ɤ REGISTRATION : 13/12/2013 ɤ PARCHEMINS : 1196ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal. ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois. ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui. ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.
Sujet: (terminé) ô rage, ô désespoir ∞ aurore Dim 29 Déc - 21:01
t'avait-elle vraiment trahi ? tu n'en étais pas certain, après tout jamais cette femme n'avait dit vouloir être ici.
theme song. Les couloirs du château me semblent plus grands que jamais, en cet instant. Et pourtant je redoute le moment où je me tiendrai devant elle, alors même que c’est moi qui m’en vais la voir sans obligation aucune. La colère qui m’avait quittée depuis le rapport de Màebh revient pourtant et, après une rude et fatigante journée, je décide de passer mes nerfs sur la pauvre Aurore qui n’a rien demandé. En fait, elle n’a jamais rien demandé. Je m’évertue pourtant à la garder ici sans trop savoir pourquoi, vu le peu d’attention qu’elle porte à la couronne et à la vie au château. Mes pas résonnent sur le sol dur et froid des couloirs qui mènent aux appartements de ceux qui ont la chance de vivre au château et m’arrête devant la chambre de la jeune femme, hésitant quelques instants. « J’annonce votre venue, Majesté. » déclare la servante, tremblant devant le regard meurtrier que je lance à la porte et sa splendide poignée. « Ce n’est pas la peine, je vous remercie. » je coupe en la bousculant quelques peu, avant d’ouvrir la porte que je referme derrière moi sans ménagement. « Hé bien, ça m’étonne que vous soyez encore là. C’est vrai après tout, pourquoi restez-vous, si la vie au château vous déplaît tant ? » Ma voix trahit ma colère mais surtout ma tristesse. Je croise les bras, m’appuyant contre la porte en bois. Je ne lui laisse pas le temps de répondre et plonge mon regard dans ses yeux couleur chocolat, puis continue : « Je vous faisais confiance, je vous avais dit qu’il n’y avait rien que je déteste plus que le mensonge. Je vous ai ouvert mon cœur, mais vous, vous ne m’avez jamais dit que vous n’aimiez pas être là. Je suis donc venu vous dire que vous pouvez demander aux servantes de préparer vos affaires et que je ne vous obligerai plus à venir ici. » Je me tais, bouche pincée pour me calmer. En fait, je n’ai aucune envie de m’énerver contre elle maintenant que je suis là et que je la regarde. Je détourne les yeux, gardant le silence. Peu importe qu’elle me crie dessus et me balance en pleine figure mes quatre vérités, ce sera mérité. Malgré tout, je tiens à ce qu’elle sache que je me sens trahi et que je ne la retiens pas. « Je ne comprends pas … Je ne comprends rien. Je suis vraiment déçu. » je conclue, la voix indifférente et plus pour moi que pour elle.
Je libère la porte et m’avance un peu dans la chambre, donnant un coup de pied dans le bois du lit et prenant mon visage dans mes mains. Aurore sait que je ne suis pas du genre à m’énerver pour rien et que plus encore, je me sens mal. Elle le sait parce qu’elle me connaît et que je suis un livre ouvert. Et parce que je suis encore jeune et que ces derniers temps n’ont pas été faciles pour moi. « Il y a un nombre incalculables de femmes qui voudraient être Reine, mais vous, vous en moquez éperdument. Pourquoi ? » Je tiens frachement à ce qu’Aurore réponde à cette question. Mettre toutes les femmes dans le même panier est grotesque, mais l’on parle quand même du titre de Reine, de femme la plus importante de Kahanor. Comment peut-on refuser un tel honneur ? Je la fixe sans détourner les yeux, avant de réaliser à quel point je manque de politesse. Pris d’un élan de fatigue, je me laisse tomber sur le lit, soupire et mes épaules s’affaissent. « J’aurais aimé … J’aurais au moins aimé que nous soyons amis. Je n’ai pas été correct avec vous, et vous ne l’avez pas été avec moi en me cachant une telle chose. Peut-être que nos routes se croiseront à l’avenir, et j’espère que les choses auront changé. » Je dis simplement, avec distance et un peu de froideur mais sans aucune méchanceté dans la voix. La servante se permet de rentrer dans la chambre pour s’assurer que je n’ai pas tué Aurore et je la congédie aussitôt, afin qu’elle nous laisse tranquille. Et si c’était la dernière fois que nous nous voyions ? Je me mordille la lèvre, me sentant tout à coup idiot et puéril. Mais cela importe peu : je suis le Roi. Je me bats chaque jour qui passe pour être juste et bienveillant, aussi ai-je droit à mes moments d’égoïsme, non ? Je suis déçu et fatigué, et si je suis capable de réfréner mes élans de colère, je reste humain et pourvu de sentiments. Si Aurore est nettement tombée dans mon estime, rien ne dit que ce soit définitif. Les choses changent constamment, ne tiennent qu’à un fil. Je pense à Cellie, Euphemia, à Màebh et tout ce qu’ils ont vécu alors que leurs routes ne les prédestinaient pas à connaître ces chagrins. Approuveraient-ils de me voir réagir ainsi ? Certainement pas. Père non plus. « Je suis navré Aurore, je … J’ai été aveuglé par le désir de bien faire, sans penser que ça pourrait ne pas vous rendre heureuse. » Je porte ma main à ma nuque en évitant soigneusement son regard.
Dernière édition par Halbarad II Hammer le Sam 4 Jan - 23:17, édité 1 fois
Invité
Sujet: Re: (terminé) ô rage, ô désespoir ∞ aurore Dim 29 Déc - 22:18
ô rage, ô désespoir.
Feat Halbarad & Aurore.
Je sursaute en entendant la porte de mes appartements s'ouvrir et se refermer brusquement, laissant tomber mon petit miroir qui se brise lorsqu'il rencontre le sol. Je perçois du coin de l'oeil mes demoiselles de compagnie se confondre en excuses et s'éparpiller autour de moi pour me trouver quelque vêtement avec lequel recouvrir mes épaules nues. Je jette un coup d'oeil furtif dans la glace qui orne le meuble de toilette auquel je suis installée, et distingue le visage d'Halbarad. La cacophonie qu'il a causé n'aurait jamais put m'aider à deviner qu'il s'agissait en réalité de lui. J'aurais aisément put penser qu'il s'agissait d'un messager portant une nouvelle de la plus haute importance, ou même quelqu'un que l'on aurait envoyé pour me supprimer, après tout, tout semble possible dans cette capitale. Mais certainement pas le roi, lui et ses habitudes pourtant si douces et attentionnées. Je n'ai même pas le temps de lui demander la raison de sa venue que sa voix traverse la pièce, avec une intonation que je ne lui aurais jamais soupçonnée. Son ton m'est même très désagréable, car je peux y sentir du mépris et de la colère. Je me retourne sur ma chaise, outrée par ses dires. Je ne comprends même pas de quoi il me parle. En réalité, je me demande si c'est bien à moi qu'il parle. « Comment ... » je commence à articuler, mais il ne me laisse par terminer ma phrase, qu'il enchaîne sur une nouvelle tirade. Il m'accuse ouvertement de lui avoir menti et de l'avoir trahi. Je n'attends pas un mot de plus pour me lever brusquement, laissant tomber ma chaise au passage, causant un bruit monstre dans ma chambre. Je ne lui ai jamais vraiment menti. J'ai préféré omettre certaines choses car je le pensais déjà bien occupé par ses responsabilités de roi, tout simplement. Jamais je n'ai voulut lui faire de la peine, bien au contraire, je lui ai épargner ces broutilles. Mais il faut croire que notre jeune roi ne l'a pas entendu de cette façon. Une de mes suivantes s'empresse de m'apporter une laine, qu'elle pose sur mes épaules, apeurée par la colère du roi. Je pose ma main sur la sienne en lui adressant un regard bienveillant et lui demande : « Laissez-nous maintenant. » tandis que le roi se lamente au pas de ma porte. Une fois mes dames sorties, je redresse la tête fièrement vers cet enfant qui se tient face à moi. Car son aptitude ne me donne absolument pas envie de le considérer tel qu'un homme. « M'avez-vous seulement demandé mon avis ? Vous me faites venir selon vos désirs, sans réellement vous enquérir des miens. En effet, la vie à Aubétoile ne me plaît pas, et cela car je ne m'y sens pas la bienvenue. » Et cela, Halbarad n'en a peut-être pas vraiment conscience. Ne se rend-t-il pas compte que beaucoup de femmes du palais me méprisent, et ne souhaitent qu'une chose : mon départ ? Depuis mon arrivée, j'ai l'impression de mener une guerre que je n'ai jamais voulut commencer. Je ne me sens pas chez moi, or comment pourrais-je vouloir vivre dans une ville qui me rejette ? Comment pourrais-je partager sa vie alors que cela va contre les projets de bien de personnes. Il y a ainsi tellement de choses que j'aimerais qu'il sache, mais par où commencer ? « Si j'ai refusé de vous faire part de mes sentiments, c'est parce que je ne voulais pas vous inquiéter. », je dis, pour expliquer mes "mensonges", bien que je ne considère pas cela de la sorte. Après tout, il semblerait qu'à Aubétoile les femmes peuvent juste se taire.
Quand il s'autorise enfin à parcourir ma chambre, je croise à mon tour les bras sur ma poitrine, prête à soutenir son regard quand il le dirigera à nouveau vers moi. Il revient alors à la charge, s'attaquant à mon pauvre lit, qui ne lui a rien fait, et me demandant la raison de ma réticence envers lui. Et sa remarque m'offusque encore plus que la précédente. « C'est donc ainsi que vous voudriez me voir ? Telle une femme uniquement intéressée par une stupide couronne ? Je suis désolée de vous décevoir Votre Majesté, mais le pouvoir ne m'intéresse pas. Ce n'est pas ce que je recherche dans un mariage. » Je suis cruellement déçue qu'il puisse se poser cette question. Il ne s'est donc pas un instant demandé si je n'avais pas plutôt envie d'amour, de vrais sentiments. Et non une alliance conclue à la va vite sur un vulgaire bout de papier. Je ne peux décidément plus cacher que je suis moi aussi en colère. J'ai l'impression d'être une marchandise qu'il a fait venir pour avoir une Reine. « Tout ce que vous vouliez c'était une Reine, et non une femme en fin de compte. » Mes accusations sont peut-être lourdes, car je sais qu'il éprouve tout de même des sentiments envers moi, mais la façon dont il s'est exprimé aurait put laisser penser que non, et c'est ce que je lui reproche. Je déteste être considérée comme un objet. Cela ne serait jamais arrivé chez moi. Mais le roi semble trop déçu, et en vient même à parler de notre prochaine rencontre comme une éventualité en se laissant tomber sur mon lit. Qu'à cela ne tienne. Je garde le silence, trop fière pour dire quoi que ce soit. Je n'ai pas envie de lui avouer que notre séparation ne fait pas ma joie. La colère m'enlève les mots de la bouche. Quelques secondes passent en silence, et ma servante passe sa tête par la porte, pour vérifier que tout va bien, et Halbarad lui fait signe de partir à nouveau. N'en a-t-il pas finit avec moi ? Pourquoi reste-t-il ici si son souhait est de me voir partir ? C'est alors qu'il s'excuse, à ma plus grande surprise. Qu'est-ce que tout cela veut dire à la fin ? Je me sens d'autant plus perdue qu'il évite à présent mon regard, se comportant comme un enfant ayant fait une bêtise. Un instant en colère, l'autre en repentance, le roi semble changer d'humeur comme de chemise. Mon corps se décrispe, laissant mes mains choir sur les pans de ma robe. Je suis gênée par cette situation car je ne sais plus que dire, que faire. Dois-je me montrer douce ? Ou bien rester sur mes positions. Je finis par avancer vers lui, et m'asseoir à ses côtés. Je me doute bien que cette situation ne doit pas être simple pour lui, comme elle ne l'est pas pour moi. Je pose timidement ma main sur la sienne, comme pour lui faire comprendre que je lui pardonne plus ou moins. Je n'ai pas envie de me quereller, même si c'est trop tard pour cela. « Ce n'est rien, vous êtes le roi. », je lui dis, comme si cette excuse pouvait essuyer n'importe quel comportement. Soudain, je repense à ses premières paroles, et me demande comment il aurait put apprendre toutes ces choses à propos de moi. Aurait-il lut mes courriers ? Qu'a-t-il fait pour savoir cela ? Poussée par la curiosité, je ne peux m'empêcher de lui demander : D'où tenez-vous que je ne suis pas heureuse à Aubétoile, puisque je ne vous en ai jamais fait part ? » Je sais bien que cette question risque d'envenimer la situation, mais il me faut savoir la vérité. Si je suis une menteuse, lui, qu'est-il ?
Dernière édition par Aurore I. Hawklin le Lun 30 Déc - 10:05, édité 2 fois
Halbarad II Hammer
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013 ɤ PARCHEMINS : 1196ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal. ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois. ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui. ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.
Sujet: Re: (terminé) ô rage, ô désespoir ∞ aurore Dim 29 Déc - 23:53
tu te sentais comme un gosse, à la fois ridicule et pardonné d'avance, mais aussi terriblement seul quelque soient les gens qui t'entouraient.
theme song. Je la laisse me répondre, subissant ses foudres sans réellement réagir. Pourtant, ça ne fait qu’en rajouter à ma colère et mon embarras, et je me sens comme un petit garçon qui vient de faire une grosse bêtise. Je la laisse pourtant parler, ne sachant pas réellement quoi dire face à ses quelques mots emplis de haine qui ne sont que pure vérité. Elle semble pourtant me pardonner en posant sa main sur la mienne. Je l’observe sans broncher, me détendant largement par cette simple marque d’affection qui apaise mon cœur … Pour une courte durée. Cette nouvelle question me désarçonne quelque peu et je fronce les sourcils. Je ne vendrai jamais le nom de Màebh, quoi qu’il advienne. « Vous êtes au château, Aurore. Tout se sait ici, j’ai des oreilles partout. Pas que je cherche spécialement à vous surveiller vous, mais on me rapporte les faits et gestes de chacun ici. Et vos lettres sont sans aucun doute surveillées, afin que la garde s’assure que vous ne cherchiez pas à porter atteinte à ma vie. » Je dégage lentement ma main de la sienne et me lève pour me planter devant elle, agacé, bien que je sois largement plus calme qu’en arrivant. « Je ne vous ai pas demandé votre avis, mais vous me connaissez suffisamment pour savoir que vous auriez pu décliner mon invitation sans en subir les représailles. Et de toute manière, il en sera toujours ainsi, ici : les femmes du palais passeront leur temps à vous juger et médire sur vous, à sourire devant vous et à vous planter un couteau dans le dos quand vous tournerez les talons. » Je reprends ma respiration, croise les bras et enchaîne : « Vous feriez mieux de rentrer si vous ne pouvez pas le supporter, car ça a toujours été le cas ici et ce le sera pour l’éternité. » Il n’y a aucune méchanceté dans ma voix, il s’agit simplement d’un constant. Je m’agenouille devant elle et prend délicatement sa main dans la mienne, mon regard plongé dans le sien. « Je suis réellement désolé que vous vous soyez trompée sur mes intentions. Je n’ai pas le temps pour l’amour et toutes ces choses qui nous détruisent plus qu’elles ne nous font du bien. Ce dont j’ai besoin, effectivement, c’est d’une femme assez forte pour supporter de tenir les rênes d’un Royaume tout en gardant la tête haute fasse à ceux et celles qui veulent se mettre en travers de son chemin, et d’une femme assez bienveillante pour penser au peuple avant son propre bonheur. »
Je lui dis alors ô combien je comprends que sa vision du mariage soit différente de la mienne, mais que nous vivons visiblement dans des mondes trop différents pour être sur la même longueur d’onde à ce sujet. « Aucun mariage n’a jamais reposé sur l’amour ici. La passion rend les Hommes fous, elle est corrompt et reste incontrôlable. Les plus bons des Rois sont devenus fous par amour pour leurs maîtresses, et j’ai juré devant les Dieux de ne jamais me laisser dépasser par une telle chose. Je ne peux pas vous offrir ce que vous demandez, car la seule chose que j’ai à offrir pour l’instant, ce sont de l’argent et des bijoux. » Je dépose un baiser sur sa main, me relève et m’assieds de nouveau à ses côtés. J’ai compris bien des choses en peu de temps, et en l’espace de quelques semaines à peine, Halbarad deuxième du nom est passé de petit garçon plein d’espoir et de naïveté à un homme arraché à toutes ses belles illusions sur la vie et l’amour. Aurore ne me reconnait pas et c’est bien normal, moi qui lui ai donné deux facettes de mois radicalement opposées. « Si je peux vous donner un conseil malgré tout, n’en attendez pas trop de votre mariage. Peu sont les hommes prêts à s’engager par amour. Vous savez aussi bien que moi que la plupart d’entre eux cherchent avant tout à posséder la belle femme que vous êtes pour l’exposer comme un trophée alors même que vous méritez bien mieux que ça. » Ma main va se lover sur ses cheveux couleur d’ébène et j’esquisse un maigre sourire, hésitant à ajouter quoi que ce soit et de m’en aller comme ça, sans ajouter quoi que ce soit d’autre. Je jette un coup d’œil au petit miroir brisé et la regarde de nouveau. « C’est à vous de décider si vous voulez passer encore un moment ici ou vous en aller. Je ne vous ferai pas expulser du château comme une malpropre, de toute façon. Quoi que vous décidiez je ne vous en voudrai pas, car qui suis-je pour vous obliger à quoi que ce soit ? Il faut me pardonner de me montrer égoïste quand bien même je fais de mon mieux pour ne pas l’être car après tout je sors à peine de l’enfance. » j’insiste sur ces derniers mots, critique que j’entends le plus souvent à mon sujet. Si Aurore est victime des regards et moqueries de ses équivalents féminins, je ne suis pas non plus à l’abri des railleries incessantes de ceux qui préfèreraient me voir ailleurs que sur le Trône.
Sujet: Re: (terminé) ô rage, ô désespoir ∞ aurore Lun 30 Déc - 12:13
ô rage, ô désespoir.
Feat Halbarad & Aurore.
Parfois je me demande bien ce qu'il adviendra de moi. La vie réserve tant de surprise, et l'on ne peux jamais être sûr qu'un chemin nous a été tout tracé. J'ai compris cela peu après mes fiançailles. En effet, ayant eu l'extrême privilège de choisir mon futur époux, je pensais être certaine du futur qui m'attendait. Je me voyais déjà rester en Terremer, avec un époux que je savais bon envers moi, qui me laisserait la liberté de mener ma vie comme je l'entendais dans la limite du raisonnable, avec mes faucons et nos enfants. Mais dès l'instant où l'on m'appris sa mort, je compris qu'il n'en serait rien. Je compris que mon existence ne serait pas de tout repos, et que beaucoup de mes projets pourraient voler en éclats. Et c'est pourquoi il m'est très dur d'accepter les paroles d'Halbarad, à propos de ce que quiconque endure et endurera toujours à la cour. Et il m'est encore plus insupportable de l'entendre dire cela avec autant de banalité, comme s'il était évident que mes lettres soient surveillées, tout comme mes faits et gestes. Je ne suis pas une princesse, mais je n'estime pas légitime que l'on m'espionne, moi qui n'ai jamais demandé à faire partie de ce monde qui m'est si peu familier. De plus, les paroles de notre jeune roi me font l'effet d'une douche froide. Quelque chose a en effet changé en lui, et il me paraît exagéré que cela soit seulement à cause de mon mal-être que j'ai tenté de lui dissimuler.
Je le laisse me parler, toucher mes mains, mes cheveux, et je reste de marbre. Je me sens stupide. Stupide d'avoir accepté de venir alors que tout n'était qu'une illusion. Pourquoi me faire venir si c'est pour ne pas tenir plus que cela à ce que je reste ? S'il a du mal à comprendre que je ne cherche ni pouvoir ni reconnaissance, j'ai bien plus de mal à partager son point de vue sur le mariage. Je n'accepte pas le fait qu'il puisse avoir imaginé concevoir une union entre nos deux personnes sans avoir une base d'affection. Le petit prince a grandi, mais à quel prix ? Je ne me fais pas d'illusion, je sais qu'un mariage d'amour ne vaut rien dans notre monde, mais je refuse d'épouser un homme qui ne m'apprécie pas un minimum pour ce que je suis. « Aurais-je été un trophée pour vous ? La Reine que vous auriez put exhiber et qui vous aurait permis de gagner les grâces du peuple ? » je lui dis en me levant brusquement, repoussant au passage sa main lovée dans ma chevelure. Je n'apprécie pas du tout ce revirement de situation. Je n'aime pas que l'on m'utilise et que l'on se joue de moi. J'ai la nette impression d'avoir perdu mon temps dans cette capitale qui n'a jamais voulu de moi. Je suis venue sans vraiment savoir ce que je voulais, mais une chose est sûre, je ne suis pas venue pour que l'on me prenne pour une chose que l'on peut acquérir ou se débarrasser sans gène. Je suis un être humain, et bien qu'étant une femme, je mérite un minimum de respect. « Ce qui aurait put me faire changer d'avis à propos de la royauté, c'était l'affection que vous sembliez me porter. Mais à présent, j'ai toutes les raisons de douter de sa sincérité. Si ma présence et l'amour vous importent si peu, alors il est vrai que je n'ai plus ma place ici. » je continue, m'éloignant de lui et lui tournant le dos. Mais ais-je un jour eu ma place ici ? La méchanceté donc les habitant d'Aubétoile ont put faire preuve ne m'ont jamais permis de me sentir chez moi. Et si Halbarad est aussi indifférent à mon éventuel départ, pourquoi rester ? Il se trouvera bien une autre demoiselle qui prendra volontiers place à ses côtés. S'il se fiche des sentiments, pourquoi avoir voulut compter sur moi ? Je n'ai rien d'une Reine, et je pensais que ce qui l'avait poussé à me faire venir étaient justement des sentiments. Je ne comprends absolument plus rien à cette situation. Quelques jours plus tôt, il me faisait la cour, et aujourd'hui, il me dit que je peux partir. Je ne saurais dire s'il s'agit d'un caprice de roi ou de jeune homme, mais une chose est certaine, je n'apprécie pas cela.
En cet instant, je me demande si un jour j'aurais le droit à connaître le bonheur, ou si je devrais me résigner à trouver un époux avec lequel je ne partage absolument rien uniquement parce que c'est mon devoir en tant que femme noble.
Halbarad II Hammer
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013 ɤ PARCHEMINS : 1196ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal. ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois. ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui. ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.
Sujet: Re: (terminé) ô rage, ô désespoir ∞ aurore Lun 30 Déc - 17:13
voilà bien longtemps que tu n'avais pas été si en colère. cette colère te rendait vivant et tu te rendis alors compte que peu de gens encore avaient réussi à te faire ressentir quelque chose d'aussi fort.
theme song. Ces quelques mots suffisent à me faire mal. Ne me fait-elle pas confiance, alors même que je me suis confié à elle sur la nature de mes sentiments à son sujet ? Je soupire, sentant la colère monter de nouveau. Je serre les draps dans mes poings fermés. « Vous savez très bien que c’est faux, que je ne vous aurais pas simplement exposé comme un trophée. Que vous pensiez encore ça de moi me déçoit. De plus, si j’avais voulu attirer les grâces du peuple à travers mon épouse, ce n’est certainement pas vous que j’aurais choisi. Je vous ai choisie vous parce que vous me plaisiez plus que les autres. » Que dire d’autre ? Je ne vois même pas quoi ajouter à ça, tant je suis énervé. Je m’efforce pourtant de rester calme et courtois, comme je devrai l’être durant l’ensemble de mon règne, quelque que soit le sujet. « Si vous voulez vous persuader que je ne ressens aucune affection pour vous, alors effectivement vous n’avez rien à faire ici. Je n’ai aucune envie de côtoyer une femme qui n’a pas une once de confiance en mes dires. » Je m’approche en silence du petit miroir brisé que je ramasse, avant d’aller le déposer sur la coiffeuse. Que dire d’autre ? Je ne veux pas que les choses se terminent comme ça, dans la colère et la rancœur. J’ai mal au cœur et je suis fatigué, trop peut-être pour réussir à arranger les choses. Je tente le tout pour le tout en attrapant délicatement son poignet afin qu’elle se retourne vers moi, la capturant le temps de quelques minutes de plus, avant qu’elle ne prenne da décision. « Je tiens juste à ce que vous sachiez que jamais je ne vous ai considéré comme un objet avec lequel on joue et qu’on jette ensuite. J’ai peut-être manqué de jugement quant à vos sentiments, mais je ne vous ai pas blessé volontairement. » je ne comprends pas qu’elle puisse douter de moi, alors que le moindre de mes mots suinte la vérité. Alors peut-être que je n’ai pas été assez clair sur mes intentions, mais jamais Ô grand jamais je n’ai voulu lui faire de mal. Je respecte cette jeune femme à sa juste valeur, pour sa famille et pour ce qu’elle est. « Vous êtes libre, vous êtes une femme forte et indépendante. La suite des évènements ne s’agit que de vous, puisque je ne vous obligerai plus jamais à rien. »
Je relâche son poignet et m’apprête à quitter la pièce. « Si ne nous revoyons pas, prenez soin de vous. » Mais au moment d’ouvrir la porte, je me tourne une dernière fois vers elle, m’approche d’Aurore et attrape son menton dans ma main, avant de déposer un baiser furtif sur ses lèvres. Je plonge mon regard dans le sien et souffle encore : « Vous n’êtes pas un objet, Aurore. » Je laisse ma main courir le long de son cou et tourne les talons, quittant la chambre, épuisé, harassé, embarrassé. Il ne fait aucun doute que les femmes causeront la perte des hommes. Calculatrices sans même le vouloir, elles finissent toujours par rendre les hommes fous. Je traverse le couloir à la hâte, ignorant royalement, littéralement, les gens que je croise. On ouvre la porte de ma chambre et je la claque violemment derrière moi, comme n’importe quel gamin qui ferait un caprice. Je me laisse tomber à plat ventre sur mon lit et soupire de soulagement. Les dernières minutes ont été réellement ennuyeuses et fortes en émotion. Aurore a cette façon désagréable de me donner l’impression d’être un enfant, quand tout le monde essaye de me faire grandir. Je déteste ça, je la déteste et j’espère sincèrement qu’elle partira d’ici. Et pourtant, pourtant j’aimerais lui parler une dernière fois et qu’elle me dise qu’elle ne m’en veut pas et que nous nous reverrons. La situation est d’autant plus problématique que je pensais acquis le fait d’avoir trouvé une Reine, alors qu’il va falloir de nouveau que je me penche sur cette question dont je me moque bien. Ce n’est pas dans l’ordre de mes priorités et pire même, depuis la destitution de Cellie de son rang, je n’ai plus aucune envie de m’y pencher. Ma rencontre avec Aurore a été une opportunité qui ne se représentera certainement pas. Il y a beaucoup de femmes ici prêtes à assumer ce rôle, mais y en a-t-il seulement une avec qui ça puisse coller ? Que je puisse supporter au quotidien et qui soit assez sage pour me donner son avis ? J’en doute. Et je ne veux pas demander à ma mère ou à Phineas de choisir pour moi, il me faut prendre cette décision seul. Je ferme les yeux quelques instants et je finis par m’endormir, avec une dernière pensée pour mon père qui aurait certainement su quoi faire dans mon cas.
Sujet: Re: (terminé) ô rage, ô désespoir ∞ aurore Lun 30 Déc - 23:51
ô rage, ô désespoir.
Feat Halbarad & Aurore.
Je ne saurais dire ce qui me chamboule le plus alors qu'Halbarad me parle. Serait-ce le fait que nous nous soyions disputés pour la première fois, ou bien parce que je ne doute plus de la véracité de ses propos ? Son ton est tellement convaincant qu'il laisse transparaître sa sincérité, et j'ai la désagréable impression que c'est la vérité qui m'effraye le plus. Je sais qu'Halbarad a des sentiments, qu'il n'est pas comme n'importe quel autre homme. Il a vu des choses en moi qu'aucun n'autre n'a même tenté de voir, et bien que la principale raison de ma venue était qu'il se trouve une Reine, je sais qu'il l'a aussi fait parce qu'il m'apprécie. Si j'ai douté un seul instant de tout cela, c'est parce qu'il s'est soudain montré désintéressé par toute once d'amour, mais il n'a pas put cacher plus longtemps qu'il y a quand même de la chaleur dans son coeur. Ainsi, pourquoi ais-je peur ? Pourquoi suis-je en train de me refuser à un homme qui pourrait bien s'avérer être le plus bienveillant envers moi ? Son apparant manque d'affection est devenu, lors de notre dispute, ma meilleure excuse pour le repousser et que je suis en train de la perdre alors même qu'il m'affirme tenir à moi. Et que me reste-t-il à présent ? Plus grand chose à vrai dire ... Le fait que je redoute d'être Reine, d'épouser un Roi. Le fait que je redoute d'épouser quiconque car ma précédente expérience du mariage ne s'est pas avérée des meilleures. Mais comment avouer, et assumer tout cela ? Comment assumer le fait qu'hormis ces détails, j'aurais parfaitement put accepter de l'épouser. Je me sens désemparée, comme face à un mur, face à ma propre vérité. J'ai peur, et c'est probablement ce qui m'aura le plus bloquée face à Halbarad. Je ne sais que penser de mes craintes, car si elles restent assez fondées, elles n'ont pas de place dans le coeur d'une jeune femme de mon rang. Les doutes doivent être mis de côté, et ne pas faire de l'ombre au devoir. Encore faut-il que je sache s'il est vraiment de mon devoir d'épouser un roi, ou si ce n'est pas un conte qu'Halbarad est en train de s'inventer. Car nous savons tous deux que bon nombre de jeunes filles méritent bien plus leur place à ses côtés que moi. Ainsi, le fait qu'il me laisse à nouveau le choix de partir ou non me donne soudainement le vertige. Que vais-je bien pouvoir faire ? Dans quoi me suis-je aventurée ? Je n'ai aucune idée de ce que je veux, et je ne sais même plus ce que le roi lui-même désire. Après tout, il se peut qu'il ne me voie plus de la même façon à présent. J'ai l'impression que cette dernière épreuve nous a fait murir plus que de raison. Nous nous sommes pris dans une tornade de laquelle nous ne savons comment sortir. Et cette tornade s'accentue lorsque je vois Halbarad faire demi-tour une fois arrivé à ma porte, et se diriger vers moi pour déposer ses lèvres sur les miennes. Si je ne m'attendais pas à quelque chose, c'était bien à cela. Qu'est-ce que ce baiser veut-il dire ? Lui qui tenait un discours allant à l'encontre de l'amour quelques instants plus tôt. Mais je n'ai pas le temps de réagir qu'il a disparu derrière la porte de mes appartements, me laissant seule, mes doigts éfleurant mes lèvres, comme s'il m'était impossible de croire à ce qui venait d'arriver.
** *
Lorsque j'ouvre les yeux ce matin, je retrouve les mêmes pensées qui me hantaient la veille au soir, lorsqu'Halbarad a quitté ma chambre après notre dispute. Les mêmes doutes, les mêmes questions, et puis ce même sentiment qui partage tout mon être, un émoi pronfond teinté d'appréhension que je n'arrive pas à contrôler. La démonstration que le Roi m'a faite la veille à propos de ce qu'il ressentait pour moi m'a plongée dans l'incertitude, bien plus grande que quelques jours auparavant. J'ai la possibilité de partir, mais je sais que si je fais ça, cela pourrait mettre fin à notre relation. Or, est-ce réellement ce que je souhaite ? J'ai finit par m'attacher à ce jeune homme, et même si je ne suis pas complètement conquise, je sais qu'aucun autre ne le fera mieux que lui. Mais ais-je vraiment envie d'endosser les responsabilités et les conséquences que la décision de rester pourrait engendrer ? En suis-je capable ? Je ne sais plus quoi penser, c'est désolant. Et cela l'est d'autant plus que je ne sais pas ce qu'Halbarad souhaite en fin de compte. Il a dit ne plus me retenir, mais fait-il cela car il considère qu'il est trop tard, ou parce qu'il est tout simplement fidèle à lui même : bon ? Le seul moyen d'en savoir plus est de lui demander, et à cet instant je me déciderais plus facilement. Du moins j'espère.
C'est ainsi que je sors de mon lit avec l'intention d'aller me confronter une nouvelle fois au Roi, mais cette fois de façon plus pacifique. Je ne laisserais pas les choses déraper de mon côté, et si je sens que du côté d'Halbarad, la colère revient, je me retirerais et nous ne parlerons plus jamais de cet incident. Je demande donc à mes suivantes de me préparer comme à mon habitude, et cela une fois fait, je me dirige vers les appartements du premier concerné. A chaque pas, je me pose plus de questions et les doutes m'assaillent de nouveau, mais je me fais violence, et une fois face aux gardes du roi, je laisse tout de côté, pour faire preuve de mon courage légendaire. « Je viens voir Sa Majesté. J'ai quelque chose d'important à lui communiquer. » Ne s'interrogeant que très peu de temps, les hommes m'accordent le droit de visiter le roi, et me font juste patienter le temps qu'il soit mis au courant. Une fois autorisée à entrer, je pénètre dans la pièce pour faire face à Halbarad. Je m'applique à lui faire une révérence digne de son rang, puis je me permets de prendre la parole : « Halbarad, je tiens tout d'abord à m'excuser pour tous les désagréments que j'ai put vous causer. Je n'ai jamais souhaité vous mettre dans une mauvaise posture, au contraire. » Les excuses n'ont jamais été mon fort et c'est pourquoi je décide de ne pas m'y attarder plus longtemps. Halbarad me connaît à présent, et il sait que ce que je viens de faire est déjà beaucoup pour moi, moi qui suis de nature assez fière. Je laisse passer quelques secondes le temps pour lui d'assimiler mes premières paroles, et pour moi de trouver les mots pour ce que je souhaite dire. « Mais ce n'est pas tout. Ce qui s'est produit hier a laissé le doute s'infiltrer en moi, bien plus que ce n'était déjà le cas. Je sais que je peux partir, vous me l'avez assuré, et je l'aurais certainement fait si je ne pouvais entrevoir quoi que ce soit de bon entre nous. » J'ai l'impression que je me perds dans mes explications au fur et à mesure que je parle. Je ne veux pas être trop franche, mais il est difficile de ne pas l'être tout en étant claire. « Or je sais que vous tenez à moi, vous m'en avez fait part. Et j'aimerais pouvoir apprendre à vous faire confiance, même si je ne sais pas encore où cela nous mènera. Mais je ne sais plus ce que vous voulez à présent, votre avis ayant peut-être changé à mon propos. C'est pourquoi je viens m'enquérir de votre avis. » Je ne sais pas qu'elle réponse j'attends le plus de sa part. S'il veut toujours de moi à Aubétoile m'effraie, mais le contraire m'attriste. « Il me faut savoir, je voudrais avoir les idées claires. » Oui, c'est mon souhait le plus cher au monde. Savoir en fin ce que je veux et ce qu'il veut.
Halbarad II Hammer
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013 ɤ PARCHEMINS : 1196ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal. ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois. ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui. ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.
Sujet: Re: (terminé) ô rage, ô désespoir ∞ aurore Mar 31 Déc - 2:46
tu étais sûr qu'elle reviendrait parce que même si votre dispute avait sonné la fin d'une histoire, elle avait donné vie à une nouvelle.
theme song. Enroulé dans mes draps de soie j’observe le feu crépiter dans la cheminée, après que les servantes soient passées rapidement pour le rallumer. Ma dispute de la veille m’a donné la nausée et je me sens minuscule et minable. Si j’avais pu disparaître, je me serais volontiers enterré sur le champ afin de ne pas affronter le regard de ceux qui me demanderont où est passée Aurore et pourquoi elle ne reviendra plus au château. J’aimerais les rassurer, mais il faudrait que je commence à me rassurer moi-même, à comprendre comment tout cela est arrivé et pourquoi cela s’est terminé comme ça. C’est étrangement douloureux, perturbant même. Le sentiment qui me ronge est bien semblable à la culpabilité et la solitude, quand bien même j’ai des gens qui vont et viennent sans relâche autour de moi. J’étouffe mes sentiments au profit d’un quelconque équilibre mental et physique, mais ils finiront par me dévorer de l’intérieur. Je me demande un instant si, maintenant que le soleil est levé, Aurore est partie ou sur le point de le faire. Ce ne serait pas étonnant et la meilleure chose à faire, même si je m’accroche à l’idée de pouvoir échanger encore quelques mots avant avec elle, sans colère ni rancœur. Aurore est quelqu’un de bien et elle mérite le meilleur, ce que je suis incapable de lui offrir. Je ne peux pas passer ma vie à douter, pour mon bien et celui de mon peuple. Je dois apprendre à m’en tenir à mes faits et gestes sans jamais regretter ou revenir en arrière. Ça aussi, je l’apprendrai en grandissant : chaque chose en son temps. On m’a peut-être arraché à l’enfance trop vite, tout le monde est à même de comprendre que je me tromperai et ferai des erreurs pour la simple et bonne raison que je n’ai pas autant d’expérience de la vie que j’aurais dû avoir en montant sur le Trône. Je ferme les yeux et me laisse bercer par le bruit des flammes qui crépitent, et l’occasionnel bruit des pas des gardes qui patrouillent dans le couloir, faisant résonner leurs bottes de cuir et de métal sur le sol dur qu’ils arpentent à longueur de journée afin de s’assurer de ma survie en ce monde. Si tant de gens sont à mon service et contribuent au bon déroulement de mon règne je ne dois pas les décevoir, et ça signifie que je dois grandir.
♛♛♛
« Aurore Hawklin désire vous voir, Majesté. » Je me retourne à la hâte et manque de faire tomber la minuscule servante du tabouret sur lequel elle s’appuie, œuvrant en silence à me rendre un minimum présentable en ce jour déplorable. « Faites-là entrer ! » Je pose ma main sur la joue de la vieille femme avec douceur et souris. « Laissez-nous je vous prie. » Je la suis du regard tandis qu’elle quitte la pièce et pose le regard sur Aurore qui se tient devant moi, droite et visiblement plus calme que la veille. Je me détends à mon tour, bien que je sois sur mes gardes. Que veut-elle en venant me voir ici, à cette heure-ci ? M’annoncer son départ, sans doute. Mais je suis dérouté quand, pour la première fois, Aurore s’excuse. Je ne peux m’empêcher de montrer ma stupeur face à ce que je n’aurais jamais cru possible. Aurore la dure, Aurore la fière, est venue ici pour s’excuser ! Bien que j’aie envie de rire de soulagement je réfrène mes ardeurs et acquiesce. « Vous êtes naturellement pardonnée, pour avoir eu le courage de vous présenter ici. Et je vous présente une nouvelle fois mes excuses à mon tour. Je suis allé trop loin et j’ai eu une réaction puérile, cela ne se reproduira pas. » La discussion dérive alors sur ce qui est arrivé et l’embarras peint mes joues d’une teinte rosée que j’aurais volontiers dissimulé si j’avais pu. Je n’ai pas envie de penser à la façon dont je l’ai quittée et qui, maintenant encore, me semble surréaliste. Combien de fois ai-je porté mes doigts à mes lèvres en me demandant si c’était bel et bien arrivé ? Aurore veut des explications claires et c’est son droit, mais comment répondre à ça ? « Je ne sais pas par où commencer Aurore, j’ai tant de choses à dire et tellement peu de mots pour les exprimer … » Je l’invite à s’asseoir sur mon lit comme la veille et m’allonge à côté, sans la quitter des yeux. « Ce qui est arrivé était nécessaire, un mal pour un bien en quelques sortes. Ça aurait fini par exploser à un moment ou un autre, je suppose. Maintenant, je ne ferais que répéter ce que je vous ai déjà dit, sans colère cette fois … » Je ne suis pas à l’aise avec les mots compliqués et les grands sentiments, ni même avec les grands mots et les sentiments compliqués. Mais pour Aurore je fais l’effort de peser chacun d’entre eux, afin de ne pas me disputer avec elle une nouvelle fois.
« En vérité, la situation me paraît sans issue. Nous ne désirons pas la même chose, pas directement en tout cas. Je tiens à vous, cela est certain, et c’est pour cette raison que j’ai voulu que vous veniez ici. Mais après ce qu’il s’est passé, j’ai pris conscience qu’être Reine ne vous conviendrait pas, puisque vous n’aimez pas être au centre des attentions et que les affaires politiques vous importent peu. » Le ton de ma voix reste tendre, il ne s’agit ni plus ni moins d’un constant sans méchanceté aucune contrairement à ce que l’on pourrait penser. « Si vous aviez tenu un tant soit peu moins à avoir une relation basée sur l’amour, ce que je vous souhaite de connaître si vous le désirez réellement, je vous aurais même … » Je me rends compte de l’énormité de ce que je suis sur le point de dire et j’hésite. J’hésite, mâche mes mots de peur qu’elle réagisse mal et je décide finalement de dire les choses comme elles sont, car il n’y a pas des milliers de façons de le dire. « Je vous aurais même proposé d’être ma maîtresse, afin que vous échappiez aux longs et rébarbatifs sujets politiques réservés à la Reine et que nous puissions nous côtoyer de temps à autre. » Je reprends ma respiration, gêné et soulagé d’avoir dit ce que j’ai sur le cœur et ruminé une grande partie de la nuit. Mais le temps n’est pas au repos, car notre entrevue est loin d’être terminée. Ainsi, Aurore a la preuve que je m’intéresse à elle de façon sincère, car même si être la maîtresse d’un homme n’est pas forcément flatteur, cela prouve bien que je ne m’intéresse pas à elle seulement comme une Reine potentielle. « Même une amie me conviendrait. On n’a jamais assez d’amis. » J’esquisse un sourire amusé et me lève, m’approchant de la cheminée sur laquelle j’attrape un petit objet que je tends à Aurore. « Au fait, voici pour vous, pour remplacer celui que vous avez brisé hier. Il m’a été offert par une personne chère à mon cœur et j’espère que vous en prendrez soin. » Le miroir est fait d’or, discret et ouvragé de façon elfique. « J’ai besoin de savoir ce que vous pensez de tout cela, vous aussi. »
Sujet: Re: (terminé) ô rage, ô désespoir ∞ aurore Jeu 2 Jan - 21:41
ô rage, ô désespoir.
Feat Halbarad & Aurore.
Les paroles d'Halbarad ont le don d'apaiser mon coeur. Même si notre dispute de la veille était nécessaire et nous a permis de comprendre bien des choses à propos de nous-mêmes, elle n'était en rien agréable à vivre. Bien que je ne regrette pas ce qui s'est passé, je n'aimerais en aucun cas revivre une situation de la sorte. Contrairement à ce que l'on peut penser, malgré mon caractère assez imposant, j'ai toujours évité les confrontations tant qu'il me l'était possible. Je ne me laisse pas pour autant faire, mais je fais toujours en sorte d'écourter les entrevues qui peuvent s'avérer enflammées. Et si j'avais sut que le roi allait surgir de la sorte dans ma chambre quelques heures plus tôt, j'aurais tout mis en oeuvre pour le rencontrer avant que sa colère n'atteingne son maximum. Mon coeur se resserre à nouveau à cette idée. Je suis vraiment navrée qu'il ait put être déçu par mon comportement, même si je ne suis pas encore certaine de bien distinguer pourquoi il a put réagir de la sorte. Pour ma part, je n'aurais pas fait de même, mais je peux comprendre que nous n'ayons pas les mêmes points de vues. Et tant mieux d'ailleurs, car le monde serait bien terne si nous pensions tous de la même façon.
Ainsi je suis rassurée de le voir plus calme et compréhensif, et je me sens bien plus à l'aise en sa compagnie que ce que j'aurais imaginé quelques minutes plus tôt, lorsque je demandais au garde de prévenir le roi de ma venue. Assise à côté de lui, je l'écoute m'expliquer sa façon de penser, ce qu'il ressent à propos de toute cette histoire. Je m'étonne de l'entendre dire qu'il comprend que nous soyons différents, et qu'il l'accepte. Je ne dis pas un mot, tout d'abord car je ne saurais que répondre, et car je préfère le laisser terminer, afin de pouvoir réfléchir à tout ça. J'apprécie qu'il se mette ainsi à ma place. C'est le genre d'attention que peu d'hommes aurait eu à mon égard. Quelqu'un d'autre m'aurait imposé sa façon de penser et jamais je n'aurais eu mon mot à dire. Mais lorsqu'il me parle de son idée farfelue de devenir sa maîtresse, je ne peux m'empêcher de détourner le regard, voire même de cacher mon visage en regardant à l'opposé, pour qu'il ne perçoive pas mon rougissement. Bien que l'idée soit des plus atendrissante venant de sa bouche, elle n'en reste pas moins inconcevable. « Cela ne serait possible. Dans ma famille nous considérons le mariage comme une union trop importante pour que j'accepte ce genre d'offre. » Et cette union importante n'est pas dans le sens d'une union entre familles, mais entre deux âmes. En effet, chez nous nous, les Hawklin, nous pensons que si l'amour n'est pas partagé, ou innexistant au départ, rien n'empêche qu'il finisse par éclore avec quelques efforts et des preuves d'affections. Mes parents n'étaient pas amoureux lorsqu'ils se sont mariés, mais ils ont fait de leur mieux pour que tout se passe bien et les voilà plus unis que jamais. Même si je cherche l'amour dans un mariage, j'ai bien conscience que je devrais moi aussi faire en sorte de ne pas passer à côté, tout comme mon futur époux. Ainsi, je refuserais d'occuper le rang de maîtresse car je ne supporterais pas être ce qui pourrait bien voler l'affection qu'Halbarad pourrait donner à sa Reine. « Mais je serais en effet plus que flattée d'être votre amie. » je lui dis, lui rendant son sourire. Jamais je n'ai douté qu'une amitié naîtrait entre nous. Halbarad est quelqu'un que j'admire et apprécie vraiment.
Lorsqu'il se lève pour attraper un objet près de sa cheminée, ma curiosité est piquée à vif. Et je ne peux m'empêcher de sourire à nouveau lorsque je vois de quoi il s'agit. Le miroir en question était d'une beauté incroyable. Certainement le plus beau que je n'aurais jamais eu. Et celui dont je prendrais le plus soin, en tout cas bien plus que le précédent. « C'est trop Votre Majesté ... », je souffle encore sous la surprise tandis, que je parcours lentement des mes doigts les ornements de l'objet. « Je dois vous avouer qu'il ne m'est pas aisé de savoir ce que j'en pense. Je pense que je suis avant tout effrayée. » je finis par lui avouer. Ce que je m'apprête à dire m'est difficile à assumer et à confier. Je n'aime pas m'attarder sur ce genre de choses en général, et même si beaucoup le soupçonne de moi, le dire ne fait que rendre la chose plus réelle. « J'ai grandi avec bien plus de libertés que n'importe qu'elle autre jeune fille de mon rang n'aurait put connaître. Mes parents m'ont même laissé le choix de mon fiancé. Or avec le temps, j'en viens à regretter tout cela, car je sais que cela ne peut durer. L'innocence de l'enfance n'a pas sa place dans notre monde. » En effet, que j'épouse un roi ou non, rien ne changera au fait qu'il me faudra épouser quelqu'un, malgré ma perte totale de confiance en la gente masculine. « Depuis la mort de mon fiancé, j'ai perdu confiance en moi. Auparavant rien ne me faisait peur, mais aujourd'hui je me méfie de tout. Des jalousies, du pouvoir, des hommes ... » J'espère sincèrement qu'en me confiant ainsi auprès de lui, il comprendra mieux mon point de vue. « Ce sont justement les jalousies des hommes qui ont coûté la vie de mon fiancé, et bien que je n'étais pas amoureuse de lui, je l'appréciais vraiment. Or tout le monde sait que jalousies vont de paire avec pouvoir, et c'est ce qui me rend si récalcitrente. »
Halbarad II Hammer
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013 ɤ PARCHEMINS : 1196ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal. ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois. ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui. ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.
Sujet: Re: (terminé) ô rage, ô désespoir ∞ aurore Ven 3 Jan - 1:15
de toute façon, pour toi, avoir une poignée d'amis était bien plus important qu'avoir mille épouses ou même une seule dont tu aurais été amoureux.
theme song. Je ne comprends que trop bien son point de vue et acquiesce avec un sourire, pas le moins du monte désarçonné par son refus plus qu’évident. « Alors soyons amis. L’amitié, c’est la valeur la plus importante à mes yeux, plus que l’amour. Ce sentiment que la personne te soutiendra en toute circonstance et ne s’en ira pas … C’est réconfortant. » Je ne parle pas de vaines allégeances mais de l’amitié pure, la belle et précieuse amitié que lient de êtres au gré de leurs rencontres et de quelques confidences échangées à voix basse. Et moi, c’est de ça dont j’ai besoin. Ne puis-je continuer de régner seul, entouré de mes conseillers et de mes amis ? Je suis ravi de constater que l’objet lui plaît et souris encore. « Ce n’est rien. Il a été offert par les Elfes à mes ancêtres avant que ceux-ci ne disparaissent, pendant la guerre contre les Engeances. Si beaucoup d’êtres humains leur en veulent aujourd’hui encore, je ne peux m’empêcher de trouver leur ouvrage d’une grâce inégalée et leur peuple fascinant. » Je caresse du bout des doigts l’objet qu’elle tient dans la main et croise les bras, l’observant tandis qu’elle s’exprime sur ses doutes et ses peurs. Je l’écoute sans la couper, pensant la comprendre davantage à chaque nouveau mot qui sort de sa bouche. « Je suis désolé, je l’ignorais. » je me permets de dire quand elle évoque la raison de la mort de son fiancé, dont elle m’a parlé une fois, lors de sa première visite au château. Je m’agenouille devant elle et pose ma main sur son genou, de façon respectueuse. « Je ne comprends que trop bien ce que vous ressentez. Et je comprends votre peur, à présent. Je vous en ai demandé beaucoup, non seulement en vous forçant un peu la main mais en plus en vous imposant le rôle de Reine et j’espère que vous me pardonnerez de ne pas avoir compris avant à quel point c’était difficile à vivre. » Je suis certain qu’Aurore a déjà commencé à me pardonner. Il n’y a plus de déception, plus de colère, plus de froideur dans ses yeux, comme la veille. Nous avons enfin une conversation sensée, qui mènera à quelque chose de mature et d’intelligent. Pourquoi perdre à son temps à se quereller, alors que ça ne mène à rien ? « Je suis heureux que vous vous soyez enfin confiée à moi. » Je souris une nouvelle fois, retire ma main de son genou et m’appuie contre la commode, bras croisés, face à elle. L’avoir ici, devant moi, me fait un bien fou. J’ai tant redouté qu’elle parte sans autre forme de procès que l’issue de cette situation, quoi qu’elle soit, me soulage plus que de raison.
« Comment faites-vous pour croire encore en l’amour après ce qui est arrivé ? Vous n’étiez pas amoureuse mais vous teniez à lui, ce qui d’une certaine manière se ressemble. Votre peur ne vous empêche-t-elle pas d’y croire ? » je demande doucement et curieusement. L’amour, voilà une chose en laquelle j’ai cru toute ma vie, jusqu’à il y a peu de temps. Et je suis tellement jeune qu’on peut dire que je n’y ai presque pas cru. Comme Aurore, je suis terrifié à l’idée d’aimer, ayant trop souffert : j’ai aimé mon Père qui m’a été arraché trop vite. Ulrik qui a préféré s’en aller que rester à mes côtés alors qu’il m’appelait son « frère ». Phineas qui, si j’en crois les rumeurs, cherche à s’emparer de mon trône. Sa fille Cellie qui a toujours été à mes côtés et qui aurait dû devenir ma Reine, si la maladie n’en avait pas décidé autrement. Ce Mage que j’ai aimé de toutes mes forces, fasciné, et qui a été enfermé. Et Màebh, Màebh cet ami dont la présence est plus troublante qu’agréable et que je fuis. Certes on ne peut pas parler d’amour comme on parle d’amitié, mais les plus forts des sentiments sont tous liés. Comment peut-on continuer à croire en l’amour, quel qu’il soit, quand on perd ceux qu’on aime telle la pire des fatalités, les uns après les autres ? Ma peur me paralyse, me coupe toute envie de connaître ce sentiment encore même si, indéniablement, ça finira par arriver. Et Aurore, dans tout ça ? Elle ne peut pas répondre à mes attentes et je ne répondrai pas aux siennes, pas comme elle l’entend puisque je l’aime à ma manière, mais pourtant je reste attiré par elle de façon fascinante et malsaine, comme au premier jour. Comme tout homme le serait d’une jeune femme comme elle, belle, souriante et caractérielle. Le péché suprême, flamme d’un désir jamais consumé et interdit. Le souvenir du baiser échangé la veille me revient en mémoire et je rougis légèrement, me demandant si, d’une quelconque manière, ça a provoqué en elle autre chose que de la colère. « J’espère que vous comprenez que j’ai besoin de quelqu’un qui m’aide à gouverner, qui s’intéresse à la politique du pays. Si … Si je n’avais pas été Roi, si tout un peuple n’avait pas eu besoin d’un gouvernement stable et fort, il n’y aurait eu personne d’autre que vous. Mais je dois penser à eux avant tout ... » Je détourne les yeux. « Je vous demande aussi pardon pour ce que j’ai fait hier en partant, ce n’était pas correct de ma part, trop … Impulsif. » Le corps en dit beaucoup plus que les mots, pourtant.
Sujet: Re: (terminé) ô rage, ô désespoir ∞ aurore Ven 3 Jan - 19:53
ô rage, ô désespoir.
Feat Halbarad & Aurore.
Si Halbarad ne sait pas encore qu'il pourra toujours compter sur mon soutient, il ne s'en rendra compte que très tôt. Je suis un personne particulièrement loyale et qui se tient à ses engagements, les plus pénibles qu'ils soient. Or mon allégeance et mon amitié pour le roi sont des choses que je ne trahirais pour rien au monde. Je suis une personne d'honneur, et l'on m'a souvent dit que j'étais de bon conseil. J'ai toujours apprécié aider les autres, et le fait que l'on me demande mon avis m'honore au plus haut point. Déjà enfant, je prenais très au sérieux mon futur rôle dans l'entreprise familiale. Mon père m'a donné de grandes responsabilités très jeune, et jamais je n'ai faillit à mon devoir. Je sais me montrer des plus sérieuses lorsqu'il le faut. Ainsi Halbarad n'a aucun soucis à se faire quant à ma loyauté. Il pourra compter sur moi quoi qu'il advienne, tout comme je me doute, ou du moins j'espère que je pourrais compter sur lui s'il l'occasion se présente. J'ai une confiance aveugle en le garçon, mais je sais que le roi pourrait avoir à s'occuper de plus grandes responsabilités. Quoi qu'il en soit, lorsqu'Halbarad s'excuse pour ne pas avoir put lire en moi plus rapidement, et ainsi me comprendre, je n'ai aucun mal à le pardonner et à le croire. Je sais que si je lui avais parlé de tout ça plus tôt, il se serait comporté d'une façon complètement différente. Il ne pouvait pas savoir tout cela sur moi, mais je suis à présent contente qu'il soit au courant de ce que je peux ressentir. Je me sens en quelque sorte libérée d'un poids qui s'avérait être un peu trop lourd pour moi seule. Pouvoir me confier me fait un bien fou. Enfin réconciliés et nos pensées partagées, nous pourrons enfin construire une vraie amitié, à condition bien entendu que nous nous fassions plus confiance, ce qui risque de me coûter peut-être plus qu'à lui. « Tout comme je suis rassurée de voir que vous me comprenez. » je lui répond, tandis qu'il retire sa main de mon genou.
Enfin, Halbarad me me fait part de ses interrogations à propos de l'amour. Il semblerait que ça soit un point de vue que nous n'arrivons pas à partager, et j'espère sincèrement pouvoir changer ça, car je suis certaine qu'en fin de compte, le plus malheureux d'entre nous s'avère être lui. En effet, pour ma part, il me reste l'espoir d'un jour vivre quelque chose de beau, tandis que lui est déjà résigné, alors qu'il est si jeune. Il ne se rend pas compte que tout n'est pas perdu, et c'est ce que je compte lui démontrer. « Ma peur m'empêche de faire beaucoup de choses, mais pas de croire en l'amour Halbarad. J'ai souffert, vous avez souffert, et cela n'est pas prêt de s'arrêter. Mais qu'est-ce que la peine, par rapport à tous les bonheurs que nous avons vécu et que nous vivrons encore ? Je sais que vous avez perdu nombre de personnes, mais regrettez-vous à présent de les avoir aimées ? Personne ne s'empêche de vivre de peur de mourir, alors pourquoi s'empêcher d'aimer de peur de souffrir ? » J'espère que mes paroles arriveront à le toucher, et à lui faire comprendre qu'il ne faut pas se frustrer. Aimer est en effet un risque à prendre, mais quel est ce risque en comparaison de tout ce que cela peut apporter ? Je sais bien que c'est de son père qu'il me parlait, et il faut qu'il comprenne que même si sa mort lui a causé une grande souffrance, il ne peut oublier tous les bons moments et les belles choses que son père lui a fait connaître. Bien entendu, je dis cela alors que je n'arrive pas encore à faire confiance aux hommes, mais je sais qu'un jour j'y arriverais de nouveau et que j'aurais à mes côtés la personne qu'il me faut. Je ne peux me permettre de baisser si rapidement les bras, car pour moi cela serait un acte de lâcheté. De plus cette façon de penser est valable pour tant d'autres choses. Je me lève, posant le miroir sur son lit, pour me planter face à lui, et lui prends les mains avec douceur, pour terminer : « Je sais que cela peut paraître impossible à faire, mais il ne faut pas s'attarder sur ce qui peut vous chagriner, mais plutôt sur tout ce que vous avez apprécié avec les êtres disparus, et ce que vous pourriez apprécier avec les prochaines personnes qui feront route avec vous. » Je pense que s'il arrivait à voir les choses de la même façon que moi, le fardeau de son règne pourrait être perçu bien moi lourd à porter. Il a déjà tant de responsabilités, fait tant de sacrifices, et je pense qu'il a assez de soucis comme ça pour se priver du reste. « Je sais me montrer sérieuse Halbarad, ne doutez pas de moi pour cela. » je lui dit, afin qu'il ne se leurre pas sur ma personnalité. « Mais la gestion d'un pays est probablement bien moins aisée que celle d'un élevage de faucon. J'ai des doutes quant à mes capacités, et je vous admire beaucoup pour la sagesse dont vous faites preuve en pensant d'abord à votre peuple. » je répond en m'inclinant légèrement. Même si je ne veux pas qu'il se prive d'aimer ses proches, je trouve que ses paroles sont d'une grande maturité et d'un grand courage pour son jeune âge. Le décès de son père a dut être une épreuve très dure, mais l'accession au trône ne fut pas non plus des plus réjouissantes.
Lorsqu'il évoque à nouveau "l'incident" d'hier, je ne peux empêcher mes pommettes de s'enflammer à nouveau. Ni lui ni moi n'osons mettre des mots sur tout cela, et semblons parler en énigme, comme si cela rendrait les faits moins réels. « Ce n'est rien ... Je ne peux vous en tenir rigueur. Pas après tout ce que je viens de vous dire. » je lui répond, encore un peu intimidée. Comment lui dire que je lui en veux alors que cela ne m'a pas déplu ? C'est d'ailleurs ce geste qui m'a poussée à venir le voir aujourd'hui. Sans cela je serais certainement rentrée chez moi et n'aurais pas voulu nous accorder une seconde chance d'être amis. « C'est cet aspect de vous qui m'a fait changer d'avis quant à mon départ. » Plus nous parlons, plus j'ai le sentiment que nous parlons par énigmes.
Halbarad II Hammer
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013 ɤ PARCHEMINS : 1196ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal. ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois. ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui. ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.
Sujet: Re: (terminé) ô rage, ô désespoir ∞ aurore Sam 4 Jan - 1:21
tu n'es pas sûr de comprendre, et tu n'es pas sûr qu'elle te comprenne. c'est à un jeu dangereux auquel vous jouez, peut-être pour le meilleur mais plus certainement pour le pire.
theme song. Personne ne s'empêche de vivre de peur de mourir, alors pourquoi s'empêcher d'aimer de peur de souffrir ? Cette phrase m’a donné l’effet d’une gifle en pleine figure. Elle résonne dans mon esprit, s’y accroche et s’y insinue lentement mais sûrement, alors que je fais l’impasse de tout le reste. Personne ne s'empêche de vivre de peur de mourir, alors pourquoi s'empêcher d'aimer de peur de souffrir ? J’aimerais bien savoir si il y a une réponse à cette question. « La mort est plus paisible que la souffrance. » je finis par dire avec un sourire, sans m’attarder davantage sur le sujet. J’aurai tout le loisir de méditer dessus une fois seul, bien que la réponse que je lui ai donné me semble satisfaisante. Je sors de mes pensées pour écouter Aurore qui se montre sage et mature, plus que je peux l’être en cet instant. « Vous avez raison, il n’y a rien de bon à ne voir que le côté négatif des choses. Je m’efforce à aller de l’avant, ma la douleur de la perte est encore trop récente pour que je puisse faire abstraction de ça pour l’instant. Je sais que ce moment viendra, mais ça ne m’empêche pas de ne plus vouloir de l’amour. On pense toujours être préparé au pire mais chaque fois ça blesse plus encore. Cependant je comprends ce que vous voulez dire et j’espère sincèrement réussir à suivre votre philosophie, douce Aurore. » Quelques secondes de silence s’installent entre nous durant lesquelles chacun de nous tente d’assimiler les dernières paroles échangées. Les femmes sont plus compliquées que ce qu’elles n’y paraissent ici. Au château, tout semble simple pour elles : elles ne s’intéressent qu’aux rumeurs, aux bijoux, au pouvoir. On les nourrie de quelques confidences surprises en secret, on les contente de pierres précieuses et de soieries venues des contrées lointaines. Elles ne demandent rien d’autre. Et pourtant il y a des femmes comme Aurore, comme Cellie, comme Euphemia, qui restent un mystère pour moi et pour les autres. Elles sont intelligentes, et leurs attentes de la vie n’ont rien à voir avec celui du commun des mortels. A l’image des pirates qui parcourent les mers déchaînées et les Sombrelames qui n’ont peur de rien, elles marquent leur nom dans l’Histoire à leur manière, ne se contentant pas de quelques futilités bien trop simples pour être appréciées.
« Je sais que vous faites preuve de sérieux. Je l’ai su au moment même où j’ai posé les yeux sur vous, alors que vous faisiez cette démonstration devant les habitants du village. » Je me mordille pensivement la lèvre et continue : « Cela n’a rien à voir. On ne peut pas comparer la gestion d’un pays à un élevage de faucon, même si tout est question d’apprivoisement. Vous saviez ce que vous faisiez et vous étiez impressionnante, dans votre rôle de dresseuse. Ce n’en est pas moins noble car tout travail bien fait, quel qu’il soit, est précieux et le vôtre est d’une beauté époustouflante. » Elle s’incline légèrement et j’en fais de même, ravi que les choses se déroulent ainsi entre Aurore et moi. C’est tout ce dont j’ai besoin. Et je n’ai pas à mentir pour ça, ma sincérité et ma bienveillance agissent pour moi. La discussion dérive sur le baiser échangé et bien que je ne le dise pas clairement elle voit tout de suite où je veux en venir, preuve que ça l’a marqué plus que je ne l’aurais cru. Elle est troublée et ça m’amuse, bien que ce ne soit pas correct de ma part d’en rire alors que je n’en mène pas large non plus. Mon cœur bat vite à cause de l’embarras et je fais quelques pas dans la chambre l’air de rien, bien que mon comportement soit plus suspect de cette manière. « Qu’entendez-vous par cet aspect de moi ? » je demande poliment, mais de façon un peu provocante aussi, un joli sourire illuminant mon visage. « Alors vous avez décidé de rester au château encore un moment … C’est bien. » je conclue en espérant ne pas me tromper, prenant appui contre le pilier du lit en bois, à ses côtés. Je réalise alors qu’elle serait partie si je ne l’avais pas embrassée. S’attend-t-elle toujours à ce que je change d’avis concernant l’amour et succombe pour elle ? Je ne peux pas promettre une telle chose ni même y penser tant qu’elle n’existe pas. Jamais je ne serai sûr que ça arrive, et ça arrivera certainement au moment où je m’y attendrai le moins. Mon estomac et ma gorge se serre tandis que le visage de mon messager aux cheveux blonds se dessine dans mon esprit, image que je repousse bien vite. Je m’assieds aux côtés d’Aurore sans la regarder, les yeux obstinément posés sur l’épée posée sur mes oreillers de plume, soigneusement rangée dans son fourreau.
Quelques coups frappés à la porte me sortent de mes pensées et Aude, ma femme de chambre, s’avance dans la pièce humblement. « Je suis désolée Majesté, mais on m’envoie vous dire que les audiences vont bientôt commencer et que vous devez vous tenir prêt. Si cela ne dérange pas Lady Hawklin de me laisser vous préparer … » Je la remercie et lui demande de fermer la porte, avant de m’approcher du miroir. « Excusez-moi Aurore, je n’ai pas vu le temps passer. Il ne nous reste que quelques minutes … » J’observe son reflet dans le grand miroir tandis qu’Aude m’aide à attacher la tunique de lin que je porte ainsi qu’un pardessus de cuir brun. Un mouvement de main dans mes cheveux bruns fraîchement coupés et elle sourit avec bienveillance. « C’est parfait. Je vous attendrai devant la porte afin de vous accompagner, ne tardez pas trop ou Seigneur Stormrage commencera sans vous. » J’acquiesce et remercie une nouvelle fois ma cameriste, avant de me tourner vers Aurore. « Les audiences sont d’un ennui mortel. J’aime mon peuple, mais je déteste écouter les paysans se chamailler une pouliche ou l’arbre qui sépare deux terres. Il faut croire que c’est plus facile pour eux de se plaindre auprès de celui qu’ils désignent comme coupable direct de leur discorde. » Je tends la main à Aurore afin qu’elle se relève et observe avec douceur son visage proche du mien, avant de replacer une mèche de ses cheveux derrière son oreille. « Qu’avez-vous prévu de faire aujourd’hui, puisque vous avez décidé de rester ici ? » je demande en l’entraînant à ma suite. La porte se referme derrière nous et nous avançons dans le couloir, suivis par Aude et un autre garde. Si j’ai peu apprécié d’être en permanence suivi par ces derniers, j’y suis aujourd’hui habitué. Arrivés au bout du couloir, nos chemins doivent se séparer. « Passer trop peu de temps auprès des siens, ça aussi c’est un sacrifice que doit faire le Roi. J’aurais aimé profiter de votre compagnie plus longtemps. Je suis ravi que vous ayez pris l'initiative de venir me voir et que nous ne tenions pas rigueur de ce qu'il s'est passé hier soir. Au revoir, Aurore. » Un baisemain en guise de salut et je continue mon chemin entre ces murs trop grands, trop blancs, imposants, à l’image de la puissance des Hammer dont je dois être à la hauteur. Car maintenant, c’est moi le Roi.