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 (terminé) so much pain inside ∞ eleonore

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Halbarad II Hammer
Halbarad II Hammerhalbarad
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1196
ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

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MessageSujet: (terminé) so much pain inside ∞ eleonore   (terminé) so much pain inside ∞ eleonore EmptyJeu 26 Déc - 16:46

so much pain inside
   eleonore & halbarad

Je ne sais pas vraiment ce qui pousse à me diriger vers sa chambre en particulier, à ce moment-là. La chambre de cette mère qui a élevé ses enfants comme si il avait s’agit des plus beaux des trésors de l’univers, cette mère vaillante et bienveillante qui, malgré sa tristesse, veille aujourd’hui encore sur nous. Elle ne me considère plus comme un enfant mais moi, j’ai toujours besoin d’elle, de ses précieux conseils, de la chaleur rassurante de ses sourires et de sa voix. Voilà bien longtemps que nous n’avons pas pris le temps de nous retrouver seuls tous les deux, comme cela arrivait parfois avant que je devienne Roi. La servante frappe quelques coups discrets à la porte et entre, avant d’annoncer ma venue. « Votre fils, Majesté. » Je la remercie d’un bref hochement de tête et m’avance à ses côtés. Je souris à Eleonore, ma mère, et attend patiemment que la servante quitte les lieux aussi discrètement qu’elle est entrée. « Puis-je passer un moment en votre compagnie ? » je demande poliment. J’ai toujours trouvé étrange cette façon qu’on a de garder une telle distance avec ceux qui nous mettent au monde, quand bien même on les aime plus que notre propre vie. J’ai juré de protéger Eleonore et Euphemia au péril de ma vie, et pourtant je parle à ma génitrice comme à n’importe qui d’autre, avec retenue. « J’ai pensé que depuis ce jour-là, nous n’avons pas réellement eu le temps de nous entretenir en toute intimité, en dehors de la salle du trône et du conseil. » Une façon comme une autre de dire à ma mère qu’elle me manque et que plus que jamais j’ai besoin de sa présence, même si ça ne doit pas être plus facile pour elle en ce moment. Eleonore n’est pas du genre à dire ce qu’elle ressent, même à nous qui ne la jugerons pas. Je fais quelques pas dans la chambre, caressant pensivement du bout des doigts le bois du lit avant de m’arrêter devant la petite fenêtre creusée dans la pierre qui donne sur Aubétoile, plus loin en contrebas. « Vous savez, je ne vous ai jamais assez remerciée pour ce que vous faites pour moi. Et je … Je voudrais que vous vous reposiez un peu plus sur moi, maintenant. J’ai besoin de vous mais je ne suis plus un enfant et si vous avez … Disons besoin de soulager votre âme de vos peines et vos doutes, je suis là. »

Mon regard couleur de ciel se plante dans le sien que je reconnaîtrais entre mille et un léger sourire se dessine sur mes lèvres, oscillant entre la tendresse et la tristesse. « Est-ce qu’il vous manque, à vous aussi ? » Mon sourire disparaît aussi vite qu’il est apparu et je soupire faiblement. « Il ne se passe pas un jour sans que je pense à lui. Serai-je vraiment à la hauteur ? » Allongé entre mes draps de soie brodés de fils d’or, je me rappelle chaque nuit qui passe de son regard inquisiteur et bienveillant, de sa voix rauque et son rire tonitruant, de sa façon de me serrer dans ses bras et de me regarder avec amusement quand je tentais d’avoir un peu de consistance devant nos hôtes. J’aimais qu’il me dise qu’il était fier de moi, que je ferais un bon Roi au moment venu. Sa mort n’a rien de naturel et je jure que si c’est l’œuvre de quelqu’un, je tuerai cette personne de mes propres mains. Bien que j’avance, je n’arrive pas à supporter cette absence qui me ronge de l’intérieur. Je plonge de nouveau mes yeux dans les siens et demande avec beaucoup de sérieux : « Qu’est-ce que vous pensez de Phineas ? » Cellie passe son temps à me dire que ce n’est pas quelqu’un de bien, à tel point que je me sens mal à l’aise en compagnie de son père. Pourtant, je considère Phineas comme un membre de ma famille à part entière, et j’ai une confiance aveugle en lui comme mon père avant moi. J’ai besoin que ma mère confirme le fait qu’on peut croire en lui, afin de ne plus angoisser pour quelque chose d’aussi futile. Il y a des affaires plus urgentes à traiter que la rancune d’une fille envers son père, bien que je ne considère pas Cellie comme n’importe quelle fille et que son avis m’importe beaucoup. Le silence et la chaleur de la chambre sont apaisants. J’apprécie ces quelques moments d’intimité et de calme trop rares, pour retrouver ceux que j’aime et à qui je ne peux plus accorder autant de temps qu’avant, à mon grand regret. Malgré tout, il est bien difficile d’oublier que la servante est postée derrière la porte de la majestueuse chambre et que les gardes ne sont pas beaucoup plus loin prêts à nous défendre au péril de leur vie. Notre vie, justement, ne sera jamais simple.
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Dernière édition par Halbarad II Hammer le Sam 4 Jan - 2:41, édité 1 fois
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Eleonore J. Hammer
Eleonore J. Hammerthe emperor
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 434
ɤ STATUT DU SANG : Membre de la famille royale, fille aînée des Tilney
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Elaven, siège des Tilney (Medraven)
ɤ METIER OU FONCTION : Reine régente du royaume

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MessageSujet: Re: (terminé) so much pain inside ∞ eleonore   (terminé) so much pain inside ∞ eleonore EmptySam 28 Déc - 2:43

Je me pends à son cou, ses bras hésitent avant de m'étreindre. Ils ne sont plus aussi solides qu'ils l'étaient autrefois, mais ils sont toujours aussi affectueux et forts. Un millier de moments me reviennent en mémoire. Chacune des fois où ces bras furent mon seul refuge face au monde. Peut-être pas totalement appréciés à leur juste valeur à l'époque, mais si doux dans mes souvenirs, et, à présent, perdus à jamais.
― MOCKINGJAY {Suzanne Collins}


So much pain inside

Sous ses doigts, les fils de soie se tendent et se détendent sur le métier, cordes colorées d'un instrument muet. Habiles, les mains en jouent. Elles tirent ici et pincent là. Parfois, de petits ciseaux au mortel tranchant viennent couper court à l'arrivée d'un fil, alors que d'autres prennent la relève sur l'écheveau où se dresse la scène et sous la douce autorité d'Eleonore, naît une tapisserie où s'agitent les flots indomptés de l'Intranquille autour de la belle Elaven. Sur les hauts murs, on distingue la main d'une brise qui joue avec les drapeaux aux couleurs des Tilney. Et elle se souvient encore avec une clarté surprenante de ces jeux qu'ils inventaient, ses frères et elle, perchés sur ces murailles et penchés vers le vide et l'Intranquille à leurs pieds.

    (lyssa) Votre fils, Majesté.

Le mouvement qu'elle a alors qu'elle se tourne vers Halbarad qui vient d'entrer fait couler une cascade de blondeur solaire sur son épaule, et elle se lève avec une grâce tout naturelle et toute maîtrisée pour accueillir son fils. Sur ses lèvres, le sourire, bien qu'il n'éclaire pas vraiment l'étendue saphirée de ses yeux, est sincère et tout chaleureux de cet amour maternel. Halbarad a l'air harrassé de ces devoirs et ces honneurs royaux dont on l'accable à longueur de journées et à le voir, son coeur se serre à l'idée qu'elle est celle qui lui inflige un tel fardeau. Celle qui l'a obligé à être un Roi quand il ne voulait qu'être un petit garçon et panser ses blessures. Elle a beau se dire que c'est pour son bien, que c'est un mal nécessaire. Ca n'empêche pas la culpabilité de l'étreindre toute entière.

    (halbarad) Puis-je passer un moment en votre compagnie ?
    (eleonore) Avez-vous seulement besoin de poser la question ?
    (halbarad) J’ai pensé que depuis ce jour-là, nous n’avons pas réellement eu le temps de nous entretenir en toute intimité, en dehors de la salle du trône et du conseil.

Alors qu'il avance plus avant dans la pièce, elle le regarde l'approcher, elle regarde cette main qui frôle la cadre de bois riche de ce lit qui lui semble désormais bien trop grand, bien trop froid ... bien trop vide. Ce lit où elle pleure sa peine, ou elle donne voix à sa détresse, dissimulée aux yeux du monde par les lourdes tentures des baldaquins. Difficilement, péniblement, Eleonore se force à détacher son regard de ce trois rien qui lui rappelle tout ce qu'elle a perdu, tout ce qu'elle n'a plus. Mais son fils semble le remarquer, voir les boucliers de papier qu'elle ne peut s'empêcher de lever, même face à son fils, ce morceau d'elle et d'Halbarad si précieux à son coeur.

    (halbarad) Vous savez, je ne vous ai jamais assez remerciée pour ce que vous faites pour moi. Et je … Je voudrais que vous vous reposiez un peu plus sur moi, maintenant. J’ai besoin de vous mais je ne suis plus un enfant et si vous avez … Disons besoin de soulager votre âme de vos peines et vos doutes, je suis là.

Elle sourit, ça lui creuse une fossette, mais ses traits sont tristes et désolés, alourdis par le chagrin qu'elle s'efforce de dissimuler chaque jour aux yeux de tous. Ses paroles lui vont droit au coeur, se frayent un chemin à travers tous les remparts, toutes les murailles qu'elle a bâti tout autour pour supporter d'être à la fois reine et veuve, et elle voudrait le prendre dans ses bras, pleurer sur son épaule comme il le propose avant tant d'amour et d'innocence. Oui, elle aimerait tant pouvoir s'abandonner à cette tendre douceur, à cette chaleur filiale qu'il lui offre. Seulement ... elle n'oublie pas qu'elle est sa place, qui elle est ... ce dont elle est, bien à contre coeur, la cause.

    (eleonore) Ce n'est pas à vous de vous inquiéter pour moi, Halbarad. Je vous accable déjà bien assez, bien trop, avec cette couronne que je voudrais porter à votre place. Doucement, elle s'approche de son fils, les robes frottant à peine contre les tapis qui recouvrent la pierre froide, et lorsqu'elle arrive à sa hauteur, sa paume vient épouser la joue de son fils : Vos paroles réchauffent mon coeur, mais votre fardeau est plus lourd que le mien. C'est à moi de soulager vos peines et vos doutes, parce que je vous aime.

Et parce ton père n'est plus là. Les mots ne s'échappent pas de sa bouche disciplinée, mais ils flottent pourtant dans la chambre vide, empoissant l'air de leur lourdeur. Plus que jamais, dans ces instants, elle a conscience qu'elle n'est pas suffisante, qu'elle ne sera jamais assez pour Halbarad ou pour Euphemia. Elle aura beau faire de son mieux et plus encore, jamais elle ne parviendra à combler ce vide qu'il a laissé. Plus que jamais Halbarad a besoin de son père ...

    (halbarad) Est-ce qu’il vous manque, à vous aussi ?

... et elle n'est que sa mère, réalise-t-elle douloureusement lorsqu'il lève les yeux vers elle, abysses marins grands ouverts sur la profondeur de son chagrin.

    (eleonore) Plus que je ne saurais le dire, mon coeur, souffle-t-elle, la voix tremblante.
    (halbarad) Il ne se passe pas un jour sans que je pense à lui. Serai-je vraiment à la hauteur ?
    (eleonore) Vous, commence-t-elle avant de s'arrêter et de plier genou devant lui. Tu es à la hauteur. Et ses lèvres déposent un tendre baiser sur l'une des joues alors qu'elle continue, la voix vibrante d'une conviction forte : Je ne te mentirais pas : tu feras des erreurs. Ton père fit les siennes plus qu'à son tour et les erreurs arriveront durant ton règne également. Il importera d'avoir assez de clairvoyance pour les admettre et les corriger.

Elle ne veut pas lui mentir, lui cacher les obstacles qui s'élèveront face à lui, les pièges qui émailleront son parcours, son règne qui sera grand - elle sait, du plus profond de son coeur, elle le en est convaincue.

    (eleonore) Malgré ce que disent les autres, tu es prêt, tu as toutes les armes nécessaires pour faire un grand et bon Roi. La politique, la diplomatie, l'art de la guerre et des alliances, tu pourras les apprendre et les approfondir plus tard. Ton père t'a donné les seuls savoirs qui comptent : l'amour de ton peuple, le souci de bien faire, d'être juste et le sens de l'honneur.

Et elle tuera chaque personne qui dira le contraire, comme elle a remis à sa place cette inconsistante lady Ophelle. Sa verve acérée s'attaquera à chaque vipère qui osera dire que son fils n'est pas digne de confiance, qu'il n'est pas apte à porter la couronne. Ces envieux et ces vautours peuvent lorgner autant qu'ils veulent, elle s'assurera qu'Halbarad puisse s'épanouir, montrer l'étendue de ses royales capacités et que, tel le chêne qu'était son père, il étende son ombre bienfaisante sur toutes les pousses fragiles du Royaume.

    (halbarad) Qu’est-ce que vous pensez de Phineas ?
    (eleonore) Ton père l'appréciait et le jugeait compétent. Et es sourcils soudain froncés viennent déranger ses traits d'ordinaire doux : Cependant, il est connu pour son insatiable ambition. Et rien n'indique que ses ambitions soient toujours accordées avec les intérêts du Royaume.

Et rien n'indique que ses ambitions soient encore accordées avec les intérêts du Royaume, veut-elle dire. Mais elle hésite, l'émail d'une dent venant mordre la pulpe rose de sa lèvre inférieure. Elle n'est pas certaine de l'innocence de Phineas Stormrage ... ou, plutôt, elle est persuadée que la Main du Roi joue pour elle-même, et non pour le Royaume ou pour les Hammer. Qu'au sujet de la mort de son mari, trop d'incohérences s'additionnent et rendent l'ensemble bancal et discordant. Et elle n'a pas manqué le regard ambitieux et affamé que Phineas porte constamment sur Halbarad quand il pense que personne ne le voit. Elle n'a pas manqué non plus cette façon outrageante qu'il a de vouloir soudainement jouer les pères pour Halbarad. Et Eleonore s'estime bonne juge des hommes. Son frère Dezial et la jeune Cellie Stormrage, elle-même, sont venus la trouver à ce sujet.

    (eleonore) Je ne lui fais pas confiance. termine-t-elle, en se relevant. Et de la main qu'elle serre doucement entre ses doigts, elle l'enjoint à s'installer avec elle sur le lit, comme lorsqu'ils n'étaient qu'un fils et une mère, une remontée dans le temps à la faveur d’un geste tendre : As-tu un doute à son encontre ?




Dernière édition par Eleonore J. Hammer le Mer 1 Jan - 15:17, édité 2 fois
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https://tales-of-k.forumactif.org/t126-eleonore-ou-la-volonte-ne-
Halbarad II Hammer
Halbarad II Hammerhalbarad
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1196
ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

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MessageSujet: Re: (terminé) so much pain inside ∞ eleonore   (terminé) so much pain inside ∞ eleonore EmptyDim 29 Déc - 17:38

cette femme te sembla alors fragile comme une enfant, et tu juras en cet instant de la protéger plus encore, pour qu'elle retrouve cette grandeur et cette superbe qu'elle enfouissait dans son coeur rongé par la tristesse.

theme song. « Ce n'est pas à vous de vous inquiéter pour moi, Halbarad. Je vous accable déjà bien assez, bien trop, avec cette couronne que je voudrais porter à votre place. Vos paroles réchauffent mon cœur, mais votre fardeau est plus lourd que le mien. C'est à moi de soulager vos peines et vos doutes, parce que je vous aime. » Je regarde ma mère tandis qu’elle caresse ma joue et, si je ne m’étais pas promis de ne jamais pleurer devant qui que ce soit, j’aurais volontiers versé quelques larmes en l’honneur de notre douleur dévorant notre âme et notre cœur en peine. J’élève ma propre main au niveau de sa joue que je caresse à mon tour, le regard tendre. « Mère, je ne serai jamais heureux tant qu’Euphemia et vous souffrirez. J’ai promis aux Dieux et à Père de vous protéger au péril de ma vie, et c’est ce que je ferai. Alors vous n’avez pas besoin de me protéger, juste de croire en moi. » Mes doigts parcourent ce visage que j'aime tant, que je caresse comme si il avait s'agit du plus beau et précieux des trésors. « Vous êtes tout ce qu’il me reste. Mon désir le plus cher est de voir encore ce sourire qui a bercé mon enfance sur votre doux visage. » Je n’entends pas par là un sourire faux simplement pour me réconforter, mais un sourire sincère et heureux, comme celui qu’elle arborait autrefois. « Vous … » commence-t-elle avant de s’arrêter. « Tu es à la hauteur. » Mon cœur fait un bond dans ma poitrine et je serre les dents, quand elle dépose un tendre baiser sur ma joue. Je ne te mentirais pas : tu feras des erreurs. Ton père fit les siennes plus qu'à son tour et les erreurs arriveront durant ton règne également. Il importera d'avoir assez de clairvoyance pour les admettre et les corriger. J’attrape sa main avec douceur et la tient quelques secondes avant de la relâcher. « Vous avez raison. Et puis les erreurs nous font grandir, n’est-ce pas ? Avec vous à mes côtés, je suis certain de ne pas reproduire celles de père. » J’apprécie sa franchise et ses mises en garde. C’est tout ce dont j’ai besoin, en réalité. « Malgré ce que disent les autres, tu es prêt, tu as toutes les armes nécessaires pour faire un grand et bon Roi. La politique, la diplomatie, l'art de la guerre et des alliances, tu pourras les apprendre et les approfondir plus tard. Ton père t'a donné les seuls savoirs qui comptent : l'amour de ton peuple, le souci de bien faire, d'être juste et le sens de l'honneur. » J’acquiesce simplement, déterminé, un sourire reconnaissant aux lèvres.

« Ton père l'appréciait et le jugeait compétent. Cependant, il est connu pour son insatiable ambition. Et rien n'indique que ses ambitions soient toujours accordées avec les intérêts du Royaume. » Je déglutis et détourne les yeux vers la fenêtre. Je veux croire en Phineas, cet homme qui a toujours tendu la main à Père quand celui-ci avait besoin de son aide et qui se tient aujourd’hui encore à mes côtés et m’aide à me relever quand je flanche. Mais je ne la contredis pas, la laissant terminer. « Je ne lui fais pas confiance. As-tu un doute à son encontre ? » Je me laisse entraîner jusqu’au lit sur lequel je m’assois sans trop savoir comment. Mon esprit est ailleurs et mes jambes ne m’obéissent plus. Ces quelques mots achèvent de briser ma belle confiance en La Main du Roi, que je veux continuer à avoir à mes côtés pourtant. « Je … Cellie me met régulièrement en garde contre lui, mais … Je crois en Phineas, il a toujours été là pour nous, depuis le début. Pourquoi … Pourquoi défendrait-il ses propres intérêts ? Pourrait-il jouer la comédie aussi longtemps ? » Je secoue lentement la tête. « Je ne peux pas croire qu’il pense d’abord à son bien … » Et malgré tout, quelque chose a changé en moi. Je sais pertinemment que je ne vais cesser d’observer ses réactions et de réfléchir plusieurs fois à ses propositions. Sans même avoir la preuve de quoi que ce soit, je me sens étrangement vide. Comme si une personne à laquelle je tiens venait de disparaître de nouveau. N’y a-t-il pas pire sentiment que la trahison et la solitude ? « Le fait est que mon seul et unique but est de m’assurer que le peuple vit en paix et soit prospère. Si Phineas venait à briser cette belle conviction … » Qu’est-ce que je ferais ? Qu’est-ce que je ferais si mes idéaux étaient remis en cause par un seul homme en lequel je veux croire envers et contre tout ? Un homme qui s’est d’abord insinué dans mon cœur jusqu’à devenir comme un oncle à mes yeux et qui s’insinuera peut-être dans mon esprit afin de me manipuler. Mais si j’ai raison et qu’il est un homme bon, je perdrai quelqu’un d’important et d’efficace. « L’essentiel est d’assumer ses décisions, quelles qu’elles soient. » je conclue.

« Mère, je … Vous devez savoir que mes priorités sont actuellement la rumeur concernant les Engeances et la guerre qui oppose les Templiers aux Mages. Père n’a pas réagi par rapport à ça, mais … Savez-vous ce qu’il pensait des Mages ? Voulait-il les voir enfermés à jamais ? » Parce que moi, non, je suis tenté de dire. Mais je me tais, attendant patiemment sa réponse. Peut-être Eleonore n’est-elle pas au courant, mais si c’est le cas … C’est important pour moi de savoir quoi faire, car ça n’attendra pas plus longtemps. Je dois décider de me mettre à dos les Templiers ou les Mages, et cette question me torture. Et les Mages, eux, sont enfermés depuis bien trop longtemps. Les gens grondent, les gens veulent des changements. Et ma jeunesse et ma fougue sont leur seul espoir de changement. « Je ne peux pas rester là les bras croisés, en attendant que les choses se passent. Je dois grandir, prendre des décisions. Je ne sais pas si les Engeances ont vraiment disparu ou non, mais nous devons être préparés si elles reviennent. Et sans les Mages, je vois cette guerre perdue d’avance. » je finis par dire. Je me laisse tomber en arrière, allongé sur les draps de ce lit trop grand et trop vide depuis ce qui me semble être une éternité. Combien de fois me suis-je allongé entre mon père et ma mère, tandis qu’ils me parlaient de leur famille, lorsque j’étais enfant ? « Je ne prendrai plus beaucoup de votre temps, j’ai à faire. Mais j’aimerais rester encore quelques minutes en votre compagnie. Votre soutien et votre avis m’importe plus que celui de quiconque autre. Vous êtes une très bonne Reine et j’espère sincèrement que la femme que j’épouserai vous arrivera ne serait-ce qu’à la cheville à la cheville. »  Ce dont je doute fortement. Un manque de confiance cruel en la gente féminine et en tous ces gens qui veulent atteindre le Trône pour la soif de pouvoir, l’argent et le prestige. Si seulement j’avais pu épouser Cellie, tout serait différent. Être marié n’est qu’un poids de plus à présent, puisque je vais devoir m’assurer que cette femme qui vivra à mes côtés ne cherchera pas non plus à corrompre mes idéaux.

©alaska
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Eleonore J. Hammer
Eleonore J. Hammerthe emperor
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 434
ɤ STATUT DU SANG : Membre de la famille royale, fille aînée des Tilney
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Elaven, siège des Tilney (Medraven)
ɤ METIER OU FONCTION : Reine régente du royaume

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MessageSujet: Re: (terminé) so much pain inside ∞ eleonore   (terminé) so much pain inside ∞ eleonore EmptyVen 3 Jan - 17:03

Je me pends à son cou, ses bras hésitent avant de m'étreindre. Ils ne sont plus aussi solides qu'ils l'étaient autrefois, mais ils sont toujours aussi affectueux et forts. Un millier de moments me reviennent en mémoire. Chacune des fois où ces bras furent mon seul refuge face au monde. Peut-être pas totalement appréciés à leur juste valeur à l'époque, mais si doux dans mes souvenirs, et, à présent, perdus à jamais.
― MOCKINGJAY {Suzanne Collins}


So much pain inside

    (halbarad) Mère, je ne serai jamais heureux tant qu’Euphemia et vous souffrirez. J’ai promis aux Dieux et à Père de vous protéger au péril de ma vie, et c’est ce que je ferai. Alors vous n’avez pas besoin de me protéger, juste de croire en moi. Vous êtes tout ce qu’il me reste. Mon désir le plus cher est de voir encore ce sourire qui a bercé mon enfance sur votre doux visage.

Ses mots lui réchauffent le coeur comme un Soleil de Printemps réchauffe les terres glacées par un Hiver vigoureux. Son enfant devient homme. Un homme fier, droit et bon comme ils l'avaient désiré et voulu, Halbarad et elle. Et elle n'a d'autre choix que celui-ci : ouvrir les yeux et admettre cette évidence qui fait jaillir une fierté injustifiée dans son coeur de mère.

Et pourtant ... pourtant, cette idée la glace jusque dans ses os.

    (eleonore) Vous n'avez pas à promettre ceci, Halbarad. Et elle sourit, tremblante à cette simple idée. Au péril de sa vie ... cela la fait frissonner tant elle redoute cette promesse. Je n'en demande pas tant. Jamais je ne vous en demanderai tant. Un futur construit sur votre sacrifice n'aurait aucun sens pour moi.

Elle doit lui faire comprendre cette panique qui l'envahit avec autant de force qu'une marée montante. Absolument. Il faut qu'il comprenne qu'elle ne peut pas perdre un autre de ses piliers (et celui-ci plus encore que tous les autres), qu'elle ignore si elle saurait s'en relever un jour. Que ce serait là un vain sacrifice qu'elle ne demande, ni ne désire. Tout au contraire. L'idée que son enfant meure pour elle lui est insupportable. Intolérable. Elle perdrait pied, elle en est certaine.

    (eleonore) Vous êtes absolument nécessaire à mon bonheur, Halbarad. Elle inspire, profondemment, pour garder le contrôle et ne pas céder aux élans de son coeur angoissé qui lui dictent de lui ordonner de se dédire de sa promesse et de lui promettre tout l'inverse. Si c'est là votre désir le plus cher, ne doutez jamais que je puisse vivre sans vous.

Au-delà de leurs rangs, des nécessités d'avoir un roi plutôt qu'une régente, au-delà de leurs expériences ou inexpériences du pouvoir et de toute cette royauté qui alourdit leurs épaules ... au-delà de tout cela et plus encore, elle ne conçoit pas - elle refuse de concevoir - qu'Halbarad, son fils et non pas le roi, puisse se sacrifier pour elle. Car quelle plus grande cruauté que celle d'obliger un parent à voir la fin de son enfant ? Eleonore n'en voit pas d'autre.

    (halbarad) Je … Cellie me met régulièrement en garde contre lui, mais … Je crois en Phineas, il a toujours été là pour nous, depuis le début. Pourquoi … Pourquoi défendrait-il ses propres intérêts ? Pourrait-il jouer la comédie aussi longtemps ? Je ne peux pas croire qu’il pense d’abord à son bien …
    (eleonore) Le pouvoir corrompt bien des hommes, et plus encore lorsqu'ils ne l'ont pas. J'ai vu Phineas devenir un homme froid, dévoré par les jeux de pouvoirs au point de voir ses filles comme des pions plutôt que comme ses enfants. Tu étais trop jeune alors, mais il délaissa Ysmira quand on apprit qu'elle ne pouvait enfanter. Son attitude ne fut pas plus tendre avec Cellie lorsque le conseil de ton père refusa vos fiançailles. Jusqu'ici les intérêts du Royaume concordaient avec ses intérêts, j'en suis certaine. Mais cet homme n'a guère de considération pour son propre sang, peut-on croire qu'au moment venu, il en aura plus pour nous qui ne sommes pas de son nom ?

Elle se tait brusquement, consciente qu'Halbarad a besoin de temps pour assimiler ses mots et ses raisonnements, lui qui voit Phineas comme un oncle, une proche parentèle de coeur. Et elle comprend que ce soit difficile pour lui, plus encore alors qu'il vient de perdre son père. Ce le fut, pour elle, de voir celui qu'elle appréciait comme un ami cher et précieux, un confident exceptionnel déchoir en cet homme au coeur glacé par l'ambition.

Alors ses bras viennent s'enrouler autour de ses épaules, et tendrement, elle l'attire dans une étreinte. Ce n'est pas protocolaire, ça ne ressemble à rien de correct. Elle entend encore les recommendations sèches de sa gouvernante, du temps où on avait annoncé ses fiançailles avec Halbarad Ier : une Reine ne se montre pas familière, avec le Roi moins qu'avec tout autre. Mais, les Trois lui pardonnent cette faiblesse de caractère, elle est aussi une mère. Et c'est bien plus important pour elle. Halbarad et Euphemia sont plus importants pour elle que la Couronne, le Royaume tout entier et les Dieux mêmes.

    (halbarad) Le fait est que mon seul et unique but est de m’assurer que le peuple vit en paix et soit prospère. Si Phineas venait à briser cette belle conviction … L’essentiel est d’assumer ses décisions, quelles qu’elles soient.
    (eleonore) Je ne saurais que trop te conseiller de n'être jamais seul, pas seulement vis-à-vis de Phineas, mais avec quiconque qui n'est de ton sang. Oh, Dezial va la tuer pour cette requête, lui qui a fait promettre de se placer sans cesse sous le regard protecteur d'Alvin. Elle entend d'ici les réprimandes qu'il lui offrira contre son gré et sans comprendre ses résolutions et ses conclusions. Car tous jurent de la protéger, au péril de sa vie est une promesse à la mode qu'on lui fait. Mais longtemps, déjà, elle a résolu cela avec le plus grand des égoïsmes : ses enfants avant tout le reste. Si elle doit les perdre, autant être morte. Je t'en supplie, même. Garde toujours Alvin ou un garde royal de confiance à tes côtés. Je ne demande que cela, à défaut de pouvoir vous emmener, ta soeur et toi, loin de tout ceci.

De la main, elle a un geste vague, une esquisse brouillonne de tout ce qui les environne et les oblige à jouer un rôle quand ils voudraient seulement faire leur deuil. Certains pensent que le pouvoir permet tout, mais de son avis, il ne permet rien. Il n'y a aucune liberté à envier lorsqu'on n'a même pas le temps de pleurer ses morts. Et tendrement, elle passe une main dans ses cheveux, une vieille habitude d'une mère envers son enfant. Mais elle sent qu'Halbarad en a besoin, qu'elle a trop souvent dû jouer la Reine régente et qu'elle a dû, à son grand désespoir, négliger son rôle de mère, de soutien non pas politique mais de coeur.

    (halbarad) Mère, je … Vous devez savoir que mes priorités sont actuellement la rumeur concernant les Engeances et la guerre qui oppose les Templiers aux Mages. Père n’a pas réagi par rapport à ça, mais … Savez-vous ce qu’il pensait des Mages ? Voulait-il les voir enfermés à jamais ?
    (eleonore) Ton père et moi étions tombés d'accord à ce sujet. La situation des Mages n'est pas acceptable. Cependant, elle est également difficilement corrigeable désormais. Les gens ont peur de la magie, les Engeances ont engendré tant de souffrances et de carnages que les gens ont rejeté la magie.
Elle a encore le souvenir de ce semi-elfe, Asileth, qui lui a fait découvrir, l'espace d'une trop courte journée, les merveilles de Tirisfal que tout le monde accuse de monstruosités et de sanglant appétit. Et elle se souvient avec quels impérissables regrets elle a quitté Medraven, quelques jours plus tard, à l'idée qu'elle a perdu tant d'années à craindre les bois paisibles et magnifiques de Tirisfal.

    (eleonore) Comprends qu'il s'agit aussi de changer les mentalités et de t'opposer, non pas aux Templiers, mais au Haut Prêtre. Les Trois sont puissants, leur église l'est également. Et le Haut Prêtre n'acceptera pas aisément qu'on accorde plus à ceux qui incarnent les vieilles croyances.Aujourd'hui, nous payons les choix de nos ancêtres. La magie perdure mais son savoir s'essouffle, la maîtrise de cet outil dangereux se perd avec. J'entends l'injustice de leur situation, mais il serait d'autant plus dangereux de simplement ouvrir les portes de la Tour et de leur rendre leur liberté. La prudence est nécessaire plus que jamais. De tes décisions peut jaillir un grand bien mais également un grand mal.

Sans prudence, elle craint qu'un autre mal ne naisse de la magie. Elle n'oublie pas les Engeances et vifs encore sont les récits qu'elle insistait pour écouter, au coin du feu, en compagnie de ses frères. Ainsi que les cauchemars qu'ils engendraient alors que la nuit tombait et que toute lumière était éteinte. Leur gouvernante parlait, non de batailles et de victoires, mais de désastres et de massacres. Plus que la crédulité propre à l'enfance, Ariadne était fort croyante, et née, disait-elle, d'un des chevaliers qui s'était illustré durant l'Enclin. Aussi, Eleonore n'a jamais douté de la véracité de ses propos.

    (halbarad) Je ne peux pas rester là les bras croisés, en attendant que les choses se passent. Je dois grandir, prendre des décisions. Je ne sais pas si les Engeances ont vraiment disparu ou non, mais nous devons être préparés si elles reviennent. Et sans les Mages, je vois cette guerre perdue d’avance.
    (eleonore) Je ne dis pas qu'il faut ne rien faire. Simplement que la prudence est de mise. De la Tour, nous n'avons finalement que ce que le Haut Prêtre nous en dépeint. Et les lettres qu'elle échange avec le jeune Arcturus Brandstone lui font prendre conscience de cela à chaque fois. Nous devrions prendre contact directement avec l'Archimage et le Chef des Templiers. Je suis certaine qu'ils sauront nous éclairer à ce sujet.

Eleonore est toute prête à traiter le problème des mages, à offrir son soutien et son avis à son fils. Elle craint cependant que le Conseil ne soit pas cet avis, le Haut Prêtre et Phineas les premiers. Mais après tout, Halbarad est le Roi, et que sont-ils, eux, sinon un simple conseil ?

    (halbarad) Je ne prendrai plus beaucoup de votre temps, j’ai à faire. Mais j’aimerais rester encore quelques minutes en votre compagnie.
    (eleonore) J'aurais toujours du temps pour toi. Il n'est pas nécessaire de demander.
    (halbarad) Votre soutien et votre avis m’importe plus que celui de quiconque autre. Vous êtes une très bonne Reine et j’espère sincèrement que la femme que j’épouserai vous arrivera ne serait-ce qu’à la cheville
    (eleonore) Je te remercie. J'ai beaucoup appris au contact de ton père. Les honneurs lui reviennent, plus qu'à ma personne. Il a, après tout, formé la Reine que je suis et le Roi que tu es. Et ne crois pas que j'ignore pourquoi tu m'as demandé que prendre la jeune Hawklin à mon service.

Un sourire, encore un peu maigre mais rieur comme un soleil à l'aube, joue sur ses lèvres roses. Lèvres qu'elle déposa sur le front de son fils. Combien de fois a-t-elle ce geste, des années en arrière, lorsque Halbarad venait se nicher dans le lit parental, les yeux encore pleins d'un cauchemar quelconque ? Eleonore se souvient encore de cette fois où elle réprimanda une gouvernante trop zélée qui laissait pleurer Halbarad avec sa solitude de prince héritier. Toute Reine qu'elle est, l'aînée de feu lord Elric a toujours refusé qu'on l'empêche d'être mère, poussée par le souvenir des chaleurs maternelles qui ont bercé les Tilney.

    (eleonore) Quel devoir t'arrache à moi ? Peut-être puis-je t'accompagner ? Demande-t-elle, peu encline à écourter cet entretien et consciente qu'Halbarad souhaite passer plus de temps avec elle, non pas de Reine à Roi mais de mère à fils.


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Halbarad II Hammer
Halbarad II Hammerhalbarad
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1196
ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

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MessageSujet: Re: (terminé) so much pain inside ∞ eleonore   (terminé) so much pain inside ∞ eleonore EmptySam 4 Jan - 2:23

pour la première fois depuis longtemps, elle n'était pas reine et tu n'étais pas roi : elle était ta mère, et tu étais son fils. et rien d'autre ne comptait que la chaleur rassurante qu'elle était à même de t'offrir.

theme song.  « Ton père et moi étions tombés d'accord à ce sujet. La situation des Mages n'est pas acceptable. Cependant, elle est également difficilement corrigeable désormais. Les gens ont peur de la magie, les Engeances ont engendré tant de souffrances et de carnages que les gens ont rejeté la magie. Comprends qu'il s'agit aussi de changer les mentalités et de t'opposer, non pas aux Templiers, mais au Haut Prêtre. Les Trois sont puissants, leur église l'est également. Et le Haut Prêtre n'acceptera pas aisément qu'on accorde plus à ceux qui incarnent les vieilles croyances. Aujourd'hui, nous payons les choix de nos ancêtres. La magie perdure mais son savoir s'essouffle, la maîtrise de cet outil dangereux se perd avec. J'entends l'injustice de leur situation, mais il serait d'autant plus dangereux de simplement ouvrir les portes de la Tour et de leur rendre leur liberté. La prudence est nécessaire plus que jamais. De tes décisions peut jaillir un grand bien mais également un grand mal. » Je reste silencieux, méditant sur ces paroles. Voilà bien la preuve de mon manque d’expérience, car je n’ai pas pu voir plus loin que le danger que représenteraient les templiers. Me voilà confronté à un autre problème de taille, le Haut Prêtre. J’acquiesce en me mordillant la lèvre. Je suis pourtant soulagé de constater que ma mère et mon père, avant son décès, partagent mon opinion. Je suis un peu refroidi par l’annonce de ce nouvel élément perturbateur mais ça ne fait que confirmer ce que je pensais déjà : cette situation est d’une injustice totale et je dois y remédier. Un grand bien ou un grand mal, aucun de nous ne peut le prédire. Pas avant d’avoir essayé. Quelle que soit l’issue de cette décision, mon nom sera gravé dans l’Histoire comme le Roi ayant décidé que la Magie avait sa place à Kahanor. Je serai celui grâce à qui Kahanor retrouvera un équilibre … Ou sera détruite dans les flammes et le sang. C’est un véritable fardeau, à la fois excitant et terrifiant. « Je suis désolé Mère, il va falloir que je tempère mon côté impulsif et impatient. Vous avez raison, il faut être prudent. » Je me tais quelques secondes pour réfléchir à sa proposition que je trouve plus qu’intelligente. « Nous ferons cela, je soumettrai l’idée au conseil. Et puis, certains Mages se cachent ici … Si nous arrivions à les convaincre, ne pourraient-ils pas jouer en notre faveur face à la population ? Cela prouverait bien que la plupart des Mages sont bons et des gens comme vous et moi, et que les condamner tous est une injustice totale ? » Je pense bien évidemment à Siraliel mais préfère ne pas prononcer son nom, par souci de protection.

« Je te remercie. J'ai beaucoup appris au contact de ton père. Les honneurs lui reviennent, plus qu'à ma personne. Il a, après tout, formé la Reine que je suis et le Roi que tu es. Et ne crois pas que j'ignore pourquoi tu m'as demandé que prendre la jeune Hawklin à mon service. » Je ferme les yeux quand elle dépose ses lèvres sur mon front, souriant en même temps que ma mère. J’apprécie ce contact infiniment tendre et doux, auquel je n’ai pas eu droit depuis bien trop longtemps. Voilà un moment que le temps où je me blottissais entre mes parents dans ce lit est terminé, à mon plus grand regret. Cela me fait malgré tout plaisir de constater qu’Eleonore me voit avant tout comme son fils, et pas comme un Roi. « Aurore ne pense pas pouvoir assumer le rôle de Reine. Quant à moi, je serais plus rassuré d’avoir à mes côtés une femme confiante et bienveillante. Mais Aurore est quelqu’un de bien, et je suis ravi de l’avoir comme amie, même si ce n’est que cela. » Le sourire espiègle de ma mère m’amuse et je détourne les yeux, un peu embarrassé, comme un enfant qui aurait été surpris en train de faire une bêtise. « Quoi qu’il en soit, vous êtes aussi bonne mère que vous êtes Reine, sinon meilleure. Je suis fier d’être votre fils. » Je l’enlace quelques secondes et la relâche, avant de me lever. « Quel devoir t'arrache à moi ? Peut-être puis-je t'accompagner ? » Un sourire joyeux fend mon visage et je croise les bras derrière mon dos, me balançant d’un pied à l’autre. Je dis alors, fièrement : « J’ai mon entraînement quotidien avec Dezial, Azrael et d’autres jeunes gardes et messagers. Voudriez-vous vous joindre à nous ? Je serais honoré que vous soyez présente. » Et j’aurai la pression, aussi. La peur de la décevoir est si encré en moi que je ne tolèrerais moi-même le moindre faux-pas. Je connais assez ma mère pour savoir qu’elle ne se formalisera pas d’une bataille à l’épée perdue, mais l’amoncèlement de petites erreurs peut coûter très cher à l’estime de quelqu’un et je refuse qu’Eleonore soit déçue de mes erreurs. Je lui tends galamment le bras pour qu’elle me suive et ouvre la porte. Deux gardes nous attendent derrière, comme d’habitude. Deux autres nous rejoignent tandis que ces derniers surveillent les appartements de la Reine. Nos pas résonnent sur le sol du château que nous foulons chaque jour, ne prenant plus le temps de nous extasier de la grandeur et la magnificence du palais qu’est le nôtre et qui, je l’espère du fond du cœur, le restera.

Ignorant les gardes qui nous suivent à la trace, je m’intéresse à la vie de ma mère dont je ne sais finalement peu de choses, en dehors de ce que j’ai vécu avec elle et ce que j’ai pu constater durant mes jeunes années. « Savez-vous vous battre, mère ? J’ai rencontré ces derniers temps bon nombre de femmes qui ont voulu apprendre à manier les armes. » Imaginer ma mère avec une épée me rend très fier, ne faisant que lui donner une dimension plus héroïque à mes yeux. Nous parlons encore et encore sur le chemin qui semble trop court, de choses qui nous paraissent utiles ou moins utiles et qui nous font rire. Nous apprécions la caresse du vent dans nos cheveux et sur notre visage, tandis que les lourdes de portes s’ouvrent pour nous laisser sortir. Nous rejoignons Dezial et les nombreux jeunes gens présents prennent le temps de s’arrêter et de faire une révérence respectueuse en guise de salut. « Continuez, je vous en prie. » je lance joyeusement, me tournant vers mon maître d’arme. Je sors mon épée de son fourreau et souris à ma mère, avant de lancer à Dezial. « Nous pouvons y aller. » Si je réussis aussi bien, ce jour-là, c’est certainement parce qu’elle m’observe. Avec tout l’amour dont elle est capable, elle se tient debout un peu plus loin sans se plaindre de sa position inconfortable, des gardes qui l’entourent ou du bruit aigu des épées qui s’entrechoquent. C’est grâce à des gens comme Eleonore Tilney Hammer que je sais que je vais y arriver. Parce que certains croient en moi et me pensent capable de faire ce que tous les Rois avant moi ont fait, j’ai déjà bien la sensation de l’être. Grâce à ma mère, je me sens invincible, quand bien même je semble encore ridicule en face de Dezial qui manie les armes comme une extension de son propre être et qui, avec grâce, paraît immortel là où je semble invincible. J’ai tout à apprendre d’eux,  de ces hommes et ces femmes bons et justes qui m’entourent, en me fiant à leurs sourires sincères et leurs mots de soutien. Je dois grandir, devenir fort et faire leur fierté comme ils font la mienne. Je dois être à la hauteur de mon rang, à la hauteur de ce qu’on attend de moi, pour qu’un jour peut-être, on parle de moi comme d’un grand Roi de Kahanor. Mais en attendant … Une seconde d’hésitation durant laquelle j’observe ma mère, et le coup que je me prends dans le ventre est suffisant pour me faire basculer à la renverse. Ma tête frappe le sol mais j’éclate de rire, fatigué et grisé.

©alaska
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