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 Hear us Scream

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MessageSujet: Hear us Scream   Hear us Scream EmptyLun 24 Mar - 15:23


The two in flight so close beside -Their beating wings as one I spied
They higher flew and ever higher - That spark burst into blazing fire






An 1579.
La fragrance capiteuse de l'orage. L'encens des landes teintées d'écarlate, où le firmament n'est guère hospitalier. L'azur, il n'est point pour le ciel, il n'est que pour la mer. Les tumultes bleutés crachent leur spume blanchâtre, ils humectent les falaises tandis que l'embrun en fait de même avec les faciès. Pour la voûte céleste, ce n'est que le gris acariâtre qui s'amuse de sa palette clair-obscur. C'est un jeu d'estompage, délicat au point que le sombre l'emporte souvent sur sa doucereuse moitié, les nues se courroucent, et la foudre se convie à la danse furibonde. Dans le coeur de ces habitants qui s'affairent, le tonnerre est un hymne territorial, c'est une identité à proprement parler. Qui tremble à ses tollés est indigne de fouler Terremer.




T
erremer. Un jour, elle deviendrait sienne, un vaste terrain faisant office d'échiquier. Les joies d'un héritage auquel il goûtait déjà chaque jour que les Trois faisaient. De titres de prestige résultaient des privilèges, et de ceux-ci, un désir inextinguible d'épandre ostensiblement sa noblesse et d'en vouloir plus, toujours plus. L'humilité était l'allégation des simples d'esprits, c'était l'excuse des candides qui n'avaient rien compris à l'univers qui les entourait. Certains naissaient en amont, là où, depuis leurs juchoirs, ils toisaient ceux qui voyaient le jour en aval. La compassion était l'oriflamme des démunis ou des forts qui ne l'étaient pas, il fallait briller, chatoyer de tout son pennage dès que l'occasion se présentait. C'était dans ces méandres d'outrecuidance et de fierté de leur lignage que les Stormrage élevaient leur progéniture. Leurs femmes étaient renommées pour leur vénusté incisive, leurs hommes, pour leur aridité en terme de débonnaireté. Ils étaient de ceux qui savaient pourquoi ils dirigeaient, de ceux dont on pouvait redouter tant l'inimitié que l'amitié. L'on ne badinait pas, avec les oiseaux de proie, une véracité que les vassaux étaient priés de ne pas oublier. Et depuis la veille au soir, ils étaient nombreux à avoir convergé vers la Cité de Thelsamar, délaissant leurs fiefs au profit du château de leur suzerain. Les raisons de ce rassemblement étaient d'ordre féodal, grands comme petits seigneurs avaient répondu présents pour témoigner de leur loyauté et faire bonne chère à la table du lord. Mais à chacun ses priorités, les adultes avec leurs préoccupations d'adultes, et les plus jeunes... avec les leurs.

« Lèche. » Le phonème encore juvénile n'était pas moins péremptoire, soudé dans la rocaille d'un orgueil princier qui ne tolérait pas l'indocilité. N'y avait aucune innocuité enfantine dans l'injonction placide, d'aucuns osaient dire que la vérité sortait toujours de ces bouches encore pures, alors que dans les faits, les enfants sont tout aussi cruels et parfois pire que leurs parents. « Lèche sa botte ! » Réitéra t-il avec plus de poussée vocale, non sans l'impression que son martyr était sourd ou inepte pour ne pas s'être exécuté à la première sommation. Au sol, un garçonnet approximativement dans sa tranche d'âge, alité face contre la poussière ocre qu'il inhalait à chaque inspiration. L'autre versant de son visage n'était pas épargné, puisque la chausse de son agresseur s'y était congloméré pour y nieller son emprunte au besoin. L'expression « se faire piétiner » prenait ici tout son sens, donner vie aux figures de style était un délassement comme un autre. Proche des lippes obliques du malheureux, s'était glissée une botte – la fameuse – qui n'appartenait pas audit agresseur, mais à son acolyte. La crainte pulsant aux tympans du persécuté qui ne parvenait pas à se tirer de ce très mauvais pas, il ravala un sanglot pour ne pas attiser le plaisir vicieux des assaillants, et sortit son organe lingual pour laper le cuir et la macule de fange qui s'y trouvait. Sa quinte de toux due à l'écoeurement de l'exercice ne fit naître aucune commisération, et il comprit à la pression renforcée sur son crâne qu'il se devait de répéter l'acte pour espérer mettre fin à la brimade. « Nettoie. Mieux que ça. » Un rictus sardonique orna ses lèvres, tandis que son camarade se faisait lustrer les chaussures à coups de langue répugnés. « Tu vois, quand tu veux... Arrêtez ! » La voix qui s'interposa les détourna de leur divertissement, et l'attention se centra sur la trinité de pré-adolescents transformés en tristes spectateurs. « Arrêtez, vous n'avez pas le droit ! » Les sourcils se courbèrent. Une lorgnade s'échangea, entre les deux piliers de la tyrannie.

Le premier était d'un blond rutilant, presque trop vif pour que les pupilles puissent en supporter la vision. Sa stature longiligne et coûteusement nippée en faisaient un protagoniste distinct, en plus de ses yeux aux reflets de jade et de vanité qui semblaient être le sceptre de sa haute naissance. Le second, arborait un crin brun à l'instar d'une écorce impériale, deux cristaux diaphanes et azurins en guise de prunelles, et une élégance qui n'avait rien à envier à celle de son comparse.
Le premier était l'aîné du binôme, physiquement un peu plus grand et naturellement plus élancé. Ce que le second n'avait pas en taille, il le compensait en galbe, avec des courbes moins sèches et plus ébauchées.
Le premier avait une ascendance directe. Le second, une plus éloignée. Pourtant, ils se sentaient monozygotes.
Le premier n'aurait pu se passer du second. Et le second, du premier.

C'était tout ce qui faisait la grandeur et la truculence de la relation entre Phineas et Hermeus. Des cousins qui s'étreignaient comme des frères, deux aiglons qui n'avaient jamais décidé de faire leurs serres ensemble – le truisme s'était imposé de lui-même. Ils ne s'étaient jamais posés cette question du pourquoi de leur duo, leurs encéphales agissaient d'une même harmonie néfaste, au même titre qu'ils étaient en concurrence. Impossibles à séparer, comme incapables de se supporter, ils passaient leur temps à entretenir leur rivalité à défaut d'avoir d'autres passe-temps. Et c'était justement parce qu'ils avaient rapidement compris que monotonie était synonyme de querelles, qu'ils avaient décidé de distiller leur émulation en opprimant autrui. Il n'y avait que lorsqu'ils oeuvraient ensemble dans un but commun que leurs talents amalgamés faisaient des merveilles – ou des malheurs, pour qui en était victime. Sous couvert de leur patronyme, ils se complaisaient en mauvaises farces pour asseoir ce qu'ils estimaient être une dominance légitime. Autant dire que tous ces vassaux réunis, ayant apporté avec eux femmes et enfants, étaient du pain bénit. Que d'opportunités pour laisser libre cours à leur imagination féconde, une pléthore de cibles qu'ils allaient se faire un plaisir de tourmenter. La veille, ils en avaient été incapables, surveillés par leurs pères, qui avaient exigé d'eux qu'ils ne quittent pas la salle de banquet et les avaient ensuite envoyé dans leurs chambres respectives. Les démons s'étaient discrètement rejoints pour parler de leurs plans pour le lendemain, et au vu ce qui les attendait, avaient choisi de sagement se coucher pour cette nuit. Mieux valait être en forme. C'était ainsi qu'ils s'étaient retrouvés à acculer quatre des fils de modestes seigneurs à l'orée du château familial, là où on ne pourrait pas les voir. En dépit de leur infériorité numérique, le nom de Stormrage avait promptement mis toutes les chances de leur côté, et ils avaient entamé les réjouissances avec l'un des gamins qui avait osé lancer un regard torve à Hermeus. A qui le tour, désormais ?

« Pas le droit... Il ne sait pas à qui il s'adresse, lui. » Phineas pivota vers son complice, puis feignit un air profondément embêté. « Il faut tout leur apprendre, à ces paysans. Je crois qu'il va falloir qu'on lui fasse une petite pédagogie. » Il revint vers le rebelle. « Tu sais qui je suis ? Mon père pourrait jeter le tien dans les geôles ou du haut des falaises, ensuite de quoi, il donnerait ta mère et tes soeurs au lupanar du coin, et t'offrirait à moi pour devenir mon nouveau jouet. » La menace quelque peu fantaisiste aurait au moins le mérite de replacer chacun à son rang hiérarchique, du moins, telle était l'intention du flavescent rapace, qui retira sa chausse de la physionomie de leur martyr et le bouscula pour qu'il se pousse. « Et moi, je t'offrirai à mon cousin. Tu le connais, mon cousin ? » Avec une risette carnassière, il passa son bras autour des épaules d'Hermeus et le secoua très légèrement comme pour le désigner. « Tu le vois ? Il a été très, très sage jusqu'à présent, mais moi je sais. Et toi, tu n'as pas envie de le connaître. Des pouilleux dans ton genre, il en avale trois au déjeuner. Tu sais ce qu'il leur fait ? » Il se mit à avancer lentement vers son interlocuteur, à pas feutrés et l'échine sensiblement courbée, imitant ainsi une bête en approche. Son timbre se fut à la fois lugubre et mystérieux, puis, ses phalanges se crispèrent en fausses griffes. « Il leur laisse le temps de courir et de se cacher dans Thelsamar, pour les traquer. Mais ils n'ont aucune chance de lui échapper, et lorsqu'il les attrape, il les égorge ! Il les éventre et arrache leurs intestins avec les dents ! GRAAAAH !! » Il fit un bond et rugit férocement, faisant soubresauter l'auditoire par la même occasion. Après cet éclat, il se radoucit, et prit un ton plus suave, empli de fatalité. « Ensuite... il fait bouillir leurs membres dans un chaudron, et avec leur sang, il repeint les pierres de la ville. C'est comme ça qu'on fait, ici. » Il sonda son vis-à-vis, qui s'essaya à camoufler son anxiété sous une couche d'incrédulité mal mimée. « Tu ne me crois pas ?... Demande-lui. » Il s'écarta et déplia le bras en direction de son cousin pour l'inviter à ce faire.


Dernière édition par Phineas R. Stormrage le Jeu 27 Mar - 19:46, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Hear us Scream   Hear us Scream EmptyLun 24 Mar - 20:56


- hear us scream -

Il se gausse avec panache du freluquet écrasé à ses pieds comme le serait un piètre chien. Lippes étirées en un sourire que l’on augure déjà carnassier malgré son jeune âge, il porte sur la vermine assujettie une attention félonne. Ah, comme il aime ça ! L’odeur de la soumission, la fragrance du pouvoir, le spectacle grandeur nature de cet échiquier sur lequel ils se complaisent à anéantir tous les pions ! De risette, sa vile grimace se tord en rictus méprisant, appuyant les ordres intimés par son cousin en rapprochant un peu plus le museau de sa botte à revers. La semelle racle contre le sol en un chuintement menaçant, tandis que leur proie s’acquitte enfin de son labeur. Le muscle rose s’attarde contre le cuir, avant de disparaître aussitôt dans l’antre indocile. « Il manque de discipline », crache le jeune seigneur avant que son alter-ego ne resserre un peu plus sa sévérité aux relents de cruauté. Déliant son verbe comme le ferait un lord, sévère et froid, Phineas pousse le garnement à accroitre sa tocade. Il revient lécher la fange entremêlée de tourbe humide pour la plus grande satisfaction de ses deux bourreaux. La treizaine à peine sonnée et les voilà aussi prompts à commander que des officiers de légion. Un rire clair ronronne dans le gosier de Hermeus avant d’éclater en franche raillerie boursoufflée de morgue. Aussitôt, l’on riposte et s’offusque dans les rangs, amputant le brun aux éclats cuivrés de sa joie féroce. Que dit-on ? A l’instar de son cousin, les fins sourcils du jeune-homme se plient avec contrariété tandis que ses orbes roulent sur le visage aux traits subversifs.

Pas le droit, ose-t-on leur affirmer.
Mais il n’y a que les dieux eux-mêmes qui puissent les arrêter !

Voyou, crapule, racaille des champs ! Le nez du Stormrage se plisse et sa lèvre supérieure se rehausse. Mais avant qu’il ne puisse infirmer pareille calomnie, Phineas le devance. Oh, comme il n’a que trop l’habitude de voir son reflet blond le précéder ! Toujours aux aguets, toujours prêt. La course effrénée que les deux Némésis se livrent depuis le berceau pourrait en harasser plus d’un, mais leur chevauchée ne se fait pas sur terre, elle se fait dans les airs, là où leur fastueux plumage s’étend avec majesté en surplombant la crasse prédominante d’un plancher qui ne les mérite guère. Coups de serres et coups de becs sont autorisés, honorés, même ! Et pourtant, leur envol n’est qu’un. Unique et céleste.
Le bras de son cousin vient l’empoigner comme on se saisirait soit d’un frère, soit d’un bouffon de cour. Rien n’est jamais clair, et tout finit toujours par rabaisser le second, l’ombre du fier blond qui n’a sa place que parce que le premier l’autorise. L’orgueil de Hermeus, poison mortel qui ne trouve son remède que dans l’estime de Phineas. Et comme son cousin sait s’y prendre, oh, oui ! Déjà, l’adonis aux ridules encore un peu enfantines se met à narrer la légende monstrueuse – et donc flatteuse – de celui qui se poste à ses côtés. Mimiques et théâtralité forcée, le portrait du brun devient vite une terrible fable qu’il serait bon de craindre. L’enfant bombe un peu le torse, troquant sa jeune figure pour un masque horrifiant, fait de glace et d’austérité. Sa chevelure devient crinière de lion et ses yeux se muent en lances de fer. Il lui faut fissa authentifier les glorieux propos de son ainé en contribuant à nourrir le mythe.

« Tu m’as l’air bien grassouillet. » Il toise son vis-à-vis, quand bien même il fasse une tête de moins. Le minois redressé avec impudence, le port altier – toujours. « Je te trouve fort véhément pour un Alcrest. Peut-être devrais-je te dépecer des pieds à la tête et faire de ta peau une belle voilure, qu’en dis-tu ? Je donnerais à tes frères le soin de te tanner et de te travailler et te hisserais ensuite sur l’un de nos navires. Ça te ferait voir du paysage comme ça. » Sa bouche se tord en un sourire avant qu’il n’esquisse un mouvement de tête et de buste vers l’avant, effrayant les réflexes de sa victime qui recule par instinct, poussant un peu plus loin l’humiliation qu’il achève de ce même rire cristallin. A sa droite, pourtant, l’un des autres garçons qu’il sait n’être qu’un fils d’écuyer crache par terre en signe de mépris. Immédiatement, la chevelure auburn se tourne en faisant voltiger mèches et sourire.
« Que viens-tu de faire, chien ?! » Son nouvel adversaire godaille son faciès en un dédain provocateur et tous les autres autour s’écartent un peu, voyant rugir le jeune seigneur qui perd de son calme mais non moins de sa superbe. Un index se lève et se pointe sur l’effigie qu’il accuse comme l’on condamne un supplicié à la peine de mort. « Reste à ta place gredin ! » L’autre s’avance d’un pas, bravant le courroux du noble. « Ou sinon quoi ? Tu vas m’faire curer tes chausses à moi aussi ? Tudieu ! C’est qu’j’en tremblerais presque ! » Hermeus enrage et vient faire front au goujat, plus mauvais que jamais. « Je vais te faire ravaler ton crachat, et quand t’auras bien dégluti ta bave de porcin au goût de glaise, je te ferai enfermer aux cachots avec ta pisse pour seul breuvage. » Le nez quasiment collé à ce lui de son interlocuteur. « Et tu n'en ressortiras ja-mais. »

Un cri de rage dépossède l’impassibilité du gaillard qui se jette sur son bourreau avec une brutalité qui déstabilise les jambes du Stormrage. Tous deux chutent à terre et commencent à faire pleuvoir les coups en encrassant leurs étoffes de fange et d’herbe grasse. Les autres gamins, pris par l’adrénaline d’une telle esclandre, s’accumulent autour en des spectateurs excités – et non moins passifs – rivant leurs yeux écarquillés sur les jeunes mâles belliqueux. Colérique, Hermeus frappe et cogne mais se voit bientôt surpassé par la force expérimentée de l’autre qui doit bien avoir musclé ses bras au travail manuel. Il ne peut pas être défait ! Non ! Il refuse ! Entre deux jets de sang coulant de son arcade fendue, il distingue l’effigie de son cousin. Il se doit de vaincre, il se doit de prouver sa valeur : sa place. Mais l’autre est bientôt sur lui, faisant ruisseler ses phalanges serrées en des poings vengeurs.
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MessageSujet: Re: Hear us Scream   Hear us Scream EmptyMar 25 Mar - 16:11


The two in flight so close beside -Their beating wings as one I spied
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R
héteur à en devenir, la moindre opportunité était bonne pour déployer et améliorer l'acuité de sa rhétorique. Ce n'était guère inné, il avait longuement contemplé et religieusement écouté les discours infatués de son paternel qui savait imposer sa prose. Certains se distinguaient par la célérité de leur estoc, d'autres par la maestria de leur parler – et une troisième catégorie élitaire qui parvenait à combiner les deux. La persuasion était l'arme des fourbes seigneuriaux, les croisades se menaient à coups de langues fourchues et attitudes benoîtes, c'était encore le plus corrosif jeu des grandes personnes, et un jour, il deviendrait leur. Ce serait à leur tour de déblayer la voie et de faire avancer le pion à leur effigie, case par case, au gré des aumônières emplies d'or qui filent de paume en paume et des conspirations secrètement ourdies. Encore inconscients, que leurs actes d'enfants étaient les prémices d'actions futures et moins anodines, un entrainement qui admettait encore la bévue à condition que l'on en tire les leçons. A défaut de s'assagir, les aiglons apprenaient à rivaliser d'ingéniosité, même si parfois, comme aujourd'hui, ils se laissaient aller à de l'improvisation pure et souvent productive. Souvent, mais point toujours, le chemin était encore long avant qu'ils ne sachent oeuvrer sans imperfection, sans que la contingence ne leur bondisse au museau et les incommode. Phineas avait pour marotte de préparer le terrain pour le second, qui n'était jamais, que second. Il s'estimait plus subtil et enclin à semer l'incertitude et à faire suppurer la crainte, pour que son cousin porte ensuite l'estocade. C'était avec une confiance peut-être malavisée qu'il lui cédait la place sur les tréteaux, dans un décors intelligemment planté dont il ne lui restait plus qu'à faire bon usage des éléments. Sensiblement à l'écart, il mirait avec la gueule gercée d'un sourire en biais, les mains liées dans le râble dans une contenance déjà propre à son rang. A eux deux, ils défiaient les lois de la poésie raffinée au profit de vers profanes, avec des airs patibulaires qu'ils empruntaient aux faquins de passage. Le syllogisme de l'un venait naturellement s'harmoniser avec celui de l'autre, et ce que le premier avait entamé, le deuxième sut brillamment le parachever. Le soubresaut effarouché du garçonnet fut l'oscar de leur facétie, qui serait loin de clôturer les sévices infantiles et sombrement délassants. Du moins, l'avait-il pensé.

Il ne manqua pas non plus le gueusard qui expectora un glaire sur le sol, emblème des pensées qu'il nourrissait présentement pour le couplet de nobles. Si un froncement de sourcil altéra sa mimique, il ne dit pourtant mot, moins prompt au courroux que ne l'était Hermeus, qui ne tarda pas à montrer les crocs. Ils avaient beau se confondre sur maints points, ils n'en demeuraient pas moins différents dans le fond, et au goût de l'héritier de Terremer, son comparse ne songeait pas suffisamment avant de rétorquer. Existaient diverses façons d'illustrer sa prépondérance, et de toutes, lui préférait la plus fourbe. Celle qui consistait à frapper vilement lorsque son adversaire s'y attendait le moins, et ce n'était pas foncièrement une question de brutalité physique. D'ailleurs, il ne trouvait que peu d'écho dans la violence à l'état archaïque, elle n'était pas assez éminente selon lui. Ainsi, il trouvait pitoyable de se retrouver à lutter dans la poussière à l'instar de deux gorets, car ce fut ce qui se produisit sous son nez. Lui non plus, n'avait pas vu venir la réplique bestiale du fils d'écuyer, et il rejoignit le statut de spectateur lorsqu'ils finirent au sol. Tandis que les autres enfants donnaient de la voix pour encourager leur favori, lui, se contentait de regarder la scène avec un rictus improbateur. Il aurait pu, oui, s'élancer dans la mêlée et porter secours à son équipier... mais il ne tenait pas à salir ses atours, vraiment. Sa mère n'apprécierait pas le voir rentrer chamarré de fange, et déjà qu'il n'était pas sûr de rivaliser avec son cousin en terme de force physique, que devait-il estimer face à un enragé qui avait l'habitude de solliciter ses muscles ? Il était infiniment trop mignon pour se faire casser le nez. Le bagarreur, c'était le Stormrage de second degré, parce qu'il avait encore sa valeur à prouver là où le blond connaissait déjà la sienne. Entre deux mouvances, il captura l'oeillade azurée, mais n'en fit rien. De longues secondes de combat s'écoulèrent, tandis qu'il cherchait l'ouverture idéale pour s'interposer avant que la correction ne prenne des allures d'exécution. Après s'être fait oublier, il prit de l'élan et traça une courbe dans les airs pour heurter la mâchoire de l'agresseur de son pied. Un coup déloyal, mais qui eut le mérite d'étourdir l'ennemi qui roula un peu plus loin, au moins le temps que Phineas se place en remparts devant son congénère rapace.

« Par les Trois... » Soupira t-il, prêt à se baisser pour l'aider à se redresser, avant d'apercevoir le trio restant en pleine hésitation quant à se jeter sur lui ou non. Aussitôt, il bomba le poitrail et les toisa d'un éclat enténébré. « Essayez juste. » La bravade n'était guère destinée à les courroucer, la témérité altière peinte sur ses traits n'était vouée qu'à rappeler qui il était. « Je ne suis pas un Stormrage de secong rang, les conséquences ne seront pas les mêmes ! » Ce qui n'était pas entièrement faux, même si la déconvenue d'Hermeus serait châtiée à sa juste valeur. Leurs pères s'entendaient à merveille, et le suzerain avait beaucoup d'affection pour son neveu, qu'il voyait un peu comme un troisième fils à force de le voir rôdailler avec le sien. C'était aussi de là, qu'ils tiraient leur hardiesse, car ils étaient précieux aux yeux de leurs parents devant lesquels ils savaient apparaître innocents. Et d'ailleurs, le petit sylphe avait une idée derrière la tête, quitte à devoir abandonner leurs tortures plus tôt que prévu. Sa tirade – en plus d'être un quolibet tacite pour son acolyte – eut l'effet escompté, l'occasion de battre en retraite avant qu'ils ne changent d'avis. Alors, il ramassa le blessé et l'entraîna avec lui pour grimper la pente qui les mènerait vers la seule entrée du château accessible depuis là où ils se trouvaient. « Buse. Triple buse ! Je me demande parfois pourquoi je te garde avec moi, tu étais obligé de te faire refaire le portrait par l'autre ladre puant... Aïe !! » Il s'arrêta subitement, se crispant sous la douleur vivace, les mâchoires serrées et les mains posées à l'arrière de son crâne. L'oeil vitreux d'offense, il biaisa un regard assassin au quatuor plus bas, où trois s'esclaffaient en les pointant du doigt, pendant que le fils de l'écuyer agitait une pierre comme celle qu'il venait d'envoyer en pleine caboche de Phineas. Lui, se faire lapider dans son propre domaine ? Cela ne serait pas ! Il grinça des dents puis fit volte-face en accélérant le pas, vexé et avare de vendetta.
« Ils vont voir qui nous sommes, ces gueux, on ne va pas se laisser faire ! » Il serait toujours temps de rejeter la faute sur Hermeus lorsqu'ils seraient seuls, mais pour l'heure, ils allaient devoir oeuvrer de concert, comme ils savaient si bien le faire. Une fois arrivés en haut, ils entendirent les foulées cadencées d'une patrouille arborant l'héraldique de leur maison, et l'aiglon ne perdit pas un instant, il fourragea la crinière de son cousin et le dépareilla un peu plus. « Tiens toi à moi et boite. Mais boite, morbleu ! Joue le jeu ! » Il passa le bras de son compère autour de ses épaules et feignit de le maintenir à moitié debout, tandis que l'autre s'improvisait grand blessé de guerre. Ils progressèrent laborieusement, puis l'héritier se mit à hurler. « A moi la garde !! A l'aide ! » La réaction fut fulgurante, les factionnaires s'empressèrent de les rejoindre. «  Mon cousin ! Il s'est fait agresser, regardez dans quel état ils l'ont mis ! Les pendards sont toujours là-bas, ils ont juré de le retrouver et de l'achever ! Dis-leur, Herme' ! »
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MessageSujet: Re: Hear us Scream   Hear us Scream EmptyJeu 27 Mar - 19:51

Des flétrissures à s’en noyer, partout sur le corps et bien plus en-dedans que ça, dans ce regard éclatant jalonné de colère. Les poings de son adversaire fracassent et il pare plus qu’il ne riposte, l’échine enracinée sur ce sol duquel on l’a marié de force. Si sa fierté belliqueuse ne saurait quémander pardon, ou même mendier la pitié d’un fils de chien – et même de n’importe qui d’autre – il doit bien reconnaître n’avoir plus les armes adéquates pour estropier le médiocre quidam. L’humiliation se retourne contre le fier seigneur à la bouille chamarrée de fange, de sang et de bleus, qui entraperçoit entre deux salves de chair osseuse la figure quiète et désappointée de son cousin. Peste ! Qu’il soit damné de vivre un tel affront ! Il ne sait plus si les coups sont plus douloureux que l’indécrottable sensation de n’être qu’un déchet.
Enfin, le héros s’interpose, offrant un répit des plus aspirés chez le combattant à la fastueuse étoffe poisseuse. Souffle coupé, œil fardé de noir et carne dévorée de rouge, il mire de longues secondes le plafond céleste qui s’étend au dessus de leurs petites personnes, là où les dieux doivent se gausser comme des chacals facétieux. L’autre élève la voix avec ce timbre habituellement posé, le verbe tranché de menaces froides et impérieuses, mutilant un peu plus l’égo meurtri de Hermeus, qui tord ses lippes en une grimace torve et mauvaise. Mais l’on ne pipe mot, dans les rangs, aussi vient-on l’aider à se redresser une fois la leçon sermonnée. Œillades cinglantes échangées, chacun en voulant à l’autre, mais unis face à l’adversité.

« Cesse de clabauder comme nos mères ! », vitupère le blessé une fois leur marche reprise, son murmure sec coupant vivement l’élocution du blond. « Ce faquin m’a sauté dessus comme un goret affamé l’aurait fait ! » Mais l’interjection plaintive de Phineas lui coupe la bile en pleine mauvaise foi atterrée. En contre-bas, les canailles se gaussent auprès du tireur qu’il lorgne un long moment en continuant son cheminement, étirant ses lèvres en un sourire infect. Le voici fort satisfait de voir son alter-égo souffrir à son tour de la brutalité triviale de ces benêts. Mais en vrillant sa nuque vers son cousin, toute vile risette s’est éclipsée. Pour peu, il afficherait presque un masque coulant d’hypocrisie compatissante pour l’aiglon, mais l’ire empoigne déjà son comparse. Plus austère que la sienne, c’est un fait. Aux consignes subites, Hermeus se ploie, feignant de profondes meurtrissures sclérosant sa jeune carcasse, le bras arrimé aux frêles épaules de Phineas, l’échine courbée comme celle d’un lépreux. Même le souffle se met à siffler et pleurnicher comme un couard et faible oisillon tombé du nid.

La garde une fois à leurs pieds – puisque c’est le cas de le dire – le seigneur hausse son menton tremblotant et maculé d’écarlate. « Oui », atteste-t-il simplement, avant d’ajouter, adroit comédien. « L’un d’eux, le fils de l’écuyer, a même usé d’habiles tours pour me léser au combat ! » L’un des factionnaires écarquille ses globes oculaires fichés sous un casque sévère. « D’habiles tours, dites-vous ? » Et si les mots n’osent guère s’éveiller, c’est parce que l’horreur teinte déjà quelques ridules. Hermeus ricane en son fort intérieur, heureux d’avoir pu illuminer les maigres cervelles sommeillant sous ces armures étincelantes. « De la sorcellerie ! C’est bien ça ! Il en veut à ma vie, s’il ne m’a pas atteint maintenant, il le fera plus tard, dans mon sommeil, dans mon bain ou en plein banquet ! C’est un mage ! » Les lames sortent de leurs fourreaux et les cuirassent se mettent fissa en mouvement pour rejoindre en aval ledit criminel. Les deux silhouettes juvéniles se tournent quelque peu pour observer le groupement s’éloigner avec hâte, avant que l’impotent ne finisse par quelque peu se redresser et balayer son accoutrement de victime. « Qu’il pourrisse à la Tour », blâme le garçon, l’œil vif et malin. « Ces épées sont assez sottes et féales pour l’y envoyer sans même vouloir prouver nos dires. » La frimousse abimée se tourne vers Phineas, les yeux doucement plissés. « A moins que tu ne saches convaincre ton père de le jeter aux flammes purificatrices, cousin. » Si la proposition s’élève avec badinage, la langue vipérine ne manque toutefois pas de la proclamer tel un défi. Un sourcil se rehausse, celui-ci même cramoisi d’hémoglobine.


Dernière édition par Hermeus Mora le Ven 4 Avr - 22:46, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Hear us Scream   Hear us Scream EmptyDim 30 Mar - 13:26


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They higher flew and ever higher - That spark burst into blazing fire






H
ermeus aurait pu lui brandir toutes les allégations de Kahanor, que leur écho soit véridique ou fallacieux, cela l'importait peu. S'il avait été suffisamment sagace, s'il avait été plus matois, s'il avait été... moins lui-même, ils auraient pu éviter cette délicate situation – et accessoirement, il ne se serait pas fait lapider, lui non plus ! Aux yeux de l'héritier de Terremer, son bougre de double traînait avec lui une ineptie intestine, et c'était entre autre ce qui excavait l'écart entre eux. Non, il ne craignait ni ne se privait de lui remémorait qui était le leader, se targuant d'être le meilleur du binôme et de toute l'engeance juvénile qui pullulaient dans Thelsamar. Et cette rixe qui lui vaudrait des stigmates pour une paire des jours ainsi qu'une effusion affective de la part de leurs mères, il la lui rappellerait en temps et en heure. De quoi l'importuner et le remettre à sa place en cas de nécessité, même s'ils contempleraient ensemble le corollaire inique de leurs accusations. Mais s'il se pensait maître de la partie au point d'être apte à refaire pencher la balance de leur côté, il se fit brusquement surpasser en majesté par un cousin pas si infécond d'idée que cela. Il fut le premier pantois de cette incrimination qui quadruplait de grièveté et qui, il fallait bien l'admettre, lui échappait totalement. Il observa les factionnaires s'empresser dans la direction indiquée, un brin abêti par la tournure des évènements, et ne biaisa le jade azuré de ses prunelles vers son interlocuteur que lorsque celui-ci voua son agresseur aux gémonies – et accessoirement, à un avenir des plus tragiques. La comptine était devenue cantique funèbre, et il ne sut immédiatement que répondre à cela. Circonspect, il voulut songer et mettre de l'ordre dans ses pensées avant de se prononcer sur l'affaire, même s'il ne ressentait pas foncièrement d'apitoiement pour le fils de gueux. Cependant, sa réflexion aphone fut brisée par la bravade qui matérialisa un défi sur une intonation qui le fit atrocement tiquer. « La ferme ! » Le brun d'écorce le saurait, le blond flamboyant était offensé – vexé comme un poux d'avoir bien moins brillé en terme de rouerie sur ce coup-ci. Et, par les Trois, qu'il abhorrait se sentir inférieur et mis à l'épreuve de la sorte, avec une goguenardise si perfide qu'elle lui en retournait les entrailles. Il lui darda un regard meurtrier, lui faisant bien comprendre qu'il n'avait pas apprécié – ce qui, au fond, ne ferait que ravir l'autre. « Ces crétins de gardes alimenteront nos dires, oui, et on préférera nous croire, là n'est pas le problème ! Mais que se passera t-il si les templiers découvrent que le faquin n'a aucune magie en lui ? Et s'ils le renvoient chez lui et que le seigneur de son goret de géniteur en informe mon père ? Si ça lui retombe dessus, je te promets que la raclée que tu as prise aujourd'hui ne sera rien comparée à ce que je te mettrai alors ! C'est avec ton sang que je repeindrai la ville, triple buse ! » Il s'agissait encore de son injure favorite, le concernant, parce qu'il ne valait effectivement pas mieux qu'une buse. Est-ce que cette histoire serait assez térébrante pour véritablement nuire au suzerain du domaine ? Il n'en savait rien, à dire vrai, et ne tenait pas tant à le découvrir. Autant que les intérêts familiaux, c'étaient aussi les siens qu'il défendait, car il ne serait pas à l'abri de la tannée du millénaire si son pater apprenait qu'il lui avait sciemment menti. Tout était permis, tant que l'on ne se faisait pas prendre, c'était la règle d'or. « Il faut toujours que je rattrape tes bévues, tu me... raaah !! » Et dans une grâce affectée, il fit volte-face et s'en alla. Le défi ? Loin, d'être tombé dans l'oreille d'un sourd, contrairement à ce que suggéraient les apparences.

Le soir et le banquet venus, Phineas se plut à louvoyer auprès du lord Stormrage, tentant de jouer de sa place de fils aîné et adoré pour épurer le rigorisme paternel et avoir ce qu'il voulait. Toutefois, il eut beau plaider sa cause, le seigneur lui refusa cette requête de voir le prétendu mage incinéré sur un bûcher, et fut même tellement incommodé par ses instances qu'il finit par l'enjoindre de quitter la salle et de s'enfermer dans sa chambrée. Tout ceci, sur un ton certes péremptoire, mais assez discret pour ne pas s'offrir en spectacle devant les convives, sans que la scène ne parvienne pourtant à échapper à l'attention d'Hermeus. Que son cousin devait jubiler, lui qui gagnait sur tous les fronts ! Il le maudissait pour cela, mais n'avait pas l'intention de s'avouer vaincu. S'il ne l'épargna pas d'un énième regard torve, il adressa malgré tout un signe de tête pour lui faire comprendre de le rejoindre un peu plus tard.

Une fois le duo réuni, le moment fut venu de passer à l'action. Le flavescent ne ploya aucun indice sur ses machinations, si ce n'était qu'ils profiteraient que tous soient occupés par les festivités pour oeuvrer. Et ainsi se retrouvèrent-ils dans la peau de soldats de l'ombre, avec l'avantage de connaître parfaitement les lieux et d'avoir les fulminations d'un orage sans pluie pour couvrir leurs éventuels bruits. L'ire sèche des cieux en rajoutait à l'atmosphère tendue qui régnait alors, comme l'arôme d'un mauvais présage. Ils quittèrent le château sans encombres, et se mirent à en parcourir le tour du côté des geôles dans un dessein précis. Les cellules qui ne donnaient pas directement sur la mer avaient toutes une ouverture murale à hauteur de plafond, une petite fenêtre munie de barreaux qui leur permettait de voir en dehors, pour peu qu'ils soient à même de l'atteindre. A chacun d'entre elles, les cousins s'arrêtèrent pour y scruter, jusqu'à apercevoir le fameux fils de l'écuyer, endormi sur son lit de pierre. Un sourire carnassier orna les lippes de Phineas, qui fureta dans la besace qu'il avait emportée pour en sortir un flacon, dont il s'amusa à faire couler le contenu dans ladite cellule. « C'est de l'huile. Nous allons mettre le feu à sa cage, juste assez pour attirer les sentinelles qui auront tôt fait de donner l'alerte. Ils penseront tous qu'il s'agit des fameux pouvoirs, et quand mon père constatera sa dangerosité, je suis persuadé qu'il le fera mettre au bûcher. » Un plan parfait, il en était sûr. Une fois le tout en place et à défaut d'avoir une flamme déjà toute prête sous la main, il sortit des silex, qu'il partagea avec son comparse. « Mince, t'es-tu déjà servi de ça, toi ? » Il le mira d'un air interrogatif, haussa les épaules, jugeant que cela ne devait pas être bine compliqué, et ensemble, ils se mirent à créer des étincelles. Difficile de dire lequel des deux le fit naître, mais le feu prit, et suivit les écoulements de liquide pour s'enfoncer dans la geôle. Mais alors qu'ils s'apprêtaient déjà à repartir, un hurlement déchirant le statufia sur place, et il pivota sa peur en direction de la fenêtre d'où provenaient les cris d'épouvante. Vraisemblablement, ce n'était pas la pièce qu'ils avaient enflammé... mais le garçonnet lui-même. Peut-être y était-il allé un peu trop fort sur la quantité d'huile...
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