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 ☆ smooth criminal - halow.

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Thibalt Antora
Thibalt Antorathe hermit
ɤ REGISTRATION : 09/04/2014
ɤ PARCHEMINS : 207
ɤ STATUT DU SANG : fils de troubadours.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Sermar, à Blancherive.
ɤ METIER OU FONCTION : bandit de grands chemins.

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MessageSujet: ☆ smooth criminal - halow.   ☆ smooth criminal - halow. EmptyMar 13 Mai - 23:21


smooth criminal


Environ six mois plus tôt – 26 Mai 1 612

Thibalt détestait Forteterre. La rudesse du climat, l’hiver qui s’y déchaînait de façon permanente, même la faune semblait plus agressive en ces terres qu’ailleurs. Sans doute était-ce parce que les animaux étaient forcés de se battre chaque jour un peu plus s’ils voulaient vivre. Qui plus est, chaque fois que son pied se posait en cette contrée au sombre passé, le brigand se sentait nerveux et anxieux. Un bruissement dans les feuillages le faisait se sentir épié, un hululement dans la nuit lui rappelait que tous les êtres n’étaient pas diminués par l’obscurité et il évitait tant que possible de passer près de Pestebois. La sombre forêt regorgeait d’une intense aura maléfique qui l’empêchait de fermer l’œil. Il avait beau ne pas se considérer comme superstitieux – il ne croyait même pas aux Dieux, c’était pour dire – il n’était pas inconscient au point de négliger les créatures qui vivaient dans l’ombre des arbres de cet endroit. A bien choisir, il préférait de loin de rendre à Ozrhamar plutôt que de dormir à la belle étoile ; en Forteterre, mieux valait avoir un toit pour la nuit pour éviter de finir la gorge tranchée ou les boyaux à l’air. S’il ne craignait pas tant les hommes, il était nettement plus méfiant dès que cela concernait les animaux. Surtout ici. Ils semblaient tellement… différents des autres, plus retors, plus intelligents, comme habités par le Mal des Engeances qui avait dû imprégner ces terres.

A l’abri des murs de la ville des seigneurs Oaken, Thibalt respirait un peu mieux. Sa prise sur la poignée de son épée s’était desserrée imperceptiblement et il avait peu à peu cessé de jeter des regards furtifs derrière lui. Il n’y avait que derrière ces murailles de pierres qu’il consentait à se détendre ; les six hommes derrière lui le suivaient aveuglément, inconscients de la crainte qui étreignait parfois son cœur à l’idée de finir dans le ventre d’un loup féroce sorti des ténèbres de Pestebois. Cependant, il restait d’avis que Forteterre n’était pas faite pour les Hommes. A ses yeux, l’ancienne terre des Nains n’était faite que pour eux et avec la victoire des Engeances sur cette race, ils auraient dû se tenir à l’écart de son influence. Il admirait la famille Oaken de vouloir restaurer la gloire passée de leur domaine, mais il pensait que cette entreprise était vouée à l’échec. Tandis qu’il déambulait entre les ruelles d’Ozhramar, en tête de sa petite troupe, il prêta une oreille discrète aux conversations de ses hommes. Beaucoup avaient souffert de la même tension et faisaient entendre leur besoin d’un peu de calme ; ils voulaient boire, ils voulaient oublier les grondements des loups dans la nuit au creux des bras d’une femme peu farouche. Après quelques minutes, Thibalt leur accorda leur liberté pour la nuit avec un seul ordre, celui de ne pas attirer l’attention des gardes. Leurs visages n’étaient peut-être pas aussi célèbre que celui d’Halbarad Ier, néanmoins leur bande faisait assez de ravages sur les routes pour que quelques commerçants puissent les reconnaître s’ils élevaient un peu trop la voix. C’était pour cette raison qu’ils se couvraient le visage lors des raids, usant parfois d’un vieux chiffon ou de boue étalée à la va-vite sur leurs traits. Thibalt était généralement situé suffisamment à l’écart pour ne pas être repéré, l’usage de son arc lui étant plus aisé que l’épée.

Le groupe se sépara à un carrefour et l’homme rabattit son capuchon sur sa tête pour se préserver du froid mordant. Le mois de Mai touchait laborieusement à sa fin, laissant le givre étreindre une dernière fois la flore de Kahanor. Partout ailleurs, les fleurs bourgeonnaient tandis que les oiseaux s’éveillaient en lançant des trilles joyeux. Il pouvait sans peine les imaginer chantonner : « L’Eté vient ! L’Eté vient ! » d’une voix fluette, musicale, un peu comme celle que prenait sa mère lorsqu’elle entonnait des chants légers parlant d’insouciance. Mais ici, l’Hiver était bel et bien là. Il s’accrochait aux vêtements et aux bâtiments de ses longs doigts crochus, il tailladait la chair, il faisait se craqueler les lèvres et brûlait les yeux. Le brigand frotta vigoureusement ses mains l’une contre l’autre. Deux mois plus tôt, ils avaient dû amputer trois doigts à un homme parce qu’ils avaient gelés pendant la nuit. Non, décidément, Forteterre n’était pas pour lui. Il préférait le climat plus accueillant de Medraven et ses environs. Il poussa impulsivement la porte d’une auberge sans faire attention au nom de cette dernière, simplement pour bénéficier d’un peu de chaleur et d’un repas chaud pour la nuit. Le reste de la bande était avec Hermias, à Sermar ; puisqu’il était devenu son bras-droit, Thibalt devait se montrer à la hauteur de tout ce qu’il lui demandait de faire. Bien qu’il ne soit pas entièrement d’accords sur les méthodes à utiliser, ils se faisaient mutuellement confiance et le fils de troubadours se sentait particulièrement redevable envers l’homme. Ce dernier approchait lentement de la quarantaine et il pensait avoir trouvé en lui un remplaçant digne de ce nom. Thibalt était fier… Fier et perdu, parce qu’une partie de lui songeait qu’il n’était pas à sa place sur les routes, qu’il n’était pas fait pour tuer ou menacer. C’était un voleur doué, à n’en pas douter, mais il n’avait jamais pris plaisir à se battre ou à faire couler le sang. Ce n’était pas sa vocation. Toutefois, il avait gardé ses doutes pour lui jusqu’à présent, ne sachant de toute évidence de quoi serait fait son lendemain. Où irait-il, s’il quittait Hermias ? Pourrait-il retourner vers sa sœur, après tant d’années passées dans le silence et l’ignorance ? Plus que toute autre chose, il désirait la retrouver. Mais il était bien trop orgueilleux pour admettre cela. Il préférait penser qu’elle était mieux sans lui, où qu’elle soit, et se conforter dans l’idée qu’elle mépriserait son mode de vie. C’était plus simple ainsi. Tout était beaucoup plus simple ainsi.

Il s’installa à une table dans l’auberge bruyante, remerciant le Ciel que les clients soient bien trop saouls pour prêter plus attention que ça à un étranger au visage dissimulé. Ils discutaient entre eux, se donnaient des tapes dans le dos, vidaient chope sur chope. En vérité, ils ne prêtaient même pas attention au spectacle que leur proposait le tenancier ; sur une minuscule scène se mouvait une ravissante créature,  à la longue crinière sombre et aux yeux de biche. Son regard passa sur son corps et son visage, puis il se détourna pour dévisager les badauds. La salle n’était qu’à moitié remplie. Il aurait gagé son arc que ces hommes étaient des habitués qui ne venaient ici que parce que les prix étaient plus abordables qu’autre part. L’endroit était toutefois relativement bien tenu et l’aubergiste ne devait pas avoir du mal à se remplir les poches. Vu tout l’alcool que ses clients ingurgitaient, il rattrapait ses concurrents aux coûts plus élevés par des ventes en grandes quantités. Quelques minutes après qu’il se soit installé, une serveuse d’une petite trentaine d’année, un peu potelée et au parler rustre vint prendre sa commande. L’assiette de ragoût fumante qu’on lui servit suffit à réveiller son appétit et il réchauffa son corps avec de l’alcool. Bientôt, son sang se mit à circuler plus aisément et il s’autorisa un moment de détende à regarder la danseuse faire son numéro. Bien que jeune, elle semblait savoir ce qu’elle faisait et la grâce de ses gestes ne trompait personne. Au vu de ses traits fins, Thibalt ne lui aurait probablement pas donné plus de vingt ans, néanmoins ses joues quelque peu creusées et son regard déterminé attestaient qu’elle en avait vu bien trop pour son âge. Elle était belle toutefois, d’une beauté sauvage et distante. Ses mèches brunes glissaient régulièrement devant son visage, cependant chaque fois qu’il croisait son regard, il s’en sentait troublé. Il regretta le manque d’attention de son public ingrat. Cette fille méritait qu’on la regarde. Elle méritait que l’on lance quelques pièces dans sa bourse en cuir. Il surprit quelques mots peu flatteurs à son encontre dans une discussion à sa droite, des hommes mûrs qui auraient pu être ses pères et qui se vantaient de ce qu’ils feraient à une telle pucelle s’ils pouvaient l’avoir. La mâchoire du brigand se serra, mais il ne répliqua pas. Apparemment, sa danse n’intéressait pas ces types. Sans mot dire, Thibalt entreprit de terminer sa chope et son assiette en jetant des regards attentifs à la jolie baladine aux mouvements hypnotiques. Au bout d’un moment, la musique se termina et elle fit une rapide révérence avant de s’éclipser dans un couloir sous quelques sifflements maladroits et déplacés. Il fit un geste vers la femme qui l’avait servi et elle trottina vers lui. « Faites savoir à la demoiselle que j’aimerais lui offrir quelque chose pour se désaltérer. Ce qu’elle désire. » Face au sourire torve de la serveuse – elle imaginait certainement qu’il avait plusieurs idées derrière la tête concernant la danseuse – il haussa les sourcils et vrilla sur elle un regard sombre qui fit bien vite disparaître l’esquisse de ses lippes. « S’il vous plaît, » ajouta-t-il avec un brin d’intimidation dans sa voix rauque. Elle tourna des talons.

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Halow Snow
Halow Snowthe juggler
ɤ REGISTRATION : 29/04/2014
ɤ PARCHEMINS : 301
ɤ STATUT DU SANG : Inconnu
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Forteterre
ɤ METIER OU FONCTION : Danseuse - Fille de joie

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MessageSujet: Re: ☆ smooth criminal - halow.   ☆ smooth criminal - halow. EmptyDim 18 Mai - 11:42

Thibalt ❄ Halow

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«Hey toi, le type là-bas veut t’offrir à boire, si tu vois ce que je veux dire. » Fit la serveuse en lui désignant un homme du doigt. Halow suivit l’index jusqu’au bout pour regarder la personne désignée. Elle découvrit un homme au visage partiellement dissimulé soit par un vêtement soit par la lumière et regretta de ne pas voir mieux à quoi il ressemblait, la demoiselle avait en effet peu de scrupule quant au choix des hommes dont elle partageait le lit mais elle avait toujours eu une préférence pour ceux dont les traits n’étaient pas trop ingrat. Les hommes du nord portait l’hiver sur eux, ils étaient froid, voir glacials. Ils ne se réchauffaient qu’au prix de gros efforts de sa part pour prouver qu’elle ne savait pas seulement onduler des hanches lorsqu’elle dansait. Ce n’était pas une vie très honnête mais c’était la sienne. Elle n’était la fille de personne, orpheline depuis sa tendre enfance, elle avait toujours vécu, survécu en vivotant, en faisant ce qui devait être fait pour avoir un lendemain. Des petits larcins, une miche de pain, un pigeon. Elle nettoyait des écuries, elle acceptait n’importe quoi pour un repas chaud ou une petite pièce, même parfois un coin dans la paille pour dormir. C’était le hasard qui l’avait fait découvrir la danse, une troupe de troubadours de passage dans la ville et elle avait commencé à faire bouger son corps au rythme de la musique. Elle se laissait simplement portée par la mélodie, elle se distrayait tout en distrayant les autres. Cela avait été une révélation alors qu’elle n’avait qu’une dizaine d’année. Low aurait pu les suivre si elle avait voulu, s’assurer un avenir, la protection d’une guilde mais à la même époque elle n’avait pas imaginé que son Maitre, que celui qui lui apprenait les bases et rituels de la magie lui serait enlever si brutalement. Et parce que déjà prise par cet apprentissage, elle n’avait pas en plus envie de s’embarrasser avec un instrument de musique, elle aimait danser elle, rien d’autre. Et elle avait pu se rendre compte en grandissant qu’elle n’avait aucun mal à trouver un musicien de passage dans les auberges, et on ne lui refusait jamais de partager la scène ou la rue pour danser un peu, au contraire, ses formes généreuses et ses mouvements lancinants attirait plus de badauds et augmentait les sous qui leur étaient jeté. Evidemment, comme eux elle se promenait, bougeait de ville en village, simplement pas pour les mêmes raisons. La jeune femme fuyait, elle fuyait son destin, un sort inéluctable. L’enfermement.

Halow eu donc d’abord un moment de doute, une pulsion de méfiance, ce type pouvait être un templier, là pour la piéger. Bien sûr elle pouvait juste prendre à boire, une bonne bière fraiche d’une qualité qu’elle ne se paierait pas elle-même sans aller lui dire merci ou l’approcher. Mais ses traqueurs connaissaient peut-être ses habitudes, ils pouvaient savoir ses mœurs légères, sa technique pour trouver où dormir, auquel cas il attendait qu’elle vienne à lui pour le remercier, et puis une fois seule. Elle imagina la morsure du fer autour de ses poignets, le poids des chaines autour de ses chevilles l’empêchant de bouger. Sa liberté s’envolant au-delà des bois au même instant. Cette simple pensée lui fit tourner la tête. Elle renvoya la serveuse et se cacha dans un petit coin. Ses oreilles sifflaient et elle avait l’impression qu’un maréchal-ferrant se servait de sa tête comme d’une enclume. La brune ferma les yeux et se laissa glisser par terre, les doigts appuyés sur les tempes alors que la douleur lui vrillait les entrailles. Snow senti une goutte de sang couler de son nez jusqu’à sa lèvre et se fut le nouvel air de musique qui commençait qui la sortie de sa transe. Elle essuya le sang du revers de la main et se redressa doucement. Elle prit encore un moment pour réfléchir. Est-ce qu’il était un Templier ? Pouvait-elle vraiment faire l’impasse sur de quoi remplir un peu son estomac, car boire, cela pouvait être une soupe. Pouvait-elle gagner plus que cela s’il n’était qu’un homme ? Halow pouvait-elle même jouer avec le feu en approchant un possible chevalier et lui glisser entre les doigts ensuite ? Elle se pencha pour regarder une nouvelle fois en direction de l’homme et puis elle prit une grande inspiration, ajusta son corsage avant d’aller s’asseoir en face de lui avec un grand sourire. « Merci pour le breuvage… monsieur ? » Elle laissa sa phrase en suspend pour obtenir son nom ou son grade, quelque chose lui donnant la moindre indication pour savoir si elle pouvait tranquillement rester pour travailler à un lit chaud pour la nuit ou prendre ses jambes à son cou. Au même instant la serveuse du début vint lui déposer un bol de soupe devant elle. En jetant un œil dans le récipient elle constata qu’il y avait une ou deux feuilles de poireaux mais sinon ce n’était que de l’eau bouilli avec un peu de graisse, les boules au pourtour jaunâtre aidait à le distinguer. Elle ne pouvait pas attendre mieux que cela dans cette auberge. Mais en dehors de vouloir manger pour atténuer la sensation de faim permanente Halow pouvait se servir du liquide chaud comme d’une arme pour ralentir l’ennemi s’il se dévoilait en être un.

Montrant un peu sa nervosité et son impatience, le mage n’avait pas touché à sa cuillère encore. Elle tapotait doucement ses doigts à côté de l’ustensile qui, elle le remarqua, était un peu déformé. Elle senti également le froid lui saisir le corps, la porte de la taverne venait de s’ouvrir et normalement elle aurait eu le réflexe de regarder qui venait d’entrer, même en dansant, elle ne perdait jamais de vu les gens, les mouvements de la foule à l’intérieur du bâtiment. En temps normal, elle reconnaissait les Templiers, à force d’être poursuivie elle les devinait, elle arrivait à les distinguer des autres hommes et son instinct commençait à lui souffler que le blond assit en face d’elle n’appartenait pas à cet ordre. Mais comme tout le monde pouvait se tromper, elle resta encore un moment sur ses gardes. L’hiver perpétuel, elle y était habitué mais cette nuit le froid régnait et elle aurait du mal à courir, elle n’avait pas de chaussure, on les lui avait volé pendant une nuit, il y avait de cela deux semaines, elle aurait du mal à respirer avec l’air glacé, sa migraine lui avait gaspillé une bonne partie de son énergie, elle n’irait pas bien loin si son interlocuteur s’avérait être un des geôliers de la Tour. Halow senti son ventre émettre un grognement de protestation elle avait faim, elle avait envie de boire tout son bol d’une traite cependant elle ne toucherait à rien tant que son généreux compagnon n’aurait pas répondu à la question. En temps normal, elle était plus confiante, ou bien ne s’aventurait pas directement à la table de l’homme, elle avait appris à choisir ses cibles et clients, toutefois, là, elle avait du mal à se faire une opinion, à trancher la question. Il avait l’air de bien trop vouloir se fondre, de vouloir faire oublier sa présence pour être un Templier, un fugitif au même titre qu’elle peut-être. C’eut été trop beau et elle n’y croirait pas un instant, dans le pire des cas c’était un voleur, un simple bandit, alors qu’elle, elle était une mage, si on l’attrapait on l’enfermerait à vie avec ses congénères, elle devrait renoncer à tout ce qu’elle connaissait. Oh bien sûr entourer de ses semblables elle pourrait reprendre son apprentissage, ne plus avoir aussi peur de passer dans l’immatériel, de succomber au démon, car c’était bon son manque de maitrise qui l’empêchait de trop taper dans son flux, ainsi que ses faibles connaissance dans l’art magique. Cependant qu’il s’agisse de retrouver son maitre ou d’approfondir son savoir elle ne tenait pas à rejoindre la Tour du cercle. Low préférait mourir plutôt que de vivre comme une captive le reste de sa vie. Même les créatures de Pestebois ne lui faisaient pas aussi peur. Quitter les champs de neige, rester sous flocons au cœur de l’hiver, tout ce qui faisait le charme de Forteterre. C’était sa contrée de naissance, sa maison. Nombre de fois, la demoiselle aussi pu suivre une troupe hors du territoire blanc, découvrir l’été, le vrai, et puis devenir ambulante aurait pu lui procurer une sécurité supplémentaire, en bougeant plus souvent les Templiers auraient eu plus de mal à la traquer mais une frayeur plus profonde l’en empêchait, lui enserrait le cœur tel un poison. Ici elle connaissait les lieux, les villages et même la forêt. Elle savait où aller pour se cacher du blizzard, où trouver de la nourriture peu chère ou à voler facilement, les tavernes où elle pourrait se produire sans risquer sa vie. Certes le publique était ingrat et aurait préféré qu’elle se dévêtisse plutôt que de simplement danser, c’était pur cette raison précise qu’il y avait toujours un homme, comme celui assise face à elle pour lui proposer une sorte de récompense, pour espérer qu’elle lui dévoile ce qu’elle en dévoilait pas aux autres. Et Halow le faisait, elle vendait son corps si cela lui garantissait un endroit chaud pour la nuit, un repas avec de la viande ou même une tranche de pain. Elle n’avait pas assez d’argent dans sa bourse pour faire la fine bouche. Restait à espérer qu’il ne lui voulait pas plus que les autres.

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Thibalt Antora
Thibalt Antorathe hermit
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MessageSujet: Re: ☆ smooth criminal - halow.   ☆ smooth criminal - halow. EmptySam 24 Mai - 2:34


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Environ six mois plus tôt – 26 Mai 1 612

Il perdit de vue la jeune danseuse dès l’instant où elle quitta la scène, mais il faisait confiance à la serveuse pour transmettre son message. A son air entendu, il devinait que ce n’était probablement pas la première fois qu’un homme demandait à profiter de la compagnie de cette jeune fille et, bien qu’il puisse comprendre les ardeurs qu’elle éveillait durant ses danses voluptueuses, il n’en restait pas moins désespéré. Etait-il réellement le seul à se soucier de la nuit qu’elle allait passer ? A se demander si elle n’apprécierait pas un repas chaud, une bonne discussion et une nuit de sommeil réparatrice ? Non, sûrement que non. Seulement, il était vraisemblablement le seul à pouvoir lui offrir cela. Ces piliers de bar dépensaient la majorité de leurs revenus dans les boissons alcoolisées et les paris, certains en gardaient pour leur famille et ils n’auraient jamais osé donner une seule pièce à cette fille sous prétexte que cela ne se faisait pas. Sans être une prostituée, ses déhanchements suffisaient parfois à donner aux autres des idées préconçues sur son mode de vie. Thibalt savait à quel point le peuple pouvait être désespérément idiot parfois. Il suffisait que l’un deux se mette à dispenser des histoires sur cette danseuse pour qu’ils pensent tous qu’elle était le diable en personne. Il n’aurait pas été surpris d’entendre quelques-uns proclamer qu’elle était une mage et qu’elle les avait ensorcelés pour qu’ils passent la nuit avec elle. Les gens pouvaient être terriblement crédules lorsqu’ils le désiraient.

Au loin, la serveuse réapparue avec un sourire insolent aux lèvres. Elle capta son regard et hocha simplement la tête pour lui signifier qu’elle avait bien transmis son message. Restait à voir si la demoiselle serait suffisamment intéressée pour se manifester. Le bandit prit son mal en patience, profitant de cette attente pour terminer son bol et faire disparaître l’âcreté de la graisse par de grandes goulées de bière. S’il n’aimait guère Forterre à cause de son climat, il devait néanmoins avouer qu’ils faisaient d’excellents alcools. Il avait aussi parfois goûté à quelques plats délicieux – il valait bien évidemment débourser quelques piécettes de plus, mais cela valait le coup – preuve que les prix pratiqués par les auberges n’étaient pas tous volés. Il suffisait de savoir où aller. Si la belle danseuse lui faisait l’honneur de le rejoindre, il l’entraînerait peut-être dans l’un de ces endroits lumineux et pleins de vie. Des endroits où l’on privilégiait la musique aux déhanchements féminins, où le joueur de luth souriant lui rappelait son père et où la jolie chanteuse avait les mêmes traits que sa mère. C’était de beaux endroits, plein de souvenirs et de nostalgie.

Finalement, la fine silhouette de la baladine entra dans son champ de vision pendant qu’il rêvassait. Bien à l’abri sous son capuchon, il eut tout le loisir de l’examiner. Ses joues étaient un peu plus creusées qu’il ne l’avait cru, mais son regard portait une flamme certaine. Elle l’observait avec attention, ses muscles tendus comme si elle s’apprêtait à s’enfuir ; il connaissait cette position parce qu’il avait adopté la même depuis qu’il avait rejoint la bande d’Hermias. Celle d’un homme pourchassé par la garde, que ses méfaits suivent où qu’il se rende, celle d’un criminel. Que pouvait-elle avoir fait qui la rendait si nerveuse ? Il ne connaissait aucune loi qui l’empêchait de se produire ainsi, même si ses danses auraient suffi à faire écumer de rage tous les hommes de religion. Sans être provocatrice, elle savait se mouvoir de façon à enflammer les esprits et il l’avait rapidement compris – tant par l’effet qu’elle avait eu sur lui que sur les autres, il fallait l’avouer. Mal à l’aise, elle se composa toutefois un sourire de circonstance et le remercia, lui demandant par une façon détournée de décliner son identité. Il ravala son rire, l’examinant encore un peu avant de se décider à lui répondre. Pendant qu’il la dévisageait et qu’elle tapotait la table de ses doigts, la serveuse revint déposer une assiette de soupe. Il grimaça en remarquant le peu d’ingrédients qu’elle contenait. Au moins, il avait demandé la sienne avec de la viande – un excès qu’il pouvait se permettre puisqu’il ne dépensait pas son argent avec les coureuses de remparts, lui.

Après un instant, donc, Thibalt se pencha légèrement sur la table pour permettre à la demoiselle de distinguer son visage malgré son capuchon. Ses lèvres accueillaient un sourire malicieux et son regard se voulait compréhensif. « Je ne suis pas un messire, juste… Thibalt. Contrairement à ce que cette femme semble penser, » il désigna la serveuse d’un bref geste de la tête, presque indistinct. « Je ne suis pas intéressé par ce que vous pouvez m’offrir. J’aimerais simplement passer une bonne soirée, en bonne compagnie. Qu’en dites-vous… ? » Il laissa volontairement sa voix planer entre eux, pour lui laisser l’occasion de décliner son prénom. Il n’avait pas jugé nécessaire de lui donner son nom, c’était de toute manière quelque chose qu’il n’avait pas fait depuis des années. Il avait cessé d’être le fils Antora depuis qu’il avait quitté son père. Toujours appuyé sur la table, il tendit subitement le bras pour l’empêcher de s’emparer de la cuiller, sa main se posant délicatement sur la sienne. « Je vous le déconseille. Si vous le permettez, j’aimerais vous emmener ailleurs. » Il eut un sourire plus appuyé tandis qu’il retirait sa main, conscient que son geste pourrait être mal perçu. « Je vous le promets, je n’ai aucune mauvaise intention à votre égard. Cela fait simplement des mois que je n’ai pas été au Renard Ivre et leur bière me manque. » Il n’aurait pas non plus refusé un de leur fameux ragoût de gibier, son précédent repas ne l’ayant pas totalement comblé. Cette fois, il se redressa en dissimulant à nouveau son visage dans les ombres de sa capuche, attendant sa réponse, une main sur la table et l’autre caressant distraitement la pointe de la hampe de son arc posé contre sa jambe. Il n’avait pas été totalement honnête envers cette danseuse. Il avait assuré ne pas être intéressé par ce qu’elle pouvait lui offrir et s’il devait dire la vérité, il l’était. Enfin, une partie de lui l’était, parce qu’il n’avait jamais été insensible aux charmes féminins. Cependant, il avait été franc avec elle sur les raisons de son appel. Il voulait l’aider à passer une bonne soirée, au moins pour cette fois. Cela la changerait probablement de son quotidien.

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Halow Snow
Halow Snowthe juggler
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MessageSujet: Re: ☆ smooth criminal - halow.   ☆ smooth criminal - halow. EmptyMar 27 Mai - 10:20

Thibalt ❄ Halow

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Finalement l’homme se pencha sur la table et Halow pu découvrir une partie de son visage grâce à la bougie qui trônait entre eux deux. Il avait les cheveux clairs, un sourire amusé sur ses lèvres et une étincelle dans le regard qui la fit se détendre. Il n’était pas un Templier, il n’avait pas ce genre d’illumination, ils respiraient trop le sérieux, l’ordre et le devoir pour se fendre d’une telle grimace d’amusement. Il confirma ses pensées en lui annonçant qu’il n’avait pas de titre et n’était donc pas un chevalier. Il lui donna son prénom qu’elle nota précieusement pour s’en souvenir plus tard dans la nuit et secoua sensiblement la tête. La jeune serveuse n’avait rien prétendu de tel, seulement que comme beaucoup d’hommes fréquentant les tavernes, il était prêt à sortir quelques pièces de sa bourse pour voir un peu plus qu’une danse sensuelle. Et la serveuse insinuait également qu’il ne s’était pas trompé de fille pour cela. Les agissements de la petite Snow ne passaient pas inaperçus dans certains endroits. La jolie danseuse qui s’offrait aux hommes pour avoir une chambre à l’étage, la bâtarde qui ne se mouvait pas seulement à la verticale. Il était aisé de repérer son petit jeu à la longue, elle ne se fourvoyait pas en croyant qu’elle était une femme mystérieuse, du moins pas de ce point de vue-là. On la voyait régulièrement avec des hommes différents et ceux qui avaient l’habitude savait qu’elle ne faisait pas cela pour le plaisir de la chair mais plutôt pour celui de l’argent. Mais elle se moquait bien de ce que tout ce petit monde pouvait penser d’elle. La brunette ne restait pas suffisamment longtemps dans la même cité pour s’en soucier et elle préférait nettement que l’on parle d’elle pour ses mœurs légères et sa propension à suivre les bourses pleines, au sens propre comme au figuré, que l’on découvre sa véritable nature et qu’on la dénonce au premier chevalier venu qui se ferait une joie de l’attraper et de l’escorter jusqu’à la Tour du Cercle pour une petite réunion de famille. Rien que d’y penser cela lui envoyait des frissons d’effroi dans tout le corps. De fait la seconde phrase de son interlocuteur la surprit plus que de raison et la fit rigoler doucement. Un homme qui n’était pas intéressé par ses charmes voilà qui n’arrivait pas tous les jours, la danseuse s’en trouverait même un peu vexée. C’était bien la première fois qu’on lui disait cela.

« J’en dis que de toute façon mes grâces ne sont pas gratuites, il faut bien se nourrir, l’hiver est rigoureux cette année. » Elle n’avait pas l’intention de lui donner son nom pour l’instant, pas tant qu’elle ne se sentirait pas plus en confiance avec lui. D’accord il ne semblait pas un ennemi pour le moment et ses intentions plus correctes que celles de tous les autres clients de l’auberge toutefois la demoiselle avait appris à se méfier des apparences. La situation venant donc de se décantée, Low fit un geste pour se saisir de sa cuillère, elle avait bien mérité sa soupe aussi substantielle fut-elle. C’était toujours un liquide chaud qui lui descendrait dans l’œsophage et lui réchaufferait les os pour la nuit, surtout si comme il l’annonçait elle ne la passait pas dans un bon lit mais dans la paille. Et puis la graisse malgré le coup aidait aussi à surmonter le froid. La jeune fille eu un mouvement de recule quand Thibalt posa la main sur la sienne, se sentant agressée dans un premier temps mais se rendant vite compte qu’il n’avait pas dans l’idée de lui faire du mal. A sa suivante tirade, Halow le dévisagea, cet homme n’était vraiment pas comme les autres, il la trouvait là et voulait finalement l’emmener ailleurs, il avait raison sur la qualité de la bière au Renard mais en général ses clients souhaitaient prendre une chambre au plus vite, certains lui laissaient à peine le temps d’ingurgité son hydromel qu’ils commençaient à lui faire sentir leur ardeurs. Il fallait dire que la danse les mettait dans cet état d’excitation, il ne leur fallait pas perdre de temps pour garder la forme. Elle le regarda se dissimuler de nouveau dans l’ombre et se leva doucement. « Comme vous le souhaitez…messire. » Halow eu un sourire entendu en prononçant se mot. Il n’était peut-être pas intéressé par des faveurs sexuelles mais elle lui signifiait ainsi qu’elle était ce genre de femme s’il changeait d’avis. Au cas où il ne l’aurait pas compris la première fois. Elle lui fit signe d’attendre un moment et parti simplement récupérer sa cape pour se protéger un minimum des températures extérieurs. Il était en grosse laine et une fourrure ornait la capuche. Un bien joli vêtement qu’elle avait subtilisé habilement il y avait de cela plusieurs mois. Il lui servait bien aussi quand elle devait dormir dehors. Elle revint donc vers lui dissimulant sa surprise de le voir encore là à l’attendre et jetant un dernier regard un peu triste à la soupe qu’elle n’avait pas mangée.

Elle le guida à l’extérieur et se fustigea intérieurement, une nouvelle fois d’avoir été assez stupide pour se faire voler ses chaussures et s’ordonna d’en trouver des nouvelles avant de mourir de froid. Le Renard Ivre était un bel endroit pour danser et pour se restaurer, malheureusement un endroit où le mage n’était pas la bienvenue. A peine eurent-ils passé le seuil de la taverne et elle baisser son capuchon qu’un homme vint la saisir à la gorge pour la plaquer contre un mur. « Et bien et bien, qu’est-ce que le blizzard nous apporte ce soir, la petite Snow. Ton noble papa t’aurait-il enfin donné de quoi payer tes dettes ?! » Halow ne put empêcher un petit cri de passer ses lèvres lorsque sa tête rencontra la pierre et elle passa ses mains fines autour de l’énorme poignet qui la maintenait là. Riborg, comment avait-elle pu oublier cet affreux bonhomme. Enfin si elle savait très bien pourquoi elle avait choisi de ne pas se souvenir de l’argent qu’elle lui devait et comble de malchance il la somme était bien trop importante pour qu’il accepte d’être remboursé en nature. La demoiselle essaya tout de même d’afficher un sourire malicieux pour ne pas montrer la moindre trace de peur, son regard lui s’égara sur son compagnon du soir, allait-il l’aider ou fuir face à cette situation pour le moins embarrassante. Elle ne lui en voudrait pas si c’était le cas, elle-même n’aurait pas trainé plus longtemps dans les parages si quelqu’un était venu lui chercher des poux dans la tête. Elle essaya de desserrer les doigts autour de sa gorge pour s’assurer une respiration et chercha quoi répondre qui ne mette pas plus en colère la bête.

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Thibalt Antora
Thibalt Antorathe hermit
ɤ REGISTRATION : 09/04/2014
ɤ PARCHEMINS : 207
ɤ STATUT DU SANG : fils de troubadours.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Sermar, à Blancherive.
ɤ METIER OU FONCTION : bandit de grands chemins.

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MessageSujet: Re: ☆ smooth criminal - halow.   ☆ smooth criminal - halow. EmptyMar 3 Juin - 19:16


smooth criminal


Environ six mois plus tôt – 26 Mai 1 612

Amusé par l’apparente lasciveté que la jeune femme laissait transparaître dans ses sourires, Thibalt secoua très légèrement la tête pendant qu’elle s’éloignait de son pas dansant. Il n’aurait en rien refusé les avances d’une aussi belle créature si les circonstances avaient été différentes. En ce moment même, il s’efforçait d’être… un gentilhomme. L’idée était étonnante et totalement déplacée, surtout pour un brigand comme lui, mais il avait toujours eu un faible pour la gente féminine – et les causes perdues. Assister au spectacle de la danseuse avait certes éveillé un certain désir en lui, néanmoins il n’était pas insensible à sa condition et il était conscient qu’il aurait pu finir à sa place dans une autre vie. Il aurait pu se produire de tavernes en tavernes avec son instrument pour seule compagnie, sans jamais avoir plus de trois pièces d’argent dans la besace. Le fait qu’elle soit une femme lui offrait d’autres… possibilités pour augmenter son gagne-pain, le genre d’activité salissante et dégradante. Peut-être était-ce parce qu’il avait eu une sœur cadette et une mère au caractère bien présent qu’il se sentait aussi écœuré par l’idée de profiter de la misère d’une artiste pour recevoir l’accueil de ses cuisses. Si encore elle ne possédait aucun talent pour la danse… Mais il avait eu le loisir de découvrir que c’était faux. Elle en possédait. Ses mouvements étaient emplis d’une grâce et d’une légèreté peu communes. Elle était belle, dans son désarroi, à l’image de ces fleurs qui ne s’épanouissent qu’à la nuit tombée. C’était cette beauté qui avait attiré le regard de Thibalt dès qu’il était entré et la nitescence dans son regard qui l’avait poussé à vouloir prendre soin d’elle.

Après une poignée de minutes, Halow se présenta à lui vêtue d’une cape, son expression mutine toujours présente. « Joli, » approuva-t-il en effleurant la fourrure d’un index pendant qu’il affichait un sourire en coin mystérieux et taquin. Parlait-il d’elle ou uniquement de son vêtement ? Il la laissa dans l’ignorance avec un plaisir non dissimulé, reprenant une dernière fois la parole avant qu’ils ne quittent l’établissement. « Il faudra bien que vous me dévoiliez votre prénom, je ne guère continuer à vous appeler ‘danseuse’ tout au long de la soirée. » Il se pencha un peu plus vers elle, joueur. « Et c’est injuste puisque vous connaissez déjà le mien. » Puisqu’elle ne semblait toujours pas prête à lui dévoiler son identité, il décida de prendre son mal en patience. Après tout, ils avaient encore du temps devant eux, n’est-ce pas ? Une bourrasque glacée les frappa dès qu’ils s’aventurèrent dans la ruelle. Il remarqua que la neige avait dû tomber durant son repas, car les caniveaux ruisselaient à présent d’une eau trouble et glacée. Pendant qu’il détaillait ces derniers, son regard se porta sur les pieds nus de la jeune femme à ses côtés et il se sentit honteux de l’avoir forcée à sortir par ce temps. Il fronça des sourcils, hésitant à lui manifester verbalement ses remords, mais une petite voix lui souffla qu’elle n’apprécierait sans doute pas qu’il s’apitoie sur son sort. Alors il se mit en marche, son arc en bandoulière et vérifia que son harnais retenant son carquois était bien attaché, pressant le pas de façon à ce qu’ils passent le moins de temps possible à l’extérieur.

Il voulait l’aider à passer une bonne soirée. Voilà l’unique pensée qu’il avait à l’esprit en poussant la porte de la deuxième auberge, desquels sortaient quelques rires amusés et des tintements de chopes que l’on frappe l’une contre l’autre. Il n’abaissa pas immédiatement son capuchon, optant cette fois encore pour l’anonymat. Il n’était ni le premier, ni le dernier homme qui préférait dissimuler ses traits. Certains le faisaient pour les mêmes raisons que lui, d’autres parce qu’ils se sentaient plus à l’aise ainsi. D’autres encore se servaient des ombres pour évoluer plus librement. Quelques regards s’attardèrent sur l’étrange couple qui venait d’arriver. Thibalt les dévisagea, surpris de l’intérêt soudain que l’on portait à deux visiteurs lorsque sa compagne se fit brusquement attraper par un client. L’homme était imposant, du genre grand et corpulent. Il entoura le cou frêle de la danseuse avec l’une de ses paluches, la jeune femme émettant aussitôt un gémissement plaintif. L’agression se déroula en une poignée de secondes, laissant le brigand médusé. Personne n’intervenait. Un groupe d’hommes assis à une table se donnait des coups de coude en murmurant, le regard rivé sur la scène, mais ils ne firent pas le moindre geste pour venir en aide à Halow. Après tout… qui se souciait de la vie insignifiante d’une danseuse aux mœurs légères ? Personne. Il fallait être honnête : tout le monde avait ses propres problèmes, plus ou moins cruciaux, et bien peu iraient risquer quoi que ce soit pour une étrangère. Apparemment, le visage de la baladine n’était pas inconnu et elle avait des dettes à éponger. Rien de surprenant, en un sens. Avec un lourd soupir, Thibalt leva les yeux au ciel. Une bonne soirée, c’était trop demander ? A croire qu’il attirait les emmerdes comme un aimant.

Avec ce type d’homme, mieux valait ne pas lui laisser l’occasion de répliquer. Il était plus imposant que lui et un seul coup pourrait probablement le sonner. Le brigand était plus vif, plus agile et sans doute plus accoutumé combattre, mais il ne disposait que d’une marge de manœuvre réduite et il n’avait pas le droit à l’erreur. Il ne pouvait pas le tuer, car cela engendrerait bien trop de problèmes pour la demoiselle et pour lui-même. Dégainant d’un geste souple le petit poignard qu’il gardait toujours à sa ceinture – l’arme continuait à l’accompagner depuis l’enfance, et elle lui rappelait autant de mauvais souvenirs que de bons – il plaqua ce dernier contre la carotide battante de l’assaillant de la danseuse. « Tu vois, mon ami, tu aurais pu t’éviter des problèmes en restant assis. J’aurais pu passer une bonne soirée en agréable compagnie et tout le monde aurait été content. Mais non, il a fallu que tu viennes tout gâcher. Où sont vos bonnes manières, messire ? » Riborg s’était figé au contact du métal froid. Il était peut-être violent et peu subtil, mais il reconnaissait le danger lorsqu’il le voyait. Tabasser une femme qui n’avait aucun moyen de riposter était aisé, combattre un homme en pleine possession de ses moyens nettement moins. « Tu pourras toujours la tirer quand elle m’aura rendu mon argent ! » Il fit mine de secouer Halow et le voleur appuya le poignard. L’arme n’était sans doute pas des plus impressionnantes, parce qu’elle avait été taillée pour une main d’enfant, mais son tranchant demeurait incroyable malgré les années. « Si tu l’abîmes, elle ne pourra jamais te le rendre, ton argent. Et si tu ne la lâches pas dans les deux minutes qui suivent, tu auras autre chose à te soucier que de la monnaie sonnante et trébuchante. Comme moi, par exemple. » Peu téméraire, Riborg s’exécuta après un instant d’hésitation. Il darda sur la demoiselle un regard peu amène. « Combien elle te doit ? » « Quoi ? » Sans relâcher son attention, Thibalt serra les dents en attrapant la bourse qui pendait à sa ceinture. C’était idiot. Il allait sûrement le regretter. Il allait le regretter. Il n’était pas l’un de ces nobles seigneurs qui roulaient sur l’or et l’argent, il devait se battre pour gagner de quoi se nourrir. Les récentes attaques de la bande d’Hermias et son côté fourmi lui permettaient de s’acheter des pièces d’équipement de meilleure qualité chaque fois qu’il se rendait en ville. Si le montant de la dette de Snow était trop élevé, il serait obligé de faire attention à ses prochaines dépenses. Heureusement qu’il n’était pas fourré dans les bordels à la moindre occasion comme certains ; les prostituées étaient de plus en plus exigeantes de nos jours.

Bien que dubitatif, Riborg finit par cracher l’information et le brigand hésita entre le soulagement et le désespoir. C’était moins que ce qu’il craignait, mais plus qu’il ne l’aurait imaginé. « Qu’est-ce qu’elle t’a fait, elle a tué tout ton troupeau de chèvres ? » marmonna-t-il, vaguement intéressé par ce qu’il aurait à répondre. Sa main droite fermement cramponnée au manche de son poignard, il entreprit de piocher des pièces au hasard dans sa bouse dénouée. « T’auras qu’à lui demander ! » Riborg avait un air mauvais en disant cela, comme s’il savait que le récit des déboires de Snow n’allait pas forcément plaire à son protecteur improvisé. « Tiens, prends ça et va renifler ailleurs. » lui rétorqua-t-il en lui fourrant sa rançon dans la paume de la main. Il le repoussa de sa main libre, abaissant l’arme pour inciter Halow à le suivre. « Il en manque ! » « Et t’es toujours en vie, alors remercie les Dieux et retourne t’asseoir. » Sa voix n’avait plus rien d’agréable. Elle était froide, cassante et sa posture ressemblait à celle d’un homme qui se prépare à combattre. Riborg le jaugea pendant un instant, lui, cet étranger qui gardait obstinément sa capuche sur son crâne, à l’allure désinvolte, son poignard sorti et sa main gauche s’apprêtant à se saisir de son arc. Peut-être que s’il avait su qui il était, l’autre n’aurait pas hésité avant d’aller s’asseoir. Encore un moment. Les clients s’agitaient derrière eux, le barman venait de poser la chope qu’il nettoyait pour attraper quelque chose sous le comptoir. Une arbalète sans doute. Histoire de les dissuader d’abîmer son établissement. Finalement la tension qui s’affichait sur le visage de Riborg se relâcha brusquement et il haussa les épaules en se laissant choir sur son siège. « Sage décision. » commenta entre ses dents le brigand qui rangea son arme dans son étui, osant pour la première fois regarder Halow depuis qu’ils étaient entrés. Il n’avait pas osé le faire avant, de crainte d’être déstabilisé par ses prunelles sombres et son air de biche effarouchée. Une erreur était bien trop vite arrivée. Ils s’éloignèrent lentement du groupe. Les discussions reprirent doucement leur fil. « Est-ce que ça va ? Il n’a pas été tendre. » Il eut un bref sourire. « Snow, alors ? »

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Halow Snow
Halow Snowthe juggler
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MessageSujet: Re: ☆ smooth criminal - halow.   ☆ smooth criminal - halow. EmptyVen 6 Juin - 9:42

Thibalt ❄ Halow

Like a moth I'm drawn in to your flame
Halow n’avait pas prêté plus d’attention que cela aux paroles que Thibalt avant de quitter l’auberge. Qu’il commente sa cape ou bien la vision d‘elle avec le vêtement ne changerait rien à sa soirée. La jeune femme se savait jolie, usait et abusait de ce don de la nature, un joli minois et un corps proportionné. Évidemment le manque de nourriture aidait à ne pas faire d’elle une grosse dinde ne craignant pas le froid, elle ne lui offrit qu’un sourire avant de quitter l’établissement, il n’avait pas besoin de connaître son prénom contrairement à ce qu’il pensait. Nombre des hommes à qui elle s’offrait n’en avait toujours pas connaissance à ce jour. Ce n’était pas utile pour ce qu’elle faisait avec eux et pour le moment lui ne s’intéressait même pas à cela, alors elle n’en voyait pas le moindre intérêt. Toutefois alors qu’elle se débattait toujours pour respirer correctement malgré les doigts qui lui enserraient la gorge, elle regretta de ne pas lui avoir répondu. Cela aurait peut-être pu aider à faire pencher la balance pour qu’il lui vienne en aide. Riborg n’était pas un homme très patient et cela faisait des mois qu’elle lui devait de l’argent, et s’il s’en souvenait encore, il ne l’oublierait jamais. Low ne pouvait même pas lui en rendre la moitié avec tout ce qu’elle possédait sur elle, pièce et vêtement rassemblé. Mais dès le départ c’était lui qui avait été assez stupide pour lui laisser une bourse pleine et espérant un quelconque remboursement. Elle ne remboursait jamais ses dettes et contrairement à ce qu’il pouvait présumer de son nom de famille, si l’on pouvait en parler ainsi, son père ne l’aiderait jamais. Elle ignorait qui il était précisément, si tant était qu’il s’agisse bien d’un noble et pas uniquement d’une fantaisie de sa défunte mère. Un véritable mystère pour le mage. Et qui ne serait jamais résolu en plus. Cependant la jeune femme se retint de toute remarque à ce sujet qui ne ferait que jeter de l’huile sur le feu. Le bonhomme avait littéralement sa vie entre ses mains, il pouvait lui briser la nuque d’un geste s’il le décidait, aussi trouvait-elle plus sage de ne pas exciter l’homme avec sa langue fourchue.

Et finalement alors qu’à son appel à l’aide silencieux, le jeune homme n’avait pas semblé répondre, il apparut aux côtés de Riborg et le blâma pour le dérangement. Halow craignit que cela ne mette le feu aux poudres avant de voir la lame briller contre la peau de son assaillant. Il n’était peut-être pas un chevalier mais il n’était pas un simple badaud, certes n’importe qui pouvait s’armer mais elle avait noté qu’il se préoccupait de son arc lorsqu’ils étaient dehors. Le destin lui souriait peut-être un peu pour le coup. Mais comme elle s’y attendait un peu, son geôlier temporaire ne se laissa pas impressionné outre mesure et montra également qu’il connaissait les habitudes de Low. Encore une fois, une réplique bien sentie effleura ses lèvres mais elle l’empêcha de prendre voix, elle ne pouvait pas risquer que l’homme assure sa prise sur son cou. Et puis malheureusement il avait raison, cet incident en l’empêcherait pas de chercher un lit pour la nuit et aussi gratuit que possible. Est-ce que Thibalt l’aiderait pour ce dernier point, elle l’ignorait encore. Elle poussa un second cri de douleur, un peu plus fort cette fois, même si le geste de Riborg n’avait pas été si vif mais elle voulait faire un peu pitié pour qu’on lui vienne en aide ou au moins pour inciter son dernier compagnon à ne pas lâcher l’affaire. Tous les moyens étaient bons pour se débarrasser de ce menu problème qui représentait le marchant, car c’était son métier. Après une réplique imparable de la part de Thibalt, Halow retrouva sa liberté mais resta appuyée contre le mur pour conserver un équilibre et reprendre plusieurs grandes inspirations salvatrices. Avec la pâleur de son épiderme, elle devait déjà avoir un peu les marques de la main qui apparaissaient sur son cou. Elle frotta sa peau pour aider l’air à passer et également pour soulager la douleur, sans grand succès, car ce n’était pas forcément nécessaire mais encore une fois cela rajoutait à se faire passer pour une victime. Toutefois au même titre que son créancier elle fut surprise par la question du brigand. Il ne pouvait pas sincèrement avoir l’intention de payer sa dette à sa place. Et puis qu’est-ce que cela voudrait dire pour la suite. Le blond devait forcément avoir compris qu’elle ne s’acquitterait jamais de cette somme d’argent. Qu’allait-il bien pouvoir lui demander en échange, déjà que la danseuse imaginait qu’il ne lui était pas venu en aide gratuitement. C’était bien la première fois qu’elle rencontrait un homme prêt à la secourir tel les chevaliers des chansons, ceux qu’on ne croisait finalement jamais dans le Nord. Médusé elle le vit se saisir de sa bourse et remarqua les yeux brillants de Riborg alors qu’il vomissait le montant qu’Halow lui devait. Elle-même grinça des dents face à cette somme, il lui paraissait de plus en plus évident qu’elle n’aurait jamais pu rendre autant d’argent mais encore une fois, il avait été bien stupide de la laisser les lui emprunter. Elle observa Thibalt grimacer légèrement, il venait de se montrer pour le moins généreux et regrettait certainement déjà son geste, il s’interrogea sur ce qu’elle avait bien pu faire pour autant de pièces et ni elle, ni le marchand ne prirent le temps d’y répondre bien que ce dernier suggère qu’il pourrait le lui demander à elle. Autant dire qu’elle n’était pas fière de la situation ni de ce qui l’avait amené là et ne comptait pas réellement répondre s’il ne posait pas la question.

Laissant les deux hommes tergiverser, le mage ne se fit pas prier pour s’écarter du mur et s’éloigner de son assaillant. Elle vint se placer derrière son protecteur pour ne plus rien risquer et vérifia qu’il n’y avait pas d’autres visages menaçant dans la foule, d’autres personne qui pourraient vouloir s’en prendre à elle mais ne constata aucune animosité supplémentaire. Elle soupira de soulagement aussi discrètement que possible et regarda Riborg avec une étincelle de victoire et un sourire moqueur. Sans la présence de Thibalt, elle n’aurait pas autant fait la maline, c’était évident mais là, elle permit de s’approprier un peu de la victoire. Après tout, elle avait été assez intelligente pour faire confiance au jeune homme et puis c’était de sa faute à lui, s’il l’avait laissé manger sa soupe tranquillement, ils ne se seraient pas jetés la tête la première dans les ennuis. Fort heureusement, après un dernier affrontement silencieux, une bataille de regard l’ambiance repris son cours normal dans le Renard Ivre. La musique, les conversations et les bruits de chopes et de mastications se fit entendre de nouveau indiquant que plus personne ne leur accordait d’attention. Elle se redressa et retrouva une posture fière et s’écartant pour qu’ils trouvent leur propre table. Elle se dirigea d’instinct vers une des grandes cheminées et défit sa cape pour la prendre sur le bras. « J’ai connu pire et je m’en suis sortie, mais j’ai toujours très faim. » Déclara-t-elle en s’asseyant dos au feu mais face à la porte d’entrée. Elle n’allait pas perdre ses habitudes sous prétexte qu’elle était accompagnée d’un vaillant homme. Elle expira lentement lorsqu’il revint sur son prénom. Il était peut-être temps maintenant de le lui donner, il avait déjà deviné avec les récent évènements qu’elle était une bâtarde alors il connaissait un de fait les plus importants de sa vie et son prénom ne représentait plus rien. « Je me nomme Halow…Halow Snow. » Elle marqua une courte pause et puis afficha un sourire doux à la fois reconnaissant et un brin charmeur. « Merci de ton aide et de t’être acquitté de ma dette. C’était très généreux et je ferai de mon mieux pour mériter le mériter. » Puisqu’il n’était pas intéressé par ses faveurs, elle ignorait comment elle pourrait faire cela mais au moins cela donnait une bonne impression de le lui dire. Il penserait qu’elle était un minimum honnête bien que cela soit loin d’être le cas. Dans le même temps, la demoiselle surveilla une serveuse pour lui faire signe de venir. Elle n’avait pas plus de d’argent que lorsqu’elle était entrée dans la précédente auberge pour danser et n’avait donc pas les moyens de s’offrir un repas digne de ce nom mais elle n’allait pas se laisser abattre. Bien sûr Thibalt ne devait plus avoir grand-chose non plus mais ils parviendraient bien à eux à trouver une issue à ce nouveau problème. Ce tumulte lui avait ouvert l’appétit. « Mais tu sais il vaudrait mieux pour toi que Riborg ou même les gens d’ici ne répètent pas à tout le monde qu’un homme paie mes dettes. D’autres personnes pourraient venir te trouver pour avoir le droit à la même chose. Et puis cela pourrait donner des idées à des gens de qui j’ai réussi à me faire oublier. » C’était effectivement un risque pour tous les deux mais très peu probable, le marchant n’allait pas aller se vanter d’avoir été remboursé, tout comme elle savait qu’il viendrait lui réclamer le reste de la somme s’ils se recroisaient dans un futur proche. Et bien évidemment il ferait bien attention à ce Low soit seule lors de cette prochaine rencontre. Toutefois pour le moment elle se savait tranquille et aussi longtemps qu’elle resterait accompagner de son désormais sauveur. Elle le laissa donner des directives à la serveuse qui le regarda avec appréciation, certainement impressionnée par son héroïsme d’il y a quelque minutes.

Cette nuit se révélait pleines de surprises que la brune n’aurait jamais imaginé. Alors qu’elle dansait, elle s’était bien dit qu’il y aurait un homme dans cette salle qi pourrait l’aider à passer la nuit mais jamais elle n’aurait cru entendre ce fameux homme lui dire qu’il ne souhaitait pas coucher avec elle ou qu’il débourserait une énorme somme d’argent sans la moindre compensation en retour. De fait elle se demanda s’il n’était pas un peu idiot ou si la gente féminine ne l’intéressait pas. C’était possible après tout mais cela n’expliquait pas pourquoi il avait accepté de prendre des risques pour elle. La réponse viendrait peut-être plus tard dans la nuit.

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Thibalt Antora
Thibalt Antorathe hermit
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MessageSujet: Re: ☆ smooth criminal - halow.   ☆ smooth criminal - halow. EmptyMer 18 Juin - 0:04


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Environ six mois plus tôt – 26 Mai 1 612

Thibalt avait une faiblesse bien connue parmi la bande d’Hermias : il était incapable de résister à une jolie femme. Qu’elle soit dotée d’un tempérament doux ou aventureux ne faisait que rajouter de l’attrait à ses yeux. Il s’était déjà mordu les doigts d’avoir ouvert un peu trop largement ses bras à une femme, notamment parce que la plupart profitaient de cela pour lui voler de l’argent ou en tentant de le faire tomber parce qu’elles savaient qu’il était recherché par les autorités. Généralement, il s’en sortait de justesse, en se promettant de ne plus jamais succomber aux charmes infernaux de la gente féminine. Et à peine une semaine plus tard, une nouvelle paire d’yeux innocents le faisait revenir sur ses bonnes résolutions. Habituellement, il se sentait plus attiré par les jeunes femmes qui avaient besoin de protection. Il s’imaginait ainsi devenir une sorte de chevalier en armure blanche et étincelante, quand bien même il se serait moqué du premier cavalier qui se serait présenté à lui ainsi. Néanmoins, il aimait se sentir utile et désiré, il aimait pouvoir apporter son soutien à une femme. C’était très sexiste, au final, mais qu’y pouvait-il ? Il était ainsi fait. Ce soir-là ne faisait pas exception à la règle. Lui qui s’était juré de ne pas outrepasser ses limites s’était retrouvé à payer la dette d’une totale inconnue. Il l’avait fait parce qu’il en avait les moyens, mais c’était totalement stupide et irresponsable. Que ferait-il s’il avait subitement besoin de cet argent ? Il se targuait d’être plus économe que ses compagnons de méfaits, qui dilapidaient leur butin en putes et en armements, mais lui, que faisait-il ? Il s’improvisait protecteur d’une jouvencelle en détresse… Quoi que s’il avait bien compris tous les sous-entendus de la serveuse et de Riborg, elle n’avait plus rien d’une ingénue vierge et innocente.

Stupide. Stupide, stupide, stupide. Espèce de gros crétin ! Derrière son visage impassible, Thibalt s’invectivait de tous les noms. Il ne regrettait pas entièrement d’avoir épongé la dette de la danseuse, parce que c’était une bonne action, seulement il aurait mieux valu pour lui qu’il y réfléchisse à deux fois. Il n’allait probablement jamais recroiser cette fille de sa vie. Et verser cet argent ne lui permettrait pas de changer de vie, tout au plus de gagner un peu de répit. Alors pourquoi ? Parce qu’elle avait un air de biche effarouchée ? Parce qu’elle avait éveillé un quelconque sentiment lors de sa danse ? Non. Thibalt était bien des choses peu honorables, mais il n’était pas un profiteur. Il ne l’avait pas fait en espérant qu’elle l’entraîne à l’étage pour lui montrer ce que son vêtement dissimulait. Il ne l’avait pas fait pour son corps. De toute façon, il n’aurait pas été prêt à payer une somme aussi importante pour n’importe quelle prostituée… Non, ce n’était pas le sexe qui le motivait. Mais alors quoi ? L’imbécilité, se répondit-il en pensée. En face de lui, la belle brune semblait enfin se détendre et elle s’installa auprès d’une des larges cheminées du Renard Ivre. Puisqu’elle prit l’initiative de s’emparer du siège opposé à la porte d’entrée, il opta pour celui juste à côté d’elle – il n’était pas plus rassuré à l’idée de voir surgir un garde derrière son dos. Au moins, ainsi, verrait-il quiconque s’approchant sur ses côtés. Il n’avait plus qu’à espérer qu’elle se montrerait suffisamment reconnaissante pour le prévenir en cas de danger.

Elle déclina finalement son nom complet, accompagnant cette révélation d’un sourire charmeur et d’un remerciement chaleureux. Etait-ce sincère ? Il en doutait quelque peu. Ayant connu de nombreux hommes miséreux, il se méfiait de l’apparente honnêteté de sa compagne. Pas parce qu’il voulait qu’elle le rembourse, mais plutôt parce qu’il ne voulait pas qu’elle lui promette quoi que ce soit qu’elle ne pourrait pas faire. Et malgré ses pensées bougonnes, Thibalt se sentit revigoré par le regard qu’elle posa sur lui, plein de reconnaissance. C’était gratifiant de faire une bonne action, au moins pendant quelques minutes. Il se sentirait probablement à nouveau idiot lorsqu’elle cesserait de l’observer. Halow reprit la parole, sa voix prenant un ton légèrement plus inquiet. Elle n’avait pas tort. C’était imprudent de montrer que l’on avait de l’argent dans ce genre de situation. Les autres pouvaient tenter de profiter de cela en demandant plus, ou en essayant de revenir un peu plus tard pour prendre ce qu’il restait dans cette bourse. Il le savait, il l’avait déjà fait. Mais il était loin d’être sans défense. Aussi haussa-t-il légèrement les épaules devant l’inquiétude qu’elle manifestait. « Qu’ils viennent. » marmonna-t-il d’une voix sombre. Au moins aurait-il la possibilité de se défouler de sa propre bêtise.

Quelques minutes plus tard, une serveuse entra dans son champ de vision. Il ne l’avait pas vu arriver, trop occupé à se flageller mentalement d’avoir cédé à sa faiblesse une fois encore. Il releva la tête vers elle, son capuchon dissimulant une bonne partie de son visage. Elle était plus fine que l’autre, son visage ne gardant que peu de marques de sa jeunesse. Son ample chevelure noire n’était pas striée par des mèches blanches ou grises, alors il supposa qu’elle devait avoir dépassé la vingtaine, mais être encore loin de la trentaine. Le regard qu’elle posait sur lui n’avait rien d’innocent. Il réajusta sa position, s’étant affalé sur le siège. « Prenez sa commande, et rajoutez une pinte de votre alcool le plus fort. » Cela ne suffirait pas à le rendre ivre, loin de là – il encaissait très bien l’alcool – mais il avait besoin de faire baisser la colère qui bouillonnait encore en lui suite à son altercation avec Riborg. Peut-être aurait-il mieux valu qu’il lui fracasse le crâne, après tout. Cependant, ils auraient eu toutes les chances d’être expulsés du Renard Ivre et ce n’était pas son but. Tout ce qu’il voulait, c’était passer une bonne soirée. Il avait simplement choisi la mauvaise auberge… Il coula un regard discret vers Halow qui s’adressait à la serveuse. Avait-il choisi la mauvaise compagnie aussi ? Non. Les problèmes le suivaient depuis bien trop longtemps maintenant pour qu’il songe un seul instant à les rejeter sur quelqu’un d’autre. Cette fille survivait, comme elle le pouvait, mais cela ne voulait pas dire qu’elle était nécessairement vile. La serveuse s’éloigna, non sans dévisager une nouvelle fois Thibalt qui, bien malgré lui, sentit son sang se réchauffer à ce contact visuel. Cette fille-là savait faire passer ses messages. Il se racla la gorge pour se donner contenance. La danseuse ne lui semblait pas à sa place en ces lieux, pas plus que lui en réalité. Toutefois il était toujours plus agréable d’être dans un établissement bien entretenu que dans le caniveau.

« Je serais parti au petit matin, alors je ne pense pas que quiconque viendra me quémander de l’argent. Tout ce que j’espère, c’est que tu sauras éviter les ennuis. » Le tutoiement s’était imposé comme une évidence, aussi ne prit-il pas la peine de se reprendre. « Je ne te demanderai pas pourquoi tu as demandé de l’argent à cet homme, c’est ton problème. C’est ton secret, tu as le droit d’en garder autant que tu veux, après tout. » Ses lippes s’étirèrent pour la première fois depuis l’incident. Il se détendait peu à peu. Sa voix était toujours aussi mesurée et calme, même s’il avait passé plusieurs minutes à se fustiger mentalement. Il était parvenu à garder un visage neutre, si ce n’était avenant. « Si tu ne m’en veux pas, je préférerais m’en tenir à ‘Halow’, ton nom ne signifie rien pour moi. Snow… Qu’est-ce que ça veut dire au final ? J’imagine que ça ne t’as pas apporté richesse et respect, alors je ne vois pas l’intérêt de le mentionner. Tu es toi, pas la fille de. » Il insista sur ce dernier point, exprimant quelque peu maladroitement son point de vue. Il ne comprenait pas ces nobles qui couchaient avec toutes les ribaudes en reconnaissant de temps en temps leurs rejetons… Pour quoi au final ? Pour quelle raison ? La plupart restaient dans les rues, à quémander pour un bout de pain. Avoir le nom d’un bâtard ne les aidait pas à trouver du travail ou à manger à leur faim. Quelques temps après, la serveuse revint vers eux avec un plateau au centre duquel trônait le repas de la danseuse ainsi que la chope qu’il avait commandé. Si elle n’adressa qu’un regard discret à Halow, elle s’attarda plus volontiers chez le brigand. Ses mèches brunes glissant devant son visage, elle se pencha généreusement en avant, son décolleté se chargeant du reste pour elle, en déposant la pinte. « Offert par la maison, messire… » Manquait plus que ça… Il lui fit un sourire forcé, qu’elle prit probablement pour un accord discret, et s’empara du gobelet sans mot dire. Il lui fallut trois longues gorgées après son départ pour qu’il retrouve son sang-froid. Autant avait-il un faible pour les femmes, autant ne les trouvait-il plus aussi attrayantes lorsqu’elles se comportaient comme des chattes en chaleur. Il n’y avait plus le frisson de l’interdit, le jeu supposé apprivoiser la bête, la lente découverte. Mais quoi qu’il en pense, cela ne le laissait pas insensible pour autant. Il était un homme, un homme qui ne partageait pas les couches de toutes les femmes qu’il rencontrait – un homme en manque, pourrait-on dire.

Il tourna à nouveau la tête vers sa compagne d’infortune, tirant au passage sur sa capuche pour dévoiler son visage. La chaleur de l’âtre ronflant derrière la mage rendait le port de sa cape inconfortable, aussi s’empressa-t-il de s’en débarrasser. Il l’enroula autour de son arc, laissant une main négligemment posée sur le poignard à sa ceinture. « C’est plus appétissant que les boules de graisse, n’est-ce pas ? »
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Halow Snow
Halow Snowthe juggler
ɤ REGISTRATION : 29/04/2014
ɤ PARCHEMINS : 301
ɤ STATUT DU SANG : Inconnu
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Forteterre
ɤ METIER OU FONCTION : Danseuse - Fille de joie

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MessageSujet: Re: ☆ smooth criminal - halow.   ☆ smooth criminal - halow. EmptyMar 24 Juin - 15:57

Thibalt ❄ Halow

Like a moth I'm drawn in to your flame
Halow avait remarqué qu’au lieu de s’asseoir en face d’elle Thibalt avait choisi la chaise d’à côté et elle devina qu’il aimait lui aussi avoir la possibilité de regarder qui entrait dans l’auberge. Elle se demanda ce que lui pouvait bien cacher ou fuir pour avoir ce même réflexe. Avec ces armes et sa bourse pleine, il pouvait être un voleur, un briguant mais pas un mage comme elle. Il était peut-être aussi tout simplement un gentil homme un peu paranoïaque. Après l’épisode de Riborg, elle ne pourrait pas le lui reprocher, il se mordait certainement les doigts de l’avoir choisi elle parmi toutes les femmes qu’il avait pu croiser en ce jour. Elle y pensa en se présentant officiellement à lui et cherchant la serveur des yeux. Lorsque cette dernière arriva à leur hauteur, elle renforça le sentiment de la brune en montrant un intérêt appuyé pour le blond. Son visage était toujours partiellement caché mais on devinait des très digne d’une statue. Carrés mais fins, le rendant encore plus viril que ce que son corps suggérait. « Mets-moi un ragout de porc et du pain. » Compléta-t-elle la commande avant de revenir sur le sujet du marchand et la démonstration même minime de richesse dont avait fait preuve son sauveur. Ce n’était prudent ni pour l’un ni pour l’autre mais cela ne sembla pas l’inquiété outre mesure. Il lui expliqua qu’il serait vite reparti tout en pensant qu’elle ferait bien de faire attention à sa propre peau. Low était en fuite permanente, elle savait assurer ses arrières, elle savait aussi courir au besoin. Fugitive depuis des années, elle connaissait des cachettes, les endroits à éviter et ceux qui ne craignait rien, elle connaissait les rues et les ruelles pour s’enfuir. Elle se souciait bien plus des éventuels Templiers que des gens à qui elle pouvait devoir de l’avoir ou qui avaient tout simplement quelque chose à lui reprocher. Il y avait toujours la possibilité de régler de type de différent sans que personne n’y verse la moindre goutte de sang. Le jeune homme revint ensuite sur son prénom et expliqua que pour lui Snow ne voulait rien dire, elle n’était pas une fille de, c’était l’euphémisme de l’année. Elle portait le nom des bâtards du nord mais ignorait qui était son seigneur de père. Un Oaken ? Un de leurs bannerets ? Toutes les réponses et hypothèses étaient possibles et le mage mourrait sans jamais le savoir. Un fait qui ne la perturbait pas plus que cela. Son père aussi noble et riche qu’il pouvait être ignorait son existence dans le plus logique des cas et sa fortune ne pourrait jamais empêcher les Templiers de l’enfermer s’ils mettaient la main sur elle. Elle hocha donc simplement la tête pour le remercier de penser ainsi et de ne pas retenir ce détail contre elle, il était une des rares personnes à faire cela. Il y avait ceux comme Riborg qui n’imaginait pas qu’elle devait se battre et se démener pour manger et ceux qui se moquait d’elle, faisait de Snow un sobriquet des plus agaçants.

La serveuse revint et n’accordait qu’un intérêt vague pour Low préfèrent mettre tous ses efforts sur Thibalt, et ce sans aucune subtilité. La ‘maison’ comme elle disait, avait-elle la moindre idée qu’une de ses serveuses distribuait des chopes d’alcool gratuitement ?! Probablement pas, ce n’était pas le genre de l’établissement mais elle ne dit rien et laisse la jeune femme s’épuiser sur son compagnon, préférant pour sa part se concentrer sur la gamelle qu’on lui apportait. La bonne odeur égaya tout son êtres et la vision des gros morceaux de viandes, des oignons et pommes de terre presque entières, la ravie suffisamment pour qu’elle ne pense pas à signifier que le blonde était une chasse gardée pour la soirée. Elle s’empara de sa cuillère en bois et commença à engloutir le ragout sans la moindre once de féminité. La jeune fille se mit à enfourner les cuillérée sans même prendre le temps de mâcher correctement et avait du bouillon partout et surtout la bouche pleine lorsqu’il s’adressa à elle. Elle se sentie un peu honteuse mais elle espéra que la chaleur du feu masquerait le rouge qui lui montait aux joues. Elle s’essuya la bouche du revers de la main et déglutit tout ce que qu’elle avait dans le gosier pour pouvoir répondre. « Et bien meilleur messire… » Elle mit une emphase sur le dernier mot pour se moquer un peu de lui et aussi de la serveuse. Low remarqua alors qu’il avait finalement ôté son capuchon et prit le temps de l’observer un peu du coin de l’œil, car elle ne voulait pas laisser le temps à son repas de refroidir. Qui savait dans combien de temps elle remangerait quelque chose d’aussi complet et pouvant réchauffer son corps et son âme pour plus longtemps qu’une nuit. Il avait un magnifique regard que l’on devinait aussi sévère qu’il pouvait être doux et rieur à cet instant-là. Sa barbe le vieillissait un peu même si la demoiselle n’aurait su lui donner un âge précis. Il n’était pas originaire de Forteterre, il avait le teint sensiblement halé, promesse de contrées plus accueillantes, au climat plus doux. Le mage pourrait très probablement quitter sa région de naissance pour aller se mettre à l’abri, pour dérouter ses poursuivants mais elle n’arrivait pas à se faire à cette idée, pour elle quitter le Nord c’était se mettre en danger. Explorer des lieux qu’elle ne connaissait pas, qui lui serait moins propice car elle n’aurait aucun moyen de se protéger et puis c’était ce rapprocher de la Tour. Mais peut-être existait-il en endroit encore plus reculé pour mettre le plus de distance possible entre elle et le Cercle. Toutefois comme tous les gens de la populace Halow n’avait qu’un savoir limité sur le territoire dans son ensemble et les différentes frontières. Elle doutait donc de ses chances de survie dans un environnement hostile. Pour manger un peu plus proprement, elle prit son trognon de pain et le découpa pour le tremper dans le bouillon et manger ainsi la mie chargée du liquide. Elle aurait dû penser à demander un peu à boire pour faire glisser tout cela un peu mieux dans son œsophage mais elle s’en soucierait plus tard quand elle aurait fini son bol relativement conséquent. Cela n’avait rien à voir avec ce qu’on lui avait servi dans la précédente auberge mais le prix en variant grandement aussi. Et puis dans le Renard Ivre on ne laissera pas une danseuse comme elle se produire, ce n’était pas le même standard même si ici le public serait certainement plus enclin à débourser un peu plus de pièce pour la voir onduler des hanches.

Après plusieurs minutes Halow se mit à ralentir la cadence de son ingestion de ragout pour accorder son attention à son compagnon. Il avait les lèvres qui brillaient de l’alcool dans sa coupe et pas mimétisme elle se lécha les siennes. Encore une fois elle retira les gouttes de bouillons qui avaient coulées sur son menton telle une gamine qui essaie de masquer son passage dans le pot de confiture d’airelle. « Tu devrais profiter de l’affection de cette serveuse pour toi pour manger un peu aussi, la nuit va être particulièrement rude, surtout quand on dort seul… » Déclara-t-elle sur un ton un peu ironique. Il devait avoir clairement compris qu’elle était le genre de femme à s’offrir pour un lit et comme il lui avait dit ne pas être intéressé elle suggérait qu’il aurait très froid cette nuit-là, à moins qu’il ne réponde aux avances de la serveuse plutôt qu’aux siennes. Dans le même temps, elle n’aurait rien contre une part de gâteau au miel et une chope d’hydromel mais le mage se refusait à en faire la demande explicitement. Elle avait déjà bien trop abusé de la gentillesse de Thibalt pour en réclamer plus de sa part. Il valait mieux qu’il propose de lui-même. Elle se permit toutefois d’ajouter avec humour. « Laisse-moi simplement savoir dans quelle chambre vous serez, elle et moi on doit faire à peu près la même pointure. » Low sorti son pied de sous la table et releva ses jupons pour l’agiter un peu sous le nez du blond. Sa peau était sale comme elle marchait depuis un moment sans chaussures et on pouvait aussi voir la corne à force de marcher ou de danser, mais sa cheville était fine et gracieuse. Elle avait besoin d’un bon bain mais l’eau coutait chère sur un territoire où il fallait la faire fondre pour pouvoir l’utiliser. Et sans aucune plaisanterie cette fille et elle devait chausser pareil à vue de nez et l’employée du Renard Ivre avait de quoi s’acheter une nouvelle paire, alors qu’Halow ne voyait pas d’autres solutions que de chaparder pour se vêtir. Cela lui faisait faire des économies et puis c’était bien plus amusant. Elle reposa son pied par terre et prit son bol à demain pour boire ce qu’il restait dans son assiette et récupérer jusqu’à la dernière goutte du bouillon et les petits morceaux de légumes qui trainaient au fond. Elle poussa ensuite un soupire de satisfaction en reposant la gamelle et se frotta le ventre. Low n’avait pas aussi bien manger depuis bien longtemps et surtout sans avoir à souffrir qu’un homme gras, vilain ou puant écrase son corps nu sur un matelas inconfortable. Dans ces moments-là, elle avait envie de céder au démon, d’utiliser ses pouvoirs pour se venger mais c’était là la façon la plus dangereuse d’agir et la plus sûre pour se faire attraper. Après cela elle se tourna un peu sans pour autant complètement tourner le dos à la porte mais se mettre plus en face du blond et pouvoir surtout mettre ses pieds en direction du feu et se réchauffer un peu les os.

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