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 ɤ swore upon the stars - dezial & morrigan. [terminé]

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Hedwige A. Tarly
Hedwige A. Tarlythe justice
ɤ REGISTRATION : 14/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 278
ɤ STATUT DU SANG : noble.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : alcahar.
ɤ METIER OU FONCTION : capitaine des Cavaliers Verts.
ɤ INVENTAIRE : outre les possessions coutumières d'un Cavalier Vert, à savoir sa broche, une bourse d'argent et une paire de gants en cuir, Hedwige porte une longue épée dans un fourreau suspendu en travers de son dos ainsi que deux dagues jumelles soigneusement rangées dans des étuis attachés à ses cuisses. elle privilégie les tenues en cuir, agrémentées de capes en fourrure de renard - elle en garde une précieusement, en fourrure de loup géant, qu'elle tient de son défunt père et qu'elle ne sort que par grand froid.

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MessageSujet: ɤ swore upon the stars - dezial & morrigan. [terminé]   ɤ swore upon the stars - dezial & morrigan. [terminé] EmptyMar 24 Déc - 1:31


swore upon the stars
ɤ

Chaque fois que ses paupières se fermaient, elle pouvait à nouveau distinguer les moindres détails de la scène. Les longues robes noires et les visages en pleurs des femmes, les yeux secs et les traits fermés des hommes, les poings crispés des soldats sur le pommeau de leur arme, le tendre regard de la reine qui, derrière les larmes qu’elle ne pouvait décemment retenir, brûlait d’une certaine détermination dès qu’il se posait sur la silhouette légèrement effacée de son fils aîné. Halbarad II était désormais roi. Peu après avoir rendu les derniers hommages à son père, il eut à subir le couronnement qui faisait officiellement de lui le nouveau dirigeant de tout Kahanor ; il devait en être ainsi, tous le savaient. Mais cela ne rendait pas le deuil plus aisé à porter ou la couronne moins lourde sur ses épaules de très jeune homme. Le temps aurait peut-être pu aider le peuple à se relever de cette blessure, néanmoins c’était sans compter les premières rumeurs. Elles éclatèrent subitement, charriées sur le passage des serviteurs comme un parfum douceâtre et entêtant. Une fois la traînée de poudre enflammée, rien ne pouvait plus l’arrêter. Alors Hedwige n’avait eu d’autre choix que de prêter une oreille attentive, tenter de démêler le vrai du faux, jusqu’à ce que, doucement, les mots deviennent clairs. Certains parlaient d’un quelconque projet qu’auraient eu les familles nobles pour détrôner les Hammer, mais les plus intéressantes mentionnaient Phinéas Stormrage.

Qu’on se le dise, cet homme n’attirait pas naturellement la sympathie des autres. Au départ, la jeune femme avait tenté de faire abstraction de l’aura noire qui émanait de la Main du Roi, mais elle fut bien obligée d’admettre qu’il n’y avait en lui aucune lueur à laquelle se raccrocher. Toutefois, elle comprenait aisément qu’un tel esprit ait pu se hisser à une place telle que la sienne, car Phinéas était loin d’être idiot. C’était même tout le contraire. Hedwige quitta le sanctuaire de ses pensées, son intense regard acier retrouvant peu à peu son éclat ; entre ses doigts, elle tenait un court morceau de parchemin griffonné de quelques mots simples. Délaissant la missive, elle passa ses deux mains dans sa crinière noire de jais en laissant échapper un interminable soupir, porteur de toute l’incertitude qui l’habitait depuis plusieurs jours. Elle ignorait les raisons de cette mystérieuse convocation – d’ailleurs, le terme était-il bien choisi ? Pouvait-il de toute façon la commander alors qu’elle était la capitaine des Cavaliers Verts ? – ou plutôt de cette invitation aux motifs nébuleux. Elle n’était pas femme à se laisser aisément envahir par la panique ou même la peine, seulement les récents évènements dépassaient légèrement son domaine de compétence. Malgré l’affection qu’elle portait à la famille royale, elle avait toujours tenu à rester à l’écart des manœuvres politiques entourant le roi et ses proches. Il était bien connu que les habitants d’Alcahar se détournaient bien volontiers des manigances de la haute noblesse. Ils préféraient se concentrer sur le bien-être de leurs propres sujets.

Que me dissimules-tu, maître d’armes ? Que souhaites-tu subitement me dévoiler en cette heure si sombre ? Ses questions ne trouveraient pas de réponses tant qu’elle resterait assise dans sa chambre, d’autant plus que l’heure tournait, aussi quitta-t-elle sa position pour aller enfiler son veston en cuir aux manches longues, dont elle rabattit la capuche sur son visage. L’endroit mentionné par Dezial se trouvait à l’extérieur de la ville, suffisamment loin pour être à l’écart des badauds imprudents et des oreilles indiscrètes. Quoi qu’il ait à lui dire, il prenait d’énormes précautions. L’instinct de la jeune femme lui soufflait que cela n’avait rien d’anodin qu’il choisisse un lieu si éloigné si ce qu’il avait à lui dire concernait de près ou de loin les affaires du royaume. Il n’avait pas besoin d’être le maître des chuchoteurs pour savoir énormément de choses. Depuis qu’ils se fréquentaient, elle avait appris qu’il avait régulièrement un coup d’avance dans beaucoup de domaines. Elle n’aurait vraiment pas aimé être son ennemie. Le bruit de ses bottes en cuir frôlant les pierres du Drôme fit remuer quelques cavaliers dans leur sommeil, mais elle était suffisamment silencieuse pour ne pas attirer davantage l’attention. Ainsi vêtue, nul n’aurait pu dire qui était cette femme et encore moins qu’elle était une messagère. Si Dezial était aussi prudent, elle devait probablement l’être aussi. La capitaine rejoignit Rahien dans les écuries, s’occupa de le seller en lui murmurant des paroles à l’oreille afin qu’il concède à être le plus tranquille possible. La connexion qu’ils partageaient l’aidait à comprendre sa cavalière à un niveau que les non-initiés ne pouvaient décemment pas comprendre. Un cavalier et son cheval étaient en quelque sorte les deux faces d’une même pièce, tellement liés que cela interférait dans leur vie de tous les jours. S’il arrivait quelque chose à l’étalon gris, Hedwige ne saurait probablement plus quoi faire… Et Rahien veillait sur elle, à sa façon.

Jugée sur son destrier, elle jeta un dernier coup d’œil au Drôme qui se fondait déjà dans les ténèbres de la nuit. Le ciel nuageux ne daignait pas laisser passer les rayons de la lune plus de quelques secondes et la jeune femme devait surtout se repérer grâce aux torches accrochées aux murs de la ville ; toutefois, connaissant Aubétoile comme sa poche, elle se laissa bien vite guider par son instinct et son sens de l’orientation. Les patrouilles ne lui compliquèrent pas la tâche, car elle les évita en empruntant des ruelles qui auraient été de véritables coupe-gorges pour une personne sans défense. Ce qu’évidemment elle n’était pas. Ses dagues soigneusement rangées dans leurs étuis au-dessus de ses cuissardes, son épée dormant dans son dos, Hedwige n’était pas une femme que l’on pouvait aisément détrousser. Bientôt, les lumières de la ville furent dans son dos et elle dû cette fois-ci prêter une plus grande attention au décor. Les mots inscrits sur le parchemin qu’elle avait glissé dans la ceinture qui ceignait son corset l’aidèrent à trouver l’endroit du rendez-vous. A l’instant où elle apercevait la silhouette du maître d’armes, une trouée dans les nuages éclaira le lieu.

Elle avait toujours pensé que Dezial lui dissimulait une grande partie de son passé. Des années plus tôt, elle avait fait le lien entre Dezial Rivers, l’homme du roi et un justicier notoire dont elle avait longtemps entendu parler, un homme qui venait en aide aux nécessiteux sur les routes de Kahanor. Sans cesse en déplacement, mais le cœur sur la main. Les rumeurs disaient qu’il maniait ses épées comme personne, qu’il combattait avec la force de dix hommes et que ses yeux lançaient des éclairs. Maintenant qu’elle avait le privilège de le connaître, elle était bien forcée d’admettre qu’une partie de ces racontars étaient vrais. C’était un virtuose du combat comme on en faisait plus : elle s’entraînait auprès de lui depuis pratiquement cinq ans et pas une seule fois, elle n’était parvenue à le battre sans y laisser de plumes. Sa technique était implacable. Chaque fois qu’elle le regardait combattre, elle était impressionnée par la facilité avec laquelle il déjouait les attaques de ses adversaires, à la façon d’un adulte qui affronterait un enfant. S’il le voulait, il aurait pu la tuer un nombre incalculable de fois. Il était… il était mortellement dangereux. Et pourtant, elle savait qu’elle pouvait lui faire confiance. Elle lui aurait confié sa vie sans craindre un seul instant qu’il ne fasse défaut. Il n’avait qu’une parole. En dépit de cela, Hedwige savait qu’il continuait de lui dissimuler quelque chose d’important… et ce soir l’aiderait peut-être à y voir plus clair concernant cet énigmatique personnage.

« Dezial… »
Sa voix brisa le silence qui
s’était instauré à son arrivée,
pendant qu’ils se dévisageaient
avec une certaine attention.

Elle démonta, ses prunelles d’acier examinant les environs avec curiosité, puis couvrit la distance qui les séparait en quelques pas. Son souffle se mêla au sien dans la froide nuit d’Octobre. « Ton message m’inquiète. Que se passe-t-il ? Tu sais bien que je déteste les mystères. » lui rappela-t-elle avec douceur, ses lèvres esquissant un sourire amical. Il était son ami depuis suffisamment longtemps maintenant pour savoir qu’elle souriait bien plus que de raison, même lorsqu’elle était prise par l’anxiété comme à l’instant présent. Elle fit glisser sa capuche sur ses épaules, dévoilant finalement son visage à son interlocuteur. La Lune s’attarda encore un instant sur la scène avant de disparaître derrière les nuages en les privant de lumière. Malgré l’obscurité soudaine, elle était toujours capable de distinguer ses traits grâce au peu de distance qui les séparait. L’éclat ardent dans les yeux du sombrelame ne cilla pas lorsqu’elle croisa son regard. Derrière eux, Rahien renâcla en grattant la terre de son sabot. Il n’était pas plus rassuré que sa cavalière de se trouver ici. Peut-être sentait-il aussi la présence d’une troisième personne ? Mais cela, elle l’ignorait. Toute son attention concentrée sur Dezial, la capitaine n’avait qu’une seule chose en tête : découvrir les raisons de ce rendez-vous nocturne.


Dernière édition par Hedwige A. Tarly le Mer 9 Avr - 0:30, édité 1 fois
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Dezial Rivers
Dezial Riversthe justice
ɤ REGISTRATION : 15/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1043
ɤ STATUT DU SANG : Bâtard
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : En Medraven au sein de la cité d'Elaven
ɤ METIER OU FONCTION : Officiellement, maître d'armes à Aubétoile, officieusement il est membre du conseil des Sombrelames.

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MessageSujet: Re: ɤ swore upon the stars - dezial & morrigan. [terminé]   ɤ swore upon the stars - dezial & morrigan. [terminé] EmptyVen 27 Déc - 2:13


♫Vous qui m'appelez l'étranger
De vous je n'ai plus rien à faire
ɤ


« Connaît-on vraiment les gens ? Je veux dire, réellement. Qu'importe la confiance que l'on peut vouer à quelqu'un, l'on ne saura jamais tout sur lui, ni même si, la personne que l'on connaît n'est en fin de compte pas qu'une façade. Tous, sans exceptions nous avons, enfoui profondément en nous, un secret. Un lourd secret qui ne peut être partagé qu'avec une infime poignée de personne. Comment réagirait le reste de nos connaissances s'ils venaient à apprendre une vérité dérangeante, sombre ou sanglante ? Tous auraient des réactions différentes, mais, là où certains pourraient nous regarder de travers pour avoir vécu, ou être pareille chose, d'autres, ne seraient vexés que par le fait que cela soit gardé secret. Le terme « étranger » désigne une personne que l'on ne connaît pas, ou peu, voire très peu. Dans l'utilisation courante, ce mot est utilisé pour désigner une personne que l'on a rencontré, ou seulement croisé, mais, au fond ... Ces personnes qui finissent par dévoiler ces secrets, faisant ainsi découvrir une nouvelle personne. Ne devrait-on pas en fin de compte les qualifier d'étrangers eux-aussi ? C'est sans doutes ce que lady Hedwige Tarly se demanda lorsque l'homme qu'elle qualifiait d'ami lui dévoila être une tout autre personne.

Mais, qui est cette jeune femme ? Maître Dezial dirait la décrirait sans doutes comme « Une femme au sourire ravageur, meurtrier, assassin. Une femme d'une grande beauté, qui, par sa force et sa volonté finit par arriver à un poste d'homme, celui de capitaine des Cavaliers Verts. Elle est sans doutes l'une des meilleures cavalières du royaume, et une grande combattante. Après tout, elle a eu un bon professeur. C'est aussi une amie, et, une personne de confiance. ». Oui, le Sombrelame était très proche de cette jeune femme, une amie fidèle, en qui il plaçait une confiance absolue. La seule personne d'ailleurs, hormis sa guilde et sa famille. Sûr de pouvoir tout lui dire, il le faisait, à un détail près, le fait d'être un Membre du Conseil des Sombrelame. Il n'avait pas peur qu'elle ne puisse tenir cela secret non, sa peur était bien plus … Égoïste. La seule chose que craignait vraiment le maître d'armes était de perdre la relation qu'il avait avec elle. Peur de la voir s'éloigner, et de ne plus jamais pouvoir passer du temps avec elle comme lors de ces cinq dernières années. Leur rencontre fut des plus simples -du moins si l'on appartient à la cour du roi- et des plus brèves. Le précédent roi, peu de temps après avoir été sauvé par son nouveau maître d'armes, lui demanda de l'accompagner à une cérémonie. Cérémonie, qui, à première vue ne semblait que peu intéressante. La promotion d'un nouveau capitaine dans le groupe des messages du rois, dit comme ça, cela ne donnait que peu envie au guerrier dont, la seule chose qu'il désirait était d'enfin revoir les siens. En plus de quoi, Halbarad semblait heureux d’exhiber son nouveau professeur, ainsi que de raconter l'histoire qui les as fait se rencontrer. Tout le monde ne semblait l'apprécier qu'en façade, et, la situation désespérait peu à peu notre ami, mais … Tout cela changea du tout au tout lorsqu'il fit la rencontre de cette fameuse capitaine. Il la trouva très belle dans un premier temps, et, ne put qu'instinctivement répondre à son sourire, par son pareil, tant était-il chaud. En plus de quoi, la belle semblait être la seule à vraiment s'intéresser à cette histoire, si bien qu'une étincelle vint illuminer son regard à l'entente de celle-ci. Quelques jours plus tard, Hedwige vint le trouver dans ses appartements, voulant trouver en ce « héros » un enseignant pour se perfectionner. Ce qui ne devait durer que quelques jours dura quelques années. Il devint son maître privé, en plus de s'occuper du roi et de son fils. Pour être franc avec vous, Dezial trouva en sa nouvelle amie un … Cobaye. Il n'avait jamais enseigné à des profanes, et, il fallait pouvoir se brider, tout en faisant attention à ce qu'il lui apprenait. Elle fut formée particulièrement à l'épée longue et au maniement des deux dagues. Lui, en profita pour inculquer des bases des arts Sombrelame, du moins, de ce qu'il se servait lui au combat. Étant lui même considéré comme le meilleur combattant de la guilde, cela ne devait pas être une mauvaise idée. Ses techniques, alliées à sa rapidité et sa faculté de dissimulation, créait l'illusion, permettant de faire mouche à bien des reprises. Seulement, en décortiquant ces méthodes, l'on pouvait retrouver plusieurs niveaux à ces compétences, et, en s'arrêtant suffisamment tôt, avant de passer dans le registre de l'illusion, l'on pouvait s'arrête à la distraction. Captiver l'attention de son adversaire ne serait-ce qu'une fraction de seconde pouvait apporter la mort. Il ne se rendit compte que pus tard, que ces enseignements seraient bien plus bénéfiques que ce qu'il pensait.

Mais, revenons-en à notre récit. Comme vous le savez sans doutes, à cette époque, le précédent roi, Halbarad premier perdit la vie, dans des circonstances étranges. Mourir si soudainement, sans raison logique, cela semblait suspect, bien suspect … Cela dit, après analyse de la dépouille royale, aucune trace ne fut trouvée, ainsi, la thèse du poison fut écartée mais … Dezial n'était pas de cet avis. L'on ne meurt pas ainsi, sans antécédents. Celui qui avait fait cela était malin, très malin, et, avait sûrement de bonnes raisons pour agir. C'est ainsi que ses soupçons se tournèrent vers la main du roi, un homme sournois et comploteur, doublé d'un grand intellect. Alors, pour le démasquer, il se mit à enquêter, faisant appel à des personnes de confiance au sein des Sombrelame pour l'épauler. Un petit groupe seulement, un trop grand nombre de personnes agissant dans l'ombre finirait forcément par se faire repérer. C'est alors … Qu'une idée lui vint. S'allier aux Cavaliers Verts. Ils avaient le nombre, la possibilité de trouver en pleine lumière et un réseau d'information gigantesque. Oui, c'était la meilleure des solutions mais … Accepterait-elle ? Comprendrait-elle l'enjeu ? Et … Comment réagirait-elle ?

C'est donc avec une certaine appréhension et une certaine … Boule au ventre -sentiment si peu connu de ce guerrier- que Dezial lui fit transmettre un message. Le message donnait rendez-vous à l'extérieur de la ville, demandant de venir sur les coups de minuit, sans torches et vêtue de noir, tout deux ne devaient être ni vus, ni entendus. Sans doutes se poserait-elle beaucoup de question mais, il fallait prendre le plus de précautions possibles.

Le membre du Conseil s'était rendu sur place à pied, avec une bonne dizaine de minutes d'avance. Seulement, par cette soirée, il n'était pas seul. Accompagné par une des siens, une Sombrelame tout comme lui, une bâtarde tout comme lui, une enquêtrice, tout comme lui. Cette personne se nommait Morrigan Storm, une femme d'honneur et de fierté et au visage plaisant, mais, ce n'était nullement pour ce genre de choses qu'elle était présente en cette soirée. Elle, était la personne en ce monde, en qui le maître d'armes plaçait le plus sa confiance, il pourrait lui confier sa vie et celle de sa famille sans le moindre doutes. Cette confiance, et cette loyauté, elle l'avait prouvée à de nombreuses reprises, devenant tantôt son émissaire auprès du Conseil, portant la voix de Dezial ainsi que ses opinions, rapportant par la même occasion les décisions des 8 autres, toujours en apportant son avis sur ce qui se disait. Elle devint peu à peu une sorte de conseillère, à qui il parlait de tous ses plans. Ainsi, lorsque l'idée de rassembler une équipe fut émise, la Storm fut la première à qui il pensa, et pas seulement en tant que simple enquêtrice, il lui confia la gestion de l'équipe. Une lourde tâche qui ne pouvait être confiée qu'à elle. De son côté, il ne pouvait que donner des directives dans l'ombre, étant devenu une personnalité à Aubétoile, il ne pouvait se permettre de nombreuses absences. Mais … Que faisait-elle là ce soir ? Si Hedwige consentait à rallier ses forces, il lui fallait rencontrer la chef des opérations, ainsi que lui donner un moyen de communiquer avec elle pour échanger les informations. Mais, en attendant, il fallait qu'elle reste cachée. Un jeu d'enfant pour un Sombrelame dans une obscurité si profonde.

La cavalière arriva à l'heure, chevauchant sa monture, dont elle ne se séparait que rarement. Lorsqu'elle le reconnut, la jeune femme l’appela par son nom, une certaine inquiétude dans la voix, avant de mettre pied à terre, et s'avancer vers lui, anxieuse, pour reprendre la parole, cette fois-ci, la belle exposa ses inquiétudes sur le message reçut, ainsi que son aversion pour de tels mystères. Malgré des mots peu enjoués, le ton lui, était des plus doux, accompagné d'un sourire toujours aussi chaleureux, toujours aussi beau, qui avait ce pouvoir de forcer le sourire à son ami. Elle fini par ôter sa capuche, dévoilant ainsi son visage, qui, comme par la volonté des Dieux de montrer au monde pareille merveille, ce dernier fut, à cet instant précis, illuminé par la clarté de la lune. Dezial resta silencieux un instant, admirant la scène, avant de se reprendre et tenter de répondre.

« Je le sais mon amie, mais … Il est des choses que les oreilles de la villes ne peuvent entendre, autant que ses yeux ne peuvent voir. Je te remercie d'être venue, je ne pouvais parler de cela par écrit, j'espère que tu comprendras. »

Prenant une grande inspiration, le maître d'armes reprit la parole, une intonation attristée.

« Le roi a été assassiné. J'en suis sûr et certain. Je puis même te dire que l'homme qui est derrière tout ça n'est autre que Phineas. Je n'ai aucune preuve pour l'instant, mais, je le sais. Une mort si soudaine, sans le moindre antécédent n'est pas naturelle. Un poison a été utilisé. Nous ne sommes pas encore sûr de ce dernier, mais, nous penchons dessus. Cet homme est sournois et malin, remonter jusqu'à lui sera difficile, même pour nous, mais … Nous devons le faire tomber, avant que d'autres victimes ne tombent. Avant que mon neveu ne soit manipulé par cet horrible personnage. »

A nouveau, Dezial prit une pause. Il était temps de tout lui révéler. Prenant deux grandes inspirations, l'orateur prit son courage à deux mains et se lança.

« Par nous … J'entends les Sombrelame. Je suis l'un d'eux, et, pas n'importe lequel, je fais parti des sphères dirigeantes, je dirige la guilde. Mais ! Avant que tu ne dises quoi que se soit … Contrairement à la croyance populaire, nous ne sommes pas de vulgaires assassins tuant pour l'argent -même s'il arrive à certain d'exercer leur talents pour survivre- non, nous avons un but bien plus noble : le bien commun et l'équilibre du Royaume. Nous nous occupons d'éliminer les personnes nuisibles au monde, ni plus, ni moins, et, Phineas, s'il est bel et bien derrière le meurtre d'Halbarad, doit perdre la vie. »

Soupirant longuement, il tenta de reprendre la parole rapidement pour ne pas lui laisser le temps de répondre.

« Il me semble que tu te posais de nombreuses questions sur moi, mes compétences, mes informations, et mon passé. Je le voyais dans tes yeux … Désormais, tu sais tout. Je ne pouvais réellement t'en parler avant, c'est … La situation de crise qui me pousse à le faire. Et ce, pour une raison particulière … Nous avons besoin de ton aide. Tu es à la têt des Cavaliers Verts, de nombreux hommes sont sous tes ordres, les tiens peuvent œuvrer dans la lumière, poser des questions sur des passages, sur des ventes, tout cela semblera normal au peuple. En plus de quoi, il t'es ouvert un grand réseau d'information et de communication. J'ai … Nous … Moi, comme ma guilde, ma sœur, mon neveu, ou encore le peuple, tous … Avons besoin de ton soutien. »

Dezial, malgré l’anxiété qui l'habitait tentait de sourire. Lui qui n'avait peur de rien, en ce jour semblait la terreur monter peu à peu en lui. Une sueur froide descendant le long de sa colonne vertébrale, tandis que son cœur ne cessait d’accélérer. Perdre son amie serait … Terrible. Comment comblerait-il se vide ? Il l'ignorait, ne pouvant qu'espérer un miracle, apportant la compréhension de tout cela à la belle ainsi que son soutien dans cette affaire. »
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Hedwige A. Tarly
Hedwige A. Tarlythe justice
ɤ REGISTRATION : 14/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 278
ɤ STATUT DU SANG : noble.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : alcahar.
ɤ METIER OU FONCTION : capitaine des Cavaliers Verts.
ɤ INVENTAIRE : outre les possessions coutumières d'un Cavalier Vert, à savoir sa broche, une bourse d'argent et une paire de gants en cuir, Hedwige porte une longue épée dans un fourreau suspendu en travers de son dos ainsi que deux dagues jumelles soigneusement rangées dans des étuis attachés à ses cuisses. elle privilégie les tenues en cuir, agrémentées de capes en fourrure de renard - elle en garde une précieusement, en fourrure de loup géant, qu'elle tient de son défunt père et qu'elle ne sort que par grand froid.

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MessageSujet: Re: ɤ swore upon the stars - dezial & morrigan. [terminé]   ɤ swore upon the stars - dezial & morrigan. [terminé] EmptyMar 21 Jan - 2:28


swore upon the stars
ɤ

Dezial n’était pas le genre d’homme à parler pour ne rien dire, aussi l’écouta-t-elle attentivement dès qu’il prit la parole. Ses prunelles d’acier rivées sur le visage du sombrelame, elle détaillait chaque expression qu’il prenait et se tenait parfaitement immobile en face de lui. Beaucoup avaient tendance à penser qu’en tant que femme, elle faisait une capitaine conciliante et peu sévère, mais c’était mal la connaître. Lorsqu’il le fallait, Hedwige pouvait se révéler aussi inflexible que n’importe quel homme – et même plus, parfois. Elle connaissait le poids des responsabilités qu’elle avait accepté d’endosser des années plus tôt, elle avait appris à se comporter comme un chef et non comme une compatriote. Son ancien capitaine l’avait longuement formée à ce sujet, répétant un nombre incalculable de fois que s’il était toujours bien d’être en bons termes avec ses cavaliers, il ne fallait pas hésiter à se montrer ferme avec eux. Une main de fer dans un gant de velours. Avec le temps, ils avaient tous appris à la respecter pour son grade et ses aptitudes. Ce n’est qu’une fois ce pallier atteint qu’elle avait commencé à se montrer plus chaleureuse envers ses compagnons, à redevenir un peu de la jeune femme amicale et intrépide qu’ils connaissaient tous. Mais dans l’ombre de son regard demeurait toujours la capitaine, et ce soir elle lui avait laissé la place.

Le récit du maître d’armes était lourd d’accusations envers la Main du Roi, néanmoins elle savait qu’il était proche de la vérité. Ayant eu le privilège de connaître personnellement Halbarad Ier, elle avait connaissance de son état de santé avant son décès prématuré et elle n’aurait jamais pensé un seul instant qu’il puisse s’éteindre aussi brusquement. Il n’était ni vieux, ni malade. Elle aussi avait songé aux empoisonnements, jusqu’à ce que les médecins du royaume examinent la dépouille sans rien trouver de concluant. A partir de cet instant, l’intérêt de la fière cavalière fut piqué au vif ; elle qui adorait élucider des énigmes était servie. Bien que les circonstances fussent loin d’être heureuses, c’était toujours un mystère qu’elle se devait de rendre public. Seulement, la jeune femme n’avait pas disposé d’assez de temps pour se mettre à l’œuvre. Il avait fallu qu’elle réunisse tous ses compagnons pour les envoyer ensuite aux quatre coins de Kahanor pour annoncer la mort du roi et convier les nobles à assister aux funérailles, lesquelles avaient été suivies du couronnement quasi-immédiat du prince dont il avait fallu informer le royaume. L’organisation de ces allées et venues à travers la contrée n’avait pas été chose aisée, d’autant plus que malgré tous ses efforts, Hedwige avait été profondément remuée par le décès de son souverain et garder la tête froide en pareilles circonstances était difficile.

Lorsqu’il prit enfin une pause, elle ouvrit la bouche afin de formuler une question qui la taraudait depuis plusieurs minutes. Qui était ce « nous » dont il parlait avec ferveur ? Qui d’autre que lui enquêtait sur les circonstances qui entouraient la mort d’Halbarad Ier ? Eleonore ? Avait-il fait appel à la Garde Royale ? Avant même qu’elle ne puisse émettre un son, il reprit son laïus et elle fronça les sourcils. Quelque chose n’allait définitivement pas avec Dezial ce soir. D’habitude, il savait aussi bien être une oreille attentive qu’un excellent orateur ; or, en ce moment, elle pouvait clairement entendre l’anxiété qui serrait sa gorge et faisait furtivement trembler sa voix. L’éclat dans son regard ne lui semblait plus aussi vif qu’à l’accoutumée. Elle pinça les lèvres, perturbée par ce qu’elle voyait.

« Par nous … J'entends les Sombrelames. Je suis l'un d'eux, et, pas n'importe lequel, je fais partie des sphères dirigeantes, je dirige la guilde. Mais ! Avant que tu ne dises quoi que ce soit … Contrairement à la croyance populaire, nous ne sommes pas de vulgaires assassins tuant pour l'argent -même s'il arrive à certain d'exercer leur talents pour survivre- non, nous avons un but bien plus noble : le bien commun et l'équilibre du Royaume. Nous nous occupons d'éliminer les personnes nuisibles au monde, ni plus, ni moins, et, Phinéas, s'il est bel et bien derrière le meurtre d'Halbarad, doit perdre la vie. »

Elle ne chercha pas un seul instant à dissimuler sa surprise qui s’exprima clairement sur son visage. Hedwige se doutait que le secret que le maître d’armes lui dissimulait depuis des années devait être terriblement sombre pour qu’il ait tant de mal à se confier ; elle l’imaginait volontiers ancien apprenti d’un sombrelame tant ses facultés au combat étaient impressionnantes, mais de là à songer un seul instant qu’il puisse faire réellement partie de cette organisation… Elle posait sur lui un œil nouveau, maintenant que la vérité avait éclaté. Immédiatement après, l’homme s’empressa de continuer à plaider sa cause auprès de la cavalière qui l’observait en croisant lentement les bras sur sa poitrine. Son cœur battait à tout rompre dans sa cage thoracique et elle faisait tout pour dissimuler la multitude de pensées qui fourmillaient dans son crâne. A présent qu’elle disposait de la dernière pièce du puzzle, tous les évènements s’assemblaient avec clarté, il ne restait plus une seule zone d’ombre. La virtuosité de Dezial lors des entrainements, le fait qu’il semblât toujours avoir plus d’informations qu’il ne l’aurait dû, ses pérégrinations à travers Kahanor en tant que chevalier au service de la veuve et de l’orphelin… Les mots effleuraient sa conscience, mais les regards qu’ils échangeaient étaient chargés d’émotion. Hedwige ne lui en voulait pas d’avoir gardé pareil secret, d’autant plus qu’il lui faisait désormais suffisamment confiance pour le lui confier. Ce qu’elle n’arrivait pas à comprendre, cependant, c’était la raison qui le poussait justement à le faire maintenant. Aurait-il gardé cela pour lui si Halbarad Ier n’avait pas succombé dans d’étranges circonstances ? Serait-il resté aussi mystérieux, même pour elle ?

Le silence s’installa, ne laissant que leurs souffles glacés et les battements désordonnés de leur cœur. Elle hésita encore quelques secondes, s’humecta les lèvres, décroisa et croisa les bras, avant de prendre la parole. « Eleonore est-elle au courant ? Connait-elle tes soupçons au sujet de Phinéas et… ta véritable identité ? » Elle haussa un sourcil, dubitative. Elle se demandait si elle était la seule à avoir été victime de cette mascarade et, plus important encore, si elle allait devoir mentir à d’autres personnes afin de protéger le secret de Dezial. Aussi étonnant que cela puisse paraître, elle n’appréciait pas user de mensonges fallacieux avec ses proches. Eleonore était une amie à ses yeux, quant à Halbarad II et Euphemia, elle les avait vus grandir et elle savait qu’ils ne se montreraient pas différents à l’encontre de leur oncle dès qu’ils sauraient à son sujet. Le reste de la cour n’avait pas à connaître ce genre d’informations, surtout pas la Main du Roi. Elle passa une main sur son visage, s’attardant sur ses yeux afin de les voiler. « C’est… incroyable… Tu as caché ça à tout le monde. A ta propre sœur, à ton frère. Je comprendrais que tu ne m’aies pas fais assez confiance, mais… Eleonore fait grand cas de tes conseils. » C’était une façon détournée de dire que la reine tenait énormément à son bâtard de frère, qu’elle n’aurait en aucun cas changé d’avis le concernant. Mais ce n’était pas à elle de régler cette histoire-là. Elle baissa la main pour rencontrer son regard. « Je suis donc la seule au courant. Et tu es un Sombrelame… Un Maître Sombrelame. Je n’ai jamais rencontré qui que ce soit qui fasse partie de cette guilde. » Elle osa un sourire forcé. « Ou alors, je n’en n’avais pas conscience. S’ils mentent tous aussi bien que toi, je n’avais aucune chance de les démasquer. » Son ton était bien plus cassant qu’elle ne l’aurait souhaité. Elle avait conscience qu’elle ne véhiculait plus du tout le même message corporel qu’en arrivant ; sa position – légèrement en retrait et bras croisés – démentait l’apparente assurance qu’elle tentait d’exprimer en gardant un visage parfaitement impassible. Elle se sentait trahie, quand bien même il avait eu toutes les raisons du monde de ne pas l’informer de son statut particulier. Il lui avait quand même menti, et elle détestait l’idée qu’il ait pu le faire aussi aisément. Comment pourrait-elle lui donner sa confiance à présent, sachant qu’il avait pu se jouer d’elle ainsi ? Elle avait l’impression de n’être qu’une enfant, qu’une gamine à laquelle on disait d’aller jouer ailleurs afin de laisser les adultes s’occuper des choses les plus importantes.

Et Dezial… Il était aussi doué avec ses lames qu’avec le mensonge. Elle ne pourrait peut-être plus se fier à lui, mais elle avait un devoir à accomplir. Mal à l’aise, elle se racla doucement la gorge avant de se reprendre en main. Ses bras vinrent sagement s’aligner le long de son corps, l’une de ses mains se posant inconsciemment sur le pommeau de sa dague. « L’heure n’est pas aux futilités sociales. Tu dis être certain que le coupable est Phinéas, pourtant tu n’as aucune preuve à m’apporter. Je ne te suivrais pas aveuglément. Plus maintenant, en tout cas. J’ai du sang sur les mains, tout comme toi, je ne te jugerais donc pas sur les actions que tu as pu commettre par le passé ou par tes affiliations, seulement par ce que tu fais à présent. Tu as sauvé Halbarad alors que rien ne t’y obligeais. Tu es resté à sa demande. Tu as consenti à m’entraîner, alors que là encore, tu n’y étais pas forcé. Si tu as des soupçons au sujet de la Main du Roi, je veux bien les entendre. Quant à t’apporter le soutien des Cavaliers Verts… » Ses prunelles brillèrent d’un éclat métallique. « C’est ma responsabilité et je ne prendrais pas cette décision à la légère. Il faudra bien plus que des mots et ta parole pour que je m’engage à enquêter aux côtés des Sombrelames sans que le roi ne soit au courant. »

Quelque chose dans
Son attitude avait changé ;
son dos était droit,
son menton fièrement relevé
et elle ne souriait plus.

Ses sourires étaient pour ses amis. L’homme qui se tenait en face d’elle lui avait menti durant cinq années, alors qu’il savait la confiance qu’elle avait en lui. Il lui avait même avoué qu’il ne lui aurait probablement jamais avoué son secret si les circonstances ne l’exigeaient pas. Il avait beau être le même physiquement, elle avait l’impression de ne plus le connaître. Un étranger, voilà ce qu’il était en train de devenir. Un étrange habitué au mensonge et formé aux secrets. Tout ce que la fille du Nord détestait. La colère, mêlée de douleur, bouillonnait en elle sous le couvert d’un masque d’indifférence. Il l'avait trahie.
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Dezial Rivers
Dezial Riversthe justice
ɤ REGISTRATION : 15/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1043
ɤ STATUT DU SANG : Bâtard
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : En Medraven au sein de la cité d'Elaven
ɤ METIER OU FONCTION : Officiellement, maître d'armes à Aubétoile, officieusement il est membre du conseil des Sombrelames.

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MessageSujet: Re: ɤ swore upon the stars - dezial & morrigan. [terminé]   ɤ swore upon the stars - dezial & morrigan. [terminé] EmptyJeu 23 Jan - 23:03


♫ Vous qui m'avez tant demandé
J'ai laissé passer du temps
ɤ


« Un homme sage a un jour dit que la Confiance était la seule chose que l'on n'achetait pas. Est-ce vrai ? Avec un minimum de réflexion beaucoup de personnes vous diront penser la même chose. L'amour ? L'amitié ? Cela peut être si éphémère si illusoire. L'argent vous apportera tout cela, quoi qu'on en dise, quoi qu'on en pense. L'or attirera toujours les vautours cupides. Des femmes viendront à vous, la bouche en cœur, d'humeur câline et douce. De nombreuses amitiés naîtrons d'on ne sait où, espérant grappiller quelques pièces ou présent. La confiance, elle, naît d'une relation saine et réciproque. Elle germe et finit par croître petit à petit dans deux esprits. Celle-ci peut arriver à maturité en l'espace de quelques jours, quelques mois, ou quelques années pour certains, mais, lorsqu'elle est là, présente, bien ancrée dans nos âmes, l'on se sent … Serein et heureux. Attention cela dit à ne rien briser, cela se sait, il est bien plus difficile de recoller ces morceaux que tout autre chose. Notre très cher ami Dezial Rivers allait en faire les frais.

Oh certes, il ne s'attendait pas à ce qu'elle lui saute dans les bras pour avoir fait pareille déclaration. A vrai dire, il espérait seulement qu'elle ne le haïsse pas pour avoir gardé un si lourd secret durant tant d'années. Peut-être pouvait-elle se montrer flattée d'avoir l'occasion de partager son lourd secret ? C'est ce qu'il espérait au fond de lui. Hedwige était la seule personne à qui il pouvait tout expliquer sans tout chambouler. De nombreuses occasions s'étaient présentées de tout lui expliquer, notamment lorsqu'elle se posait des questions au sujet de ses compétences ou de ses connaissances. Mais non, l'assassin avait toujours tant hésité, préférant reporter encore et encore l'heure fatidique qu'il s'était déjà écroulé cinq longues années. Il aurait aimé pouvoir lui dire, mais, en avait-il au moins le droit ?

Comme vous l'aurez sans doutes imaginé, la belle fut surprise face à cette déclaration, presque choquée même. Un étranger. Oui, voilà ce qu'avait la cavalière en face d'elle. Cet homme qu'elle connaissait pourtant si bien se dévoila être une tout autre personne. Tant bien que mal, le bâtard tenta d'expliquer son geste, pourquoi cette déclaration, et surtout, pourquoi maintenant. Son cœur se resserra de plus belle quand il remarqua son amie croiser ses bras, voyant cela comme une « barrière » afin de se protéger de lui. Une fois les explications données, un silence lourd s'installa. Allait-elle rester silencieuse ? Ces quelques secondes parurent interminables pour Dezial. Qu'elle fasse quelque chose ! Quoi que ce soit, même me frapper, mais qu'elle fasse ! Voilà plus ou moins ce à quoi pensait notre ami. Finalement, la capitaine décroisa les bras pour poser quelques questions. Eleonore était-elle au courant ? Ou encore si elle connaissait ses soupçons sur Phinéas. La belle semblait dubitative. Passant une main de désarroi sur son visage, elle cacha ses yeux, comme pour dire qu'elle ne voulait plus voir cette hideuse vérité et ce lourd mensonge. Son cœur se serra de plus belle. Allait-il résister au choc ? Il l'ignorait. Reprenant la parole elle donna son avis sur ce mensonge, ce qu'elle pensait d'avoir caché ça aux siens, prétextant qu'elle comprenait d'avoir pu être écartée, mais sa sœur qui réclamait si souvent ces conseils, non. Malgré sa force, le maître ne put s'empêcher de laisser perler quelques larmes tandis que son cœur semblait sur le point d'imploser. Sa voix se cassa aussi nettement lorsqu'il reprit la parole.

« Tu … Tu te méprends sur quelque chose. Ma famille est ce qui m'est de plus précieux, il n'y a aucun doute là-dessus. Mais ne pense pas être moins importante qu'eux. Ma sœur … Sait que je lui cache des choses, mais, ne m'en veut pas. Je … J'ai toujours veillé sur les miens dans l'ombre. Si je venais à leur expliquer qui j'étais, et quelles sont mes capacités réelles … Ce ne serait pas bon. Tu as toujours trouvé que … J'étais bon mes lames en main, mais … Si je te disais que je me bridais intentionnellement ? Si je te disais que les deux épées courtes n'étaient en rien mes armes réelles ? Pourrais-tu imaginer de quoi je suis capable ? Au sein de ma guilde je fais figure d'exception, l'on me dit le meilleur guerrier de notre ordre, certains disent même que mon nom sera à jamais gravé dans l'Histoire de celle-ci …  »

Il s'arrêta quelques instants légèrement rieur, tandis que de son index il essuyait sa larme. Tout ce qu'il disait était vrai. Au sein des Sombrelame, il avait développé une façon étrange de combattre, une lance courte dans chaque main. Cela pouvait sembler impossible, mais pour une personne avec de telles capacités, rien ne l'était. Soupirant longuement, il reprit la parole, toujours grandement ému.

« Peut-être verras-tu cela comme une fuite facile mais … C'est précisément pour ça que je ne veux rien leur dévoiler. S'ils savaient … J'ai peur qu'ils ne veuillent que trop s'appuyer sur moi. J'ai toujours été leur bouclier mais … La situation est … Compliquée. J'ai besoin de les savoir sur leur gardes en permanence et sous un œil autre que le mien. Phinéas est malin. S'il passe à l'action se sera de manière différente, des morts emportés de la même façon paraîtrait bien trop suspect, et quelque chose d'officiel serait lancé. Il ne peut se le permettre. Alors, j'entraîne mon neveu comme un prince, et ma nièce … Je la forme à des choses qu'elle ne devrait pas savoir. Elle finira sans doutes par comprendre d'elle-même, mais, je dois tout faire pour la garder en vie. Si elle peut protéger sa vie ou celle de son frère, ne serait-ce durant quelques instants, j'aurais le temps d'arriver de m'occuper du reste. Elle est courageuse et consciente de la situation, je ne peux fermer les yeux là-dessus. Et … Pour répondre à ta question, oui, ma sœur sait tout au sujet de Phinéas, et, elle est de mon avis. Je lui ai fait la promesse de lui apporter sa tête, et cette promesse … Je la tiendrais, quoiqu'il m'en coûte. J'ai bien peur que mon cœur ne survive bien longtemps à la voir dans un tel état, certaine que l'assassin de son époux rôde dans les couloirs de sa demeure. »

La voix de « l'étranger » avait repris de la force au fur et à mesure que son monologue s'était dirigé vers la protection de sa famille. Quoiqu'il subisse, quelles que soient ses blessures, l'état de son cœur, Dezial serait toujours le rempart qui veillera au bien être des siens. Oui, il en mourra peut-être un jour, mais, il n'en avait que faire. Cette famille qui l'avait traité comme l'un des leurs, le nommant « frère » ou « oncle », malgré ce qu'il était : une erreur, cela le touchait au plus profond de son être. Ces personnes capables de lui donner un amour inconditionnel, quiconque leur voudra du mal se retrouvera sans tête un beau matin, cela, il en était certain.

Croisant enfin le regard de celle qui se demandait sans doutes comment elle devait qualifier cet homme en face, celle-ci prit à nouveau la parole, d'un ton, bien plus cassant. Elle se disait être la seule à savoir, précisant ne jamais avoir rencontré quelqu'un de cette guilde. Elle se rattrapa vite expliquant qu'elle n'en avait peut-être pas conscience, après tout, s'ils étaient tous aussi doués que lui pour le mensonge, cela serait compliqué à savoir. La belle semblait en retrait durant qu'elle parlait. Avait-elle peur ? Était-elle dégoûtée ? Dans tous les cas, cela blessa profondément Dezial. Cette fois, son cœur sembla se fissurer peu à peu. Était-il tant attachée à elle ? Il l'ignorait avant cela. Que de simple mots qui n'étaient pourtant pas si blessant arrivent à le blesser tant … Cela l'intriguait en un sens. Oh, oui, elle était sa plus proche amie mais … Son cœur était-il de cet avis ?

Alors qu'une nouvelle larme perla, plus discrètement cette fois-ci, le trentenaire tenta une réponse plus douce et assurée.

« Tu sais … Cette guilde, beaucoup de personnes pensent que ce n'est qu'une rumeur. Existe-t-elle vraiment ? N'est-ce pas là qu'une rumeur populaire pour faire peur aux nobles trop avides et vils ? La question se pose dans de nombreux esprits. Ainsi, nous autres membres ne sommes que … Des fantômes. Le mensonge -je m'en excuse- est la clé de notre survie et réussite. Et, je suis certain que tu en as déjà croisé. Il me semble que tu connais déjà mon bras droit. »

Le guerrier rit un bref instant avant de reprendre, bien plus sérieusement.

« Malgré ce que tu penses de tout ça, que je n'ai jamais eu confiance … Dis moi seulement comment je pouvais aborder le sujet ? Et … Quand ? Je veux dire … Trop tôt … Cela aurait pu apporter de nombreux problèmes, trop tard … Le manque de confiance aurait été abordé. Je voudrais que tu comprenne une chose tout de même. En t'avouant cela, je ne fais pas que partager un secret, je … Je mets ma vie aux creux de tes mains. Cette information peut causer ma mort. Si tu es la seule personne à qui j'ai dit cela, ce n'est pas pour rien, c'est que j'ai une confiance aveugle en toi. Je … Je ne savais pas vraiment comment te le dire avant, ni … Après. Je … Je n'ai jamais été très doué pour me confier, disons que la situation n'a fait que faciliter les choses. »

Un léger rire nerveux s'échappa de ses lèvres. Lui aurait-il avoué cela sans la mort du roi ? Peut-être pas. Dezial ne mentait pas, autant, il était un orateur convaincant, autant parler de ce qu'il avait sur le cœur ne lui était que peu réalisable, alors, partager ce genre de secrets relevait quasiment de l'impossible.

Plus la conversation avançait, plus la jeune femme se montrait méfiante, et son visage qui semblait pourtant si doux d'habitude n'était là, semblable qu'à une pierre tombale. Triste, froid, et renfermé. Alors qu'elle reprit la parole, sa main vint se poser sur une de ses dagues. Cette fois, c'était bon, son cœur avait lâché, et de nouvelles larmes perlèrent. Elle lui expliqua que s'il avait des soupçons sur la main du roi, elle voulait bien les entendre. Désormais, elle ne le suivrait plus aveuglément, mais, pour ses agissements et sa fidélité envers la couronne, elle consentait à au moins l'écouter, précisant qu'en faisant cela, elle serait responsable des Cavaliers, et qu'elle voulait avoir des preuves bien plus que de ces paroles, surtout si elle avait à mentir au roi. Soupirant légèrement, Dezial fit un pas doux en sa direction.

« Je … Comprends, et je te remercie de bien vouloir m'écouter avant tout. Écoute, tu connaissais très bien Halbarad, tu le voyais suffisamment souvent pour savoir qu'il n'était en rien malade. Sa mort n'a rien de naturelle. Le poison utilisé, j'ai eu quelques pistes qui ne m'ont pas menées à grand chose, je cherche encore, cela nous aidera peut-être à remonter à quelqu'un. Mais … Phinéas est malin, s'il y a bien quelqu'un qui lui a préparé ces potions, ce quelqu'un est sans doutes lui aussi mort. Depuis quelques années, cet homme a changé. Enfin … Je gage qu'il a toujours été avide et fourbe, mais … Il s'est monté de plus en plus ouvert à plus de pouvoir. Ma sœur l'a aussi remarqué, tu n'auras qu'à en parler avec elle, tu verras que je ne suis pas fou. Et à qui d'autres que lui la mort de notre bon roi serait profitable ? Il acquiert ainsi plus de responsabilités et de pouvoir, quant à mon neveu, il est encore très jeune, sa tristesse va le rendre influençable et complètement malléable. Sa seule protection reste donc sa mère qui est une cible potentielle. Il nous faut donc l'arrêter avant qu'il ne passe à l'action. »

S'arrêtant, le Sombrelame se permit un sourire faussé, avant de regarder la main de son amie posée sur sa lame. Cela le rendant nerveux, il passa en un instant dans son dos, tenant cette fameuse lame dans sa main avant de s'amuser avec. Pour un Sombrelame, une telle obscurité était ... Un terrain de jeu. Malgré la lune qui les éclairait, il faisait assez sombre pour exploiter au mieux ses capacités.

« Désolé mais ... Quelqu'un qui me parle en tenant une lame ... Ça a tendance à me rendre nerveux et ... Si c'est toi, cela me rend nerveux ... S'il te plaît ... Ne me vois pas pour ce que je ne suis pas; qu'importe la situation, qu'importe l'époque, je ne serais jamais ton ennemi. Jamais.»

Jonglant une dernière fois avec l'arme, il finit par la lui tendre. Il se retourna ensuitte en direction de Morrigan, regardant comme dans le vide, la proposition qui allait suivre l'intéresserait sûrement, et déplairait à d'autres membres de l'ordre. Alors, souriant il se retourna vers son amie.

« Écoute. Il me faut t'avouer quelque chose. Cette situation compliquée est très dangereuse. Si tu viens à nous aider, ta vie sera sans aucun doutes en danger. Je t'ai déjà formé à de nombreuses choses, des capacités que tu as sûrement trouvée étranges en tant que telle, mais, bon nombres ont une évolution, un … Niveau supérieur. Celles-ci seront des techniques de l'ombres, mes techniques de Sombrelame. La tradition voudrait que je te demande trois années de ta vie, mais, nous manquons de temps. Si tu acceptes, je ferais de toi ma disciple officielle, et, tu auras accès à des compétences dépassant l'entendement, mais … Ainsi, tu ne seras plus en danger. En aucun cas je ne souhaite que tu sois blessée. »

De nouveau, il sourit. De nouveau, une larme s'enfuit de ses yeux pour traverser sa joue. Vivre avec sa mort sur la conscience ? Jamais il ne le pourrait. Vivre sans Hedwige ? Le pourrait-il vraiment ? Cette question résonna étrangement dans tout son être, ébranlant et son âme et son cœur d'une curieuse façon.Elle comptait décidément plus qu'il ne le croyait mais … Le comprenait-il ? »
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Hedwige A. Tarly
Hedwige A. Tarlythe justice
ɤ REGISTRATION : 14/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 278
ɤ STATUT DU SANG : noble.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : alcahar.
ɤ METIER OU FONCTION : capitaine des Cavaliers Verts.
ɤ INVENTAIRE : outre les possessions coutumières d'un Cavalier Vert, à savoir sa broche, une bourse d'argent et une paire de gants en cuir, Hedwige porte une longue épée dans un fourreau suspendu en travers de son dos ainsi que deux dagues jumelles soigneusement rangées dans des étuis attachés à ses cuisses. elle privilégie les tenues en cuir, agrémentées de capes en fourrure de renard - elle en garde une précieusement, en fourrure de loup géant, qu'elle tient de son défunt père et qu'elle ne sort que par grand froid.

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MessageSujet: Re: ɤ swore upon the stars - dezial & morrigan. [terminé]   ɤ swore upon the stars - dezial & morrigan. [terminé] EmptyMar 4 Fév - 3:29


swore upon the stars
ɤ

Hedwige avait bien des défauts, certains dont elle avait conscience et d’autres qu’elle se refusait à admettre. Elle était humaine, ce qui voulait dire qu’elle était faillible et qu’elle pouvait ne pas toujours agir de la bonne façon ; elle s’efforçait d’avoir en permanence l’esprit ouvert, parce que c’était ainsi que son père l’avait élevée. Il désirait qu’elle puisse voir à travers les apparences, qu’elle sache démêler le vrai du faux, qu’elle ne vive pas avec des œillères sous prétexte que c’était ainsi que les autres agissaient. Il l’avait poussée à se faire sa propre opinion sur la magie, tout comme il avait tout fait pour qu’elle suive la voie que son cœur désirait alors même que les charges de la famille pesaient sur elle. Il n’avait cure qu’elle soit plus à l’aise avec un arc de chasse qu’avec une aiguille, il voulait qu’elle s’épanouisse et qu’elle sache prendre les bonnes décisions… C’était aussi grâce à cette éducation pleine d’amour qu’elle avait pu accepter le fait qu’elle était devenue une Cavalière et qu’à cause de cela, elle ne pourrait pas honorer le nom de son père de la façon dont l’usage le voulait. A la place, elle était parvenue à le rendre fier depuis le monde des morts en maniant l’épée, en montant à cheval et en devenant capitaine. Une femme donnant des ordres à des hommes, fréquentant les hautes sphères de la royauté et portant des pantalons sans s’offusquer des regards qu’on lui lançait, c’était loin d’être courant à cette époque.

Et chaque fois qu’elle trébuchait, Hedwige avait cette terrible impression de bafouer la confiance qu’il avait autrefois mise en elle. C’était un sentiment dévorant de culpabilité, quelque chose d’irrationnel et de puissant. A cause de cette envie de demeurer fidèle à sa propre parole, elle n’acceptait aucun mensonge de la part des personnes qui lui étaient proches. Chaque fois que quelqu’un lui mentait, elle se sentait trahie et rejetée. Les mots prononcés par le maître d’armes en face d’elle n’avaient aucun effet apaisant sur elle, mais elle les écoutait attentivement parce qu’il semblait avoir besoin de son attention. Elle comprenait les raisons qui le poussaient à garder son secret, il serait inutile de prétendre le contraire. Quand bien même, la douleur n’en n’était pas moins insupportable. Il l’avait regardée dans les yeux, et il lui avait menti. Tout comme il le faisait avec les membres de sa famille depuis qu’il avait rejoint la cour du roi. Mais ce que feu Halbarad Ier avait perçu en lui… ce n’était pas qu’une façade. Elle savait d’expérience qu’il était réellement dévoué aux siens, tout comme il n’aurait jamais détourné le regard face à des personnes dans le besoin. Alors pourquoi ? Pourquoi ne parvenait-elle pas à accepter le fait qu’il lui ait menti ? Pourquoi se sentir autant blessée par des non-dits ?

Lorsqu’il lui confia qu’il s’occupait de la formation de son neveu et de sa nièce, elle haussa un sourcil surpris. Qu’il soit là pour Halbarad n’avait rien d’étonnant en soi, mais qu’il se soucie autant de sa sœur l’était déjà davantage. Elle ne connaissait pas Euphemia de la même façon qu’Halbarad ou Eleonore, principalement parce qu’elle savait qu’elles étaient trop différentes pour cela. Néanmoins, elle avait toujours su que la princesse était bien plus intelligente qu’elle ne voulait bien se l’avouer. Elle avait vu son évolution, elle l’avait observé passer de la fillette capricieuse et superficielle qui détestait son frère, à l’adolescente pleine de doutes dont la seule préoccupation était de se rendre utile aux yeux de son roi, de veiller sur lui. C’était aussi parce qu’elle voulait le protéger qu’elle se montrait aussi désagréable avec des personnes comme Aurore Hawklin : maintenant qu’il était monté sur les trônes, tous les regards s’étaient tournés sur lui et beaucoup pensaient qu’en unissant leur fille avec lui, ils s’assuraient un avenir stable et doré. Ce genre de pratiques révulsait toujours autant la fille d’Alcahar, et elle se satisfaisait encore plus de son statut de femme indépendante. Au moins n’était-elle plus obligée de suivre les conseils de sa mère pour choisir un bon mari. Si d’aventures elle venait à s’attacher à un homme, elle pourrait le faire le cœur léger, sans se demander s’il conviendrait au nom des Tarly et s’il serait accepté par le reste de sa famille.

En somme… rallier le Drôme, rejoindre l’ordre des Cavaliers Verts, tout cela avait fait d’elle une bâtarde sur le point social. Elle portait certes toujours le nom de son père, mais elle n’avait plus aucun droit sur ses possessions, sur la régence de son domaine ou sur quoi que ce soit approchant. Elle avait tout abandonné, de bonne grâce, sachant pertinemment qu’elle n’était de toute évidence pas faite pour une vie d’épouse convenable. Si elle l’avait pu, Hedwige aurait aussi aimé se tenir à l’écart des manigances des nobles. Mais il fallait croire que même en essayant, elle ne pouvait pas se détourner de son devoir envers la famille royale. De sa voix pas plus forte qu’un murmure, elle profita d’un instant de silence pour prendre la parole : « Euphemia est bien plus forte que ce que tous pensent. Ce n’est pas une petite fille fragile, elle sera une excellente élève… et elle pourrait être bien plus, si Halbarad n’était pas autant préoccupé par les convenances. Quant à Eleonore, elle possède une détermination à toute épreuve. Il ne sert à rien de s’inquiéter pour elle ; elle tiendra bon. C’est dans la famille. » concéda-t-elle d’un ton plus doux que précédemment, son regard fuyant pourtant le sien lors de cette déclaration. Malgré cette marque de tendresse, la belle restait sur ses gardes et la suite du discours de Dezial ne l’aidait pas à retrouver son assurance.

D’une voix hésitante bien que puissante, ses yeux humides de larmes, il lui expliqua que ce n’était nullement le manque de confiance qui l’avait forcé à lui dissimuler sa véritable nature, que si elle avait une chose à retenir de cette confession, c’était qu’il la lui faisait aujourd’hui, à elle et elle seule. Elle lui concédait bien volontiers la difficulté de se mettre à nu, étant elle-même peu à l’aise avec cela, mais ses excuses – qui n’en n’étaient pas réellement dans la forme – n’étaient pas suffisantes pour le moment. Ou peut-être était-ce parce que la blessure était trop vive ? Lèvres pincées, regard dur et surtout fuyant, elle se balançait maladroitement d’un pied sur l’autre sans en avoir conscience et s’efforçait de mettre sa colère de côté afin d’être le plus efficace possible sur l’affaire qu’il lui exposait. « Je parlerais à Eleonore, ne serait-ce que parce que je juge qu’elle se doit d’être au courant de mon implication… même si je resterais évasive te concernant, puisque tu m’as mise dans le secret. » Cela sonnait comme une accusation, fait dont elle ne chercha pas un seul instant à se cacher. Elle n’aimait pas mentir, spécialement à ses amis et elle comptait la reine parmi ceux-là. « Je sais qu’Halbarad pense que la Main du Roi a toujours été fidèle à son père, ce sont des illusions d’enfant. Mais il n’est pas idiot pour autant, il saura faire face aux choses le moment venu. Il a la force de son père et l’esprit affûté de sa mère… quand il veut bien. » marmonna-t-elle d’un ton un peu moins froid, se souvenant des moments passés avec le jeune prince lorsqu’il était encore insouciant et plus préoccupé par ses escapades au Drôme que par ses futurs devoirs de souverain. « Phineas… c’est un poison, il contamine la cour depuis trop d’années. Sous ses sourires complaisants se dissimule un véritable serpent. Je ne l’ai jamais apprécié, sans trop savoir pourquoi. Je savais qu’il était mauvais, mais… » Elle soupira, son souffle tremblant dissimulant son visage derrière un large nuage opaque. « C’est trop tard pour ça. »

Préoccupée par les sentiments qui bouillonnaient en elle, elle ne prêta pas attention à Dezial lorsqu’il posa les yeux sur sa main qui entourait le pommeau de sa dague. Dès qu’elle se sentait perdue, blessée, en colère ou acculée, elle avait le réflexe de rapprocher ses doigts de ses armes afin de pouvoir se sentir moins… exposée. Elle n’avait pas besoin d’armure, seulement de ses lames. Dès qu’elle sentit que la dague lui glissait des doigts, elle chercha à raffermir sa prise et pivota sur ses talons pour frapper en plein plexus la personne qui tentait de la désarmer. La surprise l’empêcha de terminer son geste. Alors qu’il se tenait en face d’elle quelques secondes auparavant, le Sombrelame jouait désormais avec l’arme qu’il venait de lui dérober et agissait comme s’il venait de faire quelque chose de totalement anodin. Un éclat dangereux brilla dans les prunelles d’acier de la capitaine, qui se sentit brusquement bien plus vulnérable qu’elle ne l’avait jamais été. « Désolé mais ... Quelqu'un qui me parle en tenant une lame ... Ça a tendance à me rendre nerveux et ... Si c'est toi, cela me rend nerveux ... S'il te plaît ... Ne me vois pas pour ce que je ne suis pas; qu'importe la situation, qu'importe l'époque, je ne serais jamais ton ennemi. Jamais. » « Ne fais pas de promesses que tu ne peux tenir, Dezial. Personne ne sait ce dont demain sera fait. » lui répliqua-t-elle instantanément, blessée dans sa fierté qu’il ait pu avoir aussi aisément le dessus sur elle… et qu’il sache aussi bien lire en elle. Elle s’empara de la lame dès qu’il la lui tendit, ses doigts parcourant le métal froid comme si elle caressait la main d’un amant. « Ne me prive pas de mes armes, parce que ça me rend nerveuse. Et je ne te considère pas comme un ennemi, si ça peut te rassurer. » Encore une fois, le masque du capitaine se fissura pour laisser place à une femme réellement perdue, qui ne savait plus si elle devait se fier à lui ou si elle devait agir avec plus de prudence le concernant. Une grande partie d’elle savait qu’elle avait tort de se sentir aussi démunie et blessée face à lui, parce qu’il ne lui avait jamais donné de raisons de douter de lui ou de sa bienveillance à son égard et pourtant… Elle brisa leur proximité en reculant d’un pas, rangeant sa dague dans son fourreau et reportant sur le maître d’armes ses iris couleur d’acier dès qu’il reprit la parole.


« Écoute, il me faut
t'avouer quelque chose.
Cette situation compliquée
est très dangereuse.
Si tu viens à nous aider,
Ta vie sera sans aucun
doute en danger. »

Elle voulut répliquer qu’elle n’était pas une damoiselle à protéger, mais il ne lui laissa pas le temps de s’exprimer. « Je t'ai déjà formée à de nombreuses choses, des capacités que tu as sûrement trouvées étranges en tant que telles, mais, bon nombres ont une évolution, un … Niveau supérieur. Celles-ci seront des techniques de l’ombre, mes techniques de Sombrelame. La tradition voudrait que je te demande trois années de ta vie, mais, nous manquons de temps. Si tu acceptes, je ferais de toi ma disciple officielle, et, tu auras accès à des compétences dépassant l'entendement, mais … Ainsi, tu ne seras plus en danger. En aucun cas je ne souhaite que tu sois blessée. » La sincérité dans sa voix apaisa sa colère, pour un temps. Il se souciait réellement d’elle, elle en prenait conscience à chacune de ses déclarations, néanmoins cela n’effaçait pas ces cinq dernières années durant lesquelles elle avait été sûre de qui il était. Et durant lesquelles elle s’était trompée. Elle serra les mâchoires, refusant tout contact visuel pendant que ses pensées ricochaient dans son esprit comme des lances de lumière. Accepter ? Refuser ? Tout était une question de confiance, tout du moins à ses yeux. Pouvait-elle confier sa vie à cet homme comme il venait prétendument de le faire pour elle ? Ne se servait-il pas de sa position au sein des Cavaliers Verts pour obtenir son soutien ? Ne prévoyait-il pas de l’éliminer dès que la menace sur la tête du roi aurait été gérée par la guilde ? Que savait-elle d’eux, d’ailleurs ? Elle étouffa un gémissement contrit, partagée entre une sorte de panique et le désir de… faire la bonne chose. Elle se déroba au regard du maître d’armes pour faire quelques pas qui la rapprochèrent de Rahien. Le destrier était resté calme durant ces échanges verbaux, comme si tout cela ne l’atteignait pas… Mais elle savait qu’il n’était pas insensible aux tourments qu’elle traversait. Il pressa sa large tête contre la sienne, lui prodiguant réconfort et sérénité dans ce moment de trouble et d’insécurité. « Si je te demandais si faire de moi ta disciple m’assurerait ta sincérité, tu répondrais oui. Mais je ne sais pas si je peux encore te faire confiance… je le pourrais peut-être à nouveau un jour, et peut-être plus jamais. Tu as commis l’une des seules erreurs que je ne peux balayer sans éprouver de l’incertitude. Je sais que tu ne pensais pas à mal, que tu désirais simplement protéger ta famille… Tout comme je sais que ce n’est que parce que les circonstances l’exigent que tu es obligé de me dévoiler ton secret. Comprends-tu Dezial ? Je sais que tu aurais continué à me mentir durant cinq autres années si Phineas n’avait pas été une telle menace. Et c’est cela qui m’empêche de… » Allait-elle refuser son offre ? Pouvait-elle prétendre ne plus éprouver aucune affection à son égard, alors qu’ils avaient tant partagé ? Mais sur chaque souvenir, une goutte de mensonge avait été déposée et elle ne voulait plus s’en aller. Rahien émit une légère pression sur son front. « … qui m’empêche de me dire qu’au fond, tu es toujours le même. Pour d’autres, j’aurais simplement tourné des talons. Mais je ne l’ai pas fait, je t’ai écouté parce que tu avais gagné mon amitié. Aujourd’hui, je ne sais pas ce que nous sommes devenus, néanmoins tu auras toujours le bonheur des tiens à cœur et c’est la seule certitude à laquelle je peux me raccrocher. Savoir qu’Halbarad et Euphemia sont en sécurité, au moins pour un temps dès que nous aurons éloigné Phineas d’eux, ce sera un véritable soulagement. » Sa gorge se serra douloureusement tandis qu’elle s’éloignait de l’étalon gris pour revenir vers l’homme, son intense regard embué de larmes qu’elle se refusait à laisser courir sur ses joues. Pleurer n’était pas dans ses habitudes, parce qu’elle n’était pas une femme qui se laissait abattre par ses sentiments. Elle affronta les prunelles du bâtard. « Si je venais à croiser le fer avec un Sombrelame, je ne serais d’aucune utilité. Je ne pourrais protéger personne, et pas même ma vie. Alors j’accepte ta proposition. Et j’accepte de te prêter mes Cavaliers pour ton enquête. J’espère seulement que je ne me trompe pas encore une fois à ton sujet. »
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Dezial Rivers
Dezial Riversthe justice
ɤ REGISTRATION : 15/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1043
ɤ STATUT DU SANG : Bâtard
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : En Medraven au sein de la cité d'Elaven
ɤ METIER OU FONCTION : Officiellement, maître d'armes à Aubétoile, officieusement il est membre du conseil des Sombrelames.

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MessageSujet: Re: ɤ swore upon the stars - dezial & morrigan. [terminé]   ɤ swore upon the stars - dezial & morrigan. [terminé] EmptyVen 28 Fév - 0:01


♫ Je ne serai plus le dernier
Qui a le devoir de se taire
ɤ



« La soirée qui nous intéresse fut l'une des plus douloureuses jamais vécue pour Dezial. Garder si longtemps un si lourd secret est en effet quelque chose de difficile, compliqué, et pesant. Mais, finir par le dévoiler n'assure pas une quelconque amélioration. L'on peut connaître tant que l'on veut une personne, il n'est pas chose aisée de deviner la réaction de quelqu'un. Pour lui, Hedwige était sans conteste la personne la plus importante à ses yeux hors de sa famille, bien que cela changeait peu à peu sans qu'il ne s'en rende compte, mais nous y reviendrons plus tard. Aussi, le maître d'armes était sans doutes la personne qui la connaissait le mieux. Il savait aussi que la belle avait une confiance quasi absolue en lui. Alors … Oui, dévoiler un tel secret après tant de temps à mentir, il pensait bien que cela ne se passerait pas de la meilleure des façons, mais … La réaction de son amie, il ne l'avait jamais prévue. Froide, distante, lui parlant presque comme à un vulgaire inconnu, son cœur en fut blessé. Il avait compris qu'en cette belle soirée, sa confiance lui fut ôtée. Qu'importe le temps que ça prendrait, 5, 10 ou 20 ans, il patienterait.

Alors qu'il parlait de son travail de maître d'armes au sein de sa famille, la cavalière sembla étonnée que l'homme s'occupait aussi de former la princesse Euphemia à son art. Il est vrai qu'une dame se formant aux armes était bien trop souvent mal perçu, ainsi, une princesse apprenant à manier l'épée, il valait sans doutes mieux ne pas penser comment cela serait perçu par la noblesse. Malheureusement, la situation délicate l'exigeait. A lui seul Dezial ne pourrait constamment surveiller les siens, sa nièce pourrait très bien devenir un second bouclier de la famille royale. Le maître d'armes comptait bien faire d'elle une combattante d'un grand niveau avec le temps, capable de se défendre contre lui sérieusement. Là, elle pourrait assurer sa défense et celle de son frère quand lui ne serait pas là. Ainsi, lorsqu'il remarqua cet étonnement, le bâtard ne put que sourire.

Quelques instants plus tard, le Sombrelame expliqua la raison de son silence, ne voulant pas affronter les réactions de sa famille, tout en les gardant sur leur garde le mieux possible. La belle prit la peine de répondre, expliquant les qualités de la famille royale avant de complimenter indirectement son interlocuteur qui se mit à sourire, gêné.

« Merci. Je sais bien cela, je connais chacun d'eux, je veille sur eux depuis des années, mais … Je ne peux que m'inquiéter pour eux. L'un de nous est mort, je ne pourrai me tenir tranquille qu'une fois son assassin six pieds sous terre. La vérité viendra plus tard, une fois qu'ils seront en sécurité. Peut-être serais-je rejeté ? Peut-être serais-je accueilli comme un héros ? Je ne peux juger objectivement. Mais, tout ce que je sais, c'est que seul leur bien m'importe vraiment ... »

Le combattant se mit à rougir énormément, riant nerveusement avant de rajouter quelques mots.

« … Tout comme le tien. »

Morrigan qui était encore cachée devait sans doutes avoir un sourire malin en cet instant, du moins, c'est ce que Dezial pensait. Oui, Hedwige comptait beaucoup pour lui, de plus en plus même. Le trentenaire se surprenait à se poser des questions sur elle, à chercher son approbation, ou encore à sentir une pointe de jalousie lorsqu'il la voyait en compagnie d'autre hommes. Pourquoi ? Il ne comprenait pas vraiment.

« Quant à ma nièce, oui, elle est forte, et courageuse, tout comme son frère d'ailleurs. Tout deux ont hérités cela de leur mère. De fait, elle fera une excellente élève. Je compte la former suffisamment pour qu'elle puisse me tenir tête, même lorsque je me bats dans l'ombre. Ainsi, même lorsque je serais absent, la famille aura un protecteur puissant. »

Plus tard, alors qu'il se confia, larmoyant sur ce qu'il comptait entreprendre, son amie l'écoutait, se balançant d'un pied à l'autre comme ne sachant pas où se mettre, tout en fuyant son regard. Une fois la déclaration terminée, la Cavalière prit à son tour la parole, expliquant qu'elle devrait expliquer à Eleonore ses futurs agissements, sans pour autant parler de lui. Après tout, il l'avait mise dans la confidence. Cela semblait être une attaque directe envers son ami. Son cœur saignait tandis que ses yeux faisaient leur possible pour ne pas fondre en larme. Suite à quoi elle parla de Halbarard et Phineas tout en soupirant. Ainsi, elle aussi voyait la Main du Roi comme un nuisible insidieux. C'est à ce moment que l'assassin passa dans son dos pour la priver de ses lames pour lui faire une promesse. Promesse qui paru douteuse du point de vue de la Cavalière, puis, après avoir récupérer son arme, elle explique qu'elle c'était quand elle n'avait pas ses armes qu'elle était nerveuse avant de lui avouer qu'elle ne le voyait nullement comme un ennemi. Cela le fit sourire, mais, lorsqu'il vit la mine complètement perdue de son amie, ce sourire se dissipa bien vite. Malgré tout, il se saisit de ses mains avec une douceur infinie.

« Je suis sérieux, qu'importe ce qu'il pourrait se passer, je ne serai jamais ton ennemi. Souviens toi bien de cela. Peut-être qu'un jour viendra où j'agirais comme un de tes ennemis. Si ce jour arrive, souviens toi de ce que tu as dit sur mes compétences d'orateur, de menteur et d’épéiste. Jamais je ne serais ton ennemi, jamais. »

Très vite, la belle finit par rompre la distance qui les séparait, avant que de nouveau, il prenne la parole, expliquant les dangers qui l'attendait si jamais elle acceptait de le suivre dans cette enquête. Le Sombrelame expliqua que si elle venait à combattre elle pourrait être en grand danger et qu'il ne souhaitait absolument pas que quoi que se soit lui arrive. Cette déclaration sembla apaiser sa colère, la plongeant à la place dans un grand doute. Comme pour trouver une réponse la belle se déplaça jusqu'à sa monture, qui vint coller sa tête contre la sienne. Quelques instants plus tard elle répondit. Elle parlait de sa confiance disparue, qui pourrait très bien ne jamais revenir. Lui avait commis l’irréparable, le mensonge. Peut-être aurait-il continué de mentir si Phineas n'était pas devenu un menace. Certes, elle comprenait pourquoi il avait caché cela, mais elle ne pouvait continuer à lui vouer une telle confiance. La belle avoua que si le mensonge était venu de quelqu'un d'autre, elle n'aurait pas écouté la suite. Lui avait gagné son amitié et c'est pour cela qu'elle l'écoutait. Elle voulait elle aussi éloigner Phineas de la famille royale. S'arrêtant un moment, Hedwige s'avança vers lui, les yeux embrumés, semblant à deux doigts des larmes. La réponse était donnée, elle acceptait de devenir son disciple et de lui prêter ses cavaliers. Elle disait se savoir inutile contre quelqu'un de sa guilde, avant de rajouter qu'elle espérait ne pas se tromper de nouveau. Là, une larme finit par perler. Dezial sourit, heureux, avant d'essuyer celle-ci de son index.

« Ce secret mis à part, me suis-je, ne serait-ce qu'une seule fois, montré indigne de cette confiance et de cette amitié ? Enfin … Je suis heureux que tu acceptes enfin. En guise de premier cours, il faut que tu saches une chose. Pour nous, une promesse faite par le sang est plus importante que tout. Ainsi ... »

Faisant deux pas en arrière, le maître d'armes dégaina l'un de ses couteaux de lancer et se taillada la main, pour enfin refermer son poing et le lever vers la lune, illuminant de se blanche lumière le sang qui perlait sur l'herbe de la plaine.

« Je te jure ici et maintenant de ne plus te cacher quoi que se soit. Tu auras une transparence totale sur mes agissements, mes informations, et si possible tu pourras te joindre à moi lorsque je rencontrerai d'autre membres de la guilde pour quoi que se soit. »

Il se banda la main, toujours souriant avant de reprendre la parole.

« Cela ne rattrapera rien, j'en suis conscient, mais, peut-être cela permettra de retrouver plus facilement ta confiance, ne serait-ce que pour cette affaire. Enfin … Maintenant que tu es des nôtres, il me faut te présenter quelqu'un, mon bras-droit. C'est à elle que tu donneras tes informations, elle est aussi à la tête de mon équipe d'enquête, cela serait plus aisé ainsi de croiser les informations. Je te donnerai plus tard un moyen de la contacter, mais, pour l'heure … Tu peux te montrer. »

Sur ses mots, le bâtard se retourna fixant l'obscurité, comme si quelque chose se cachait. Un œil profane n'y verrait rien, mais, les yeux de Dezial voyaient bien des choses dans les ténèbres ... »
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Morrigan Storm
Morrigan StormHermit - adm.
ɤ REGISTRATION : 09/09/2013
ɤ PARCHEMINS : 340
ɤ STATUT DU SANG : Bâtarde.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Terremer.
ɤ METIER OU FONCTION : Maître Assassin.
ɤ INVENTAIRE : Ses deux poignards, des fioles de poison, quelques pièces d'argent.

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MessageSujet: Re: ɤ swore upon the stars - dezial & morrigan. [terminé]   ɤ swore upon the stars - dezial & morrigan. [terminé] EmptyLun 7 Avr - 15:07

swore upon the stars

ɤ swore upon the stars - dezial & morrigan. [terminé] Tumblr_mcm3e4nSbP1qg0u4go5_r1_250 Aubétoile. La capitale était un endroit que Morrigan avait peu fréquenté durant son entraînement aux côtés d'Hawkeye. Amoureux des grands espaces et non des intrigues politiques des nobles, il n'avait cessé de trimballer son apprentie de contrées en contrées en évitant les grandes villes qu'il n'appréciait vraiment pas. Et la jeune femme ne pouvait qu'approuver son ancien Maître. Mais la capitale était un bon terrain d'entraînement pour son jeune apprenti et un de ses vieux amis avait dit nécessiter sa présence. Dezial Rivers était un homme singulier, excellent combattant, il avait réussi à accéder au rang de Maître d'armes de la cour, un titre que beaucoup seraient tentés de lui envier. Mais il possédait également un secret dont très peu étaient au courant. Membre de la guilde des Sombrelames, il était quelqu'un d'important pour la blonde et s'il lui demandait un service, elle n'hésitait pas à lui rendre. Elle avait bien évidemment appris la triste nouvelle de la mort du Roi Halbarad Ier. Bien qu'elle ne l'ait jamais connu, elle avait rarement entendu la population se plaindre de leur précédent souverain et cette nouvelle l'avait attristée pour ses proches et ses jeunes enfants. Pour n'avoir jamais eu la chance d'avoir un père, Morrigan savait ce que l'on éprouvait lorsque la figure paternelle était absente. De plus, le poids qui pesait désormais sur les épaules de son héritier n'était pas simple à gérer. Si elle avait trouvé la mort du Roi curieuse ? La Sombrelame était bien placée pour savoir qu'elle frappait bien souvent sans prévenir et sans raison apparente. Elle n'était cependant pas dupe et se doutait bien que cette mort pouvait profiter à certains. Ainsi, lorsque Dezial lui avait fait part de ses doutes concernant la Main du Roi en personne, la blonde n'avait été qu'à moitié surprise. Elle connaissait les Stormrage, après tout, elle était la bâtarde d'un de leurs bannerets mais elle n'avait jamais eu l'immense plaisir de rencontrer Phineas. Seules les rumeurs lui permettait de savoir quel genre d'homme il était. Douter des intentions véritables d'un homme de pouvoir n'était pas difficile, tous semblaient malhonnêtes aux yeux de Morrigan. Mais la sincérité de Dezial l'avait poussée à vouloir en savoir plus. Si la Main du Roi était du genre à assassiner ceux qui le considéraient comme un ami et un conseiller, alors elle n'était pas sûre de vouloir le voir accéder au pouvoir. Morrigan était une Sombrelame et à cause de cela, l'on pouvait douter de sa loyauté, après tout, elle avait été entraînée pour tuer dans l'obscurité sans laisser la moindre trace. Mais elle avait de l'honneur et poignarder une personne qui croyait en elle dans le dos n'était pas du tout son genre.
Séjourner dans la capitale n'était pas l'activité favorite de la jeune femme mais Rivers avait affirmé avoir besoin de son aide et elle comptait bien la lui apporter. Mener l'enquête faisait partie des nombreuses tâches que l'on confiait parfois aux Sombrelames, leur discrétion était un atout majeur pour cela. Si la mort du Roi Halbarad Ier était liée à une sombre histoire de trahisons et d'assassinat, elle voulait le savoir. Mais pour cette affaire, Dezial lui avait confié avoir besoin de l'aide d'une autre personne. La Capitaine des Cavaliers Verts, une femme que Morrigan ne connaissait pas. Une femme qui ignorait tout de l'appartenance du bâtard aux Sombrelames. La blonde n'avait pas pu s'empêcher de grimacer, s'il comptait tout lui dire, alors cela mettait sa position en danger. Bien évidemment, elle se doutait que Dezial faisait entièrement confiance à cette femme, sinon il ne prendrait pas tant de risques. Mais comment être sûr dans ce monde de mensonges et de faux-semblants ?

Enveloppée dans son manteau d'obscurité, Morrigan était accroupie à l'écart, attendant que la Capitaine se montre enfin. Dezial attendait, l'air à la fois impatient et inquiet de dire la vérité à son amie. Morrigan espérait que les choses se passent bien, car elle n'avait aucune envie de voir le Sombrelame se compromettre pour tout ceci. L'avant-bras nonchalamment posé sur son genou, la blonde croqua dans la pomme qu'elle avait apportée pour passer le temps. Elle avait envoyé Errandyl se promener en lui demandant de ne pas s'attirer d'ennuis dans la capitale et de se faire discret. Elle ne doutait pas que l'apprenti exécuterait ses ordres, mais ce gamin avait un talent inné pour se mettre dans le pétrin. Retenant un soupire, la jeune femme laissa tomber le trognon du fruit à ses pieds tandis que des bruits de sabots se faisaient enfin entendre. Dezial lui ayant demandé de rester invisible, Morrigan s'exécutait. Bien évidemment, son compagnon était capable de la voir et il ressentait même aisément sa présence sans avoir besoin de scruter les ténèbres. Mais aux yeux du Cavalier Vert, elle demeurait imperceptible. C'est une belle jeune femme qui se dressa face à eux. Amusée, la blonde commença à comprendre pourquoi Dezial avait tant tenu à la mettre dans la confidence. Bien sûr qu'elle faisait une bonne amie. Et le dialogue débuta, d'abord hésitant, puis il prit un chemin qui mit la Sombrelame mal à l'aise. La Capitaine se sentait trahie et cela ne faisait qu'indiquer à Morrigan à quel point elle avait placé sa confiance en Rivers, le considérant comme un ami proche. Elle comprenait ce qu'elle pouvait ressentir, elle-même n'appréciait pas vraiment qu'on lui cache des choses. Mais elle était comme Dezial, tous deux appartenaient au monde des secrets et de l'obscurité. Ils ne pouvaient pas toujours tout dire, même lorsqu'ils en avaient envie.
Même si son amie lui avait demandé de rester là, elle avait la sensation d'épier une conversation qui ne la regardait pas et si voir Dezial sous un autre angle était intéressant, elle n'était pas certaine de vouloir entendre tout cela. Malheureusement, elle n'avait rien d'autre à faire que de les écouter et la jeune femme n'était pas connue pour sa grande patience. Elle était presque tentée de sortir de sa cachette pour tenter de convaincre le Cavalier Vert que les intentions du Maître d'armes étaient bonnes mais elle se doutait bien que cela ne l'aiderait en rien, au contraire.

Lorsque Dezial mentionna une promesse faite par le sang, Morrigan releva la tête, attentive. C'était une chose qui comptait beaucoup, le plus sacré des serments qu'un Sombrelame puisse faire. Une chose à ne pas prendre à la légère. Si Hedwige ne s'en rendait peut-être pas vraiment compte, la blonde elle savait ce que cela signifiait pour son ami. Il n'y avait sûrement pas plus grande preuve de confiance que ce qu'il faisait là. Cette pensée amusa Riggs qui se promit de parler de cela à Dezial. Elle ne se privait pas pour le taquiner et il venait de lui offrir la plus belle occasion qui soit de le faire longuement et pour un bon moment. Les Cavaliers Verts. Morrigan connaissait cet ordre, les messagers du Roi parcouraient Kahanor pour transmettre d'importantes lettres dont le contenu était secret, la plupart du temps. Elle ne doutait pas que leur aide puisse être précieuse dans cette enquête, après tout, ils parcouraient la capitale librement et pouvaient eux aussi entendre bien des choses. Leur Capitaine était toujours méfiante, mais la blonde commençait à penser qu'elle pouvait croire en le dévouement d'Hedwige envers son Roi. L'échange que Morrigan avait suivi lui avait permis d'apprendre bien des choses sur la belle brune qui se dressait face à Dezial.
Enfin, le Maître d'armes fit appel à elle et se tourna vers sa cachette, l'incitant à se montrer. La jeune femme se redressa et quitta son enveloppe de ténèbres pour se présenter à Hedwige. « Eh bien, je commençais à avoir une crampe, » plaisanta-t-elle à voix basse, un sourire aux lèvres. La tension était palpable et Morrigan reprit son sérieux. S'avançant d'un pas félin, elle s'arrêta aux côtés de Dezial et plongea son regard dans celui de la Capitaine des Cavaliers Verts. « Dezial a beaucoup d'estime pour vous, dit-elle d'un ton grave. Et le fait qu'il vous ait dit la vérité prouve l'énorme confiance qu'il place en vous. Ainsi, je ferai de même. Je m'appelle Morrigan Storm et j'appartiens à la guilde des Sombrelames, » dit-elle d'un air assuré. Avouer cela à voix haute n'était pas courant, à vrai dire, la blonde ne l'avait jamais fait mais elle était là pour appuyer Dezial et pour cela, elle devait à son tour en dire un peu plus sur elle. « La sécurité du royaume m'importe autant qu'à vous et si je peux aider à éclaircir cette affaire, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir, » assura-t-elle avant d'esquisser un léger sourire. A présent, tout dépendait d'Hedwige. Si elle acceptait de travailler avec elle, alors les choses pourraient avancer plus vite que prévu. Elle savait néanmoins à quel point il devait être difficile pour la Capitaine des messagers du roi d'accorder sa confiance à une inconnue qui se disait être un assassin sans sourciller.
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https://tales-of-k.forumactif.org/t49-morrigan-o-qui-a-peur-de-pe
Hedwige A. Tarly
Hedwige A. Tarlythe justice
ɤ REGISTRATION : 14/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 278
ɤ STATUT DU SANG : noble.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : alcahar.
ɤ METIER OU FONCTION : capitaine des Cavaliers Verts.
ɤ INVENTAIRE : outre les possessions coutumières d'un Cavalier Vert, à savoir sa broche, une bourse d'argent et une paire de gants en cuir, Hedwige porte une longue épée dans un fourreau suspendu en travers de son dos ainsi que deux dagues jumelles soigneusement rangées dans des étuis attachés à ses cuisses. elle privilégie les tenues en cuir, agrémentées de capes en fourrure de renard - elle en garde une précieusement, en fourrure de loup géant, qu'elle tient de son défunt père et qu'elle ne sort que par grand froid.

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MessageSujet: Re: ɤ swore upon the stars - dezial & morrigan. [terminé]   ɤ swore upon the stars - dezial & morrigan. [terminé] EmptyMar 8 Avr - 23:04


swore upon the stars
ɤ

La lumière pâle de la Lune tomba sur la paume écarlate du Sombrelame. Un serment de sang venait d’être fait. Hedwige sentit sa bouche s’assécher brusquement, ressentant jusqu’au plus profond de son être la sincérité de cette promesse. Cela n’effaçait ni la colère, ni la rancœur, mais elle se sentait plus apaisée. Plus rassurée. Elle acquiesça en silence face à la démonstration du maître d’armes, desserra les poings et pu respirer plus librement. Le poids sur sa poitrine s’était allégé. Dezial reprit la parole : « Maintenant que tu es des nôtres, il me faut te présenter quelqu'un, mon bras-droit. C'est à elle que tu donneras tes informations, elle est aussi à la tête de mon équipe d'enquête, cela serait plus aisé ainsi de croiser les informations. Je te donnerai plus tard un moyen de la contacter, mais, pour l'heure … Tu peux te montrer. » Interloquée par l’utilisation du féminin, elle ne posa pourtant aucune question et se contenta d’attendre auprès de l’assassin qui venait de poser les yeux dans les ténèbres comme s’il s’attendait à en voir surgir quelqu’un. Instinctivement, la fille d’Alcahar plissa les yeux afin d’essayer d’y distinguer quelque chose, mais malgré son excellente vue, elle ne fut pas en mesure d’apercevoir quoi que ce soit. Juste au moment où elle allait détourner le regard, une silhouette s’extirpa des ombres. Une jeune femme, blonde, dont les mouvements n’étaient pas sans rappeler ceux du maître d’armes. A présent qu’elle connaissait la véritable nature de l’homme, Hedwige était capable de reconnaître la façon de se mouvoir d’un Sombrelame. Elle pinça les lèvres en l’observant approcher.

« Dezial a beaucoup d'estime pour vous. » Elle cilla, mal à l’aise. « Et le fait qu'il vous ait dit la vérité prouve l'énorme confiance qu'il place en vous. Ainsi, je ferai de même. Je m'appelle Morrigan Storm et j'appartiens à la guilde des Sombrelames. » « Je me serais bien présentée, mais vous devez déjà savoir qui je suis. » répondit-elle avec l’esquisse d’un sourire qui se voulait amusé. Si la jeune femme était là depuis le début de leur conservation, elle avait dû entendre bien plus qu’un nom et un titre. L’idée d’avoir été espionnée ne plaisait pas à Hedwige, néanmoins elle sut passer outre. La nouvelle venue semblait honnête, un air d’après lequel la cavalière ne souhaitait guère se fier. Après tout, que savait-elle de cette Morrigan ? D’après son nom de famille, elle était une bâtarde de Terremer comme le prouvait son nom et ses particularités physiques – blonde aux prunelles claires, le teint plutôt pâle et la taille haute, elle aurait pu même passer pour un membre de la famille Stormrage. « La sécurité du royaume m'importe autant qu'à vous et si je peux aider à éclaircir cette affaire, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir. » De nouveau, elle hocha la tête en acceptant ainsi sa déclaration. Elle n’était pas obligée de lui faire entièrement confiance, pas tout de suite en tout cas. De ce qu’ils en savaient, elle n’aurait peut-être pratiquement pas à faire appel aux compétences de Morrigan – ou même à elle, tout simplement. Mais la femme n’avait pas demandé à être liée à cette affaire, elle ne faisait qu’obéir aux ordres de Dezial, alors elle ne pouvait pas reporter sa colère sur elle. « Je… comprends. Je ne dis pas que je vous fais confiance, mais je suis prête à coopérer. Nous devons tous travailler ensemble si nous voulons débarrasser le royaume de ce fléau. » Son calme retrouvé, son impassibilité couvrant ses traits, Hedwige était redevenue la capitaine qui savait faire la part entre ses sentiments et son devoir.

Elle jeta un coup
d’œil vers Dezial,
leur discussion lui
revenant encore en
mémoire par brides.

« Aussi, il me faut te remettre cela. Un simple couteau suffisamment travaillé pour avoir un côté agissant comme un miroir. Il te suffira de planter celui-ci sur le rebord de ta fenêtre pour que Morrigan apparaisse si tôt la nuit tombée. » Elle attrapa la lame qu'il lui tendait, glissant cette dernière entre son ceinturon de cuir et sa hanche. « Il vaut mieux que je rentre, à présent. Certains de mes cavaliers pourraient se demander où je suis passée. Je ferais le tri parmi eux, pour juger les plus utiles et les plus performants. Je te ferais passer leurs noms le plus tôt possible. Si nous devons être capables de transmettre des messages rapidement, je dois être en mesure de le faire. » Tout en parlant, elle se rapprocha de Rahien pour grimper en selle, puis elle s’immobilisa, juchée sur son destrier, pour leur adresser un dernier regard. « Que la nuit vous soit douce. » Le destrier quitta au petit trot la scène, sa robe claire restant longtemps dans le champ de vision des assassins avant de disparaître derrière l’imposante muraille d’Aubétoile.

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