Nom et Prénom : Cypher, Tara. Âge : 21 ans. Contrée de naissance : Sermar. Allégeance : au Roi et à sa famille, en premier lieu ; à ses frères et soeurs de la faction, en second lieu ; et aux personnes qu'elle juge dignes de confiance, bien plus rarement. Statut du sang : fille d'un  artisan, fabriquant d'arc à Blancherive. Race : humaine pure souche, élevée en plein air ! Statut civil : célibataire, et ce n'est pas sa préoccupation principale. Orientation sexuelle : hétérosexuelle. Métier ou fonction : messagère de la famille royale. Faction ou Guilde : Cavaliers Verts. Rang : simple cavalière depuis déjà deux ans. Armes possédées : l'arc et le carquois qui lui ont été offerts par son père et qui ne la quittent absolument jamais ; elle prend également soin d'avoir toujours deux dagues sur elle, une à la ceinture et la seconde cachée dans l'une de ses bottes.

ɤ Que pensez vous de la mort du roi ? L’héritier étant encore jeune, arrivera-t-il à gérer le royaume selon vous ? « La mort du roi est une tragédie, il faut le dire. J'avoue avoir été choquée en apprenant la nouvelle ; je ne l'avais vu que quelques fois, mais cela ne m'empêchait pas de savoir qu'il était un homme bon et juste. Quand à l'héritier, ce n'est pas de sa faute s'il est jeune, et il n'a sûrement pas choisi de monter sur le trône de cette façon. Et puis il ne faut pas oublier une chose : il n'est pas seul, au contraire, encore lui faut-il trouver les bonnes personnes en qui placer sa confiance. » ɤ  A votre avis la garde des ombres a-t-elle encore lieu d'être ? Les Engeances ont-elles vraiment disparu ou la menace est-elle encore présente ? « Si elle a encore lieu d'être, je l'ignore, et je ne suis pas la mieux placée pour donner mon avis. Mon père me les a toujours décrits comme des héros qui avaient sacrifié leur vie pour protéger leurs pairs, mais on ne peut pas dire que c'est encore le cas aujourd'hui. Quant aux Engeances, personnellement, je les classe dans la catégorie des créatures qui peuvent apparaître à tout moment et n'importe où sans que cela ne m'étonne. Je ne crois pas dur comme fer que ces choses existent encore, mais si jamais l'une d'elles sort subitement au grand jour, cela ne me surprendra pas plus que ça. » ɤ Les mages ont été bannis sur une île près des côtes d'Alcahar, étant désignés coupables de tout le mal qui s'abattait sur le continent. A vos yeux était-ce juste ? La magie est elle une chose à proscrire ? « Ce que je pense, c'est que la magie est présente dans notre monde depuis sa création, et qu'il n'est pas aussi aisé de la bannir. Au même titre que la vie, elle est incontrôlable, et elle trouvera toujours son chemin et un moyen de se manifester. Quant à savoir si ce qu'il s'est passé sur le continent était la faute des mages, peut-être que oui, peut-être que non ! Il est possible qu'ils soient entièrement innocents, ou non. On peut aisément imaginer que certains étaient mauvais et d'autres bons. Moi, ce que j'en dis, c'est que je n'aime pas juger quelque chose ou quelqu'un sans connaître tous les détails. » ɤ  La forêt de sombrebois regorge de créatures plus infâmes les unes que les autres, vous sentez-vous en sécurité malgré le fait qu'il se passe des choses étranges non loin de là ? Le gouvernement devrait-il se préoccuper de ce qu'il s'y passe ? « Hahaha ! Vous réalisez que vous posez cette question à une personne qui a passé la moitié de son enfance à parcourir ces bois ? Non, je ne crains pas cette forêt, elle m'a vue grandir, mon oncle m'a fait explorer ses moindres recoins et m'a appris à y évoluer en toute discrétion. Quant aux créatures qui s'y trouvent, certes, elles sont dangereuses, mais ce sont des êtres vivants, et ils ont tous le droit d'exister. Si la vie leur a été donnée, pourquoi ne pourraient-elles pas en bénéficier ? Et pour ce qui est du gouvernement, je pense qu'ils ont autre chose à faire que de s'occuper d'une forêt qui sait très bien se gérer toute seule. Mais après tout, qui suis-je pour donner mon avis sur ce genre de chose ? » ɤ Quelles ont été vos motivations à rejoindre votre faction plutôt qu'une autre ? « Mes motivations ? Est-ce vraiment nécessaire pour faire partie des Cavaliers Verts ? Non, bien sûr que non. C'est en chacun de nous, personne ne peut rien faire pour cela. Quand j'ai ressentis l'Appel, je savais que je devais le suivre, comme une intuition incroyablement forte et présente depuis très longtemps en moi, comment résister ? Je n'avais pas de raison quand je suis partie de chez moi, si ce n'est cette intime conviction qu'une place m'attendait quelque part, et que cette dernière deviendrait ma seconde maison, et j'avais raison. J'ai trouvé ma place au milieu de mes frères et soeurs, et aujourd'hui, je ne me vois nulle part ailleurs. Moi qui, enfant, m'imaginais devenir une chasseuse comme mon oncle, et évoluer seule dans les bois, me voilà entourée d'une famille pour laquelle je suis capable de tout. Voilà, ma motivation. »

Première leçon : personne n'échappe à la mort, elle nous aura tous, un jour ou l'autre.

« Papa ? » L'homme alors penché sur un arc inachevé détourna son attention de ce dernier et posa son regard sur la petite fille qui tirait doucement le bas de sa chemise en coton. Il lui sourit et la prit dans ses bras pour la poser sur ses genoux. « Qu'y a-t-il Tara ? » Doucement, la fillette se mit à gratter le bord de la table de travail en bois de son père, comme si c'était soudainement devenu la chose la plus intéressante au monde, tandis que l'homme - âgé d'une trentaine d'années - attendait patiemment qu'elle se mette à parler. Plusieurs minutes s'écoulèrent avant qu'elle se décide finalement, hésitante, à dire ce qu'elle avait sur le cœur. « Pourquoi j'ai pas de maman comme les autres ? » C'était vrai après tout ! Elle voyait bien que les autres enfants avaient deux parents, un papa -comme elle - et une ... maman. Au début elle ne comprenait pas ce que c'était, ce que ça voulait dire quand elle entendait les autres dire "maman" ou "mère", elle était trop petite pour comprendre. A la question de la fillette, le doux sourire présent sur les lèvres de son père disparut l'espace d'un instant, avant de revenir, plus mélancolique qu'auparavant. Poussant ses outils de travail de la table, il attrapa la brunette et la déposa dessus, de sorte à ce qu'elle soit en face de lui. Cette dernière ayant à présent le regard rivé sur ses pouces qu'elle entrechoquait, son père lui leva le menton afin qu'elle le regarde dans les yeux. « Mais tu as une mère, Tara. » La petite fille, alors âgée d'à peine quatre ans, releva subitement la tête, une lueur d'espoir dans les yeux. Une maman ? Elle aussi en avait une ? C'était vrai ? Non, elle n'arrivait pas à le croire, ce serait trop beau. Et pourtant, si son père le lui disait, c'est que c'était la vérité. Elle s'agita sur la table, toute excitée à l'idée d'avoir, elle aussi, une mère. « Où ? Où est-elle ? Dis-moi papa ! Où est ma maman ? Je veux la voir ! » Un grand sourire sur les lèvres, Tara se demandait à quoi ressemblait sa mère, si elle aussi avait les cheveux bruns, comme son père et elle ; si elle avait les yeux marrons ou bleus ; ou encore, si elle était gentille. Tant de questions en tête qui s'envolèrent au soupir de son paternel. Celui-ci prit la tête de Tara entre ses mains, délicatement, comme pour la calmer et la raisonner. Alors elle l'observa de ses grands yeux clairs couleur de ciel, et elle remarqua ses yeux humides ; elle sentit ses mains trembler, imperceptiblement, balayant son enthousiasme comme le vent emporte les feuilles mortes de l'automne pour ne plus jamais les rendre. « Ta mère est ... partie, loin, très loin, et ... Elle ne reviendra pas. » Voyant l'incompréhension dans les yeux de sa fille, l'artisan prit une profonde inspiration, contenant ses émotions du mieux qu'il pouvait. « Il faut que tu saches Tara, qu'il arrive un jour, pour chacun de nous, pour chaque être vivant sur cette terre, où nous devons quitter les nôtres. Notre âme s'en va, sans possibilité de retour, tandis que notre corps reste, inerte, sans vie. On appelle ça "mourir". » La fillette fronça les sourcils, essayant de comprendre et d'intégrer ce que venait de lui dire son père. Mourir ? Quitter les personnes avec qui l'on vit pour aller ailleurs ? Et tout le monde le ferait à un moment donné ? C'était plutôt flou pour Tara, mais elle voyait à peu près ce que voulait dire son père. Une étrange dureté dans le regard, la brunette leva de nouveau la tête. « C'est ce qui est arrivé à maman, c'est ça ? » Il hocha lentement la tête, sans dire un mot, et Tara baissa la sienne, abattue. Ils restèrent ainsi un moment, en silence, sans bouger, concentrés sur le son de leur respiration. Et soudain, comme submergé par une vague d'espoir venue de nulle part, l'artisan se leva et alla fouiller dans un tiroir avant d'en sortir un pendentif en argent, ce qui surprit Tara, car c'était la première fois qu'elle voyait un bijou chez eux. Très attentive, elle observa son père se rasseoir devant elle et lui tendre l'objet. Hésitant quelques secondes, elle le prit soigneusement dans ses mains, ne sachant trop quoi faire avec. « Il était à ta mère. Elle aurait voulu que tu l'ais. » Des étoiles dans les yeux, Tara se mit à détailler le bijou, le tournant dans tous les sens possibles. C'était un objet simple, à peine plus gros qu'un pouce, finement gravé de diverses feuilles virevoltant au gré du vent. Après quelques minutes, elle remarqua qu'il s'ouvrait, et lorsqu'elle regarda à l'intérieur, elle y vit le portrait d'une femme. Réalisant de qui il s'agissait, elle leva un visage rayonnant vers son père, qui lui confirma ses pensées. Reportant son attention sur ce visage doux qu'était celui de sa mère, Tara en mémorisa les moindres détails. La voix tremblante de son père parvint à ses oreilles. « Tu as ses yeux. » La fillette eut envie de pleurer, voulant crier, appeler sa mère pour qu'elle vienne. Mais son père le lui a dit : elle ne viendra jamais. Devinant les songes de sa fille, le fabriquant d'arc la prit dans ses bras pour la consoler, ne retenant plus ses propres larmes. « Tu sais Tara. Ta mère ... Elle sera toujours avec nous, dans nos cœurs et nos esprits. Ne l'oublie jamais, d'accord ? Garde ce pendentif près de ton cœur, et elle sera toujours avec toi. Elle t'aime tu sais ... » Serrant le bijou dans sa main, la brunette hocha vivement la tête, incapable de répondre. Non, ça, elle ne l'oubliera jamais.

Deuxième leçon : toute vie a de la valeur, c'est pourquoi il faut respecter chaque être vivant pour ce qu'il est.

« Ne traîne pas les pieds Tara ! Tu fais peur à la forêt entière ! » La brune ne put s'empêcher de rire. Elle ? Faire peur à tout Sombrebois ? Son oncle avait de l'humour, elle n'en doutait pas, mais à ce point. Cela n'empêche pas que la gamine s'ordonna et fit plus attention en posant ses pieds sur le sol couvert de feuilles et de brindilles. Elle avait une dizaine d'années à présent, alors son père avait donné son accord à son oncle pour qu'il puisse l'emmener dans les bois. Enfin, ce n'est pas non plus comme s'il avait attendu son accord, au contraire, ça faisait déjà des années qu'il l'y traînait avec lui sans rien dire, en cachette, leur petit secret. Tara adorait être avec son oncle, pas qu'elle n'aimait pas être avec son père, mais avec ce dernier, elle passait son temps à lire et à écrire, de plus elle n'avait pas vraiment la fibre artisanale, il ne pouvait même pas lui enseigner ce qu'il savait. Mais il ne lui en voulait pas pour autant, au contraire : qu'elle suive sa propre voie dans ce cas, ce ne serait pas plus mal. Ainsi donc, la voilà parcourant les bois sur les traces de son chasseur d'oncle, et jamais elle n'avait été autant dans son élément. Elle ne connaissait pas vraiment l'histoire de son oncle, elle savait juste qu'il n'avait aucune famille, à part son frère et sa nièce. Il passait la plupart de son temps dans les bois, passant de temps en temps à Blancherive, pour voir Tara surtout, car il fallait l'avouer, elle était le seul lien qu'il entretenait avec le reste du monde. Bien sûr, elle l'avait entendu parler de Rôdeurs qu'il croise de temps en temps en forêt, mais ils sont tous aussi solitaires les uns que les autres, alors on ne pouvait pas vraiment dire que c'était une vie sociale débordante. Mais ce n'était pas bien grave, elle l'aimait quand même, son oncle bourru et associable. Dans le fond, il était très semblable à un ours. Grognon au premier abord, mais très abordable quand vous avez du miel. Sortant de ses pensées, un petit sourire sur les lèvres, Tara sentit quelque chose lui grimper sur la jambe. Elle se figea alors sur place en voyant une énorme araignée la prendre pour une montagne à escalader. « Riiiick, viens m'aider .... Y a une chose affreuse qui me grimpe dessus ... RICK ! VIENS-LA ! RIIICK ! TUE-LA S'IL TE PLAIT ! » Au lieu de ça, son cher oncle approcha tout doucement, l'air particulièrement irrité par sa nièce. Et, arrivé en face d'elle, la première chose qu'il fit fut de la frapper sur le sommet du crâne, lui faisant pousser un cri de douleur et d'indignation. Ce n'est qu'ensuite qu'il prit doucement l'araignée dans sa main et la déposa sur le sol un peu plus loin. « RICK ! Pourquoi tu m'as frappée ? Je n'ai rien fait ! » L'homme d'une quarantaine d'années menaça alors de recommencer en levant le bras, ce qui fit réagir la jeune fille qui se protégea, réaction qui fit rire son oncle qui ne faisait que se moquer d'elle. S'étirant, il s'en alla s'asseoir sur un vieux tronc d'arbre à quelques pas de là, incitant sa nièce à faire de même. Bon gré mal gré, la brune s'installa aux côté du barbu qui lui tendait un bonbon au miel, douceur dont il ne pouvait se passer et sûrement seconde raison pour lui de sortir des bois. « Mais cette araignée non plus n'a rien fait ! C'est toi qui es venue chez elle l'envahir ! Et puis quoi encore ? La tuer ? Pourquoi ? Parce qu'elle est affreuse ? Et tu penses qu'elle te trouve belle, toi ? Si ça se trouve, de son point de vue, c'est toi le monstre à abattre. » Tara ne répondit pas et se contenta de croquer son bonbon, le regard rivé au sol. Décidément, Rick était bien le seul qui réussissait à clouer le bec de la jeune fille, déjà têtue comme une mule. Se rendant compte de la dureté de ses paroles, l'ours grognon ébouriffa les cheveux de sa nièce qui se dérida quelque peu. « Tu sais Tara, ce n'est parce que quelqu'un ou quelque chose te fait peur ou est différent de toi physiquement ou psychologiquement, que ce quelqu'un ou ce quelque chose doit mourir. Si une créature est dotée de la vie, c'est pour une bonne raison. Les choses sont faites afin qu'elles puissent s'équilibrer les unes les autres, c'est la Nature. Respecte les vies qui t'entourent Tara, parce que la tienne ne vaut pas plus que la leur, et vice versa, tu comprends ? » La jeune fille l'avait écouté attentivement, observant la course de quelques oiseaux et autres écureuils, enregistrant les paroles sages de son oncle. Oui, elle comprenait ce qu'il voulait dire, alors elle hocha lentement la tête. Cependant, il y avait quelque chose qui la bloquait. « Mais, oncle Rick, toi, tu tues bien des animaux non ? » A cette réflexion, le quadragénaire sourit, il aimait quand sa nièce posait ce genre de question, cela prouvait qu'elle écoutait et qu'elle réfléchissait par elle-même, une bonne chose en soit. « Oui, j'en tue, parce que je suis chasseur, pour vivre. Mais je ne les tue pas une biche parce qu'elle m'a regardé de travers, tu comprends ? Et je les respecte pour la vie qu'ils me donnent. Je ne tue pas pour le plaisir de le faire, contrairement à certains. Tu vois la différence ? » La brune sourit doucement, hochant de nouveau la tête. Alors c'est ça, être chasseur ? Étrangement, cette façon de penser lui convenait plutôt bien, et elle ne mit pas longtemps à l'adopter d'ailleurs. Plus tard, elle serait chasseuse.

Troisième leçon : on ne peut pas continuellement ne compter que sur soi-même.

« C'est toujours à moi que ça arrive ! » Blottie dans un pin-compagnon, Tara râlait et pestait contre elle-même et sa stupidité. Quelle idée aussi, d'aller se promener toute seule en forêt ! D'accord, elle la connaissait de mieux en mieux, mais ce n'était pas une raison pour prendre ce risque. Résultat, un ours qui rôdait par-là avait décidé que cette jeune fille de douze ans était devenue la chose la plus intéressante au monde ! Et il lui a fallu courir, à cette brune inconsciente, vite, et discrètement ; il ne fallait pas qu'elle attire l'attention d'autres créatures, quelles qu'elles soient. Heureusement pour elle, Tara avait écouté soigneusement ce que lui avait dit son oncle sur ces fameux pin-compagnons, il lui en avait même montré quelques-uns. Seulement voilà, plus elle courait, et plus elle s'enfonçait dans les bois ; il fallait qu'elle se trouve un abri, rapidement. Et c'est à ce moment-là, comme une apparition divine, une intuition salvatrice, que la jeune fille tomba nez-à-tronc avec un pin-compagnon. Ni une ni deux, elle s'engouffra à l'intérieur, et c'est ainsi qu'elle se retrouva coincée dans cet arbre, ronchonnant à voix basse pour ne pas se faire repérer. Le temps passa, il s'écoula à une lenteur affligeante, si bien que Tara s'endormit sans s'en rendre compte. Lorsqu'elle se réveilla, le soleil avait déjà entamé sa descente dans le ciel, si bien qu'elle en conclut que son oncle n'était pas encore en train de la chercher. Voyez-vous, Tara avait déjà l'habitude de partir se promener sans rien dire, le plus souvent quelques heures, mais il lui était déjà arrivé de disparaître une journée entière, et étant donné la tendance de son oncle à ne pas s'inquiéter, il faudrait que la lune soit déjà à son apogée pour qu'il réagisse et se demande où sa nièce peut bien être. Ne pouvant pas tenir en place, la brune décida de sortir voir si elle pouvait retrouver son chemin toute seule. Quelle bonne idée. En vérité, tout ce qu'elle réussit à faire, c'est de se perdre encore plus. Bien sûr, elle aurait pu simplement se trouver un autre pin-compagnon et attendre que son oncle la trouve, dans le pire des cas, elle passerait la nuit dans Sombrebois. Mais quelque chose lui soufflait de continuer à marcher, sans vraiment savoir dans quelle direction aller, elle suivait simplement ses pieds, comme son oncle le lui répétait souvent. Après ce qui lui semblait deux ou trois heures de marche, Tara s'effondra au sol, les pieds endoloris par tant de course et de marche sans but. Soudain, surprenant la brune, un geai bleu émergea de nulle part, voletant tranquillement, hypnotisant sa spectatrice qui le suivait du regard. Finalement, la bête à plumes disparut entre les arbres, droit devant elle. Intriguée, elle décida de la suivre, et c'est ainsi qu'elle déboucha sur un endroit que seul les descriptions de son oncle lui avait fait imaginé : le grand Chêne. A peine avait-elle pénétré en ces lieux mystique qu'elle en resta bouche-bée, complètement émerveillée par ce qui se présentait sous ses yeux. Elle avait beau chercher en l'air, elle n'arrivait pas à voir la cime de cet arbre. Reprenant finalement ses esprits, Tara baissa la tête et observa les alentours, elle repéra le geai bleu qui l'avait menée ici, évoluant paisiblement sous les branches du chêne immense. C'était presque paradoxal : la forêt entière de Sombrebois était dangereuse et inquiétante, surtout quand on ne la connaissait pas, et pourtant, en son centre existait l'endroit le plus paisible et rassurant que Tara ait jamais vu. Elle ignore combien de temps elle a passé plantée là, sans rien faire, détaillant simplement la clairière où elle se trouvait. En vérité, elle était tellement absorbée par le spectacle des couleurs et des lumières, qu'elle ne fit même pas attention à la nouvelle présence qui avait fait son entrée et qui l'observait. Ce n'est que lorsque cette dernière se manifesta que Tara la remarqua. « Qu'est-ce qu'une enfant fabrique ici ? » La principale intéressée sursauta vivement et se tourna dans la direction d'où provenait la voix. Elle vit alors un homme qui semblait avoir une trentaine d'années, voire plus, elle n'en savait trop rien. Mais ce qu'elle pouvait aisément deviner, c'est qu'il était un Rôdeur. De ce que son oncle lui avait raconté, les Rôdeurs, en général, n'était pas bien méchant, juste solitaires, comme Rick en somme. Mais cela n'empêchait pas Tara de se méfier, sait-on jamais après tout. La jeune fille prit une profonde inspiration ainsi que tout le courage et l'assurance qu'elle pouvait avoir et fit face à cette rencontre. « Je ... Je me suis perdue. Un ours me suivait alors je me suis cachée, et en sortant de ma cachette, je n'ai pas retrouvé mon chemin, alors ... J'ai marché et ... J'ai ... Suivi un oiseau et, ... et je suis arrivée ici. » Quelque peu timide au premier abord, Tara tentait de se donner une certaine contenance, mais à force de bafouiller de la sorte, ce n'était pas vraiment réussit. Étrangement, un sourire s'afficha sur le visage du Rôdeur, plutôt discret, mais tout de même présent, si bien que la brune continua dans sa lancée. « Et je ne suis plus une enfant ! C'est pas la première fois que je parcours ces bois ... » Et il répliqua aussitôt. « Mais la première fois que tu t'y perds, n'est-ce pas ? » Elle se contenta de hocher la tête, honteuse. Elle s'attendait à ce qu'il se moque d'elle, ou qu'il la laisse ici, toute seule. Mais non, il était plus altruiste qu'il ne le paraissait, ou bien lui faisait-elle de la peine, perdue comme ça, en pleine forêt. Il n'en est pas moins qu'il la ramena à l'orée des bois, non loin de la cabane de son oncle ; d'ici au moins, elle allait pouvoir retrouver son chemin. Et alors qu'elle se retourna pour le remercier, il avait disparu, comme un rêve ou une illusion. Elle ne fit que souffler ses remerciements à la forêt, peut-être les entendrait-il ? Elle réalisa également qu'elle ne lui avait même pas dit son nom, ni demander le sien. Il ne resterait donc que le Rôdeur qui l'a sauvée de la solitude de Sombrebois, celui envers qui elle aura éternellement une dette, jusqu'à ce qu'elle trouve l'occasion de la payer, en retour.

Quatrième leçon : écouter son cœur, suivre son instinct.

« Tu es certaine de ce que tu fais Tara ? » Comme d'habitude, son père s'inquiétait, pour presque tout et rien. D'ailleurs, s'il savait pour toutes ses virées en forêt, il ferait probablement une crise cardiaque, mais comme qui dirait, ce qu'il ignore ne peut pas lui faire de tort. Sauf que cette fois, il n'était pas question d'une simple balade en solitaire, non, c'était bien plus que cela. Là, il s'agissait de partir de chez elle, quitter son père et son oncle, et s'en aller, sans savoir si elle reviendrait un jour. « Mais fiche-lui la paix tu veux ! C'est ta fille ! Fais-lui confiance un peu ! Et puis tu sais très bien qu'elle est pas du genre à prendre une décision pareille à la légère ! » Tara écoutait son père et son oncle se disputer, comme ils le faisaient à chaque fois qu'ils se voyaient, de vrais frères en somme : incapables de passer plus de dix minutes dans le calme, mais près à tout l'un pour l'autre, si seulement ils s'en rendaient compte. Les observant, un sourire amusé sur les lèvres, Tara pensait encore à son choix. Quitter la maison, il est vrai que c'est quelque chose qui demande réflexion. Mais à vrai dire, et contrairement à ce que son oncle supposait, ce n'était en rien une décision réfléchie, au contraire. Depuis plusieurs jours, la jeune fille de quatorze ans déjà avait un étrange sentiment qui l'envahissait de plus en plus. Comme une voix étouffée qui lui intimait de prendre la route, une intuition très forte qui la guidait hors de chez elle. Si au début, elle ne savait trop quoi faire par rapport à cette sensation, elle en a très vite conclu qu'elle se devait de la suivre. Ainsi donc la voilà sur le départ, prête à prendre son envol. Elle ignorait encore où son intuition la conduirait, mais elle s'en moquait, l'inconnu ne lui faisait pas si peur que cela. Les yeux rivés sur l'horizon, Tara poussa un long soupir, comme pour se donner du courage. Derrière elle, son père et son oncle se chamaillaient encore. La jeune fille se retourna, mains sur les hanches, et elle ne put s'empêcher de se demander qui était le plus adulte entre elle et ces deux frères irrécupérables. « Papa ! Tu m'aimes pas vrai ? » Interloqué, l'intéressé hocha la tête, comme si c'était une évidence. La brune se rapprocha de lui, prenant une grande inspiration. « Alors donne un conseil à ta fille qui est sur le point de partir à l'aventure, elle en a grand besoin. » Un sourire contrit sur les lèvres, son père posa sa main sur la tête brune de Tara, ayant énormément de mal à réaliser que son unique enfant était devenue aussi grande. Se résignant et refusant de se battre une seconde de plus, il sortit de derrière son dos un paquet, plutôt grand et fin. Déballant le tissu qui le recouvrait, il tendit un arc sculpté à la main ainsi qu'un carquois rempli de quelques flèches. Il ne fallut pas plus d'une seconde à Tara pour reconnaître la marque de fabrique de son père. Les yeux embués de larmes sous le coup de l'émotion, elle prit délicatement le cadeau que lui faisait son père, passant ses doigts sur les gravures, tirant la corde, avant de finalement se jeter dans les bras de son père, le remerciant mille fois pour ce présent, lui promettant qu'elle en prendrait grand soin. Si Tara n'avait jamais eu la fibre pour fabriquer les arcs, en revanche, pour ce qui était de les utiliser, on ne pouvait nier qu'elle avait un véritable don. Son père ne pouvait donc pas lui faire plus beau cadeau que celui-ci. Repoussa doucement sa fille, il essuya les larmes de ses joues et la regardant dans les yeux. « Voilà mon conseil, ma fille : écoute ton cœur, quoi qu'il arrive, il te guidera et te mettra toujours sur la bonne voie. » Baissant le regard, elle sourit de toutes ses dents, serrant ses mains sur ses cadeaux, avant de lever de nouveau ses yeux vers son père. « Et maman ? Quel serait son conseil pour sa fille ? » Touché, le paternel retint à peine son rire avant de lui répondre. « Ta mère ... Elle te dirait de suivre ton instinct, car c'est ta meilleure défense et ta meilleure arme en tant que femme. » Tara rangea ces précieuses paroles dans un coin de sa mémoire, fit quelques pas en arrière avant de serrer son oncle dans ses bras. « Continue de voir papa, tu veux ? Ce n'est pas parce que je ne serai plus là qu'il faut que tu ne vois plus personne, compris ? Vous devenez la famille de l'autre, comme vous l'avez toujours été, ne l'oubliez pas. » Pour toute réponse, elle n'eut droit qu'à un vague grognement de la part de son oncle Rick, mais elle savait qu'il ferait ce qu'elle dit, parce qu'il savait qu'elle avait raison. Après quelques minutes, elle s'en alla vers le chariot du marchand qui allait la conduire là où son intuition lui dictait d'aller : Aubétoile. Se retournant une dernière fois, elle fit signe à sa famille, probablement pour la dernière fois avant un bon moment. Son père lui lança alors. « N'oublie pas Tara ! Si jamais tu ne trouves pas ce que tu cherches, tu peux toujours rentrer chez toi ! » Un sourire en coin, elle le taquina. « Et comment ferais-je pour retrouver mon chemin ? » Son oncle fut pris au piège le premier et lança, agacé. « NE DIS PAS DE SOTTISES TARA ! TU N'AURAS QU'A SUIVRE TES PIEDS, COMME JE TE L'AI TOUJOURS DIT ! » Après une pause, ils furent tous trois pris d'un fou rire. Calmés, clamant un dernier au revoir, les deux frères lancèrent en coeur. « Sois prudente ! » Et c'est avec amusement qu'elle leur répondit. « Toujours. »

Cinquième leçon : il existera toujours quelqu'un de plus fort que soi.

« Aller Nolan ! Montre-moi ce que tu sais faire ! » Épée en main, prête à parer le coup, Tara adorait s'entraîner avec les écuyers, non seulement parce qu'au fond, cela ne fait que deux ans qu'elle est passée cavalière, mais aussi parce qu'ils en ont autant besoin qu'elle. Car il fallait avouer qu'elle avait beau être extrêmement douée au tir à l'arc, pour ce qui était du combat rapproché, notamment à l'épée, c'était une autre paire de manche ! Oh, elle se débrouillait, elle était agile, mais disons qu'il n'était pas difficile de trouver quelqu'un de plus doué qu'elle. Ainsi donc, la voilà à l'entraînement avec un écuyer fraîchement débarqué, âgé de treize ans, à ce qu'elle avait compris, et, elle ne pouvait le nier, il était très doué le bougre ! Tellement qu'elle ne comprit même pas ce qu'il lui arriva lorsqu'il la désarma et qu'elle vit son épée atterrir dans la main de son adversaire. Épatés, les quelques écuyers et autres cavaliers présents applaudirent et rirent de bon cœur. Tara ne se priva pas pour rire à son tour, félicitant le fameux Nolan. Récupérant son arme et lui serrant la main, elle le mit cependant en garde. « Tu es très doué ! Mais n'oublie pas, si tu me bats aujourd'hui, quelqu'un te battra demain. Et puis ... Tu ne m'as pas encore vue un arc à la main, alors ne prend pas la grosse tête, sale môme ! » Elle le taquinait gentiment, lui ébouriffant les cheveux comme une grande sœur le ferait avec son petit frère. Elle qui était fille unique, la voilà avec des dizaines de frères et de sœurs. Une grande famille, où elle a trouvé sa place, où elle se sent bien. Si Tara avait su que c'était ce qu'elle trouverait en débarquant à Aubétoile, elle serait venue plus tôt ! Reprenant son souffle, buvant un peu d'eau, elle se mit sur le côté, avec d'autres cavaliers et observa les écuyers s'entraîner tous ensembles, se remémorant ses années passées comme telle, les heures à s'entraîner à l'épée, à apprendre à monter. Elle qui avait souvent observé les chevaux des nobles de loin, fascinées par ses créatures majestueuses, la voilà qui en possède un. Une vraie tête de mule d'ailleurs, comme elle. Sangris, voilà son nom, quelque peu étrange, mais ça lui allait bien. Il était devenu son meilleur ami et il ne passait pas un jour sans qu'elle aille le voir et lui parler. Accoudée à une barrière en bois, elle réalisa qu'elle n'était pas encore allée lui rendre visite, et décida de le faire dès son entraînement fini. Et alors qu'elle s'apprêtait à se battre de nouveau, contre une sœur cavalière cette fois-ci, un de leurs frères arriva en courant, tellement essoufflé qu'il en était rouge. « Vous tous ! Je ... C'est une catastrophe ! » Un autre lui répondit, pour le taquiner. « Tu quoi ? T'as croisé ton reflet ? Oh ça se comprend mais te mets pas dans un état pareil ! On s'y fait tu sais ! » Tout le monde se mit à rire aux éclats. Oh, il n'était pas monstrueux, au contraire, mais comme vous l'avez compris, c'est une famille ici, alors on aime se chercher des noises les uns les autres, rien de bien méchant. Tara aussi riait d'ailleurs, mais elle s'arrêta bien vite en voyant le visage du messager, et attendit donc qu'il continue, incitant les autres à se taire. Ayant repris son souffle, l'affolé continua son récit. « Écoutez, c'est ... Le ... Le Roi est mort. » Silence. Même s'ils l'avaient voulu, ils n'auraient pas pu faire moins de bruit. Seule une brise légère traversa le terrain d'entraînement, comme s'il passait dans un cimetière. Finalement, tout doucement, des murmures, des exclamations, des indignations. Non, ça ne pouvait pas être possible. Et pourtant, aucun message ne pouvait être plus sérieux, plus fatal. Tara en échappa son épée qui s'en alla se coucher sur le sol dans un bruit strident qui résonna sans fin dans son esprit. Figée, elle ne savait même pas comment réagir. Elle avait juste l'impression de rêver éveillée, vous voyez ? Quand vous savez que c'est la réalité, mais que vos yeux et votre cerveau semblent vouloir vous faire croire le contraire. Levant les yeux vers le ciel, portant une main à sa broche accrochée au niveau de son coeur, et tandis que beaucoup s'agitaient autour d'elle, tout ce que Tara trouva à dire, dans un souffle léger qu'elle seule pouvait entendre, c'est : « Le Roi est mort .... Vive le Roi. »

ɤ Pseudo/âge/sexe (f ou m) ; Green Peps & 19 y.o. & ♀ ɤ Fréquence de connexion ; Et bien, je serai là au moins une fois par jour, ça c'est sûr, voir même plusieurs fois par jour suivant mon emploi du temps (et inutile de dire que je squatterai carrément les week-end) ɤ Que pensez-vous du forum? ; absolument sublime ! franchement, tout est parfait, je suis juste ... totalement sous le charme ! *O* ɤ Comment l'avez-vous découvert ? et c'est là que je trouve que j'ai une intuition de malade, parce que LE JOUR où je décide de faire un tour sur les pubs qui se trouvent sur bazzart, je tombe sur la vôtre et .... je craque, complètement.  ɤ Code du règlement ; Validation par Avalon !  ɤ Célébrité choisie ; Jennifer Lawrence. ɤ Credits (avatar, icon etc.) ;baylee & tumblr.

Bravo l'ami ! T'as passé l'épreuve de la fiche de présentation avec succès et t'es désormais validé ! Pour la peine, tu te retrouves dans le groupe des THE JUSTICE.

Ta fiche était très agréable à lire ! Mention spéciale pour l'oncle de Tara qui est vraiment top. Enfin bref, amuse-toi bien parmi nous !

Par contre, t'en as pas terminé avec les trucs chiants ! Tout d'abord, il va falloir que tu postes ta fiche de liens. Rassure-toi, il y a un modèle à respecter, ça t'évitera d'avoir à coder pendant trois heures. Ensuite, tu peux ouvrir ta fiche de RPs. C'est le lieu idéal pour que les autres membres puissent savoir où tu en es & savoir si oui ou non tu es libre pour un petit RP. Encore avec nous ? Parfait ! Si tu es artisan ou tenancier d'une boutique, c'est ici. Ton personnage n'a pas encore de toit sur la tête ? C'est ici qu'il faut aller demander. Maintenant, ton personnage est bien installé ! Aaahn dernière petite chose. Si tu as envie de créer un scénario, c'est ce modèle qu'il faut suivre. Encore de l'inspiration ? N'hésite pas à lier ton personnage à des PVs déjà écrits. C'est par là que ça se passe !

Néanmoins, nous savons tous qu'un forum n'est pas là que pour le RP. C'est pour ça que tu te conseillons d'aller faire un tour dans les différents sujets comme les petits jeux. Tu veux donner ton avis ou raconter ta vie ? N'hésite pas à écrire tes amours/emmerdes dans le sujet flood intempestif.

N'oublie pas une chose ; amuse toi bien !