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 This is no game, little girl

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Flora
Florathe world
ɤ REGISTRATION : 13/03/2014
ɤ PARCHEMINS : 90
ɤ STATUT DU SANG : Orpheline ɤ origines inconnues ɤ plus tard esclave
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Inconnue ɤ trouvée dans le fleuve près de Tranquillien en Cahoridie
ɤ METIER OU FONCTION : vagabonde ɤ guérisseuse ɤ puis esclave de Farwil Selkis dans la Cité Libre
ɤ INVENTAIRE : une robe dans les tons ocres, une chemise blanche, un châle servant parfois de voile, une ceintures tissée ou en cuir, des bottes en cuir, une sacoche de médecines, une bourse, une dague.


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MessageSujet: This is no game, little girl   This is no game, little girl EmptySam 22 Mar - 15:37

Flora & Alvin
This is no game, little girl



29 Octobre 1612

Située dans la capitale d'Aubétoile, le Dragon Vert était à la fois un lieu de passage pour les voyageurs et un point de rendez-vous pour les habitants de la région. Le bâtiment de trois étages n'était qu'à quelques rangées de maisons de la Porte de l'Ouest, dans le quartier commerçant. Il comportait deux ailes et une cour au bout de laquelle une arche surmonte l'entrée, décorée d'une enseigne arborant un gros dragon vert. L'établissement était la propriété de monsieur Robert Neagall, un homme bourru mais bon dont le nom s'étale en lettres blanches sur la façade. Les aventuriers fatigués, cherchant du repos et quelques histoires entre amis s'y arrêtaient régulièrement, Aubétoile étant le centre du royaume et à la croisée de nombreuses routes de la région. Avec une fréquentation qui n'était pas nécessairement des plus respectables entre les voyageurs de toutes sortes, rôdeurs, bandits et autres vagabonds, l'ambiance n'est pas toujours des plus détendues ni l'atmosphère des plus chaleureuses. Néanmoins pour se reposer ou apprendre les dernières nouvelles ou rumeurs des alentours, cela restait l'endroit idéal.

Conçue pour accueillir un grand nombre de voyageurs, d’aventuriers et de conteurs dans une grande salle confortable, le Dragon Vert était aussi une place de choix pour rencontrer des alliés éventuels et commencer des quêtes dans les terres sauvages au-delà de la relative tranquillité de Cahoridie. Les habitants d'Aubétoile aimaient à dire qu'il s'agit du meilleur établissement que l'on puisse trouver en ville. Propreté et hygiène y étaient généralement respectés, ce qui évitaient la propagation des parasites et des insectes comme dans la plupart des auberges. Tout y était relativement confortable et la patronne avait un goût certain pour la décoration et l'ameublement. La nourriture - et surtout la bière - n'était pas non plus mauvaise. Il suffisait de s'asseoir à une de ces tables avec sa pinte de bière ou son herbe à pipe et se laisser emporter par les frémissements qui agitaient la salle, parfois sombres, parfois joyeux, parfois musicaux...  Le tenancier et sa femme avaient également engagés quelques jeunes serveuses dont l'une d'elles, Flora, vivait ici depuis quelques années.

✣ ✣ ✣

Ce soir-là, la taverne était bondée. L'air obscurci par la fumée s'élevait des pipes et de la cheminée. Avec l'aisance que conférait l'habitude, Flora traversait avec empressement la grande salle, le plateau chargé de pintes de bières lorsque quelqu’un l’attrapa par le bras. Elle eut tout juste le temps de retrouver son équilibre pour éviter la catastrophe. La bière avait failli déborder et se répandre au fond de plateau mais grâce à son habilité elle avait réussit à garder toutes les bières dans les chopes sans en faire tomber une seule goutte. C’est donc avec un soupir de soulagement qu’elle considéra son exploit, avant de se tourner vers le mufle qui avait osé agir d’une façon si rude, les sourcils froncés et un air exaspéré sur le visage.

« Hey poupée, viens par là. » Il l'avait attiré près de lui et elle devait de nouveau faire preuve d'équilibre pour ne pas renverser le plateau et son contenu. « Ça t'dirait qu'on aille s'amuser un peu toi et moi ? Et je t'montrerai ce qu'est un vrai homme... » Les hommes à la table ricanèrent bêtement. Celui qui l'avait interpellé et lui tenait toujours fermement le bras devait avoir une quarantaine d’années environ, tout à fait le portrait que l’on se fait des bandits ou des mercenaires qui sillonnaient la région. Il était assez sale, sentait la sueur, la terre et la poussière des chemins. Ses habits étaient d’ailleurs tout aussi sales et poussiéreux que sa personne. Il n'avait pas non plus l'air de rendre vraiment compte de l'hygiène. La jeune femme fit mine de ne pas être du tout impressionnée bien qu'elle n'ait pu s'empêcher de remarquer le visage et les bras de l’homme couturés de cicatrices, et l'immense hache qui trôné à ses côtés, posée contre le banc.

A cet instant, c'était surtout la colère face à un tel comportement qu'elle ressentait, et non tellement la peur ou l'angoisse. Elle se dégagea avec empressement avant que celui-ci ne pose son autre main libre ailleurs sur son corps, et sans un autre regard à l'ivrogne se hâta pour servir le fond de la salle. Même ce n'était certes pas agréable, ce n'était pas la première fois qu'elle était confrontée à ce genre de situation et sans doute pas la dernière. Elle faisait son possible pour ignorer ces hommes un peu partout dans la salle qui la suivaient du regard, salivant comme des prédateurs devant une proie qui promettait d'être juteuse.

Flora avait déjà compris il y a quelques années que ses nouvelles formes, bien que discrètes, suscitaient une attention dont elle se serait volontiers passée. Cette attention se traduisait le plus souvent par des regards appuyés et des commentaires grivois qu’elle n’avait aucun mal à ignorer, mais, l’alcool aidant, elle générait parfois des tentatives de séduction brutales. Flora avait donc appris à esquiver les mains avides qui se tendaient sur son passage lorsqu’elle circulait entre les tables, et à repousser d’une remarque cinglante les plus audacieux de ses soupirants avinés. Elle était certes jeune, mais elle avait vite compris que personne, ni ses employeurs, ni ses clients de l’auberge, ne la considéraient comme une enfant. Elle avait désormais dix-sept années passées mais elle évitait de se lier avec quiconque, et utilisait ses rares moments de liberté pour s'échapper dans les bois, cueillir des herbes ou prêter ses talents de guérisseuse à ceux qui en avaient besoin. Sa vie de jeune vierge effarouchée et solitaire, son innocence apparente et sa fraîcheur naturelle avaient l'air d'attirer d'autant plus certains hommes, ceux qui cherchaient à posséder ce qui leur était inaccessible.

Elle n'était cependant pas insouciante au point de penser qu'elle pourrait continuer ainsi longtemps. Très vite elle avait compris qu'elle ne pourrait pas toujours échapper à ces hommes si elle devait compter à chaque fois sur quelqu'un pour venir la sauver. Il y a un temps, lorsque certains clients avaient commencé à se faire insistants, elle n'avait pu qu'écarquiller ses grands yeux de biche effarouchée, impuissante. Mais désormais elle n'était plus la même personne, elle savait se défendre et elle ne serait plus la victime attendant d'être sauvée. Elle n'aimait pas la violence et blesser les autres était la dernière chose qu'elle souhaitait, mais apprendre à se défendre avait davantage été une façon de réclamer un certain contrôle sur sa vie. Pour se protéger, elle portait également toujours sur elle un poignard affûté qu'elle avait trouvé dans les affaires de la vieille Badb. C'était une bonne lame qui devait sans doute coûter. L'acier était d'un tranchant redoutable et sa pointe acérée. De plus on lui avait fait savoir qu'il était aussi parfaitement équilibré, si jamais elle souhaitait s'entraîner un jour au lancer...

✣ ✣ ✣

Flora avait fini son service pour ce soir et la salle de l'auberge était pratiquement déserte à cette heure. Elle voulait se rendre aux écuries, un endroit dont elle allait sans aucun doute apprécier la quiétude cet instant. Au moment où la jeune fille passait devant la porte, quelques hommes en sortirent. Sales, l'air mauvais, et visiblement sous l'emprise de l'alcool, ils lui lancèrent des mots et paroles qu'elle ne retint pas. Ce n'était pas une poignée d'ivrognes qui allaient l'empêcher de sortir, surtout quand il s'agissait de se rendre dans le bâtiment juste à l'extérieur de l'établissement. Ce n'est pas comme si elle allait se promener dans les ruelles sombres d'Aubétoile.

Elle fut étonnée qu'il n'y ait personne. Les garçons d'écuries devaient déjà s'être couchés ou plus probablement, étaient partis jouer à la taverne du coin. Elle allait en profiter pour rester quelques instants près des chevaux qui logeaient dans les stalles. Parfois il y avait quelques merveilleuses nouvelles montures de clients de l'auberge. Ce soir-là, elle ne put que remarquer un magnifique étalon blanc. Elle s'approcha lentement de lui, leva sa paume tendue contre laquelle l'animal s'empressa de coller son nez chaud. La sensation était toujours tellement agréable. Flora sourit.

A ce moment, elle sentit une main lourde s'abattre sur son épaule et la retourner violemment, lui plaquant le dos contre la porte de la stalle. Elle leva les mains, prête à répliquer, lorsque son agresseur lui attrapa fermement les poignets. « Salut, ma belle. Alors comme ça on n'veut pas jouer avec nous ?  » La nuit était tombée mais la lune et les étoiles offraient leur lumière à la rue aussi la jeune fille distingua-t-elle sans mal les quatre hommes qui l'attendaient. Ceux-là même qui étaient sortis de l'auberge un peu plus tôt et qu'elle avait trouvés répugnants. L'homme qui la maintenait était celui qui l'avait arrêté à l'auberge. Ses grandes mains entouraient sans peine ses maigres poignets et elle ne doutait pas qu'il lui suffirait de forcer légèrement sur ceux-ci pour les broyer. A présent qu'il était debout face à elle, elle se rendit compte combien sa propre petite stature paraissait minuscule face à ce géant. Flora se ressaisit bien vite, refusant de céder à toute forme de panique.

« Lâchez-moi ! » Son ton était impérieux, froid, pas celui d'une jeune fille désespérée et en détresse mais définitivement celui de quelqu'un de farouche et qui n'allait pas se laisser faire. Ces coquins allaient être déçus s'ils s'attendaient à la voir tremblante de peur et à les supplier de l'épargner. Pourtant ce petit instant rebelle ne fit cependant que faire rire davantage les hommes et l'étreinte autour de ses poignées se resserra. Elle ne put s'empêcher de grimacer de douleur mais aucun cri n'échappa ses lèvres.

« Ne t'en fait pas p'tite, tu l'regretteras pas. On va t'montrer ce qu'des hommes, des vrais, sont capables de... » Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase car le genou de Flora était partit dans son entrejambe, le faisant reculer et lui arrachant un cri de douleur. Le talon de la jeune fille percuta ensuite son sternum, lui vidant les poumons. Il se plia en deux et Flora crut voir son opportunité pour s'échapper lorsqu'un des trois hommes restants la rattrapa. Il fut alors stoppé net par un sauvage coup de poing porté au plexus solaire, poussa un glapissement et s'écroula.

« Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, je ne suis pas intéressée par votre offre. Maintenant laissez-moi avant qu'il n'y ait d'autres blessés. » En position de défense, Flora se tenait fière et prête à répliquer et à lancer d'autres coups lorsqu'un des hommes tira une épée et pointa la lame sur sa gorge. Les hommes rirent à nouveau de cette impétuosité qu'ils ne s'étaient pas attendus à retrouver chez ce petite bout de femme, mais ils riaient jaune, n'étant pas habituer à se faire battre par quelqu'un qui faisait presque la moitié de leur taille.

« Ça suffit ! C'n'est pas un jeu, gamine. Tu vas être bien gentille et faire c'qu'on te dit... D'accord ? » Il s'avança vers elle, le bout de l'épée toujours pointée sur sa gorge puis baissa lentement celle-ci, passant dans le creux de son cou, au milieu de sa poitrine, avant de s'arrêter au niveau de son ventre. Puis il rapprocha son visage tout près du sien et se saisit de son menton. Le mélange d'odeurs de sueur, de crasse et d'alcool était répugnant et elle devait réprimer des hauts-le-cœur. Retenant un instant son souffle, elle tourna la tête pour éviter de respirer l'haleine fétide qu'il soufflait désormais sur elle. « Tu sais que tu es très mignonne... » L'homme avait placé son bras tenant l'épée autour de sa taille tout en la plaquant contre lui. Tenant son visage en coupe dans sa main, il l'avait à nouveau tourné vers lui, lui adressant un sourire carnassier. En réponse, Flora lui lança un regard furieux, essaya de se dégager et lança sa main pour le  gifler au visage.

Elle ne vit pas le coup partir. C'est seulement à l'instant à sa tête bascula violemment sur le côté et qu'elle se retrouva projetée sur le sol qu'elle comprit qu'il l'avait frappé. Sonnée et légèrement nauséeuse, elle avait désormais le nez dans la paille. Ses lèvres étaient colorées d'écarlate et elle pouvait sentir dans sa bouche le goût ferreux du sang. Il avait eu la main leste et l'avait frappé fort. Tant pis pour la partie "je-peux-enfin-me-débrouiller-et-me-défendre-toute-seule". La jeune fille devait l'admettre, elle ne savait pas si elle pourrait se sortir seule de cette situation cette fois, et elle était trop affaiblie pour appeler à l'aider. Les yeux écarquillés, elle sentait son cœur tambouriner dans sa poitrine. Cette fois-ci la peur était là, bien présente.

Codes par Wild Hunger.


Dernière édition par Flora le Mar 6 Mai - 3:52, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: This is no game, little girl   This is no game, little girl EmptyMer 16 Avr - 15:37


This is no game little girl
Loin d’être quelqu’un qui déléguait les tâches à tout va, Alvin faisait également son travail et ne donnait des ordres que lorsque c’était nécessaire. S’il devait être à deux endroits en même temps, alors il chargeait son homme de confiance ou son écuyer  de l’une des missions et s’occupait de remplir l’autre. Et il ne voyait pas la vie de Chevalier de manière différente, encore moins depuis l’attentat contre son neveu, Halbarad. L’enquête qu’il avait commencé à mener ne lui avait apporté que des pistes et aucune preuve, ce dont il avait le plus grand besoin car sans preuve, comment arrêter quelqu’un ? Il y avait toujours un risque d’innocence. Et ça, c’était encore pire qu’un crime impuni contre la famille Tilney. Non, pour ça, il fallait une enquête en bonne et due forme et surtout le faire discrètement pour ne pas éveiller les soupçons et faire fuir le (ou les) coupable(s). Si tant est qu’il n’avait pas déjà fui. Alvin était bien conscient de l’ampleur de la tâche et de sa difficulté, il lui faudrait être patient et persévérant. Chose qui n’était pas facile à concilier avec la garde rapprochée d’Halbarad. Il y avait donc les journées qu’il passait aux côtés de son roi, notamment lors de sorties ou de rassemblements importants, il se refusait à laisser son poste à un autre que lui lorsque la menace augmentait, toutefois, les jours où son neveu restait au château, il en profitait pour s’éclipser et disparaissait donc la journée sans que personne ne sache comment le trouver ou le contacter. Peu était courant de ses agissements, personne ne savait précisément ce qu’il faisait.

Ce jour-là était une de ces journées où il disparaissait de la cour pour mener son enquête. A cours de piste concrète, il avait décidé de se rendre à l’auberge du Dragon Vert. Il n’y avait rien de tel que les auberges et les tavernes pour écouter les conversations et les rumeurs qui circulaient parmi la population. Il y avait beaucoup à trier avec cette méthode, beaucoup de choses étaient insignifiantes et il fallait parvenir à faire la différence entre la rumeur et l’affabulation. Autant dire qu’il y avait énormément de déchets. Pour ne pas attirer l’attention, le chevalier avait troqué son manteau d’or et son armure contre une simple tunique brune sur laquelle il avait enfilé une veste d’une teinte légèrement plus foncé, il avait un pantalon tout aussi simple et des chausses qui ne brillaient pas. A sa taille, une ceinture contenant un fourreau de maraudeur, il avait toutefois gardé son Emerald, son épée qui ne passait pas inaperçue mais il n’avait pas l’intention de s’en servir. Il se sentait simplement nu lorsqu’il ne la portait pas à son côté. Il avait entouré la garde voyante sertie d’émeraudes d’un tissu. Ainsi, lorsqu’on le voyait, on pouvait le prendre au mieux pour un forgeron, au pire pour un paysan.

Assis depuis le matin à une table assez centrale, il écoutait les diverses conversations, prêtant l’oreille à gauche ou à droite, se déplaçant vers le comptoir pour chercher un quelconque verre de lait de chèvre ou une miche de pain pour écouter d’autres conversations susceptibles de l’intéresser. Il fut donc témoin de la scène dont fut victime l’une des serveuses. Elle semblait toute jeune et, bien qu’il ne supporte pas ce genre d’agissements, il n’en fut pas surpris pour autant. Le regard posé sur le groupe d’hommes rustres, il ne s’inquiéta pas de les dévisager, ils ne faisaient même pas attention à lui. Ils étaient d’une saleté et d’une grossièreté à faire peur, cependant la jeune fille ne sembla pas tiquer et elle réussit à se dégager de leur étreinte pour continuer à faire son travail. Mais si elle n’entendit pas la suite de la conversation des hommes, Alvin, lui, la saisit parfaitement et ce qu’il entendit ne fut pas pour lui plaire. Pas du tout. Ils projetaient d’obtenir ce qu’ils voulaient et d’en profiter pour donner une bonne correction à une effrontée pareille. Il n’en fallut pas plus à Alvin pour se décider à agir.

Il continua la tâche qu’il s’était fixé jusqu’à ce que le groupe d’homme sortent de l’auberge. Il attendit quelques minutes avant de payer son due à l’aubergiste et il allait sortir quand il se fit arrêter par un ivrogne qui lui demandait de payer pour lui. Et puis quoi encore ? Si l’argent du royaume était mieux employé par les gens comme lui, tout irait beaucoup mieux. Il mit pourtant un temps fou à s’en débarrasser et lorsqu’il sortit, des bruits de lutte se faisaient déjà entendre.

Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il découvrit deux des hommes au sol, sans aucun doute mis KO par les soins de la jeune fille. Mais voilà, ils étaient quatre et l’un d’entre eux menaçait l’enfant de son épée. Les dents d’Alvin se serrèrent et les valeurs qu’il chérissait bouillaient à l’intérieur de lui ne comprenant pas pourquoi tous les hommes ne partageaient pas ces mêmes valeurs. Repéré par le quatrième bonhomme, Alvin eut à peine le temps de dégainer que déjà le brigand fondait sur lui comme un fou. Il ne fut guère difficile de lui traverser le corps de sa lame en un éclair émeraude. L’autre avait eu le temps d’assommer la jeune fille et le blond ne fit ni une ni deux, il lacéra la jambe du coupable à l’arrière du genou. Ce dernier tomba au sol. « Il n’y a qu’un lâche pour s’attaquer à une enfant. » L’autre voulu protester, mais Alvin ne lui en laissa pas le temps et il lui donna un coup de poing assez puissant pour lui casser le nez. D’ailleurs, un craquement ignoble retentit prouvant que c’était bien ce qu’il s’était produit.

Il essuya Emerald sur les vêtements du brigand avant de la ranger dans le fourreau à sa ceinture puis il s’approcha de la jeune fille à demi consciente. Elle n’était pas tombée dans les pommes c’était déjà bon signe, mais le bonhomme ne l’avait pas manqué et une marque rouge ornait sa pommette à présent. Alvin lui tendit une main pour l’aider à se relever.

«Même si vous savez vous défendre, vous ne ferez jamais le poids contre quatre imbéciles deux fois plus gros que vous, Mademoiselle. » Il sourit légèrement.» Il fit un signe vers sa pommette. « Il faudrait que vous nettoyiez ça, ce serait dommage d’avoir une cicatrice sur le visage à votre âge. »





Dernière édition par Alvin J. Tilney le Mar 22 Avr - 12:25, édité 1 fois
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ɤ STATUT DU SANG : Orpheline ɤ origines inconnues ɤ plus tard esclave
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ɤ METIER OU FONCTION : vagabonde ɤ guérisseuse ɤ puis esclave de Farwil Selkis dans la Cité Libre
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MessageSujet: Re: This is no game, little girl   This is no game, little girl EmptyMer 16 Avr - 20:36



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Maintenant qu'elle était à terre, les hommes riaient plus franchement, se lançaient des coups d'œil égrillards, s'amusaient de sa détresse. Jamais elle ne s'était retrouvée dans une situation aussi dangereuse, seule contre quatre hommes, et elle savait que si elle commettait l'erreur de crier à l'aide les bandits n'hésiteraient pas à lui trancher la gorge. Elle était en position de faiblesse, après avoir été jeté sur le sol de paille. Son cœur battait violemment dans sa poitrine alors qu'elle essayait de maîtriser la peur qui s'insinuait en elle.

Un homme avait surgi alors de nulle-part, stoppant les brigands dans leur élan. C'est d'ailleurs précisément ce qui arriva lorsque l'un d'entre eux se jeta sur lui et fut accueilli par la pointe acérée d'une épée qui le transperça de part en part. Flora tenta alors de reculer discrètement vers le fond de l'écurie alors que les hommes avaient leur attention portée sur le nouvel arrivant qui venait de tuer l'un des leurs, mais celui qui se trouvait juste en face d'elle l'arrêta en pointant son épée sur sa poitrine puis lui entailla la joue en guise de mise en garde. Grossière erreur car l’esprit ailleurs, il n'avait pas remarqué que l'inconnu était déjà sur lui, lui lacérant la jambe du fil de sa lame.

« Il n’y a qu’un lâche pour s’attaquer à une enfant. »  lança l'inconnu avant d'écraser le nez de son dernier assaillant par un formidable coup de poing. Après avoir essuyé son épée sanglante sur celui-ci, il se rapprocha de la jeune fille aux yeux écarquillés, et lui tendit la main. « Même si vous savez vous défendre, vous ne ferez jamais le poids contre quatre imbéciles deux fois plus gros que vous, Mademoiselle. »  lui dit-il avec un sourire réconfortant. Elle prit sa main et il l'aida à se relever sans mal. « Il faudrait que vous nettoyiez ça, ce serait dommage d’avoir une cicatrice sur le visage à votre âge. » ajouta-t-il avec un signe en direction de sa pommette. Encore sous le choc, elle allait le remercier lorsqu'elle remarqua un mouvement derrière lui. « Attention ! » cria-t-elle les yeux écarquillés à l'adresse de son sauveur tandis que l'on des hommes qui s'était relevé abattait son épée dans son dos.

Celui-ci s'était retourné avec une rapidité fulgurante et croisait maintenant le fer avec la grâce et l'aisance de quelqu'un habitué à manier les armes. Deux hommes étaient sur lui mais il les avait déjà entraîné dans cette danse de la mort. Les lames s’entrechoquaient. avec fracas Les chevaux hennissaient, renâclaient, tapaient de leurs sabots,  les oreilles plaquées indiquant qu'ils n'appréciaient pas un tel déchaînement de violence.

« Tu vas payer ! »  s'était écrié le troisième homme, celui à la jambe blessé en se saisissant d'elle. Il la retenait mais elle se débattit sauvagement et réussit à se dégager en le frappant à la jambe. Il sortit une dague et réussit cependant à la glisser près de son poignée. Celle-ci se coinça sous son bracelet de perles rouges et il tira. C'est le visage décomposé par l'effroi que Flora vit celui-ci se briser et les perles tomber vers sol dans un étrange ralenti. « Surtout, quoi qu'il arrive mon enfant, ne retire pas ce bracelet. » entendait-elle dire Badb dans sa tête. « Ta vie pourrait bien en dépendre. » Les perles écarlates s'écrasèrent au sol, certaines rebondirent, d'autres roulèrent directement dans la paille. Horrifiée, la jeune fille tomba à genoux, ne prêtant plus attention au monde autour d'elle, les choses lui paraissant soudain provenir d'un autre monde, éloigné.

Tout s'était déroulait si vite que Flora n'avait pas tout à fait réalisé. Puis soudain tout lui revint avec violence. L'odeur de sang et de mort qui régnait dans l'écurie la prit aux tripes. Un homme venait de mourir dans d'atroces souffrance en se noyant dans son propre sang. La jeune guérisseuse avait déjà côtoyé la mort auparavant. Il y avait bien eu quelques malades ou blessés qu'elle et Badb n'avaient pu sauver. Mais c'était différent, complètement différent. Jamais elle n'avait vu un être humain en tuer un autre. Elle savait bien que ce genre de choses arrivait bien sûr, mais elle n'en avait jamais été témoin.Tout cela était un cauchemar, un véritable cauchemar... La jeune fille en était horrifiée et malade. Elle hoqueta, se cachant la bouche d'une main, les yeux emplis de larmes.

Elle s'était crue forte, suffisamment forte pour ce monde, elle s'était trompée. Elle n'avait pas été préparée à cela, à un tel déchaînement de violence... Peut-être cela lui avait-il finalement ouvert les yeux ? Peut-être était-ce la preuve dont elle avait besoin pour réaliser qu'elle devrait apprendre à devenir encore plus forte si elle voulait avoir une chance ?  Tremblante, elle avait les membres trop faibles pour lutter contre l'homme qui l'avait à présent saisi par les cheveux et placé la dague sous sa gorge, menaçant son sauveur de la tuer. Pressentant que tout ceci allait se finir dans un bain de sang, elle sut qu'elle devait faire quelque chose, n'importe quoi.

Haletant encore des efforts qu'elle avait fourni un peu plus pour se défendre et des larmes, elle ferma les yeux. L'étrange chaleur qui l'avait saisi lorsque son bracelet avait été cassé  l'enveloppa soudain comme une présence rassurante et puissante. Elle remarqua que quelque chose était différent en elle... Comme si... Comme si avant cette instant elle n'avait jamais été complète, entière. Comme si elle avait retrouvé une partie d'elle.

Elle sentit les images se bousculer derrière ses paupières. Les cris qui résonnaient. Le son froid des lames qui s'entrechoquaient furieusement. Les hennissements des chevaux stressés. Les gargouillements de sang. Toute cette violence... Et puis soudain le calme, un calme étrange et apaisant. Une énergie immense, grisante monta en elle, comme si elle prenait sa sens dans tout ce qui l'entourait, dans quelque chose d'indescriptible et omniprésent. Ses sens furent aiguisés pendant un court instant d'une manière indescriptible et elle avait une conscience du monde complètement différente.
 
Une lumière blanche et vive l'entoura, semblant irradier de chaque parcelle de son corps. La lueur diminua alors elle rouvrit soudain les yeux. Leur iris avait changé de couleur, à présent d'un violet lumineux. Un cri s'échappa de ses lèvres tandis qu'elle sentait la lame entamer la peau. C'est alors que comme poussés par une vague de force invisible, les trois hommes furent violemment projetés au sol et se retrouvèrent assommés. Seul restait debout l'homme qui l'avait sauvé. Ses yeux reprirent alors progressivement leur couleur d'origine, vert, mais sombres en apparence dans la pénombre.

Stupéfaite, la bouche entrouverte et le souffle court, la jeune fille toucha sa joue à l'endroit où celle-ci avait été entaillée puis sa gorge. La peau y était aussi lisse que si rien ne s'était passé. Aucune trace du sang qui l'avait souillé non plus. Celui-ci avait disparu. Elle jeta à son sauveur un regard éperdu et terrifié.  « Que... Que m'arrive-t-il ? » lâcha-t-elle dans un souffle, la voix étranglée par l'émotion et tremblant de tout son corps. Était-ce ?... De la Magie ? Tout ce qu'elle avait entendu à ce sujet était-il donc vrai ? Allait-elle blesser des gens à cause de cette chose qu'elle ne maîtrisait pas ? Allait-on l'enfermer quelque part ?

Au bout d'un moment, la puissance qu'elle avait ressenti disparu, telle une flamme de chandelle soufflée par le vent. Ce fut alors comme si elle se retrouvait dans l'obscurité, comme si elle était soudain devenue aveugle. A nouveau assaillie d'une de ces terribles migraines, Flora se plia en deux. La douleur était encore plus forte que d'habitude ; elle avait la terrible impression que quelque chose tentait obstinément de sortir d'elle, faisant fi des dégâts provoqués sur son passage. Le sang battait  à ses oreilles comme autant de tambours. Des larmes de douleur coulèrent sur ses joues, irrépressibles, tandis qu'elle appuyait ses mains sur ses tempes. Incapable de supporter plus longtemps l'insoutenable douleur, elle cria, le front trempé de sueur puis s'effondra, inconsciente.

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MessageSujet: Re: This is no game, little girl   This is no game, little girl EmptyMar 22 Avr - 12:23


This is no game little girl
La jeune fille semblait accepter son aide car elle prit la main qu’il lui tendait pour pouvoir se relever avec moins de difficultés. Il allait dire autre chose, sans doute un conseil la mettant en garde face à ce genre d’ivrogne mais il n’en eut pas le temps. La jeune fille dont il ne connaissait même pas le nom regardait derrière son épaule et ses yeux s’écarquillant, il devina de quoi il s’agissait avant qu’elle ne lui crie de faire attention. Il s’était déjà retourné, armé de son épée et dans un éclat verdoyant vint stopper l’arme de celui qui s’en prenait à un homme le dos tourné. Encore mieux niveau bravoure pour ces idiots. Premièrement, ils s’en prenaient à des enfants. Deuxièmement, ils n’hésitaient pas à s’en prendre à quatre contre un. Et pour enjoliver ce merveilleux tableau de vertus, ils s’en prenaient à un homme de dos. Alvin commençait à voir rouge. Le manque de règle en combat était la chose qu’il maîtrisait le plus au monde. C’était des lâches. Il n’avait aucune estime pour ce genre de personne et il comptait bien ne pas s’embarrasser de morale pour les mettre KO. L’un des quatre avait déjà rendu son dernier souffle sur l’épée du chevalier, si les trois autres l’enviaient, le problème serait vite réglé.

Les épées s’entrechoquaient, Alvin réfléchissait déjà à une parade qui lui permettrait de vaincre une fois pour toute de son adversaire et alors qu’il trouvait la botte parfaite et qu’il allait la mettre en place, un autre avait repris conscience et venait en aide à son « ami » si tant est que ces gens-là puissent connaître le sentiment d’amitié car pour une pièce d’or, ils se trahiraient sans remord, Alvin en mettrait sa main à couper. Il n’était pas question d’amitié pour le moment. Il devait se concentrer et après un changement d’appui sur ses pieds, il fit une fente sur l’un d’eux qui lui permis de les déstabiliser et de rouler de l’autre côté de l’écurie lui laissant ainsi un peu plus de temps pour réfléchir. Il jeta un œil autour de lui et grimpa sur un des box des chevaux d’où il put parer les coups avec encore plus de dextérité. Ses adversaires étaient maigres mais imbibés d’alcool et fatigués par leur mauvaise alimentation. « Allons messieurs, un peu d’exercice ne vous fera pas de mal ! » s’écria Alvin en leur lançant un sourire alors que les deux hommes s’emmêlaient leurs épées à cause du chevalier. Un coup violent sur son pied droit fit pourtant perdre l’équilibre de ce dernier qui tomba au sol et à peine se fut-il relevé qu’une dague était pointée sur sa gorge. Il en profita pour jeter un coup d’œil vers la jeune fille, le troisième s’était à son tour relevé pour s’en prendre à nouveau à elle. Et pour le moment, Alvin ne pouvait rien faire. Les deux qui étaient sur lui ricanaient en regardant faire leur compagnon. Alvin n’hésita pas et saisit l’opportunité pour se débarrasser d’eux pour de bon. D’un geste vif, il dégagea la dague de sa gorge et planta son épée dans le corps du premier. Il tourna vivement pour parer l’attaque du deuxième et après quelques échanges d’une force vive pour déstabiliser le rustre, Alvin le transperça à son tour. L’homme glissa au sol, plus surprit que mécontent et rendit un dernier râle de douleur avant de succomber.

Mais alors qu’il se retournait vers la jeune fille, Alvin fut saisi et resta un moment immobile, l’épée dégoutante de sang toujours dans la main rendait des éclats étranges entre le rouge et le vert. Le troisième larron dont la jambe ne lui servirait plus à rien s’il sortait vivant de cette situation tenait la jeune fille contre lui, une dague sur la gorge et menaçait Alvin de l’égorger s’il ne calmait pas ses ardeurs. Comment se sortir de cette impasse-là ? Devait-il jeter son arme à terre ? Ou tenter de sauver la jeune fille sans  en démordre sachant qu’il pouvait la tuer en une seule seconde ? Il n’eut pas à réfléchir bien longtemps. Un halo lumineux irradia soudain de la jeune fille comme si la lumière émanait d’elle. Alvin recula par réflexe. Il savait qu’il était en train de voir de la magie pourtant, sa raison lui criait qu’il devait partir maintenant car c’était synonyme de danger, mais son cœur, lui, ne disait rien de tout cela. Il avait reculé, certes, mais il ne croyait pas réellement être en danger. C’était le dernier brigand qui devait sans aucun doute s’inquiéter. Un cri. Un éclat violent. Alvin avait caché ses yeux, trop ébloui. Lorsqu’il baissa son bras, l’homme était au sol, inconscient, la jeune fille, elle, semblait perdue. Son visage ne portait plus aucune trace des agressions subies. Impressionné, Alvin se rapprocha doucement d’elle.
«Est-ce que… vous allez bien ? » demanda-t-il à voix basse, comme s’il allait briser quelque chose en parlant à voix haute. « Je… je crois bien que vous êtes un mage, mademoiselle. Peut-être serait-il bon que vous appreniez à vous en servir… et surtout à ne pas vous en servir ici, c’est dangereux. Vous savez ce qu’il arrive aux mages. » dit-il encore à voix basse. Mais, la jeune fille, bouleversée n'entendit rien et s'effondra sous les yeux d'Alvin. Il rangaina aussi vite qu'il le put et se précipita vers elle. Il la secoua doucement mais rien n'y fit, elle n'ouvrit pas les yeux. Il ne pouvait pas la laisser seule, encore moins la laisser là, alors il la prit dans ses bras et l'amena à l'auberge, où il demanda si l'enfant logeait ici. Il l'emmena dans une chambre et demanda un linge propre et de l'eau fraiche. Il la déposa sur le lit et ordonna à l'aubergiste de lui raffraîchir le visage régulièrement. Devait-il partir ? Ou rester à son chevet le temps qu'elle rouvre les yeux ? Il resterait, il devait la prévenir... il devait lui dire de faire attention, de partir, de trouver un mage qui l'aidera...




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Flora
Florathe world
ɤ REGISTRATION : 13/03/2014
ɤ PARCHEMINS : 90
ɤ STATUT DU SANG : Orpheline ɤ origines inconnues ɤ plus tard esclave
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Inconnue ɤ trouvée dans le fleuve près de Tranquillien en Cahoridie
ɤ METIER OU FONCTION : vagabonde ɤ guérisseuse ɤ puis esclave de Farwil Selkis dans la Cité Libre
ɤ INVENTAIRE : une robe dans les tons ocres, une chemise blanche, un châle servant parfois de voile, une ceintures tissée ou en cuir, des bottes en cuir, une sacoche de médecines, une bourse, une dague.


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MessageSujet: Re: This is no game, little girl   This is no game, little girl EmptyMar 22 Avr - 13:14



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Une voix lui parvenait, lointaine, assourdie, comme noyée au fonds d'un puits, comme si elle ne la concernait pas ou qu'elle venait d'un tout autre monde. Elle essayait de se concentrer dessus mais à chaque fois c'était comme si celle-ci lui échappait. Dans sa tête, les ombres dansaient lentement dans une brume grise et glacée.

Après un moment qu'elle ne saurait mesurer tellement elle se trouvait hors du temps, le brouillard dans son crâne s'éclaircit un peu. Elle sentait à présent ses paupières étaient toujours lourdes, ses membres engourdis. Elle ne sentait plus ses extrémités et chaque respiration lui était douloureuse.

Sortant peu à peu de la torpeur, elle tenta d’ouvrir les yeux, en vain. Elle poussa un petit gémissement alors qu'elle commençait à émerger doucement. Ses yeux la brûlaient, et une larme scintillante comme du cristal se forma, dévalant sa joue de marbre. Elle les entrouvrit enfin, le visage de l'inconnu penché au-dessus d'elle était encore très flou.

Peu à peu, sa vue se fit plus nette et elle put voir correctement autour d'elle. C'était douloureux, de revenir ainsi après ses crises, mais cette fois-ci la souffrance avait été encore plus grande. Elle n’avait jamais dû respirer aussi mal. De violents vertiges l'assaillaient et elle était brûlante comme si elle avait de la fièvre. Elle tenta de se redresser légèrement mais finit par abandonner, n'ayant plus de forces. Des fourmillements se propagèrent alors dans tout son corps.

Au-delà de la douleur physique, il y avait le désespoir et la peur. Le souvenir de ce qui venait de se passer la plongeait dans l'effroi. Et il avait vu, il l'avait vu... Qu'avait-elle fait ? Comment avait-elle pu faire cela ? Elle était bien dans sa chambre remarqua-t-elle, sa petite chambre de l'auberge, mais c'est comme si tout lui était soudain inconnu. Qui était-elle ? Était-elle réellement une Mage ? Est-ce que cela voulait-il dire qu'elle était mauvaise ? Elle se sentait tellement perdue...

Elle n'avait pas dit un mot mais n'avait pas non plus quitter l'homme qui l'avait sauvé et qui se trouvait à présent auprès d'elle du regard. Qu'allait-il lui faire ? Lentement elle rassembla ses bras en croix sur sa poitrine, et étrangement cela lui fit du bien. Elle ne se réchauffait pas mais une manière instinctive qu'elle avait de se sentir un peu protégée. Ses sourcils étaient légèrement froncés dans l'inquiétude et ses yeux toujours écarquillées étaient plongés dans son regard bleu, comme à la recherche de réponses.

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