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 alceric › not so easy to kill, am i ?

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Alaric Dar'nrustler
Alaric Dar'nrustleralaric
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 577
ɤ STATUT DU SANG : fils d'un soldat et d'une éleveuse de bétail
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Cahoridie
ɤ METIER OU FONCTION : vagabond, voleur du dimanche et pilier de taverne
ɤ INVENTAIRE : ɤ une épée usée
ɤ une armure mailles
ɤ une fourchette


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MessageSujet: alceric › not so easy to kill, am i ?   alceric › not so easy to kill, am i ? EmptyDim 26 Jan - 16:57

Craquant sous leurs pas dans un bruit sinistre, dissimulés par la brume permanente qui hantait ces lieux maudits, les os de leurs prédécesseurs s'effritaient pour se mêler à la terre moite et grisâtre. Retenant un frisson qui électrifia sa colonne vertébrale tout entière, Al' serra les dents, luttant pour ne pas céder à la peur qui tordait ses entrailles. Cette forêt semblait dessinée par la mort elle même, camaïeux de couleurs morbides, entremêlements de bois sombre d'où la lumière du soleil peinait à filtrer. Incapable de dire s'il faisait jour ou non, il ignorait depuis combien de temps il errait en ces lieux maudits. Trois jours, peut-être quatre. Il ne pouvait que mettre un pied devant l'autre en espérant un jour sortir de cet enfer. Interminable poursuite vers la délivrance. Combien de temps s'était écoulé depuis la mort des autres ? "Tu vas finir comme eux tu sais" souffla sa raison. Grognant, il tenta d'oublier ces visions d'horreurs qu'avaient été leurs derniers instants ensemble, avant qu'ils ne soient tous déchiquetés par ces créatures sorties des enfers. Il avait survécu par chance, mais les deux gardes et le type avec qui il avait passé l’orée des bois quelques jours plus tôt n'étaient plus. Des gaillards qu'il n'avaient pas spécialement eu le temps de connaitre ni apprécier sans pour autant qu'il ne leur souhaite le sort qui avait été le leur. Il pouvait se consoler en les imaginant dans un monde meilleurs, sans doute. Un endroit qu'il finirait sans doute par rejoindre sous peu lui aussi.

Semées sur son passage telles des pierres de petit Poucet couleur grenat, des gouttes de sang s'échappaient de sa large plaie à l'épaule qu'il ne parvenait pas à contenir de sa seule main viable. Secouant frénétiquement sa tête, ponctué de quelques grondements effrayés, le cheval qu'il tenait par la bride semblait sur le qui vive constant. Il pouvait sentir leurs yeux posés sur lui telles des billes de verre, froides, perçant le manteau de la nuit. Des prédateurs, rapides et sournois, plus féroces et sanguinaire que jamais. Ils les scrutaient, cherchant l'instant où, trop affaiblis, ils cesseraient de lutter. Le cheval serait sans doute prompt à s'enfuir mais l'humain... il ne tarderait pas à abandonner sous le poids de la fatigue, il s'écroulerait alors, inconscient. A cet instant, alors qu'il sera incapable de se défendre, ils le dévoreraient. Cette forêt serait son tombeau, comme tous ceux avant lui. Tout ce qu'il leur fallait, c'était être patient.

Dire que tout cette histoire partait d'une banale mission pour retrouver un enfant perdu dans les bois. Satané marmot, probablement mort avant même qu'on ne les envoie dans ces bois  mortels. Maudits nobles, incapable de bien connaitre leurs terres ou trop pingres pour daigner envoyer plus de troupes dans ce genre de quête. La peste soit de tout le monde d'ailleurs, il était bien en droit d'en vouloir à la terre entière après tout. "J'abandonne, j'en peux plus", murmura-t-il, s'adossant à un arbre dont le tronc escarpé n'avait rien d'accueillant. La douleurs sourde, brûlante résonnait dans tout son bras gauche, lui arrachant de temps à autres quelques grimaces et grognements plaintifs. Le cheval répondit qu'un simple hennissement qu'il interpréta comme une réprobation. Ste'k lui manquait terriblement en cet instant. Même l'idée de ne plus jamais revoir Jezabelle lui arracha un petit pincement au cœur. Dezial, Morri... tant de visages qu'il ne reverrait sans doute plus jamais. "On sortira jamais d'ici mon vieux". Fataliste, il l'était sans doute un peu. La fatigue, la douleur balayait toute volonté et tout espoir de s'en sortir un jour. Dans les feuillages noirs, il les entendaient approcher, guetter l'instant propice pour fondre sur eux et en terminer une bonne fois pour toute. "Allez les couards, ramenez vous qu'on en finisse une bonne fois pour toute." Provenant des fourrées, quelques grognement pressés lui firent échos. Le silence régnait à nouveau en maître depuis quelques longues secondes quand, surgissant de l'ombre omniprésente, une créature fondit sur eux. Transperçant de la point de son épée la tête de cette dernière, il croisa la fer avec une autre, mais ces choses répugnantes le surpassaient déjà en nombre. Ils n'auraient jamais la force de les affronter toutes. Il fallait fuir s'il ne voulait pas finir dévoré. Transperçant l'abdomen d'une créature dans un dernier sursaut de force, il enfourcha le cheval qui se hâta de battre en retraite sans même en recevoir l'ordre. A bout de forces, agrippant farouchement le seul allié qu'il lui restait en ces lieux, les arbres défilants autour d'eux se muèrent lentement en un balais d'ombres flous, puis il sombra totalement. Inconscient, avachi sur l'encolure de sa monture, il ne remarqua pas le brusque changement de décors pas plus qu'il ne vit les murs de pierres du château apparaître à l'horizon.

ɤ

"C'est qui ce type ?" sortit de nulle part, la voix résonnait à ses oreilles comme un bourdonnement assourdissant. Chaque parole, chaque son semblait mystérieusement amplifié, formant un chaos cacophonique dans son crâne déjà salement douloureux. "Aucune idée" répondit une autre, "mais ça c'est le cheval d'Hector". Il aurait voulu leur répondre et leur expliquer toute l'histoire, mais entre-ouvrir les lèvres lui semblait alors aussi ardus que les 12 travaux d'Hercules. "Qu'est-ce qu'il fout avec son cheval... il est mort ? - ça m'en a tout l'air. Regarde ça il a foutu du sang partout." Le bruit métallique d'une épée sortie de son fourreau - non, plus court en fait, une dague - lui arracha un tressaillement . Est-ce qu'ils prévoyaient de l'achever ? Sang Dieu pas maintenant ! il venait d'échapper au feu de l'enfer même ! Sentant le fer froid s'approcher dangereusement de son visage, il se maudit de ne pouvoir riposter. "Ah non, il respire encore. - on fait quoi alors ? il m'a tout l'air d'avoir volé le cheval... - on l'emmène à madame, elle avisera de son cas." Le soulevant non sans mal, on le tira à bout de bras Dieu seul sait où tandis qu'il mugissait de douleur.

Elle était là, ses cheveux noirs en cascade encadrant son port princier, fixant les trois impudents sans doute venu interrompre un de ses trucs de noble dont il ne comprenait rien. Les créateurs en soit témoins, en cet instant, il détestait cette femme plus que tous les mages et elfes du monde réunis. Colère sourde que seul son regard porté sur elle trahissait. Réprimant une grimace de douleur alors que le garde le maintenait debout, celui à sa droite pris la parole le premier. Pardonnez notre irruption madame, mais ce vaurien s'est introduit sur le domaine avec le cheval d'un de vos hommes. Nous pensons qu'il lui a dérobé. - c'est faux !" grogna Al', terrassé par la douleur sourde qui lui perforait le crâne, il tentait en vain de clarifier ses pensés. "J'lai pas volé ce cheval, il était à Pestebois, avec le... l'autre garde." Plissant les yeux, sa voix éteinte peinait à s'élever. "Pour le gamin...", il n'entendait que son sang battre à ses oreilles alors que son regard se troublait. "Elle sait elle... c'est sa faute !" cracha-t-il, ultime conclusion à son monologue décousu. Devant ses yeux vinrent fourmiller de minuscules lumières aveuglantes qui se changèrent en ténèbres. La dernière imagine imprimée sur sa rétine fut celle de cette femme, puis elle disparu.  


Dernière édition par Alaric Dar'nrustler le Jeu 6 Fév - 12:12, édité 5 fois
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Alceste H. Blackwood
Alceste H. Blackwoodthe emperor
ɤ REGISTRATION : 25/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 294
ɤ STATUT DU SANG : Noble.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Forteterre.
ɤ METIER OU FONCTION : Régente des terres des Blackwood.

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MessageSujet: Re: alceric › not so easy to kill, am i ?   alceric › not so easy to kill, am i ? EmptyJeu 30 Jan - 1:03


On dit qu'il n'y a pas plus cruel que les nobles de sang, pourtant c'est ton sang cruel que j'ai nettoyé avec bonté.


Les murmures et autres chahuts s'élèvent alors que l'accusation tombe. Sa faute. Toujours sa faute. Cela ne fait déjà que trop longtemps qu'on l'accuse de tous les maux, et jamais aucun geste de sa part ne fait naître la moindre reconnaissance dans le cœur de ces gens qui ne font jamais qu'en demander plus. Toujours plus. Mais elle est à bout d'idées, de forces, de ressources, et elle sent que tous les soutiens qu'elle aurait pu trouver autour d'elle commencent eux aussi à s'épuiser. Toujours moins. Le souffle vient aussi à lui manquer alors qu'elle descend vivement les marches qui la séparent de ces gens qui se massent autour du corps inerte dont les vêtements maculés de sang collent à la chair en lambeaux. Elle pose alors genoux à terre, au coté de cette homme que ses gardes ont laissé pour mort, et regardent d'un œil sévère, peut être même vengeur à la simple idée qu'il aurait pu faire du mal à l'un de leur compagnon. Délicate, elle repousse une mèche de cheveux humide de sueur, avant de passer sa main sur son visage, comme pour s'assurer qu'il était encore vivant, et le faible souffle chaud qui passe sur ses doigts suffit à faire naître sur son visage le voile d'un soulagement non-feint. « Hier, j'ai demandé à ce que l'on trouve des hommes et que l'on parte à la recherche d'un enfant dans la forêt de Pestebois ; est-il possible que cet homme fut de ceux qui se portèrent volontaire pour la battue ?! », attrapant la main qu'on lui tendait afin de l'aider à se relever, elle avait jeté un regard aux deux gardes qui avait apporter le blessé jusqu'à ses pieds. Son ton ne laissait voie à aucune discussion possible, aucun défilement ne serait accepter, elle souhaitait juste une simple réponse, et l'acquiescement lui sembla on ne peut plus suffisant pour qu'elle puisse donner suite à ses réflexion. « Bien. Dans ce cas, et jusqu'à ce que cette histoire soit tirée au clair, faite le mener dans l'ancienne salle de prière, et faites appeler Maria. ». Regardant les hommes charger leur fardeau, le laisser presque traîner sur le sol noyant les pierres polies de ce sang qu'il perd avec abondance, et la mâchoire crispée, les dents serrées à lui en faire éclatée l'émaille, elle se tourne vers les yeux curieux qui la fixent, attendant presque un faux pas de sa part. Curiosité maladive de la part de ces gens qu'elle aime autant qu'elle commence à les haïr, autant qu'elle ne peut plus supporter l'isolement dans lequel on l'a enfermé en lui léguant un titre dont elle n'aurait jamais dû être le légataire. « Rentrez chez vous ! Il n'y a plus rien à voir ici, et les doléances sont terminées ! », d'abord un murmure c'est presque dans un cri qu'elle lâche ces quelques mots, laissant entrevoir toutes les faiblesse de sa personne.

Tremblante des pieds à la tête, ne cessant de porter nerveusement ses mains à son visage, comme pour mieux cacher les émotions qu'elle pourrait de nouveau trahir, elle suit à la trace les gouttelette de sang qui jonchent le sol, allant jusqu'à abîmer le bas de sa robe qui se gorge de cette marque morbide qui la dégoutterait si elle y prêtait vraiment attention. Ailleurs, elle s'évade. Ailleurs, elle pourrait s'effondrer en se noyant dans ce désespoir qui l'étouffe, mais il n'en n'est pas question, il n'en sera d'ailleurs jamais question, car même si elle devait en mourir elle se doit de rester forte. Qui ? Qui pourrait la remplacer si elle venait à abandonner son poste ? Qui pourrait leur venir en aide, même si l'aide semble être de plus en plus minime, presque invisible ? Personne. Elle est un pilier pour cette communauté durement touchée, et les piliers n'ont pas le droit de flancher qu'importe le poids qu'on leur fait supporter. Alors, elle prend une grande inspiration, humant l'air frais et humide de sa propre demeure, cherchant dans les parfums qui peuplent son enfance un quelconque réconfort qu'elle ne peut trouver tant les temps semblent sombres. Mais qu'importe, il suffit d'une pensée, d'une simple chose à laquelle se raccrocher et c'est en cet inconnu recueilli qu'elle pense pouvoir trouver une échappatoire. L'espace d'un temps, le temps d'un espoir, elle a besoin de savoir, besoin de savoir ce qu'il sait, ce qu'il peut lui révéler, car assurément au de son état, la situation est pire que ce qu'elle a pu imaginer. Lentement elle reprend sa marche, suivant les gouttes de sangs comme un enfant perdu qui sème des cailloux blancs sur son chemin en espérant encore rentrer à la maison. Mais elle n'est pas perdue, pas plus inquiète que cela à l'idée de ne jamais retrouver un chemin qu'elle ne connaît que trop bien, si bien qu'elle pourrait se diriger les yeux fermés, suivant juste la voix de Maria qui distribue ses ordres les uns après les autres dans une cadence accélérée.

Et Alceste, dans l'encadrement de la porte, la regarde ainsi faire, déchirant la chemise de lins teintée du rouge carmin d'un sang coagulé et collant. « Est ce que c'est grave ?! », la question semble idiote une fois énoncée, et elle l'est d'autant plus maintenant que la plaie est révélée au niveau de son épaule gauche. « Madame, je ne vous saurais que trop grès de vous en aller, à moins que vous souhaitiez vous rendre utile, vous ne ferez que me gêner en restant ici. » ; elle n'a que trop raison, et Alceste malgré son rang, son titre, ne le sait que trop bien. Après tout, Maria est celle qui œuvra durant des années pour garder son père en vie, celle qui n’eut de cesse de lui préparer milles onguents pour sa poitrine malade ou pour sa folie fiévreuse. Elle a beau être une vieille femme, elle n'en reste pas moins une source intarissable de connaissances sur les remèdes autant que sur les maladies, sur les blessures autant que sur la manière de les guérir ; alors le temps que cela devra durer, que la réussite soit présente ou non, la dame de ces lieux ce n'est pas celle que l'on appelle avec déférence Lady Blackwood, mais bien Maria. Maria sans nom, juste un prénom et un savoir irremplaçable. « Qu'est ce que je dois faire ?! », elle ne demande pas un conseil, elle n'en n'a pas besoin, et déjà elle remonte les longues manches de sa robe de cotons épais, alors que toujours un peu fébrile, elle se rapproche de la table sur laquelle on a installé cet accusateur dont elle ne connaît rien. « Prenez l'éponge et nettoyez la plaie, avec tout ce sang on y voit cure. », et bien qu'appliquée à leur tache cela sembla durer des heures, dépassant Alceste sur bien des points. Et puis tout pris fin dans un soupire de soulagement pendant que Maria quittait les lieux en énonçant que c'était beaucoup de peur, de douleur pour pas grand chose, que la seule chose qui pourrait vraiment le tuer, désormais, c'était l'infection. Mais cela ce n'était que du recours des dieux, quelque chose que personne ne pouvait maîtriser, alors épuisée, les avants-bras encore couverts d'un peu de sang, elle s'était assise sur le rebord de la fenêtre, cherchant un peu de calme après cette tempête. Seulement, les minutes passées là s'étaient transformées en heures car la cœur lourd de cette déception et le corps abandonné aux affres d'une vie dont elle ne connaissait que les tourments de nombreux prélats l'avait fait se poser entre les bras de Morphée.
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Alaric Dar'nrustler
Alaric Dar'nrustleralaric
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
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MessageSujet: Re: alceric › not so easy to kill, am i ?   alceric › not so easy to kill, am i ? EmptyJeu 6 Fév - 12:09

Perdu depuis des heures dans les bras de Morphée, il errait toujours dans ces bois, persuadé alors de n'avoir jamais réussi à en réchapper. Peuplant ses songes, les ombres noires rôdaient toujours, mirage menaçant dont il n'arrivait pas à se défaire même ici en sûreté entre quatre murs de pierres. Le corps lourd, il fuyait un ennemi invisible, ces yeux rouges sang qui le scrutaient où qu'il aille, perçant son âme comme les arbres aux troncs sinueux et torturés qui l'entourait. Épuisé par cette course sans fin, chutant sur des obstacles qui se multipliaient sur sa route ses jambes s'immobilisèrent sous l'emprise morbide des corps desséchés sur lesquels ils marchaient. Tirées par ces mains décharnées, s'enfonçant dans le sol noirs et visqueux, il se débattait en vain, hurlant jusqu'à ce la terre entre dans sa gorge et qu'il soit happé complètement.

ɤ

Dans un sursaut il ouvrit les yeux, les refermant instantanément, aveuglé par la lumière qui brûla ses rétines. Il n'était plus dans les bois, mais alors où ? aucune idée. Il se savait simplement bien là où il se trouvait présentement, au chaud, au calme, comme il ne l'avait été depuis bien des années. Dans un soupire, il laissa retomber ensuite tout son corps contre la surface moelleuse sur laquelle il était étendu, se demandant s'il n'avait pas atterri dans un de ces stupides lieux prêchés par certaines croyances. Mais soyons réaliste, la perspective de devoir passer le reste de l'éternité à jouer de la lyre le séant sur un nuage semblait totalement incongrue. De toute façon, il écarta rapidement la thèse de sa propre mort lorsque qu'il frôla la surface d'un draps étendu sur lui. Il était dans un lit.

Réunissant ses maigres forces pour soulever son bras qui lui sembla peser une tonne, ses doigts effleurèrent ce qu'il devina être un bandage nouée autour de son épaule gauche. Douloureuse, la brûlure de la chair encore à vif vrillait ses muscles, ankylosait ce membre qu'il ne parvenait pas à bouger sans échapper au calvaire. Foutre-Dieu ! voilà qu'il était estropié maintenant, il avait bien besoin de ça tiens.

Grognant de douleur, ignorant qu'il n'était pas seul en ces lieux, il tenta d'articuler quelques grossièretés, mais le murmure de sa voix se mua en un gargouillis inaudible semblable à un bourdonnement disgracieux. Le regard hagard, il cligna des yeux à plusieurs reprises alors que sa vue se clarifiait sans trop d'empressement. Laissant son regard s'acclimater à la lumière des lieux, il balaya des yeux le plafond au dessus de lui à la recherche d'indices sur l'endroit où il se trouvait. De grosses pierres grises agencées en voutes surplombait la pièce qui ne s'entichait pas du style clinquant des châteaux du sud - enfin, de ce qu'il en avait entendu, il n'était pas vraiment un grand habitué des demeures de nobles vous vous en doutez bien. A mesure qu'il émergeait, ses souvenirs lui revinrent pas bribes : les bois, la mort des autres, sa fuite à cheval, son réveil dans la cour du château... la noble. Elle ne l'avait donc pas fait arrêté ? Çà, ou il se trouvait là dans la cellule la plus chic de tout Kahanor. Étrange, habituellement ils leur en fallait moins pour vous passer la corde au cou.  

Puis ses yeux accrochèrent enfin cette silhouette floue qui se tenait un peu plus loin, assise sur la niche donnant sur l'unique fenêtre de la pièce. Le sommeil léger, alertée par les mouvements de son "invité", elle paraissait tout juste s'éveiller elle aussi. La noble ? il lui semblait bien, ses longs cheveux noirs cachant partiellement son visage ne laissait nul doute sur son identité. Une très belle femme au demeurant, de celle qu'il était rare de croiser même au bras d'un homme de pouvoir. La pâleur de sa peau lui donnait néanmoins ce petit air maladif que bien des gens de haut rang semblaient affectionner, à croire que le soleil n'était pas assez noble pour eux. Instinctivement il aurait voulu lui demander ce qu'elle faisait ici, mais son expérience lui intima de se taire. C'était son château après tout qu'elle répondrait sans nul doute, elle avait bien droit de se trouver où elle souhaitait. Néanmoins, sa présence là dans cette pièce vide de toute autre personne qu'eux l'interpelait. "Vous vouliez être sûre que je m'échappe pas par la fenêtre, hein ?" argua-t-il, feignant la plaisanterie sans pour autant dissimuler le timbre caustique de sa voix. Se redressant contre la pierre froide du mur qui tenait lieu de tête de lit, il poursuivit, le ton de ses mots mué en quelque chose de bien plus solennel.
"Je l'ai pas volé ce cheval, vous le savez.". L'air grave, les lèvres habitées d'une grimace pleine de fiel, il tâchait de refouler les souvenir de ses hommes, de leur chair sanguinolente, de leurs derniers cris d’agonie. "C'aurait été le cas si son propriétaire était encore en vie, mais vous avez bien compris qu'il n'en est rien." A cet instant seulement il remarqua ses mains tachées de sang séchés de la jeune femme, devinant sans mal d'où il pouvait provenir. Fronçant les sourcils, interloqué par ce détail intriguant, son orgueil pourtant lui souffla de se taire; ou bien était-ce sa colère, sourde, qui l'empêchait d'être redevable envers cet acte, aussi bienveillant soit-il. "Je veux la part des autres."
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MessageSujet: Re: alceric › not so easy to kill, am i ?   alceric › not so easy to kill, am i ? EmptyMar 25 Fév - 11:00


On dit qu'il n'y a pas plus cruel que les nobles de sang, pourtant c'est ton sang cruel que j'ai nettoyé avec bonté.


Elle se laisser bercer par le son des vagues. Afflux. Reflux. Continuel. Se laissant emporter par la marée qui se retirait, s'enfonçant toujours plus profondément dans ses souvenirs. Elle croise alors son père qui lui jette ce regard furieux, l'accusant d'être la cause de cette déchéance. Elle. Uniquement elle. Une objection serait de mise, mais rien ne peut sortir de sa bouche qui, par cette culpabilité inavouée, reste résolument close. Puis viennent ses sœurs, l'une lui tournant le dos comme elle l'a toujours fait, la seconde arborant un visage de poupée de porcelaine au sourire triste. Elles n'ont pas plus d'une dizaine d'années, pas plus que ce qu'elles avaient quand elles ont prit la décision de partir du domaine. Seule. Alceste l'a toujours été, personne n'a jamais souhaité entré dans sa vie, tout le monde à toujours fuit sa présence. C'est sur ce constat atroce que tout se brise dans ce paysage à la fois idyllique et pervers par son atrocité. Rien n'est ainsi dans la réalité. Rien n'est ainsi dans sa réalité. Alors bientôt il ne reste plus que ce miroir de glace dans lequel elle peut admirer sa silhouette fantomatique ; spectre sombre au regard pétrifiant qu'elle n'arrive plus à regarder sans honte. Son regard azuré se détourne, cherchant la fuite dans un murmure que son autre lui souffle. « Fuit ! Abandonne-les ! Tu peux vivre si tu pars ! ». Oui, mais ce serait vivre sans principes, et avec un honneur bafoué ; son orgueil ne peut s'y résoudre même si la raison n'a de cesse de la torturer. Tant pis si elle doit un jour mourir ici-bas. Tant pis si le monde s'écroule autour d'elle. Rien n'y fera, les roses des Blackwood seront toujours fleuris au milieu des décombres ; toujours plus sombres mais à jamais fières.

Le craquement sur le vieux bois qui sert de plancher la fait ainsi sortir de ces rêveries imparfaites, pas même ses rêves n'ont le don de la délivrer de la malédiction de Pestebois. Prisonnière elle l'est, bien plus que son peuple qui pourrait prendre la décision de s'enfuir plus loin, bien plus que qui conque parce qu'il est de son devoir d'affronter la réalité. Seulement l'affrontement lui fait peur, elle ne peut se battre contre ce mal qui ronge ses terres, elle ne peut pas même envoyé qui que ce soit dans ces bois sans craindre qu'ils n'en reviennent pas. Trop peu en sont revenus. Trop peu nombreux sont ceux qui veulent désormais s'y risquer. Mais comment pourrait-elle leur en vouloir ? Impossible ; et chaque jour passant, un peu plus, son pouvoir décline sans qu'elle ne puisse rien n'y faire, sans qu'elle ne puisse démontrer que les apparences sont trompeuses. Les gens ne sont pas fous. Les gens ne sont pas aveugles. Et bientôt ils réclameront de l'action dans son inaction apparente ; mais personne ne viendra plus les aider à cet instant là qu'à présent. Ils sont seuls. Désespérément seuls. Comme elle l'était a présent en la compagnie de cet homme qu'elle n'avait jamais vu autrement que mal en point.

Cet homme qui l'avait accusé dans un dernier souffle, et qui désormais se tenait face à elle. Cet inconnu qu'elle aurait certainement craint si tout son corps n'avait pas inspiré la faiblesse, quand tout ses membres tremblaient au moindre de ses mouvements. Observatrice, et silencieuse, n'appréciant que trop peu le ton qu'il employait en sa compagnie, elle ne se donna pas la peine d'ouvrir la bouche si ce ne fut pour laissez échapper un rire moqueur. L'homme, aussi meurtri pouvait-il être, n'en perdait pas le Nord ; voilà qu'il revendiquait des sommes d'argents qui ne lui revenait en aucun cas. Premièrement parce qu'ils n'avaient pas mené leur mission jusqu'au bout. Secondement parce que les soldes avaient déjà été payé pour moitié, et que s'il avait voulu les quelques pièces d'or ainsi distribuées, il lui faudrait retourner dans cette maudite forêt pour fouiller les cadavres de ses compagnons d'infortunes car elle ne donnerait rien de plus. Mais qu'importe, face à l'opportun, somme toute inopportun, elle se lève. Elle fait figure de petite fille à coté de sa carrure et de sa taille, mais elle n'en garde pas moins sa posture altière alors qu'elle croise ses bras sous sa poitrine. « Bien sûr. Voila donc ma proposition ; vous gardez votre part et nous sommes quittes. Ou vous réclamez encore celle de mes hommes, et je fais déduire de cette bien jolie somme qui aurait dû vous être donné à tous, le cheval que vous avez emprunté dans votre fuite, l'hospitalité qu'il m'en a coûté, ainsi que les soins que nous avons dû vous prodiguer. », le ton employé était sans appel, cassant et plein de cette autorité innée. Oh bien sûr elle ne doutait pas qu'il en viendrait à remettre en cause cette même autorité, les hommes du sud étaient ainsi, et jamais ils ne se donnaient la peine de prendre connaissance des mœurs du nord. Oubliant presque que dans les contrées enneigées celles-ci avaient autant de pouvoir que les hommes. « Voyez comme je ne suis pas si monstrueuse. »

Ainsi sa bouche se referma pour lui laisser le temps à l'observation, les lèvres pincées, le regard scrutateur, elle lui tourne autour ; sa longue robe de laines épaisses frôlant les longues jambes de cet invité indésiré. Elle juge ainsi s'il est encore bon de le ménager, s'il est nécessaire d'appeler celle qui a fait des miracles pour ainsi lui rendre pareille vitalité, ou si enfin, elle pourra s’enquérir de ce qui se passe au sein même de ses bois. Au simple constat qu'il arrive à parler, et à énoncer quelques plaisanteries qui n'en sont peut être pas pour lui, elle décide arbitrairement qu'il est capable de répondre à ses questions. « Quand je fais soigner les gens au sein de ma propre demeure, les mourants et autres malades, m'en sont toujours reconnaissant. Dans votre cas, je pense qu'il subsistera quelques animosités.  Asseyez-vous, je vous pries. », d'un simple mouvement de la main elle lui montre une chaise tout près du mur de pierres noires et froides, peu importe qu'il l'écoute, elle, elle ne le lâche pas des yeux. Les animaux blessés sont parfois les plus dangereux. « Les quelques hommes qui peuplent encore ce château, se demandent encore pourquoi je ne vous ai pas fait jeter aux geôles après que vous m'ayez accuser d'être la cause de votre tourment. Un tourment qui valait son pesant d'or, un pesant d'or qui valait la dangerosité du périple. C'est une décision que vous avez prit seul, je ne vous ai pas forcé la main. Vous ne pouvez vous en prendre qu'à vous même. » ; d'un soupire accompagné d'un mince sourire, elle change de sujet, abordant enfin les véritables raison de sa présence ici. « Maintenant, si vous souhaitez partir, il me faut savoir ce que vous avez vu dans cette forêt. ». Le refus d'obtempérer ne serait pas accepté ni acceptable.
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ɤ une armure mailles
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MessageSujet: Re: alceric › not so easy to kill, am i ?   alceric › not so easy to kill, am i ? EmptySam 15 Mar - 15:06

Se redressant sur sa couche, une grimace traversa ses lèvres, la mâchoire contractée à outrance, crispée par la douleur, il pris quelques longues secondes pour tenter d'étouffer le feu brûlant dans ses veines, fermant les yeux. Son corps tout entier était un carcan de calvaire mais les minutes passant, la lumière lui sembla moins aveuglante, la fraîcheur des lieux lui sembla même agréable, ou bien était-ce la fièvre qui baissait, il n'en savait rien. La femme était là, juste à côté, il n'aurait su dire depuis combien de temps elle était là ni pourquoi. La seule chose qui lui vint à l'esprit, c'était qu'il trouva curieux voir carrément inconscient de s'endormir seule en la présence d'un homme qui n'avait pas vraiment témoigné grande affection pour sa personne. Enfin, sans doute avait-elle jugée qu'il n'était pas en assez bon état pour tenter quoi que ce soit à son encontre, chose plutôt bien observée.

Il allait devoir ménager cette fichue épaule pour un moment. Fort heureusement, sa main directrice n'était pas concernée, il avait tout de même du mal à se mouvoir convenablement. Un imprévu salement fâcheux dans les circonstances actuelles. Pas sûr que la rouquine l'accueil avec joie après une si longue désertion, surtout pour lui ramener ce qu'il avait amassé jusque là : à peine de quoi rembourser la moitié de sa dette.

Debout face à lui, elle le surplombait de plusieurs têtes. Pourtant elle n'avait pas l'air moins frêle et maigrichonne à côté de lui, presque fragile si on omettait la force de son regard inquisiteur. Rien à voir avec les rares nobles qu'il avaient croisé dans son existence, leur embonpoint, leur mollesse déplaisante qui le débectait tant. Un tas de bons à rien dont pour l'instant elle semblait faire partie. Tentant le tout pour le tout, il s'aventura à réclamer la part de l'homme avec qui il était parti en mission suicide. La jeune femme - visiblement levée du pied gauche - lui fit sèchement comprendre qu'il en était hors de question. "J'ramène un cheval et c'est comme ça qu'on m'remercie." souffla-t-il, cachant à peine son agacement sous un sourire narquois. C'était pas faute d'avoir essayé. Repoussant la maigre couverture jusque là tirée sur lui, il l'a remis en place bien vite lorsqu'il réalisa qu'il n'était plus tout à faire vêtu. Sondant d'un rapide coup d’œil autour de lui, il trouva ses habits posés sur un rebord de pierre plus loin. Monstrueuse ? ô mais on en était loin en effet. Pour être monstrueuse n'aurait-il pas fallut qu'elle soit différente des autres de son rangs ? "Et bien..." brièvement une moue contrariée passa sur ses lèvres, "le diable est diable parce qu'il se croit bon, ne dit-on pas ?" répondit-il sans la regarder, les lèvres étirées d'un sourire semblable à un rictus. Le ton de sa voix d'apparence calme et flegmatique était pourtant plein d'aigreur. "Passez moi donc mes affaires, voulez-vous ?" fit-il vers la femme, désignant vaguement du chef la pile de fripes à la propreté douteuse qui lui servaient d'habits. "Je peux toujours le faire moi même mais… 'voyiez, je m'en voudrais de choquer vos nobles prunelles."

Attrapant d'un geste lent et mesuré sa tunique, il l'enfila non sans mal, la laissant retomber mollement sur le pantalon qu'il venait de passer. "Beaucoup mieux", souffla-t-il, satisfait d'avoir repris figure humaine, selon les critères de bienséances humaines en tout cas. "Quand je fais soigner les gens au sein de ma propre demeure, les mourants et autres malades, m'en sont toujours reconnaissant... - Dans ce cas… dites moi qui m'a prodigué ces soins et j'irais le remercier moi même. Je ne crois pas que vous soyez bien placée pour vous en attribuer les mérites." N'était-ce pas elle qui les avait envoyé là bas après tout ? enfin un de ses ordres tout du moins. Une noble qui ne connaissait rien de ses terres, qu'elle surprise. Il n'avait rien contre cette femme d'autre que son naturel dédain contre sa classe, ces hommes biens nés, bien trop souvent bons à rien, catapulté dans les hautes sphères par le simple fait d'être sortit du bon ventre. N'en déplaise à certains, ni leur sang ni leur rang ne faisait d'eux des bons leaders, elle compris. En témoignait son ignorance totale de ce qui se tramait à quelques lieux d'ici à peine. "Asseyez-vous, je vous pries. - Oh... je m'en voudrais de profiter de votre hospitalité plus longtemps.", en d'autres termes, il n'avait plus rien à faire ici. Pourtant, la demoiselle ne semblait pas enclin à le congédier si tôt.

Il la laissa parler, se déresponsabiliser de ce qui s'était passer là bas. C'était tellement facile de prétendre n'y être pour rien. Pourtant, l'ordre venait d'elle, un ordre stupide et mal calculé. Elle pouvait se rassurer de tout son saoul en se convainquant de n'y être pour rien, qu'est-ce que ça changeait pour lui, pour les trois morts là bas ? rien. Il voulait simplement quitter ces terres maintenant.

Pourtant, elle le menaçait. Quelle pétasse. Se retenant de lever les yeux au plafond, il croisa les bras sur sa poitrine, étouffant cette pointe de colère qui s'éveillait en lui. "Oh vous savez... tôt ou tard vos hommes auraient fini par réaliser qu'ils servent un incompétent... Allez-y. Enfermez moi dans vos geôles si vous pensez que ça en vaut la peine ou que ça mènera à quoi que ce soit." Il ne pris pas la peine de répondre au sourire triomphale de la belle. Elle pensait être la gagnante de ce petite dialogue entre eux deux ? pourtant il n'y avait rien de glorieux dans tout ça. S'approchant d'elle sans pour autant s'asseoir, il planta ses yeux dans les siens. "J'ai déjà fais ma part du marché et elle s'arrête là. Maintenant je me sens pas redevable envers vous et vous m'êtes pas vraiment sympathique... alors si vous voulez savoir à quoi ça ressemble là bas, bougez votre sacro-saint derrière et allez-y par vous même. Vous arriverez peut-être à en ressortir vivante en semant les cadavres de vos soldats sur le chemin. Vous semblez plutôt bonne pour ça, hein ?"
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Alceste H. Blackwood
Alceste H. Blackwoodthe emperor
ɤ REGISTRATION : 25/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 294
ɤ STATUT DU SANG : Noble.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Forteterre.
ɤ METIER OU FONCTION : Régente des terres des Blackwood.

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MessageSujet: Re: alceric › not so easy to kill, am i ?   alceric › not so easy to kill, am i ? EmptySam 19 Avr - 12:49


On dit qu'il n'y a pas plus cruel que les nobles de sang, pourtant c'est ton sang cruel que j'ai nettoyé avec bonté.


Les préjugés ont la vie dure. Ainsi, il est difficile d'imaginer qu'une quelconque femme puisse avoir une once de pouvoir, car trop habitués aux lois en vigueurs et aux rapports machistes qu'on les hommes avec ce même pouvoir. Il faut ainsi croire que dans ce monde, il n'y a jamais que les hommes qui soient capables de prendre de bonnes décisions et cela, même si cela doit condamner leurs peuples à se lancer dans des guerres incessantes. L'homme est ainsi, mais il est vrai qu'ils doivent être meilleurs. Meilleurs dans leur froideur, dans le peu d'égard qu'ils ont pour la vie d'autrui ; tellement plus honorables, courageux, et au combien plus acceptables en tant que grands seigneurs. Seulement, dans les contrées reculées de Forteterre, si proches de la forêt maudite, cela fait déjà bien longtemps qu'il n'y a plus de seigneurs pour veiller sur les bois ensorcelés, et presque aussi longtemps que les troupes des Blackwood sont dépeuplées. Il n'y a plus d'homme pour aller se battre, plus de valeureux pour se montrer capable de porter l'étendard assez loin au sein de la noirceur de ce territoire sans tomber, transit de peur quand ils ne tombent pas raides morts. Il n'y a plus rien que la désolation, et c'est tout aussi désolée que la maîtresse des lieux cries à l'aide sans que personne ne réponde jamais à ses suppliques. Alors que faire ? Que faire si ce n'est abandonner la douceur pour rentrer cette fermeté qu'il incombe à un homme d'arborer ; si ce n'est laisser de coté ses remords pour se faire de glace.

Il n'y a dès lors plus de sourires sur le visage diaphane de Lady Blackwood, pas même un œil qui pétille de malice, il n'y a plus rien qu'un mécontentement ambiant qui lui tire les traits jusqu'à lui donner un air sinistre. Il n'est plus temps à l'innocence, à ce moment où elle avait l'audace de penser qu'un peu de sympathie et de pitié vous ouvraient les portes d'un âme, que le fait d'être avenant vous apportait la sympathie. Il n'en est rien. Absolument rien. Et cet inconnu, qui n'a eu que trop de chance de souffrir des grâces de la seule maîtresse en ces lieux ne se montre que d'avantage méprisable et désagréable ; d'autant plus quand il lui annonce à demi-mots sa volonté de s’éclipser le plus rapidement possible de ces lieux. Elle ne peut alors s'empêcher de sourire, amère, croisant ses bras sur sa poitrine se donnant cet air davantage confiant qu'elle ne l'était vraiment. ; et dans un claquement de langue qui ne laissait aucun doute quant à son mécontentement, elle se rapprochait de lui. Certes plus grand, plus fort qu'elle, elle ne s'en laissait pas démonter, ni ne lui donnait le droit de la juger pour les actes ou les décisions qu'elle pouvait prendre.

Qui était il, lui, après tout pour se donner ce genre de grands airs ? Rien. Rien d'autres qu'un homme qui appâté par les gains qu'on lui avait ainsi proposé n'avait pas jugé la dangerosité de l'affaire. Un inconscient parmi tant d'autre, mais un inconscient à qui elle n'avait pas menti, à qui elle n'avait pas même jamais fait de promesse si ce n'était celle d'un paiement. Dans un dernier souffle qu'elle s'offrait avant de reprendre la parole, comme une dernière tentative de remettre de l'ordre dans ses pensées sans se laisser emporter par les jeux de fougue. « Je suppose que vous avez toujours été seul ? Vous n'avez jamais du subvenir au besoin de quelques centaines de personnes, pas même d'une seule autre que vous. », levant la main avec douceur, un demi sourire affiché sur ses lèvres, elle vient défaire un faux plis qui s'est imprimé dans les tissus de sa tunique. D'un regard purement extérieure on aurait pu prendre cette scène pour quelque chose de bien plus connoté que ça ne l'était vraiment, car déjà sa main tombait, suivant les couture de son corsage, pour mieux venir enfoncer le bout de ses doigts dans la blessure. Sans ménagement aucun, et toujours avec ce sourire qui semblait, désormais, davantage cruel qu'amer. « Je ne vous demande pas de comprendre ce que vous semblez incapable d'envisager ; mais s'il faut vous faire souffrir à force de tortures dont vous n'imaginez pas l'existence, je le ferais. », redevenue douce, elle se permettait de reprendre la caresse de son épaule, « Néanmoins, pour le moment vous êtes ici un invité. Les gens qui vous entourent sont ici rois dans leur patrie, que pensez-vous qu'ils penseront quand ils vous verront quitter cette demeure sans que vous n'ayez ne serait qu'aider leur Lady à y voir plus claire ? , ils ont bien plus confiance en celle qui n'a de cesse de chercher des solutions qu'en ceux qui ne sont là que pour profiter d'une situation et s'enfuir après. », regardant ses doigts encore rougis du sang qu'elle avait elle-même épongée sur son corps blessé, « Je ne vous ferais pas prisonnier, je me contenterais de les regarder vous juger, vous insulter, et peut être même vous lapider. Car vous fuyez cette aide que vous pourriez leur apporter. ».

Elle se détourne enfin, vive, elle vient ouvrir la porte de bois qui fermait jusqu'alors cette petite pièce dans laquelle elle l'avait fait mener. De l'autre coté se trouve un garde, un homme dans la force de l'âge qui attend sagement et pourtant alerte, juste au cas où. « Mais je vous en pries, partez. Je ne vous montre pas le chemin, il faut croire que ce n'est pas là ce pour quoi je suis douée. », s'effaçant du chemin, les mains croisée devant elle.
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Alaric Dar'nrustler
Alaric Dar'nrustleralaric
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 577
ɤ STATUT DU SANG : fils d'un soldat et d'une éleveuse de bétail
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Cahoridie
ɤ METIER OU FONCTION : vagabond, voleur du dimanche et pilier de taverne
ɤ INVENTAIRE : ɤ une épée usée
ɤ une armure mailles
ɤ une fourchette


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MessageSujet: Re: alceric › not so easy to kill, am i ?   alceric › not so easy to kill, am i ? EmptyMar 22 Avr - 19:37

S'il avait été apte à réfléchir en cet instant, et nous savons tous d'avance que l'effort est bien trop périlleux pour notre gaillard, il aurait deviné qu'il ne sortirait pas gagnant de cette histoire. Oh certes, il avait survécu à pire, c'était sans doute son argument favori, celui qu'il prenait plaisir à se répéter sans cesse comme un éternel credo. Bien mal lui en avait pris cette fois, car ce n'était pas à un tavernier ou un garde bedonnant qu'il tenait tête aujourd'hui. Cette femme avait beau être une femme - sans mauvaise pensée aucune - elle n'en demeurait pas moins la régente de ces lieux. Des terres sur lesquelles il était l'invité gracieux, pour l'instant. Blessé, à bout de force, il n'en restait pas moins acharné dans sa petite vengeance mesquine et son aigreur à peine dissimulée. Pourtant, nul doute qu'il aurait apprécié le caractère flamboyant de la dame en d'autres occasions, probablement autant que son apparence délicieuse, si seulement la colère, l'aigreur, n'avaient pas pris le contrôle de son être tout entier. Ils étaient tous deux en tord, lui probablement bien plus qu'elle, ils auraient sans nul doute pu trouver terrain d'entente rien qu'avec un peu de bonne volonté. Mais voilà, l'affaire semblait bien mal partie.

"Je suppose que vous avez toujours été seul ? Vous n'avez jamais du subvenir au besoin de quelques centaines de personnes, pas même d'une seule autre que vous." Ses lèvres s'étirèrent d'un sourire qui transpirait l'agacement. Il se dit qu'elle n'en savait rien sans pouvoir affirmer qu'elle avait tord. Il n'avait jamais été vraiment là pour personne, ni pour sa mère, ni pour ses frères, pas plus que pour ceux qu'il avait rencontré sur sa route ces vingts dernières années. Présent sans trop l'être, c'était lui. Il aimait prétendre à cette liberté que ne possèdent que ceux qui n'ont pas d'attaches. Pourtant elle allait de pair avec son incapacité à se préoccuper d'autre chose que lui même. Certain appelleront ça de l’égoïsme, il préférait se croire bien avisé. "Peut-être... mais j'suis pas maître de château moi." argua-t-il, reniflant d'un air narquois, comme si cet argument idiot lui faisait gagner la bataille sans trop savoir laquelle au fond. Un noble méritait bien d'en chier un peu selon lui, pourtant c'est bien souvent le peuple qui trinquait derrière.

Sa main dont la délicatesse l'étonna légèrement, sillonna le long de son épaule un chemin qu'il ne décrypta pas dans l'instant. Il en aima le bref contact, allant jusqu'à trouver cette caresse agréable bien qu'étrange, avant qu'elle ne se mue en véritable morsure. Appuyant sur sa plaie, sa peau opaline se teinta de rouge. Ses doigts n'avaient plus rien de doux. "Arh !" gémit-il, sa plainte sourde se muant en un grognement indistinct. Il leva un regard où se mêlait véhémence et stupeur vers la jeune femme, se retenant de lui bondir dessus pour répliquer. Une corolle rouge carmin éclot sur le tissu clair de sa tunique, grandissant à mesure que le sang en imprégnait la fibre. "Mais ça va pas espèce de sale...!" des mots qui moururent entre se lèvres alors que sa respirations hachée trahissait sa douleur présentement. Et puisque cet avertissement ne semblait pas suffire, menace sur menace, elle lui désigna la porte, dépeignant un tableau qui n'aurait attiré personne d'autre qu'un fou. Or autant Al' était sot, il était néanmoins loin d'être dément. Il savait que partir maintenant serait périlleux, sans doute bien plus que de rester en compagnie de cette demoiselle aussi folle furieuse soit-elle. Toutefois, il avait compris le message : elle était reine ici. Que toutes les régions du nord s'unissent pour le lapider sur la place publique si cela pouvait l'amuser ou Dieu sait quoi encore. Tout ça ne faisait pourtant pas avancer le smilblick d'un iota.

La fatigue et la douleur eurent vite raison de sa colère, pour ne pas dire bêtise, l'incitant à baisser les armes face à celle contre qui c'était perdu d'avance. Il était fatigué, et la plaie douloureuse à son épaule lui cria chaque secondes passant qu'il ferait mieux de s'en aller sans tarder sans passer par la case donjon. Résigné, il porta sa main valide jusqu'à son épaule pour compresser la plaie qui saignait légèrement de nouveau. "Parfait, vous avez gagné." grogna-t-il dans un souffle tant cette révélation lui arrachait la gueule. "J'vais vous dire. Si ça peut éviter que d'autres connaissent le même sort que ceux qui sont resté là bas."

"On a pas tout de suite compris que quelque chose clochait", la voix rauque, il tachait d'oublier la douleur de sa plaie pour se concentrer sur les souvenirs qu'il avait de cet enfer personnifié. "Ça avait pas l'air si terrible vu dl'extérieur. C'est après quelques lieues que le décors à commencé à changer. Je sais pas à quoi elle ressemblait avant votre forêt, mais les arbres, le sol, tout avait l'air... noir. Pas forcément mort, mais c'est comme si quelque chose l'avait changée... Un truc sinistre, une malédiction ou je sais pas quoi. Un de vos garde a dit qu'il avait jamais vu ça." Les détails lui revenait sans mal, il avait eu tout le loisir d'observer l'endroit les longues heures qu'il avait passé à y errer. "Et encore, c'était pas tant ça l'ennui. On se doutait bien que les végétaux qui changent de couleur c'est pas vraiment bon signe, mais on pensait pas que ça aurait rendu les bestioles folles." L'image des hommes qui l'avaient accompagnés, leur chairs sanguinolentes entre les crocs de ces créatures, vint l'assaillir. Il blêmit. La gorge sèche, sa voix éraillée et ses doigts crispés laissaient transparaître l'effroi qu'il éprouvait encore en cet instant. "C'était... j'avais jamais vu un truc pareil et pourtant j'ai pas mal vadrouillé. C'était comme si c'était devenu des monstre... Horribles, énormes et... ils avaient l'air de chasser, mais pas pour manger ni pour défendre un territoire ou j'sais quoi... c'était juste pour tuer. Les autres sont morts et moi... j'arrive même pas à dire comment je m'en suis sortit."

Il ignorait si ces informations lui serait vraiment utiles, quoi qu'il en soit, quelque chose se tramait là bas, quelque chose qui avait pas l'air de vouloir s'arrêter à l’orée des bois. Ça ne présageait rien de bon. "Voilà. Je peux partir maintenant ?"
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Alceste H. Blackwood
Alceste H. Blackwoodthe emperor
ɤ REGISTRATION : 25/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 294
ɤ STATUT DU SANG : Noble.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Forteterre.
ɤ METIER OU FONCTION : Régente des terres des Blackwood.

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MessageSujet: Re: alceric › not so easy to kill, am i ?   alceric › not so easy to kill, am i ? EmptyMar 29 Avr - 9:51


On dit qu'il n'y a pas plus cruel que les nobles de sang, pourtant c'est ton sang cruel que j'ai nettoyé avec bonté.


La dernière fois qu'elle s'était rendue dans la forêt la situation n'avait pas été aussi terrible, certes elle y avait risqué sa vie et celle du cousin du roi, mais elle s'en était sortie avec quelque petites égratignures ainsi qu'une robe déchirée. Ni plus ni moins. Mais c'était par la suite que tout avait commencé à dérapé, c'était après tout cela que les gens avaient commencé à disparaître et que cette horrible puanteur s'était faite sentir. Odeur insupportable de charogne ou de pourriture qui s'était rependue partout dans la plaine et qui avait déjà fait fuir bon nombre d'habitants, ceux-ci fuyaient la terreur des lieux, préférant risquer l'inconnu et la ruine plutôt que de rester pour y laisser leur peau. Il n'y avait rien à leur reprocher, et elle ne se donnait pas la peine de les retenir tant elle ne savait rien de la tournure que prendrait les événements. Elle ne pouvait compter sur personne si ce n'était sur ses propres forces, et celles-ci n'avaient de cesse de s'amenuiser, jour après jour ; pas même la garde de l'ombre ne semblait vouloir se déplacer pour régler ces problèmes qui pourtant étaient de leur ordre.

Il fallait se battre alors, armée de simples fourches et d'autres torches comme l'obscurantisme le permettait, mais qu'étaient donc cet armement désuet face à la menace palpable de la forêt ? Il n'y avait que de bonnes épées pour se planter dans les abdomens velus de ces énormes tarentules, ou de ces autres animaux rendus fous dont l'homme était en train de lui parler. L'horreur se dépeignait alors sur son visage, elle osait imaginer ce à quoi ils avaient tous été confronté, et comprenait désormais toute l'étendue du désespoir qui en découlait. Personne ne devait plus entrer dans la forêt, plus rien ne devait en sortir non plus si ce n'était cet infâme parfum de mort qui à lui seul aurait dû servir d'avertissement.

Lâchant la porte qu'elle tenait jusqu'alors ouverte, faisant ainsi se refermer le lourd battant de bois, elle sembla réfléchir un instant, envisageant difficilement ce qu'il y avait encore à faire,et se disant qu'il restait une unique carte à jouer. Écrire une nouvelle fois au roi, implorer son aide, ou se montrer assez ferme pour pouvoir ne serait-ce qu’éveiller sa curiosité. C'était ainsi qu'elle voyait les choses se profiler, il n'y avait pas d'autres solutions et pourtant elle pouvait déjà entendre résonner au fond de son crâne les multiples mises en garde de son oncle au sujet de la famille royale et de la façon qu'ils avaient de mener leur vie, ou dans le cas qui l’intéressait, leurs troupes. Elle savait par avance qu'il ne lui donnerait pas raison, qu'il tenterait de tempérer ses propos et lui demanderait de réécrire cette lettre dont les mots lui venaient déjà à l'esprit, mais elle n'en ferait rien. Elle était ainsi, terrible et plus forte qu'elle en avait l'air, obligée de revêtir l'armure si masculine de la froideur.

Sortant de sa torpeur, elle coulait un regard déjà ailleurs vers cet homme qui lui faisait face, et qui dans un piteux état lui demandait s'il pouvait s'en aller. Elle soupirait l'air grave, le détaillait une dernière fois en espérant ne jamais oublier qui il était au cas où un jour elle se retrouverait une nouvelle fois sur son chemin. Certainement aurait elle quelques petites choses à se faire pardonner vis à vis de son comportement. « Vous pouvez partir. », d'une voix monocorde elle avait énoncé sa permission avant de vouloir elle-même s’éclipser en repoussant de nouveau la lourde porte, mais sur le seuil elle s'était arrêtée pour parler assez fort pour l'homme qui se trouvait à l'intérieure de la pièce et celui qui se trouvait à l'extérieure. « Faites le mener à l'armurerie, trouver lui de quoi se vêtir, traverser le nord dans des guenilles couvertes de sang ne ferait que réveiller l'instinct des loups ou des ours. Après tout, nombre d'armures et de côtes de mailles n'ont plus de propriétaire. ». Puis sans se retourner, elle avait continué son chemin. Il était désormais libre, et elle restait prisonnière de cette situation qui  n'avait de cesse d'empirer.

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