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 hold me really tight until the stars look big (Hendryss)

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MessageSujet: hold me really tight until the stars look big (Hendryss)   hold me really tight until the stars look big (Hendryss) EmptyLun 6 Jan - 22:37


« hold me really tight until the stars look big. »
Ça faisait quelque temps que les visions d'Idryss ne s'étaient pas manifestées dans son sommeil, en rêve. Et quand la jeune voyante se glissa dans ses draps la nuit tombée, elle était loin de se douter qu'elle s'apprêtait à vivre la plus chaude des nuits, et certainement la plus belle de toutes. Pour n'importe qui, il n'y avait pas de quoi s'emballer pour un rêve, mais tout ce qu'Idryss voyait se produisait à coup sûr si elle ne l'empêchait pas, c'était pourquoi elle fut dans tous ses états quand elle se réveilla, après avoir rêvé d'Hendrik.
Elle avait d'abord vu un grand bateau amarrer sur les côtes de Yelderhil, avec à son bord tout un équipage de pirates. Mais son rêve se centra rapidement sur un pirate particulier, qu'Idryss reconnut immédiatement malgré les changement que le temps lui même avait opéré. Elle aurait reconnu les yeux et le sourire d'Hendrik entre mille. Elle le vit se faufiler dans les rues de la Cité Libre, puis elle s'était réveillée.
Une courte vision qui l'avait occupée plusieurs heures de sommeil. Ça aurait pu être un simple rêve, mais elle savait que ce n'en était pas un. Elle se souvenait encore de ce qu'elle avait ressenti après avoir rêvé de lui quand elle n'était âgée que de onze jeunes années. Cette certitude, elle le sentait dans ses os, dans ses tripes. Dans la totalité de son corps.
Elle le sentait dans son cœur.
Hendrik était ici, en Yelderhil, et il fallait qu'elle le retrouve.

Elle avait toujours su qu'ils se reverraient un jour. Cela n'avait rien à voir avec son pouvoir cependant, car jusqu'à aujourd'hui, elle ne l'avait jamais vu dans une vision. Non, c'était son cœur qui le lui avait dicté. Tous les jours depuis qu'il était parti, il lui avait rappelé qu'un jour il reviendrait. Cependant, elle ne s'attendait absolument pas à que ce jour arrive si brusquement. Elle ne s'y était absolument pas préparée, et se retrouvait donc totalement submergée par l'émotion.
Elle se souvenait du jour où il était parti comme si c'était hier. Elle sentait encore son cœur se briser quand elle vit le bateau s'éloigner sur l'océan, et se recoller progressivement lorsqu'elle imaginait quelle genre de vie trépidante il pouvait vivre par delà les eaux.
Son souvenir était resté dans un coin de son cœur, et d'une certaine manière, il avait emporté une partie d'elle avec lui.

Le soleil était déjà haut dans le ciel lorsqu'Idryss sortit de sa maison. Vêtue d'un corset, d'une cape pourpre qui flottait derrière elle et d'un jupon, elle courut vers là côte, où amarrait les bateaux, sans faire le moindre cas des flaques d'eau et de boue qui salissaient sa tenue sous ses pas.
Le bateau était déjà là lorsqu'elle arriva. C'était le même que celui qui était parti des années plus tôt, qui avait emporté son meilleur ami, son confident, son compagnon. Il n'avait pas changé, ne serait-ce qu'il ne semblait plus aussi frais qu'il y avait des années.
Son cœur se serra, mais elle ne se laissa pas aller aux sentiments. Au lieu de ça, elle reprit sa route.

Ses jambes la guidèrent seules, comme complètement indépendantes du reste de son corps. Exactement comme la première fois qu'elle était partie à sa recherche. Cela datait de plusieurs années, mais elle se souvenait encore de sa course, et avait l'impression d'être de retour dans la peau de cette petite fillette de onze ans. Malgré sa capacité à voir l'avenir, c'est dans le passé qu'elle fut plongée en repassant devant des endroits clés du temps où ils étaient à la rue.
Elle repassa devant l'endroit de leur rencontre, dans la rue où ils avaient fuient mains dans la mains, mais c'est finalement près d'une de leur cachette qu'elle le retrouva.
« Hendrik. » dit-elle, pas le moins du monde essoufflée. Il se retourna vers elle et leur regard se croisèrent.
Le souffle d'Idryss se coupa net, et son cœur manqua un battement.
Un sourire s'étira sur ses lèvres. Elle avait du mal à croire que c'était bien son Hendrik qui se tenait devant elle.
Il était beau, il était grand. Ce qu'il était devenu souffla complètement Idryss qui eut subitement l'impression que tout ce qui les entouraient disparaissait peu à peu, les laissant complètement seuls, comme ils avaient l'habitude de l'être avant.

Il avait beaucoup changé, mais la jeune voyante pouvait toujours voir son visage creusé, ses cheveux aplatis par la sueur, ses vêtements sali par la boue et son sourire. Une vision qui lui confirma qu'il avait fait le bon choix en partant avec Lucian, une vision qui ne faisait qu'embellir plus encore l'homme qui se tenait devant elle. Et quel bel homme.

Les larmes lui montèrent aux yeux malgré elle. Elle n'aimait pas plier sous les émotions comme ça, mais c'était beaucoup trop à encaisser pour elle, et puis, c'était Hendrik. Elle n'avait pas à avoir peur avec lui, elle pouvait tout se permettre.
Alors, n'en pouvant plus d'attendre, elle courut vers son pirate, réduisant les quelques mètres qui les séparait en trois enjambées, lui sauta au cou et embrassa sa joue de ses lèvres humides.

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MessageSujet: Re: hold me really tight until the stars look big (Hendryss)   hold me really tight until the stars look big (Hendryss) EmptySam 18 Jan - 12:40


Hold me really tight until the stars look big





Les yeux fermés, Hendrik sentait les embruns se déposer délicatement sur son visage tourné vers l’océan. Il inspira profondément, l’iode lui remplissant les poumons d’une odeur saline. Il aimait la mer. Il l’aimait plus que n’importe qui. Belle, attirante, à la fois dangereuse et envoutante, elle était tout pour lui, véritable allégorie de son autre amour de toujours : les femmes. Toutes deux étaient fatales et tentatrices, parfois douces ou mortelles, dociles ou caractérielles. Et le pirate adorait ça.
Il s’éloigna du bastingage sur lequel il était resté là, la main sur le bois, pendant plusieurs minutes, surveillant l’horizon qui s’étendait à perte de vue. Levant le regard vers le gouvernail, il croisa celui de Lucian qui manœuvrait sur l’eau calme depuis plusieurs heures. Ils rentraient en Yelderhil, leurs cales pleines d’or après un sabordage bienheureux. Voilà trois mois qu’ils n’étaient pas rentrés sur leurs terres, naviguant d’îles en îles pour se ravitailler et prendre un peu de bon temps. Les roulements de la mer allaient lui manquer lors de leur séjour à terre, mais il savait que ce ne serait l’histoire que de quelques jours, quatre ou cinq, tout au plus. Il connaissait son capitaine et savait qu’il ne supportait pas la terre ferme. Pour le Capitaine Lawrence, la mer était un refuge, et Hendrik commençait à partager le même avis. La terre ne leur apportait rien de bon, que du soucis et du malheur.
La mâchoire du brun se crispa sous cette pensée. Oui, la terre ferme n’était qu’un ramassis de merde. Si il le pouvait, il resterai en mer, pour le restant de ses jours, pillant, voguant sur les flots, s’aventurant là où nul homme n’eut jamais osé aller. Mais cette pensée fut soufflée aussi vite qu’elle était venue, accompagnée d’un brusque alizé, comme si la météo elle-même faisait le tri dans ses rêveries. Bien sur que non il ne pouvait pas rester en mer. Du moins il ne le pouvait plus. Cela faisait en effet quelques temps maintenant qu’autre chose occupait son âme, qu’une personne avait prit pleine possession de lui.
Un souffle, une image, un manque. Une odeur, une voix, un sourire, ces réminiscences venaient à l’esprit d’Hendrik comme saupoudrées par les gouttelettes d’eau qui s’écrasait contre son visage, vestige d’une vague écrasée par le navire. Idryss. Ce simple nom murmuré par son esprit suffit à faire monter en lui un désir ardent de retrouvailles. Depuis trop longtemps il se forçait à effacer peu à peu son visage, depuis trop longtemps la chaleur qui montait en lui lorsque son visage apparaissait à sa pensée était ignorée. Il n’en pouvait plus, il devait la retrouver. La petite fille devenue adolescente lui manquait terriblement. Ses conseils avisés, leurs parties de vols dans les rues chaudes et humide de la Cité, ses remontrances lorsqu’il se montrait immature, son rire et ses yeux pétillants. Quelle femme était-elle devenue depuis lors ? Avait elle changée ? Se souvenait elle simplement de lui ? Il avait apprit lors d’une de leurs escales combien la jeune femme était devenue une voyante de renommée. Il espérait qu’elle pouvait ainsi vivre décemment.

Ils venaient ainsi d’amarrer au port, les matelots descendant du bâtiment le sourire aux lèvres, heureux de retrouver un peu leur terre. Même certains pirates avaient de l’affection pour leurs terres, certains comptaient même les jours qui les séparait de cette bénédiction. Ceux-ci agaçaient Hendrik. Il se demandait quelle joie y avait-il à être un pirate lorsque l’on attendait avec impatience la terre ferme. Crachant de dégout à leurs pieds, il sauta à terre et jeta un regard à Lucian, lui indiquant d’un coup d’œil qu’il reviendrait avant la nuit.
Les mains dans les poches de son manteau, il s’engouffra dans une rue de la Cité Libre, les sourcils froncés et le visage fermé. Pour une fois, il n’avait pas de rictus qui tordait ses lèvres, pas de malice dans les yeux. Il était concentré sur son but, inquiet, stressé et anxieux. Il allait revoir Idryss. Il allait la chercher toute la nuit s’il le fallait, mais il la retrouverai. Il n’attendait qu’une chose, c’était plonger son regard dans ses yeux, l’entendre rire, la serrer contre lui. Il n’en pouvait plus, il devait la trouver.
Le soleil était de plus en plus haut dans le ciel et la chaleur devenait étouffante. La sueur qui perlait sur son front, son pas pressé, ses sourcils froncés et sa longue cape noire voletant derrière lui lui donnaient une allure austère.
Il tourna plusieurs fois à l’angle des rues de la Cité Libre, croisa des regards familiers, vestiges de souvenirs d’enfance longtemps enfouis. Il bifurqua dans une ruelle étroite, où une petite alcôve en bas d’un mur menait à une volée d’escaliers dissimulés par les rochers et la végétation. Ils menaient au centre du vieux village, et se souvenait de parties de cache-cache avec Idryss, où ils se réfugiaient ici pour échapper à leurs victimes. A peine cette pensée eut effleuré son esprit qu’une voix provenant de son dos l’interpela. Une voix qu’il pensait ne plus jamais entendre. Une voix qui lui fit rater un battement de cœur.

« Hendrik ? »

Le jeune homme fit volte face, comme si les dieux eux-mêmes l’avaient appelé. Et c’est bien une déesse qui apparu devant lui. Belle, svelte, emmitouflée dans une cape pourpre qui faisait ressortir ses cheveux de Jai, le pirate n’en croyait pas ses yeux. Plongeant son regard dans celui de la jeune femme, une foule de sentiments et de pensées le submergèrent, stoppant net dans sa gorge le prénom qu’il tentait de prononcer. Idryss. Elle était là, à quelques mètres de lui, le regardant comme jamais personne ne l’avait regardé, comme si il était la chose la plus importante à ses yeux. Ce sentiment d’appartenance lui fit du bien. Il n’était pas au même niveau que ce qui le liait au capitaine Lawrence, même si pour eux aussi, ce sentiment était profond. Non, Idryss le regardait là comme si elle l’avait attendue toute sa vie, comme si elle ne s’arrêtait jamais de penser à lui, comme si d’un coup, l’autre moitié d’elle réapparaissait.
C’est alors que la jeune fille réduisit très rapidement la distance qui les séparait et, dans un élan, lui sauta au cou. Cette étreinte fit beaucoup de bien à Hendrik qui, alors que la jeune voyante le couvrait de baiser, enserra sa fine taille avec ses deux bras et la serra de toutes ses forces, comme s’il craignait qu’elle ne lui échappe à nouveau. Ils restèrent un moment comme ça, dans les bras l’un de l’autre. Il n’aurait su dire si cela avait duré 10 minutes, une heure ou une partie de l’après midi, mais la jeune femme lui avait tellement manqué qu’il se fichait de savoir combien de temps elle restait dans ses bras, le tout étant qu’elle y soit. Il la sentait sangloter dans le creux de son cou, mais savait que les larmes qui coulaient étaient des larmes de joie. Lui-même sentait que l’émotion avait faillit le submerger.

« Tu m’as tellement manquée … »

La voix du jeune homme était grave et rauque, les mots entravés par l’émotion. Il inspira profondément les cheveux de la jeune fille, et ils sentaient toujours aussi bons. Un mélange d’agrumes du marché de la Cité Libre et de roses. Il avait toujours été fasciné par cette odeur qui lui était propre. Il l’écarta alors un peu de lui, pour mieux voir son visage, mais garda sa taille dans la forte étreinte de ses bras. Un sourire en coin naquit sur ses lèvres, et il posa un léger baiser sur son front avant de reposer son regard sur elle.

« Regarde toi comme tu es belle ! Encore plus mignonne que lorsque nous avions douze ans ! »

Il accompagna ses paroles d’un large sourire, et pinça de sa main libre la taille de la jeune fille, qui la fit plier sous la chatouille. Les vieux réflexes revenaient, la taquiner lui était encore naturel. Leurs rires résonnèrent dans la rue et firent un bien fou à ses oreilles. Il avait enfin retrouvé sa moitié, après tant d’années séparés.



©Finnou
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MessageSujet: Re: hold me really tight until the stars look big (Hendryss)   hold me really tight until the stars look big (Hendryss) EmptyDim 9 Fév - 19:08

Hendrik sentait la mer. Une odeur salée et fraîche dont il avait du s'imprégner pendant ces longs voyages. Un instant, Idryss eut peur d'étreindre une vague qui coulerait sur elle et disparaîtrait. Un instant, elle eut peur qu'Henrik ne soit qu'un rêve, et qu'il se transforme en flaque d'eau au moment où elle le serrerait dans ses bras. Mais il resta, lui rendit même son étreinte, son odeur saline emplissant ses narines. Elle était heureuse, mais ressentit une pointe de jalousie. Aussi ridicule que ça puisse paraître, elle était jalouse de l'océan qui les avait tenu si longtemps séparés, et en était tout autant envieuse pour avoir eu le plaisir de sa compagnie toutes ces années, alors qu'elle était restée seule. Cependant, elle mit cette pensée de côté pour mieux apprécier les joies de leur retrouvailles. Elle l'embrassait, touchait ses bras, son torse, son visage, ses cheveux, le humait même, le redécouvrait complètement, l'observait, l'explorait, admirait ce qu'il était devenu, prenait complètement conscience que le petit garçon qui l'avait quitté était devenu ce beau et grand pirate.
Une larme quitta sa pupille, roula sur sa joue et s'échoua sur l'épaule de l'homme où elle avait nichée son visage. Ils restèrent comme ça, l'un contre l'autre de longs instants où aucun d'eux n'osa faire le moindre bruit. Idryss ferma les yeux un instant et profita simplement du son de leur deux cœurs battant à l'unisson.

« Tu m’as tellement manquée … »  Hendrik brisa finalement le silence, et, comme si elle émergeait d'un rêve, Idryss se rendit compte de l'endroit où ils se trouvaient. Une ruelle pauvre, un vestige de leur passé commun. Il y avait probablement des centaines de lieux plus agréables en Yelderhil, mais elle ne pouvait trouver plus belle symbolique que de se retrouver là où leur histoire avait débuté, surtout maintenant qu'ils avaient tous deux réussi à se sortir de la misère. Ils avaient été chanceux. Hendrik avait trouvé Lucian, et Idryss avait réussi à faire quelque chose de sa vie. Tous les enfants de la rue ne s'en sortent pas si bien. Mais peu importait. Retrouver son ami était le plus beau cadeau qu'on aurait pu lui faire.
Toujours serrée contre lui, elle dégagea sa bouche de son épaule. Elle voulut répondre, mais sa voix s'enrailla, submergée par l'émotion. Ça faisait longtemps qu'elle ne s'était pas sentie aussi bouleversée au point d'en perdre tous ses moyens. En réalité, elle ne s'était jamais sentie de la sorte. C'était l'effet qu'Hendrik lui faisait. Incapable d'aligner deux mots, une nouvelle larme d'émotion coula sur son visage. Elle ne pouvait l'exprimer par les mots, mais Hendrik la comprendrait parfaitement. Elle resserra tout de même son étreinte. Elle ne voulait pas le lâcher. Elle ne voulait pas quitter ses bras. Elle voulait rester comme ça longtemps encore, peut-être même pour toujours. Elle ne voulait pas le perdre à nouveau. Elle ne voulait pas qu'il s'échappe. Il était de retour, et elle voulait le garder près d'elle.

Hendrik l'écarta légèrement de son corps, tout en maintenant son étreinte à sa taille. De nouveau, elle observa son visage, et remarqua une nouvelle fois à quel point il était beau. Elle l'avait déjà constaté, mais semblait devenir de plus en plus séduisant à chaque fois qu'elle posait son regard sur lui. Un large sourire étira son visage lorsqu'il posa ses lèvres contre son front et elle sentit son corps se mettre à trembler doucement sous le coup de toutes les émotions qui se bousculaient en elle. Elle aurait voulu dire quelque chose, mais les mots lui manquaient, et elle fut toujours incapable de dire quoi que ce soit. Heureusement, son pirate n'éprouvait pas la même difficulté, à son grand bonheur. « Regarde toi comme tu es belle ! Encore plus mignonne que lorsque nous avions douze ans ! »  Un rire franchit la barrière de ses lèvres. Il avait grandi, mais était resté le même, Idryss en était heureuse.
Ses doigts vinrent pincer ses côtes, et elle se tordit en riant. D'une certaine manière, rire la sortit de son malaise. Beaucoup plus détendue, elle se sépara à contre cœur de son ami fit un pas en arrière, se retourna et plongea son visage dans ses mains pour trier ses émotions. Ceci fait, elle se tourna de nouveau vers Hendrik et plongea son regard dans le sien. « Pardonne-moi, c'est juste que … tu es parti si longtemps. » Elle porta une main à son cœur avant de se précipiter de nouveau contre son torse. « Bordel Hendrik, tu m'as tellement manqué aussi. » Voilà qui lui ressemblait déjà plus. « J'ai vu ton retour, je … je n'arrivais pas à le croire, mais tu es bien là. » Elle s'éloigna légèrement pour regarder son visage. De plus en plus beau à chaque fois. Elle passa délicatement ses mains sur ses joues. « Et toi regarde-toi. Un grand et beau pirate. » Elle sourit à pleine dents.

Lentement, Idryss décolla ses mains du visage de son ami, et les fit glisser le long de son torse puis de ses bras. Quand elle attrapa l'une de ses mains, elle s'attendit à ce que la deuxième suive, mais tout ce qu'elle sentit fut un métal froid courbé en pointe. Trop occupée à gérer le choc de son retour, elle n'avait pas remarqué qu'un crochet d'acier lui faisait office de main. Choquée et un peu horrifiée par cette découverte, elle n'eut cependant pas de mouvement de recul. Au contraire, elle serra plus fort sa main valide et l'attira un peu plus vers elle. « Hendrik, que s'est-il passé ? » demanda-t-elle la voix chevrotante, en tournant vers Hendrik un regard profondément désolé et inquiet.
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MessageSujet: Re: hold me really tight until the stars look big (Hendryss)   hold me really tight until the stars look big (Hendryss) EmptyLun 3 Mar - 13:09


Hold me really tight until the stars look big





Le rire de sa belle lui vint aux oreilles comme le tintement d’un carillon d’argent. Beau, clair et limpide, son rire était l’une des choses qui lui avait certainement le plus manqué. Ses yeux rieurs, avec cette même étincelle de malice qui brillait d’un éclat vif, et son sourire, découvrant largement ses dents blanches et éclatantes, s’étirant jusqu’aux oreilles d’un air franc, comme le sourire d’un nouveau né. Il avait l’impression que les dix années passées séparés n’étaient plus, et qu’ils avaient retrouvé la complicité de leurs quinze ans. Il la prit de nouveau dans ses bras, arrêtant ainsi le supplice qu’il venait de lui octroyer.
La jeune femme fit alors un pas en arrière et, faisant volte face, prit son visage dans ses mains comme pour réfléchir un moment, remettre de l’ordre dans ses pensées et permettre à son esprit d’accepter toutes les nouvelles informations qu’il venait d’emmagasiner. Sa face refit surface, et se retourna d’un seul coup vers le brun, son regard se plongeant avec profondeur dans les iris bleus du pirate. Ce dernier se sentit transpercé et, pour la première fois depuis leurs retrouvailles, il sentit qu’Idryss lisait en lui comme elle avait l’habitude de le faire, dans le temps, lorsqu’elle sentait que quelque chose le tracassait. Il se laissa ainsi faire, docile pour elle comme il ne le serait jamais pour personne. La brune ouvrit la bouche, puis, laissant s’échapper un léger soupir, prit la parole d’une voix sans timbre.

« Pardonne-moi, c'est juste que … tu es parti si longtemps. »

A peine ces mots eurent-ils franchit la barrière de ses lèvres que, d’une soudaine poussée, la voyante se retrouva à nouveau collée au torse d’Hendrik, les yeux fermé, le visage enfouis dans le creux de son cou. D’abord surpris puis ensuite heureux, le brun referma à nouveau ses bras autour du corps frêle de sa belle, ne manquant pas d’abandonner encore une fois son visage à la caresse de ses cheveux.

« Bordel Hendrik, tu m'as tellement manqué aussi ! J'ai vu ton retour, je … je n'arrivais pas à le croire, mais tu es bien là. » Elle posa ses mains sur ses joues, et se contact lui fit fermer les yeux. La sensation de sa peau contre la sienne était la plus belle des bénédictions. Appréhendant toutes les aspérités de son visage, Hendrik garda les yeux fermés sous ses caresses. « Et toi regarde-toi. Un grand et beau pirate. »

Lentement, la jeune femme se décolla du brun qui ouvrit les paupières sous le mouvement. Ses pattes, qui venaient à l’instant de caresser tendrement son visage, descendaient le long de son torse. Ce contact réveilla en Hendrik des sentiments trop longtemps enfouis. Abasourdit, le pirate tenta de ne rien montrer du désarroi provoqué par cette caresse. Combien de nuits avait-il songé à ce touché, à ces mains délicates descendant sur son torse comme une eau limpide coulerait sur un rocher ? Il s’efforça à ne rien montrer, ne voulant pas gâcher ces retrouvailles par la déclaration de ses sentiments. Il ne pouvait pas se le permettre, pas maintenant.
Les mains de la jeune femme se retrouvèrent alors sur les bras du jeune homme jusqu’à attraper celle de ce dernier. Les doigts de sa main droite s’enroulèrent autour de ceux de la voyante, tandis que cette dernière découvrait pour la première fois le touché froid et acéré de l’argent qui composait le crochet qui avait remplacé sa paluche gauche.
Horrifiée, la brune lança à Hendrik un regard empli de questions, tirant le brun un peu plus à elle.

« Hendrik, que s'est-il passé ? »

Tout dans la voix et le regard de la jeune femme rassura le pirate comme jamais il n’avait été rassuré. Il avait profondément redouté l’instant où celle qui occupait ses pensées découvrirait combien il était infirme, déjà brisé par la piraterie, estropié comme un vulgaire moussaillon, à cause d’une erreur qu’il n’aurait commit qu’une seule fois. Une erreur fatale et lourde de conséquences, mais pour laquelle ce crochet d’argent servait de rappel, de souvenir, visant à montrer que la mort était présente à chaque combat, et que lorsque celle-ci ne voulait que se jouer de vous, elle vous arrachait un bout de chair, d’os et de sang.
Baissant le regard sur la délicate main entrelacée à la sienne, usée par le sel et le vent, Hendrik réfléchi à ses paroles. Il ne pouvait pas dire que cette main avait été le prix à payer pour la mort d’un enfant et d’un officier. Bien qu’il n’ait aucune honte à tuer, à massacrer lorsque le butin en valait la peine, il ne voulait pas infliger cela à Idryss. Il fronça alors les sourcils et s’adressa à la jeune femme d’une voix rauque.

« J’ai perdu ma main lors d’un sabordage qui a mal tourné, il y a cinq ans. Je me suis fait prendre à parti et le prix de ma victoire fut ma mutilation. » Le souvenir restait douloureux, et son regard s’assombrit tandis que la douleur mentale se réveillait.

La cicatrice était physiquement refermée, cette douleur n’était donc que psychique, mais devenait presque insurmontable. Ses mâchoires se serrèrent tandis que les images de cette journée défilaient devant ses yeux vides. Il lâcha brusquement la main d’Idryss avec sa main valide et la plaqua à son poignet où naissait le crochet d’argent. Les souvenirs enfouis trop longtemps refaisaient surface et submergeaient Hendrik d’une vague de supplice. Il ne pouvait pas perdre ainsi la face devant sa belle, et ferma les yeux pour se ressaisir. Il s’éloigna de la voyante de quelques pas, se redressant de toute sa hauteur, les yeux fermés et le visage levé vers le soleil. Il serra son poing valide, sa mâchoire faisant crisser ses molaires les unes contre les autres avec la force d’un animal. Il ne pouvait pas perdre la face comme ça, il devait se calmer. Il ne pouvait pas laisser ses émotions le submerger ainsi.

Plusieurs minutes passèrent où, comme une bête tentant de se calmer, le pirate restait silencieux, immobile. Il ouvrit alors les yeux, et regarda Idryss d’un air désolé. Malgré son jeune âge, il était un homme brisé, abusé par des souvenirs qui le hanteront pour la vie. Le pirate s’en voulait. Il avait tout cassé. Une telle crise ne lui était plus arrivé depuis longtemps, sans doutes les émotions soulevées par ses retrouvailles avec Idryss avaient permit un tel relâchement de nerfs. Il avait brisé l’alchimie, la magie de leurs retrouvailles. Il s’en voulait. Il lança un dernier regard à sa belle qui le regardait sans comprendre puis fit volte face. Il ne pouvait garder ses yeux braqués dans ceux mordorés de la brune.
Il s’accroupit, attrapant une poignée de sable qu’il fit doucement couler au sol, créant un petit tas de poussière.

« Je suis désolé. » Sa voix était basse, il était honteux de ce qu’il venait d’arriver. « Je suis un homme perdu. La piraterie est tout ce que j’ai, elle est ma résurrection, mais aussi ma perte. Elle m’a rendu comme je suis, et quelque part, je l’aime aussi pour ça. Mais il y a des blessures qui ne guérissent jamais… »




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