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 drathir ≈ trouble in paradise.

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Eremir Whitehill
Eremir Whitehilleremir
ɤ REGISTRATION : 19/01/2014
ɤ PARCHEMINS : 476
ɤ STATUT DU SANG : une famille de bannerets haïe et maudite en kahanor. un sang riche détesté.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : enfant aux couleurs du nord né dans les terres du sud; tameriel.
ɤ METIER OU FONCTION : il fut rôdeur, écuyer royal, pirate, voleur, mercenaire et il est maintenant propriétaire de l'auberge le bouclier d'argent, mais son coeur sera toujours volage.
ɤ INVENTAIRE : une bourse remplie d'or et deux poignards accrochés à la ceinture • l'arc familial et un carquois dans le dos • sa cape de voyage • de quoi se nourrir sur les routes • un médaillon qui a appartenu à son épouse.

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MessageSujet: drathir ≈ trouble in paradise.   drathir ≈ trouble in paradise. EmptyMer 18 Juin - 0:54

trouble in paradise.
le bouclier d'argent, lakeshire (medavren), drathir linath & eremir whitehill. @ ALASKA.

Ce jour-là aurait pu être un jour comme les autres, débutant par l'entraînement quotidien d'Irina, continuant avec le service à l'Auberge. Il aurait écouté les histoires des clients, se serait laissé bercer par le récit de leurs aventures qui l'auraient mené jusqu'en Alcahar, ou au fin-fond des déserts brûlants de Tameriel, où il avait grandi. Il aurait pu boire des bières devant la cheminée, le regard perdu dans le vide. Parler entraînement avec Irina, apprendre au fils d'Astrid à manier une épée. Et puis il serait allé se coucher, en attendant que ne vienne le nouveau jour. Mais le Destin – ou les Dieux – semblaient lui avoir réservé un sort différent. Eremir poussa la porte de l'Auberge et fila en cuisine, en jetant un bref coup d'oeil aux clients sagement attablés. Le Bouclier d'Argent était un endroit paisible, largement gardé par les Sombrelames qui constituaient la majeure partie de ses clients les plus récurrents. L'endroit était réputé pour son calme et sa sûreté, ce qui ne rendait pas peu fier l'Aubergiste qui fondait son commerce sur cette image non négligeable. A ses yeux, il ne s'agissait que d'une couverture qui lui permettait de cacher ses réelles activités … Mais une couverture qui rapportait de l'argent. Beaucoup d'argent. Ce n'était pas pour rien qu'il avait donné ce nom à son Auberge : le bouclier représentait la couverture et sa fausse identité, et l'Argent n'était pas une image en soi. « Eremir, tu veux bien m'aider ? Lagarta et Soen sont parties en ville pour acheter de la viande et des légumes. Il y a du monde, et certaines de nos réserves sont épuisées. » Astrid semblait paniquée. Elle en faisait énormément, travaillait d'arrache-pied sans jamais se plaindre. Aussi, Eremir n'eut pas le cœur de refuser. Lagarta et Soen les aidaient souvent, à l'Auberge. Ça leur permettait de gagner un peu d'argent pour nourrir leur famille. Lorsqu'elles étaient absentes, ils devaient se débrouiller seuls … Mais il y avait rarement autant de monde que ce soir-là, quand bien même c'était d'un calme surprenant. Les marchands payaient des fortunes pour cette sérénité. Certaines de ses chambres, cependant, étaient à un prix très abordable. Eremir ne pouvait pas se cantonner à une clientèle luxueuse, non : il lui fallait tout le monde. « Bien sûr. » finit-il par répondre en s'emparant de plats de viande et de fromage qu'il conduisit en salle, pour les déposer devant des clients fortunés qui parlaient à voix basse. L'assassin retourna à la cuisine et prit cette fois un pichet de vin, pour servir ceux qui réclamaient de quoi se réchauffer. Il fit le tour des tables, s'approchant de la dernière d'un pas déterminé … Quand soudain il se figea. Ça ne pouvait pas être elle. Drathir Linath, la femme qui lui avait vendu sa jument, Enamoria. Il avait prié les Trois pour ne plus jamais recroiser sa route, et voilà qu'elle atterrissait (comme par hasard) dans sa propre auberge. Qu'avait-il fait aux Trois pour qu'ils lui infligent pareille torture ?

Eremir la toisa avec curiosité et lâcha : « Toi. Qu'est-ce que tu fais ici ? » Il n'y avait aucune animosité dans sa voix, bien qu'il ne paraisse pas spécialement chaleureux. De toute façon, Drathir Linath ne devait pas être plus heureuse que lui de le voir. Il fallait dire que leur première rencontre avait été chaotique. L'assassin s'approcha davantage et s'arrêta à ses côtés pour lui servir une coupe de vin. Il aurait donné n'importe quoi pour lui renverser les restes de breuvage sur la tête, mais il tenait trop à son argent pour gâcher du vin tout droit venu de la Capitale. « Est-ce que tu veux manger quelque chose ? Il y a de la viande grillée, des légumes et des gâteaux au miel. » dit-il d'un ton nonchalant, sans cesser de la scruter de son regard inquisiteur. Jouer les larbins pour elle était vraiment la pire chose qui soit. Eremir était à deux doigts de demander à Astrid de s'occuper tout particulièrement de cette table pour être sûr de ne pas avoir à entendre sa voix. Pourtant, quelque chose le retenait ici, piquait sa curiosité. Drathir était sans doute de passage ici durant l'un de ses voyages … Où allait-elle ? Que faisait-elle ? Qui avait-elle rencontré ? Quand il s'agissait de récits d'aventure, Eremir était faible. Il était encore ce petit garçon qui se laissait transporter par les histoires de chevaliers venus d'autres contrées, assis devant l'âtre de la maison familiale. Ce petit garçon qui ignorait encore qu'il vivrait lui-même ses propres aventures, fendrait les mers, rôderait dans les bois. Ce petit garçon qui ignorait qu'il serait à la fois brigand et défenseur de la justice. Le jour et la nuit, le bien et le mal. Non, Eremir n'était pas un homme de bien. La noirceur avait pris possession de son cœur meurtri, cachée derrière ses beaux yeux bleu-gris et ses boucles brunes aux reflets couleur de blé. Un prédateur, un monstre, tout juste bon à désirer l'or et la présence rassurante des femmes qui l'entourait. Quels secrets pouvait cacher cette femme ? Certainement des dizaines, comme lui. Il s'éloigna pour se diriger vers les cuisines mais s'arrêta en chemin pour se retourner vers elle. « Tu comptes rester ici cette nuit, ou tu es seulement de passage ? » Après quelques secondes de silence, Eremir précisa : « Pas que cela m'intéresse particulièrement, mais je dois savoir si tu as besoin d'une chambre ou si je peux céder la seule qu'il me reste de libre à quiconque la demandera. » L'ombre d'un sourire se dessina sur ses lèvres, s'évanouissant aussi vite qu'il était apparu. Hors de question de sourire à Drathir.
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Drathir Linath
Drathir Linath
ɤ REGISTRATION : 01/06/2014
ɤ PARCHEMINS : 34
ɤ STATUT DU SANG : Fille d'éleveur de chevaux et d'herboriste
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Cahoridie
ɤ METIER OU FONCTION : Eleveuse/dresseuse de chevaux
ɤ INVENTAIRE : Une jument nommée Isïl, ô combien intelligente, qu'elle a dressé elle même il y a longtemps. • Un arc de modeste facture, une dague d'acier et un couteau de chasse glissé dans la botte • Une bourse

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MessageSujet: Re: drathir ≈ trouble in paradise.   drathir ≈ trouble in paradise. EmptyMer 18 Juin - 13:12



❝Trouble in paradise
• feat. Eremir Whitehill •



Elle était lasse, lasse de ces rumeurs toutes différentes les unes des autres, lasse de constater que certains amplifiaient le problème tandis que d’autres le minimisaient un peu trop. Qu’il était difficile de différencier le vrai du faux, le juste du mensonge, et cette situation avait fini par lui peser. C’était bête, un agacement un peu puéril qui ressemblait à celui des enfants qui n’aimaient pas qu’on leur mente ou qu’on les prenne pour des idiots. Et ce fut par conséquent sur un coup de tête, une décision impulsive, qu’elle avait décidé de laisser son père gérer le domaine le temps d’un long voyage, jusqu’à Pestebois. Elle voulait voir de ses propres yeux la situation et bien que se sachant incapable de l’analyser correctement ou d’en tirer avec certitude de bonnes conclusions, elle voulait savoir ce qu’il s’y passait vraiment et à quel point pouvait-on vraiment parler de noirceur dans ces bois. Ce fut pour cela qu’elle entama cette longue chevauchée, tantôt seule tantôt en train d’accompagner un convoi pour plus de sécurité jusqu’à la sombre forêt. Et ce qu’elle y avait vu, ou entendu à force de côtoyer les habitants des alentours, ne l’avait guère rassurée. Les rumeurs n’étaient que rarement exagérées, la pourriture semblait bien s’être emparée des lieux et même les meilleurs chasseurs ou guerriers des environs n’osaient plus s’aventurer dans ces bois. Elle avait passé ainsi plusieurs jours, à lire la peur dans le regard des gens, certains n’hésitant plus à quitter les lieux afin de rejoindre des proches ou de la famille dans des régions plus reculées et par conséquents plus sûres. Les gens chuchotaient, évoquant le retour des engeances et la terreur s’intensifiait alors sur leurs traits, d’autres au contraire préférait nier en bloc cette hypothèse, il était probablement plus aisé de vivre en se voilant la face. Drathir quant à elle ne pouvait s’empêcher d’adhérer à cette supposition, conservant toutefois en tête la possibilité qu’il puisse s’agir d’un mage revanchard ou possédé par de quelconques démons. Quoi qu’il en soit, ce fut donc sur cette vision de Pestebois qu’elle finit par repartir, prenant le chemin du retour.

Cela faisait par conséquent des jours qu’elle était sur les routes, s’arrêtant régulièrement pour se reposer, dans une auberge dès que cela lui était possible. Ce fut avec un soulagement non feint qu’elle finit par s’arrêter une énième fois alors que la nuit tombait et qu’elle arrivait à Lakeshire. Elle n’avait que peu de fois mit les pieds ici, en vérité elle ne venait que lors du grand marché d’été qui se déroulait en ces lieux, un évènement important qu’elle ne manquait pour rien au monde : c’était bon pour les affaires. Pour l’heure toutefois, la dresseuse de chevaux se contenta d’arrêter quelques personnes afin de demander conseils quant à l’auberge ayant la meilleure réputation. Désireuse d’être au calme, elle sembla satisfaite de l’éloge qu’une dame lui fit du « bouclier d’argent ». Apparemment la sécurité y était exemplaire, aucune bagarre et aucuns ennuis, l’on pouvait y dormir sereinement. Ce fut donc sur des remerciements que la blonde se dirigea vers l’auberge indiquée. Quelques minutes plus tard, après un accueil chaleureux bien que précipité au vu du travail qui semblait attendre la femme qui gérait l’établissement –en était-elle la propriétaire ?-, Drathir finit par s’installer à une table vide, délaissant son arc et son carquois à côté d’elle. Malgré les rires et les conversations des autres personnes présentes, force était d’admettre que l’endroit était globalement paisible ce qui suffit pour lui arracher un sourire. Patientant que l’on vienne s’enquérir de son appétit, la dresseuse de chevaux en profita pour sortir de sa sacoche un rouleau de parchemin ainsi qu’une plume et de l’encre. La seconde qui suivit, elle se retrouvait déjà en train d’écrire. Nulle lettre à envoyer toutefois, il s’agissait pour elle un moyen de coucher sur papier ce qu’elle avait vu et appris ces derniers jours, dans le but de ne pas oublier et de pouvoir évoquer fidèlement les faits auprès de ses proches à l’avenir. Accessoirement, écrire avait quelque chose d’apaisant à ses yeux, cela lui rappelait également quelques bons souvenirs qui la rendait nostalgique.

Sa bulle de bien être vola cependant en éclats quand des bruits de pas attirèrent son attention. Elle entendit clairement que l’on se postait à côté d’elle, plongée dans ses écrits elle ignora cette présence un moment, tout du moins jusqu’à ce que la voix de cette même personne ne s’élève, lui arrachant un frisson ô combien désagréable. Eremir. Cela avait beau faire une éternité, ce qui n’était pas pour lui déplaire au vu de leurs rapports électriques, elle aurait reconnu sa voix entre mille. Dans un soupir elle reposa sa plume, posant d’instinct son bras sur le parchemin après avoir vérifié que l’encre était sèche comme pour éviter qu’il ne se montre trop curieux. La méfiance était comme une seconde nature chez elle, encore plus auprès d’une personne qui ne la portait pas dans son cœur. Ce fait étant d’ailleurs réciproque. Levant son regard bleuté vers lui, elle ancra ainsi ses prunelles dans les siennes tandis qu’il lui demandait ce qu’elle faisait là. L’espace d’une seconde elle haussa un sourcil, comme pour mettre en avant la stupidité de la question : que diable pensait-il qu’elle faisait au juste ? Il n’en fallut toutefois pas plus pour qu’elle ne saute sur l’occasion, un sourire narquois ornant déjà son visage tandis qu’elle répliquait, moqueuse :

« Une pulsion meurtrière m’a poussé jusqu’ici dans le but de mettre le feu à l’auberge après avoir enfermé tout le monde à l’intérieur. Je pourrais aussi avoir eu envie de te pourrir l’existence, à moins que mon seul dessein fût de profiter d’un repas au calme. A toi de voir ce qui te semble le plus probable. Franchement, donnait-elle à ce point l’impression de chercher constamment les problèmes, ou même de le chercher lui ? Qu’importe, au moins venait-elle de répondre à cette interrogation et désormais elle se contentait de baisser les yeux, l’observant lui servir un verre de vin. Il était d’ailleurs déjà en train de lui proposer un repas, et cette situation la dérangea. A dire vrai elle ne tirait aucune satisfaction de le voir la servir ainsi, la politesse dont il faisait preuve et la neutralité qu’il arborait n’était qu’une façade pour rester professionnel. De ce fait elle n’y voyait que de l’hypocrisie, et elle détestait ça. Elle aurait préféré le voir s’énerver franchement sur elle, cela aurait été plus sincère et par conséquent plus appréciable dans un sens. Cependant la route l’avait épuisé, si bien qu’elle ne se sentait pas d’humeur de le provoquer à la moindre parole et si elle se savait incapable de retenir quelques sarcasmes, elle ne désirait pas se montrer totalement infernale pour autant. Ce fut pour cela qu’elle se contenta d’hocher la tête, approuvant ainsi le menu tout en reprenant la parole, plus calme, son horripilant sourire ayant disparu. Va pour la viande et les légumes alors. Merci. »

Merci. Par les Trois, il n’avait jamais été aussi dur pour elle de faire preuve de politesse qu’en cet instant précis, comme s’il s’agissait d’un instant de faiblesse et qu’elle craignait qu’il n’en profite ou le lui signale. Aussitôt sur la défensive à cause de ce simple mot, elle fut finalement soulagée de voir Eremir s’éloigner lentement, elle se crispa toutefois de nouveau quand il fit volteface afin de lui poser une dernière question. Fort heureusement ce n’était que pour la questionner sur ses intentions, l’évocation de la dernière chambre disponible lui arracha finalement un sourire amusé. Elle ignorait s’il ne restait en effet qu’un seul lit à pourvoir, mais c’est cette ambiguïté qui finalement l’amusa. Elle ne s’en cachait pas d’ailleurs, mais répondit alors bien vite : « Alors je la prends, je n’aime pas voyager de nuit. Une vérité qu’elle n’avait pas peur d’offrir, elle n’était pas sotte au point de se lancer sur les routes à une heure aussi tardive, seule tout en se sachant incapable de réellement se défendre, elle avait des limites. Elle profita alors de l’éloignement de son interlocuteur pour se pencher de nouveau sur sa lettre, elle précisa toutefois une dernière fois, levant les yeux vers l’homme tout en arborant de nouveau ce sourire ironique. Au fait Eremir… Evite de cracher dans mon assiette ou de laisser quelques ivrognes dans mon lit, ce serait dommage de ruiner ta courtoisie et ton professionnalisme aussi vite. »

Essaye donc de tenir un peu, avant de craquer.

•••

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https://tales-of-k.forumactif.org/t1104-drathir-linath-hate-me-i-
Eremir Whitehill
Eremir Whitehilleremir
ɤ REGISTRATION : 19/01/2014
ɤ PARCHEMINS : 476
ɤ STATUT DU SANG : une famille de bannerets haïe et maudite en kahanor. un sang riche détesté.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : enfant aux couleurs du nord né dans les terres du sud; tameriel.
ɤ METIER OU FONCTION : il fut rôdeur, écuyer royal, pirate, voleur, mercenaire et il est maintenant propriétaire de l'auberge le bouclier d'argent, mais son coeur sera toujours volage.
ɤ INVENTAIRE : une bourse remplie d'or et deux poignards accrochés à la ceinture • l'arc familial et un carquois dans le dos • sa cape de voyage • de quoi se nourrir sur les routes • un médaillon qui a appartenu à son épouse.

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MessageSujet: Re: drathir ≈ trouble in paradise.   drathir ≈ trouble in paradise. EmptyDim 22 Juin - 20:10

trouble in paradise.
le bouclier d'argent, lakeshire (medavren), drathir linath & eremir whitehill. @ ALASKA.

Drathir Linath ne cessait d'user de sarcasme pour s'adresser à lui, ce qu'il n'appréciait absolument pas. Mais pour le bien de son commerce, Eremir s'efforçait de garder son calme ; surtout qu'elle n'avait pas tort dans le fond. A question idiote réponse absurde, c'était mérité. « Alors je la prends, je n’aime pas voyager de nuit. » Il acquiesça simplement, avant de tourner les talons. Mais ce fut au tour de la jeune femme de l'interpeller, et Eremir s'arrêta de nouveau, irrité. « Au fait Eremir… Évite de cracher dans mon assiette ou de laisser quelques ivrognes dans mon lit, ce serait dommage de ruiner ta courtoisie et ton professionnalisme aussi vite. » Il leva les yeux au ciel et se détourna pour se diriger vers la cuisine. Il prépara rapidement  les mets qu'il devait servir à la femme aux cheveux blonds, agacé. « Est-ce que tout va bien ? » demanda Astrid en posant sa main sur la sienne. « Si jamais tu as un poison assez fort pour tuer instantanément la femme assise à table là-bas, ne te gêne surtout pas. » maugréa-t-il. La jeune femme ne lui était pas seulement utile à l'Auberge, elle lui était aussi utile en tant qu'alchimiste. Elle concevait des poisons d'une inefficacité redoutable dont il se servait parfois pour exécuter ses contrats, même si le poison n'était pas son arme de prédilection. Mais Astrid se contenta de rigoler et de le pousser hors de la cuisine avec les plats dans les mains. « Sois un homme, Eremir. » rétorqua-t-elle sur le ton de la plaisanterie, ce qui eut le don de lui arracher un sourire. Il retourna vers la table de Drathir en cherchant mille stratagèmes pour ne jamais y arriver. Malheureusement, il n'y parvint que en l'espace de quelques pas et posa le plat devant elle brusquement, ignorant royalement le fait qu'elle soit en train d'écrire. « Je n'ai pas craché dedans. Par contre, j'ai malencontreusement laissé tomber ma fiole de poison en cuisine et il est possible qu'il se soit partiellement déversé dans les légumes. » L'homme plissa les yeux et esquissa un sourire à la fois provocateur et hautain, avant de déposer le reste des affaire qu'il tenait encore dans les bras devant elle. « Quant aux ivrognes, ils n'auront pas besoin de mon aide pour trouver ta chambre. Je te sais assez insupportable pour t'en sortir toute seule ! » Eremir lui fit un bref clin d’œil et se détourna, pour aller s'appuyer, bras croisés, contre le poteau de bois à peine plus loin. Ainsi il pouvait surveiller tout le monde. La cadence s'était ralentie et ils avaient enfin le temps de souffler un peu. Eremir n'avait pas énormément travaillé, mais il n'était pas contre une pause bien méritée. La simple présence de Drathir avait eu le don de l'énerver suffisamment pour le reste de la journée. Il en fallait peu pour le faire basculer, pour l'irriter. Il était constamment en train de se battre contre cette rage qui envahissait son cœur et son esprit, mais cette fille, cette femme … Non, elle le rendait fou.   Comme si elle était née pour faire de sa vie un enfer. Il n'aimait pas les femmes qu'il ne pouvait pas contrôler ; Hedwige avait été la seule exception.  Eremir avait besoin d'avoir le pouvoir pour être à l'aise, savoir qu'il était maître de la situation, dominer, écraser. Lentement, il tourna le regard vers elle et l'observa en silence.

Dans d'autres circonstances, peut-être qu'il aurait pu apprécier Drathir. En tout cas, il aimait énormément la jument qu'il lui avait achetée. « Loin de moi l'envie d'être agréable, commença-t-il d'un ton espiègle, mais la jument est une merveille … L'élevage est indéniablement efficace. » Il n'appréciait peut-être pas la jeune femme, mais Eremir disait toujours ce qu'il pensait aux gens. Et il était sincère en disant que son acquisition le comblait. L'animal était courageux, endurant, bien qu'un peu précieux. Elle se comportait comme une Princesse capricieuse, de temps à autre. Eremir reporta son attention sur la salle et retrouva le silence. S'imprégner de ces odeurs, des voix, de la chaleur du feu et des sourires d'Astrid était ce qu'il préférait. Durant es voyages solitaires ou en compagnie d'Irina, l'assassin avait une image à laquelle se raccrocher. Quelque part, son foyer l'attendait. Son travail. Son amie. C'était la seule chose qui le poussait encore à revenir, sans cesse. Si il s'était écouté, Eremir aurait agi comme d'habitude et aurait fini par délaisser les lieux pour vivre ailleurs, faire autre chose. Il serait allé dans les régions les plus reculées de Kahanor pour y rencontrer les gens, pour vivre comme eux. Avant de partir de nouveau. « Étais-tu en voyage ? » s'enquit-il alors, sans la regarder. Faible face aux récits d'aventure, c'était sans doute la seule chose que Drathir pouvait raconter sans qu'il ne s'énerve ou lui demande de se taire.  La raison de sa halte à Lakeshire l'intriguait plus qu'il n'aurait voulu le dire. La probabilité qu'elle arrive ici précisément était minime, le Dieux devaient vraiment le maudire pour avoir poussé la jeune femme à s'arrêter au Bouclier d'Argent. Il y avait bon nombre d'auberges à Lakeshire. Eremir finit par s'asseoir sur le banc faisant face à celui de Drathir, mais en lui tournant le dos. De là, il avait toujours une vue suffisante sur la salle qu'il ne quittait pas des yeux. Irina n'était sans doute pas loin et pourrait prendre le relais, mais elle donnait déjà beaucoup de sa personne et terminait la journée épuisée. Quant à Astrid, il était hors de question qu'il lui donne plus de travail encore. Ah, si Néïade avait été là … Astrid s'approcha d'un pas sautillant pour lui apporter une choppe de bière. « Merci. » souffla-t-il, reconnaissant.  Son employée se pencha alors vers Drathir. « Cela fait plaisir de voir des amis d'Eremir ici ! Laissez-moi vous offrir une choppe de bière, elle vient de Sermar ! » Généreusement, Astrid en posa une devant Drathir. « Si vous avez besoin de quoi que ce soit, ne vous gênez pas. Eremir est quelque peu effrayant et mal luné, alors vous pouvez vous adresser à moi. Je vais aller préparer votre chambre. » expliqua-t-elle, et elle repartit en souriant, naturellement enthousiaste. Eremir se promit de la tuer gracieusement une fois que l'Auberge serait plongée dans le noir. Astrid était vraiment la seule femme qu'il laissait le traiter de la sorte. Eremir haussa un sourcil et détacha son regard de Drathir, assise derrière lui, pour se concentrer sur sa bière qu'il porta à ses lèvres. « Je ne suis ni effrayant ni mal luné ... Vous deux, vous faites la paire. » grogna-t-il, agacé.
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