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 The magic hope ♠ Halbarad II Hammer

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MessageSujet: The magic hope ♠ Halbarad II Hammer   The magic hope ♠ Halbarad II Hammer EmptyDim 22 Déc - 15:13

The magic hope
Halbarad II Hammer & Siraliel Bloodwrath
Aujourd'hui, ce jour sera  un jour unique, un jour qui restera dans les annales et sera fêtés des années après, alors qu'il ne sera plus qu'une brume de couleurs dans la trame du temps. Pour le royaume de Kahanor. Bien qu'il soit encore endeuillée par la mort de son défunt roi, ce soir il allait fêter l'avènement d'un nouveau roi, présentant de nouvelles idées et les menant vers un autre avenir, un avenir meilleur, je l'espère. Halbarad II Hammer allait prononcer les paroles sacrées, un garçonnet, bientôt deviendra homme fait par la violence des jeux du pouvoirs. Quel dommage, ces yeux étaient remplis d'une si grande innocence et d'une curiosité. La Foi ne pourra pas être ma seule arme, seule la Vérité & la Bonté me sauveront. Alors, je partis en repérage, je ne voulais pas être annoncée, ni demander audience, rester méconnu est un de mes autres buts. Je sais que ceux qui me pourchasse, le ferait même dans les enceintes royales. Après tout quand votre décision est appuyée par la royauté, vous avez tous les droits, notamment d'éliminer tout ceux qui ont la magie qui coule dans leurs veines.

Quelques jours après le couronnement de Halbarad II Hammer, les nobles partirent en masse offrir, renouveler leur allégeance au Roi, comme il est de coutume. Je me glissai  alors dans cette longue foule, passant les portes du palais, habillée d'une longue robe couleur émeraude, révélant un décolleté sur lequel pendait une goutte verte délicatement taillée entourée d'une chaîne dorée. Le pas fluide, je m'arrêtais, souriais, sûre de moi pourtant l’adrénaline parcourait mes veines, et si je me faisais prendre ? Une idée inconcevable. Alors, j'accélérais, retenant mon souffle. Et ne le relâchais, qu'arrivée dans la salle du trône. La salle du trône était d'une beauté à couper le souffle, c'est la première fois que j'y venais. Ces dorures travaillés, ces sculptures majestueuses, même les personnes s'y établissant semblait irréel par leurs élégances. Je me sentais déjà étrangère en ces lieux. Et j'en maîtrisais encore moins les us, et les coutumes pourvus qu'ils ne me fassent pas la conversation ou me demandent un nom, un domaine. Ainsi, je m'installai dans un coin de la magnifique salle du trône, où je voyais néanmoins très bien le Roi. Se tenant ainsi et vêtu de cette manière, il faut l'avouer, il a une certaine prestance, élégance, digne de Kahanor et de son père. Enfin, je crois, c'est ce que j'ai toujours entendu d'Halbarad Ier et oui contrairement à son fils, je ne l'avais jamais approché de si près. Même si j'espère faire beaucoup mieux. Et j'attendis. Patiente. Et parfois, je le fixais des yeux, déterminée, et forte.Et j'avais l'impression qu'il me renvoyais un miroir, la même expression durcissant ses traits de jeune homme,  pourtant comment pouvait-il me voir ?  Moi, fille quelconque, établi loin dans la salle et n'ayant rien quémandé !  Alors que devant lui, se pavanait des demoiselles plus belle et cultivée les unes que les autres, jacassant et complimentant à tout va sa Majesté, leurs voix étant mélodieuses comme celle des mésanges.

Tour à tour, j'entendis les nobles prêter allégeance, complimenter le roi, régler des histoires entre eux. Alimentant les rumeurs, également quand ils ne s'adressent pas au Roi. Je voyais  aussi les chuchotements des conseillers, leurs lèvres remuant sans cesse. Ici tout semblait faux, comment en saisir les nuances d'ailleurs ? Et au fur et à mesure, que le temps passé, les nobles partirent, sortant tour à tour de la salle. J'étais bloquée, qu'allais-je faire ? Oui, je n'avais pas prévu ce moment. Je savais juste qu'il fallait que je le voie, l'entende moi même. Et que je me ferai entendre à mon tour, quitte à utiliser plus que je ne le voudrai mon don et à me retrouver aux mains des Templiers, crainte qui malgré le temps qui passe me poursuis toujours, il n'est pas rare que j'en cauchemarde.

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Halbarad II Hammer
Halbarad II Hammerhalbarad
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1196
ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

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MessageSujet: Re: The magic hope ♠ Halbarad II Hammer   The magic hope ♠ Halbarad II Hammer EmptyDim 22 Déc - 21:09

the magic hope
     siraliel & halbarad


Toute cette cérémonie est-elle vraiment utile ? La douleur qui me transperce le cœur est exacerbée par les quelques mots qu’on me murmure, les excuses que l’on me fait à propos de mon père. Maintenant, le roi, c’est moi. J’ai voulu ça, mais pas comme ça, aussi brutalement. J’aimerais que ça s’arrête, qu’on me laisse tranquille, chevaucher loin et vite et qu’on m’oublie. Mais je n’ai pas le droit de flancher, je suis un homme à présent. Et les hommes, les vrais, ne prennent pas la fuite devant leurs obligations. Je garde le dos et le menton droits, je souris et n’hésite pas à regarder les gens dans les yeux. Je dois me montrer courageux, droit et bon, mais également catégorique. Les gens défilent sans que je m’en rende vraiment compte, bien que je tente de m’intéresser à chacun d’eux : après tout, ils sont venus me prêter allégeance et me soutenir, aussi il est de mon devoir de leur rendre la pareille. Je les gratifie de quelques remerciements, de paroles rassurantes. Eleonore et Phineas sont à mes côtés pour poser leurs mains sur mes épaules, pour me sourire quand je cherche le réconfort dans leur regard. Cette journée marque un tournant dans l’histoire de Kahanor, et pourtant elle me semble longue et difficile, émotionnellement parlant. Tous ces gens qui aimaient mon père me trouveront-ils à la hauteur ? On ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve mais je me doute que les heures les plus sombres de notre histoire sont à venir. Que cette belle paix miraculeuse maintenue d’une main de fer est sur le point de s’écrouler, parce que beaucoup voient en mon couronnement l’opportunité d’accéder au trône. Mais je ne les laisserai pas faire. « … Nous combattrons à vos côtés Majesté … » Je remercie l’homme qui se tient devant moi d’un signe de tête et un sourire se dessine sur mes lèvres tandis qu’il me salue respectueusement. Mon sourire s’efface aussi vite qu’il est apparu et quelques secondes passent sans que rien n’arrive. Quand je réalise que personne ne se présente devant moi alors qu’il reste quelques personnes dans la pièce en dehors de mes conseillers et des membres de ma famille, je fronce les sourcils.

Mon regard est attiré par cette jeune femme que j’ai repéré plus tôt dans la file d’attente des gens venus me saluer. Elle porte une robe couleur d’émeraude, ma couleur préférée. Elle n’est pas noble, elle ne possède pas ce regard hautain et cette suffisance typiques des gens qui pensent acquis le fait d’avoir les autres à leurs pieds. Pourtant, elle dégage une aura puissante qui m’intrigue. Devant son hésitation, je lui intime l’ordre d’approcher d’un signe de la main. Un nouveau sourire fait son apparition sur mon visage. «  Y aurait-il enfin quelqu’un qu’un gringalet de dix-sept ans comme moi arrive à intimider ? » je demande à demie-voix, insistant sur les mots « gringalet de dix-sept ans » pour caricaturer les critiques négatives qui me reviennent aux oreilles à longueur de journée. Quelques rires résonnent autour de moi et je ris un instant avec eux, avant de me faire le silence. Mon regard se plante dans celui de la jeune femme, dont j’apprécie la beauté atypique. Mes yeux descendent le long de son cou, se posent sur le collier qui repose sur sa poitrine délicate, puis plongent dans ses prunelles couleur d’océan de nouveau. « A qui donc ai-je l’honneur ? » je m’enquis de façon plus douce, pour la mettre en confiance. Si je connais la plupart des gens qui sont venus me voir aujourd’hui pour avoir été aux côtés de mon père lors des cérémonies de ce genre, il est des visages qui me sont inconnus et celui-ci en fait partie, à mon plus grand regret.  Ma mère et Phineas, en retrait, n’essayent pas d’intervenir bien qu’ils m’aient plus tôt conseillé de ne pas trop m’attarder avec qui que ce soit. Je préfère suivre les conseils d’Euphemia et Cellie qui pensent qu’il vaut mieux que je me fasse d’eux des amis, qu’ils pensent pouvoir avoir une quelconque place dans mon cœur qui les pousse à me prêter allégeance à moi plutôt qu’un autre. Je ne suis pas très bon pour manipuler les gens, mais je suppose que ça s’apprend avec le temps. Mon regard se promène sur les personnes qui s’impatientent particulièrement derrière elle, avec l’étrange impression que cette conversation risque d’être plus longue que prévu. « Y a-t-il une chose dont vous souhaitez particulièrement me parler ? Si c’est le cas, je vous prierais d’attendre un moment que nous terminions les festivités, et je vous proposerai de partager mon dîner de ce soir. Nous avons les meilleurs cuisiniers de la région, et nous pourrons parler davantage. En attendant … » Je souris brièvement et fais signe à la personne suivante de s’approcher. Les autres suivent, encore et encore, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus personne. Et la jeune femme est toujours là, à ma plus grande surprise.  

(du coup si tu veux je te laisse dire qu'ils se rendent dans une autre pièce pour manger et tout, ou sinon je le ferai dans le prochain post ! comme tu le sens !)
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MessageSujet: Re: The magic hope ♠ Halbarad II Hammer   The magic hope ♠ Halbarad II Hammer EmptyLun 23 Déc - 23:11

The magic hope
Halbarad II Hammer & Siraliel Bloodwrath
Si notre éducation est faite de manière, c'est pour une bonne raison, non ? Oui, nos parents espèrent tous un jour que nous rencontrions le Roi, que nous attirions son regard sur nous avec notre élégance, notre parler soutenu, notre culture artistique, en plus de la beauté qu'on nous fait ressortir par diverses artifices. Pourtant je n'ai pas eu le temps d'apprendre les bonnes manières, la vie en haute-société et surtout l'attitude qu'on doit avoir auprès de son Roi. Pour ma couverture de nobliau, je crois que c'est raté, après tout c'est le mantra de toute noble femme depuis qu'elle est en âge de comprendre cela.

Seule. J'étais seule, face au roi et aux siens. Mes joues se firent de feu. Je rougissais comme une petite fille... On m'a toujours dit que le rouge me sied au teint, mais là, c'est de trop. Lorsqu'il me fit signe de  m'avancer, mon pas se fit hésitant, chancelant  malgré son sourire fort  avenant. Il n'avait plus ce regard de fer, il semblait redevenir ce jeune garçon de 17 ans. Pourtant, j'étais comme tous les autres, un poids de plus sur ses frêles épaules.Il était encore plus beau, lorsqu'il souriait. Je faisais sourire le roi, par mon hésitation, ma peur. Inspirant un grand coup, je m'inclinai maladroitement devant lui. Je suis certaine de ne pas m'être inclinée assez bas, et de m'être redressée trop rapidement. J'entendais   déjà au loin, des voix qui jacassaient sur moi. Alors, je me redressai, la tête haute, le buste droit. Et bien que mal à l'aise, j'attendis, silencieuse. Une des choses que je sais le mieux faire. Toujours laisser parler le roi avant de prendre la parole, une des seules leçons que je connais. Et sa voix claire retentit alors dans l'air, me posant une question qui déclencha des rires chez les autres. Intimidée, oui il y a de cela, mais j'avoue ne pas aimer être prise par surprise dans de telles situations. Je préfère être discrète. Ce qui n'est pas le cas.  Lorsque le silence se fit, sous le regard imposant du roi,  je répondis  d'une voix douce mais néanmoins ferme :

<< - Vous êtes un roi Monseigneur, mon Roi, celui auquel je confie ma vie. Votre âge n'est qu'un élément mineur de ce tout. >>


Au loin, des ricanements se firent encore entendre. Le long de mon corps, mes poings se serrèrent. Je déteste vraiment parler en publique. Je manquai de me retourner, vers les autres, pour leur faire voir mes yeux, où une tempête se préparait dans ce bleu océan. Mes yeux peuvent prendre tant de nuances, que je ne peux vous en citer que quelque unes. Car mes yeux sont des portes ouvertes vers mon âme, montrant mes émotions sous leurs formes la plus brutale, la plus intense, la plus véritable. Des émotions sauvages, non écrémées par l'humanité, les règles qu'on nous inculque depuis notre naissance. Alors je m'ancrai dans ceux du roi, le regardant, œil pour œil. Au fil du temps, mes yeux redevinrent un océan calme, au rythme doux et régulier de mon pouls qui s’affaissait contre ma poitrine désormais au lieu de cogner  contre les parois avec frénésie.
Quoi, mon nom ? Il me demande mon nom ? Que répondre ? Je songeai un instant à mentir, mais une douleur lancinante traversa ma tête, en rappel de mes valeurs. Mara s'il vous plaît, pardonnez moi cette action. Mais rien à n'y faire. Je chuchotai alors ce nom, qui voulait s'étouffer sur ma langue pour ne jamais en sortir.

<< - Siraliel est mon nom >> chuchotai-je

Je ne donnerai point mon nom de famille par contre, Siraliel est déjà assez rare comme ceci. Je m'étais certainement peinte une cible dans le dos en le révélant. Mais tu n'avais pas le choix, c'est ton roi me chuchota une voix dans ma tête. Mentalement alors je hurlai un "NON" bien senti, ce n'était pas le moment d'être faible, déconcentrée. Derrière moi, j'entendis la clameur d' une foule, s'impatientant,grondante. Évidement , cela était à prévoir : je n'avais pas un prénom très connu et je n'avais pas fais suivre un nom prestigieux. Comment, pouvais-je passer avant eux ? Eux qui sont la crème de la crème, la cerise sur le gâteau.

<< - J'attendrai >>  lui répondis-je. Ce sujet était bien trop important pour l'énoncer ici à l'égard de tous. Même si être invitée publiquement à sa table était vraiment une des pires manières de se faire remarquer à la cour. De plus, je devais être une des seules femmes ici à porter du vert émeraude. D'ici ce soir mon descriptif, sera analysés sous toutes les coutures, critiqués et mes paroles déformées. Faisant de moi, un personnage crée de toute pièce.

Et j'ajoutai : << - Je vous remercie de votre attention et je suis certaine que ce repas sera un régal >>

Je m'inclinai alors de nouveau, mais avec plus d'assurance. Et je reculai, retournant dans ce coin de salle. Écoutant distraitement les paroles de ceux qui passèrent après moi. Cela ressemblait tant à un texte appris et récité en boucle d'une voix accordée et réglée comme une boîte à musique. Oubliant, là sur le bord le grain d'une  personnalité pourtant unique. On ne peut point être la copie conforme d'un même moule,  même avec beaucoup de volonté et de travail sur soi. Quelques heures plus tard, alors que le jour cédait la place à la nuit, la séance pris enfin fin. Et je croisai de nouveau son regard, lui répondant par un franc sourire. Mais au fond j'étais encore perdue, où devais-je aller ?  Je fis un pas vers lui, me décalant puis reculant de nouveau, ayant peur de le dépasser ou d'attendre trop de lui. Je suppose que je ne vais pas terminer à ses bras et à son hauteur dès le premier soir ? Bien qu'il soit un homme et donc gentleman, il est Roi avant tout.

Je préfère te laisser amener cela, ça correspondrai plus vu l'état de ma pauvre Siraliel ! Quoique même moi je m’emmêle avec tout cela, oui je suis encore émue, je ne le crains ^^

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Halbarad II Hammerhalbarad
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ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

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MessageSujet: Re: The magic hope ♠ Halbarad II Hammer   The magic hope ♠ Halbarad II Hammer EmptyMer 25 Déc - 20:03

the magic hope
     siraliel & halbarad


Je suis amusé par la réaction de la jeune femme qui s’efforce non pas de rester à ma hauteur mais au contraire de rester à distance raisonnable de moi. Je ris un peu et lui souris. « Vous êtes divertissante, Siraliel. » Ce n’est absolument pas une moquerie, mais une constatation. « Généralement, les gens font tout pour attirer mon attention et s’attirer mes bonnes grâces, mais vous, vous cherchez seulement à être discrète. J’apprécie. » J’apprécie, car les gens hystériques qui gloussent ou se trémoussent devant moi m’insupportent. Non pas parce qu’ils sont heureux, mais parce qu’ils suintent la superficialité et l’hypocrisie. Les portes s’ouvrent sur notre passage et se referment derrière nous. Les cuisinières s’affairent, nous saluent humblement mais ne s’occupent pas davantage de nous. « Nous ne serons pas dérangés ici. J’espère que cela vous va. » Je lui fais signe de prendre place à une petite table sur laquelle sont posés couverts en or et chandeliers, pourtant modeste. Il arrive que je mange seul ici, ou avec Euphemia et Cellie, comme autrefois, quand je n’étais pas Roi. « Je dois avouer que je suis curieux de la raison de votre visite, réellement curieux. Même si c’est un vilain défaut, paraît-il. » A travers ces quelques mots, je lui fais comprendre que je souhaite qu’elle m’en dise plus. De toute façon, maintenant qu’elle est là, je ne la laisserai pas partir sans en connaître la raison. Les serviteurs s’affairent à nous apporter des mets plus délicieux les uns que les autres : pains, viandes et fruits qu’ils disposent au centre de la table. « Servez-vous largement. » je lance d’une voix pensive en appuyant mon menton sur le dos de ma main. Je suppose qu’elle ne mange pas tous les jours autant, alors autant qu’elle se fasse plaisir. Un garde se tient droit dans l’angle de la pièce, la main posée sur le pommeau de son épée. Je sais que Phineas ne voit pas d’un bon œil le fait de me laisser seul avec des étrangers et ma mère craint trop pour ma vie pour le contredire. Mais j’ai l’étrange sensation que je peux avoir confiance en cette femme et en son aura magique.

Je plante mon couteau dans un morceau de chevreuil que je porte à mes lèvres. Je ne quitte pas du regard Siraliel, observant avec attention le moindre de ses faits et gestes. Cela l’embarrasse certainement, ce que je comprends. Toutefois, je ne peux m’empêcher de l’étudier du regard. Il y a des milliers de questions que je voudrais lui poser sur sa vie, sur son histoire, mais en ai-je le droit simplement parce que je suis Roi ? Certainement. « Dites-moi, est-ce que le peuple a réellement si peu confiance en moi ? » Je n’ai pas besoin qu’on me mente, ce que je veux, c’est la vérité. Elle n’a pas à avoir peur de parler, même si cela peut sembler être une question piège. Je suis certain qu’elle va paniquer, ce qui m’amuse par avance. La flamme d’une bougie chancelle, le bruit des couverts qui s’entrechoquent comble le silence qui envahit la pièce. J’apprécie la quiétude et la chaleur de cet endroit. La grosse cuisinière que j’affectionne tout particulièrement entre dans la pièce et s’approche de nous. « Appréciez-vous ce que vous mangez mademoiselle, ou souhaiteriez-vous quelque chose d’autre ? » Elle me sourit et je lui souris en retour, avant de me tourner vers Siraliel. « Et toi, Halbarad ? » Je secoue la tête et la remercie, je ne peux plus rien avaler. La journée a été fatigante et forte en émotion, comme j’en ai vécu peu jusqu’à présent. Je porte ensuite une coupe de vin à mes lèvres et ferme les yeux. Je crois que je suis légèrement gêné aussi, car je ne suis pas très doué avec les femmes : Cellie et Euphemia sont les seules que j’ai réellement côtoyées, mais je les connais depuis toujours et leur faire la conversation est tâche aisée. Mes joues prennent une légère couleur rosée et je détourne les yeux vers les tissus portant les armureries de la famille Hammer qui pendent du plafond de la pièce. Jouer les adultes, ce n’est pas toujours facile et j’espère grandir rapidement. J’espère vraiment être à la hauteur, à la fois avec le peuple et avec les autres, et qu’on me reconnaisse un jour comme étant un bon Roi. Mais en attendant, il va vraiment falloir que je me batte et que je gagne confiance en moi.

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MessageSujet: Re: The magic hope ♠ Halbarad II Hammer   The magic hope ♠ Halbarad II Hammer EmptyJeu 26 Déc - 15:39

The magic hope
Halbarad II Hammer & Siraliel Bloodwrath
Le rire du Roi était riche, avec cette douce note et fragile de cristal, pointant encore un peu sous le pincement rauque de ses cordes vocales. Son amusement fit naître encore une petite pointe de rouge sur mes joues. Je crois que je n'ai jamais autant rougis encore, sauf dans un cadre beaucoup plus intime avec mon ancien amant Bartholemey. A cette idée, je rougis encore plus.Bon, par contre il  voit bien que je suis hésitante et que je ne sais pas comment me comporter.  Au diable les étiquettes, je ne  les ai jamais appris et ne les connaîtrait jamais. De plus, un rapport sincère est mieux qu'un rapport faux, hypocrite, faux-cul. Je ne répondis pas à la première remarque, cela était un fait, point. Je n'avais pas besoin de le contester, de le retourner à mon avantage ou autre. Par contre discuter des autres, de leurs caractères et réactions improbables ne me dérange pas outre-mesure.
<< - A quoi bon faire semblant ?  >> dis-je  << - Je ne comprendrai jamais tous ces jeux >> complétai-je  finalement.

J'étais déjà lasse de tous ces faux-semblants qui saturait l'air, pourtant je n'y étais que depuis récemment et destinée à repartir prochainement, retrouver les routes, les gens qui parlent fort et disent ce qu'ils pensent. Alors, je n'ose imaginer la lourdeur de tout cela quand on vit immergé dedans depuis son enfance. Est-ce qu'on s'y habitue un jour ? Où est-ce un boulet attaché à nos chevilles pour le reste de notre vie ?

Nous arrivâmes alors devant la cuisine,  où nous parvenait le battement régulier des couteaux de cuisine, le frémissement du feu couvant le repas. Ainsi que des odeurs fort alléchantes. Sur les pas du roi, la porte s'ouvrit. Tandis que des cuisinières s’affairaient à préparer et à dresser une table réchauffée par la lueur des chandelles. Une atmosphère chaleureuse y régnait, tout semblait si calme. Mes épaules se relâchèrent doucement. J'avais eu peur de me retrouver à dîner avec tous les autres, avec tous ses nobles.  

<< - Je suis ravie de dîner ici mon Roi, j'aime beaucoup être au calme >>

Oui le bruit, me perturbe, me brouille. Je me sens mal à l'aise dans ces cas là . Je préfère manger en tête à tête ou même seule, dans un lieu silencieux, loin du monde bruyant. C'est plus personnel, j'avais plus envie de me livrer un peu. Et je découvrais que cela était fort agréable, même si je me devais de faire un minimum attention. Oui je n'oublie pas que je suis auprès de mon Roi. D'ailleurs je le respecte beaucoup, pour sa force de caractère, celle qui lui permet de se dépasser, d'être agréable et joyeux malgré les circonstances.  

La table était finement dressée d'or mais elle n'était pas surchargé d'élément, je m'installais alors en face du Roi. Regardant les cuisinières s'affairaient. Elles étaient si à l'aise. Elles devaient le servir, lui donner à manger depuis qu'il était bébé. Je vis  distinctement ce lien fort, cette complicité. Elle est si belle, si ancienne, elle ne pouvait être brisée.  Bien sûr je me détachai rapidement de ce ballet culinaire, pour regarder Halbarad II Hammer droit dans les yeux. Des yeux si brillant, pétillant d'intelligence. D'ailleurs, je vois de la détermination, tandis qu'il me dit qu'il est curieux sur le but de ma présence ici. Je souris alors dans cette remarque, je ne me livre pas si facilement. Et je le lui dis franchement. En même temps, avouez, parler de magie en présence de son roi, alors qu'une loi dessus est actuellement en vigueur, ce qui reviendrait pour moi à me jeter dans la gueule des Templiers. Ce que j'ai toujours évité de faire, je ne vais donc pas commencer maintenant.
<< - La curiosité vaut mieux que d'être ignorant je suppose. Je ferai du mieux pour contenter votre soif de savoir. Mais j'ignore si je pourrais tout vous dire. Le futur nous le dira. >>

Rapidement des mets somptueux nous fûmes proposés, je laissai le Roi choisir en premier. Il avait le choix au niveau de la qualité, tous les morceaux de viandes disposés dans le plat ouvragé avaient l'air d'origine noble. Cela me laissait perplexe, je n'avais pas l'habitude de cette opulence, même si je mangeais assez bien à l'habitude, mieux que bon nombre de ce monde.Le Roi m'encouragea même à me servir, à mon bon vouloir.

<< - Merci Monseigneur, mais je n'ai pas l'habitude de voir autant de met, si délicieux >> dis-je en englobant l'ensemble de la table de mes bras.  Alors, je pris un peu de tout pour honorer le travail de ces femmes. La viande si douce, se détachait doucement au contact de mon couteau, je le plantai alors dans un petit morceaux de viande, que je mangeai délicatement et lentement. Même si à l'intérieur de ma bouche, cela était un concert de papillonnement et de saveur. Beaucoup plus bruyant que ce que l'on peut penser. Surtout venant d'une dame. Après quelques petits bouts mangés de cette manière, je goûtais le vin capiteux disposés dans une belle carafe. Je fis une petite grimace, il était très bon mais un peu trop amer à mon goût.Prenant conscience de mon geste, je me cachais alors derrière la serviette. Prenant le pichet d'eau, je m'en versais un petit peu dans l'autre verre afin de me défaire du goût capiteux du vin.

Le Peuple, avoir confiance en lui ? Je l'ignore, je ne fais pas parti du Peuple, je n'ai pas le droit d'en faire parti intégrante. J'y étais exclu depuis mon enfance, depuis l'Eveil. Oh si, j'ai bien quelques liens, par ci et là, mais la plupart ignore ma nature. Je suis certaine que s'ils l'apprenaient, me repousseraient comme si j'étais un monstre, une Engeance, une malédiction pour eux et ceux qu'ils aiment. De plus, ce n'est pas une question facile, il y a tant d'opinions différentes, de divergences ...

<< - Je l'ignore mon Roi, je ne me mélange pas aux autres. Il vous faudra certainement avoir une poigne de fer ,ne pas vous laisser diriger même par les gens que vous aimez  pour que vous soyez considéré comme un Homme, un grand Roi, le digne successeur de son père. Je pense personnellement que les gens ont peur, et que la peur est un puissant stimulant. Rassurez-les, aidez-les et soyez la Justice et ils vous mangeront dans la main. >>>

Pensive, oui je ne connaissais aucune pensée des autres, hormis la mienne mais elle n'est pas universelle, je l'ai reconnu il y a quelque minutes, en disant qu'il y avait tant de pensées différentes dans ce monde .... Reprenant mes esprits, rangeant mes pensées dans un coin de mon esprit, je me souvins de mes paroles. Oh non.

<< - Pardonnez moi mon Roi, je me suis égarée >>

Espèce de petite sotte me traitai-je mentalement. Heureusement la cuisinière, entra dans la salle. Sauvée par le gong comme on dirait.

<< - Cela était parfait madame, j'aimerai bien savoir  cuisiner aussi bien que vous.>>

Oui, ma mère ne n'avait pas transmis ses connaissances, à l'époque j'étais bien trop jeune. Je ne connais donc que la base de la base, cet à dire pas grands choses : quelques connaissances sur les légumes je dirai. Ainsi que des connaissances de survie, avec la cuisson de la viande à la broche, mais c'est tout.

Je vis le roi, alors se détourner vers les belles tentures représentant les armoiries de sa famille. Mais je vis néamnoins le rouge lui monter aux joues. Cela était fort mignon, mais je n'en fis pas la remarque, cela aurait été irrespectueux envers lui et je ne voulais pas le mettre mal à l'aise. Je rebondis alors sur ce qui s'offrait à moi.

<< - Ces tentures sont magnifiques >>

Effectivement leurs couleurs étaient resplendissante, et le motif cousus d'or était d'une finesse extrême. De plus les armoiries de sa famille sont d'une certaine élégance, que d'autres ne possèdent pas.
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ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

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MessageSujet: Re: The magic hope ♠ Halbarad II Hammer   The magic hope ♠ Halbarad II Hammer EmptyJeu 26 Déc - 17:38

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Cette Siraliel est vraiment intrigante. Elle ne répond pas réellement à mes questions, ce qui attise plus encore ma curiosité. Elle a bien compris que je suis trop impatient et joue avec moi. Voilà un défaut que je me dois de corriger, pour le bien de tous. J’en prends subitement conscience. Je m’amuse de ses réactions concernant l’opulence des plats proposés et j’aurais presque pu avoir honte, si je n’avais pas seulement connu ça au cours de mon existence. Je sais parfaitement que bon nombre de gens ne connaîtront pas un seul repas comme celui-ci au cours de leur existence, et moi je ne connaîtrai jamais la misère, la famine et la maladie. Question de chance ? De hasard ? De destin ? Je ne saurais dire. Quant à eux, ils ne connaîtront jamais le fait d’avoir la paix de Kahanor sur les épaules quand tous les regards sont rivés sur eux et le moindre faux pas critiqué, hué. Qu’est-ce qu’il vaut mieux, finalement ? Sa réponse me satisfait grandement et j’acquiesce. « Je vous en prie, ne vous excusez pas. J’aimerais bien que plus de monde pense comme vous. Quoi qu’il en soit, je ferai de mon mieux pour que la paix règne en Kahanor et que le peuple soit heureux. C’est mon but unique, d’être un souverain bon et juste. » J’avale une bouchée de pain et reprend : « Vous dites ne pas vous mélanger aux autres : comment cela se fait-il ? » Ma question n’a rien d’inquisiteur ni d’intrusif, c’est simplement de la curiosité et de la politesse : elle sait tout de moi, mais je ne sais rien d’elle. Et connaître un tant soit peu les gens que je reçois à ma table me semble essentiel pour survivre dans ce monde. Nous sommes coupés par l’arrivée de la cuisinière qui semble ravie de la réponse de Siraliel. « Quelle jeune fille adorable ! Si vous venez au château de nouveau, n’hésitez pas à venir nous rendre visite, peut-être pourrons-nous vous apprendre quelques plats rudimentaires. » Elle me lance un coup d’œil pour s’assurer qu’elle ne va pas trop loin et je lui souris gentiment, trouvan l’idée excellente si Siraliel le veut aussi. Le silence de nouveau installé est brisé par Siraliel cette fois, à mon plus grand plaisir.

« N’est-ce pas ? Elles sont dans ma famille depuis des générations, elles ont été faites par de modestes artisans de Kahanor, de véritables artistes. Venir d’une famille pauvre ne veut pas dire être bon à rien, contrairement à ce que beaucoup pensent ici. » J’attrape un fruit avec lequel je m’amuse à jongler, laissant les serviteurs nous débarrasser de la plupart des mets, ne laissant que les douceurs des fruits et des miels les plus délicieux dont je raffole, ainsi que de l’eau et du vin. « Gouverner n’est pas la chose la plus amusante qui soit, surtout avec tous les problèmes actuels : la rumeur selon laquelle les Engeances reviendraient, la guerre qui oppose les Mages et les Templiers … La révolte gronde, j’en ai bien peur. Tout est si fragile … » Je ne sais pas réellement pourquoi je dis ça, certainement plus pour moi que pour elle. Je croque dans la pomme et souris, avant de poser mon menton sur ma main. « Etiez-vous déjà venue au château, avant ? » je demande alors. Sa façon de regarder autour d’elle et de s’attarder sur les détails qui me semblent à moi totalement insignifiants me laisse penser que c’est bel et bien la première fois. Malgré tout, j’aime savoir si les gens ont connu ou non mon père, à moins qu’ils ne connaissent ma mère ou même la princesse, ma sœur. Je me verse un nouveau verre de vin et lui en propose, avant de boire une gorgée lente de ce liquide à la fois âpre et fruité, mais également totalement enivrant. Je veille toutefois à garder une certaine contenance devant mon invitée d’honneur, ainsi qu’un sens aigu de l’instinct de survie. « Votre présence ne m’intrigue pas seulement moi, vous avez retourné tout le château visiblement. » je lance avec un sourire, avant de faire un signe de tête vers les gardes qui discutent en nous fixant. L’ambiance est tendue au palais, depuis la mort d’Halbarad premier du nom. On craint un complot, un attentat, on craint pour ma vie bien plus que je le crains moi-même. « Dites m’en plus, Siraliel. Nous n’aurons malheureusement pas assez de temps pour parler de tout, mais j’ai besoin de savoir la raison de votre présence. Vous n’avez pas le droit de me cacher ça. » je conclue avec douceur mais fermeté, en souriant joyeusement, regard planté dans le sien.


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MessageSujet: Re: The magic hope ♠ Halbarad II Hammer   The magic hope ♠ Halbarad II Hammer EmptySam 28 Déc - 18:53

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Le monde est fait de bien trop d'extrême, il y a tant d'injustices,pour le plus riche comme pour le plus pauvre. Mais je pense qu'aucun des deux ne peut se comparer. Car, au fond certains malgré leurs malheurs ont quelques choses dans les mains contrairement aux plus pauvres.Comme quoi, le matériel ne fait pas tout, non car le matériel est un infirme morceau d'un tout beaucoup plus complexe.

<< - Je suis bienheureuse de savoir que de vous entretenez de tels motivations. Votre coeur est empli d'une noble bonté. Tout les autres ne peuvent en dire autant >>

Un souverain juste et bon comme son père. Les valeurs sont très puissantes quand inculquées depuis la naissance et que rien ne vient en enlever la sublime vérité.La plupart des gentils garçons devenus truand n'ont pas eus cette chance car ils ont apprit que les valeurs ne les ont pas nourrit, ne les ont pas épargnés au contraire des vices qui leurs donnent de quoi manger et d'avoir un toit. Le choix est vite fait et je suis bien contente que le Roi n'est pas à le faire bien que dans une direction bien différente. Celle d'un roi tyran par exemple.

Vivre seule. Exclue des autres par son don. Destin d'une prêtresse dans cette période troublée pour ceux qui possèdent la magie entre leur mains, finement entremêles dans leurs âmes, liée à jamais en eux. Et dont l'ignorance de ces pouvoirs finit par les tuer, à petit feu. Ce fait ainsi n'est donc pas un choix mais une obligation, et avouons pour soigner les autres c'est mieux d'être une inconnue, disparaissant au loin, au petit matin. J'allais lui donner ma réponse, quand la cuisinière nous interrompit. J'aimais déjà bien cette femme.  Je rougis encore face à son compliment ... Venir cuisiner, ici au château ? Cela serait un tel honneur. Avec entrain je lui répondis alors :
<< - Cela me ferait vraiment plaisir >>

Cuisiner, je trouve cette activité très reposante, vous êtes seul face à vous même, avec des ingrédients qui cache une histoire, un passé, un métier et bien d'autres choses. Vos sens éveillés doucement, entre les saveurs qui se répandent dans l'air, le bruissement du suc, la texture tendre que vous remuez de vos mains farineuses, les papilles qui frissonnent lorsque vous goûtez votre sauce afin de rectifier l'assaisonnement. Un régal. Après son départ, je repris ma phrase en suspens.

<< - J'ai beaucoup voyagé, souvent seule, alors je n'ai pas l'habitude de la compagnie des autres. Bien qu'elle soit étrangement  agréable et réconfortante, je l'ai appris récemment. >>


Une réponse encore une fois énigmatique, car sous cette vérité, il se cachait encore la raison de ce voyage. Mais cela devait être sans doute à ces yeux l'envie de voyager. Pour la raison de ma solitude, ma nature de femme sans doute, un homme me prendrait immédiatement sous sa coupe, me privant de cette liberté si chère et durement acquise ...

Oui, les tentures sont vraiment jolies à regarder, l'expression d'un savoir faire qui j'espère ne s'est pas perdu au fil des générations. Une âme d'artiste ils possèdent, cela est vrai. Une fois de plus je suis d'accord avec le Roi. Et je le regarde jouer avec ces modestes fruits, et intérieurement je me sens heureuse, comme je ne l'ai pas été depuis longtemps. Un sourire franc se dessina alors sur mon visage, un littéraire aurait dis que je souriais jusqu"aux oreilles. Je l'écoutai alors, comme on écoute un ami.  L'incertitude suintait de son être, j'aimerai tant pouvoir le rassurer mais cela serait mentir. Mais, cette conversation était riche, elle amenait doucement vers le sujet principal sans même le vouloir.

<< - Mon Roi, si puis-je me permettre que pensez-vous de tout cela ? Du retour des engeances, de la guerre entre les mages et les templiers ?  >>

Oui, au fond je ne savais rien des pensées du roi à ce propos, alors que c'est ses propos là qui m'amène ici. Sous les feux des projecteurs. D'ailleurs en parlant d'y être, je vis des gardes parler en nous regardant tour à tour.

<< - Non messire, c'est la première fois que je viens ici >>

Le Roi me le fit remarquer également. Je lui répondis avec un petit soupir :
<< - Ce n'était pourtant pas l'effet escompté >>


Pas du tout même ! Après tout, au départ je devais rentrer dans ce château, étudier le nouveau roi à ma convenance, essayez de lui parler, de lui glisser un mot discrètement et  s'il  s'avérait positif à ce niveau.Alors j'aurai ma réponse et je serai  reparti de nouveau pour me  fondre dans la masse sans que personne ne m'est vu, reconnu à part le Roi  et reprendre ma tâche de prêtresse guérisseuse sans plus de danger qu'avant y être rentré.

Parler ? Nous faisons que cela depuis notre rencontre. Ah sur la raison de ma visite. Hé bien, J'espérais que vous m'en dites plus avant que je me jette à l'eau. Soit, c'est parce que vous êtes mon Roi.

<< - Si je suis ici, je l'avoue c'était pour vous connaître, vous voir, apprendre de vous. Voyez-vous je suis extrêmement curieuse, notamment en ce qui concerne celui qui va dicter les lois, la vie et les moeurs de ce royaume. >>

Une bonne partie de faite, mais je suis presque certaine que cela ne suffira pas. Il semble être aussi curieux que je le suis. Cet à dire, très curieux. Mais essayons de gagner du temps, cela ne pourra pas être pire.
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Halbarad II Hammer
Halbarad II Hammerhalbarad
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1196
ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

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MessageSujet: Re: The magic hope ♠ Halbarad II Hammer   The magic hope ♠ Halbarad II Hammer EmptyDim 29 Déc - 12:13

derrière son regard d'azur se cache un mer d'intelligence. elle joue avec toi, te cherche, et elle va te trouver.

theme song. « Nous sommes toujours plus forts à deux que seuls. » j’approuve avec un sourire amusé. Je ne lui pose pas davantage de questions sur la raison de ses voyages, puisqu’elle s’évertue à ne pas m’en donner la raison. Si cela me ronge de savoir, ça ne me regarde pas réellement et je n’insiste pas. Chacun a son histoire, a suivi son propre chemin et personne n’a à porter de jugement dessus. Siraliel pose alors la question que tout le monde me pose depuis peu : mon avis sur les crises à venir. Je me mords la lèvre quelques instants, pensivement, et croise les bras avant de répondre d’un air grave : « Ce sont mes priorités, en ce moment. Si il y a quelque chose que mon père m’a appris et répété, c’est que rien n’est jamais acquis et définitif. Concernant les Engeances, je ne suis pas certain qu’elles aient définitivement disparu. Le mal n’est jamais totalement vaincu. Je suis sûr qu’il grandit peu à peu, s’insinue partout, sème le désespoir dans les cœurs et les esprits jusqu’à ce qu’il soit assez fort pour se réveiller complètement. » Je me tais, bois une gorgée de vin, et continue : « Quant à la guerre qui oppose les Templiers aux Mages, voilà ce que je crois : ils se battent contre les Mages parce que c’est leur seule façon de se protéger de quelque chose dont ils ont peur. Quelque chose qu’ils ne comprennent pas et qui les dépasse. J’ai connu un mage lorsque j’étais enfant. Il passait des heures à me raconter les histoires et légendes de Kahanor, m’a appris à aimer mon peuple. Jamais il ne m’aurait fait le moindre mal, et pourtant quand les Templiers l’ont découvert, ils l’ont immédiatement enfermé. » Je me lève de ma chaise, m’étire et fais quelques pas autour de la table. En fait je n’aime pas m’étaler devant de parfaits inconnus sur mon avis, d’autant que je ne sais pas si elle est un Templier ou non. Malgré tout, je suis le Roi et j’ai de droit de dire ce que je pense et c’est ce que je fais, en continuant : « Nous savons tous que tous les Mages ne sont pas bons, que certains ont pris un mauvais chemin, aveuglés par le pouvoir. Le pouvoir est mauvais, il corrompt. Mais il ne corrompt pas que  les Mages, il nous corrompt tous : l’essentiel est de savoir le reconnaître. Pourquoi donc condamner tous les Mages, quand la plupart d’entre eux sont aussi sages qu’intéressants ? » Je passe mes mains sur mon visage, pèse mes dernières paroles et plante mon regard dans celui de la jeune femme. « Et si vous voulez vraiment mon avis, douce Siraliel, le jour où la guerre contre les Engeances éclatera, je pense que Kahanor sera perdue si les Mages ne se battent pas à nos côtés. Et vous, qu'en pensez-vous ? »

Cela la gêne visiblement d’être au centre de l’attention. Aussi, une fois qu’elle a terminé de s’exprimer, je lui propose mon bras afin que nous quittions les cuisines, non sans avoir salué et remercié platement serviteurs et cuisinières. Les couloirs sont presque vides à cette heure et s’y promener est agréable. « J’espère que vous ne serez pas déçue. » Je réponds alors à ce qu’elle a dit concernant le désir de me connaître, dans les cuisines. Je m’arrête devant un grand balcon qui donne sur les jardins et la ville en contrebas. Les lumières des foyers brillent, la lune et les étoiles éclairent le ciel noir comme l’ébène. « Beaucoup pensent que je suis incapable de gouverner, mais je ne suis pas seul. Et je ne resterai pas jeune éternellement. Je ne peux prétendre comprendre le peuple, mais cela est mon désir le plus cher. Je n’ai pas la prétention de dire que mes intentions sont les plus nobles, mais je vous promets que je pense d’abord au peuple qu’à ma propre richesse et mon petit confort doré. » Je souris doucement et tourne mon visage vers l’extérieur. J’adore venir ici le soir, pour observer en silence le paysage. Même si les gardes ne sont jamais très loin, j’ai tout le loisir d’apprécier ce silence et la fascinante beauté de la nuit. « Avez-vous une chose pour laquelle vous vous battez, Siraliel ? Une chose pour laquelle vous seriez prête à tout ? » Je me tourne vers elle et l’observe, me demandant de plus en plus si le fait qu’elle ait posé cette question sur les Engeances et les Mages est innocent. Finalement, vouloir me connaître paraît louche mais je ne compte pas le lui dire clairement. Elle se montre intelligente, plus que moi. Subtile, elle se fraye un chemin lentement dans mon esprit et je vais devoir en faire de même si je veux obtenir des réponses de sa part. Elle me teste, joue avec moi et va me trouver. Et c’est non sans excitation que je me prépare à la suite, qui, pour une fois, va me changer des discussions inutiles et vaines avec quelques individus dépourvus de sens critique et de répartie avec qui je passe du temps entre les murs du château.

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MessageSujet: Re: The magic hope ♠ Halbarad II Hammer   The magic hope ♠ Halbarad II Hammer EmptyMar 31 Déc - 0:49

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Union. J'acquiesce sans trop savoir. Car, j'ai toujours fui cette équation, la dernière fois que je l'ai fais, je l'ai payé d'une autre blessure fissurant encore mon coeur. D'ailleurs, je pense encore souvent à lui,  à Bartholemey, la nuit, j'en rêve même et je me réveille en sueur sans me souvenir de ce qui s'y passe. Un trou noir, à chaque fois, je sais juste que c'est Lui.

Mais, passons nous voici dans le vif du sujet. Celui des crises à venir, l'avenir de Kahanor en quelque sorte. Je dois lui faire rabacher un discours qu'il a dut tant de fois déjà prononcé entant que Roi mais je souhaiterais enrichir tout cela, car il y a des nuances qu'on ne peut exprimer en quelques phrases. Je pense que parler d'Engeance, de mage et de templier c'est englober trop de chose à la fois, semblant si commune au fond mais dont les différences sont pourtant bien marquées. J'inspire alors profondément , saisissant une petite framboise au pourpre tentateur, écoutant d'une oreille attentive, me plongeant dans ses yeux comme on le ferait d'un bon roman,  car ce Roi définira mon avenir aussi, je le sais, un avenir que je ne pourrai fuir comme tous les autres.

Les Engeances. Oui, elles ne peuvent disparaître ainsi. Et la description du Roi me fait frisonner, mais c'est la vérité et nous ne pouvons la nier.

<< - Votre Père est un homme bien sage, car cela est vérité mais le Mal peut prendre tant de forme. Qui sait laquelle prendra-t-il ? Reprendre celle des Engeances est peu futé après tout et je peux vous affirmer que le mal, par sa sournoiserie est intelligent. Par contre, celles-ci seront une arme de choix pour Lui.  >> Je glissai alors en toute innocence << - Pauvre gens de Pestebois d'ailleurs >>


Mon regard se voila alors, tandis que je regardai mes mains. Pourquoi n'en n'avais-je que 2 ? C'est si peu pour guérir ce monde, pour aider et chasser ce désespoir. Mes lèvres tremblèrent légèrement, j'étais impuissante. Je ne voulais plus être si faible, si inutile. Un coup de vent pendant un ouragan. Sans aucune répercussion. Je ne suis même pas sûre que si on était des milliers qu'on serait assez.
Bien, continuons.

Peur. Si on avait tous peur de ce qu'on ne comprenait pas,ce monde serait bien vide de richesse. J'ai peur des Templiers, peur de ce qu'ils me feraient mais pour autant je ne les extermine pas. Et ce n'est pas parce que j'en ai pas le pouvoir, et enfaite faire cet acte, le penser  ne me viendrait pas à l'esprit.Je buvais ces paroles comme si je n'avais pas eu d'eau fraîche depuis des jours.Et pour une fois je le laissa tout dire. Sans aucune remarque. A la fin la tête basse, une larme solitaire coula le long de ma joue gauche.

<< - Ainsi, c'est bel et bien une vérité, ils enferment tout le monde. Même les gens bons et pieux. Je suis navrée pour vous Monseigneur, car cet homme était un ami et on ne devrait pas perdre ses amis  de cette manière, tout comme tout autre personne à qui on offre une place dans son coeur. >>


Un triste sourire naquit alors sur mon visage, à cette évocation. Et j’achevai en révélant le fond de ma pensée :

<< - Un Mage est un Homme avant d'être mage, que je sache on enferme pas tous les Hommes, seulement les mauvais, alors pourquoi cette différence ? Pourquoi ne sont-ils pas être jugé comme un Homme ? Plutôt que d'être  jeté, enfermé comme un animal. Pardonnez moi de parler ainsi, mais je préfère quand c'est saignant et poignant. Votre Majesté, si tout cela est injuste, je pense que vous avez le Pouvoir et le Devoir de le changer. Car cela pourrait coûter notre vie à tous, si le Mal est si fort qu'on le dit. Et rappelons nous que sans les mages, nous n'existeront pas car les Sentinelles sont des Hommes Mages. Alors au nom de leur sacrifice, je vous implore d'y réfléchir et d'agir . >> discourrai-je

Le Roi s'étant levé entre-temps, faisant le tour de la table, je me levai de nouveau. Les soldats me dévisageait désormais encore plus avec toute mes déclarations. Finalement, je pense terminer mes jours en fanatique. Surprenant que je ne sois pas encore mise au fer. Je devrai peut-être demander au roi d'être assurée du contraire non ? Avant d'aller plus loin, histoire de m'épargner quelques histoires.
Je prend alors son bras, et lui souris. Sincèrement, je l'appréciai vraiment, je me sentais bien avec lui, en sécurité. Nous nous arrêtames alors près d'un balcon, la vue encore une fois était superbe avec ce manteau noir de nuit constellé d'étoiles et éclairés d'une lumière chaudement diffuse, celle du palais aux contrebas. Un Roi qui est aux faveurs du peuple, un roi juste et idéal.

<< - Ils ne voient que les apparences eux-aussi, mais ils ont torts, n'est-ce pas ? Je le vois, vous serez  un bon roi, même si beaucoup d'obstacles se dressent sur votre chemin.Ayez foi en vous, Sire. Le Peuple est une énigme, je ne peux parler en leur nom juste parce que j'en suis issue. Mais me concernant, je suis heureuse que vous soyez Roi, sincèrement.>>

Pourquoi je vis, et pas les autres ? Pourquoi je me bats et je n'abandonne pas ? Tant de questions existentielles complexes. Peut-être que cela me permettra de mieux appréhender la vie ? Alors soyons fou, nous y répondons.Il y a tout d'abord plusieurs choses pour lesquelles je me bat, à différents degrés : Pour ma famille, pour l’Équilibre de Kahanor et pour faire ce qu'il me semble juste, Pour ces miens issus d'ici et d'ailleurs : Les Mages.

<< - Oui je me bats pour quelque chose, pour quelqu'un. Après tout qui ne le ferait pas ? Je me bat pour ma Famille, pour les Miens,et je suis utopique aussi, j'ose espérer que les bonnes actions du quotidien ait un impact sur le monde,sur l'équilibre dans le bon sens de la balance. >>


Mener une conversation de cette manière me plaisait fort bien, même si cela me touchait un peu trop personnellement. J'avais espérer que parler au nom d'une majorité qui n'a plus de voix, rendrait tout cela impersonnel, comme si je n'existais pas. Mais cela n'était qu'un mensonge, un mirage.


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ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

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MessageSujet: Re: The magic hope ♠ Halbarad II Hammer   The magic hope ♠ Halbarad II Hammer EmptyMar 31 Déc - 1:46

c'est alors qu'elle se met à pleurer devant toi. et tu comprends, tu comprends cette affreuse vérité que tu dois taire à tout prix.

theme song. Je l’écoute sans l’interrompre, touché par les quelques mots de soutien qu’elle prononce. « Et je suis heureux que soyez là pour me le dire. » je réponds avec douceur, réellement content. Grâce à des comme elle, je mets de côté ma douleur et je me sens en paix avec moi-même et avec ma condition. Le regard perdu dans l’immensité du ciel étoilé, je l’écoute parler du moteur de sa vie, de ce qui la pousse à se lever le matin et se coucher le soir en attendant avec impatience le jour suivant. Quoi de plus noble que de vouloir se battre pour le siens à tout prix ? Je souris et lui lance un regard en biais. « C’est une cause tout à fait honorable. Il faut bien une petite touche d’espoir et de rêve pour ne pas sombrer. » Gracieusement je m’assieds sur le bord du balcon de pierre et ferme les yeux, signe de ma confiance en Siraliel qui pourrait me tuer en quelques secondes à peine. Je les rouvre et continue : « Vous semblez bien vous préoccuper de la cause des Mages … Et je pense avoir compris pourquoi, même si je peux bien entendu me tromper. Vous savez douce Siraliel, je pense sincèrement agir en leur faveur mais il reste des points à régler d’abord, et pas des moindres. Dans le cas où j’annoncerais leur libération, j’attirerais sur la cour les foudres des Templiers et des fanatiques qui sont effrayés par les Mages. Je dois en premier lieu trouver un moyen d’établir le contact avec eux et leur faire entendre mon point de vue, et trouver un terrain d’entente. Vous comprenez ? » Avoir les Templiers à dis n’est pas une bonne chose, c’est pourquoi je ne peux rien faire dans l’immédiat. Peut-être arriverai-je à leur faire entendre raison, peut-être pas. Et comme je ne réprouve absolument pas leur travail efficace, je pense seulement les clauses de l’enfermement. Pourquoi ne pas seulement retenir captifs ceux qui ont basculé dans la folie et la cupidité ? Oui il faudra se montrer particulièrement attentif et avoir un excellent jugement, mais les Templiers n’en sont-ils pas capable ? Pour en avoir rencontré un grand nombre, je sais qu’ils sont loin d’être idiots. De plus, je viens à peine de monter sur le Trône et je ne peux me lancer dans de si grosses décisions de façon impulsive : je dois évaluer tous les choix qui s’offrent à moi et à défaut de faire le meilleur, je dois prendre celui qui sera le moins pire de tous.

« En attendant que les choses changent, faites attention à vous, d’accord ? A vous, ou à l’un de vos proches. » Je ne peux assurer qu’elle est bien un Mage même si j’en suis à présent convaincu, de par la larme coulée silencieusement sur sa joue et sa supplication désespérée de me faire agir. « Le jour venu, j’aurai besoin de l’aide de ceux qui sont encore parmi nous afin d’appuyer mes dires et me montrer le plus convaincant possible. Il va seulement falloir que je les trouve sans les effrayer et les mettre en danger. » Par ces quelques mots, je fais en sorte que Siraliel me donne des noms, bien que je doute tout particulièrement y arriver. « Etant donné qu’il est déjà tard et que les environs ne sont pas sûrs pour une femme seule, voulez-vous que l’on vous prépare une chambre pour la nuit ? Je peux également demander à des gardes de vous raccompagner, si vous le désirez. » Je suis certain qu’elle acceptera la chambre, de peur de se retrouver seule avec des gardes après ce qui s’est passé. A moins qu’elle n’ait également peur de savoir qu’ils rôdent dans le couloir. Bien entendu, je suis à même de leur dire de n’entrer dans sa chambre sous aucun prétexte, à moins qu’elle ne crie et demande de l’aide. Je le fais pour la plupart de mes invités importants afin de ne pas les importuner. « Y a-t-il en ce monde quelqu’un qui soit là pour vous protéger ? » je m’enquis avec tendresse, me demandant si là, quelque part, quelqu’un attend son retour. Quelqu’un qui s’inquiète de savoir si elle va bien et si elle a été à la hauteur de cet instant et de ces quelques mots qu’elle devait me dire. Je repense à mon précepteur et conteur qui aurait certainement adoré parler avec Siraliel de ces choses que je ne comprends pas vraiment et que, à mon grand malheur, je ne connaîtrai jamais. Je suis un combattant, pas un Mage. Ma propre force vient de ma capacité à me battre au corps à corps, à encaisser les coups et les rendre sans état d’âme, tout en continuant à aimer en dehors des champs de bataille. La nuit éclaire nos visages silencieux et je m’étire une dernière fois avant de descendre du rebord du balcon pour faire signe à Siraliel de me suivre dans les couloirs. Il est déjà tard et si nous devons demander à des servantes de préparer une chambre, mieux vaut le faire immédiatement.

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MessageSujet: Re: The magic hope ♠ Halbarad II Hammer   The magic hope ♠ Halbarad II Hammer EmptySam 11 Jan - 14:36

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Je ne pouvais cacher mes émotions, je n'avais jamais appris à les brider, et cela fait de moi une faible, soumise à mon coeur et à ceux des autres. Pourtant cela me génait de ne pas me contrôler auprès du Roi,je ne serai pas la première femme qu'il verra pleurer, mais je ne veux pas de réconfort, aussi gueux ou royal qu'il sera. Non, je veux m'abîmer dans l'amertume du passer, me baigner dans mes larmes pour ne jamais oublier l'Histoire, me briser pour réparer tout ces êtres. Touchée, il avait gagné, j'avais coulé,  mes émotions m'ouvrent comme un livre ouvert, m'écartelant, me faisant naviguer dans plusieurs eaux. Une douleur agréable, car il ne faut pas oublier celle-ci, elle fait de nous ce que nous sommes. Et il y a un réconfort aussi, celui de pouvoir lui faire confiance, son attitude envers moi le prouve.

<< - Parfois, sombrer est plus facile, de s'endormir pour toujours et de laisser les autres se débrouiller à notre place,  car l'espoir est difficile quand on sait que parfois il n'est que mirage et que lorsque la vérité se révélera à nos yeux, ça nous fera encore plus mal. Mais, chacun de nous est essentiel, car ces toutes ces petites actions quotidiennes, anodines  qui nous préservent du mal absolu. >>

Espoir. L'Espoir est un être vil car il nous fait espérer des choses impossibles, il est le mirage de l'oasis dans le désert. Mais parfois il est véritable. Pour cette terre, son peuple et son roi j'espère qu'il sera vrai et réalisable sans trop de sacrifices. Ces sacrifices sont de sang, d'âme et de chair, de tout ce qui nous tient le plus au coeur.Celui des mages pour repousser les Engeances est courageux et ignoble car ils ont sacrifiés leur liberté, leur innocence et leur âme pour que les autres vivent. Et pourtant, aujourd'hui ceux qui sont comme eux, sont enfermés dans une Tour, traqués comme des animaux.

Une autre larme coule, doucement sur mes joues blanches, illuminés par la lune, traçant des sillons d'argent sur mon visage. Je ferme alors les yeux à mon tour, m'appuyant sur le rebord du balcon.Cachant mes larmes au Roi par un rideau de cheveux. Je ne réponds pas tout de suite, troublée. Ma respiration profonde, fut la seule chose qu'on entendit pendant quelques minutes, déchirant ce voile fin, surnaturel de silence qui entourait le palais. Il me comprenait,il soutenait cette cause. Un jour peut-être, je n'aurais plus besoin de fuir, de laisser ceux que j'aime loin de moi, de me cacher, faisant de moi une ombre et non une personne.

<< - Vous ne vous trompez point monseigneur, je savais ne pas pouvoir cacher cela à un oeil aussi compréhensif et acéré que le vôtre. Et, je comprends, aussi dur soit-il d'attendre si longtemps ... >> répondis-je doucement

Attendre est long, mais tout vient à point à qui sait attendre. Ah quelle citation, emplis  de temps de justesse. Mais O combien cruelle car certains n'auront pas le temps de vivre aussi longtemps. Mais, les Templiers sont redoutables, ce sont des soldats doublés d'une vigilance et d'une résistance physique et morale à toute épreuve. Voyez la courbe de leurs armes et cela sera la dernière chose que vous verrez du monde extérieure, à moins de partir, où ils n'iront pas.

<< - Ne vous inquiétez pas pour moi et les miens, nous ne sommes qu'un grain de sable dans le désert.Une vie parmi tant d'autres, vous en connaissez seulement plus tandis que les autres sont anonymats, comme je l'étais hier et comme je le serai encore demain. >>


Non, il avait mieux à faire que de se préoccuper de moi, je n'étais, je ne suis et ne serai rien. Je ne suis pas une combattante, et je ne peux faire des dégâts d'aucunes manières. Je suis plutôt pacifiste, érudite et guérisseuse. Inutile dans les batailles à venir. Un boulet accroché aux chevilles de ces guerriers.

Les Mages, j'en connaissais si peu, pourtant c'est comme si nous étions liés par des liens. Des liens indestructibles et que je ressens avec une acuité parfaite. Est-ce le cas pour eux, aussi ? Ou sont-ils si coupés de nous, qu'ils se sentent vides, inexistant ? Particules  de vie disséminées, entre des parois de pierre.

<< - J'ignore comment faire pour ne pas leur faire peur, ni les mettre en danger mais je suis certaine que vous réussirez à trouver cette solution. >>


Regardez, Frewin un ami d'enfance est pourtant encore bien méfiant dans ces lettres. Alors comment pourrai-je aider à convaincre des individus, captifs depuis si longtemps ? Ne sachant plus comment faire confiance à quelqu'un. Surtout à une mage libre. Car on dit, que personne ne résiste longtemps à un Templier, que nous, mages, un jour  passeront tous par la case Tour pour y rester  ...

Tard. Oui le temps passe vite, la nuit défile dans le ciel, pourtant je préférai être ici que ailleurs, je préférais parler que dormir, de peur des cauchemars à venir. Dormir, à la Cour me semble être encore plus improbable, impossible.

<< - Mon Roi, je ne vais pas abuser plus de votre hospitalité. Je ne suis rien après tout. Les Nobles pourraient s'en insurger. Regardez comment certains me regardent, comme une bête de foire. Je vous remercie néamnoins de votre proposition, j'en suis honorée. >>


Et s'il y avait des Templiers, qui dormaient dans la chambre à côté de la mienne ?

<< - Non, monsieur, personne n'est là pour me protéger, ils me manquent tant. Ils sont si loin ... >>


Mon père était le seul homme pouvant me protéger, mais il est si loin  de moi, en Tameriel, travaillant encore par la force ses bras pour nourrir sa famille. Ma mère, mes soeurs, peut-être même ses petits-enfants. Mais peut-être était-il déjà parti rejoindre ses ancêtres,   mort , écrasé sous la force du labeur. Je l'ignorai.


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Halbarad II Hammer
Halbarad II Hammerhalbarad
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1196
ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

The magic hope ♠ Halbarad II Hammer Empty
MessageSujet: Re: The magic hope ♠ Halbarad II Hammer   The magic hope ♠ Halbarad II Hammer EmptyDim 12 Jan - 0:08

sa détresse était si émouvante qu'à travers ses mots tu vivais sa souffrance et son impatience. oui tu agirais pour elle et pour tous ceux qui, comme siraliel, attendaient d'être à nouveau libres.

theme song.  « Parfois, sombrer est plus facile, de s'endormir pour toujours et de laisser les autres se débrouiller à notre place,  car l'espoir est difficile quand on sait que parfois il n'est que mirage et que lorsque la vérité se révélera à nos yeux, ça nous fera encore plus mal. Mais, chacun de nous est essentiel, car ces toutes ces petites actions quotidiennes, anodines  qui nous préservent du mal absolu. » Je garde le silence, examinant ces quelques mots sous toutes leurs coutures. Je ne peux qu’acquiescer, parfaitement d’accord avec ses propos. « Il faut croire en soi pour exister Siraliel. Croyez en vous. » Siraliel évite mon regard et je respecte son désir d’intimité, sa douleur, ses espoirs perdus. Et puis elle reprend la parole et semble beaucoup moins enthousiaste que précédemment : je crains un instant de l’avoir blessée. J’hésite à lui demander alors qu’elle reprend : « Ne vous inquiétez pas pour moi et les miens, nous ne sommes qu'un grain de sable dans le désert. Une vie parmi tant d'autres, vous en connaissez seulement plus tandis que les autres sont anonymats, comme je l'étais hier et comme je le serai encore demain. » En fait, Siraliel a seulement peur que je l’oublie, que j’oublie cette cause qu’elle mène et que j’oublie les siens. Je me mordille la lèvre et cherche mes mots pour ne pas paraître trop impulsif, trop puéril. « Vous ne cesserez d’inspirer mes décisions. Vous êtes venue me trouver en ce jour et je n’oublierai pas le rôle que vous avez joué dans mes choix. Par ailleurs, votre nom sera également marqué dans l’histoire comme l’une de ceux qui ont eu le courage d’aller trouver le Roi en personne malgré les risques que cela implique pour défendre les siens. Vous êtes importante Siraliel. » Ma voix se teinte d’une pointe de tendresse devant cette jeune femme qui a malheureusement une bien faible opinion d’elle-même. « J'ignore comment faire pour ne pas leur faire peur, ni les mettre en danger mais je suis certaine que vous réussirez à trouver cette solution. » Je hoche la tête. « A moins qu’ils ne viennent à moi comme vous l’avez fait, je tâcherai de les reconnaître. » En espérant ne pas leur faire peur … Même si ce n’est pas gagné d’avance.

« Mon Roi, je ne vais pas abuser plus de votre hospitalité. Je ne suis rien après tout. Les Nobles pourraient s'en insurger. Regardez comment certains me regardent, comme une bête de foire. Je vous remercie néanmoins de votre proposition, j'en suis honorée. » Je rigole un instant et secoue la tête. « C’est comme vous voulez. Mais sachez que si je décide d’inviter quelqu’un en ces lieux, il n’y a aucune raison que qui que ce soit, noble ou non, s’y oppose. Vous êtes la bienvenue ici, n’en doutez pas. Et puis le couloir menant aux chambres des femmes est parfaitement sécurisé. » Cela me gêne de la laisser partir en pleine nuit. La bienséance m’empêche de mettre ses jours en danger, or je ne peux pas la retenir captive ici. Toutefois, je préfère insister : « Vous pourrez partir quand bon vous semble, mais je ne crois réellement pas que ce soit une bonne idée de partir maintenant Siraliel … » Notre discussion prend un tournant plus personnel, mais je ne m’en formalise pas. Je suis ravi qu’elle se confie et qu’elle ait confiance, et j’espère du fond du cœur qu’elle ne me manipule pas pour m’attendrir. Elle a l’air réellement bienveillante, mais les gens autour de moi me répètent sans cesse de ne pas être naïf et il faut que je me montre prudent. « Non, monsieur, personne n'est là pour me protéger, ils me manquent tant. Ils sont si loin. » Je pose ma main sur son épaule un instant et la serre en guise de réconfort. « Ils seraient fiers de voir ce que vous êtes devenue. Tout ira bien. Allez venez, ne restons pas là même si la vue est sublime. » Je lui souris et l’entraîne à ma suite dans les couloirs de la demeure. Soudain épuisé, je ne pense plus qu’à me perdre dans l’abîme de mes rêves. Pouvoir penser à tout ce que je viens d’apprendre entre mes draps de soie, m’autoriser l’espace de quelques heures un peu de repos et de recul sur les derniers évènements que j’ai vécu. « J’espère que vous me pardonnerez de vous quitter ainsi, mais les dernières heures ont été riches en émotion. » Je lui indique une dernière fois le couloir où se trouvent les chambres des femmes où l’une d’elle sera prête à l’accueillir si elle le désire et attrape sa main dans la mienne. Je dépose un instant mes lèvres dessus et souris. « Je vous souhaite une bonne nuit. » Sur ce je tourne les talons, les gardes derrière moi.

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