 |  Sujet: Sombre chemin tortueux. - Kaylin K. Sam 29 Mar - 16:01 | |
| SOMBRE
CHEMIN
TORTUEUX. - - - - - ¤ - - - - - - - - - - ¤ - - - - - Une bonne chope de bière, c’était justement ce qu’il me fallait.
La première auberge trouvée au détour d’une ruelle de Brenwall et me voilà attablée avec le susnommé nectar, ainsi qu’avec un maigre repas –tout ce que ma bourse me permettait.
Je soupirais alors que le contenu de mon bol passait à travers ma gorge, repensant à pourquoi j’étais revenu ici, à Alcahar.| . | . | Depuis la mort de mon père, j’avais plus erré et volé qu’autre chose, mais depuis que j’étais dans la Guilde des Sombrelames –Apprentie, toujours à la recherche d’un Maître d’ailleurs-, je commençais à être de moins en moins partout à la fois. Je m’étais focalisée sur une zone en particulier. A vrai dire, j’étais de plus en plus centrée sur les contrées alentours à Alcahar, sans jamais y retourner cependant.
Mais voilà qu’un jour, alors que je vagabondais à Forteterre, je reçu un violent coup à l’arrière de la tête. A mon réveil, je remarquais que j’étais attachée et dans une sorte de grotte –impossible de savoir où j’étais exactement vu l’épaisse noirceur qui obstruait le lieu- et je m’étais mise à trembler à l’idée d’être revenue de façon non délibérée à Alcahar.
Cependant, une voix s’était élevée dans les ténèbres, annihilant mes craintes, réduisant mes peurs à néant, juste avec une phrase :
« Je sais ce qui t’es arrivé. J’ai… Une requête à te soumettre ».
La personne m’avait alors détachée et remis un parchemin avant de s’en aller -m’indiquant tout de même comment sortir de ce lieu lugubre et s’excusant de la rudesse dont elle avait fait preuve pour mon traitement.
J’avais alors maugréé, rouspétant contre la situation. J’avais très bien compris que le parchemin était une demande, un nouveau contrat pour moi. Mais pourquoi Diable m’avait-on frappée et emmenée dans cette grotte au lieu de me tendre tout simplement la requête ? Ou bien, pourquoi ne m’avait-on pas fait passer celle-ci par les taverniers ou autres voleurs et sombrelames ?
De toute manière, cette demande devait provenir d’une famille assez aisée, vu la texture du papier et l’emploi d’un parchemin plutôt qu’une simple lettre.
Une fois sortie de la grotte, je me trouvais un coin assez reculé et pas trop sombre pour pouvoir lire en toute sécurité ce qui m’était demandé de faire.
Ma respiration devint plus brute lorsque mes yeux se posèrent sur un mot en particulier. J’empoignais alors le papier plus fermement, le froissant délibérément. Je respirais un grand coup alors que je rangeais le parchemin, me dirigeant sans joie vers un lieu assez redouté.| . | . | Ce même parchemin qui se trouvait dans ma besace, ici même, dans cette taverne.
Une fois mon repas terminé, je sortis ledit parchemin et le relu pour la dixième fois, au moins, de la journée.« Avis de recherche et requête mortuaire.
Bonjour (ou bonsoir, selon le moment auquel vous lirez ce parchemin).
Je n’ai pas d’énormes connaissances dans le milieu de la recherche ou de la demande d’aide à des chasseurs ou rôdeurs, mais pour cette fois, je pense que cela est nécessaire. De plus, vous n’êtes pas une éminente du système et plutôt discrète, cela me convient parfaitement.
Je suis tout d’abord navrée de vous avoir entraînée là-dedans, croyez-moi, mais je requiers votre aide qui me sera très précieuse.
Je souhaiterai retrouver un membre de ma famille qui a disparu il y a de cela une dizaine de jour.
Voici les détails concernant ses caractéristiques physiques, (plan détaillé) :
(…)
Je ne voudrai jeter la pierre à personne, mais je sais que cette personne a été enlevée. Je le sais, car j’étais avec elle, dans la forêt, lorsque cela s’est produit.
Un homme portant une capuche sombre, une dague rouge étincelant à travers sa cape poussiéreuse et sa ceinture en cordon de cuir. Des yeux blancs comme neige, comme le plus pur des glaciers, transperçant jusqu’à votre âme et la dérobant à votre emprise.
C’est tout ce que je peux vous dire sur celui qui a enlevé ma relation, je suis navrée de ne pouvoir vous en donner plus. J’aimerai que vous vous occupiez de lui. Finissez-en de la façon dont il vous conviendra, tant que cela restera le plus discret possible. Mais trouvez ma relation avant, je vous en prie.
Cela étant dit, j’ai organisé certaines « chasses à l’homme », sans succès. J’espère que vous pourrez répondre à mon appel, mademoiselle Kratchers, vous êtes mon dernier recours.
Si vous ne pouvez –ou dans l’éventualité, ne voulez- venir, envoyez-moi un corbeau ou faites passer le message à un marchand de Tameriel qui me le remettra.
Dans le cas contraire, estimez-vous chanceuse de ne pas courir seule derrière ce mécréant :
j’ai envoyé l’un de mes servants à votre rencontre, il est censé vous retrouver à trois nuits de la pleine lune, à Alcahar, à la base des Tranchantes.
J’espère que vous accepterez de recourir à mes attentes.
Dans l’espoir d’avoir votre consentement,
Madame *****. (Signature). » Je remis le parchemin dans ma besace, vérifia mes affaires, paya ma note et m’en alla furtivement.‘‘A trois nuits de la pleine lune’’ ; ce soir.
Je me rendis aux Tranchantes, m’asseyant et soufflant sur mes mains pour les réchauffer. Les nuits étaient plutôt frigorifiantes dans cette contrée. Je m’emmitouflais dans mon manteau en peau du renard que j’avais tué, et levais les yeux au ciel, observant attentivement chaque étoile, pensant à mon père.
Et alors que j’attendais le serveur de ma commanditaire, je laissais mes pensées vagabonder sur des souvenirs aussi joyeux que désastreux. |
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