ouïe. Une femme doit pouvoir être considérée comme une oreille attentive. Elle faut qu’elle fasse preuve de douceur et de patience, pour que les Hommes, souvent considérés comme muets sur leurs peines secrètes, sont enclins à la confidence. Je ne doute cependant pas que le silence qui s’est installé entre nous a le goût de la suspicion. A-t-il des doutes sur moi ? Me fait-il assez confiance pour me confier ses états d’âme les plus profonds et douloureux ? Après tout, Halbarad et moi n’avons que très peu échangé au cours des dix-sept dernières années. Peut-être ressent-il entre nous une distance trop infranchissable pour se laisser aller à quelques confidences ? Le poids de ma main sur son avant-bras se fait plus présent. Si auparavant mon geste avait la douceur d’une caresse, il est devenu plus intense, plus intime. Vous pouvez tout me dire Halbarad. « Dire que je vais parfaitement bien serait mentir, ce n'est pas facile. C'est loin d'être facile. Mais ... » Évidemment que votre vie n’est pas facile Halbarad. Votre très cher père est décédé dans des circonstances étranges, et votre rang ne vous a pas permis de faire le deuil de ce père que vous avez chéri. Nul ne pourrait le juger faible de se sentir perdu dans ses nouvelles fonctions. Après tout, nous n’avons que dix-sept printemps. Comment savoir ce que nous voulons ? Comment être sûrs que nos choix seront alors les bons ? J’écoute avec grande attention la suite. Il a l’air prompt à se confier, du moins dans une moindre mesure. « Je ne veux pas d'une vie facile, je veux vivre. Je veux être heureux, triste, je veux m'énerver, avoir des problèmes et les surmonter, avancer, tomber et me relever encore. Ma liberté je l'ai trouvée dans le rôle qui est mien, et je me battrai jusqu'à mon dernier souffle pour mener à bien ce que l'on attend de moi. Vous comprenez ? » Au fur et à mesure de ces confessions, je tourne ma tête vers Halbarad pour mieux le fixer. S’il fixe un point perdu dans les jardins verdoyants du Drôme, mon regard est ancré sur ses traits un peu tirés. Je ne m’attendais pas à de tels aveux. Malgré le lourd poids qui pèse sur ses épaules, il a déjà réussi à se faire à cette vie. Son courage me laisse quelque peu sans voix. Comment a-t-il réussi à trouver une forme de liberté dans son rôle de monarque ? Comment peut-il espérer vivre pour lui, et également pour les autres ? Je ne crois pas qu’il soit possible de satisfaire les idéaux du peuple et de sa famille, ainsi que les siens. Après tout Halbarad, est-ce que les envies des Hammer sont toujours les vôtres ? Cette question me pique au cœur, mais je feins de ne rien ressentir. Est-ce que mes envies sont réellement celles que Père m’a contées durant toute mon enfance ? Alors que mon regard s'appesantit sur Halbarad, il tourne le visage vers moi, et m’adresse un sourire contrit. Je le lui rends, sans grande conviction. Il n’est pas aussi... je ne sais guère exprimer ce que je ressens à cet instant. Peut-être le sang qui pulse douloureusement dans mes tempes pourrait m’y aider ? Je ferme quelques secondes les yeux, ne cherchant pas à savoir ce que je ressens réellement. Profiter de tous les moments d’intimité que vous pourrez grappiller avec le Roi. Laissez-lui un souvenir impérissable. Les mots s’envolent mais les sentiments perdurent. Ce sont les derniers mots que Père a gribouillé sur son ultime missive que j’ai reçue il y a quelques jours. Alors, j’obéis. « Ce que je viens de dire doit vous sembler ridicule, je ne suis pas très doué quand il s'agit d'exprimer ce que je ressens. » L’envie de lui dire qu’il n’est point ridicule me chatouille la langue mais je garde le silence. J’aurais aimé lui dire que sa sincérité me touche au plus profond de mes entrailles, mais non. Il n’a pas à savoir ce qui me touche, ce qui me chamboule. Ce serait le mettre dans une position inconfortable, et sans aucun doute, trop personnelle. La chaleur de la paume de Halbarad sur ma main irradie dans tout mon corps. Ce contact entre nos deux peaux est le premier, et me laisse légèrement dépassée. C’est la première fois qu’un homme se permet avec moi un geste aussi intime et intimiste. Alors que je profite de ce geste soudain pour penser à ce que je vais lui rétorquer, mes pensées s’égarent. Cette rencontre, son geste, ses confessions, je n’avais rien de prévu de tout cela. Je n’apprécie guère être prise sur le fait. Certaines femmes se contenteraient de profiter de l’instant présent, sans penser au futur, mais ça n’est pas mon cas. Je n’ai jamais été élevée pour attendre que le Destin me trace une route remplie d’opulence et de félicité. Il faut parfois titiller ce fameux destin, pour pouvoir arriver à ses fins. Aujourd’hui, le soleil balayant ma peau de porcelaine, c’est bien le Destin qui m’a prise au dépourvu, et... j’en reste un peu interloquée. Se rapprocher de Halbarad serait-il aussi facile ? Mon instinct de Stormrage me dit que les chemins les plus clairs et ensoleillés sont parfois les plus escarpés. « Ce n'est pas parce que vous vivez ici que vous devez oublier l'endroit dont vous venez. Que vous devez vous en priver. La Terremer est votre identité, votre force, votre passé. Mais Aubétoile est votre avenir. Les souvenirs qui resteront gravés dans votre cœur ne doivent pas vous rendre malheureuse, mais vous poussez à avancer. » Les mots de Halbarad font écho en moi. Terremer est plus que mon identité. Il s’agit du sang qui coule dans mes veines, de l’air qui m’a portée à la vie. Elle m’est si chère que son éloignement en est presque douloureux. Mais je commence à comprendre que m’éloigner du Drôme et des Cavaliers verts serait alors une douleur plus intense encore, presque... mortelle ? Aubétoile est votre avenir. Cette phrase aussi banale soit-elle ne résonne guère comme dans l’esprit de Halbarad. J’ai bien l’intention que Aubétoile soit mon futur, et le futur de la famille Stormrage. Si Phinéas a réussi à se faire une place en ces lieux, j’ai bien l’intention de gravir la dernière marche. La plus haute, la plus escarpée mais bien la plus intéressante et glorifiante. Dîtes-moi Halbarad, serez-vous ce marché pied pour m’amener au sommet ? Un imperceptible sourire se dessine sur mes lèvres alors que je sens la main de Halbarad quitter la mienne. Son visage est de nouveau tourné vers le soleil, mon corps et mon âme sont dorénavant tournés vers un futur glorieux et fastueux. « Comment votre père a-t-il pris votre départ pour le Drôme ? » Cette question fait instantanément s’évanouir mon bref sourire. Je tourne à mon tour mon visage vers l’astre diurne, pour mieux me délecter de sa chaleur matinale. Cependant, je n’arrive pas à rester assise à parler au roi des attentes de mon père. Je ne peux pas, c’est... impossible. Alors je me lève pour aller m’asseoir sur le bord de la fontaine qui se trouve quelques mètres derrière le banc où Halbarad profite des lueurs du soleil. Mes doigts balayant l’eau glacée, je n’ai pas la force de le regarder droit dans les yeux.

« Il est bien rare qu’une Stormrage reçoive l’Appel. Je crois même qu’il s’agit d’une première dans l’illustre Histoire de ma famille.» L’eau est glaciale mais elle me rappelle les matins ensoleillés où j’allais tremper mes pieds dans la mer de Thelsamar. « Il a d’abord été effrayé lorsque je lui ai annoncé cette nouvelle. Vous comprenez, je suis son unique enfant. Il a toujours su qu’un jour, je devrais quitter ma famille mais ce fut précipité.» Mon honnêteté ne peut être remise en cause. Après tout, il n’a pas été ravi de savoir que je partais pour devenir cavalier vert. Ce n’était pas le futur qu’il m’imaginait. Me savoir à cheval, avec une épée à manier a été très dur à accepter par ce père autant protecteur que sévère. « Cependant, mon père a compris que toute ma vie vous serait dévouée, et alors ses craintes et appréhensions se sont apaisées d’elles-même.» Il est vrai que lorsqu’il a compris que ça me rapprocherait de Aubétoile, ses peurs se sont envolées. Pendant mes derniers jours passés à Thelsamar, il n’a cessé de construire mille et un plans pour que j’accède au palais royal le plus souvent possible. Plans que je n’ai pas eu à mettre à exécution vu que Halbarad est face à moi. « Je crains malheureusement que mon absence lui cause bien des tourments, mais Geoffroy Stormrage sait que vous servir a un prix. Prix qu’il est prêt à accepter.» Je dis ces quelques mots autant pour le Roi que pour moi. Je ne fais que répéter à Halbarad que je suis à son service mais c’est pour mieux l’ancrer dans son esprit. « Pouvons-nous comprendre la douleur qu’ont nos parents à nous voir nous éloigner ? Je reste persuadée que nous ne comprendrons cette douleur que lorsque, à notre tour, nous deviendrons parents, n’est-ce pas ? » Comment laisser s’échapper l’être qui compte le plus pour nous ? Comment ne pas être effrayé par l’adversité et la cruauté de notre monde ? Je me vante d’être bien née, mais qu’en est-il pour tous les gueux de Kahanor ? « Il est si facile de parler avec vous Halbarad que je deviens un peu trop bavarde. Veuillez m’en excuser.» Il est vrai que je me suis laissée aller. Les mots sur le futur m’ont échappé, et je me reprends tout aussi rapidement. « Que nous vaut l’honneur de votre visite au Drôme ? Avez-vous un entretien avec Lady Hedwige Tarly ? » Je change de sujet, pour le rendre moins personnel. Je ne veux pas que Halbarad se fasse de fausses idées sur mes intentions. Je n’ai nullement l’intention de le mettre mal à l’aise, alors je me dois de mener la conversation sur un terrain plus neutre.
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Halbarad II Hammer
Halbarad II Hammerhalbarad
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1196
ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

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MessageSujet: Re: (yseult) light me up when i'm down.   (yseult) light me up when i'm down. EmptyMar 15 Avr - 9:59


 
Yseult Stormrage & Halbarad Hammer

 
Love is like a friendship caught on fire. In the beginning a flame, very pretty, often hot and fierce, but still only light and flickering. As love grows older, our hearts mature and our love becomes as coals, deep-burning and unquenchable.
 

Halbarad rouvrit les yeux quand Yseult se leva pour aller s’asseoir sur le rebord de la fontaine, dans son dos. Il aurait été si aisé pour elle de planter une dague dans sa chair sans même qu’il ne réagisse ! On lui avait souvent répété de ne tourner le dos à personne, amis comme ennemis, et les gardes semblaient désapprouver cette manie qu’avait le Roi d’accorder sa confiance à tout le monde. Ils ne lâchaient pas Yseult des yeux, quand bien même ils étaient trop loin pour réagir en cas d’attaque. Mais Halbarad ne pouvait se résoudre à briser l’intimité qu’elle convoitait en se soustrayant à sa vue ; du respect à ses yeux, de l’inconscience aux yeux des autres. « Il est bien rare qu’une Stormrage reçoive l’Appel. Je crois même qu’il s’agit d’une première dans l’illustre Histoire de ma famille.» Le jeune homme hocha la tête : c’était bien la première fois. Il connaissait l’Histoire de Kahanor, l’Histoire des grandes familles. Yseult était la première, et pour ce simple fait elle rentrerait dans l’Histoire à son tour. Il faut une première à tout, pensa-t-il. « Il a d’abord été effrayé lorsque je lui ai annoncé cette nouvelle. Vous comprenez, je suis son unique enfant. Il a toujours su qu’un jour, je devrais quitter ma famille mais ce fut précipité.» Comme tout père d’une fille, il devait penser qu’elle quitterait la maison une fois mariée, afin de lui donner des petits-enfants. C’était ainsi que marchait le monde. « Cependant, mon père a compris que toute ma vie vous serait dévouée, et alors ses craintes et appréhensions se sont apaisées d’elles-mêmes. Je crains malheureusement que mon absence lui cause bien des tourments, mais Geoffroy Stormrage sait que vous servir a un prix. Prix qu’il est prêt à accepter. » Halbarad sourit légèrement, soulagé pour elle. « C’est un homme juste. » souffla-t-il à demie-voix. « Pouvons-nous comprendre la douleur qu’ont nos parents à nous voir nous éloigner ? Je reste persuadée que nous ne comprendrons cette douleur que lorsque, à notre tour, nous deviendrons parents, n’est-ce pas ? » Devenir parents. A voir des enfants, qui en auront eux aussi. N’être qu’une étape entre ses ancêtres et ses descendants. « Sans doute. J’espère ne pas voir venir ce jour trop rapidement. » plaisanta-t-il. Ils étaient encore bien jeunes. Mais sa mère était tombée   enceinte de lui à l’âge de quinze ans, comme bien des femmes avant elle. Et d’autres étaient tombées enceintes plus jeunes encore. Yseult devait elle se sentir chanceuse d’être encore libre ? A moins qu’elle n’en ait envie, ce qu’il pouvait également comprendre. « Quoi que vouer sa vie à une personne qu’on aime plus que quiconque en ce monde doit être une chose merveilleuse. » conclue-t-il, pour se rattraper dans le cas où elle serait vexée par sa remarque. « Il est si facile de parler avec vous Halbarad que je deviens un peu trop bavarde. Veuillez m’en excuser. Que nous vaut l’honneur de votre visite au Drôme ? Avez-vous un entretien avec Lady Hedwige Tarly ? » Halbarad sourit.

« Ne vous excusez pas, je ne suis peut-être pas doué pour exprimer ce que je ressens, mais je le suis pour écouter. » Halbarad joua avec la manche de sa tunique rouge brodée de fils d’or. Cela faisait partie du rôle de Roi que d’écouter les autres, mais au-delà de ses fonctions il aimait cela également. Il avait toujours aimé apprendre, découvrir, connaître. S’intéresser à tout un chacun, sans distinction de rang et de sexe, d’âge et d’apparence. Chacune de ses rencontres l’enrichissait, le rendait plus humain et plus fort pourtant. « Quant à la raison de ma visite … C’est un secret. » dit-il en tournant la tête vers elle avec un sourire amusé. Il l’observa quelques instants et tourna la tête de nouveau vers les gardes. « Mais je devais effectivement en profiter pour voir Lady Hedwige. Il fut une époque où je passais énormément de temps en sa compagnie. C’est une femme d’une grande intelligence et d’une  humanité sans égale. Elle fait un travail remarquable. » Halbarad aurait pu vanter les mérites d’Hedwige Tarly pendant des heures. Il aurait même pu y passer la nuit. Il se remémorait les longues heures où il l’observait tandis qu’elle s’entraînait, émerveillé. Elle représentait tout ce qu’il aimait et enviait, et elle ne se comportait pas avec lui comme le faisaient les gens de son entourage. Il n’était pas le Prince Héritier, il était Halbarad. Un garçon joueur et malicieux. Le garçon décida alors qu’il en avait assez de ne pas pouvoir regarder Yseult. Il se retourna sur le banc de façon à lui faire face et sourit intérieurement. Ils devaient être amusants tous les deux, deux gosses qui discutaient oisivement dans un coin reculé du Drôme à l’heure où les ténèbres grondaient à Kahanor, à l’aube où tout allait changer. Mais n’avaient-ils droit à un peu de douceur, si ces instants devaient être les derniers ? En tant que Roi, Halbarad ne devait pas seulement montrer ses craintes au peuple, il devait leur donner l’Espoir. I find hope in the darkest of days, and focus in the brightest. I do not judge the universe. « Il est effectivement facile de parler avec vous. Tellement que j’ai peur qu’on lance un avis de recherche à notre encontre, car j’y passerais bien la journée entière. Quel dommage que nous n’ayons pas eu plus d’occasions de nous voir par le passé ! » Halbarad trouvait cela étonnant, car les Stormrage étaient de grands amis des Hammer depuis toujours et si il les connaissait tous plutôt bien, Yseult et ses parents étaient restés distants. Mais il appréciait la présence de la jeune fille, qui avait quelque chose de simple et de doux. Ils n’étaient plus des enfants, mais pas encore des adultes. Ils se découvraient et découvraient le monde. C’était maintenant qu’ils se faisaient des amis et des ennemis, des alliés, qu’ils apprenaient la vie et l’amour, comme leurs pères et leurs mères avant eux. Et comme le feraient leurs enfants après eux. « Je crains pourtant que nous n’ayons guère d’occasions de le faire de la sorte, si vous parcourez Kahanor. Mais ces paysages sublimes seront bien plus agréables que ma compagnie. » lança-t-il, espiègle. Voilà encore une chose qu’il aurait aimé faire ; parcourir les terres gelées du nord et arides du sud sur son destrier blanc. Ne jamais s’arrêter, s’imprégner de ce monde qui était sien mais dont il ne connaissait rien.

 
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Yseult Stormrage
Yseult Stormragethe emperor
ɤ REGISTRATION : 10/04/2014
ɤ PARCHEMINS : 213
ɤ STATUT DU SANG : Noble ɤ Appartenant à la grande famille Stormrage.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Terremer ɤ Yseult a vécu pendant toute son enfance à Thelsamar auprès de sa famille.
ɤ METIER OU FONCTION : Ambassadrice des Stormrage ɤ Une noble ne travaille pas avec ses mains mais avec son esprit.

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MessageSujet: Re: (yseult) light me up when i'm down.   (yseult) light me up when i'm down. EmptyMar 15 Avr - 13:44


 Halbarad & Yseult


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« Sans doute. J’espère ne pas voir venir ce jour trop rapidement.» Un doux sourire se dessine sur mes lèvres face à la franchise de Halbarad. Il est vrai que nous sommes encore bien jeunes pour penser à cela. Nous avons encore tant à découvrir, tant à apprendre sur le monde qui nous entoure. Cependant, Mère me disait toujours qu’une fois un mariage prononcé et consommé, le temps reste pour les découvertes et les aventures. N’est-ce pas précipité de s’unir à une seule personne sans savoir que c’est la bonne ? Lorsque j’étais une petite fille encore vivace et pleine d’idées romantiques, je pensais que l’amour venait avant les fiançailles. Aujourd’hui, je comprends que l’amour ne peut jamais arriver, qu’il pourra me rester inconnu. Cependant, la vie est faite de choix. Et alors s’il faut faire le choix d’un mariage fastueux, et non amoureux, je le ferai. Foi de Stormrage ! « Quoi que vouer sa vie à une personne qu’on aime plus que quiconque en ce monde doit être une chose merveilleuse. » Mon visage est de nouveau tourné vers Halbarad. Je lis dans son regard qu’il espère trouver cette personne à aimer. L’a-t-il déjà trouvée ? Cette pensée pince douloureusement mon cœur. A-t-il déjà trouvé cette demoiselle qui saura le soutenir en cas de doute, qui saura l’épauler en cas de conflits ? Je ne le sais guère. Je me suis éloignée bien trop longtemps de la Cour pour être au courant des divers ragots sur les amours supposés de notre jeune Roi. C’est sans doute mieux ainsi cela dit, cela me donne encore une raison d’espérer. L’espoir pour satisfaire à tous mes devoirs. « Il est si facile de parler avec vous Halbarad que je deviens un peu trop bavarde. Veuillez m’en excuser. Que nous vaut l’honneur de votre visite au Drôme ? Avez-vous un entretien avec Lady Hedwige Tarly ? » Énoncer le nom de la Lady me fait penser que je prends du retard sur mes obligations quotidiennes. Je n’ai pas encore fini de prendre soin de mon étalon. Après, il me restera tant de tâches à effectuer alors je tiens à profiter avec avidité de ce moment de repos et de paix en compagnie du jeune Halbarad. Aurais-je pu rêver meilleur visiteur ? « Ne vous excusez pas, je ne suis peut-être pas doué pour exprimer ce que je ressens, mais je le suis pour écouter. » Il a tort de penser ainsi. Il ne dit jamais un mot plus haut qu’un autre. Il a cette force dans le regard et dans le phrasé qui font les grands Rois, les illustres monarques. Il n’a pas le ton tremblant, ou le regard méfiant. Halbarad prend en compte les émotions et les paroles de ses contemporains, sans se sentir au-dessus d’eux. Une marque d’humilité qui ne me laisse pas de marbre. Le rouge puissant de sa tunique attire mon regard, sans doute autant que l’or qui brille sous les éclats du soleil matinal. Pendant quelques temps, je me prends à espérer que cet instant dure des heures. Nous ne sommes que deux jeunes gens discutant de la vie, abordant le futur avec une certaine retenue et inquiétude. C’est plaisant, presque... rafraichissant. J’avais tant eu peur de cette nouvelle rencontre avec Halbarad, mais tous mes doutes se sont envolés. Halbarad est naturel, et il me pousse également à l’être. Dans une moindre mesure, évidemment. « Quant à la raison de ma visite … C’est un secret. » Son sourire amusé me fait tiquer. Un secret. Voilà qui émoustille ma curiosité. Depuis la tentative avortée d’assassinat contre lui, le jeune Halbarad doit être inquiet, méfiant. Peut-être regarde-t-il plus ses arrières ? Pourtant, en cet instant, il semble si calme, si paisible. L’est-il réellement ou alors a-t-il la force de cacher toutes ses craintes et appréhensions les plus profondes ? Ce calme apaise réellement les battements de mon cœur. « Mais je devais effectivement en profiter pour voir Lady Hedwige. Il fut une époque où je passais énormément de temps en sa compagnie. C’est une femme d’une grande intelligence et d’une  humanité sans égale. Elle fait un travail remarquable. » La douceur de Halbarad se remarque encore avec le ton emprunt d’affection avec lequel il parle de lady Tarly. Je ressens dans ces mots choisis qu’il tient Hedwige en haute estime. Il est vrai qu’elle a mène le Drôme avec une main de fer, et que son avis est plus écouté que n’importe lequel des autres Cavaliers. « Vous passiez du temps au Drôme ? Il est vrai que ce lieu permet de s’éloigner des fastes et du tumulte incessant de la Cour.» C’était un coin ensoleillé et calme par rapport aux bruits et brouhahas de la capitale Aubétoile. Un refuge, une cachette, un petit coin où il n’est plus le Roi mais simplement Halbarad. Cette pensée me fait alors sourire. Il y a quelque chose de frais, de juvénile dans ses propos. Halbarad semble encore cherché ses marques dans ce Destin qu’il n’a pas choisi. Ce serait presque touchant. Le jeune homme aux cheveux bruns se tourne alors vers moi, et nos deux regards s’agrippent encore une fois. Il est plaisant de voir mes longs cheveux d’or se refléter dans ses yeux profonds et sombres. « Il est effectivement facile de parler avec vous. Tellement que j’ai peur qu’on lance un avis de recherche à notre encontre, car j’y passerais bien la journée entière. Quel dommage que nous n’ayons pas eu plus d’occasions de nous voir par le passé ! » Cette petite marque d’humour agrandit alors ce sourire qui ne quitte pas mes lèvres. Pourquoi ai-je toujours cet air passablement béat lorsqu’il me parle ainsi ? Je tente de me reprendre mais je ne parviens pas à le réprimer. Ce moment hors du temps m’est plaisant, puis-je lutter Père ? Cependant, la fin de sa phrase me sort de mes pensées hasardeuses. Dommage. Dommage que nos chemins ne se soient pas croisés davantage. Dommage que le souvenir de son visage ait fini par commencer à s’estomper dans mon esprit. Geoffroy Stormrage aime le pouvoir, mais il apprécie encore plus ses terres. Terremer, Thelsamar et tous les gueux qui comptent sur lui. J’ai hérité de son amour pour notre contrée. Il lui était réellement difficile de quitter son château aux briques rouges sang. Il se tenait au courant de ce qu’il s’y passait, mais il ne jugeait pas opportun de s’y rendre trop souvent. L’absence fait grandir l’impatience. C’était alors ses mots. Avait-il eu tort sur ce coup ? Mon absence dans les souvenirs récents et lointains de Halbarad m’avait-elle déjà mise sur le bord de sa route ? « Je crains pourtant que nous n’ayons guère d’occasions de le faire de la sorte, si vous parcourez Kahanor. Mais ces paysages sublimes seront bien plus agréables que ma compagnie. » Cet aveu me fait quelque peu mal au cœur. Il vient de pointer mes inquiétudes, ma frayeur. Si je parcours toute ma vie les chemins boueux et escarpés de Kahanor, comment me faire une place dans le cœur de notre bienaimé Roi ? Le masque heureux de mon visage se fissure quelque peu, mais je tente de le dissimuler à Halbarad. Quittant le rebord de la fontaine, je m’avance de nouveau vers lui. Je me rends compte qu’il est réellement pratique de marcher et de se déplacer avec une telle robe.


« Il est vrai que mes obligations futures me tiendront éloignée de vous.» Vous. Non pas la Cahoridie ou même le Drôle. Vous. Cet aveu est sans doute impétueux de ma part mais je ne tiens pas à lui cacher que cette distance entre nous me pique le cœur. Je m’approche un peu plus vers lui, et prends place à ses côtés. Il est mal vu d’être debout lorsque le Roi est assis. Cependant, assise, il est plus facile de voir le faible tremblement de mes jambes. Est-ce un adieu ? Est-ce la fin avant que cela n’ait réellement commencé ?
« Me voilà alors navrée de voir que par l’attachement de mon père à ses terres, nous n’avons pas pu nous entretenir plus longtemps dans le passé. Ne doutez cependant jamais mon Roi, de l’attachement des Stormrage aux Hammer.» Les relations entre nos deux familles avaient toujours été cordiales et même très proches. Phinéas... Phinéas n’était peut-être pas le meilleur exemple. Même s’il a réussi là où tant de Stormrage avait échoué. Vais-je alors me fondre dans tous ces Stormrage qui ont maintes fois rêvé d’accéder au sommet, sans même pouvoir le voir de loin ? Cette pensée me vrille le cœur mais je garde un visage impassible face à Halbarad. Il n’a pas à savoir le tumulte de mes pensées. Je pose délicatement ma main sur mon bras. Mes fins doigts se crispent un peu sur la tenue rouge et or de Halbarad. « Si c’est notre dernière rencontre alors j’en garderai un merveilleux souvenir. Il est bien rare d’avoir du temps libre ici, et je ne peux qu’apprécier de l’avoir passé à vos côtés.» Mon regard plonge alors dans le sien. Mes yeux verts emeraude ne lâchent plus les siens, sombres et ténébreux. Est-ce vraiment la fin de ce moment de grâce et de simplicité entre nous ? Je crains que nos futures rencontres ne se fassent entourés de mille et un gentilshommes, tous prompts à avoir une entrevue avec le Roi. Est-ce que cette rencontre lui laissera un souvenir impérissable ? J’avance mon visage du sien, gardant un minimum de distance. « Halbarad je... je souhaite que vous trouviez ce que vous cherchez. Je le souhaite réellement.» C’était la première fois que j’emploie son prénom. Une marque d’affection, peut-être un peu osée. Après tout, nulle tentative n’est sans risques. En entendant derrière moi le bruit des armures des gardes qui s’entrechoque, j’écarte mon visage du sien, et je lui adresse un sourire honnête et calme. Est-ce le moment de nous dire au revoir ?
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Halbarad II Hammer
Halbarad II Hammerhalbarad
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1196
ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

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MessageSujet: Re: (yseult) light me up when i'm down.   (yseult) light me up when i'm down. EmptyMar 15 Avr - 17:15


 
Yseult Stormrage & Halbarad Hammer

 
Love is like a friendship caught on fire. In the beginning a flame, very pretty, often hot and fierce, but still only light and flickering. As love grows older, our hearts mature and our love becomes as coals, deep-burning and unquenchable.
 

« Il est vrai que mes obligations futures me tiendront éloignée de vous. » Ces mots résonnèrent dans son esprit et Halbarad la regarda avec une malice entendue. Il avait l’habitude que les jeunes filles nobles s’adressent à lui de la sorte, aussi narcissique cela puisse-t-il sembler. Un Roi célibataire attisait les convoitises, il en avait conscience. Pourtant, jamais ne fut-il si touché par de tels mots qu’en cet instant. Son rythme cardiaque accéléra un peu, et Halbarad s’efforça de ne rien montrer. Se contenter de sourire mais de sembler insensible aux flatteries, c’était tout ce qui comptait. S’il avait pu, il aurait pourtant laissé ses joues s’empourprer et ri avec douceur, ravi qu’on cherche à l’atteindre de la sorte. Mais il n’était pas dupe : c’était à la place de Reine que les femmes accordaient de l’attention, pas à lui. Euphemia et Cellie le lui avaient assez répété pour qu’il arrête de croire en l’amour. « Me voilà alors navrée de voir que par l’attachement de mon père à ses terres, nous n’avons pas pu nous entretenir plus longtemps dans le passé. Ne doutez cependant jamais mon Roi, de l’attachement des Stormrage aux Hammer. »  Halbarad acquiesça, il avait parfaitement conscience que les Hammer et les Stormrage étaient alliés depuis toujours et qu’il aurait suffi qu’ils fassent appel à eux pour qu’ils ne viennent aussi vite que le vent les aurait porté. Il pouvait en dire autant des Tilney, des Nightingale et des Oaken, mais qu’en était-il des Culkin ? Halbarad ne les appréciait guère, bien qu’il se garde d’émettre un quelconque avis à leur égard pour le moment. Il n’avait rien de concret contre eux, si ce n’était qu’ils lui semblaient bien hypocrites. Et il valait mieux ne pas se laisser porter par ses sentiments, quand on était Roi, si l’on voulait rester juste. Quoi qu’il en soit, il respectait énormément les Stormrage qui étaient de grands amis pour eux. De nouveau, Yseult, qui s’était rassise à ses côtés, posa sa main sur son bras et serra un peu. Un peu plus fort. Le jeune homme sentit les gardes se raidir dans leur dos et Halbarad leva légèrement la main pour les inciter à rester à leur place. Yseult n’était pas une menace, pas physiquement. Ce serait mentalement qu’elle l’aurait, par les sentiments. Et bien trop rapidement. « Si c’est notre dernière rencontre alors j’en garderai un merveilleux souvenir. Il est bien rare d’avoir du temps libre ici, et je ne peux qu’apprécier de l’avoir passé à vos côtés. » Le Roi allait répondre qu’il ne souhaitait pas que cela soit la dernière fois qu’ils pouvaient passer du temps ensemble, quand Yseult le prit de cours : « Halbarad je... je souhaite que vous trouviez ce que vous cherchez. Je le souhaite réellement.» Désarçonné, il n’avait pas l’habitude qu’on l’appelle par son prénom avec tant de familiarité. Cela lui déplut-il ? Certainement pas. Ça avait quelque chose de plaisant, de rassurant et d’excitant en même temps. Rares étaient les gens qui l’appelaient encore ainsi …

« J’ose espérer que ce n’est pas la dernière fois que nous nous voyons ainsi ! » dit-il, amusé. « Travaillez dur, devenez Cavalière, et ils lâcheront la bride avec vous. » Halbarad rit intérieurement de ce jeu de mot imprévu, sans quitter les yeux d’Yseult des siens. Son visage était trop proche, alors qu’elle avait pourtant pris soin de s’éloigner de lui. Il aimait ce regard, mais il était trop proche. Trop proche, parce que ça l’obligeait à la regarder alors qu’il n’aurait pas dû.  Par cet ordre lancé de façon catégorique et tendre, Halbarad laissait sous-entendre qu’il serait plus aisé pour eux de se voir. Mais pourquoi la revoir, exactement ? Parce que sa présence avait quelque chose de léger, d’agréable, mélange de sensations qu’il chérissait en ces temps troublés. « Il va vous falloir être courageuse. Mais je ne doute pas que vous le serez. Par ailleurs vous m’avez invité à l’un de vos entraînement, laissez-moi vous inviter à l’un des miens ! » lança le jeune homme, s’imaginant déjà se battre devant elle. « Cela risque d’être d’un ridicule ! » Dezial Rivers était bien trop doué pour qu’Halbarad puisse espérer le maîtriser, même en y mettant tout son cœur. Si leurs combats devenaient de plus en plus intéressants, c’était loin d’être gagné pour lui. Mais en le voyant tomber, grogner et se relever couvert de poussière, peut-être que la Lady serait moins gênée de le recevoir dans cette tenue. Elle était une Stormrage, il était un Hammer. Voués à être alliés et amis comme leurs parents avant eux, à se connaître et se soutenir ? Alors pourquoi se priver d’une telle relation ? Qu’est-ce qui les empêchait de vouloir passer du temps en la compagnie de l’autre ? « Dites-moi, Yseult, que pensez-vous que je recherche ? » s’enquit-il en posant ses mains à plat sur le banc, de chaque côté de son corps. Puisqu’elle l’avait appelé par son prénom, il faisait de même. Ce petit jeu pouvait être dangereux, tous deux devaient être méfiants. Dépasser les limites de l’acceptable était trop vite arrivé, surtout pour deux jeunes gens de leur rang. Et pourtant Halbarad aimait jouer, aimer approcher ses limites, les découvrir et les dompter. Il aimait qu’on le respecte et qu’on le provoque, qu’on s’amuse en sa compagnie en gardant en tête qu’il était le Roi. Le jeune homme leva alors la main pour ôter de ses cheveux blonds une feuille qui s’y était emmêlée, quand elle s’était assise sur le rebord de la fontaine. Il la laissa tomber au sol et la regarda avec attention durant sa chute, fasciné. Il devrait rentrer. La laisser là, partir et ne jamais revenir, l’éviter, l’oublier, rayer son visage et son nom de son esprit. Se protéger, sauver son cœur et son âme, éviter de souffrir, de pleurer et d’aimer et de la réclamer encore et encore. Mais Halbarad resta là, à ses côtés, à se contenter de sa simple présence qui était aussi rassurante sinon plus que celle des gardes qui veillaient sur lui.


 
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Yseult Stormrage
Yseult Stormragethe emperor
ɤ REGISTRATION : 10/04/2014
ɤ PARCHEMINS : 213
ɤ STATUT DU SANG : Noble ɤ Appartenant à la grande famille Stormrage.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Terremer ɤ Yseult a vécu pendant toute son enfance à Thelsamar auprès de sa famille.
ɤ METIER OU FONCTION : Ambassadrice des Stormrage ɤ Une noble ne travaille pas avec ses mains mais avec son esprit.

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MessageSujet: Re: (yseult) light me up when i'm down.   (yseult) light me up when i'm down. EmptyMar 15 Avr - 19:47


 Halbarad & Yseult


Light me up when I’m down.

Je me perds une ultime fois dans le regard étonné de Halbarad. Il ne s’attendait pas à ce que moi, jeune Stormrage, utilise son prénom de manière si désinvolte, presque détachée. Lorsque j’eus prononcé ce prénom doux et chargé d’Histoire, j’ai senti les battements de mon cœur accélérer la cadence. C’était un pas vers un peu plus d’intimité, d’amitié mais... à quoi bon ?  J’avais simplement voulu lui laisser un souvenir ineffaçable dans l’esprit. Je ne voulais pas qu’il voit en moi une vulgaire descendante des Stormrage ou de n’importe quelle autre famille de Kahanor. Je tenais à graver un peu plus fort, un peu plus profond mon image, celle d’une femme belle et n’ayant pas froid aux yeux. Peut-être avais-je été trop téméraire ? Je me mis à douter au vu du silence qui s’éternisa entre Halbarad et moi. « J’ose espérer que ce n’est pas la dernière fois que nous nous voyons ainsi ! » Cet aveu franche me prit quelque peu au dépourvu. Ainsi. Ce n’était qu’un petit mot, peut-être lâché par mégarde mais je l’ai bien entendu. Ainsi. Halbarad tenait à ce que nous nous retrouvions une nouvelle fois ainsi. Simplement comme deux jeunes gens prêts à parler de la vie qui les attend, de cette vie qu’ils chérissent mais qui les effraye tant également. Le sourire honnête de Halbarad m’arrache à moi aussi une petit risette espiègle. « Travaillez dur, devenez Cavalière, et ils lâcheront la bride avec vous. » Un rire amusé passe la barrière de mes lèvres. Son humour me plait, fin et léger. Comme notre petit moment hors du temps. Travailler dur. Je comprends cela comme un ordre, et je ne peux que m’y soumettre. Si depuis quelques temps, j’avais pris en grippe nombre des cavaliers qui m’entraînaient, il n’en sera pas pareil demain, ni après-demain. Je travaillerai dur Halbarad. J’excellerai dans l’art du maniement de l’épée, et vous entendrez parler de moi, je vous le promets. Je n’ai jamais apprécié entreprendre une action pour finir par la bâcler. Néanmoins, lassée de l’éloignement de ma contrée, fatiguée de l’absence cruelle que laissaient mes parents, j’avais fini par m’écarter de mon enthousiasme et de mon assiduité légendaire. Aurais-je pensé qu’un seul mot de Halbarad puisse tant me motiver ? Sans doute pas. Quel effet avez-vous donc sur moi Halbarad ? Est-ce seulement la parole d’un Roi que j’entends ou celle d’un jeune homme plaisant et amusant ? « Il va vous falloir être courageuse. Mais je ne doute pas que vous le serez. Par ailleurs vous m’avez invité à l’un de vos entraînement, laissez-moi vous inviter à l’un des miens ! » Mes yeux emeraude pétillent face à cette proposition. Alors comme ça, il arrive encore à Halbarad de venir s’entraîner au Dôme. Il ne fait aucun doute que c’est Lady Tarly qui lui donne des leçons. Avec ses nouvelles prérogatives et obligations, je m’étais laissée dire que le jeune Roi n’avait que très peu le temps de se laisser à sa passion pour les armes et le combat. Il faut croire que tous les « on dit » ne sont pas bons à écouter. « Cela risque d’être d’un ridicule ! » Cette petite phrase sort sur un ton amusé, et pourtant, je crois y déceler un aveu de faiblesse. En continuant de le fixer avec la même flamme ardente dans les yeux, je le rassure. « Je reste persuadée que vous n’êtes en aucun cas ridicule. Je serai ravie d’assister à l’un de vos entraînements, et sans doute alors, pourrais-je m’inspirer de votre vélocité et de votre ardeur à la tâche.»  Depuis le début de notre conversation, je glisse ici ou là quelques compliments. Il est toujours plaisant de se faire louer ses qualités, et d’entendre notre vis-à-vis passer sous silence nos défauts. Cependant, ces compliments ne sonnent pas creux en moi. Je suis persuadée qu’il y a une part de vérité. Je n’ai nulle prétention d’être devin, mais... il se dégage de ses bras et de sa stature une silhouette prête au combat. Alors je n’ai nulle doute sur ses capacités. Un silence béni a fini par s’installer entre nous. La tranquillité et le calme sont des biens chers, il ne faut pas les gaspiller au risque de se sentir dépassés par les évènements. Le soleil illumine sa chevelure brune, alors que je continue à le regarder. Mon insistance pourrait passer pour de la impudicité mais je ne détourne pas le regard. En cet instant, nous ne sommes plus Yseult Stormrage, et Halbarad II Hammer mais bien deux gamins un peu perdus face à la félicité de ce moment partagé. « Dites-moi, Yseult, que pensez-vous que je recherche ? » Yseult. Je réprime un sourire triomphant qui manque de s’évanouir sur mes fines lèvres. Il n’est pas question que je lui montre ma joie à l’entendre me parler avec ce ton intimiste, presque amical. Cependant, ma joie s’évapore aussi rapidement que ce petit vent qui fait virevolter ma longue chevelure blonde. Cette question me prend au dépourvu, et je m’en sens mal à l’aise. Où veut-il en venir par là ? Qui veut-il entendre ? La fille de Geoffroy Stormrage ou Yseult ? Pour gagner du temps, je décide d’adopter la même position que lui. La main de Halbarad me perd un peu plus dans les méandres de l’indécision. Alors qu’il ôte délicatement une feuille de ma chevelure, je doute. Qui pour lui parler ? Qui pour lui répondre ? Quelle partie de moi devrais-je laisser éclater ? Après tout, nul autre que vous ne m’entend Halbarad.

« Je pense que vous ne recherchez nullement la facilité. Je pense que vous n’avez pas envie de vous complaire dans la situation royale qu’est la vôtre. Je pense que vous avez envie de marquer votre nom dans l’Histoire. Non par une grande victoire sur des champs de bataille ou autre alliance lucrative, mais par votre bonté et votre sagesse d’âme. Je pense que vous n’avez pas envie d’être connu mais bien reconnu pour tout ce dont vous allez œuvrer.» Je fais une pause suite à cette minuscule tirade. Sur quel chemin allons-nous ? J’ai bien peur que ce ne soit un chemin semé d’embûches où tous les deux risquerions de perdre une partie de nous-même. Une partie de notre cœur ? Je secoue la tête pour ne me laisser aller à ses vagabondages d’esprit inutiles. Je me tourne pour pouvoir mieux ancrer mon regard dans le vôtre. S’il faut être honnête et sans détour, autant vous regarder droit dans les yeux Halbarad. « Il est probable que vous recherchiez en chacune de votre rencontre ce petit mot, ce petit geste, cette lueur du regard qui enrichira votre vie au quotidien Halbarad. Je doute que vous recherchiez une vie banale à donner des ordres ou à les faire appliquer.» Je lui adresse un minuscule sourire pour lui montrer toute ma sincérité. Il semble que ma bouche ait fait son propre choix. C’est bien Yseult qui parle en cet instant, ce n’est pas la jeune fille Stormrage qui a été élevée dans l’opulence et qui s’est enivrée des espoirs de son père. Bien sûr, elle est toujours là, prête à surgir pour ne pas laisser échapper le mot de trop, le mot de la disgrâce. Je fais mine d’avoir une poussière dans l’œil pour pouvoir détourner mon regard. La force de ce contact est bien trop importante pour que je puisse plus longtemps encore le supporter. « Je pense que vous cherchez quelqu’un qui restera à vos côtés quelles que soient les épreuves que la vie vous fera endurer. Une demoiselle assez forte pour vous accompagner dans les douloureux moments, vous épauler lors des chagrins et vous faire rire dans les moments intimes de joie et de bonheur. Je pense que vous ne voulez guère une femme falote qui acquiescera à toutes vos envies, à tous vos plans. Je pense que vous voulez pouvoir compter sur elle, tout en ayant le dernier mot. Quelqu’un qui vous respecte profondément, mais également qui vous conseille sans autre considération que votre bonheur et celui de Kahanor. Je pense que vous cherchez une femme qui ne veut pas s’enivrer du luxe de votre famille mais bien œuvré à vos côtés jusqu’à votre fin. Et je pense surtout que... cette femme que vous trouverez sera alors bénie d’avoir été l’élue.» Après avoir passé délicatement une main sur mes yeux pour ne pas être aveuglée par le soleil, je le fixe à nouveau. En ai-je trop dit ? N’aurais-je pas du mettre un terme à cette rencontre quelques minutes auparavant ? Le doute m’envahit, et à cet instant, il me faut reprendre le dessus. J’ai l’impression qu’à travers ces mots je lui ai expliqué ce que je chercherai auprès d’un homme, auprès de celui qui ne m’épousera pas pour ma beauté ou pour mon nom mais pour toutes les qualités et les défauts qui l’inspireraient en moi. Est-ce un vœu voué à l’échec ? Sans doute. Pour ne pas laisser mes derniers mots sur cette ambiguïté dérangeante, je lâche un petit rire amusé. « Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas vu une telle lueur dans le ciel. Elle a sans doute bien des effets sur moi.» C’est un moyen comme un autre de lui faire comprendre que j’ai sans doute trop divagué dans mes derniers propos. Je ne veux pas l’effrayer. Que lui dire de plus ? J’attends à tout instant qu’il me donne congé et qu’encore une fois, nos chemins soient longuement séparés.
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Halbarad II Hammer
Halbarad II Hammerhalbarad
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1196
ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

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MessageSujet: Re: (yseult) light me up when i'm down.   (yseult) light me up when i'm down. EmptyMer 16 Avr - 8:28


 
Yseult Stormrage & Halbarad Hammer

 
Love is like a friendship caught on fire. In the beginning a flame, very pretty, often hot and fierce, but still only light and flickering. As love grows older, our hearts mature and our love becomes as coals, deep-burning and unquenchable.
 

La question qu’avait posée Halbarad à Yseult semblait bien difficile à cerner, et il était difficile d’y répondre. Pourtant, courageuse, la jeune femme s’y essaya et il ne l’interrompit pas pendant qu’elle commençait : « Je pense que vous ne recherchez nullement la facilité. Je pense que vous n’avez pas envie de vous complaire dans la situation royale qu’est la vôtre. Je pense que vous avez envie de marquer votre nom dans l’Histoire. Non par une grande victoire sur des champs de bataille ou autre alliance lucrative, mais par votre bonté et votre sagesse d’âme. Je pense que vous n’avez pas envie d’être connu mais bien reconnu pour tout ce dont vous allez œuvrer. » En effet, mais cela avait-il un quelconque intérêt ? Bien des fois, on lui avait répété qu’un homme trop bon était un homme mort. Devait-il le prendre personnellement ? Alors qu’il croyait qu’Yseult allait s’arrêter là, elle enchaîna : « Il est probable que vous recherchiez en chacune de votre rencontre ce petit mot, ce petit geste, cette lueur du regard qui enrichira votre vie au quotidien Halbarad. Je doute que vous recherchiez une vie banale à donner des ordres ou à les faire appliquer. » Intéressant. Il hocha la tête et garda le silence pour l’encourager à continuer sur sa lancée. « Je pense que vous cherchez quelqu’un qui restera à vos côtés quelles que soient les épreuves que la vie vous fera endurer. Une demoiselle assez forte pour vous accompagner dans les douloureux moments, vous épauler lors des chagrins et vous faire rire dans les moments intimes de joie et de bonheur. Je pense que vous ne voulez guère une femme falote qui acquiescera à toutes vos envies, à tous vos plans. Je pense que vous voulez pouvoir compter sur elle, tout en ayant le dernier mot. Quelqu’un qui vous respecte profondément, mais également qui vous conseille sans autre considération que votre bonheur et celui de Kahanor. Je pense que vous cherchez une femme qui ne veut pas s’enivrer du luxe de votre famille mais bien œuvré à vos côtés jusqu’à votre fin. Et je pense surtout que... cette femme que vous trouverez sera alors bénie d’avoir été l’élue. » Stupéfait, le garçon fut incapable de réagir. Il se contenta de la regarder en silence, yeux écarquillés, son cœur martelant sa cage thoracique. Les Trois lui vinrent en aide quand Yseult ajouta et conclue d’elle-même : « Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas vu une telle lueur dans le ciel. Elle a sans doute bien des effets sur moi.» Ce n’était pas la lueur dans le ciel qui lui avait inspiré ça, Halbarad le savait. Elle parlait de ce qu’elle voulait elle mais, à juste titre, de ce qu’il voulait lui aussi. Enfin il recouvra ses esprits et lâcha un petit rire tout aussi stupéfait qu’il l’était, avant de reprendre sa respiration comme si il avait cessé de le faire tandis qu’elle étalait son âme à sa vue. Etait-il donc si facile à comprendre ? Les Hommes l’étaient-ils tous ?

« Et bien … Vous lisez en moi comme dans un livre ouvert, c’est stupéfiant. » Cette femme que vous trouverez sera alors bénie d’avoir été l’élue. Cela lui arracha une grimace, bien que son cœur batte toujours aussi rapidement à ce compliment. Il doutait bien cependant que cela soit une bénédiction : Cellie Stormrage ? Tombée malade, passée trop près de la mort. Aurore Hawklin ? Humiliée, raillée, terrifiée, qui finit par s’en aller. « Pensez-vous que cette personne existe ? Pour vous, pour moi, et pour chacun en ce monde : la personne, la seule et l’unique, capable d’illuminer nos nuits et ravir nos journées ? Y croyez-vous encore ? » Light me up when i’m down. Il semblait à Halbarad qu’eux, enfants nobles plus que quiconque en ce monde ne pouvaient croire en l’amour. On décidait un beau matin qu’ils étaient mariés à une petite fille ou un vieil homme, souvent inconnu, et qu’ils passeraient le reste de leur vie à se faire des enfants pour le bon plaisir de leurs familles respectives. On les enchaînait, les réduisait en esclave, et on leur arrachait tout espoir de connaître ce que les Hommes avaient de plus précieux en ce monde : l’amour. Si Halbarad ne pensait pas avoir la chance d’épouser une femme qu’il aurait choisie, il se plaisait encore à espérer qu’autour de lui, on y croyait. « Veuillez m’excuser, cette question était quelque peu déplacée. L’euphorie de l’instant m’a … Chamboulé. » dit-il en riant sincèrement. Il baissa les yeux vers ses bottes de cuir, observant les boursouflures dues aux poignards cachés dedans, délicatement attachés autour de ses chevilles. « Par ailleurs, êtes-vous capable de comprendre aussi aisément chacune des personnes avec qui vous parlez ? A moins que vous ne lisiez dans les pensées. » Il releva la tête vers Yseult. « Vous m’avez impressionné Yseult, je crois qu’hormis Cellie, personne n’avait jamais su me comprendre aussi bien que vous, alors que nous nous connaissons à peine. » Ses joues prirent une légère teinte rosée. Halbarad se sentait à nu, vulnérable, et c’était une très mauvaise chose. Cela commençait à devenir dangereux pour lui, et pourtant il ne pouvait s’éloigner. Il n’y arrivait pas. C’était comme si il était retenu de force sur ce banc. Son corps refusait de lui obéir, son cœur encore plus. Obligé de cacher la rapidité de son souffle et les battements de son cœur, il sourit de nouveau de façon espiègle, l’air de rien, et lança : « J’ai pourtant l’impression de vous comprendre aussi. » C’est comme si nous nous connaissions depuis toujours. Comme si nous nous attendions depuis toujours. Le Roi ne comprenait certainement pas Yseult aussi bien qu’elle le comprenait. Et pourtant, au fond, il savait qu’elle n’était pas aussi heureuse qu’elle ne semblait l’être. Pas aussi sincère. Il n’était pas idiot, il était entouré de chacun de ces hommes et chacune de ses femmes qui aimaient et convoitaient le pouvoir à longueur de journée. Il savait ce que c’était que de revêtir un masque, de faire semblant, de jouer un rôle. Lady Stormrage était-elle de ceux-là ? Serait-elle capable de le manipuler jusqu’au bout ? A moins qu’il ne se trompe sur son compte. Alors qu’il refusait de se laisser charmer, le processus avait déjà commencé. Il n’arrivait même pas à s’éloigner d’elle. Non Halbarad Hammer, il était trop tard.

Les Dieux n’avaient pas été cléments avec Halbarad. Ils lui avaient arraché bien des gens prématurément : son précepteur d’abord, qui lui apprenait à reconnaître les étoiles, à lire, l’initiait à l’Histoire et à la magie. Il avait ouvert son cœur aux beautés de ce monde et avait fermé son esprit aux ténèbres. On l’avait envoyé à la Tour du Cercle, refusant de voir qu’il n’y avait pas plus bienveillant maistre en ce monde pour Halbarad. Et puis Cellie. Sa douce Cellie avec qui il aurait passé sa vie si la maladie n’avait pas failli l’emporter. Ce fut alors le tour de son père. Son père qui représentait tout pour lui. Son Roi. L’image même du héros qu’il admirait et respectait. Cet homme qui était là pour lui apprendre la vie avant qu’on ne la lui arrache. Màebh, son plus grand ami, qui avait cédé à ses jeux d’enfants avant de disparaître. Peut-être même avait-il été tué, si quelqu’un avait découvert leur secret et voulu protéger le Roi. Il espérait cependant que Màebh soit parti à cause de la douleur d’avoir perdu son propre père. Aurore, dont il avait apprécié les histoires, la façon simple de vivre, dont il avait apprécié la compagnie et la douceur de ses lèvres. Après cela, Halbarad avait-il encore le droit de s’attacher ? Oui il avait le droit. Mais en avait-il le courage ? Pourquoi, pour souffrir encore ? Son regard se posa sur la fontaine et il resta là à observer l’eau, fasciné par le mouvement gracieux qu’elle produisait. Cela l’apaisait, l’empêcher de penser à quoi que ce soit qui puisse le faire souffrir davantage. Il fronça alors les sourcils. « Je suis navré, ce n’est pas très courtois de ma part que de vous retenir pour me perdre dans mes pensées. »

 
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Yseult Stormrage
Yseult Stormragethe emperor
ɤ REGISTRATION : 10/04/2014
ɤ PARCHEMINS : 213
ɤ STATUT DU SANG : Noble ɤ Appartenant à la grande famille Stormrage.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Terremer ɤ Yseult a vécu pendant toute son enfance à Thelsamar auprès de sa famille.
ɤ METIER OU FONCTION : Ambassadrice des Stormrage ɤ Une noble ne travaille pas avec ses mains mais avec son esprit.

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MessageSujet: Re: (yseult) light me up when i'm down.   (yseult) light me up when i'm down. EmptyMer 16 Avr - 12:16


 Halbarad & Yseult


Light me up when I’m down.

Le petit rire emprunt d’étonnement que lâche Halbarad ravive alors avec ardeur mon angoisse. Suis-je allée trop loin ? Aurais-je dû rester vague sur mes pensées les plus profondes le concernant ? Il m’a demandé la vérité, alors je la lui ai dite sans aucun détour. Aurais-je dû rester une Lady et ne pas m’aventurer sur une pente aussi dangereuse que celle que nous sommes sur le point de dévaler ? Cette pensée me turlupine, et je commence à taper très légèrement du pied sur le sol. C’est un mouvement presque imperceptible, qui m’aide cependant à évacuer rapidement l’appréhension qui envahit tout mon être. « Et bien … Vous lisez en moi comme dans un livre ouvert, c’est stupéfiant. » Stupéfiant. C’est Halbarad qui est stupéfiant. Par sa proximité, par ses mimiques d’un jeune garçon, par son absence de pudeur. Un fin sourire allonge mes lèvres alors qu’il me réconforte. Livre ouvert. Je ne pense pas qu’il soit aussi prévisible que cela, bien sûr. Il doit garder tous les jours ses pensées, ses émotions, n’a-t-il pas lui aussi le droit de se laisser aller de temps en temps ? Relâcher la bride de la royauté pour mieux laisser parler le jeune homme ayant à peine atteint la majorité. Nous sommes deux chevaux un peu fous, trop prompts à se laisser aller à la confidence sans prendre réellement en compte les conséquences de nos mots, de nos gestes, de la lueur dans nos regards. « Pensez-vous que cette personne existe ? Pour vous, pour moi, et pour chacun en ce monde : la personne, la seule et l’unique, capable d’illuminer nos nuits et ravir nos journées ? Y croyez-vous encore ? » Encore ? Y ai-je un seul jour cru Halbarad ? Cette question prévaut alors sur toutes les autres que nous nous sommes posés depuis le début. Pouvons-nous encore rêver à l’amour ? C’est une inquiétude qui frappe le cœur de tous les jeunes gens de notre âge. Pourquoi, simplement par notre sang noble, pourrions-nous y échapper ? Je n’ai nul doute que l’amour me restera inconnu. Si Père venait à trouver que ses plus grandes ambitions envers moi avaient été détruites par l’Appel, je reste persuadée qu’il voudra me marier à un grand suzerain de Kahanor. Un homme, peut-être âgé et ayant déjà parcouru le monde, qui ne voudrait alors que fonder une famille et rendre sa descendance pérenne et forte. Cette pensée refroidit alors mon corps. Quel intérêt de se marier avec un vieil homme ? J’aurais tant aimé pouvoir découvrir le monde à côté de mon futur conjoint. Connaître les joies de l’adolescence achevée, les peines de l’âge adulte appréhendé, et le repos de l’âge vieillissant. Connaitrais-je cela un jour Halbarad ? Je ne peux en mettre ma main au feu. Cependant, je reste persuadée que cet état de fait ne pourra pas lui arriver. S’il ne trouve pas une jeune femme douce et convenable, il est fort probable que la Reine Éléonore trouve à son fils une épouse pour lui. Peut-être simplement une douce jeune fille de quinze ans prête à lui donner tout ce qu’un Roi pourrait souhaiter ? Un joli visage, des descendants téméraires et courageux, mais cela s’arrêterait ainsi. Serait-ce pourtant un mal ? Ne pourrions-nous pas, nous jeunes gens affamés de nouveauté et d’aventure, se laisser guider par les Anciens ? Je m’apprête à lui répondre avec franchise lorsque Halbarad me coupe la parole. C’est sans doute mieux ainsi. Je me suis trop ridiculisée pour aujourd’hui. Revenons-en à des banalités Halbarad, ce chemin que nous tenons à emprunter n’est pas sûr. « Veuillez m’excuser, cette question était quelque peu déplacée. L’euphorie de l’instant m’a … Chamboulé.» Sa sincérité entoure alors tout mon frêle corps par son rire amusé et timide. Il serait mentir de dire que je n’ai pas connu également ce moment d’euphorie. C’était presque comme parler à un vieil ami avec qui on n’a jamais pu garder un secret. Cette conclusion me pince légèrement le cœur. Je n’ai jamais eu vraiment d’amis, peut-être parce que... Je ne saurais en donner les raisons. Sans doute était-ce pas par mon tempérament exacerbé, ou alors mon incapacité chronique à tenir ma langue ? Je devais effrayer les jeunes demoiselles dociles et qui souriaient à longueur de journées. Sûrement. « N’y avait-il pas plus plaisant que cet instant euphorisant ? » Je tiens à rassurer le jeune Roi. Il n’a rien dit de déplacé, rien faire de contraire à la bienséance. Ce serait sans doute à moi de lui présenter mes excuses. Pour la promptitude de mes réponses, pour le ton enjoué et désinhibé, pour tous ces petits détails insignifiants qui m’ont poussée, durant quelques instants, à laisser parler mon cœur. « Par ailleurs, êtes-vous capable de comprendre aussi aisément chacune des personnes avec qui vous parlez ? A moins que vous ne lisiez dans les pensées. » Je lui adresse un franc sourire sous le soleil brillant de Cahoridie. La chaleur fait rougir mes joues, ou bien peut-être est-ce l’incongruité de cette situation ? Je préfère me dire que c’est le soleil qui ragaillardit mon teint pâle et laiteux. « Vous m’avez impressionné Yseult, je crois qu’hormis Cellie, personne n’avait jamais su me comprendre aussi bien que vous, alors que nous nous connaissons à peine. » Cellie Stormrage. C’était à présent à lui d’en parler. Tout Aubétoile connaissait la proximité entre ces jeunes gens. Si auparavant ils avaient été promis l’un à l’autre, aujourd’hui seule une amitié forte les unissait. Le regrettez-vous Halbarad ? Lorsque vous regardez cette jeune femme au visage de poupée, avez-vous ce pincement au cœur que les hommes ont face à l’être aimé perdu ? Mon nez se plisse face à cette pensée. Une telle question ne saurait être posée, et je me garde bien de le faire. Ce serait dépasser les frontières du convenable. Mais savez-vous Halbarad que nous sommes proches des limites ? Cet aveu sur ma grande clairvoyance me fait irrémédiablement sourire. Il est vrai que nous n’avons jamais partagé des moments d’intimité, même lorsque nous étions enfants. Il y avait toujours un garde ou une nourrice pour veiller sur nous. Il était hors de question de laisser deux enfants se parler avec l’insouciance de leurs jeunes années. « J’ai pourtant l’impression de vous comprendre aussi. » Cette question me fit relever le visage, qui était alors penché vers les dalles de la cour du Drôme. Réellement, pense-t-il me comprendre ? Je doute sur le fait qu’il puisse connaître les abysses de mes pensées, de mes souhaits les plus chers. En tournant mon regard vers le sien une nouvelle fois, je lui adresse un sourire avenant. Quand allez-vous me faire cesser de sourire Halbarad ? Seul le bruit de l’eau de la fontaine trahit ce silence entre nous. Il n’est pas dérangeant, et je ne sens nul besoin de l’habiter par des banalités ou des questions encore plus impertinentes que les précédentes. Il y a du bon à se laisser aller à l’oisiveté du moment présent. Un regard vers les écuries me rappelle cependant mes obligations présentes. À Terremer, j’avais tant l’habitude de guider mes journées selon l’impétuosité de mes envies. Aujourd’hui, il me faut suivre un emploi du temps, et il n’est jamais aisé pour moi de m’y soustraire. Lady Tarly m’a rappelé de nombreuses fois à l’ordre lorsque j’étais plus prompte à me laisser abandonner dans un sommeil réparateur, qu’à encore une heure de corvées nocturnes. Mon cœur bat lascivement, mais pour une fois depuis bien longtemps, il ne bat pas au rythme du manque, de l’absence ou de la solitude. Sans doute parce que vous êtes à mes côtés Halbarad. « Je suis navré, ce n’est pas très courtois de ma part que de vous retenir pour me perdre dans mes pensées. » Je ne relève pas les excuses de Halbarad. Il y a du bon à le voir s’abandonner aux petits plaisirs insignifiants de la vie. Comme admirer la beauté des fleurs qui grimpent sur les pierres du Drôme. Comme se laisser bercer par la douce mélodie du clapotis de la fontaine. Comme... la présence d’un être grandement apprécié.


Le soleil avance dans le ciel, montrant que le temps qu’il nous reste est compté. Cependant, je tiens à repousser le moment du départ. Je tiens encore à profiter de cette entrevue étonnante. « Si je devais encore me laisser emportée par l’euphorie de ce doux moment, je vous répondrai que cette personne existe pour vous. Si cette question persiste dans votre esprit, c’est que vous ne l’avez pas encore trouvée. Un jour arrivera où la brillante logique des sentiments s’envolera, et vous vous direz. C’est elle. Alors vos doutes s’envoleront, et vous saurez. Vous saurez qu’il n’y aura qu’elle. » Alors que j’insiste sur ces derniers mots, je plonge un peu plus mon regard dans le sien. J’ai encore laissé mes émotions outrepasser mon code de conduite. Celui des Stormrage, celui de Geoffroy Stormrage, plus prompte à la parlote inutile qu’à la philosophie des sentiments humains. Peut-être aurais-je dû rester dans les banalités à pleurer ? « Oh veuillez excuser mon romantisme enfantin. Il semblerait que la sagesse de l’âge adulte ne m’ait pas encore totalement calmée.» Je doute avoir réellement quitté l’âge de l’enfance. Bien sûr, je ne suis plus cette petite fille pleine d’énergie qui courrait dans les falaises de Thelsamar, innocente et inconsciente du danger. Cependant, je refuse de penser que les éclats de ma jeunesse ont déjà quitté mon cœur. Quel triste aveu à confesser alors. « Si j’ai réussi à vous comprendre, ce n’est pas tant par un don de divination que je n’ai guère d’ailleurs.» Je laisse échapper un petit rire qui s’envole dans l’air de Aubétoile. « Je pense que si nous nous comprenons, c’est parce que nous nous parlons simplement, comme deux jeunes gens simples prêts à se confier, quitte à y laisser une partie d’eux-même.» Mon visage est toujours à une distance correcte du sien. L’envie de le rapprocher se fait sentir, mais je ne me laisserai pas faire par les battements effrénés de mon cœur. « Et vous, Halbarad, que pensez-vous que je souhaite au plus profond de moi ? » C’est à mon tour de l’entendre pour savoir s’il m’a découverte, ou si je reste pour lui une énigme. À cet instant, je ne sais pas vraiment ce que j’espère. Être prévisible et alors sans grand intérêt, ou alors être mystérieuse mais bien trop pour chercher à être découverte ? Toujours des questions, encore des questions. Geoffroy Stormrage m’a sans doute donné cette fâcheuse manie de toujours avancer dans la vie, sous l’impulsion des questions. Tant que l’on n’y trouve aucune réponse convenable, il faut avancer. Je crains que la vie ne soit qu’une succession de questions, et une absence grandissante de réponses Halbarad. Mais si quelqu’un venait alors à apaiser mes interrogations, ce serait lui que je choisirai. Du moins que j’aurais tant aimé pouvoir choisir.
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Halbarad II Hammer
Halbarad II Hammerhalbarad
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1196
ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

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MessageSujet: Re: (yseult) light me up when i'm down.   (yseult) light me up when i'm down. EmptyMer 16 Avr - 22:27


 
Yseult Stormrage & Halbarad Hammer

 
Love is like a friendship caught on fire. In the beginning a flame, very pretty, often hot and fierce, but still only light and flickering. As love grows older, our hearts mature and our love becomes as coals, deep-burning and unquenchable.
 

Le temps passait trop vite, surtout pour les enfants insouciants qu'ils arrivaient encore à être malgré leurs obligations personnelles. Tous deux semblaient s'accrocher à chaque seconde qu'ils pouvaient encore passer ensemble dans une tentative désespérée de ne plus être seuls face à ce monde qui en attendait beaucoup d'eux, chacun à leur manière. C'était tellement plus facile à deux ! « Si je devais encore me laisser emportée par l’euphorie de ce doux moment, je vous répondrai que cette personne existe pour vous. Si cette question persiste dans votre esprit, c’est que vous ne l’avez pas encore trouvée. Un jour arrivera où la brillante logique des sentiments s’envolera, et vous vous direz. C’est elle. Alors vos doutes s’envoleront, et vous saurez. Vous saurez qu’il n’y aura qu’elle. » Ces quelques mots arrachèrent un sourire à Halbarad. Toutes ses craintes venaient de s'envoler bien loin, et il lui tardait même de ressentir cela. C'est elle. Leurs yeux ne se quittaient plus, ils prononçaient chacune de façon bien trop intime et si peu conventionnelle ! Que penserait-on du Roi en le voyant se comporter de la sorte avec une jeune fille ? Penserait-on qu'il était humain, ou qu'il ne donnait pas le bon exemple ? Peu lui importait, son esprit était bien loin de son rôle de Roi, bien loin des conventions. Pour la première fois depuis longtemps, Halbarad Hammer avait mal aux joues à force de sourire, se comportait avant tout comme l'adolescent de dix-sept ans farouche qu'il était. « Oh veuillez excuser mon romantisme enfantin. Il semblerait que la sagesse de l’âge adulte ne m’ait pas encore totalement calmée.» Il secoua la tête. « Il n'y a rien de mal à rêver. Vous m'avez redonné l'espoir. Je prierai les Trois pour que vienne pour nous le temps de connaître un sentiment aussi doux que celui-ci. » C'était à la fois beau et terrifiant, et terriblement excitant. « Si j’ai réussi à vous comprendre, ce n’est pas tant par un don de divination que je n’ai guère d’ailleurs.  Je pense que si nous nous comprenons, c’est parce que nous nous parlons simplement, comme deux jeunes gens simples prêts à se confier, quitte à y laisser une partie d’eux-même.» Le rire et les paroles d'Yseult résonnèrent dans son esprit. Il hocha la tête, le regard perdu une nouvelle fois dans l'eau de la fontaine. Ils laissaient une partie d'eux-mêmes qu'ils s'offraient mutuellement, et qu'ils devaient absolument garder secrète au fond de leur cœur et leur esprit. Cela ne les regardait qu'eux, dans ce petit jardin proche du Drôme. Cela ne regardait pas le Royaume, pas les Cavaliers, pas leur famille, juste eux. Confessions murmurées à l'ombre des arbres, découverte de la vie et d'eux même. Une rencontre qui venait de chambouler sa vie bien plus profondément qu'Halbarad ne pouvait le savoir pour l'instant. « Et vous, Halbarad, que pensez-vous que je souhaite au plus profond de moi ? » Cette question le ramena à la réalité, bien entendu il ne pouvait pas y échapper. Il s'humecta les lèvres.

« Vous souhaitez avant tout que votre famille soit fière de vous. Tout ce que vous avez fait, c'est pour voir cette lueur de fierté dans les yeux de votre père. Parce qu'il n'a pas eu de fils, vous êtes prête à tout pour faire tout ce qui est en votre pouvoir pour surpasser ce qu'aurait fait un frère. » Halbarad sourit et enchaîna, sans lui laisser le temps de répondre. Si il se trompait, autant qu'il se trompe jusqu'au bout. Mais si il avait raison au sujet d'Yseult, il voulait l'impression comme elle l'avait lui-même impressionné quelques minutes auparavant. « Vous êtes constamment partagée entre votre devoir de future ambassadrice des Stormrage et ce que votre dicte votre cœur. Vous êtes terrifiée à l'idée d'échouer, de décevoir les autres et de vous décevoir vous-même, et vous refusez de prendre une décision qui vous rendrait heureuse, sincèrement. » Halbarad leva son visage vers le ciel et ferma les yeux. « Quant à la personne qui partagerait votre vie, j'imagine que … Elle ne doit pas être bien différente du tableau que vous avez dépeint de la femme que j'aimerais avoir à mes côtés. Vous voulez un homme qui sait ce qu'il veut, qui ne cesse jamais de se battre. Un homme qui vous fera vous sentir importante, qui vous chérira et vous respectera, et vantera votre beauté jusqu'à votre dernier souffle. Il vous écoutera, vous protégera contre le monde entier, qui verra en vous Yseult et non Lady Stormrage. » Halbarad rouvrit les yeux et lâcha un rire franc, avant de tourner la tête vers la demoiselle. « Alors ? Convaincant ? » Le Roi espérait ne pas avoir faux sur toute la ligne, ce serait une terrible humiliation pour lui ! Mais il fallait dire ce qu'il en était : il avait un mal fou à comprendre les femmes. Euphemia, Cellie, tout chez elles lui échappait alors qu'il les connaissait depuis toujours. Ce qu'il croyait comprendre n'était qu'une illusion constante. Aussi, ce sentiment qu'il avait de comprendre Yseult était peut-être altéré par la magie de l'instant. Il passa sa main sur son visage et sur sa nuque nerveusement. Halbarad avait conscience qu'il devait partir, il le fallait. Les gardes s'impatientaient par ailleurs derrière lui, faisant sans doute exprès de faire cliqueter leurs armures flambant neuves dans l'espoir de le ramener à la réalité. Mais comment s'arracher à la contemplation d'une pareille merveille ? Comme reposer les pieds sur terre, retourner au Palais où on lui lançait des regards de pitié quand on ne se courbait pas devant lui, alors qu'aux côtés de la jeune femme il avait droit à un rire mélodieux et des sourires à lui en tordre le cœur ? Can kingdoms and darkness separate us, we'll meet again if we really want it. Halbarad jeta un coup derrière eux et lui laissa sous-entendre qu'ils devaient rentrer. Il pouvait très bien prendre le temps de la ramener aux écuries et de se porter garant de son absence si l'on devait lui faire la moindre réflexion. Après tout, c'était lui qui l'avait arrachée à ses obligations. « Votre compagnie m'est réellement agréable. Plus que je ne l'aurais cru. Saviez-vous qu'avant d'annoncer ma présence dans les écuries, j'ai hésité à m'en aller comme un voleur ? Les Dieux m'en sont témoins, j'étais vraiment intimidé ! Mais votre douceur et votre bienveillance ravissent mon cœur. » Le jeune homme se leva du banc et lui tendit son bras avec courtoisie.

 
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Yseult Stormrage
Yseult Stormragethe emperor
ɤ REGISTRATION : 10/04/2014
ɤ PARCHEMINS : 213
ɤ STATUT DU SANG : Noble ɤ Appartenant à la grande famille Stormrage.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Terremer ɤ Yseult a vécu pendant toute son enfance à Thelsamar auprès de sa famille.
ɤ METIER OU FONCTION : Ambassadrice des Stormrage ɤ Une noble ne travaille pas avec ses mains mais avec son esprit.

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MessageSujet: Re: (yseult) light me up when i'm down.   (yseult) light me up when i'm down. EmptyMer 16 Avr - 23:59


 Halbarad & Yseult


Light me up when I’m down.

Il n’y a rien de mal à rêver. Cette affirmation me laisse pensive. Je doute que cela soit exact, je doute même que rêver soit une bonne chose pour des jeunes gens de notre âge. Bien évidemment, je me laisse aller à de douces rêveries dont je suis la seule à en connaître les détails. Néanmoins, le réveil n’est-il pas trop douloureux ? N’est-il pas insupportable de se réveiller face à la réalité, et si éloignée d’une vie rêvée qui restera à jamais inaccessible. Les Stormrage ont rarement l’habitude de laisser leur esprit divaguer vers des songes d’été ou de volupté. Nous sommes plus prosaïques, presque enfermés dans le concret au point d’en oublier que les rêveries permettent de trouver un refuge, un endroit pour souffler et s’oublier sans jamais être pris sur le fait. C’est pour cette raison que pour la première fois depuis notre conversation, je ne peux accepter les dires du jeune Halbarad. There is only one thing that makes a dream impossible to achieve: the fear of failure. J’ouvre de nouveau les yeux, presque apeurée par le cheminement hasardeux de mes pensées. Profitant toujours de ce soleil enivrant, j’accorde de nouveau toute mon attention à Halbarad. Ma question est restée en suspens quelques instants, mais Halbarad semble bien prompt à y répondre. « Vous souhaitez avant tout que votre famille soit fière de vous. Tout ce que vous avez fait, c'est pour voir cette lueur de fierté dans les yeux de votre père. Parce qu'il n'a pas eu de fils, vous êtes prête à tout pour faire tout ce qui est en votre pouvoir pour surpasser ce qu'aurait fait un frère. » Plus les mots défilent dans l’air matinal du Drôme, plus je commence à manquer d’air. Comment peut-il être aussi clairvoyant ? Je m’étais vantée quelques minutes auparavant d’avoir mis le doigt sur les réels désirs de Halbarad. Certes, je n’en avais tiré aucune fierté puisqu’il s’était déjà livré sans vraiment le vouloir. Mais... avais-je commis les mêmes erreurs que lui ? Avais-je été trop prévisible face à lui ? Où était-donc encore ma part de mystère ? Entendre Halbarad pointer mon désir ardent et éternel de satisfaire les exigences de mon père me met mal à l’aise. Jamais personne de mon entourage n’avait formulé à voix haute mon acharnement à cette tâche. Mère voyait bien que je n’écoutais que lui, que je ne suivais que ses ordres et ses désirs. Elle n’avait jamais eu beaucoup d’influence sur moi. Cependant, Mère m’avait côtoyée pendant plus de seize longues années, et elle connaissait son époux mieux que quiconque. Aujourd’hui, me voilà mise à nue par Halbarad. Je me sens si vulnérable en cet instant que cela en devient presque douloureux. Aussi euphorisant que douloureux. Out of your vulnerabilities will come your strength. Mes doigts commencent à s’entremêler les uns aux autres, signe de la situation d’inconfort dans laquelle je me suis – consciemment et éperdument – embourbée. « Vous êtes constamment partagée entre votre devoir de future ambassadrice des Stormrage et ce que votre dicte votre cœur. Vous êtes terrifiée à l'idée d'échouer, de décevoir les autres et de vous décevoir vous-même, et vous refusez de prendre une décision qui vous rendrait heureuse, sincèrement. » Que cela cesse. Qu’il arrête de lire comme ça en moi. Je détourne alors mes yeux pour mieux fixer le saule pleureur au loin. Peut-être est-ce dans mon regard qu’il trouve toutes ces réponses ? Le malaise qui s’empare de mon corps s’intensifie mais je ne laisse pas Halbarad le discerner. Une expression douce s’applique comme un masque sur mon visage. Comment ai-je pu être aussi prévisible ? Comment a-t-il pu discerner en moi certaines faiblesses que j’ai tant de fois réussi à cacher auparavant ? L’envie de me réprimander est si présente que j’ai l’impression que le soleil commence à attaquer la fine peau de mes joues. « Quant à la personne qui partagerait votre vie, j'imagine que … Elle ne doit pas être bien différente du tableau que vous avez dépeint de la femme que j'aimerais avoir à mes côtés. Vous voulez un homme qui sait ce qu'il veut, qui ne cesse jamais de se battre. Un homme qui vous fera vous sentir importante, qui vous chérira et vous respectera, et vantera votre beauté jusqu'à votre dernier souffle. Il vous écoutera, vous protégera contre le monde entier, qui verra en vous Yseult et non Lady Stormrage. » Touchée. Coulée ? Cette tirade de Halbarad m’a laissée totalement coite. Sa lucidité m’effraye bien plus que je ne pourrais l’exprimer. Nous sommes deux gosses, assis l’un à côté de l’autre à tenter de gratter un peu la carapace de l’autre. Halbarad ne l’a pas seulement gratter, il l’a mise à jour. Il m’a mise à nue, et... I can’t stand facing him right now. « Alors ? Convaincant ? » Il plonge de nouveau ses yeux dans les miens, et je remercie les Trois d’être assise. Je n’aurais pas supporté de défaillir face au Roi. Je n’aurais pas pu soutenir la force de son regard, la pertinence de ses mots et de son analyse si je n’avais pas pu à maintes reprises détourner le regard. Pour la première fois depuis son intrusion dans ma matinée monotone, le silence a une saveur délicieuse. Je n’aurais pu tolérer davantage sa sagacité.

Les battements effrénés de mon cœur, mes mains légèrement moites, mon regard perdu dans les jardins du Drôme. Je ne peux plus supporter cet état de totale faiblesse. Je me suis laissée emporter par cette ambiance, ce climat de proximité et d’indulgence que Halbarad a instauré. Il me faut reprendre le dessus. Il me faut redevenir la Lady Stormrage qui ne laisse parler que son esprit, et tait les mots vrais de son cœur. Je rapproche alors délicatement mon visage du sien. Je n’entends étrangement pas les mouvements de ses gardes situés dans mon dos. Sans doute ont-ils compris que je ne présentais aucun risque de menaces physiques. « Je vous confesserai la véracité de votre analyse à notre prochaine rencontre Halbarad.» Ces quelques mots glissés du bout de lèvres m’aident à retrouver une respiration calme et posée. La pâleur de mon visage prend de nouveau le dessus sur la rougeur impudique de mes joues. Je suis redevenue maîtresse de la situation, et j’apprécie cette position. La faiblesse est un accoutrement qui ne me sied guère mon Roi. La présence de Halbarad face à moi obscurcit mon horizon. Il me tend délicatement le bras, et je sens que cette infime bulle que nous avons réussi à construire est sur le point d’éclater. Serai-je la première à y mettre un vilain coup d’aiguille ? « Votre compagnie m'est réellement agréable. Plus que je ne l'aurais cru. Saviez-vous qu'avant d'annoncer ma présence dans les écuries, j'ai hésité à m'en aller comme un voleur ? Les Dieux m'en sont témoins, j'étais vraiment intimidé ! Mais votre douceur et votre bienveillance ravissent mon cœur. » Par ces quelques mots, ma respiration se fait plus douce encore. Il était intimidé par ma présence, par mon appartenance à la famille Stormrage. Bien que nos deux familles soient en excellents termes, la force de mon caractère peut effrayer les Hammer. Ils sont plus doux, et ont moins tendance à se heurter frontalement à leurs opposants. Une qualité sans doute que certains Stormrage devraient prendre à leurs comptes. « Il m’est difficile de croire que je puisse tant vous intimider. Cependant, si vous avez vécu le même état de doute dans lequel j’ai été lorsque mes yeux se sont posés sur vous, alors nous voilà quittes.» Je lui adresse un petit sourire espiègle, et prends alors son bras. Nous commençons tranquillement à marcher vers les écuries. Retour au point de départ ? Je ne peux pas le croire. Nous avons tant partagé en si peu de temps. Il n’est possible que cette rencontre fortuite ne reste pas un souvenir gravé en chacun de nous deux. Je me prends à apprécier le contact entre nos deux bras, je me prends à le regarder du coin de l’œil pour un peu plus graver son image dans mes souvenirs. Avant que nous arrivions à la hauteur des gardes, je m’arrête et le retiens quelque peu en arrière. « Halbarad, attendez, je...» Un mouvement derrière moi m’arrête immédiatement, et je me recule quelque peu du jeune Roi.  « Yseult, qu’est-ce que tu fabriques encore ? Tu as encore toute l’écurie à nettoyer, et ton entraînement va...» Les mots du Cavalier s’évanouissent dans l’air lorsqu’il semble poser son regard sur le Roi. Il a dévalé les escaliers menant aux écuries à vive allure sans faire attention à une quelconque présence. « Mon roi.» Je me retourne pour le voir s’incliner face à Halbarad. The King. Durant quelques instants, j’avais failli l’oublier. J’avais failli laisser aller l’impétueuse Yseult, et il ne fallait guère. « Veuillez m’excuser cette intrusion, et de ce langage. Je vous pensais auprès de Lady Tarly.» Je fais encore un peu pour m’éloigner du jeune Roi. La proximité entre nous pourrait passer pour une marque de discourtoisie, et je ne veux guère mettre le Roi en porte-à-faux. « Je m’en vais la quérir pour vous sur le champ ! » Le cavalier Vert, tout fraîchement sorti de l’apprentissage, monte alors les escaliers quatre à quatre. Nous revoilà seuls, mais avec une distance des plus respectables entre nous. « Votre Majesté...» Il n’est plus question de Yseult et Halbarad à présent. « Ce fût un réel plaisir que de vous avoir au Drôme en cette belle journée. Si l’envie de venir assister à nos entraînements, Lady Tarly sera sans aucun doute comblée par votre présence.» Je n’utilise plus le je. Trop familier, trop intime. Je m’incline alors devant lui, laissant mes blonds cheveux passer devant mon visage.  Je ne prends pas la peine de m'appesantir sur les sentiments que m’évoque notre rencontre. Our time is over.
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Halbarad II Hammer
Halbarad II Hammerhalbarad
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1196
ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

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MessageSujet: Re: (yseult) light me up when i'm down.   (yseult) light me up when i'm down. EmptyJeu 17 Avr - 12:01


 
Yseult Stormrage & Halbarad Hammer

 
Love is like a friendship caught on fire. In the beginning a flame, very pretty, often hot and fierce, but still only light and flickering. As love grows older, our hearts mature and our love becomes as coals, deep-burning and unquenchable.
 

Cette fois encore, Yseult prit son bras et ils parcoururent le chemin du retour, suivis par les gardes dans leurs belles armures. Comment pouvait-il sciemment traîner encore, quand une montagne de sujets barbants mais ô combien importants l'attendait au Palais Blanc ? « Il m’est difficile de croire que je puisse tant vous intimider. Cependant, si vous avez vécu le même état de doute dans lequel j’ai été lorsque mes yeux se sont posés sur vous, alors nous voilà quittes. » La réponse d'Yseult amusa Halbarad qui hocha la tête. Ils parvinrent trop rapidement au Drôme, où elle le retint par le bras. Surpris, le Roi posa ses yeux sur elle. « Halbarad, attendez, je...»  L'un des Cavaliers vint à leur rencontre pour arracher la jeune femme à son oisiveté, coupant court à ce qu'elle allait lui dire. Obligé de s'arracher à sa contemplation, un lourd sentiment de frustration s'empara de lui : qu'était-elle sur le point de lui dire ? S'il fut agacé, Halbarad préféra ne rien montrer. « Yseult, qu’est-ce que tu fabriques encore ? Tu as encore toute l’écurie à nettoyer, et ton entraînement va...» Halbarad grimaça : nettoyer les écuries ne devait pas être la tâche la plus amusante qu'on puisse confier à une future Cavalière et il la plaint intérieurement. Le garçon s'arrêta net et lâcha : « Mon roi.» Il se courba, et le jeune homme le salua d'un signe de tête. « Veuillez excuser le retard de Lady Yseult, c'est moi qui l'ai retenue. » Une façon comme une autre de dire qu'il était coupable et que si il fallait s'en prendre à quelqu'un, c'était à lui. Mais il n'en ferait rien, le Roi le savait. Personne n'osait le provoquer ouvertement, surtout pas les Cavaliers qui œuvraient pour lui. « Veuillez m’excuser cette intrusion, et de ce langage. Je vous pensais auprès de Lady Tarly. Je m’en vais la quérir pour vous sur le champ ! » Halbarad n'eut pas le temps de le remercier qu'il avait déjà filé en sens inverse. Il le regarda s'éloigner en silence avec un sourire sur les lèvres et les sourcils froncés, amusé. « Votre Majesté... Ce fût un réel plaisir que de vous avoir au Drôme en cette belle journée. Si l’envie de venir assister à nos entraînements, Lady Tarly sera sans aucun doute comblée par votre présence. » Le jeune regarda Yseult s'éloigner à son tour et croisa ses bras sur son torse. « Le plaisir est partagé. Tâchez de vous remettre au travail et veuillez m'excuser encore une fois pour cette interruption. » Cette conversation se terminait comme elle avait commencé : formelle, distante, comme elle aurait du l'être tout du long. Aucun d'eux n'avait droit de se laisser aller de la sorte, c'était inacceptable. Même en compagnie d'un allié. Il laissa son regard glisser sur les longs cheveux d'une blondeur insolente d'Yseult tandis qu'elle s'éloignait, avec l'amère sensation d'avoir été trop faible. Trop ouvert. Ça n'arriverait plus, il se le promettait. Et pourtant … « Ah et encore une chose Lady Yseult … La prochaine fois, vous me direz ce que vous n'avez pas eu le temps de me dire ! » s'exclama-t-il avant de la saluer d'un signe de tête respectueux, en faisant référence à l'instant où elle l'avait retenu par le bras avant d'être interrompue. Pourtant, il lui tardait déjà le jour où il la reverrait, refusant de voir qu'il était trop tard. Halbarad Hammer était déjà tombé dans le piège de la jeune femme. Tandis qu'elle disparaissait, Halbarad se rapprocha des gardes en silence. Ces derniers étaient aussi silencieux que lui, ne parlant que si on leur adressait la parole. Toutefois, il n'était pas dupe ; il savait très bien ce qu'ils pensaient. Il le voyait à leur regard mi-bienveillant, mi-amusé. Il ne put s'empêcher de sourire, alors qu'apparaissait Hedwige Tarly. Son sourire s'élargit encore.

 
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