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 roskva ⊰ this monster under your skin.

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Aedan Hjalmar
Aedan Hjalmarthe justice
ɤ REGISTRATION : 11/04/2014
ɤ PARCHEMINS : 149
ɤ STATUT DU SANG : fils de forgeron et de tailleuse, son sang n'a rien de noble.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : enfant du nord, alcahar.
ɤ METIER OU FONCTION : gardien en charge de roskva.
ɤ INVENTAIRE : son épée, du parchemin, son armure de templier et une cape de voyage.

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MessageSujet: roskva ⊰ this monster under your skin.   roskva ⊰ this monster under your skin. EmptyMer 16 Avr - 14:56


       
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Il régnait un silence de mort dans la bibliothèque du Cercle. Droit comme un pique, Aedan Hjalmar promenait son regard de la multitude d’ouvrages entreposés dans les étagères à Roskva qu’il avait dû accompagner ici. Les Mages avaient l’interdiction de consulter des livres si au moins un Templier n’était pas là pour les surveiller, et en tant que gardien il se devait de le faire pour elle. Aedan était envieux : apprenant lui-même à lire dans le plus grand des secrets, il aurait volontiers choisi l’un des anciens ouvrages poussiéreux pour s’y consacrer avec détermination, tentant de déchiffrer avec avidité les symboles, lettres, qui y étaient marqués à l’encre. C’était un plaisir qu’il s’accordait en compagnie d’un autre Mage de la Tour lorsqu’il n’était pas trop occupé à veiller à ce qu’aucun de ses habitants ne cherche à s’enfuir. C’était devenu trop courant, et même la vague d’exécutions n’avait pas semblé calmer le vent de révolte qui soufflait au Cercle. Plus que jamais, Aedan trouvait son travail difficile : il n’aimait pas tuer. Pas depuis qu’il l’avait fait, alors qu’il n’était encore qu’un adolescent. Mais le pire serait le jour où il devrait enfoncer son épée dans le cœur de Roskva. Ce jour-là, une part de lui-même s’en irait avec elle, à moins qu’il ne s’en aille complètement. Comment vivre dans un monde où elle n’était plus ? Le templier ne se lassait pas d’observer ces cheveux blonds, ces yeux bleus, ce visage sévère et désirable. Il ne se lassait pas de ce corps qui n’avait plus rien de celui d’une enfant, mais qu’il ne pourrait jamais toucher. Alors pourquoi était-il là ? Aedan était responsable de sa propre souffrance : il aurait pu rester au village avec Méada, épouser Astrid, avoir des enfants. Il en aurait plusieurs, et ils auraient appelé l’une de leurs filles Roskva, en hommage à la jeune femme qui se tenait devant lui. Et au fil des ans, il aurait aimé Astrid. Mais non, Aedan avait décidé de se contenter d’être son ennemi si cela signifiait qu’il pouvait être à ses côtés jusqu’à la fin. « Comptes-tu rester ici encore longtemps ? » s’impatienta-t-il d’une voix agacée, avant de faire claquer sa langue son palais. Se plier aux exigences de son protégé n’avait rien d’excitant, quand bien même on l’aimait plus que sa propre vie. Il posa la main sur le pommeau de son épée et soupira, avant de s’approcher d’une étagère sur laquelle il prit un livre ancien qu’il ouvrit avec une attention toute particulière. Quelques-uns des mots lui étaient familiers, prenaient sens dans son esprit. Mais d’autres lui échappaient encore, semblaient impossible à prononcer. Et sans l’aide de Seth, Aedan n’aurait certainement jamais trouvé la moindre signification à ces symboles. Il le regarda quelques instants encore et le rangea, avant d’aller s’asseoir dans le fauteuil en face de celui de Roskva, en silence.

La patience d’Aedan était mise à rude épreuve. De nouveau, il brisa la quiétude l’instant et pour la première fois en sept ans, s’aventura sur un terrain glissant. « Tu nous détestes encore plus depuis ce qui est arrivé, hein ? » Depuis qu’Aedan était arrivé au Cercle, sept ans plus tôt, il n’avait fait que la traiter comme les autres, sans distinction particulière. Mais après les récents évènements et la destruction d’une partie de la Tour, il était des sujets qu’ils ne pouvaient plus éviter. « Nous nous retrouverons, dans cette vie ou dans l’autre. » Roskva et Aedan ne s’étaient pas réellement retrouvés. Tous deux s’étaient vus, croisé, parlé, avaient passé des heures ensemble, mais ne s’étaient pas retrouvés. Sans doute était-il préférable qu’ils restent de parfaits étrangers l’un pour l’autre, c’était moins dangereux. En tant que Templier et que Mage, ils se devaient de garder une barrière infranchissable. Se livrer après des années de silence, c’était du suicide. « Il y a bien des choses que tu ignores, trop pour avoir droit de nous juger, Roskva. » Sa voix était froide, comme chaque fois qu’il adressait à elle. D’une froideur presque hautaine, alors qu’il aurait aimé pouvoir murmurer des mots tendres au creux de son oreille. Il aurait suffi qu’on le fiance à elle. Alors il l’aurait protégée d’Isran, des Templiers, et à cette heure-ci, ils seraient enlacés devant les flammes de l’âtre à consumer un mariage qu’il aurait approuvé et que Roskva aurait peut-être fini par accepter. Leur vie avait pris un tournant inattendu, déplaisant même. Mais à présent, Aedan vouait sa vie aux Trois et eux ne l’abandonneraient jamais, alors que Roskva pouvait mourir d’un instant à l’autre. « Je suis navré que nous en soyons arrivés là. » Oui, peut-être était temps pour eux de parler d’avant. D’avant la Tour, d’avant leurs apprentissages, d’avant son départ. Parler d’Isran, d’Astrid, d’eux. Il craignait que Roskva ne soit pas prête, il ne l’était pas non plus. Mais retarder sans cesse le moment où ils le feraient n’aggraverait que davantage la rancœur qu’ils éprouvaient l’un à l’égard de l’autre.

       
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Roskva
Roskvathe juggler
ɤ REGISTRATION : 13/04/2014
ɤ PARCHEMINS : 62
ɤ STATUT DU SANG : fille de pêcheur
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Alcahar
ɤ METIER OU FONCTION : Mage du cercle

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MessageSujet: Re: roskva ⊰ this monster under your skin.   roskva ⊰ this monster under your skin. EmptySam 19 Avr - 21:58

∞ Roskva & Aedan

   
Let my soul smile through my heart and my heart smile through my eyes, that I may scatter rich smiles in sad hearts. Too often we underestimate the power of a touch, a smile, a kind word, a listening ear, an honest compliment, or the smallest act of caring, all of which have the potential to turn a life around. › so, smile.


Le visage aussi clos que ses lèvres, la mage parcourait du bout des doigts les nombreux ouvrages qui remplissaient les étagères de la bibliothèque de la Tour. Un frisson lui parcourut l’échine tandis qu’elle sentit le regard du templier s’attarder sur elle. Un templier. Voilà ce qu’il était devenu, il faisait parti de ceux qu’elle méprisait le plus sur cette terre, elle ne parvenait pas à le haïr sans un grand effort, alors que son coeur lui hurlait tout le contraire. C’était un conflit intérieur, bien pire que le combat qu’elle avait mené lors de sa confrontation. Cela lui faisait mal, et pourtant elle parvenait à vivre tandis qu’il restait à chaque instant à ses côtés, le visage froid, prêt à dégainer sa lame à la moindre trace de rébellion, à l’enfoncer dans son coeur où il occupait toujours une grande place. Parfois cela lui semblait être la seule solution, mais la battante qu’elle était s’y refusait. Elle devait savoir pourquoi...
Tendant sa main vers un ouvrage bien plus vieux qu’elle, Roskva s’en saisit le tenant délicatement entre ses mains de peur de l’abîmer. Elle le posa sur la table, l’ouvrit avant de parcourir les fines écritures qui y parsemaient les pages. C’était ici avec l’aide des autres mages qu’elle avait apprit à lire, un art nécessaire dans ce lieu où tout n’était qu’étude et érudition.  Elle avait également apprit à comprendre sa magie, à la dompter comme si elle n’était qu’un animal sauvage et indisciplinée pour en faire quelque chose de docile mais de beaucoup plus puissant.  « Comptes-tu rester ici encore longtemps ? » La voix d'Aedan venait de briser la quiétude du lieu, bien qu'il y régnait une tension palpable par quiconque rentrerait dans cette pièce. Roskva ne lui jeta même pas un regard, agacée également par le ton qu'il venait de prendre. Odieux, presque méprisant, comme à son habitude. Pour toute réponse, la jeune femme s'assit dans un fauteuil continuant de lire comme si il n'existait pas. Comme elle l'avait fait ces sept dernières années tant elle se sentait le haïr et l'aimer. Pendant de nombreuses minutes ils restèrent ainsi, sans parler elle plongée avec plus ou moins d'assiduité dans sa lecture. La jeune mage se retint de sourire en le voyant tenter de déchiffrer des symboles que seul les plus érudits de ceux de son "espèce" savaient lire. Mais elle ne dit rien. Fit comme si elle n'avait rien vu tandis que le templier venait s'asseoir sur un fauteuil à proximité.  « Tu nous détestes encore plus depuis ce qui est arrivé, hein ? » La question la fit soudainement se redresser tandis qu'elle croisait ses yeux qu'elle connaissait bien, lui lançant un regard brillant de colère. Les récents événements avaient entraînés de nombreuses exécutions de mages qui avaient tenté de s'enfuir pendant la destruction de la tour par le démon. Refermant d'un geste agacé le livre elle répondit en rejetant ses cheveux en arrière "Je ne crois pas qu'il soit nécessaire de répondre à cette question." Bien évidemment qu'elle les détestait. Plus encore. Et lui plus encore...

 

La jeune femme se relevait allant ranger le livre d'un pas mesuré tandis que ses paroles la faisait bouillir de rage. « Il y a bien des choses que tu ignores, trop pour avoir droit de nous juger, Roskva. » Parcourant fébrilement les livres de la bibliothèque de nouveau, tentant de se contenir elle répondit, frondeuse "Vous nous jugez pourtant." C'était pour cela qu'elle était dans cette tour, et non dehors, dans son village à profiter de la vie comme elle aurait dû le faire. Roskva ne se morfondait pas non. Elle c'était trouvée de nouvelles raisons de vivre, mais il lui arrivait parfois de penser à ce qu'aurait été sa vie ailleurs... « Je suis navré que nous en soyons arrivés là. » Elle se retourna vivement vers lui, ses mains tremblant de colère. Comment avait il pu dire cela devant elle ? Comment avait il pu ? “Tu es navré ?” elle le regardait les lèvres légèrement entre ouverte mourant soudainement d’envie de lui mettre une gifle. “Comment peux tu être navré ? Navré de quoi ? De me garder prisonnière ici ? De me voir tous les jours sans m'adresser un mot ? Alors ne me dis pas que tu es navré.” Conclut elle gravement “Tu n’as qu’à partir si tu es aussi navré !” fit elle en désignant la porte du doigt haussant le ton, ses yeux flamboyant de rage, de haine, d’incompréhension… “Pourquoi es-tu devenu cet être si méprisant et méprisable ? Je ne te reconnais pas.” Elle pinça les lèvres, croisant les bras sous sa poitrine attendant sa réponse. Elle attendait d’avoir cette conversation depuis le jour de leur retrouvaille, ce moment où elle avait eu la sensation de le retrouver jusqu’à ce qu’il la rejette sans aucune délicatesse. Roskva le regarda, une lueur de défis dans les yeux. Jamais elle n’oublierait. .

   ALASKA
   
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Aedan Hjalmar
Aedan Hjalmarthe justice
ɤ REGISTRATION : 11/04/2014
ɤ PARCHEMINS : 149
ɤ STATUT DU SANG : fils de forgeron et de tailleuse, son sang n'a rien de noble.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : enfant du nord, alcahar.
ɤ METIER OU FONCTION : gardien en charge de roskva.
ɤ INVENTAIRE : son épée, du parchemin, son armure de templier et une cape de voyage.

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MessageSujet: Re: roskva ⊰ this monster under your skin.   roskva ⊰ this monster under your skin. EmptyLun 21 Avr - 19:55


       
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« Je ne crois pas qu'il soit nécessaire de répondre à cette question. » Le ton cassant qu’employa Roskva ne fit que confirmer ses craintes. Elle les détestait, et elle le détestait, lui. Et lui, qu’est-ce qu’il pouvait la haïr ! « Tu es navré ? Comment peux-tu être navré ? Navré de quoi ? De me garder prisonnière ici ? De me voir tous les jours sans m'adresser un mot ? Alors ne me dis pas que tu es navré. Tu n’as qu’à partir si tu es aussi navré ! » Roskva désigna la porte du doigt et il fronça les sourcils. Aedan n’appréciait pas du tout qu’elle l’agresse de la sorte et surtout pas qu’elle lui dise de partir alors qu’il avait tout abandonné pour la rejoindre ici. « Pourquoi es-tu devenu cet être si méprisant et méprisable ? Je ne te reconnais pas. » Aedan la foudroya du regard. « Il parait que les Mages savent tout et comprennent mieux le monde que nous, les méprisables humains normaux. Mais en fait, tu n’as rien compris du tout. » cracha-t-il. Comment pouvait-elle être à ce point aveugle ? Ne pas voir que depuis toujours, il faisait cela pour la protéger, et pour se protéger lui-même ? En devenant Templier, il s’était condamné à une existence de froideur et de retenue, sacrifiant ce qu’il avait de plus beau : l’amour. Aedan avait au moins espéré que Roskva comprendrait qu’il avait fait cela par amour pour elle. Méprisant et méprisable ? Elle l’était tout autant que lui, sinon plus. « Tu n’es pas prisonnière ici, nous te protégeons ! Il a suffi qu’on découvre tes dons pour qu’on te dénonce alors que tu n’étais alors qu’une gamine ! Le monde n’est pas prêt à vous accepter, alors qu’ici vous pouvez vivre comme vous l’entendez. » Jusqu’à ce qu’on vous plante une épée dans le cœur, pensa-t-il. Tous deux se regardaient avec cet air de défi dans les yeux, regard qu’ils partageaient depuis toujours. Mais si durant des années cela avait été en guise d’affection et d’espièglerie, aujourd’hui les choses étaient différentes : lequel aurait le dessus sur l’autre ? Il ne s’agissait plus de jeux d’enfants, mais bien d’une question de vie et de mort. L’issue de ce jeu serait fatale à l’un ou à l’autre, à moins qu’elle ne le soit pour les deux, chacun à leur manière. Soutenir son regard était douloureux. Cette haine le rendait malade, tout comme l’air délicieusement supérieur qu’elle affichait en permanence quand elle répondait à ses questions. « En quoi le fait de savoir lire et de jouer les victimes te rend-il meilleure que moi ? Tu es un Mage, qui sait de quoi tu es capable ! Je suis là pour te défendre contre le reste du reste du monde, te défendre contre toi-même et défendre les autres contre toi. En quoi est-ce méprisable ? » Aedan commençait à perdre son sang-froid, et c’était une très mauvaise chose.

Envahi d’une chaleur qu’il ne connaissait que trop bien, il se leva brusquement et s’éloigna d’elle pour s’approcher de la fenêtre. La dernière fois qu’il avait été aussi énervé, il avait fracassé le nez et le crâne d’un gamin de quatorze ans à coups de pierre. L’idée même de faire du mal à Roskva lui était insupportable : il ne pouvait pas lever la main sur elle. Si certains hommes avaient peu de scrupules à battre leur femme, il ne faisait pas partie de ces gens-là ; peut-être parce qu’il voyait en elles sa jumelle Méada, ou sa mère, ou Astrid, Roskva et leurs sœurs. Sa main se referma autour du pommeau de son épée si fort que les jointures de ses doigts blanchirent. Aedan serra les dents, inspira une grande bouffée d’air et se tourna de nouveau face à Roskva, luttant contre une colère qui grondait dans son cœur et menaçait d’exploser. « Nous avons perdu trop d’années à nous taire. » déclara-t-il sans lâcher son épée, regard oscillant entre la dureté et la tristesse. Le Templier savait pertinemment que ça aussi, la jeune femme le lui reprocherait : comme tout le reste. Or si elle lui avait posé des questions, il n’aurait pas refusé d’y répondre. Le moment présent n’était pas le bon pour des aveux, mais ce ne serait jamais le bon moment. Alors autant le faire maintenant, avant que les choses ne s’apaisent à nouveau à la Tour. « Alors vas-y … » continua-t-il en écartant les bras. « Je sais que tu as des choses à demander. Maintenant que je t’écoute vas-y, demande-moi ce que tu veux ! » Aedan craignait les questions autant qu’il les attendait. Pouvait-il lui parler d’Isran ? De la façon qu’il avait eu de massacrer son visage avant de le laisser se faire dévorer par les loups sauvages des forêts d’Alcahar ? Pouvait-il lui parler d’Astrid, de la façon dont il avait brisé son honneur hors mariage avant de l’abandonner, la condamnant à une existence bafouée ? Lui parler de la haine que Méada éprouvait à son égard, mais également à l’égard de toutes les femmes qui avaient approché Aedan de près ou de loin ? Pouvait-il lui raconter à quoi avait ressemblé la vie après son départ ? Les longues plaintes de sa mère ? Les critiques des paysans qui rejetaient sa famille, craignant qu’un autre de ces Mages se cache parmi eux ? Le Templier planta son regard ténébreux dans celui de Roskva, sans la lâcher des yeux. Ils allaient devoir être sincères l’un envers l’autre si ils voulaient arranger les choses. Si seulement c’était possible. S’ils n’avaient pas atteints le point de non-retour, ce qui lui semblait malheureusement être le cas. Qu’est-ce qu’elle pouvait être désirable, de surcroît ! Il n’aurait fallu qu’un pas pour coller son corps au sien, l’enlacer et dévorer ses lèvres avec passion. Il avait rêvé ce baiser pendant douze ans, et en rêverait, si ça continuait, toute sa vie. Roskva finirait par aimer et être aimée d’un autre que lui ici, un homme qui aurait droit de poser ses mains sur elle. Aedan redoutait ce jour, et se demandait sans cesse pourquoi il avait fallu que les choses dégénèrent à ce point. S'expliquer pour mieux s'aimer ou mieux se détester.
       
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Roskva
Roskvathe juggler
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ɤ METIER OU FONCTION : Mage du cercle

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MessageSujet: Re: roskva ⊰ this monster under your skin.   roskva ⊰ this monster under your skin. EmptyMer 7 Mai - 21:46

∞ Roskva & Aedan

   
Let my soul smile through my heart and my heart smile through my eyes, that I may scatter rich smiles in sad hearts. Too often we underestimate the power of a touch, a smile, a kind word, a listening ear, an honest compliment, or the smallest act of caring, all of which have the potential to turn a life around. › so, smile.


La jeune femme avait fermé les yeux, reprenant son souffle difficilement. La rage la submergeait, et dans ces cas là elle devenait incontrôlable. Cependant jamais elle ne pourrait lui faire de mal. Il était tout ce qu'il lui restait de sa vie d'avant, et malgré sa froideur et sa haine, elle l'aimait plus qu'elle n'aurait osé le dire.  Roskva ne le lâchait pas du regard. Peut-être pensait il l'intimider avec son armure et son épée au côté ? Un sourire narquois vint étirer ses lèvres. Elle ne l'avait jamais craint, et ce n'était pas aujourd'hui que cela allait commencer  « Il parait que les Mages savent tout et comprennent mieux le monde que nous, les méprisables humains normaux. Mais en fait, tu n’as rien compris du tout. »   Elle ne broncha pas, attendant la suite de sa plaidoirie sans grande impatience. « Tu n’es pas prisonnière ici, nous te protégeons ! Il a suffi qu’on découvre tes dons pour qu’on te dénonce alors que tu n’étais alors qu’une gamine ! Le monde n’est pas prêt à vous accepter, alors qu’ici vous pouvez vivre comme vous l’entendez. »  Le rire de la demoiselle sembla couper le templier. Ce n'était pas un rire emplit de joie, non, bien au contraire. Elle se moquait ouvertement de ses propos, elle les trouvaient totalement absurde à la limite de l'idiotie. Libre ? Depuis quand l'était-il ? Ils étaient enfermés dans une tour, entre eux et entourés de templiers qui leur étaient ouvertement hostile. Stoppant net son hilarité, Roskva se tournait avec sérieux vers Aedan, sa voix sonnant tel l'épée fendant l'air "Te moquerais tu de moi Aedan ? Nous ne sommes pas libre de vivre comme nous l'entendons ! Nous sommes enfermés ! Surveillés ! On m'a imposé une vie dont je ne voulais pas et dont je ne voudrais jamais. Nous n'avons pas le choix, alors n'oses pas me dire le contraire !" Elle ne bougeait pas, gardant une certaine distance entre eux. Une nécessité pour eux deux qui étaient d'un caractère emporté et impulsif. Dans leur jeunesse la taquinerie était une chose courante, les disputes également. Mais aucune n'avait été telle que celle qui allait avoir lieu ici, dans l'enceinte habituellement silencieuse de la bibliothèque. Seul les livres en seraient les témoins.  "Alors par pitié arrête de dire que nous menons notre vie tel que nous l'entendons" murmura t-elle entre ses lèvres.  
 

« En quoi le fait de savoir lire et de jouer les victimes te rend-il meilleure que moi ? Tu es un Mage, qui sait de quoi tu es capable ! Je suis là pour te défendre contre le reste du reste du monde, te défendre contre toi-même et défendre les autres contre toi. En quoi est-ce méprisable ? » Elle se tourna vers lui commençant également à hausser le ton, se rapprochant brusquement, serrant les poings si fort que ses phalanges apparurent plus encore, ses mâchoires se contractèrent et Roskva fut bien tentée de le gifler pour voir si cela lui remettrait les idées en place. Elle ne supportait pas qu'il puisse lui parler ainsi, la traiter comme les autres templiers la traitait : comme un monstre  "Je suis bien meilleure que toi ! Mais pas dans le sens où tu l'entends visiblement. Tu m’insupporte Aedan, je ne rêve que d'une chose, que tu partes, que tu me laisses sous la surveillance d'un autre templier qui lui ne viendra pas me déranger avec des absurdités !" Roskva n'était plus qu'à quelques centimètres de lui, pouvant sentir son souffle sur son front, elle plongea son regard dans le sien, un regard presque méprisant pour celui qu'il était devenu, et lorsqu'il lui laissa le champs libre pour poser des questions, elle ne se gêna aucunement. Une particulièrement lui brûlait les lèvres depuis qu'elle l'avait revu dans les couloirs de la tour, quand elle l'avait serré dans ses bras pensant que l'homme qui hantait son coeur et son esprit depuis des années était de retour. Ses lèvres s'entrouvrirent légèrement, hésitant quelques secondes, elle osa malgré tout   "Pourquoi ? Pourquoi es tu devenu templier ? Je dois savoir." Tant d'autres questions se bousculaient dans son esprit, et pourtant... Maintenant elle n'était plus certaine de vouloir en connaître la réponse  "Et qu'est-il advenu d'Astrid ? Qu'as tu fais de ta fiancée ?" Aedan avait raison. Cela faisait trop longtemps qu'ils s'étaient tût, mais elle ne se sentait aucunement coupable de cette situation, non, c'était la sienne...

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Aedan Hjalmar
Aedan Hjalmarthe justice
ɤ REGISTRATION : 11/04/2014
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MessageSujet: Re: roskva ⊰ this monster under your skin.   roskva ⊰ this monster under your skin. EmptyDim 11 Mai - 19:24


       
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« Je suis bien meilleure que toi ! Mais pas dans le sens où tu l'entends visiblement. Tu m’insupporte Aedan, je ne rêve que d'une chose, que tu partes, que tu me laisses sous la surveillance d'un autre templier qui lui ne viendra pas me déranger avec des absurdités ! » Aedan manqua de peu de s’étouffer. Ce fut pour lui un véritable coup de poing dans le ventre qui lui coupa le souffle instantanément. Il n’arrivait pas à croire que de simples mots puissent le blesser autant. Je ne rêve que d’une chose, que tu partes. Cette phrase résonna dans son esprit tel une mélodie macabre, qui hanterait ses nuits troublées et ses jours sombres. Il ne trouva même pas la force de répondre, profondément meurtri par ses propos. Aedan tentait surtout de maîtriser la rage qui l’envahissait : il venait de passer sept ans à la Tour pour entendre Roskva dire qu’elle préfèrerait qu’il ne soit pas là. Sept années perdues, sans compter son apprentissage auprès des Templiers auquel il aurait pu échapper. « Pourquoi ? Pourquoi es-tu devenu templier ? Je dois savoir. » Aedan planta ses yeux assassins dans les siens, ne trouvant pas le temps de répondre avant qu’elle n’enchaîne : « Et qu'est-il advenu d'Astrid ? Qu'as-tu fais de ta fiancée ? » L’homme s’enfonça dans le fauteuil, nerveux. Voilà exactement le sujet qu’il ne voulait pas aborder. Il resta silencieux un moment, cherchant soigneusement ses mots. Il se rendit compte avec horreur que le vocabulaire lui manquait parfois lorsqu’il voulait exprimer ce qu’il ressentait vraiment. Mais Aedan voulait-il encore exprimer ce qu’il ressentait devant Roskva ? Plus que jamais, elle était un monstre à ses yeux. Un monstre capable de dire à l’un de ses plus anciens amis qu’elle était meilleure que lui, qu’elle préfèrerait qu’il ne soit pas là. Roskva aurait préféré avoir un autre gardien que lui. Il s’imprégna de ces paroles pour se convaincre de ne montrer aucune faiblesse devant la jeune femme au regard perçant. Peu importait qu’elle dise qu’il n’ait pas de cœur ; avec elle, il n’en aurait plus. « Je croyais savoir pourquoi je suis devenu Templier. Mais quelqu’un m’a montré de la façon la plus violente qui soit que je me trompais. » Son explication était vague. Il la laissait désirer cette réponse, la poussait à comprendre elle-même. « Il y avait une petite fille que je chérissais plus que tout au monde que je voulais absolument protéger. Une petite fille en laquelle je croyais plus qu’en n’importe quoi d’autre. Mais cette petite fille est morte. » Se tenait à sa place une femme détestable et suffisante, qu’il rêvait d’aimer et faire souffrir pourtant. « Je ne sais pas ce qu’est devenue ta sœur. Elle a naturellement retrouvé sa liberté et s'est certainement mariée à un autre. » Aedan répétait cela sans cesse, pour s’en convaincre : les choses n’étaient pas aussi faciles que cela, dans leur monde. Astrid était une femme déshonorée et il lui souhaitait qu’elle ait réussi à cacher cela assez longtemps pour pouvoir se marier de nouveau. S’il avait longtemps culpabilisé, aujourd’hui il espérait surtout qu’elle s’en soit sortie. Elle le méritait. Et peut-être plus que sa sœur Roskva.

Aedan se releva et fit quelques pas dans la pièce pour se libérer de son anxiété et sa colère. « Et Isran ? Tu veux savoir ce qu’il est advenu de ton cher et tendre ? Et de tes parents ? Du village ? » Le Templier passa sa main dans ses cheveux sombres, sans lui jeter un regard. Il ne voulait plus regarder Roskva, plus souffrir. « Le jour où les Templiers t’ont emmenée, ça a brisé tout le monde. Plus rien n’a été comme avant après ça, pour personne. » Je ne rêve que d’une chose, que tu partes. A quoi cela pouvait-il bien servir qu’il lui parle, puisque de toute façon elle le voulait loin d’elle ? « Quant à votre vœu, il sera exaucé Madame. Je quitte bientôt la Tour. » Il ne précisa pas que c’était temporaire, dans l’unique but d’observer sa réaction. Si Roskva en semblait satisfaite, il tomberait de haut, il le savait. Et c’était certainement ce qui allait arriver. Il avait beau s’y préparer, Aedan aurait mal, encore et encore. Chaque minute passée en sa compagnie était un supplice infernal qui ne trouvait pas de fin. En la rejoignant à la Tour, il avait pensé trouver une sérénité éternelle ; il aurait été aux côtés de celle qu’il aimait, à la protéger des dangers d’un monde auquel il ne connaissait rien. Aedan avait cru connaître Roskva, connaître les Mages … Mais plus que jamais, ils le dégoutaient. Ce n’était que justice qu’ils soient enfermés, que les habitants de Kahanor soient protégés de leur méchanceté. Il y en avait pourtant, parmi eux, qui ne semblaient pas avoir une once de méchanceté, comme Dyllant ou Frewin. Sauf qu’Aedan ne se laisserait plus avoir, maintenant qu’il avait vu le vrai visage de son trésor aux yeux d’azur. Comprendre qu’on avait voué sa vie à une cause perdue était la chose la plus difficile qui soit. Qu’est-ce qui l’empêchait de partir définitivement une fois qu’il aurait franchi les portes de la Tour ? Il aurait le monde devant lui, un univers qu’il ne connaissait pas à découvrir. Peut-être pourrait-il même aller jusqu’en Yelderhil pour en découvrir les secrets. Mais Aedan n’avait pas besoin d’une vie de luxure, de soleil et de bonheur. Il avait besoin d’elle, et de faire ce qu’il avait toujours fait. Il continue de surveiller les Mages et de passer pour une abomination à leurs yeux, alors que c’était l’inverse. Il continuerait à les haïr et se faire haïr d’eux, sans issue possible vers un bonheur qu’il méritait pourtant après tant d’années de souffrance. En choisissant de devenir Templier, Aedan avait renoncé à bien des choses, à commencer par le bonheur. « Je doute cependant qu’on te laisse vivre, si je ne suis plus là. » conclue-t-il pour lui faire comprendre que, quoi qu’elle dise, sans lui elle ne s’en sortirait pas. Un Mage sans son gardien était un Mage mort. Oui, là, il se comportait bel et bien comme un monstre. Mais si Roskva voulait jouer à ça, alors elle allait le regretter amèrement.

       
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Roskva
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MessageSujet: Re: roskva ⊰ this monster under your skin.   roskva ⊰ this monster under your skin. EmptyVen 23 Mai - 9:40

∞ Roskva & Aedan

   
Let my soul smile through my heart and my heart smile through my eyes, that I may scatter rich smiles in sad hearts. Too often we underestimate the power of a touch, a smile, a kind word, a listening ear, an honest compliment, or the smallest act of caring, all of which have the potential to turn a life around. › so, smile.


La nuit commençait doucement à tomber, tandis que les deux ennemis se faisaient face avec un mépris profond l'un pour l'autre. Roskva n'avait pas mesuré l'impact que ses mots pouvaient avoir sur Aedan. Il répondit à ses questions, et même si elle fut interpellée par ses paroles dont on pouvait à la fois percevoir la tristesse et la tendresse, la mage ne pouvait se permettre de le laisser la toucher. Nul doute, la petite fille à laquelle il faisait allusion était bien elle. Pour quel autre sinon ? Si il avait autant tenus à Astrid qu'il avait put tenir à elle, jamais il ne serait ici. Non. Il aurait des enfants, une épouse, et un rôle dans le village où ils étaient tout deux nés. Haussant négligemment les épaules, son visage sans expression, elle restait debout, plantée non loin du jeune homme  « La petite fille est morte en effet. Et ce sont tes semblables qui l'ont tué. » fit elle avec une pointe d'amertume dans la voix.  « Et elle a grandit...» Roskva n'était plus la même, elle avait grandit, elle était devenu une femme, une véritable mage qui désormais enseignait aux plus jeunes à maîtriser leur pouvoirs. Si Aedan s'attendait à retrouver exactement la petite fille qui c'était fait enlever par les templiers quelques années plus tôt il allait sûrement être déçus. Et il venait, visiblement, seulement de comprendre la situation...  « Mais le jeune garçon que je connaissais alors à bien changé également. Jamais il n'aurait abandonné Astrid pour une petite fille. » Roskva n'arrivait pas à comprendre pourquoi il avait abandonné une voix parfaite qui s'offrait à lui au lieu de venir s'enfermer dans un ordre pour lequel le mariage était proscrit.
« Et Isran ? Tu veux savoir ce qu’il est advenu de ton cher et tendre ? Et de tes parents ? Du village ? » Tournant vivement la tête vers lui, avec un regard assassin « Mon cher et tendre ? Te moquerais tu de moi ? » Se rappeler d'Isran et de leurs derniers instants lui faisait beaucoup plus de mal que de bien, et malgré l'amitié qui les liaient tout deux, elle n'avait jamais cessé de penser que c'était lui qui l'avait dénoncé tout simplement parce qu'elle c'était refusée à lui... « Et bientôt tu vas m'accuser de tout les maux qui ont frappé le village c'est cela ? C'est probablement de ma faute si la pêche est mauvaise, cruelle mage que je suis ! » L'on pouvait sentir une pointe de sarcasme dans sa voix, mais les paroles d'Aedan résonnait comme un reproche à ses oreilles.

« Quant à votre vœu, il sera exaucé Madame. Je quitte bientôt la Tour. » Une larme roula sur sa joue tandis qu'elle lui tournait le dos. Elle n'aurait su elle même dire si c'était de la rage ou bien de la tristesse qui la mettait dans cet état. Probablement un mélange de tout cela... Même si elle souhaitait son départ, elle aurait beaucoup de mal à supporter qu'il soit loin d'elle, avec peut être une autre femme malgré le fait qu'il n'en avait aucun droit à cause de son statut. La jalousie venait ronger peu à peu son âme et son cœur meurtris... « Je doute cependant qu’on te laisse vivre, si je ne suis plus là. »
Elle sécha prestement et avec discrétion ses larmes afin que le templier ne se rende compte de rien, bien trop fière pour montrer qu'elle tenait encore à lui, qu'elle pouvait à la fois haïr et aimer à un point incommensurable. Les relations humaines étaient une chose bien trop complexe que même la magie ne pouvait contrôler, que nul ne pourrait jamais diriger.
« Pourquoi continue tu d'être encombré d'un tel fardeau. Ne laisse pas les autres se charger de ta basse besogne » La mage se rapprocha de lui, offrant son corps à la mort qu'il lui promettait en souhaitant disparaître. Son regard se planta dans le sien avec insolence, glissant jusque l'épée qui battait le flan d'Aedan.  « Qu'attends tu donc pour m'ôter la vie ? Aurais tu perdu tout courage ? » Roskva savait que la seule chose qui attendait les mages était la mort. Sa voix se fit plus forte pour dissimuler un sanglot qui menaçait de l'étouffer  « Pars donc. Je n'en ai que faire. Tu n'es plus celui que je connaissais. » La jeune femme se sentait fébrile, mais elle tenait, elle voulait qu'il souffre autant qu'il pouvait et avait pu la faire souffrir. S'approchant de la fenêtre, elle jeta un coup d'oeil à l'extérieur, et ne put empêcher un frisson venir parcourir son corps. Le froid se faisait sentir dès qu'on s'éloignait des sources de chaleurs... Mais elle n'en avait cure. Ce n'était pas cela qui importait. Son cœur devait devenir glace pour ne plus souffrir de ses attaques.

   ALASKA
   
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Aedan Hjalmar
Aedan Hjalmarthe justice
ɤ REGISTRATION : 11/04/2014
ɤ PARCHEMINS : 149
ɤ STATUT DU SANG : fils de forgeron et de tailleuse, son sang n'a rien de noble.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : enfant du nord, alcahar.
ɤ METIER OU FONCTION : gardien en charge de roskva.
ɤ INVENTAIRE : son épée, du parchemin, son armure de templier et une cape de voyage.

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MessageSujet: Re: roskva ⊰ this monster under your skin.   roskva ⊰ this monster under your skin. EmptyLun 26 Mai - 9:25


       
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« Mon cher et tendre ? Te moquerais tu de moi ? » Aedan n'en savait rien. Après tout, jamais il n'avait su ce qui unissait Roskva et Isran, en dehors de l'amour que lui portait le garçon. Il ne releva pas, se contentant de se montrer indifférent à cette nouvelle provocation. « Et bientôt tu vas m'accuser de tout les maux qui ont frappé le village c'est cela ? C'est probablement de ma faute si la pêche est mauvaise, cruelle mage que je suis ! » Aedan la foudroya du regard. Roskva avait beau avoir changé, grandi, elle n'en restait pas moins semblable à autrefois : provocatrice, vicieuse, qui ne laissait personne avoir le dernier mot. Mais jamais, jusqu'à maintenant, elle ne s'était montrée à ce point cruelle et sarcastique. La Tour faisait des Mages des êtres mauvais, quoi qu'en dise le peuple. L'enfermement, la solitude, la noirceur de leur monde les pourrissait jusqu'à la moelle. Comment pouvaient-ils dire que c'était eux les monstres, alors qu'ils cherchaient simplement à éviter que les choses ne dégénèrent. « Probablement, oui. » répondit-il d'un ton indifférent, bien que profondément irrité. Ce petit jeu allait mal finir, l'un comme l'autre le savait. Aucun d'eux ne ressortirait indemne de ce jeu de pouvoir, de haine et d'amour. Et c'était certainement mieux ainsi. Pourquoi l'un devrait souffrir plus que l'autre ? Même si Aedan devait tuer Roskva et être tué par elle, il n'abandonnerait pas. Non, jamais il ne plierait devant cette femme. « Pourquoi continue tu d'être encombré d'un tel fardeau ? Ne laisse pas les autres se charger de ta basse besogne. » Aedan serra les dents, touché en pleine faiblesse. Il ne pouvait pas assassiner Roskva comme ça, même si les Templiers n'y verraient que du feu. Il ne le voulait pas, parce qu'il ne supporterait plus la vie sans elle. « Qu'attends tu donc pour m'ôter la vie ? Aurais tu perdu tout courage ? » Il l'observa tandis qu'elle s'approchait de lui avec son regard insolent qu'il aimait et désirait autant qu'il ne l'exécrait. Un sourire mauvais se dessina sur les lèvres de l'homme. « Ne me fais pas croire que tu aies à ce point envie de mourir Roskva, tu es terrifiée. » Il la connaissait assez pour savoir que malgré les conditions de vie qu'elle menait, malgré ce qu'elle avait vécu et ce qu'elle vivrait encore, Roskva voulait s'accrocher à son existence. Parce que la vie, c'était la dernière chose bien qui lui restait dans ce monde de ténèbres. Elle lui tourna le dos pour rejoindre la fenêtre. Aedan la suivit des yeux, avidement, méchamment, observant avec une envie fébrile ce corps qui ne serait jamais sien, ces cheveux sublimes. Elle avait beau être grande, elle lui semblait minuscule et fragile. Voilà pourquoi il était devenu Templier, pour protéger cette fille qui jouait les Dames mais qui n'en menait pas large. Cette fille courageuse qui avait affronté seule les épreuves qui l'attendaient sur son chemin. Et qui s'acharnait à le faire souffrir. « Pars donc. Je n'en ai que faire. Tu n'es plus celui que je connaissais. »  Chaque nouvelle attaque était insupportablement douloureuse.

Aedan laissa son regard vagabonder sur les étagères de la bibliothèque, sur le ciel à travers la fenêtre, les fauteuils et la cheminée qui réchauffait péniblement les lieux. Pris d'une rage folle, incontrôlable, il balaya quelques objets de bois posés sur la table à ses côtés du revers de la main et fonça vers Roskva qu'il força à se retourner pour lui faire face, brutalement. Il détestait que l'on joue avec lui, et la Mage dépassait largement les limites qu'il pouvait tolérer. « Ecoute-moi bien Roskva : le jour où tu seras débarrassée de moi n'est pas encore arrivé. Je ne suis pas venu à la Tour  en abandonnant ma vie, ma fiancée et ma soeur pour te tuer, mais pour te protéger. Que tu le veuilles ou non, tu vas devoir accepter cela, et peu importe la façon dont je te traite. » Il inspira une grande bouffée d'air et relâcha ses vêtements de façon un peu violente. Il n'en avait pas fini avec elle et comptait dire ce qu'il avait sur le coeur : « Je ne suis plus le garçon que j'ai été, je suis un Templier. Tu n'es plus la gamine que j'ai aimé, tu es un Mage. Tu me détestes et je te déteste. Je hais profondément ce que tu es. Je suis sensé te protéger, mais qui te protègera de moi le jour où ma colère contre toi sera trop grande pour que je ne puisse me contrôler ? » Son visage était trop près du sien, son souffle était devenu lent, sa voix plus grave. Aedan recula en secouant la tête en signe de négation, avant de se diriger vers la porte d'entrée de la bibliothèque pour s'appuyer contre, bras croisés. Il n'avait qu'une hâte, que Roskva arrête de lire pour qu'il puisse rester seul, enfin. Qu'il laisse sa colère exploser contre les cibles qu'on leur offrait pour s'entraîner à l'épée, plutôt que sur elle. Il détestait lui faire du mal, même si c'était devenu pour eux le seul moyen de communiquer. « Je ne pars pas définitivement de la Tour, je suis simplement chargé de retrouver l'un d'entre vous. Et je compte passer au village. » Il se posait chaque jour des questions à propos de sa famille, de sa soeur, de leurs amis, d'Astrid. Qu'étaient-ils devenus, pendant ces onze années d'absence ? A bien des reprises, il avait rêvé que le village n'était plus que silence et désolation, que ceux qu'ils avaient connu avaient disparu ou se terraient dans des coins, en essayant de lutter contre la famine et la maladie. Quoi qu'il en soit, Aedan craignait de ne pas être accueilli à bras ouverts, sauf peut-être par ses parents. Revoir Astrid était sans doute ce qui lui faisait le plus peur. Il ne s'attarderait pas au village, il devait absolument retrouver Zyra Darkfall et la ramener à la Tour. Après tant d'années de loyaux services, on lui permettait enfin de s'évader quelques temps de cet enfer sombre qui le retenait autant prisonnier que les Mages de la Tour. « Tâche de rester en vie, pendant ces quelques semaines. Parce que si il t'arrive quelque chose, on en souffrira tous les deux. » ajouta-t-il d'un ton redevenu aussi neutre et désinvolte que possible. L'on disait que le Mage et son Gardien partageaient un lien qui les poussait à ressentir ce que l'autre ressentait, douleur comme plaisir, tristesse comme joie intense. Si elle n'allait pas bien, il le saurait. Et quelque chose lui disait que malgré la tâche qui était sienne, Aedan ferait immédiatement demi-tour pour venir la retrouver. Comment pouvait-il être à ce point dépendant d'elle, après tout ce qu'ils avaient vécu ?
       
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Roskva
Roskvathe juggler
ɤ REGISTRATION : 13/04/2014
ɤ PARCHEMINS : 62
ɤ STATUT DU SANG : fille de pêcheur
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Alcahar
ɤ METIER OU FONCTION : Mage du cercle

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MessageSujet: Re: roskva ⊰ this monster under your skin.   roskva ⊰ this monster under your skin. EmptySam 19 Juil - 20:50

∞ Roskva & Aedan

   
Let my soul smile through my heart and my heart smile through my eyes, that I may scatter rich smiles in sad hearts. Too often we underestimate the power of a touch, a smile, a kind word, a listening ear, an honest compliment, or the smallest act of caring, all of which have the potential to turn a life around. › so, smile.


Terrifiée ? Oui elle l’était peut être. Mais ce n’était pas la mort qui le terrifiait, c’était lui. Lui et ce sourire mauvais qu’il arborait alors qu’il l’observait. Un frisson parcourut son échine. Un frisson qu’auparavant elle n’aurait jamais ressenti en sa présence qu’elle avait toujours trouvé  rassurante et saine. Ce temps était désormais révolu, ils étaient deux êtres que tout opposaient. Et ils ne pourraient probablement jamais rien y changer. Elle était toujours tournée vers l’extérieur, ses doigts fins agrippaient le rebord de la fenêtre, enfonçant ses ongles dans le bois tendre et humide. Roskva sursauta cependant quand elle entendit des objets tomber violemment au sol. Aedan semblait en proie à une crise de violence, et elle fermait les yeux pour empêcher de nouvelles larmes de couler lorsqu’une poigne de fer la saisit à l’épaule, empoignant ses vêtements. Pourtant elle fit face, plongeant son regard dans le sien. Intérieurement elle bouillonnait, sa rage l’exhortant à lui arracher cette langue avec laquelle il la faisait souffrir depuis tout à l’heure... Elle restait silencieuse et immobile pendant tout son discours, accusant le coup avec le plus grand calme. Elle était tel un volcan assoupis depuis des siècles et qui n’attendait que le moment propice pour s’éveiller.
 

Elle encaissait ses paroles peu à peu, puis ce fut comme si elle les avaient enfin réalisées. Alors Roskva se précipitait soudainement vers lui, mâchoire serrée avant de le gifler. “Ne me touche plus jamais Aedan. Plus jamais.” avait elle fait en sifflant entre ses dents. “Qu’importe la façon dont tu me traites ?! Tu n’aurais jamais agis de cette manière auparavant ! Mais il est vrai que tu as été incapable de me protéger au village. Tu les as laissé me prendre sans rien dire ou faire. Tu les as laissé m’emmener !” avait elle fait “Personne ne me protégera de toi, mais personne ne m’empêchera de te dire ce que je pense. Et encore moins un templier” crachait elle presque, en le regardant avec haine. Elle ne pouvait plus supporter tout cela, elle ne pouvait plus le supporter lui et ses regards qu’elle n’arrivait plus à analyser. La magie coulait dans ses veines mais était ce de sa faute ? Était ce de sa faute si les dieux c’étaient acharnés à les séparer de la pire des manières en faisant d’eux des êtres à la nature totalement opposées, des ennemis qui ne pouvaient désormais plus se côtoyer sans se cracher leur haine au visage, ou s’ignorer. Elle jetait un objet totalement non identifié dans sa direction tandis qu’elle explosait littéralement.  “Comment peux tu me dire ça à moi ? Comment peux tu me dire que s’il m’arrivait quelque chose cela te ferait souffrir ? Tu n’es qu’un stupide menteur, un stupide templier ! Un lâche ! Je te déteste Aedan. Je te hais comme jamais je n’ai haï personne sur cette terre. Je te hais plus encore que les dieux eux même.” fit elle haletante tandis que sa magie ne demandait qu’à exploser comme dans sa prime jeunesse. Mais elle parvenait à se contenir, bien que ses doigts crépitait légèrement d’une couleur bleutée. Elle respirait profondément tentant de calmer les battements désordonnés de son palpitant.
“Alors va bien chasser mes semblable. Ils sont tout ce qu’il me reste désormais.” Il ne devait plus rien être pour elle, hormis un simple souvenir heureux. Brume d’une enfance qu’elle devait également oublier. Elle ne pouvait plus continuer à s’enfermer dans le passé, elle devait avancer, trouver le moyen de rebondir tandis que la Tour ne cessait de montrer des faiblesses de plus en plus grande.



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