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 set it free, superstition, i gave up on this fairy tale lie. ⊱ gwedhiel

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MessageSujet: set it free, superstition, i gave up on this fairy tale lie. ⊱ gwedhiel   set it free, superstition, i gave up on this fairy tale lie. ⊱ gwedhiel EmptyLun 6 Jan - 11:24


Du plus loin que je me souvienne, Medraven m'a toujours été une contrée mystérieuse, aux regards discrets et aux sourires sincères. Tout y est vert, tout y est presque idyllique, comme un rêve qui viendrait à naître sous mes pieds, Olorin se butte à vouloir avancer seulement tranquillement. Je ne peux le comprendre, il serait bon d'y rester pour changer véritablement, aborder une nouvelle existence, devenir charpentier, ou peu importe au fond, tant qu'il n'est plus utile de porter une arme. Jetant un dernier coup d'oeil sur le village derrière moi, les rencontres persistent autant qu'elles arrivent facilement à n'être qu'un lointain souvenir. Ce qui permet encore de croire en cette humanité fade, lugubre. Pas de pauvreté décadente, encore moins de larmes pour attirer la pitié, ni de main tendue dans les airs, attendant une petite pièce. Une suffira, quand vient alors la renaissance, quand vient la flamme de l'espoir, tout est à peu près possible. Dans notre imagination, dans ce que nous voulons bien croire et bien plus jeune, je n'imaginais certainement pas avoir un destin tel que celui-ci. Il n'est pas glorieux, ce n'est pas le plus beau qu'il puisse exister, mais qui suis-je pour juger les choix de mon maître ? Fatalement, il y avait des jours où je pensais crever de faim, de froid ou même pire, la gorge tranchée dans une piteuse ruelle. Aujourd'hui, rien n'est fait pour que je puisse me plaindre, ni que je doute. Ce fameux bénéfice ne m'y est pas accordé. Le vent frappe doucement contre mes joues, alors que plus nous avançons, plus des ombres au loin arrivent à se faire une couleur, une âme que n'importe qui aurait pu voir. Des arbres, des couleurs que l'on rencontre de moins en moins en Kahanor, même dans les rêves les plus idéalistes. Il faut le voir pour le croire, et quelque part, j'ai cette sensation de ne pas la voir pour la première fois. Pinçant ma lèvre inférieure, le nom me revient alors en tête. Tirisfal. Réputée pour sa beauté transcendante, ses animaux mystiques et plus qu'enviés. L'idée même qu'un jour je puisse voir les formes d'un cerf blanc, reste bien caché au fond d'une boîte enterrée dans les désirs de gamin. Peut-être que durant mon entraînement, j'ai eu la chance de pouvoir passer par ici, sans pour autant réellement y voir net, Olorin paraît étrangement apaisé. Qu'est-ce que je pourrais y perdre ? Certainement rien, et un petit coup dans le flanc du cheval, lui permet de savoir qu'il faut avancer. Le silence solennel. Ce fameux silence que tout le monde aimerait à rencontrer un jour, celui qui évite les problèmes, qui permet à un homme de s'endormir l'esprit vidé de toute pensée malhonnête, ou même de la peur. La fameuse, qui prend aux tripes, arrache des geignements et fait couler le sang. Une rédemption, une route vers un royaume que personne ne peut comprendre dans sa totalité. Les humains en particulier. Les animaux peuvent se vanter d'avoir l'oreille, un sens qu'ils ne contrôlent pas et qui hurle à leurs oreilles qu'il faut déguerpir. Et puis, il y a les autres, ces êtres formés dans une aura tout juste palpable, à peine visible, qui pourtant, apporte un baume apaisant dans un coeur meurtri. Le monde du silence, il suffit de se concentrer un petit peu, fermer ses prunelles pour essayer de déceler un murmure, parfois même une moquerie, un jugement sur celui qui passera par cette forêt. Quelque part amusant, quelque part vrai, mes yeux se perdent sur l'immensité qui m'entoure. La population a totalement disparu, laissant place à des oiseaux, des rivières qui coulent un peu plus loin, des plantes qui poussent à une vitesse assez incroyable. L'idée même que je puisse être mort me traverse le corps, et ça coule sur ma peau, comme de l'eau de puits, ça disparaît aussi vite que ça a pu naître. Prenant une attention particulière aux bruits qui m'entourent, il ne serait pas complètement improbable que je puisse me perdre, errer dans ma propre perdition, sans même une bougie pour pouvoir éclairer ce coeur déjà bien bondé de lumière. La nuit ne tardera pas à tomber, quand exactement ? Je ne saurais vraiment le dire, lever mon visage vers le ciel, signifie avoir affaire à une utopie verte, qui ne veut laisser voir tous ses secrets. Alors que la sortie de cette forêt m'est plus qu'éloignée, je passe ma main sur l'encolure d'Olorin, tire un peu sur les rênes, et sans broncher, il s'arrête. Descendant lentement, comme si, à cause de mes gestes j'allais réveiller une quelconque bête, je me sens encore plus petit que jamais. M'attardant sur des détails qui ne valent peut-être pas la peine, béatement, je me laisse aller à des songes d'enfant. Comme une amertume au bout des lèvres, un regret de ne pas avoir vécu ceci plusieurs lunes auparavant. La liberté est offerte, la paix n'est qu'une légende pour les guerriers aguerris en recherche du pardon. Tirisfal regorge de cette sensation qui se laisse apprécier, et j'aime à croire, que c'est le seul lieu en cette contrée, qui peut s'amuser du malheur des hommes. D'un coup, je tourne ma tête, un bruit, un son, léger, mais pas assez pour que je ne sache pas d'où il vienne. Rapide, minutieux, presque ordonnée à la manière des soldats, je passe ma main sur un arbre avant d'avancer de plusieurs pas, et voir, quelques mètres plus loin, une bête. Loin d'être dangereuse, c'est un lièvre à l'allure un peu crédule, qui, dans un élan de souvenirs, me rappelle ma première flèche plantée. Glissant une main sur mon dos pour attraper mon arc d'un air presque distrait, même respirer me serait révélateur, il faut savoir parfois s'effacer pour continuer à vivre, et, je ne pourrais encore tenir quelques jours avec des plantes cachées bien profondément dans cette sacoche en vieux cuir, accrochée à Olorin. L'arme tendue, il ne bouge pas, c'est étrange, véritablement, je ne dois pas être important à ses yeux, ou un véritable danger. Une longue inspiration, l'expiration dans le même état, le rythme de mon coeur tout à coup, devient d'une lenteur effrayante, les yeux concentrés sur cette proie qui me sera certainement utile, dès lors qu'elle se met à bouger, la flèche se met à siffler. L'espace d'une seconde, j'imagine qu'elle ne l'a pas touché. Pourtant, un bruit sourd et lourd, me prouve le contraire. Mais, ce n'est pas celui d'un animal chétif qui vient de tomber. Loin de là.

Écarquillant un peu mes yeux, je me redresse un peu mieux, curieux de savoir ce que j'ai touché à la place de cette bête. Attrapant mon cheval par les rênes, il suffit de quelques mètres, pour qu'à nouveau je le relâche, et qu'un frisson me traverse la peau, d'une violence que je ne saurais expliquer. Il n'est plus là.  « Qu'est-ce - » Et je me coupe, frappé par une désagréable sensation. Pas dans toute sa splendeur, mais à la place, un corps dans le plus simple vêtement, face contre terre, ne disant mot, ne bougeant encore moins. Je n'y comprends plus rien, et je crois que, j'ai déjà cessé de chercher les raisons qui font qu'un homme se retrouve dans un tel état. C'est alors que plus je me rapproche, plus mon visage se décompose. Un peu plus loin, sur sa main étalée dans la terre, je peux y reconnaître ma flèche plantée, dans sa peau blafarde, opaline. Du sang coule, pas en grande quantité, mais assez pour qu'il soit dans un état enclin à tirer vers le noir. Je me dépêche, me laisse même tomber sur les genoux devant lui. A en juger par la scène, ce lièvre n'était pas qu'une pauvre bêtise. Pas même un esprit. Bien pire, un innocent qui n'avait certainement rien demandé au monde pour se retrouver dans une posture telle que celle-ci. Ma main frôle à peine son avant-bras, comme si j'allais le briser en plusieurs morceaux, fragilité décuplée, je fronce les sourcils. Je suppose qu'il a encore de la chance que la flèche ne lui ait pas totalement traversé la main. Dans tous les cas, avec moins de concentration, plus d'amateurisme, elle se serait plantée dans un arbre plus loin sans l'ombre d'un doute. Si je n'étais pas venu ici. Si je n'avais pas utilisé mon arme. Avec ce mot, je pourrais refaire une contrée, un monde entier, le retaper à l'image des anciens, quand tout n'était pas propice à la destruction. Son visage n'est pas totalement caché par ses longs cheveux blonds, les paupières closes. Forcément, il doit être encore vivant, ce n'est pas possible d'achever quelqu'un d'un seul coup ainsi. Dans la tête certainement, dans le coeur tout autant, alors, il doit se réveiller, pour au moins me confirmer que je ne suis pas devenu, malgré moi, une ignominie digne d'un véritable pillard, meurtrier, sans lois particulières, ayant pour seul objectif sa propre personne. Plissant un petit peu les yeux, ses traits ne me sont pas inconnus. Bien au contraire. J'ai l'intime conviction que nos chemins ont dû se croiser une fois ou deux, sans que je m'y attarde plus longtemps. Mon estomac se noue en une douleur incontrôlable, mon sang tape contre mes tempes à cause de tout ceci. Nervosité qu'il ne puisse respirer à nouveau, c'est en levant un peu mes yeux, que je m'arrête derechef. Je crois que, sous la surprise, j'ai définitivement arrêté de bouger. Ce n'est pas un homme. C'est bien pire. Je n'en ai entendu parler que dans des légendes bien lointaines, vus comme des traîtres, des lâches, ils devaient être éradiqués de Kahanor. Se transformer poussières pour mieux revenir un jour. Pointues, plus longues que celles des hommes, les elfes ne sont donc pas seulement répertoriés dans des ouvrages bien gardés, ils sont encore là, à petites doses, et seul le père doit savoir combien il en reste sur cette terre. Peut-être seulement semi, quoi qu'il en soit, même si le temps s'est effiloché, il se remet à bouger un petit peu. Pas de manière vive, encore moins bien concrète, ça reste maladroit, brouillon et je murmure, tout en reposant mon attention sur cette flèche, qui, aurait pu lui être fatale. « Vous devriez éviter de trop bouger. » Je n'ai rien à dire de plus concret, après tout, il n'y a rien à marmonner dans sa barbe, ni de fierté à avoir dans un tel cas de figure. Mon coeur s'emballe, menace d'arracher ma peau dans un élan d'agitation. Si jadis j'aimais à rêver de rencontres particulières, de piraterie et d'épées bien forgées, ce temps-là est bien révolu. Laissant place à la vérité cassante et désopilante, celle qui me prouve bien, que tout ne tient qu'à un fil. Un seul. Aussi fin soit-il, témoin de mes erreurs passé, je lui ai amoché le sien, sans pour autant qu'il y perde son âme. Jadis, jadis. Doux mot qui résonne mélodie dans mes oreilles. Tout était presque supportable quand je ne cherchais pas le sens de mon existence, ce pour quoi j'étais fait. C'était encore le temps où il était possible de cacher d'un voile ses problèmes, ne plus s'y inquiéter bien longtemps. Le temps, où l'homme n'avait pas encore complètement perdu la raison.
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