ɤ REGISTRATION : 15/12/2013 ɤ PARCHEMINS : 1043ɤ STATUT DU SANG : Bâtard ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : En Medraven au sein de la cité d'Elaven ɤ METIER OU FONCTION : Officiellement, maître d'armes à Aubétoile, officieusement il est membre du conseil des Sombrelames.
Sujet: Retrouvailles indésirées [Terminé] Jeu 19 Déc - 1:55
♫ La rumeur est partie d'ici Non loin du village et puis du pays ɤ
« Le roi était mort. Mort depuis peu. La tradition voudrait que l'on dise « Vive le roi ! ». Malheureusement, l'heure n'était que guère aux festivités, tant le royaume était plongée dans une grande tristesse. La reine avait grand mal à cacher sa peine, tandis que le nouveau roi, semblait-il, ne se sentait pas prêt pour une telle charge. Oh, évidement, il pourrait compter sur sa mère, comme sur le conseil, mais, la charge était lourde. Le peuple quant à lui, semblait tout autant attristé par cette nouvelle. Halbarad, premier du nom était un souverain bon, honnête et apprécié du plus grand nombre. Étrangement … Il y avait un homme qui ne semblait pas très affecté par cette perte, lord Phineas Stormrage, Main du Roi. Étrange qu'un homme si proche ne montre aucune faiblesse. Étrange, aussi que cette mort si soudaine, durant son sommeil lui qui ne semblait pourtant pas malade. Petit à petit, des murmures se sont élevées, ces murmures se sont muées en une rumeur, se rependant dans la capitale avant de gagner peu à peu le Royaume tout entier. Cette rumeur parlait de la Main du roi, impliquée dans la mort de notre cher disparu. Où commençait la vérité et où s'arrêtait la rumeur ? Nul ne le savait vraiment, d'autant plus que l'histoire se changeait peu à peu pour donner diverses versions, toutes différentes. Certains parlaient de Sombrelame, d'autres de son fils, ou d'autres encore d'une histoire de complot étrange d'autre grandes familles.
Aux yeux de Dezial, la version sur Phinéas lui semblait la plus probable, et connaissant quelques peu l'homme, le savoir derrière tout ça ne l'étonnait pas vraiment. Bien entendu, le seigneur était malin et rusé, sinon quoi, il n’aurait jamais pu atteindre pareille place, ainsi, s'il était vraiment derrière cela, en aucun cas il ne se serait sali les mains, et, aurait tout fait pour effacer ses traces. Alors … Sa culpabilité serait difficile à prouver. Ce qui le fit surtout réfléchir ce fut la raison qui l'aurait poussée à agir. On le disait bon conseiller, une Main faisant un travail remarquable, ainsi … Pourquoi faire passer à trépas son roi ? Le maître d'arme en arriva à la conclusion que, Halbarad était devenu gênant pour ses plans, suffisamment fort pour lui tenir tête, pour ne pas se laisser manipuler. Alors que son fils … Encore jeune et malléable. S'il montait sur le trône, il ne serait qu'une marionnette entre ses mains. Sans doutes, certains d'entre vous se posent cette question du « pourquoi un maître d'arme cherche ses informations ? ». La réponse est on ne peut plus simple. Une des premières choses que son père lui ait enseignée est que la famille était quelque chose de précieux, la chose la plus importante en ce monde et qu'il fallait la protéger. Le roi, était son beau-frère, sa très chère sœur devenue reine, elle était potentiellement une cible de cette Main. Enquêter sur ça pouvait se révéler intéressant. Mais … Que peut faire un Maître d'armes seul ? Hé bien, là aussi la réponse est des plus simples, outre son statut à la cour, ce guerrier est surtout un Sombrelame, membre du conseil, faisant ainsi parti des dirigeants de cette guilde. Alors, forcément, avec une poignée des meilleurs assassins triés sur le volet, il est toujours plus aisé de se renseigner discrètement sur quelqu'un.
Malgré une guilde derrière lui pour enquêter, cela n'empêchait pas le maître d'aller lui-même récolter des informations, et … Sur la place du marché, notre homme fit une rencontre étrange, qui semblait des plus intéressante. Une jeune femme répondant au nom de Dellyn. Une rencontre provoquée par le destin. Alors qu'elle s'était fait volée, Dezial se promenait sur le marché, et finit par arrêter le voleur pour enfin rendre son dû à la marchande. C'est là que son regard fut attiré par ses marchandises, des herbes et potions en tout genre. De suite son esprit fit le rapprochement. Une experte en plante devait connaître bien des poisons, qui ne laissait aucune trace sur le corps. Un simple arrêt du cœur durant le sommeil et … Le tour est joué. C'est ainsi que le soldat tenta de la questionner sur diverses choses, mais, bien entendu, la marchande ne répondit pas vraiment, évitant les questions ardues. Maligne.
Mais, pourquoi vous parlé-je de tout cela ? Hé bien … Il me faut vous raconter une petit histoire. Une histoire concernant nos deux jeunes gens, et de leur retrouvailles. Après tout, si le destin réussit à les réunir une fois, pourquoi une seconde fois serait si étrange ?
En cette journée sans nuages, le soleil tendait gracieusement vers son zénith. La ville s'animait de plus en plus, et, après sa leçon matinale, le sombrelame, vêtu d'une toge, riche en ornements, aux couleurs de sa famille, partit vers le marché. Il avait pour but de questionner les gens, tout en rencontrant son équipe d'enquêteurs pour avoir leur rapport. En cette période, Dezial ne vivait quasiment plus que pour ça. Mais, contre toute attente, lady Dellyn refit son apparition. Oh, bien sûr, le jeune homme ne l'avait pas laissée sans surveillance, deux des siens l'avaient suivie, mais, il n'avait pas eu de ses nouvelles jusqu'à lors. Lorsque leur regards finirent par se croiser, l'enquêteur improvisé lui sourit chaleureusement, avant de s'avancer vers elle, pour enfin s'incliner respectueusement tout en la saluant.
« Lady Dellyn, c'est un plaisir. Nos routes se croisent à nouveau, il semblerait que le Destin soit joueur. »
Se relevant, l'enquiquineur tenta un sourire chaleureux, avant de se gratter le menton et prendre une mine plus sérieuse.
« Je me dois de m'excuser, très chère. Je crains fort qu'il me faille vous importuner une fois de plus avec mes questions. Cela dit, je promets que cela ne sera guère long. »
Puis, sans vraiment lui laisser le temps de dire quoi que se soit, il désigna une terrasse non loin de là, pour enfin reprendre la parole.
« Il me semble que vous venez d'arriver. Je gage qu'un peu peu de repos et une boisson vous ferait grand bien. Bien entendu, je vous invite. Pour vous déranger deux fois, cela me semble la moindre des choses. Qu'en dites-vous ? Puis-je vous déranger le temps d'un verre ? »
A nouveau, notre cher ami tenta un sourire, tentant, tant bien que mal de rassurer sa suspecte. »
Dernière édition par Dezial Rivers le Mar 31 Déc - 18:30, édité 1 fois
Dellyn Herondale
ɤ REGISTRATION : 14/12/2013 ɤ PARCHEMINS : 348ɤ STATUT DU SANG : fille d'une Elfe et d'un éleveur de chevaux. ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Elle a vu le jour dans la contrée de Tameriel, alors verdoyante et magnifique contrée des Elfes. ɤ METIER OU FONCTION : Guérrisseuse, mais elle passe sa vie à se cacher ou à errer.
Sujet: Re: Retrouvailles indésirées [Terminé] Jeu 19 Déc - 18:36
Le ciel était clair, sans aucun nuage en vue. Le soleil brillait haut. C'était une journée douce, quoiqu'un peu froide. Dellyn fut réveillée par les premiers rayons du soleil. Rapidement elle se leva et s'habilla, mettant un soin particulier à s'occuper de ses cheveux qu'elle lâcha libres et plaça avec attention un bandeau, qui non seulement empêchait ses longues mèches de venir dans sa figure, et qui en plus, masquait ses oreilles pointues, qui, si elles étaient vues, signeraient son arrêt de mort. La jeune femme -d'apparence seulement- rassembla ses affaires, c'est-à-dire plantes et potions, et sortit de la mansarde qu'elle louait le temps de son séjour à Aubétoile. Elle se fondait parfaitement dans la masse des badauds, avec ses vêtements de moyenne qualité et un peu raccommodés, démodés, elle avait l'air de ce qu'elle prétendait être : une guérisseuse venue vendre ses potions et autre préparations sur les marchés. Les traits de son visage était trop fins, tout comme son teint était trop pâle pour que le rôle lui allât à la perfection mais personne n'osait faire de commentaire. Après tout, personne ne savait d'où elle venait. Dellyn s'engouffra dans l'une des rues et évita avec souplesse tous les obstacles qui se présentaient, c'était généralement des artisans portant de lourdes charges, ou des matrones arrivant dans le sens inverse, également chargée mais de paniers, voir suivies d'une ribambelle d'enfants. La demi-elfe était venue de la forêt de Tirisfal, située dans la contrée de Medraven. Fort heureusement, elle n'était pas loin de la frontière avec la frontière de la contrée de Cahordie, mais de toute façon, Dellyn était habituée à errer sur les terres de Kahanor, et ce, depuis des centaines d'années. Elle connaissait très bien la plupart des contrées. Elle était, grâce à son ascendance elfique d'une constitution plus robuste que les hommes, sans parler de sa longévité. Mais cela, elle devait le cacher. Surtout ici. Le Monastère des Templiers n'était pas situé très loin de la capitale, et même si elle doutait de tomber nez-à-nez avec un templier, mais surtout d'être démasquée, elle préférait rester prudente.
Dellyn repensa au voleur qui lui avait joué un mauvais tour et lui avait dérobé son argent. Il avait été rattrapé par un dénommé Dezial Rivers, qui n'était autre que le maître d'arme du Roi. Dellyn aurait pu le rattraper, elle était rapide et agile, bien plus que les hommes, mais elle n'aurait pu laisser son étal et sa marchandise seule. Le maître d'arme lui avait son argent et Dellyn lui en était reconnaissante car c'était argent qu'elle survivrait durant les mois d'hiver, qui étaient durs, en achetant de la nourriture dans les villages voisins. Elle ne pouvait s'empêcher de penser à lui pour plusieurs raisons. D'abord parce qu'elle l'avait observé, et qu'elle avait l'intime conviction qu'il était différent. Elle le sentait. Et lui aussi avait senti que quelque chose n'allait pas chez elle. Il se méfiait d'lle, et Dellyn avait trouvé cela très désagréable car généralement c'était elle qui se méfiait des autres, pas l'inverse. Et les questions qu'il lui avait posée, et qu'elle avait essayé d'esquiver tant bien que mal, l'avait dérangée. Dellyn n'était pas stupide, elle avait vite compris qu'il la soupçonnait d'être une empoisonneuse, car qui connaissait les bienfaits des plantes en connaissait les méfaits. Tout le monde se méfiait des guérisseuses à cause de cela.
Tranquillement, Dellyn installa son étal. Le marché était bruyant et pullulait déjà de gens. Elle était arrivée un peu tard, normalement elle aurait déjà du être installée avant même le lever du soleil. Mais elle n'était pas inquiète, elle savait que ses potions et autres plantes aux vertus curatives se vendraient bien, car elle ne se prétendait pas magicienne. Elle resta au marché jusqu'au alentours de midi, le soleil était à son zénith. Dellyn décida de retourner dans sa mansarde, préparer d'autres remèdes pour le lendemain. Il ne lui restait presque plus rien et elle avait suffisamment d'argent désormais pour retourner dans la forêt de Tirisfal et y attendre l'hiver, néanmoins, prendre part à une vie de société lui manquait. Contrairement aux autres demi-elfes qu'elle connaissait, elle n'était pas toujours sur les routes, elle avait besoin de se reposer quelques années, elle avait besoin d'un refuge.
Sur le chemin du retour, alors qu'elle marchait rapidement, elle croisa l'homme qu'elle ne souhaitait justement ne pas voir. Dezial Rivers. Leurs regards se croisèrent. L'espace d'un instant Dellyn voulut continuer son chemin, l'éviter, mais il savait qu'elle l'avait vue, alors elle s'arrêta, et attendit qu'il vienne à elle. Sa démarche était souple, presque féline. Il se déplaçait comme si l'espace lui appartenait, alors que toutes les autres personnes semblaient lourdes et maladroites à côté de lui. Ses habits étaient magnifiques également nota Dellyn, à qui l'idée de lui balancer quelque chose au visage lui traversa l'esprit, histoire de vérifier si il avait également de bons réflexes. Bon gré, mal gré, elle le laissa approcher. Il s'inclina pour la saluer « Lady Dellyn, c'est un plaisir. Nos routes se croisent à nouveau, il semblerait que le Destin soit joueur. » Dellyn lui adressa un sourire froid, elle trouvait plutôt que le Destin était contre elle. De plus elle n'appréciait pas qu'il l'appelle « lady », qui était-elle pour mériter ce titre ? Une pauvresse. Sans doute avait-il voulu se moquer d'elle alors qu'il savait très bien qu'elle n'était absolument rien. Elle releva fièrement la tête, planta ses yeux dans les siens courageusement alors qu'elle se sentait tel un oisillon pris dans les griffes d'un chat. Son cœur tambourinait d'ailleurs si fort dans sa poitrine qu'elle craignit un bref instant que cela ne s'entendît. Il tenta un sourire chaleureux avant de continuer« Je me dois de m'excuser, très chère. Je crains fort qu'il me faille vous importuner une fois de plus avec mes questions. Cela dit, je promets que cela ne sera guère long. » A ces paroles, elle sentit le sang déserter son visage et s'efforça de cacher son trouble ainsi que le tremblement de ses mains. Elle devait répondre quelque chose, rapidement, et pourtant elle s'en sentait incapable. Elle était glacée. Durant quatre cents ans, elle avait toujours essayé d'échapper aux Templiers et elle avait par ailleurs, toujours réussi. Mais elle vivait dans la peur constante d'être un jour attrapée, et mise à mort. Hors cet homme la mettait en danger, peut-être même avait-il des doutes sur sa nature et avait l'intention de la livrer ? Heureusement il ne lui laissa pas le temps de répondre quoi que ce soit car il fit « Il me semble que vous venez d'arriver. Je gage qu'un peu peu de repos et une boisson vous ferait grand bien. Bien entendu, je vous invite. Pour vous déranger deux fois, cela me semble la moindre des choses. Qu'en dites-vous ? Puis-je vous déranger le temps d'un verre ? »
Sa bouche était effectivement sèche, mais elle n'avait pas soif. Dellyn réussit à retrouver un peu de contrôle et avec une agressivité qui ne lui ressemblait pas, elle répliqua « De toute façon, je suppose que vous ne me laissez pas le choix ! » Elle se mordit la lèvre et jeta un coup d'oeil vers la terrasse. S'asseoir, boire, répondre aux questions, cela paraissait tellement simple. Elle se calma, se reconcentra sur Dezial, prit une grande inspiration et lâcha « Je boirai un verre oui. » Dellyn sourit légèrement, ce qui dans la situation actuelle, n'était pas vraiment un bon signe et contrinua « Seulement si vous buvez un verre avec moi... sauf si vous craignez que je vous empoisonne. » Sur ces paroles, elle se dirigea vers une table libre, prit place, et jeta un regard de défi au maître d'arme. Mais ce n'était qu'apparence, son agressivité était son bouclier, sa carapace, car Dellyn était effrayée, et elle n'avait qu'une envie, s'enfuir de la capitale, regagner son abris dans la forêt, où elle le savait, elle serait en sécurité, car rares étaient les personnes à s'aventurer dans la forêt de Tirisfal. Une soudaine envie de pleurer la prit, ses yeux la brûlaient, mais elle ne verserait aucune larme. Elle se préparait à affronter des questions une fois de plus, se préparait à mentir comme elle l'avait fait toute sa vie. Celle-ci était basée sur un mensonge. Dellyn Herondale n'existait même pas. Mais elle était habituée. Ce n'était pas une vie parfaite, ni même heureuse, mais c'était la sienne, celle de Mara.
«Dépêchez-vous, s'il vous plaît. Je dois retourner travailler ensuite. » fit-elle d'un ton plus doux, se rappelant que c'était grâce à lui qu'elle avait retrouvé sa bourse. Et pour endormir ses soupçons, il allait falloir qu'elle se montre plus fine. « Et, je ne suis pas une lady. » conclut-elle, non, elle n'était qu'une humble et bonne guérisseuse.
Dezial Rivers
ɤ REGISTRATION : 15/12/2013 ɤ PARCHEMINS : 1043ɤ STATUT DU SANG : Bâtard ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : En Medraven au sein de la cité d'Elaven ɤ METIER OU FONCTION : Officiellement, maître d'armes à Aubétoile, officieusement il est membre du conseil des Sombrelames.
Sujet: Re: Retrouvailles indésirées [Terminé] Ven 20 Déc - 23:53
♫ Elle s'est posée un jour ici au village Pour conter une histoire, une pleine page ɤ
« Dezial n'avait jamais été un grand orateur. Oh, certes, il avait eu, comme tout enfant grandissant dans une noble famille, eu une certaine éducation qui eut pour effet de le doter d'une certaine éloquence mais … Le bâtard fut en tout temps un homme d'action plus qu'autre chose. Ainsi, parler longuement ne lui plaisait pas particulièrement, et, s'il pouvait y échapper il le faisait. En plus de quoi, le maître d'armes semblait quelques peu maladroit avec les mots. Quand il s'agissait de donner des directives aux siens, il arrivait à les trouver, tout comme lorsqu'il entraînait un de ses élèves. Cela dit, lorsqu'il s'agissait de tenter de dissuader quelqu'un de faire quelque chose, ou au contraire, le convaincre de le faire, ça, c'était une autre paire de manche. Quant aux compliments qu'il tentait de glisser entre ses mots, ceux-ci n'avaient pas toujours l'effet escompté, parfois, c'était bien le contraire qui se produisait. Contrairement à ce que pourraient penser les profanes, en apprenant qu'il était membre des Sombrelame, il était un homme bon, au grand cœur, qui en tout temps agit pour le bien commun. Ainsi, lorsqu'il discutait avec quelqu'un, quel que soit son rang, il essayait de mettre en confiance cette personne, tentant quelques compliments, quelques petits boutades, dans l'espoir de faciliter la communication. Cependant, comme dit, Dezial était quelques peu maladroit, et, cela ne marchait pas tout le temps comme il l'espérait.
Ses conversations avec cette jeune femme, Dellyn, ne s'étaient jamais vraiment déroulées comme prévu. La commerçante était toujours sur la défensive, distante et ne semblait guère apprécier les questions de son sauveur. Pour vous donner mon avis, c'était une réaction des plus logiques qui demandait cependant une approche différente à laquelle le maître d'armes ne s'était jamais vraiment préparé, ce qui ne rendait la chose que plus difficile. Il n'y avait qu'à voir ce sourire dénué de toute chaleur qu'elle lui adressa lors de leur retrouvailles. Ses yeux en disaient tout aussi long sur ses sentiments, elle ne détourna pas le regard, celui-ci plein de défi. Malgré tout, l'enquêteur improvisé pouvait lire une certaine peur dans ce dernier. C'était bien la dernière chose qu'il désirait provoquer, mais … Si elle avait peur … C'était peut-être qu'elle avait quelque chose à cacher ? Quelque chose de lourd qui sait … C'est alors qu'il expliqua la raison de cette entrevue, il voulait la questionner à nouveau. Cette déclaration sembla la terrifier, devenant livide. Le jeune homme remarqua des tremblements que la jeune femme tenta de dissimuler, en vain. Ainsi, pour ne pas laisser l'effroi prendre possession d'elle, Dezial lui proposa de discuter autour d'une boisson. Sans doutes cela la rassurerait, et sans doutes aussi, la pression se relâcherait-elle petit à petit qui sait ? La marchande sembla tout à coup quelques peu agressive, répondant que de toute façons, il ne lui laissait pas le choix. Cela le fit légèrement sourire, et même rire dans une faible mesure, il tenta alors des paroles légères, des mots biens choisis pour ne pas attirer l'attention. Qui sait ce que pourrait faire l'un des passants s'il entendait qu'elle était potentiellement impliquée dans la mort du roi ? Non … Il valait mieux éviter un scandale.
« Il me semble que vous vous méprenez sur moi, mylady. J'essaie d'agir avec vous avec délicatesse à votre égard. De ce que je vous suspecte, il me semble être plutôt bon avec vous, quelques questions autour d'une boisson, est-ce si terrible ? Imaginez un membre de la garde qui vous attrape. L’interrogatoire se ferait à coup de fouets, et encore, si vous êtes chanceuse. Et … Qui sait ce qui vous arriverait dans les cachots ? Le choix, je vous le laisse, mais, est-ce réellement une bonne idée que de refuser cette invitation dans pareille situation ? »
Comme je vous l'ai déjà dit, l'homme n'était pas des plus doués avec les mots. Se voulant rassurant, au fil des mots, il venait à se demander si l'effet qu'ils auraient étés vraiment ceux qu'il espérait. Malgré tout, la jeune femme finit par accepter l'invitation, avant de sourire légèrement, pour faire une petite pointe d'humour au sujet de l'empoisonnement possible de sa boisson. Le soldat sourit, heureux. La peur avait fini par se dissiper, un bon point. Certes, il était possible qu'elle soit liée à la mort du roi, quoiqu'il en doutait un peu -même s'il ne devait écarter aucune piste- il était de ceux qui pensaient qu'il fallait la considérer avec tous les égards, tant qu'il n'avait aucune preuve. Aussi, il ne voulait en aucun cas la traumatiser. Elle semblait bien jeune, et ne voulait en aucun cas l'effrayer.
« Ahaha … Cela ne me fait pas peur. »
La demoiselle se dirigea alors vers une table de libre, avant de défier son « ravisseur » du regard, l'invitant donc à sa façon de venir la rejoindre. De nouveau le maître d'armes sourit, chaleureusement, avant de se placer face au comptoir et appeler le tavernier, qu'il vienne prendre leur commande. Finissant par s'installer face à elle, il écouta sa demande, voulant faire vite, prétextant le travail qui n'était pas encore finit. Lui, connaissait très bien la raison de cette hâte, mais, pour la première fois, Dellyn parlait avec un ton presque doux. Mais alors qu'il s'apprêtait à répondre, elle rajouta qu'elle n'était pas une lady, chose qui le fit rire.
« Ah ? Dans ce cas, devrais-je vous appeler messire ? Ahaha … Il me semble qu'une femme, qu'importe son rang se doit d'être traitée avec tous les égards. La seule chose qui sépare un roturier d'un noble n'est rien d'autres que la chance. En quoi cela fait-il d'eux des gens meilleurs ? Sachez seulement que je ne voulais pas vous mettre mal à l'aise en vous nommant ainsi, si je vous ai offensé ou quoi que se soit, veuillez me pardonner. Après tout, qui suis-je pour me moquer de quiconque ? Je ne suis, au fond que le bâtard d'un Seigneur, auquel on aurait marqué ce nom dégradant au fer rouge. »
Dezial se caressa nerveusement la barbe, gêné, avant de rebondir sur ce qui fut dit un peu plus tôt.
« Je m'efforcerai d'être bref, je vous le promet. Mais … Ne sommes nous pas bien ici ? Le soleil ne midi venant nous réchauffer le visage, tandis qu'une boisson nous attend ? Que j'aimerais pouvoir flâner ici quelques unes de mes journées. Votre travail ne peut-il pas attendre quelques minutes supplémentaires, afin de profiter de cette place ? »
Dezial semblait heureux en ce lieu. Rares étaient les moments où il pouvait simplement se poser à profiter du beau temps, buvant une chope de bière à discuter. Comme tout était plus tranquille dix ans auparavant ! De temps à autres il repensait à cette époque où il vagabondait sur les routes, sans réel but, sans savoir de quoi serait fait le lendemain. Sans même savoir s'il y aurait un lendemain. Oh, cela le rendait nostalgique, il lui arrivait quelques fois de regretter cette époque, mais … Bien vite, il revenait à la raison. Sa vie était bien plus intéressante désormais. Certes, il ne pouvait plus voyager, ni même faire que ce qu'il voulait, mais, il était devenu quelqu'un, et, disposait désormais de grandes responsabilité. En plus de quoi, il pouvait veiller sur les siens. Non, il n'y avait pas à débattre, sa vie actuelle était bien mieux.
Ce fut la voix du tavernier qui le fit sortir de ses rêveries. Ce dernier l'avait reconnu, lui donnant du Seigneur Dezial, avec un grand sourire. C'était un homme de la quarantaine, relativement rond, on voyait avec aisance qu'il ne manquait de rien. Il avait un visage très amical, qui semblait des plus expressifs. En effet, lorsqu'il reconnut son interlocuteur, son visage s'illumina. Il lui fit aussi part de sa joie de l'avoir dans son établissement. Le frère de la reine souriait chaleureusement.
« Je vous en prie. Ne m'appelez pas Seigneur, je n'ai rien pour mériter pareil titre. Dans tous les cas, c'est un bien bel établissement que vous avez-là. Pourriez vous nous apporter de quoi nous rafraîchir s'il vous plaît ? Je vais prendre une chope de bière, et, apportez ce que désire ma jeune amie. »
Jeune. Si seulement il savait à quel point il se trompait … Dellyn finit par commander à son tour, et, le tenancier s'éclipsa dans une sorte de révérence gêné, sûrement pas habitué à recevoir des personnes du rang égal à celui du maître d'armes. Lui, n'appréciait que peu tous ces traitements, mais, très tôt, on lui expliqua qu'il devrait faire avec. Ainsi marchait le monde actuel. Durant l'attente, le jeune homme glissa qu'il serait préférable d'attendre, que l'homme ne surprenne pas une conversation qui pourrait s'avérer dérangeante. L'homme revint très vite avec la commande, et se fit remercier par le Sombrelame qui lui donna un pourboire bien généreux, avant de demander avec de grosses pincettes de les laisser. Après avoir bu deux grandes gorgées, Dezial essuya le liquide encore présent surs sa pilosité faciale d'un large revers de manche, relâchant un soupir d'extase.
« Ah que ça fait du bien ! »
Souriant largement, il approcha son buste de son invitée, et se mit à parler à voix basse.
« Écoutez, j'aimerais aussi en finir vite. Comme vous vous en doutez, depuis l'incident, tout le monde a une grande charge de travail, j'espère vite avoir les preuves de votre innocence afin de passer à autre chose. Alors, s'il vous plaît, ne me mentez pas. Tôt ou tard, je finirai par savoir que vous l'avez fait, et … Je n'aime pas beaucoup ça. Comprenez qu'un mensonge dans pareille affaire peut laisser penser que vous êtes coupable. J'aimerais que vous n'évitiez plus mes questions et que vous répondez franchement, pas de secret. Écoutez, vous pourriez être une mage ou je ne sais quoi, cela ne m'intéresse pas. Je ne suis pas un Templier et … Entre nous, je ne les aime pas particulièrement. »
Se relevant, l'enquêteur se mit à rire, avant de retourner à sa boisson. Lors de leur dernière entrevue, Dellyn n'avait qu'éviter les questions, mentant pour se protéger, tentant de se sortir d'un très mauvais pas. Il espérait sincèrement que l'interrogatoire ne tournerait pas de la même façon, sinon quoi, il serait obligé de lui montrer ce dont il est réellement capable pour obtenir des informations, et, l'idée ne lui plaisait pas particulièrement. Malheureusement, s'il fallait le faire, il le ferait.
« Alors, où étiez-vous la veille et l'avant-veille de … L'incident ? Si vous répondez correctement à cela, et que cela peut-être prouvé, vous serez complètement blanchie. Et je ne vous embêterai plus avec cette affaire. Malgré tout … Il est possible que je vienne demander votre … Expertise. Mais … Si cela se produit, là, vous aurez vraiment le choix. »
Une fois de plus, le maître d'armes tenta un sourire qui se voulait chaleureux et rassurant. Si la demoiselle arrivait à prouver qu'elle n'était pour rien dans la mort du roi, lui pourrait enfin passer à autre chose, et ne plus l'effrayer tant que ça. Pourquoi avait-elle si peur ? Il l'ignorait, il devait y avoir quelque chose de plus que ces plantes. Cela le turlupinait. Mais au fond, on a tous un jardin secret, lui, était bien placé pour savoir cela. Que se passerait-il si l'on venait à apprendre et à rependre le fait qu'il était Sombrelame, et, en plus de cela, membre des Neuf ? Il l'ignorait, et préférait même ne pas y penser. Dans tous les cas, Dezial espérait simplement que ce qu'elle essayait de cacher n'était pas en rapport avec la mort du roi. Au fond, la jeune fille avait l'air sympathique, et agréable, cela ne lui ferait guère plaisir de devoir châtier une si jeune femme. »
Dellyn Herondale
ɤ REGISTRATION : 14/12/2013 ɤ PARCHEMINS : 348ɤ STATUT DU SANG : fille d'une Elfe et d'un éleveur de chevaux. ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Elle a vu le jour dans la contrée de Tameriel, alors verdoyante et magnifique contrée des Elfes. ɤ METIER OU FONCTION : Guérrisseuse, mais elle passe sa vie à se cacher ou à errer.
Sujet: Re: Retrouvailles indésirées [Terminé] Sam 21 Déc - 21:46
Delllyn fixait Dezial, à moitié effarée, à moitié rassurée, ce qui la dérangeait. Il fallait qu'elle puisse toujours rester sur ses gardes afin de rester en vie. Néanmoins elle devait avouer qu'il n'avait pas l'air aussi terrible que cela, et la peur avait presque disparu. Si il se permettait de lui parler ainsi, et même avec humour, c'était qu'il n'avait pas grand chose contre elle. Et puis ne s'était-il pas montrée rassurant en lui disant que ce ne seraient que quelques questions ? Que si ça avait été un interrogatoire fait par un membre de la Garde, cela aurait été pire. Cela, elle le croyait volontiers, car si jamais elle était interrogée par un membre de la Garde, jamais elle ne ressortirait des prisons, elle serait directement livrée aux Templiers -ou pas d'ailleurs-, tuée directement ? Elle ne préférait ne pas y penser. Cela la rendait malade. Ce n'était pas de sa faute si les Elfes avaient quittés les terres de Kahanor. Les humains étaient tellement fermés d'esprit parfois. Ils ne comprenaient pas que les demi-elfes étaient aussi à moitié humain ? Non, c'étaient des êtres pleins de rancœurs, des êtres qui se laissaient guider par leurs émotions et leurs instincts. C'était la raison pour laquelle Dellyn vivait seule, elle ne voulait se lier à personne car elle savait que si elle le faisait, ses amis une fois qu'il découvrirait la vérité sur ses origines, deviendraient ses ennemis, et seraient les premiers à lui jeter des pierres. Il ne fallait pas qu'elle fasse l'erreur de faire confiance à quelqu'un si celui-ci n'avait rien à perdre en échange, car les erreurs pouvaient être fatales.
Dellyn se demanda si Dezial si son opinion concernant les nobles et ceux qui ne l'étaient pas lui venait de son statut, car c'était un bâtard. Certainement. Dellyn elle, ne s'était jamais intéressée aux différentes classes sociales, elle ne vivait pas en société et elle n'avait besoin de personne pour vivre. Alors à quoi bon s'y intéresser ? Lorsqu'il eût fini de parler, Dellyn comprit qu'il souffrait de son statut de bâtard. Elle aurait voulu lui dire que le sang ne faisait pas la noblesse, contrairement au comportement, mais elle préféra se taire. Elle n'était pas là pour s'apitoyer sur le sort des autres, surtout que pour un bâtard, il était quand même maître d'arme, ce qui n'était pas un petit rang. Et elle n'était pas là pour ça. Elle devait répondre à ses questions. Dezial lui demanda si elle ne pouvait pas attendre un peu pour son travail. La jeune femme se renfrogna alors. « Vous êtes peut-être un bâtard mais vous ne manquez de rien. Vous travaillez, mais pas comme moi. Vous pouvez vous permettre quelques jours de repos, moi pas. Je travaille parce que si je ne le fais pas, je ne mange pas, chaque minute de mon temps est précieux, je ne dois pas le gaspiller. »
Elle ne fut même pas étonnée lorsque le tavernier vint finalement adresser la parole au maître d'armes, sans doute avait-il senti l'atmosphère tendue. Dellyn comprit aussi que si il se déplaçait lui-même c'était sans doute car il avait repéré Dezial, le maître d'arme du Roi. Elle en eut la confirmation lorsqu'il donna du « Seigneur » à Dezial, et que ce dernier lui fit clairement comprendre qu'il n'en était pas un. Il commanda une bière et elle commanda une boisson au hasard, elle n'avait de toute façon aucune intention de la boire car elle ne buvait que de l'eau. Mais elle ne pouvait pas commander de l'eau, on se moquerait d'elle. Dellyn ne put s'empêcher de jeter un regard noir à son compagnon lorsqu'il l'appelle « jeune amie », mais d'un autre côté, elle se sentait secrètement amusée. Si seulement il savait qu'elle était beaucoup beaucoup beaucoup plus âgé. Rapidement le tavernier amena les boissons commandés, sans doute pour que l'interrogatoire puisse commander rapidement. Dellyn jouait avec sa boisson en attendant qu'il attaque. Elle était plus détendue, néanmoins elle sentait toujours une boule au creux de son ventre et c'était désagréable. Lorsqu'il s'approcha d'elle, se penchant par dessus la table, Dellyn fit le contraire, et elle se recula, mettant le plus de distance entre eux. « Écoutez, j'aimerais aussi en finir vite. Comme vous vous en doutez, depuis l'incident, tout le monde a une grande charge de travail, j'espère vite avoir les preuves de votre innocence afin de passer à autre chose. Alors, s'il vous plaît, ne me mentez pas. Tôt ou tard, je finirai par savoir que vous l'avez fait, et … Je n'aime pas beaucoup ça. Comprenez qu'un mensonge dans pareille affaire peut laisser penser que vous êtes coupable. J'aimerais que vous n'évitiez plus mes questions et que vous répondez franchement, pas de secret. Écoutez, vous pourriez être une mage ou je ne sais quoi, cela ne m'intéresse pas. Je ne suis pas un Templier et … Entre nous, je ne les aime pas particulièrement. » fit-il à voix basse. Dellyn, qui s'amusait toujours avec son gobelet, le laissa brusquement tomber sur la table, ce qui la fit sursauter. Elle était surprise, pire même, abasourdie. Etait-il sérieux ? Etait-ce une feinte ? Mais lorsqu'elle leva les yeux vers ceux de Dezial pour les sonder, elle n'y vit rien, il devait être sincère. Il se mit à rire ce qui déstabilisa Dellyn. A quoi jouait-il donc ?
« Alors, où étiez-vous la veille et l'avant-veille de … L'incident ? Si vous répondez correctement à cela, et que cela peut-être prouvé, vous serez complètement blanchie. Et je ne vous embêterai plus avec cette affaire. Malgré tout … Il est possible que je vienne demander votre … Expertise. Mais … Si cela se produit, là, vous aurez vraiment le choix. » commença t-il. Il tentait de se montrer rassurant, il lui souriait. Dellyn ne put s'empêcher de pousser un profond soupir. Si elle voulait qu'il la croie, il fallait qu'elle lui dise la vérité, une partie au moins. Il verrait qu'elle était sincère. Et qu'elle n'y était pour rien.
« J'habite dans la forêt de Tirisfal. C'est là que je trouve les plantes dont j'ai besoin pour faire mes potions et autre préparation. Je suis guérisseuse, et je vis seule. Rares sont les personnes qui s'aventurent dans Tirisfal. Le seul moment de l'année où je vois des autres personnes est lorsqu'en hiver, je vais acheter de la nourriture quand je ne peux plus en trouver. Je ne suis pour rien dans cet « incident ». La vie dans la capitale, et même sur ces terres, ne m'intéresse pas. » déclara t-elle. Elle n'avait aucun moyen de prouver qu'elle n'était pas impliquée, car elle vivait seule toute l'année et personne ne la voyait. « Je suis une guérisseuse, pas une empoisonneuse. Aucune accusation n'a été portée contre moi, vous n'avez aucune preuve. Si vous me suspectez, alors vous devez aussi suspecter toutes les femmes ou même les hommes qui s'y connaissent en plantes, et qui sont suffisamment doués pour créer un poison qui ne laisse pas de traces. » Dellyn était mécontente à l'idée qu'il puisse un jour la retrouver pour lui demander des « conseils », il y avait beaucoup d'autres guérisseurs, et pourtant, il l'embêtait, elle.
« Si vous avez des questions à me poser, concernant mon expérience, posez-les moi maintenant, vous êtes déjà en train de me faire perdre du temps, alors un peu plus ou un peu moins... » car lorsqu'elle retournait à Tirisfal, il ne pourrait pas la retrouver. Ou du moins difficilement, et elle doutait qu'il fasse un long chemin juste pour lui poser quelques questions supplémentaires. Dellyn ferma les yeux. Elle avait l'impression de se répéter, mais en même temps, comment pouvait-elle se défendre alors qu'elle ne le pouvait pas vraiment n'étant absolument pas impliquée dans cette sombre histoire. En tout cas, elle était sûre d'une chose, elle faisait bien de ne plus s'intéresser aux histoires concernant la noblesse et la royauté car cela n'apportait que des ennuis, et visiblement, des gros. De nouveau, elle se sentait mal à l'aise, et gênée.
Dezial Rivers
ɤ REGISTRATION : 15/12/2013 ɤ PARCHEMINS : 1043ɤ STATUT DU SANG : Bâtard ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : En Medraven au sein de la cité d'Elaven ɤ METIER OU FONCTION : Officiellement, maître d'armes à Aubétoile, officieusement il est membre du conseil des Sombrelames.
Sujet: Re: Retrouvailles indésirées [Terminé] Jeu 26 Déc - 2:03
♫ Des ragots colportés tel un radotage Tout était bien étudié pour que cela se propage ɤ
« A ce que l'on raconte, il semblerait que, notre ami maître d'armes avait un don certain pour mettre les gens mal à l'aise, avec ces questions. Il faut dire aussi que questionner des gens en les suspectant d'être impliqué dans la mort du précédent roi n'avait rien de rassurant, il est vrai. Peut-être aussi était-ce sa façon de parler qui dérangeait ? Rieur, blagueur, sérieux qu'en de rares instants, cela pouvait déstabiliser, mais … La jeune femme semblait au-delà de tout ça, elle semblait bien plus gênée que la plupart des derniers interrogés, chose qui ne finit que par le rendre mal à l'aise lui aussi. Le bâtard n'appréciait que guère mettre autrui dans pareil état, encore plus quand il n'y avait que peu de chance que cela porte ses fruits. Lui, était presque sûr que la commerçante n'y était pour rien, mais … De part ses voyages, il était déjà tombé sur des assassins, qui, en plus d'être mortellement dangereux étaient des acteurs prodigieux, capable de se faire passer pour n'importe qui. Ainsi, il valait mieux n'épargner aucune piste, ce qui pourrait être dangereux.
Malgré la douceur qu'il tentait de mettre dans ses mots, la jeune femme semblait toujours méfiante, apeurée, lui lançant des regards étranges, mélanges de sentiments opposés, ce qui était relativement déstabilisant pour l'enquêteur. Ce mélange de peur et d'assurance se mua en une sorte de colère lorsque Dezial, plus par amusement qu'autre chose, lui proposa de rester cinq minutes, afin de profiter du lieu et de la boisson. Renfrognée, elle dit que même bâtard, il ne manquait de rien, qu'il pouvait même se permettre quelques jours de repos. Elle, travaillait pour sa survie, et ne pouvait pas se permettre de gaspiller ne serait-ce qu'un peu de son temps. Cette fois, ce fut lui qui prit la mouche. Il voulait bien être le plus gentil possible avec elle, se montrer rassurant, et ne pas la mettre dans des situations compromettantes à cause de la suspicion à son égard, il voulait bien supporter ses humeurs et ses évasions suite à ses questions, mais, insulter ce qu'il était, la place qu'il avait acquise au fil des années, ça, c'était au dessus de ses forces. Il s'avança alors doucement vers elle, une impression légèrement colérique ancrée sur le visage, il se mit à taper la table de son index avant de prendre la parole.
« Écoutez, j'ai été respectueux avec vous, je me suis montré poli et courtois, en me déplaçant moi-même je vous évite bien des choses. Et là, vous m'insultez ? Croyez-vous être la seule à devoir trimer pour survivre ? Vous pensez que ma place je l'ai eue uniquement car je suis le frère de la reine ? 10 ans. J'ai passé 10 ans sur les routes en vivant de mon épée, risquant ma vie chaque jour, me nourrissant de ce que la nature m'offrait. Pensez-vous que j'avais le loisir de m'offrir des jours de repos ? Si je suis considéré comme un des meilleurs épéistes du Royaume, pensez-vous que j'ai acquis cela par ma seule naissance ? Non. J'ai peut-être un rang important, mais ce rang je l'ai attrapé de mes seules mains. Ainsi, ne m'insultez plus, je pourrais devenir bien moins courtois … Ce que je disais c'est que cinq minutes autour d'une table ne ferait en aucun cas un gros trous dans vos recettes. »
Oui, avant de devenir maître d'armes, le Rivers avait vécu, tel un chevalier errant, sans le prestige ni le titre qui correspondait. Il vivait de mercenariats, de services auprès des seigneurs. Lorsqu'il le pouvait il dormait sous un toit, mais, la majorité de ses nuits se passaient sous la voûte céleste pour seule toiture, se nourrissant d'herbes et du peu de gibier qu'il arrivait à attraper. Bien que le fait de voyager lui plaisait, ce fut une période difficile, qui lui prit bien du temps à se faire un nom, jusqu'à ce qu'un Sombrelame l'approche. Il eut une formation des plus difficiles, mais qui le hissa au sommet des combattants, si bien que même au sein de la guide, il faisait figure d'exception. S'en suivirent trois années un peu plus aisée, tant son nom s'était fait entendre, comme celui d'une sorte de justicier œuvrant pour le bien de tous, avant que le destin ne le mette sur le chemin du roi, lui permettant de lui sauver la vie. Oui, Dezial vécut difficilement sur les routes, tout ce qu'il est devenu, il ne le doit qu'à lui et à lui seul ; ainsi, il n'appréciait pas vraiment ce genre de remarque.
Lorsque le tavernier arriva, et que le « Seigneur » présenta Dellyn comme sa « jeune amie », cette dernière lui lança un regard noir. Sans aucun doutes qu'elle ne voulait nullement pas qu'il la considère comme une amie. Voyant cela, le maître d'armes sourit, se permettant une petite pique lorsque le tavernier partit chercher les commandes.
« Ah ? Vous n'appréciez guère cette appellation ? Peut-être devrais-je lui expliquer ce que vous faites à ma table ? Je suis certain qu'il sera heureux de cela et vous accueillera comme une reine. »
Même si cela pouvait sembler infantile, le guerrier était content de lui. Même si, au sein de la guilde, il était reconnu pour sa sagesse, il avait un petit côté taquin, qui, de temps à autres pouvait déraper vers un côté gamin. A vrai dire, il commençait à ne plus supporter ce côté de la marchande. Il faisait tout pour qu'il ne lui arrive rien, elle, de son côté, en plus de n'en avoir nullement conscience, semblait prendre, tout ce qui venait de lui, de la pire façon qui soit, chose qui ne facilitait en rien une quelconque négociations.
Lorsque le tenancier revint avec les boissons, l'enquêteur se rua sur la boisson, descendant quelques gorgées, alors que son interlocutrice s'amusait simplement avec son gobelet, semblant attendre les fameuses questions qu'il devait lui poser. Mais lorsqu'il s'approcha, elle, méfiante se recula légèrement, continuant à jouer avec sa boisson, tout en écoutant. Lorsque les templiers et leur guerre contre les mages fut mise sur le tapis, la demoiselle sursauta, ce qui fit tomber son gobelet sur la table. Du moins, c'est ce qui aurait dû se passer, mais, par réflexe, ou instinctivement -je ne saurai vraiment dire- Dezial envoya sa main, rattrapant le fameux gobelet de son index avant que son liquide ne se déverse. A cette phrase, la marchande semblait perdue, à cela, le membre du Conseil tenta une mise en garde, d'une voix encore plus basse, le tout, toujours souriant.
« Vous devriez faire attention mylady. Les partisans des templiers sont, malheureusement, nombreux. Une telle réaction devant eux pourrait entraîner bien des tracas, peut-être même que vous ne reverrez plus le soleil. Soyez prudente. »
Souriant, pour tenter de la rassurer, et, pourquoi pas, par un miracle, lui prouver sa sincérité sur ce point. Il était vrai que le soldat n'appréciait que peu les templiers. Certes, l'un des mages avait complètement dégénéré et était -un peu- devenu le premier Seigneur du mal, mais, cela ne faisait pas de ses semblables des criminels. Qu'il y ait une tour pour leur enseigner à maîtriser leur pouvoirs était une bonne chose. Qu'il y avait des templiers pour veiller à ce qu'aucun problème n'ait lieu, cela l'était tout autant, mais … De cloîtrer ainsi de pauvres humains qui n'étaient là que par malchance, celle d'être né avec un gène porteur de magie, cela était inadmissible, et pourtant … Ainsi le monde allait. De son point de vue, cela était autant débile que de punir tous les porteurs d'épées, uniquement parce qu'un épéiste, un jour a tué quelqu'un. Non, décidément, les templiers n'étaient pas vraiment son truc
S'ensuivit alors la première question, celle où il voulait savoir où Dellyn se trouvait lorsque la mort du roi eu lieu. Question qui donna à l'accusée de pousser un profond soupir pour enfin répondre avec franchise. Elle vivait dans la forêt de Tirisfal, elle y trouvait ses plantes, concoctait ses potions et remèdes, et vivait seule, précisant qu'elle ne sortait que pour trouver de la nourriture en hiver, ou pour vendre ses remèdes, et qu'elle n'avait que faire des affaires de la capitale. A nouveau, il sourit, tirant de sa veste un bout de parchemin et un bout de fusain qu'il tailla légèrement avec une dague tirée de sa ceinture. Suite à quoi, il gribouilla quelque chose sur la feuille, avant de la plier en quatre et, regarder au loin, comme s'il cherchait quelqu'un du regard. Sa main vint se poser sur le rebord de la table, tenant le pliage entre son index et son majeur, tapotant de ses autres doigts, écoutant ce que la guérisseuse avait à dire, et, elle avait raison, il se devait de suspecter tout expert en plantes.
« Vous avez raison, et, c'est ce que je fais. Cela dit, vous … Vous semblez tellement sur la défensive, évitant tout ce que je disais que … Je ne pu que porter certains soupçons, je pense que vous pouvez comprendre. Quant à votre forêt, nous allons questionner les personnes présentes sur la route qui mène Tirisfal à Aubétoile. Il y a forcément des personnes qui vous connaissent, ne serait-ce que de visu. Vous prenez sans aucun doutes la même route pour venir jusqu'ici, et, il me semble de toute façon qu'une seule route est possible pour venir. De fait, si l'on apprend de plusieurs sources que l'on ne vous a vu que lors de notre première rencontre, on aura la preuve que vous n'êtes pour rien dans tout cela. Il est difficile de faire un aller-retour, puis un autre aller en si peu de temps, en plus de quoi, il serait étrange que, notre amie Main, ne se soit pas servi le plus tôt possible de cette … Arme. Je doute fort qu'il soit personne à se préoccuper de ses sbires. Dans tous les cas, il nous faudrait deux jours pour prouver quoi que se soit, ainsi, je vous demanderez de ne pas nous quitter durant ce temps. Si ce n'est que le côté financier de la chose qui vous dérange, je m'engage à prendre en charge vos dépenses. C'est le moins que je puisse faire pour une innocente, du moins, si vous l'êtes. »
Durant son monologue, on aurait pu voir arriver une ombre, face à lui, l'effleurant presque. Après le passage de la dite ombre, le bout de papier avait disparu. La raison ? Un membre de son équipe d'investigation, qui venait de prendre les ordres notés à l'écrit, pour rejoindre Morrigan et ainsi mettre en place une organisation pour interroger les gens sur la route.
Lasse de tout cela, Dellyn proposa d'en finir maintenant avec ces questions, elle semblait ne plus vouloir à faire avec son interlocuteur, ce qui était tout à fait compréhensible.
« Hé bien … Ce serait un poison qui ne laisse pas de trace, ni sang, ni rien. Un simple arrêt cardiaque, comme si de rien n'était. Peut-être pourrez-vous nous aider à savoir ce que c'est ? »
A nouveau, le maître sortit un bout de parchemin, prêt à noter à nouveau l'information qui lui serait donnée. »
Dellyn Herondale
ɤ REGISTRATION : 14/12/2013 ɤ PARCHEMINS : 348ɤ STATUT DU SANG : fille d'une Elfe et d'un éleveur de chevaux. ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Elle a vu le jour dans la contrée de Tameriel, alors verdoyante et magnifique contrée des Elfes. ɤ METIER OU FONCTION : Guérrisseuse, mais elle passe sa vie à se cacher ou à errer.
Sujet: Re: Retrouvailles indésirées [Terminé] Jeu 26 Déc - 13:55
La jeune femme se sentit vraiment furieuse lorsque Dezial entama sa tirade sur la manière dont il avait vécu avant de devenir maître d'arme. Visiblement le fait qu'elle ait cru qu'il n'avait jamais manqué de rien l'avait touché. D'un côté Dellyn était fière de l'avoir fait réagir, il n'avait plus l'air aussi calme. De l'autre, elle se sentait honteuse car elle ne connaissait que trop bien ce qu'il avait vécu, car elle-même était passé par là. A vrai dire, elle en était toujours là. Elle n'avait pas passé dix ans à fuir, mais des centaines d'années. Son enfance s'était terminée le jour où sa mère était partie, où les Elfes avaient désertés Kahanor, laissant les hommes à leur triste sort, et faisant naître en eux une haine et une rancœur qui allait causer la mort des demi-elfes, dernières traces vivantes de la venue de leurs parents. La vie de Dellyn s'était résumée à une seule idée : survivre. Et pour cela, elle s'était cachée, elle avait erré, et ce, pendant des centaines d'années. Tout d'abord, elle avait fui les hommes, mais ensuite, les Engeances étaient arrivées, trop puissantes pour que les hommes continuent à s'intéresser aux rejetons des elfes. La guerre avait commencé et Dellyn fuyait toujours, mais cette fois c'étaient les créatures maléfiques qu'elle craignait, même si elle ne doutait pas qu'elle serait tuée si l'on venait à découvrir son identité. Ensuite, à la fin de la guerre, une centaine d'années plus tard, après la victoire des hommes, la chasse avait repris. Dix ans. Dans la vie d'un homme c'était beaucoup, dans celle de Dellyn, rien. Mais Dezial ne pouvait pas savoir, alors Dellyn se contenta de se calmer tant bien que mal. A vrai dire, elle était même surprise. Elle ignorait totalement que l'homme qui était en face d'elle fut le frère de la Reine. Elle préféra taire qu'elle trouvait que sa sœur ne s'était absolument pas occupé de lui, ce qu'elle aurait pu faire, sauf si elle avait les bâtards en aversion, ce qui était peut-être le cas ? Dellyn l'ignorait, à vrai dire, elle ne savait presque rien de cette Reine si ce n'était son prénom. Des Rois et des Reines, elle en avait connu des centaine, elle n'avait même pas cherché à se souvenir de leurs prénoms.
« Je ne me souviens plus vous avoir insulté, si vous vous êtes senti blessé, veuillez m'excuser. » fit-elle. Elle savait qu'elle faisait preuve d'un peu de mauvaise foi, car elle lui avait déclaré clairement qu'il lui faisait perdre son temps, ou qu'il ne méritait pas qu'elle lui accorde plus de quelques minutes, mais il l'avait quand même chercher, puisqu'il savait très bien qu'elle l'évitait, lui et ses questions. La jeune femme se sentait néanmoins plus en confiance auprès de lui, à moins que ce ne fut une ruse destinée à la mener à un piège. Il n'aimait pas les Templiers. Et il avait vécu sur la route comme elle. Elle devait lui faire un peu confiance, l'aider. Dellyn ferma les yeux. Si elle lui disait ce qu'elle savait, si elle l'aidait, alors il la laisserait tranquille, il aurait ce qu'il voudrait. C'était la seule solution. Les Templiers, rien que leur évocation lui donnait des sueurs froides. Elle ignorait totalement ce qui lui arriverait si un jour elle était prise. Serait- elle exécutée publiquement afin que la foule se réjouisse de son sort ? Ce serait sûrement le cas. Les exécutions publiques étaient des spectacles à ne pas manquer. Dellyn était écœurée par cet aspect bestial des hommes. Lors des premières années de la chasse, les demis-elfes étaient directement tués, sans jugement, abattus comme des chiens. Puis les Templiers étaient venus, et le Culte des Trois également. Les choses avaient empirés. Dellyn avait été témoin des massacres, les prêtresses de Mara tuées, les temples pillés. Elle avait vu, et elle n'oublierait jamais. Mara. Son propre nom qu'elle devait taire. Son identité devait changer, tout comme son refuge. Elle se créait des vies au fil des années. Elle sortit de ses pensées lorsque Dezial, après l'avoir écoutée, décida de ce qu'il allait faire. Elle ignorait si elle avait été vue, elle espérait que non, car elle faisait tout son possible pour être le plus discrète possible, elle évitait soigneusement les auberges, et parfois même la route principale, préférant s'enfoncer dans la nature et la suivre de loin.
Mais Dellyn, en écoutant Dezial, comprit non seulement que, si celui-ci soupçonnait déjà un assassinat, avait en plus un suspect. La Main du Roi. Le ciel aurait pu s'écrouler sur sa tête qu'elle ne s'en serait pas rendue compte. Politique et mort étaient, pour Dellyn, deux choses liées. Une fois qu'on avait un pied en politique, ou dans un complot, on était dedans jusqu'au cou, et elle ne voulait pas de cela. Deux jours. Il lui faudrait rester deux jours de plus. Dellyn surprit une ombre passer à côté de Dezial, et vit le morceau de papier sur lequel il avait griffonné quelque chose disparaître. Cela aurait pu passer inaperçu aux yeux d'un homme normal. Mais Dellyn n'était humaine. Elle n'avait pas cherché à savoir ce que le maître d'arme avait griffonné, et se sentit soudain menacée. Si c'était un ordre d'arrestation ? Elle n'avait jamais appris à lire ou à écrire dans la langue des hommes. Elle connaissait seulement celle des Elfes, et bien sûr, tout ce qui étaient reliés à eux, tous les documents, les édifices avaient été détruits, à quelques exceptions près, comme certains vestiges encore visible dans des villes.
Lorsque Dezial lui demanda finalement un poison indétectable, Dellyn ferma les yeux. Elle s'isola peu à peu du brouhaha de la rue, se calma. Un poison qui ne laissait pas de trace. Les plantes laissaient des traces. A quelques exceptions près. « Tous les poisons laissent une trace, simplement, elle n'est peut-être pas visible. Ensuite, il y a aussi différent type d'empoisonnement. Est-ce un poison qui a été utilisé une seule fois et qui a directement causé la mort ? Dans ce cas-là, je ne vois aucun poison qui n'aurait pas laissé de trace, sauf peut-être une plante somnifère, comme le pavot par exemple, qui, utilisé en grande quantité, plonge la personne dans un profond sommeil dont elle ne s'éveille jamais. Ensuite, sur la durée, je en vois aucune plante qui aurait pu tuer. Par contre, il y a l'or, qui, utilisé en particule, dissoute dans une boisson et administrée longtemps, par un proche par exemple, provoque un empoisonnement, et donc, la mort. » Dellyn se tut. Il lui aurait fallu plus d'informations mais elle n'en avait pas. Le Roi devait être enterré maintenant... Le corps ne pouvait plus être examiné. « Il y a toujours des traces ! Si seulement le corps avait été observé, et vraiment observé, les causes de la mort aurait pu être établie. » Elle réfléchit encore. Il y avait d'autres plantes, une infinité en fait, des baies toxiques ? Non, cela aurait été détecté. « Je ne sais pas. Cela aurait pu être un mélange de plusieurs poisons, pas forcément tous mortels, mais gravement nuisibles, qui aurait été donné à... la victime, ce qui l'aurait affaiblie et menée à la mort ? » Elle secoua la tête. Trop de possibilités. Si seulement elle avait d'autres informations, elle aurait pu être utile, mais là elle ne pouvait qu'émettre des possibilités.
« Je resterai deux jours. Mais pas plus car après je n'aurai plus d'endroit où loger. Si vous voulez que je sois vraiment utile, alors trouvez tout ce qui, dans les appartements de la victime ou des suspects, auraient pu servir de poisons. Tout peut être nocif à un homme. Même les choses plus inoffensives en apparence. » Des champignons par exemple.
Dezial Rivers
ɤ REGISTRATION : 15/12/2013 ɤ PARCHEMINS : 1043ɤ STATUT DU SANG : Bâtard ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : En Medraven au sein de la cité d'Elaven ɤ METIER OU FONCTION : Officiellement, maître d'armes à Aubétoile, officieusement il est membre du conseil des Sombrelames.
Sujet: Re: Retrouvailles indésirées [Terminé] Mar 31 Déc - 15:24
♫ Tout était bien étudié pour que cela se propage Mais personne ne voulait bien se demander Si cela était vrai ou tout inventé ɤ
« Lui qui était pourtant si calme, si doux, si impassible, si souriant … La jeune femme face à lui assistait à une scène rare : sa colère. Bien que minime, la trentenaire s'était suffisamment emporté pour que son visage se déforme peu à peu, que son regard s'enflamme et que ses mots deviennent bien moins tendre. En vérité, il n'y avait que deux choses qui pouvaient le mettre hors de lui, que l'on touche à sa famille, ou bien qu'on le pense à un tel poste uniquement grâce à ses liens fraternels avec la reine. Lui qui n'avait jamais demandé l'aide de quiconque, lui qui avait tracé son destin à la seule force de ses bras n'acceptait pas une quelconque remarque à ce sujet, et encore moins lorsque la personne qui se la permettait ne savait rien. Oh certes, peut-être que sa réaction pouvait sembler disproportionnée à de nombreux yeux, mais, avec ce nom « Rivers », il est encore plus difficile de faire ses preuves. Pourtant, même si le roi l'avait élevé lui-même à ce rang dûment mérité, les mauvaises langues ne cessaient pas.
Aux excuses de la jeune femme, le maître d'armes se permit un long soupir, tentant de se calmer, avant de s'essayer à un sourire presque franc.
« Ce … C'est moi. Ma réaction est … Disproportionnée. Cela-dit, comprenez que ... Entendre quelqu'un me juger sur ma seule place, sans pour autant connaître le chemin qui m'y a emmené. Peut-être imaginez-vous de nombreuses choses en connaissant mon rang, mais … En tant que bâtard je me dois de faire mes preuves encore et toujours. La confiance des autres membres de la cours ne me sera jamais acquise, même considéré comme un des meilleurs combattants du Royaume. Pour eux, je ne suis ni noble, ni chevalier, je ne vaux rien. Tout comme vous, je ne peux me permettre un instant de répit. En plus de quoi ma famille est probablement menacée de mort par quelque chose d'invisible, dont je ne sais rien, malgré mes sources. Même si ma vie n'est que très peu en danger, pensez-vous que je puisse me permettre du repos ? »
Cul-sec, le soldat vida sa chope, dans un soupir d'extase, avant de poser le récipient sur la table pour enfin prendre la parole.
« Enfin, je parle, je parle, mais, je gage que vous n'avez aucun intérêt à mes paroles, excusez-moi. »
Oui, après tout, l'accusée ne pensait qu'à une seule chose : partir, loin de lui et de ses questions. Partir faire ses quelques potions pour le lendemain, l'espoir de faire quelques maigres bénéfices pour sa survie. Bien entendu, lui, comprenait bien ce problème, mais, la situation était bien grave, chose que Dellyn ne semblait que peu comprendre, ce qui semblait désespérer le Sombrelame. Il avait bien compris qu'elle cachait quelque chose, pensant à la magie coulant dans ses veines, mais … Lui, ne semblait-il pas un minimum de confiance ? Ne l'avait elle pas aidé lorsqu'il se rencontrèrent ? Ne lui avait-il pas susurré quelques conseils afin d'éviter la menace des templiers ? Ne faisait-il pas tout ce qu'il pouvait pour la mettre à l'aise, lui évitant des regards noirs ? Des situations compliqués ? Il aurait très bien pu l'enfermer, mais, à la place il l'invitait autour d'une table. Cela ne devrait-il pas suffire ? Décidément, le jeune homme ne savait absolument pas quoi faire avec elle.
En parlant de ce qu'il allait faire pour prouver l'innocence de la demoiselle, un membre de son équipe d'enquête passa furtivement, récupérant ainsi les informations manuscrites. Rares auraient étés capables de remarquer cette disparition, et pourtant, les yeux de la marchande indiquèrent qu'elle avait vu le papier s'en aller. Et, soudain, une légère panique sembla prendre possession d'elle. Cela était très léger, mais, Dezial pu le lire dans ses yeux, ce qui le fit légèrement lire. Se rapprochant à nouveau d'elle, afin de parler à voix basse.
« Vous avez de très bons yeux. J'en suis impressionné. Mais, vous n'avez pas à vous inquiéter de cela. Voyez-vous, je ne travaille pas seul, une équipe d'enquête est sous mes ordres, ce ne sont que mes directives afin de commencer dès maintenant la chevauchée vers votre très chère forêt. Vous semblez bien trop sur la défensive ma chère. Si vous êtes bel et bien innocente, rien ne vous arrivera, vous avez ma parole. »
S'ensuivit les réponses de l'herboriste sur les potentiels poisons qui auraient pu provoquer une telle mort. La belle ferma les yeux pour se concentrer, et déballer tout ce qu'elle pensait être possible sur ce genre de cas. Du pavot, des somnifères, ou peut-être même de l'or à petite dose sur la durée. Beaucoup de possibilités. Mais la liste s'allongea lorsqu'elle parlait de mélanges de plantes qui pouvaient devenir mortels. Expliquant que si l'on pouvait voir le corps, elle trouverait sans doutes des traces. Cela le fit sourire.
« Là est toute la difficulté. Nous ne pouvons voir le corps, la dépouille d'un roi ne peut … Être touchée. Mais, je vous remercie de votre expertise, nous allons commencer par là. »
Alors qu'il commençait à noter ses directives, la jeune femme reprit la parole, expliquant qu'elle resterait bien ces fameux deux jours supplémentaires, finissant sur un ultime conseil : fouiller les appartements de la victime. Le membre du Conseil resta choqué. Quel idiot ! Quel idiot de ne pas y avoir pensé seul. Mais oui, les appartements privés du roi, comment avait-il pu oublier cela ? Finissant d'écrire sur son bout de parchemin, Dezial en fit une boule, et se mit à siffler doucement avant de tirer, de son index, la boule dans les airs. Boule qui ne retomba jamais sur la table, mais dont, un bruit léger sur la toiture laisser deviner la présence d'une tierce personne qui avait réceptionné le message. Puis, comme s'il continuait à parler à la jeune femme, le maître d'armes ajouta quelques mots.
« On se rejoint ce soir là-bas, dis-le aux deux autres »
Souriant, il écarta ses bras chaleureusement, se voulant rassurant.
« Et voilà. Voyez, je n'ai pas été bien long. Je vous remercie de votre patience et de votre coopération. L'on se revoit donc dans deux jours, je saurais vous retrouver sans mal. »
Puis, comme si une idée venait de le traverser, le guerrier tendit son index vers le ciel, la bouche entrouverte. L'argent, oui, voilà ce qu'il avait oublié. Tirant de sa bourse quelques pièces d'argent, il les fit glisser vers elle. De quoi vivre grassement bien plus que deux jours.
« Comme promis, de quoi subvenir à vos besoins pendant les deux jours imposés. Un petit extra pour votre expertise. »
Souriant, il se releva, invitant son interlocutrice à faire de même. »
Spoiler:
Je suis désolé c'est vraiment nul °° J'ai recommencé 4 fois, mais j'arrive pas à améliorer, désolé
Dellyn Herondale
ɤ REGISTRATION : 14/12/2013 ɤ PARCHEMINS : 348ɤ STATUT DU SANG : fille d'une Elfe et d'un éleveur de chevaux. ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Elle a vu le jour dans la contrée de Tameriel, alors verdoyante et magnifique contrée des Elfes. ɤ METIER OU FONCTION : Guérrisseuse, mais elle passe sa vie à se cacher ou à errer.
Sujet: Re: Retrouvailles indésirées [Terminé] Mar 31 Déc - 18:15
Dellyn baissa les yeux sur sa boisson, toujours pas entamée lorsque Dezial lui fit la réflexion qu'elle avait de bons yeux. Elle savait qu'il se doutait que quelque chose ne tournait pas rond avec elle. La prenait-il pour une Mage ? Sans doute. Mais il n'en avait rien à faire, il ne la dénoncerait pas, ne ferait part de ses doutes à personne. Dellyn fronça légèrement les sourcils lorsqu'il lui dit qu'il travaillait avec une équipe. Elle ne comprenait pas bien, était-il maître d'armes ou plus ? Car normalement un simple maître d'armes ne se soucierait pas trop de la mort du Roi, même si celui-ci avait été son beau-frère. Quelque chose échappait à Dellyn mais elle devait passer outre, ne pas s'en soucier, cela ne la regardait en rien. Un léger sourire flotta sur ses lèvres. Si seulement il savait. Elle se disait toujours cela lorsqu'on lui faisait une remarque sur elle. Mais personne ne savait ce qu'elle était, heureusement. Si vous êtes innocente, rien ne vous arrivera, je vous en donne ma parole, dit-il. Comment pouvait- elle se sentir rassurée ? Mais elle était innocente, et il était stupide de sa part de croire qu'elle avait eu un quelconque rôle à jouer. Si un jour elle était arrêtée, ce serait plutôt pour hérésie, parce qu'elle croyait fermement en le Culte des Neufs, et ne souhaitait rien de plus que de voir le Culte des Trois chuter, ce qui n'était pas près d'arriver, mais il lui restait des centaines d'années à vivre et tout pouvait changer. En tout cas, l'équipe de Dezial ne devait pas être des peureux pour s'aventurer dans Tirisfal. Les hommes évitaient les forêts, et les créatures qui y vivaient. Les Rôdeurs s'y aventuraient, parce qu'ils en avaient l'habitude, mais les autres... non.
La jeune femme haussa les épaules lorsque Dezial lui fit remarquer qu'on ne pouvait toucher à la dépouille d'un Roi. C'était évident. Son corps devait reposer dans un tombeau, auprès de ses ancêtres, et devait être scellé à présent. Mais il y avait toujours un moyen de le desceller, et si le Roi avait vraiment été assassiné, alors cela serait fait. Sauf si il pouvait y avoir des preuves de trouvées, des preuves indubitables. Ce qui risquait de ne pas être le cas. Cela ne concernait plus Dellyn à présent, elle avait répondu aux questions correctement, et ce qui adviendrait, ne la regardait pas non plus. Sauf si on venait la déranger à nouveau, ce qui la dérangerait grandement. Elle n'osait plus retourner à Tirisfal en sachant qu'elle pourrait voir son refuge découvert. Chose qu'elle ne souhaitait pas. Elle était bien dans cette forêt, elle ne voulait pas bouger, avoir à chercher un autre coin juste pour avoir la paix. Le maître d'arme griffonna un autre mot. Dellyn ne douta pas un seul instant qu'il finisse comme le premier, et ce fut le cas. Encore une fois, il disparut. Évidemment, elle trouvait bien étrange cet homme et sa manière de communiquer avec son équipe. Ne pouvait-il pas attendre d'avoir fini sa discussion avec elle ? Se savoir observée la gênait aussi, car les « équipes » suivaient le maître d'armes, et donc l'observait lui, et donc elle. Elle détestait ça. Ne pas voir. Finalement, ce fut Dezial lui-même qui mit fin à leur conversation en se levant, souriant. Il lui remit l'argent promis. Bien trop à son goût mais Dellyn ne pouvait pas se permettre de refuser. Elle avait appris à prendre tout ce qu'on lui donnait, sans rien attendre en retour. La vie était dure. Néanmoins, en ramassant rapidement les pièces, elle se dit que rien ne l'empêchait d'en donner quelques unes à des mendiants. Ce qu'elle décida de faire d'ailleurs.
« Merci. » lâcha t-elle en faisant un léger signe de tête au maître d'arme avant de se lever et de tourner les talons. Tandis qu'elle s'en allait, elle ne se retourna pas. Il avait dit qu'il la retrouverait, et si il avait encore besoin d'elle, il avait deux jours pour lui faire savoir et venir à elle. Car elle n'attendrait pas plus, d'ici deux jours, elle serait sur la route du retour vers la forêt de Tirisfal où elle guetterait tous les inconnus qui oseraient s'y aventurer. Dellyn savait qu'elle se montrait assez ingrate, car Dezial s'était bien comporté, à vrai dire, il était noble. Peut-être pas par sa naissance, mais il l'était. Il l'avait aidée en lui rendant sa bourse, en lui donnant plus de pièces que nécessaire. Mais elle ne devait pas baisser sa garde pour autant.