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 (phineas) irreparably broken

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Halbarad II Hammer
Halbarad II Hammerhalbarad
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1196
ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

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MessageSujet: (phineas) irreparably broken   (phineas) irreparably broken EmptyVen 24 Jan - 23:00

phineas stormrage & halbarad hammer
LIARS AND TRAITORS MUST DIE.

 

 
Cette nouvelle journée n’avait pas apporté son lot de surprise, comme l’avait espéré le jeune Halbarad. Elle avait été semblable à la précédente, et très certainement à la suivante. Il avait longuement été préparé par sa camériste, ce qu’il trouvait parfaitement inutile puisqu’il s’était ensuite rendu à son entraînement quotidien avec Dezial, son oncle et maître d’arme. C’était poussiéreux qu’il avait quitté le champ de bataille. Il avait alors enchaîné les audiences avec le peuple qui pensait bon de lui demander son avis pour des problèmes aussi vains qu’une vie humaine, à l’image de ces deux paysans venus se départager un arbre qui chevauchait deux propriétés. Des futilités dont Halbarad se serait volontiers passé, mais qu’il devait supporter comme toutes les tâches qui lui revenaient en tant que Roi. Il préférait  les entraînements avec Dezial, qui lui donnait la sensation de faire les choses bien. Même si il était encore ridicule face au meilleur combattant du Royaume, le jeune homme prenait un plaisir malin à manier cette arme héritée de père en fils depuis des générations. Plus qu’une épée, elle était un prolongement de lui-même et du sang des Hammer que ses ancêtres avaient su utiliser à bon escient, comme il avait promis de le faire à son tour. Posant la main sur l’épée attachée à sa ceinture, Halbarad déambulait dans les couloirs du palais, suivi de près par les gardes qui ne le lâchaient pas d’une semelle. D’abord agacé par leur présence incessante, il avait fini par s’y habituer. C’était uniquement pour le protéger qu’ils étaient là, et il aurait été bien malvenu de sa part de s’y opposer. Il s’arrêta un instant entre deux couloirs, portant sous le bras parchemins et lettres. Quel était l’endroit le plus agréable pour y répondre en cette fin d’après-midi ? La salle du conseil et son silence glacial mais reposant ? La bibliothèque et son odeur de vieux livres ? Il décida de prendre le chemin de la bibliothèque où il passait bien trop peu de temps depuis son couronnement. Alors qu’il était Prince, Halbarad, quand il ne se promenait pas ici et là avec son précepteur à apprendre à reconnaître les étoiles et à écouter les légendes de Kahanor, passait le plus clair de son temps à étudier dans cette pièce spacieuse qui renfermait les trésors des sept contrées. Etudier avait toujours été une chose agréable et plaisante à ses yeux, et sa soif de connaissance n’avait pas de limite. Les gardes poussèrent la porte de bois et Halbarad s’y engouffra. Un sourire se dessina sur son visage alors qu'il posait doucement ses affaires sur la table, avant de se tourner vers l’homme qui occupait déjà la pièce.

« Phineas ! J’espère que ma présence ne vous importune pas. » Si ce pauvre Halbarad avait su que le fait même qu’il soit en vie importunait Lord Phineas Stormrage, sans doute n’aurait-il pas continuer à sourire avec innocence. Mais il était bien loin d’imaginer que cet homme qu’il connaissait depuis toujours puisse être celui qui avait assassiné son père et que son unique but était de se débarrasser de sa progéniture pour atteindre les sphères du pouvoir. Le garçon s’installa en silence, pour ne pas déranger l’homme. Il lut attentivement la première lettre, avant de s’emparer d’un parchemin vierge, d’encre et d’une plume. Voilà encore de nombreuses missives à confier à ces messagers qui n’avaient de cesse de parcourir Kahanor pour délivrer les messages du Roi et de sa cour. « Qu’êtes-vous en train de lire, si je puis me permettre ? » s’enquit-il, curieux. Sa plume resta en suspens quelques secondes, durant lesquelles il jeta un coup d’œil à l’ouvrage que tenait Phineas. Lui-même appréciait la lecture, bien qu’il préféra de loin qu’on lui conte les histoires devant un feu de cheminée, comme lorsqu’il était enfant. Halbarad, Euphemia, leurs cousins et Cellie passaient énormément de temps à écouter les héros invités au château leur raconter leurs périples. Et même si ils en rajoutaient toujours pour capter un auditoire composé de mouftons prépubères, ils partageaient tous ensemble des moments emplis d’une richesse émouvante. Il laissa courir la plume sur ses lèvres closes, réfléchissant à la réponse qu’il pourrait formuler. Il avait beau réfléchir, rien ne venait. Être Roi comportait ses avantages comme ses défauts, et prendre les bonnes décisions au bon moment était la chose la plus difficile qui soit. Halbarad releva les yeux vers Phineas, à qui il aurait demandé de l’aide s’il n’avait pas eu peur de le déranger en pleine lecture. Mais depuis quelques temps, il ne savait plus sur quel pied danser avec la Main du Roi. Tout le monde le mettait en garde contre lui, qu’il s’agisse de sa mère, de Cellie, ou même de la dernière personne dont il se serait attendu à recevoir des mises en garde, son ennemie jurée de toujours, Lancehlya Feunoyr, de la maison Culkin. Il cachait tant bien que mal son trouble, ayant décidé de ne pas porter de conclusions trop hâtives. Son cœur confiant ne pouvait pas croire que Phineas ait pu trahir sa famille au point de tuer son Père feu Halbarad Premier. Halbarad Deuxième du nom jeta un coup d’œil aux gardes postés dans le coin de la pièce, derrière lui, et demanda : « Pensez-vous que nous puissions organiser une visite officielle à la Tour après le Tournoi ? » Halbarad avait déjà une réponse à cette question que partageait sa mère, mais il était intéressé par le point de vue de son conseiller.

 
 
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MessageSujet: Re: (phineas) irreparably broken   (phineas) irreparably broken EmptySam 25 Jan - 10:41



monte sur l'estrade. Des applaudissements. Au loin, une solennelle musique retenti. Il affiche sa mine hautaine. Il rayonne de cent feux, ou mille peut-être. Ses traits sont inexistants, il est une incarnation de la beauté. Plus de traces d'aucune fatigue. La joie remplace enfin la mélancolie dans ses yeux. Il s'avance encore, et on pose un poids magnifique sur son crâne chevelu. Roi de Kahanor. Une dernière salve d’applaudissements et puis... Le Noir.  

***
Euphorique. Ce moment où lorsque l'on se réveille après un si magnifique songe, on pense que tout cela est vrai. Euphorique. L'homme se lève, prêt à dominer ses sujets. Puis en quelques secondes à peine, le soufflet retombe et la gifle est immense. Violence, décadence en son cœur de misères. Régicide. Régicide. Ce matin, ces mots résonnent partout, ils émanent de son cerveau, viennent frapper les murs, les tables, faisant vaciller la flamme des chandelles, puis ils reviennent, chevaliers fous à l'assaut d'un mourant et ils frappent encore plus cruellement son cerveau. Régicide. Il prend place sur le fauteuil à sa gauche. Il ferme les yeux quelques secondes. Closes, ses paupières palpitent, son sang ne fait qu'un tour.

L'adrénaline peu à peu quitte son corps. Il reprend peu à peu sa forme commune, celle d'un vieux ambitieux. Régicide. Oui. Il est un régicide. Mais finalement, ce mot sonne bien à ses oreilles, non plus comme un assaut mais comme une douce, une fabuleuse messe. Assassin. Futur Roi. Il revoit quelques brèves images de ce rêve d'une grande beauté. Tout y est royal, de la foule qui acclame jusqu'aux potences que l'on a dressé pour y faire pendre ceux qui n'ont point lieu d'exister. La famille royale est la première à goûter les joies d'une corde. Phineas se frotte les mains sur ses désirs d'avenir. Il se jure que bientôt, dans un avenir proche, il aurait le trône. Il serait Roi de Kahanor et le Royaume allait connaître une période de non-troubles plus qu'alléchante.
Un gamin sur le trône était une idée qui le faisait doucement sourire. C'était parfait. Tôt ou tard, Phineas lui ferait commettre une série de faux pas. C'était là tout l'art de la manipulation, frapper dans le silence, dans l'ombre d'un petit Roi.

Après avoir copieusement avalé son déjeuner, il déambula dans les couloirs. Rien de bien important aujourd'hui. Le Conseil devait se réunir demain, ainsi, il avait le loisir de vaquer à quelques personnelles occupations en cette journée. Mais... Comment occuper son temps libre ? Ces derniers temps, ces rares moments de vaste tranquillité avaient été très rares, et pour cause, monter un complot pour tuer le père du petit Roi était une chose qui prenait beaucoup de temps...
Il avait envie de se promener peut-être, mais finalement, le temps ne lui donnait pas envie. Rien ne lui faisait envie, il avait simplement besoin de silence, le silence était un luxe dont on pouvait rarement faire usage à la Cour. Le silence était ce petit joyau après lequel on courait pendant des heures, sans finalement l'atteindre puisque toujours, un murmure incessant se tenait.

L'endroit le plus calme du Château, c'était le cerveau du Roi, rien de bien intéressant ne devait y filtrer mais malheureusement, faute d'alchimie suffisante, point moyen de s'y glisser. Ainsi, il chercha une solution annexe et il trouva bien vite : livres, vaste, SILENCE. La bibliothèque.

***

Il s'y trouvait depuis des heures. Au départ, il avait simplement posé son séant peu conséquent pour s'y endormir, mais au bout de quelques temps, ses anciennes expéditions littéraires avaient marqué un point. Il fallait qu'il s'y plie. Attrapant un livre contant les exploits d'un chevalier inventé ou disparu, il s'y était pris. Il entendit la porte glisser sur ses gonds. La massive porte laissa place à... A Sa Majesté. Phineas ne fit rien paraître mais en son intérieur, son sang fit nouveau affluence à ses tempes. Se lever, lui planter une épée, neutraliser les gardes. « Phineas ! J’espère que ma présence ne vous importune pas. » Oh... Si seulement il pouvait s'imaginer comme sa présence était malvenue. Si seulement, il pouvait ne voir ne serait-ce qu'un échantillon du traitement que Phineas voulait lui infliger. Si seulement... «Votre présence est un honneur, Majesté. » Il imita bien mollement un semblant de révérence. Le jeune Roi lui avait l'air de s'atteler à des missives. Bientôt, c'est la fine écriture de Phineas qu'on pourrait y lire, plus celle d'un enfant si faible. Il était certain de cela. Et le plus vite serait le mieux. « Qu’êtes-vous en train de lire, si je puis me permettre ? » Phineas se fendit d'un rictus, puis sans plus de cérémonie, il s'exprima.   « Un conte. Digne de peu d'intérêts d'ailleurs, mais votre père appréciait ce livre. Cela me rappelle sa Mémoire ! » Bien Phineas ! En hypocrisie maladive, en Main endeuillée, il était simplement un maître. Que le Roi aime ce livre ? Il ne s'en souvenait pas, surement que non. Et ce gosse... Ce gosse. Une envie d'en finir l'avait pris mais non, ses futures bêtises seraient trop précieuses à ses desseins sombres, très sombres pour Kahanor.

S'amuser, manipuler, voilà des jeux plaisants aux yeux sans pitié de Phineas. Une lecture, un tournoi de galants chevaliers, bien peu plaisant. Le Pouvoir était l'attrait de sa vie, le Pouvoir lui été voué et il était voué au Pouvoir. Tout. Il ferait tout pour le posséder, et ce n'était pas ses indignes d'enfants qui viendraient défaire ses plans. Il ne laisserait personne lui ôter la gloire qu'il méritait.    « Pensez-vous que nous puissions organiser une visite officielle à la Tour après le Tournoi ? » La Tour ? Mais que voulait-il faire là bas ? Phineas n'aimait pas cet endroit, il n'avait rien à faire des mages mais il vit là une occasion parfaite d'éloigner le Roi d'Aubétoile pendant un certain temps. Bien qu'il ne fusse pas là non plus, ses sbires pourraient y commettre quelques actes bien trempés.  « Que voulez-vous y faire ? Une visite me semble être une bonne idée si vous craignez le retour des Engeances. Mais Majesté, je crains surtout le Haut-Prêtre. »  La danger Phineas. Il ne faut pas oublier le danger d'une telle entreprise et surtout, l’éloignement du Roi d'Aubétoile. «Cependant, il me semble qu'il s'agit d'une excellente raison de s'intéresser à la condition des Mages. Chose que votre père n'a pas eu le temps de faire. Son cœur s'étant éteint de façon si tragique. » Une larme roula sur ses joues. Puis deux. Puis trois. Puis un petit ruisseau. Phineas riait à l'intérieur, si fort.  « Je suis désolé, votre Grâce, évoquer votre père me rend triste. Il était comme un frère pour moi, à défaut d'un fils.  »







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Halbarad II Hammer
Halbarad II Hammerhalbarad
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1196
ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

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MessageSujet: Re: (phineas) irreparably broken   (phineas) irreparably broken EmptyDim 26 Jan - 2:28

phineas stormrage & halbarad hammer
LIARS AND TRAITORS MUST DIE.

 

 
« Que voulez-vous y faire ? Une visite me semble être une bonne idée si vous craignez le retour des Engeances. Mais Majesté, je crains surtout le Haut-Prêtre. » Halbarad acquiesça et réfléchit un instant. Son avis allait dans le même sens que celui de la Main du Roi, à son plus grand soulagement. Or même si il avait pleine confiance en lui, on lui répétait trop souvent qu’il était dangereux pour qu’Halbarad agisse les yeux fermés en sa présence. « Je crois en effet qu’il vaut mieux se préparer à combattre un funeste destin pour rien plutôt que de laisser le Mal envahir Kahanor sans que nous ne levions le petit doigt. De plus, il semblerait que certains Templiers outrepassent un peu leurs fonctions, récemment. » Et ça ne lui plaisait pas du tout. Bien que sous l’autorité du gouvernement, la Tour était assez indépendante de par sa localisation géographique et il était bien difficile pour Halbarad d’avoir une influence dessus, si ce n’était au travers du Haut-Prêtre que personne n’appréciait réellement mais qui faisait partie de son Conseil très privé. « Cependant, il me semble qu'il s'agit d'une excellente raison de s'intéresser à la condition des Mages. Chose que votre père n'a pas eu le temps de faire. Son cœur s'étant éteint de façon si tragique. » Le jeune homme sourit, empli de tristesse et de fierté. Il ne savait pas s’il devait être triste que son père se soit aussi mystérieusement éteint, ou heureux qu’il agisse comme Halbarad Premier aurait voulu. Il le savait déjà puisqu’Eleonore le lui avait dit, mais c’en était d’autant plus rassurant de l’entendre de la part de Phineas. « Cela a assez duré, en effet. » confirma le jeune Roi en trempant sa plume dans l’encre. Il griffonna quelques mots sur le parchemin, avant de relever les yeux vers Phineas quand celui-ci reprit la parole. Stupéfait, il regarda les larmes couler sur ses joues sans savoir comment réagir. « Je suis désolé, votre Grâce, évoquer votre père me rend triste. Il était comme un frère pour moi, à défaut d'un fils.  » Halbarad laissa tomber sa plume sur la table et observa Phineas, peiné de le voir ainsi pleurer. Pouvait-on vraiment simuler de telles larmes ? Ceux qui le pensaient coupable changeraient certainement d’avis en le voyant comme le jeune homme le voyait, et pourtant il se trompait tellement ! « Ne pleurez pas Phineas, ce n’est pas ce que Père aurait voulu. Non, je suis certain qu’il veut qu’on cesse de souffrir de son absence et qu’on se souvienne de lui comme de quelqu’un de souriant et de bon-vivant. » Bon-vivant, c’était assez paradoxal pour décrire quelqu’un qui avait rendu son dernier souffle, mais c’était bel et bien la vérité. Halbarad Premier, où qu’il se trouva maintenant, ne voudrait certainement pas que ceux qu’il avait aimé le plus continuent d’avoir mal en pensant à lui. Et de là où il était, détestait-il Phineas ? Avait-il peur pour son unique fils, qui se trouvait être en compagnie d’un tueur de Rois, protégés par de bien ridicules gardes ? « Il serait honoré de voir que vous ne l’avez pas oublié. » Ce fut le coeur lourd qu'Halbarad se replongea dans sa lecture.

Le jeune Halbarad avait depuis longtemps cessé de montrer ce qu’il ressentait. Montrer ses faiblesses, c’était un manque de crédibilité évident face à ceux qui se levaient contre lui. Il avait beau n’avoir que dix-sept ans, il s’était pris la vie en pleine figure comme une gifle et avait grandi d’un coup. Et ce qu’il savait par-dessus-tout, c’est qu’il garderait la couronne et, à défaut de suivre le chemin exact que ses ancêtres avaient suivi, il suivrait le sien. Après tout, Halbarad n’était pas plus incapable que n’importe qui et il n’était certainement pas le premier à devenir Roi si jeune. « Savez-vous quand vous vous rendrez en Terremer ? » C’était une façon comme une autre de changer de sujet. Il n’aimait pas voir les larmes couler sur les joues de Phineas, qui lui donnaient un sentiment étrange et désagréable. Il était impuissant face à la tristesse des autres, sachant à peine contrôler la sienne. Le garçon passa ses mains sur son visage en soupirant. Il aurait tout aussi bien pu dicter ces lettres plutôt que de les écrire par lui-même, mais il tenait vraiment à le faire, ce jour-là. Or à présent, Halbarad n’avait plus la moindre motivation : il avait beau lire et relire, les mots s’entremêlaient sans vraiment prendre de sens dans son esprit. Ce dont il avait besoin, c’était de repos et de bon temps. Ne serait-ce qu’un peu. Il laissa de côté ce qu’il était en train de faire et s’approcha des étagères remplies de livres anciens, caressant du bout des doigts la reliure de ceux qu’il se souvenait avoir lus ou étudiés. Le jeune Roi s’empara de l’un d’eux et s’installa dans un fauteuil face à celui de son conseiller, sans pour autant l’ouvrir. « A quoi aspiriez-vous, à mon âge ? » Voilà une question bien étrange qui aurait pu sembler sortir de nulle part. Pourtant la raison en était simple : Halbarad connaissait trop mal Phineas, quand il y pensait. Il ne connaissait de lui que ce qu’il avait vu de ses propres yeux, mais également ce que Cellie lui avait raconté. Pouvait-il sciemment écouter un homme qu’il ne connaissait pas ? Mais son père l’avait fait, ce qui signifiait qu’il était digne de confiance ; il ne pouvait pas se tromper. Une véritable guerre faisait rage dans l’esprit du jeune Roi, qui ne lâchait pas La Main des yeux. C’était également une façon de le tester, voir si les doutes d’Eleonore à son sujet se confirmaient ou si il avait raison de lui accorder sa confiance. La porte de la bibliothèque s'ouvrit et Alvin apparut. Halbarad ne put s'empêcher de sourire, saluant cet oncle qui le suivait partout sans jamais le lâcher. Eleonore et Dezial avaient fait promettre à bon nombre de personnes de confiance de ne jamais me laisser seul, ce qu'ils faisaient parfaitement bien.
 
 
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MessageSujet: Re: (phineas) irreparably broken   (phineas) irreparably broken EmptyDim 26 Jan - 9:27



« Je crois en effet qu’il vaut mieux se préparer à combattre un funeste destin pour rien plutôt que de laisser le Mal envahir Kahanor sans que nous ne levions le petit doigt. De plus, il semblerait que certains Templiers outrepassent un peu leurs fonctions, récemment. »  Tout était en marche. Phineas était là, de mille feux rayonnants. Ses amours autrefois perdus n'étaient plus que de pâles souvenirs à ses narines. Elles ressemblaient un peu à ses épices d'ailleurs, qu'on aimait garder à l'esprit tout en tenant sa personne fatalement éloignée. On craignait un peu les souvenirs comme on craignait l'épée. Mais même de funestes souvenirs frappant en ce jour ne pouvaient être triste. Il était bien trop heureux pour cela. Son plan allait fonctionner. Alors il deviendrait Roi.  « Les Templiers ont toujours eu de sombres réputations, mais aujourd'hui plus que jamais, Kahanor a besoin d'un rappel à l'ordre.  »  Il regarda son Roi. Cherchant là le meilleur moyen de s'infiltrer peu à peu dans son esprit, tout en vérifiant d'en être assez éloigné pour ne déclencher aucun soupçon.

Comme un enfant, Phineas pouvait se montrer particulièrement quand il voulait quelque chose, mais c'était avec sa vie qu'il s'amusait, et sincèrement, ça n'avait rien de plaisant. Mettre en place une stratégie d'approche était donc plus que nécessaire. Il était ce fin stratège depuis jeune et il avait eu tout le loisir d'élaborer toutes sortes de choses mesquines, seul dans le creux de son lit. La Main du Roi était malade, et il n'en était pas conscient. Il était consumé par le désir, la jalousie. Il ne voulait que le pouvoir, rien d'autre que le pouvoir éternel, et par tous les moyens légaux et illégaux, il prendrait le pouvoir en Kahanor. Il serait le Roi et ceux qui douteraient de lui auraient la chance de découvrir leurs têtes au bout d'une pique. C'était toute la logique d'une telle entreprise d'ailleurs, exercer un désir de vengeance, faire tuer, faire saigner. Le chaos, ça avait un goût si agréable. . « Cela a assez duré, en effet. » Phineas fit mine d'être totalement d'accord, il mima un acquiescement vigoureux, presque trop pour être vrai -il ne l'était pas de toutes manières-.
Le prétendant au trône n'avait en réalité aucune véritable passion pour les mages, la condition de ces gens-là n'avaient pas vraiment d'importance pour lui, le trône seul était un leitmotiv suffisant à le faire rêver. Mais les Mages avaient l'avantage d'être enfermés loin d'ici et peut-être que dans le plus grand des secrets, certains pourraient décider de se rallier à Phineas. Lors de la dernière phase de son plan, lever une armée pourrait s'avérer nécessaire... « Les mages pourraient être le Salut de Kahanor. Bien entendu, c'est le Haut-Prêtre qu'il faudra convaincre, et il est loin de partager l'avis de Sa Majesté.. » Ce que Phineas ne disait pas, c'est qu'il ferait du Haut-Prêtre son affaire si jamais ce dernier devenait trop gênant. Il fallait que le Roi quitte la ville, il fallait qu'Aubétoile se retrouve sous régence le temps du voyage.

Pas très enchanté à l'idée de ce voyage au début, il trouvait que finalement, il s'agissait réellement du meilleur moyen de faire une percée dans cette pseudo guerre du trône qui peu à peu s'engageait. Bientôt, le pays serait à feu et à sang sous l'incompétence d'Halbarad II et il faudrait qu'un vrai Roi, un Seigneur puissant, vigoureux et plein de courage accède au trône, et c'était lui, bien entendu. Tant qu'à faire, en monarchie mieux valait être l'échelon le plus élevé...
Quand Phineas engagea l'émouvant hommage au roi qu'il avait empoisonné de sang-froid, il vit que cela fit mouche aux yeux du jeune homme. Il avait vu en cette occasion une manœuvre particulièrement vicieuse pour éloigner les petits soupçons que son idiote de famille pourrait lui murmurer.
Ses espions avaient hurlé à l'unisson, des rumeurs circulaient à la Cour et ce n'était pas chose aisée que de les faire taire, mieux valait s'en prendre d'abord à la personne concernée, celui qui avait le pouvoir de lui faire couper la tête d'un claquement de doigt. Et Phineas n'avait aucune envie de voir sa tête en complète séparation d'avec son si joli corps.
« Ne pleurez pas Phineas, ce n’est pas ce que Père aurait voulu. Non, je suis certain qu’il veut qu’on cesse de souffrir de son absence et qu’on se souvienne de lui comme de quelqu’un de souriant et de bon-vivant. » L'homme fit de nouveau un signe de tête, essuyant les larmes simulées roulantes sur ses joues, puis balbutia quelques mots. « Votre père était un homme bien, Majesté, et sa mort nous rappelle à tous qu'ici, nous ne sommes que de passage. » Il regarda le vide, quelques instants. « Il serait honoré de voir que vous ne l’avez pas oublié. »

L'homme ne put faire autre chose qu'un énième hochement de tête. Le tout dans cette histoire se résumait pour le moment à rester le plus proche possible du pouvoir. Et cela même si la seule envie que Phineas eut à ce moment, ce fut celle de rire à gorge déployée. Il ne pourrait jamais oublier quelqu'un d'aussi bête. Lâchement, il était mort par son action et Stormrage en était si satisfait... Il était le marionnettiste d'une pièce rondement représentée, le directeur d'une troupe macabre. Il était celui qui dans le pouvoir perdait pied. Il aimait cette odeur, celle du triomphe qui se dessinait là bas, à l'horizon.
Alors qu'ils avaient replongé dans leurs lectures respectives, la voix du Roi perça de nouveau le silence lourd qui s'abattait régulièrement. « Savez-vous quand vous vous rendrez en Terremer ? » Son interlocuteur avait laissé tomber l'écriture de ses lettres apparemment, et cela pour s'intéresser à Phineas. Chose qui contenta ce dernier, le Roi ne pourrait discuter avec quelqu'un qu'il pensait être un traître. «Bientôt Majesté, je l'espère. Thelsamar me manque profondément voilà des années que je n'ai point pu voir mes contrées. » Et là bas, mes bannerets seraient heureux de me voir sur le trône. pensa t-il. Finior Warwick l'un de ses plus fidèles bannerets et son homme de main avait déjà évoqué la situation sans pour autant être au courant des manipulations fomentées par le vieux bougre. Mais la Main pouvait compter sur lui, à l'heure actuelle, il s'agissait là d'un allié plus que fidèle. C'est de nouveau la voix du Roi qui fit sortir le Seigneur de l'orage de ses pensées.  « A quoi aspiriez-vous, à mon âge ? »

A quoi avait-il toujours aspiré depuis a plus tendre jeunesse ? Il aspirait à dominer Kahanor d'une manière ou d'une autre, sans pourtant penser y arriver un jour. A cette époque, il voulait simplement redorer le blason des Stormrage depuis trop longtemps moqués. Il avait l'envie à cette époque de voyages, il voulait devenir quelqu'un d'important sans savoir comment s'y prendre. Des envies d'aventures, des envies de découvrir, d'apprendre, de fonder une famille. Des rêves d'utopistes.  « Ma vie, je l'ai voué au Royaume. J'aspirais à le servir de ton mon cœur, et d'une manière ou d'une autre. J'ai sacrifié ma jeunesse pour ce royaume Sir, et ne faites pas cette même erreur. » Il posa sa voix quelques instants, comme pour réfléchir. « Le peuple pensera toujours de vous que vous êtes un imbécile et cela quoique vous fassiez. Le peuple doit vous craindre, non vous aimer. Et un jeune Roi comme vous est plein de fougue, alors je vous en prie, ne sacrifiez pas votre jeunesse à leurs désirs. »

Instiguer un climat d'une peur parfaite de l'autorité était le premier maillon de sa "réforme" en tant que RoI. Lorsqu'il accéderait sur le trône, les bourreaux auraient du travail. Il fallait instaurer ce climat où même le plus grand des criminels aurait peur de l'autorité. Il fallait faire taire la révolte en ne donnant au peuple qu'assez pour manger, non pour prendre des forces.   « Et vous Majesté, aimez-vous la condition de Roi ? Ne s'agit-il pas là d'un lourd fardeau à porter ? N'avez-vous jamais eu soif d'aventures ? »




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Halbarad II Hammerhalbarad
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ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
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ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

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MessageSujet: Re: (phineas) irreparably broken   (phineas) irreparably broken EmptyDim 26 Jan - 23:47

Halbarad II Hammer a écrit:
phineas stormrage & halbarad hammer
LIARS AND TRAITORS MUST DIE.

 

 
« Il nous faudra réunir le Conseil peu après le Tournoi pour en faire part au Haut-Prêtre. Même si il risque de s’y opposer, je pense pouvoir compter sur votre soutien, ainsi que celui des autres. » Halbarad savait que le Haut-Prêtre lui poserait problème, sa mère le lui avait déjà dit. Il allait préparer soigneusement ses arguments, bien qu’il en ait déjà un grand nombre, notamment grâce aux Ladies Siraliel et Zyra. Il devait mettre un terme à ces injustices, et il saurait faire entendre raison à cet homme. Ou au moins trouver un arrangement satisfaisant pour les deux partis. « En réalité, je ne crois pas qu’il soit prudent de lâcher tous les Mages dans la nature sans autre forme de procès. Ni pour eux, ni pour nous. Je pense qu’il nous faudra trouver une solution qui convienne à tout le monde. » Voilà qui concluait le sujet, pour le moment.

« Bientôt Majesté, je l'espère. Thelsamar me manque profondément, voilà des années que je n'ai point pu voir mes contrées. » Halbarad acquiesça. Il n’avait jamais ressenti le moindre manque vu qu’il n’avait que peu quitté le château, mais il pouvait comprendre que Phineas ait envie de rentrer chez lui, ne serait-ce que pour se retrouver lui-même. Il avait passé plus de temps ici, à Aubétoile, que dans sa propre demeure, bien que le palais royal soit aussi sa maison. « Profitez-en pour prendre du bon temps, vous travaillez dur ici. » Et avec les sombres heures à venir, mieux valait être reposé. Le Mal était épuisant, lassant, il dévorait tout sur son passage. Halbarad avait parfaitement conscience qu’il devait s’assurer que ses proches comme lui seraient prêts à agir au bon moment, et pour cela il fallait qu’ils aient l’esprit libre de tout autres maux qui pourraient contrecarrer leurs plans. « Ma vie, je l'ai vouée au Royaume. J'aspirais à le servir de tout mon cœur, d'une manière ou d'une autre. J'ai sacrifié ma jeunesse pour ce royaume Sir, et ne faites pas cette même erreur. » Le jeune Roi ne répondit pas, laissant lord Stormrage continuer. « Le peuple pensera toujours de vous que vous êtes un imbécile et cela quoique vous fassiez. Le peuple doit vous craindre, non vous aimer. Et un jeune Roi comme vous est plein de fougue, alors je vous en prie, ne sacrifiez pas votre jeunesse à leurs désirs. » Halbarad esquissa un sourire à la fois amusé et triste, ne sachant pas lequel de ces deux sentiments prédominait en lui. « C’est un honneur qde vous avoir ici depuis si longtemps et je suis navré que cela vous ait coûté une grande partie de vos rêves. » Il était réellement sincère, même si les propos de l’homme l’avaient quelque peu perturbé. Le peuple penserait-il éternellement qu’il était un imbécile ? Cette seule pensée le fit frémir et lui fit tourner la tête. Il passa sa langue sur ses lèvres en tournant les yeux vers la petite fenêtre par laquelle une lumière orangée de fin d’aprs-midi filtrait avec douceur. « Et vous Majesté, aimez-vous la condition de Roi ? Ne s'agit-il pas là d'un lourd fardeau à porter ? N'avez-vous jamais eu soif d'aventures ? » Le jeune Halbarad se retourna vers Phineas et haussa faiblement les épaules. « J’ai été élevé dans l’optique de devenir Roi. Comme tous les enfants j’ai longuement rêvé d’aventure, mais ma place est ici et l’a toujours été. Alors même si c’est parfois difficile, je ne baisserai pas les bras. Je ne considère pas la condition de Roi comme un sacrifice ou même une tâche harassante. Je la vis parce qu’elle m’a été offerte, c’est une véritable chance et je me montrerai à la hauteur de mes ancêtres. Toutes les aventures du monde ne vaudront jamais cette vie. » Et il n’était pas seul, loin de là. « Et j’ai assez de gens dans mon entourage susceptibles de m’aider pour que ce fardeau soit trop lourd à porter. Je vous en suis très reconnaissant, à vous comme aux autres, de m’épauler de la sorte. »

Halbarad n’était plus, en apparence, le petit garçon terrifié et peu sûr de lui. Il avait retrouvé ce regard passionné et fougueux de Prince qu’il avait été, son courage et sa détermination. Grâce aux gens qu’il rencontrait chaque jour, il sentait la force grandir en lui, l’envie de déplacer des Montagnes. Alors même si il devait se méfier de son impatience, il ne se laisserait plus abattre. Ce n’était pas dans la nature des Hammer de baisser les bras. « Ce qui me pose le plus de problème, c’est aucun doute d’être confronté à ceux qui n’aimaient pas Père, et qui me détestent avant même de m’avoir laissé faire mes preuves. » Il croisa les bras sur sa poitrine en s’installant davantage dans le fauteuil, avant de jeter un coup d’œil en direction d’Alvin à qui il sourit avec bienveillance. Son Oncle comptait beaucoup pour lui. Enfant, il aurait donné n’importe quoi pour devenir garde, comme lui. Il était son modèle en tout point, et ce depuis toujours. « Pensez-vous réellement que la peur soit plus efficace sur le peuple que la bonté ? » Il lança à La Main un regard intense. « Si il y a bien une chose que j’ai compris ces derniers temps, c’est que la peur rend plus courageux. Il suffit d’une étincelle d’espoir pour que la peur passe au second plan. » Ce qui valait pour sa situation valait pour la situation de tous. Une étincelle d’espoir pour qu’un peuple terrassé par la peur se soulève, doucement mais sûrement. Et pour que le bel et fragile équilibre du gouvernement s’effondre. Halbarad ne comptait pas pratiquer la peur sur son peuple, mais au contraire y maintenir la paix pour que chacun y trouve satisfaction d’une quelconque manière. Mais il comprenait le point de vue de Phineas. « Toutefois, provoquer la peur permet de montrer qui commande et de ne pas se faire écraser par un peuple qui serait avare, en voudrait toujours plus, jusqu’à ne plus considérer le gouvernement comme son supérieur hiérarchique … » continua-t-il davantage pour lui que pour Phineas. On ne l’avait pas élevé pour devenir quelqu’un de mauvais. Mais si jamais il échouait à se faire entendre des habitants de Kahanor ? Si son autorité était bafouée, moquée ? Quel choix aurait-il, sinon d’user de la violence ? Un frisson parcourut son échine rien que d’y penser. S’imaginer commanditer des arrestations de masse et des exécutions le répugnait au plus haut point, et il tomberait bien bas dans l’estime des siens.

 
 
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MessageSujet: Re: (phineas) irreparably broken   (phineas) irreparably broken EmptyLun 27 Jan - 12:36



Quelle jouissive sensation que celle de tenir le doute de l'autre au creux de sa main. C'était la magie, c'était peut-être la plus intéressante tranche de vie que Phineas avait déjà consommé. A chaque jour qui venait à s'écouler, le rapprochant ainsi fatalement de la fin de toutes choses, La Main se réjouissait à jamais d'être ce qu'il était. Un bouffon de la Cour n'aurait pas fait meilleur comique que lui, il avait tué un Roi, c'était peut-être la plaisanterie ultime que puisse faire un traître comme lui.
Ce n'était pas forcément le plus rapide et facile à fomenter mais le jeu dangereux auquel il s'amusait à jouer en valait vraiment la peine.

Voir les larmes d'une famille, s'amuser avec eux, à jouer au serviteur éploré, à vanter les mérites de feu Sa Majesté auprès de son fils tout cela pour s'attirer le pouvoir était un jeu des plus fameux. Contrairement aux jeux stupides de la plupart des enfants, on avait sa vie pour mise, et c'était ça le véritable moteur d'excitation. Le jeu des trônes avait ce goût que bien d'autres choses n'avaient pas...
Depuis petit, Phineas était initié à la diplomatie, même si Terremer s'était longtemps passé de relations diplomatiques. Sa famille avait toujours été d'une grande stupidité quand il s'agissait de nouer quelques cordiales relations. Une bande de braillards impolis, complètement ivres, voilà ce que sa famille était. Et bien entendu, dans tout le Royaume, le bruit avait couru, "Les Stormrage sont une famille d'ivrognes". Et la noble descendance était souvent taxée de consanguins, c'était pour cela que la Main s'était intéressé à la politique. Pour disculper sa réputation et faire des Stormrage une famille de puissants, comme autrefois...
Et c'était ainsi que son désir de pouvoir, de dominer ceux qui avaient osé le moquer un jour, et il ferait pendre tous ceux là, leurs familles avec. La terreur.« Il nous faudra réunir le Conseil peu après le Tournoi pour en faire part au Haut-Prêtre. Même si il risque de s’y opposer, je pense pouvoir compter sur votre soutien, ainsi que celui des autres. » Le Conseil, c'était surtout une bande d'idiots mais c'était ces gens là qu'il faudrait convaincre et Phineas voulait réellement que cette opération se fasse. Non pour les mages, eux, ils pouvaient bien être brûlés vifs devant ses yeux qu'il ne bougerait pas le petit doigt. Non, mais pour le Roi, il fallait l'éloigner et il fallait que cela se passe mal. Il fallait que les mages aient envie de voir sa tête à dix mètres de son corps. Le meurtre était une si belle rengaine. «Je parlerais aux membres du Conseil. Je fais mon affaire de leur acceptation, sauf bien entendu celle du Haut-Prêtre » Oui, Phineas pouvait se montrer très convainquant quand il voulait...

« En réalité, je ne crois pas qu’il soit prudent de lâcher tous les Mages dans la nature sans autre forme de procès. Ni pour eux, ni pour nous. Je pense qu’il nous faudra trouver une solution qui convienne à tout le monde. » Phineas ne répondit pas réellement. Il se contenta de faire un signe de tête en signe d'approbation. Ils auraient bien l'occasion d'en reparler de toutes façons... Et la condition des Mages encore une fois, Phineas s'en fichait pas mal.  « Profitez-en pour prendre du bon temps, vous travaillez dur ici. » Phineas fit un sourire, se disant "tu ne sais pas à quel point je travaille, pauvre imbécile" . Le poids d'un tel fardeau, celui d'amorcer un complot, de commettre un régicide, d'employer toutes ses forces à la manipulation avait de lourdes conséquences. Il se trouvait dans un état de fatigue lamentable, priant chaque soir pour retrouver un peu de vigueur. « Merci Majesté. Je compte m'y rendre très bientôt, avant le tournoi peut-être. Le bruit de l'orage vient à me manquer parfois, et il me faut prendre du repos après le terrible évènement... » Il rappela encore à quel point le Roi était son allié, qu'il lui manquait... Et Phineas pria pour que le jeune homme croise peu après sa mère ou sa sœur, qu'il puisse dire à ces jeunes femmes à quel point Phineas avait le Roi en estime et en amour. « J’ai été élevé dans l’optique de devenir Roi. Comme tous les enfants j’ai longuement rêvé d’aventure, mais ma place est ici et l’a toujours été. Alors même si c’est parfois difficile, je ne baisserai pas les bras. Je ne considère pas la condition de Roi comme un sacrifice ou même une tâche harassante. Je la vis parce qu’elle m’a été offerte, c’est une véritable chance et je me montrerai à la hauteur de mes ancêtres. Toutes les aventures du monde ne vaudront jamais cette vie. » Il enchaina presque immédiatement. « Et j’ai assez de gens dans mon entourage susceptibles de m’aider pour que ce fardeau soit trop lourd à porter. Je vous en suis très reconnaissant, à vous comme aux autres, de m’épauler de la sorte. » Mais il se peut que tu sois obligé de laisser tomber mon jeune ami pensa la Main avec si forte vigueur qu'il fut presque possible de l'entendre. «Votre père me disait la même chose, et son cœur pourtant si robuste a craqué. Nul homme, si jeune de plus, ne devrait endosser de telles responsabilités. Si je puis me le permettre, Majesté, vous devez prendre soin de vous. La jeunesse est une période qu'il faut vivre, paysan comme Roi. » Et si tu pouvais me laisser le trône, partir dans les bois et t'y faire détrousser, ça arrangerait bien des esprits. se dit il encore plus fort.

« Ce qui me pose le plus de problème, c’est aucun doute d’être confronté à ceux qui n’aimaient pas Père, et qui me détestent avant même de m’avoir laissé faire mes preuves. » Cette phrase fit immensément rire Phineas de l'intérieur. Il était de ceux-là. Mieux. Il était le détracteur en chef, celui qui avait osé faire ce que certains passaient des nuits et des nuits à rêver. Il avait osé le tuer, et il n'hésiterait pas à faire la même chose avec le fils. Et même si ce dernier était meilleur que le père, il ne méritait pas sa place sur le trône.  « Le peuple est une vierge débridée. Un discours va dans un sens, et quelques minutes après, on découvre qu'il s'agit de l'inverse. Sévissez ! Eux ne se gêneront pas d'employer la violence. » Le doute, voilà le sentiment que Phineas aimait tant. C'était ça, le doute, la peur. « Pensez-vous réellement que la peur soit plus efficace sur le peuple que la bonté ? » Il lui lança un regard des plus particuliers, un regard qui marquerait Phineas pour des journées entières. « Si il y a bien une chose que j’ai compris ces derniers temps, c’est que la peur rend plus courageux. Il suffit d’une étincelle d’espoir pour que la peur passe au second plan. » Phineas ne réagit pas immédiatement. Il se leva, se mit à faire les cents pas, à la manière d'un sage en pleine réflexion, il n'en était rien. « La bonté est une farce Sir. Les guerres ne se gagnent pas en riant, les guerres, c'est la peur, le doute. Mettez cent hommes face à cinq, et l'espoir de triompher s'éloignera.  Rien ne peut vaincre la peur, pas même la bonté. » Phineas enchaîna, lançant à son tour un regard d'une profonde intensité, passionné par ce qu'il disait. «Donnez au peuple juste de quoi manger, ils seront satisfaits. Donnez en trop et ils prendront des forces pour lever une armée. En quelques mois, deux années au plus, votre tête trônera sur une pique à l'entrée d'Aubétoile.»  Le Roi reprit la parole, et Phineas sut qu'une entrée en ce sens était possible, qu'il fallait pousser dans ce sens, asservir le peuple, le rendre faible, lorsqu'il prendrait le trône, il serait vu comme un libérateur. « Toutefois, provoquer la peur permet de montrer qui commande et de ne pas se faire écraser par un peuple qui serait avare, en voudrait toujours plus, jusqu’à ne plus considérer le gouvernement comme son supérieur hiérarchique … »

Une ouverture. C'était peut-être le moment d'instiguer une campagne de domination, c'était peut-être déjà le moment d'ouvrir une brèche supplémentaire vers la royauté. « Oui mon Roi. Le peuple va se gaver de vos faiblesses, il va ronger votre pouvoir jusqu'à l'os. Déjà, certains crient au complot contre votre père. Réprimer ces langues malhonnêtes serait déjà un signe pour le peuple. Un signe que nul révolutionnaire est intouchable. Kahanor a besoin d'un Roi impartial et juste, non d'un amuseur public. »  Il se tourna vers son Roi de nouveau. «La terreur Sir, c'est cela même qui vous permettra de faire de Kahanor un royaume prospère. Débarrassez-vous des mauvaises langues, si vous me le permettez, j'en ferais pendre quelques uns. » Cet homme était véritablement prêt à tout. Il voyait la l'occasion de se débarrasser des éléments trop gênants en plus de tout, et ça, c'était réellement la meilleure nouvelle depuis des siècles...  







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Halbarad II Hammer
Halbarad II Hammerhalbarad
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1196
ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

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MessageSujet: Re: (phineas) irreparably broken   (phineas) irreparably broken EmptyLun 27 Jan - 20:02

phineas stormrage & halbarad hammer
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« Votre père me disait la même chose, et son cœur pourtant si robuste a craqué. Nul homme, si jeune de plus, ne devrait endosser de telles responsabilités. Si je puis me le permettre, Majesté, vous devez prendre soin de vous. La jeunesse est une période qu'il faut vivre, paysan comme Roi. » Halbarad n’apprécierait guère le fait que Phineas insiste autant sur la mort de son père. Non seulement il n’aimait pas en parler, mais si il n’avait pas connu Phineas et n’avait eu confiance en lui, il aurait juré que La Main lui rappelait sciemment, sans cesse, afin que sa blessure ne se referme jamais. La douleur poussait les Hommes à la folie, comme l’amour et la solitude. « Ça aurait fini par arriver à un moment ou un autre. Contrairement à beaucoup, je ne considère pas la jeunesse comme un frein à une entreprise quelconque. Ce qui importe, c’est la détermination. Et plus que jamais, je suis déterminé à agir afin que Père ne soit pas mort en vain. » Le jeune homme esquissa un sourire doux. « C’est ma façon à moi de vivre. D’être quelqu’un. » Même si Halbarad deuxième du nom adorait le peuple et ses histoires, il n’aurait sûrement pas supporté de passer sa vie dans un champ, à ne prendre des décisions qui ne regarderaient que lui. Être Roi, c’était la meilleure façon de vivre. Il savait très bien que ses décisions ne satisferaient jamais tout le monde, c’était impossible. L’erreur était humaine. « Le peuple est une vierge débridée. Un discours va dans un sens, et quelques minutes après, on découvre qu'il s'agit de l'inverse. Sévissez ! Eux ne se gêneront pas d'employer la violence. » Les paroles de Phineas lui donnaient le tournis. Heureusement que le jeune Roi était assis, car ses jambes se seraient mises à trembler. Il n’eut pas le temps de répondre que déjà, l’homme enchainait : « La bonté est une farce Sir. Les guerres ne se gagnent pas en riant, les guerres, c'est la peur, le doute. Mettez cent hommes face à cinq, et l'espoir de triompher s'éloignera.  Rien ne peut vaincre la peur, pas même la bonté. » La Main lui lança un regard profond et passionné, qu’il ne lui avait encore jamais vu. Cela lui fit froid dans le dos. « Donnez au peuple juste de quoi manger, ils seront satisfaits. Donnez en trop et ils prendront des forces pour lever une armée. En quelques mois, deux années au plus, votre tête trônera sur une pique à l'entrée d'Aubétoile. » Halbarad esquissa un maigre rictus, le cœur martelant sa poitrine avec force. La discussion commençait à prendre une tournant désagréable ; non pas parce qu’il était trop jeune pour entendre de tels propos, mais parce qu’il ne connaissait pas cette facette de lord Stormrage qui, il fallait l’avouer, lui déplaisait quelque peu. « Votre vision du peuple est bien sombre mon cher Phineas ! N’avez-vous donc aucune confiance en lui ? » Parce que lui, si. « Et si on doit planter ma tête sur une pique, et bien qu’il en soit ainsi ! Je reposerai la conscience tranquille, avec la certitude d’avoir été bon. Ce ne sera pas moi qui vivrai dans le regret et la culpabilité pour l’éternité. »  Il sourit, plantant ses yeux couleur de ciel dans les siens. Halbarad était plutôt têtu, comme son père avant lui. Il ne se laissait pas démonter facilement non plus.

« Oui mon Roi. Le peuple va se gaver de vos faiblesses, il va ronger votre pouvoir jusqu'à l'os. Déjà, certains crient au complot contre votre père. Réprimer ces langues malhonnêtes serait déjà un signe pour le peuple. Un signe que nul révolutionnaire n’est intouchable. Kahanor a besoin d'un Roi impartial et juste, non d'un amuseur public. » Un amuseur public ? Etait-ce ainsi que Phineas le voyait, ou était-ce simplement une mise en garde ? Toute trace de sourire disparut du visage du jeune homme qui se mordit l’intérieur de la joue. Phineas avait un comportement plus qu’étrange ; aussi Halbarad espérait-il qu’il soit simplement dans un mauvais jour et que ses pensées, aussi sombres soient-elles, ne soient que passagères. Il jeta un léger coup d’œil à Alvin qui ne quittait pas Phineas des yeux, visiblement suspicieux. Il scrutait le moindre de ses mouvements, au grand soulagement du jeune homme qui commençait à se sentir mal à l’aise. « La terreur Sir, c'est cela même qui vous permettra de faire de Kahanor un royaume prospère. Débarrassez-vous des mauvaises langues, si vous me le permettez, j'en ferais pendre quelques-uns. » Le Roi se leva à son tour et secoua la tête avec lenteur. « Cela ne sera pas nécessaire. Le peuple aimait mon père et avait confiance en lui. Ceux qui crient au complot sont malheureux et veulent trouver un coupable. Les exécuter n’arrangera pas les choses, au contraire. » Et il faudrait m’exécuter aussi, ainsi que l’ensemble des Hammer et des Tilney, aurait aimé ajouter Halbarad. Mais il se garda bien de le dire car même si la rumeur d’un potentiel assassinat courrait au château, Halbarad préférait garder pour lui son opinion. Il croyait en Phineas et bien que tous les soupçons soient tournés vers lui, il ne voulait pas de conclusions trop hâtives. Cela ne mènerait à rien de bon, ni pour lui, ni pour la gérance du Royaume. « Soyez sans crainte, vous serez le premier à le savoir quand je devrai employer de telles méthodes. » Un sourire bref se dessina sur son visage, un peu étrange. Il enchaîna alors : « Vous pensez donc que Père s’est éteint de mort naturelle. » Ce n’était pas une question, plutôt un constat. Toutefois, il était intéressé par ce que Phineas en pensait.

Il joua un peu avec le livre qu’il tenait entre ses doigts, laissant glisser son regard sur les lettres d’encre gravées sur le papier jauni. Finalement, il n’avait même pas eu le temps de se détendre, ni même de rédiger ces lettres qui l’attendaient sagement sur la table de bois, un peu plus loin. Il rangea le livre à la place où il l’avait trouvé et caressa les reliures avant de la passer sur son épaule, fatigué, et retourna s’asseoir à la table. « Je trouverai le moyen de me faire entendre autrement. Grâce à l’aide que vous m’apportez, Mère et vous, je deviendrai un Roi impartial et juste … Mais pas en usant de la violence. La violence n’est à mes yeux qu’une preuve de faiblesse et d’impuissance, qui trahit une solitude certaine. » Halbarad sourit avec douceur à Phineas, avant de s’emparer de nouveau de la lettre. La violence n’est à mes yeux qu’une preuve de faiblesse et d’impuissance, qui trahit une solitude certaine. Cette phrase, c’était son père qui la lui avait dite, un soir, au coin du feu. Ils étaient tous les deux dans la cuisine, à se délecter de ce que les cuisinières préparaient pour eux malgré le travail qu’elles fournissaient pour régaler tous les nobles du château. Il avait ébouriffé ses cheveux et caressé du bout des doigts son visage d’enfant, lui murmurant ces quelques mots qui ne quittèrent jamais l’esprit du jeune Roi. Son père lui manquait tellement … Il n’était pas seulement un bon Roi, il était aussi un homme remarquable, et un père parfait. Si Halbarad avait été seul, en cet instant, sans doute se serait-il laissé aller à la nostalgie de l’instant. Il leva un instant les yeux de la lettre et demanda : « Nous devrions renforcer la surveillance dans le nord. Nous avons peu de monde là-bas, et les lettres concernant l’abomination qui ronge Sombrebois préoccupe le peuple. Il nous y faut plus d’hommes. » Halbarad tapota sa plume sur ses lèvres, comme il se plaisait à le faire lorsqu’il réfléchissant, appréciant la douceur de l’objet. Celle-ci lui venait de l’élevage de faucon de Lady Aurore qui lui en avait fait cadeau et il y tenait particulièrement. « Vous joindriez-vous à moi pour le dîner de ce soir Phineas ? » demanda-t-il distraitement.
 
 
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