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 les reflets d'argent (hendrik)

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Alizarine Khan
Alizarine Khanalizarine
ɤ REGISTRATION : 29/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 322
ɤ STATUT DU SANG : la roture, sans passer par la case savonnette à vilains, merci
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : née à Brenwall, en Alcahar
ɤ METIER OU FONCTION : alleresse (servante de Gilraen & la Mère, dans un sens) & maître assassin, ça va bien ensemble
ɤ INVENTAIRE : (toujours avec elle) un prénom de merde • un nom de famille inventé (qu'importe) • une vie de merde • des fringues rouges • deux poignards • des onguents • une paire de ciseaux • quelques rares bijoux • une sacoche dans laquelle elle pourrait presque transporter toute sa vie

(caché à Brenwall) un bocal de conservation longue durée (une sorte de formol médiéval) où un bébé mort-né attend patiemment qu'elle remplisse le contrat qu'elle a avec les déesses Mère & Gilraen.

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MessageSujet: les reflets d'argent (hendrik)   les reflets d'argent (hendrik) EmptyVen 14 Mar - 18:17

les reflets d'argent


FLASHBACK, 1604.
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Appuyée à la rambarde de bois, l'alleresse regarde droit devant elle, au loin. L'horizon se dessine bleue et paisible. Les mains crispées sur la balustre, elle essaie de stabiliser sa respiration et de réfréner la bile qui lui est montée dans la bouche. Tout pour ne pas chavirer. Tout pour ne pas rendre son (maigre) déjeuner. Elle ne pensait pas qu'elle aurait le mal de mer, mais un matelot du navire marchand lui a raconté que c'était sans doute qu'elle était enceinte, ajoutant : « 'Savez, ma Bertille, elle était pareille qu'vous quand elle était grosse de not' Thomasine. La fois d'après, elle dansait sur l'bateau sans problème ! » Sourire léger à l'adresse du marin, trop étiré pour être sincère.

Elle déglutit enfin, ravale et inspire. Garde ses yeux sur le lointain bout du monde aqueux. Et puis finit par tourner le dos à la mer (comme si c'était possible sur un bateau). Avise un tonneau et s'y assied, avec précautions, redoutant de rater son coup et de tomber en arrière. Être enceinte n'a pas vraiment que des avantages, dans sa condition actuelle, c'est relativement gênant. Cinq mois, déjà. Elle pose ses mains sur son ventre bien rond, et sent l'être qui y est abrité gigoter. « Tout va bien, on y est bientôt. » Elle murmure à l'enfant, et tente aussi de se rassurer elle-même. La mer est particulièrement calme pour cette traversée de Blancherive jusqu'à Yelderhil, et c'est tant mieux. Ils sont partis il y a six jours maintenant. Chaque matin la rapproche un peu plus de la Cité Libre.

Et, en six jours, elle a eu le temps d'observer les quelques passagers qui ont embarqué à bord de ce navire marchand. Et il y en a un qui tire son épingle du lot de marchands et de gueux qui rêvent de refaire leur vie à Yelderhil. Elle le surveille du coin de l'œil sans mot dire depuis le début de la traversée, en serrant sa sacoche quand il passe près d'elle. Et le voilà justement qui passe non loin d'elle, en cette belle journée. Elle laisse échapper un commentaire, sans vraiment savoir pourquoi elle entame la discussion : « Vous savez, vous feriez mieux de vérifier que personne ne vous voit quand vous vous dérobez quelque chose. Le quartier-maître n'a pas l'air particulièrement aimable. Et si une femme enceinte peut le voir, il risque d'en être capable aussi. » Quoi, c'est parce qu'elle est Sombrelame et observatrice qu'elle a pu le repérer, bien entendu. Mais elle ne va tout de même pas le lui dire, ça ne serait plus du jeu.
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MessageSujet: Re: les reflets d'argent (hendrik)   les reflets d'argent (hendrik) EmptyMar 18 Mar - 15:03






Le jeune homme tanguait de gauche à droite au rythme des roulis du bateau de marchand sur lequel il était assis. Tentant de préserver un contact visuel avec l'horizon azur qui se dessinait devant lui, il se grandissait en suivant la cadence des vagues, réfléchissant, les sourcils froncés, à la suite des opérations.
Cela faisait maintenant trois ans qu'il faisait parti de l'équipage du Black Roger. Le capitaine Lawrence, aux commandes du bateau pirate, l'avait repéré dans les rues de Yelderhil, et le formait à présent afin qu'il devienne son second. « J'aimerai que tu pénètre sur un bateau marchand et que tu vole le plus de butin possible. Tu feras le voyage de Blancherive jusqu'en Yeldheril, tu auras huit jours de navigation pour remplir cette caisse, que tu feras passer pour ton bagage, d'objets volés. Assure toi d'avoir le maximum de bijoux et de pièce d'or lorsque je rouvrirai cette malle dans huit jours. Je compte sur toi petit, je sais que tu es un vrai ruffian, mais je veux te tester une ultime fois. Use de tes charmes pour arracher les bijoux des donzelles, aide les vieillard à marcher en profitant pour leur soutirer de la monnaie. Use de la ruse du pirate pour te sortir de là. ». C'est ainsi que le jeune Hendrik, agé de dix-sept ans, était monté à bord du navire en traînant sa malle derrière lui. Il avait élu domicile entre deux énormes barils de blé, non loin de deux voyageuses dévergondées à qui il avait soutiré parures et bijoux dès la première nuit à leurs côtés. Le troisième jour, il avait découvert la cachette secrète du quartier-maître dans une malle dissimulée dans la proue du bâtiment. Il avait ainsi commencé doucement à récolter pièce par pièce le butin, afin que le bougre ne se rende pas compte du pillage. Le jeune pirate attendrait la dernière nuit pour le vider de ses biens.

Ainsi, à coup de ruses et de coups de passe-passe, il avait presque rempli sa caisse d'or, de joyaux et de paperasse royale.
De cette façon était arrivé le sixième jour. Hendrik aurait pu s'ennuyer durant cette traversée, mais l’échafaudage de ses plans de vols, ainsi que les vols eux mêmes occupaient le plus clair de son temps. Il n'avait donc pas eu le temps de s'apercevoir que, tapie dans un coin, un femme l'observait, regardait depuis le début son petit manège. De fait, cette après-midi là, lorsqu'il passa non loin de la femme habillée de rouge, il entendit sa voix pour la première fois. Il ne su pas de suite si ces mots lui étaient destinés, mais le ton employé le fit se retourner.

« Vous savez, vous feriez mieux de vérifier que personne ne vous voit quand vous vous dérobez quelque chose. Le quartier-maître n'a pas l'air particulièrement aimable. Et si une femme enceinte peut le voir, il risque d'en être capable aussi. »

Il ne voulait pas jouer l'innocent. Il ne l'était pas, et cette femme n'était pas assez âgée pour prétendre à la folie. C'est donc d'un pas aérien que le jeune homme fit volte face, un sourire en coin  devenant légendaire scotché à la face.

« Le quartier-maître est déjà bien assez aveugle pour ne pas remarquer qu'il lui manque treize de ses sous dans sa boite à mystères, combien croyez vous que je puisse encore lui soutirer avant qu'il n'explose ? » Il sourit derechef, d'un sourire insolent, frisant l'arrogance. Il aimait jouer de ses atouts, cela marchait à tous les coups, mais là, il sentait que ça ne marcherai pas. Il préférait ainsi jouer la carte du naturel. Après tout, il n'y pouvait rien s'il était impertinent. « De toute façon ma chère dame, ne craignez rien, je vous ai beaucoup observé, et vous n'avait rien pour me convenir. Je cherche la valeur matérielle d'un bijou, d'une pièce d'or. Je n'ai pas beaucoup à tirer d'un alleresse enceinte jusqu'aux dents, cambrée comme un sabre. » Tout ceci était vrai. Il avait observé tous les passagers du navire, et avait déjà sélectionné ceux qui lui seraient utiles.  
Il s'assit à son tour sur un tonneau, proche de celui sur lequel la femme en rouge était assise.





Dernière édition par Hendrik Sawkins le Dim 13 Avr - 19:13, édité 4 fois
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Alizarine Khan
Alizarine Khanalizarine
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ɤ INVENTAIRE : (toujours avec elle) un prénom de merde • un nom de famille inventé (qu'importe) • une vie de merde • des fringues rouges • deux poignards • des onguents • une paire de ciseaux • quelques rares bijoux • une sacoche dans laquelle elle pourrait presque transporter toute sa vie

(caché à Brenwall) un bocal de conservation longue durée (une sorte de formol médiéval) où un bébé mort-né attend patiemment qu'elle remplisse le contrat qu'elle a avec les déesses Mère & Gilraen.

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MessageSujet: Re: les reflets d'argent (hendrik)   les reflets d'argent (hendrik) EmptyMer 19 Mar - 22:31

Il se retourne et l'observe avec un sourire en coin. Amusé ? Moqueur ? Qu'en sait-elle ! « Le quartier-maître est déjà bien assez aveugle pour ne pas remarquer qu'il lui manque treize de ses sous dans sa boite à mystères, combien croyez vous que je puisse encore lui soutirer avant qu'il n'explose ? » Un ricanement léger s'échappe d'entre les lèvres de la femme enceinte. Oui, le quartier-maître est un âne, sans nul doute. Elle hausse les épaules, peu impressionnée par le méfait. Une idiote aurait pu s'en étonner. Elle trouve que c'est assez normal. Elle tente de savoir si le jeune homme est un des siens, ou fait partie d'une autre guilde de malfrats. Elle ne répond pas, et le laisse poursuivre. « De toute façon ma chère dame, ne craignez rien, je vous ai beaucoup observé, et vous n'avait rien pour me convenir. Je cherche la valeur matérielle d'un bijou, d'une pièce d'or. Je n'ai pas beaucoup à tirer d'un alleresse enceinte jusqu'aux dents, cambrée comme un sabre. »

Oh, il n'a pas bien regardé. Mais ça l'arrange, elle, qu'il ne voie pas ce qu'elle est réellement. Moins on se méfie d'elle, plus elle peut aller où bon lui semble sans qu'on la suive. Et s'il pense qu'il n'a rien à voler chez elle, c'est tant mieux aussi. En même temps, elle voyage relativement léger, avec une cape et une sacoche pour tous bagages. Lui en revanche se balade avec une caisse assez grande. Sans doute que si on l'ouvrait, on y trouverait de nombreux trésors. Elle fait mine de n'en rien savoir. Après tout, s'il sent qu'elle l'a observé plus que de raison, il pourrait se demander qui elle est réellement. Une alleresse n'attire pas tant la curiosité qu'une assassine. « De toute façon, si vous m'aviez dérobé quelque chose, vous ne me l'auriez pas dit. » Elle n'est pas dupe. Son regard revient sur l'horizon tandis que sa main droite desserre son emprise sur la bride de sa sacoche, posée sur les planches du pont.
Celle qui n'avait jamais pris la mer encore s'éclaircit la voix et demande posément : « Vous avez l'air d'avoir le pied marin. Savez-vous quand le voyage touchera à sa fin ? » Pas qu'elle a une nouvelle fois envie de rendre son repas, mais presque. L'enfant s'agite dans son ventre et elle écarte un peu plus les jambes, dissimulées sous sa longue robe, histoire d'être un peu plus stable sur le tonneau. Elle n'est finalement pas particulièrement fan des vagues et de la houle, ni du bateau qui tangue légèrement. La mer est calme, mais ça bouge toujours un peu quand même, et quand on est habitué à la stabilité du sol, il faut s'y faire. Son regard clair quitte les flots éblouissants sous un ciel clément, et elle dévisage le jeune homme. « Qu'allez-vous chercher à Yelderhil ? », demande-t-elle finalement, consciente que ce genre de questions est souvent suivie de son reflet miroité. L'interroger lui laisse le temps de décider si elle lui servira un bobard, ou pas. Elle a envie de parler, et l'homme est passé à point nommé. Il faut simplement qu'elle prenne le temps de quoi trouver à lui dire.
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MessageSujet: Re: les reflets d'argent (hendrik)   les reflets d'argent (hendrik) EmptyDim 23 Mar - 19:14






Le jeune homme vit bien l’effet que faisaient ses paroles sur la jeune femme, et il plissa l’œil en se disant qu’il n’avait peut être pas si bien regardé. Il balaya cette pensée de sa tête. Quand bien même il se serait trompé dans son jugement, la femme ne voyageait qu’avec une sacoche, et donc le prix du butin caché à l’intérieur n’en était qu’amoindri.

« De toute façon, si vous m’aviez dérobé quelque chose, vous ne me l’auriez pas dit » Elle n’avait pas tord, mais le brun savait surtout que s’il lui avait volé quelque chose, elle s’en serait très rapidement rendu compte. Il ne répondit pas, portant son attention sur la mer calme et vaste qui s’étendait sous ses yeux. La vue depuis le Black Roger commençait à lui manquer, ils n’étaient plus qu’à quelques jours de navigation. Comme si la femme en rouge avait lu dans ses pensées, elle s’adressa à lui sur ce même sujet. « Vous avez l’air d’avoir le pied marin. Savez-vous quand le voyage touchera à sa fin ? » Laissant l’espace de quelques seconde sa phrase en suspend, la femme acheva son interrogatoire d’une dernière question. « Qu’allez vous chercher à Yelderhil ? »

Hendrik reporta son attention vers la jeune femme. Il savait que, comme lui, elle jouait un jeu, mais il n’avait pas encore découvert lequel. Lui était pirate et savait qu’une femme dans un équipage portait malheur, il raya donc cette hypothèse de la liste. Il n’avait cependant pas vécu assez sur terre pour connaitre avec précisions toutes les guildes de malfrats présents en Kahanor, et ses dernières étaient biens trop nombreuses dans l’ensemble du monde pour que le brun ait pu les retenir. Il plissa alors une nouvelle fois les yeux, se demandant quelle attitude adopter. Devait-il montrer son véritable visage, ou continuer à jouer la comédie ? Il choisi le bluff. Dire la vérité en faisant passer cela pour un mensonge. Ainsi, si la jeune femme ne lui était pas hostile et faisait bel et bien parti dune guilde de sombre renommée, elle ferait preuve d’assez de discernement pour comprendre que c’est la vérité, et que lui-même ne lui est pas hostile. Si cette dernière se montrait être ne fait qu’une simple femme enceinte, elle ne capterait pas la part de vérité de ses dires. Le brun espérait que son plan marche, après tout il était loufoque, mais il avait eu un très bon professeur.

« Bien sur que je l’ai ! Comment pourrait-il en être autrement pour un pirate ? » Un large sourire fendit son visage, comme si sa propre blague le faisait rêver. « Sans farce, je dirais qu’il nous reste un jour et demi de navigation » là, son ton était retombé, comme si il réfléchissait pour de bon. Il tourna la tête vers bâbord et plissa une nouvelle fois les yeux. « Vous pouvez apercevoir la terre sur l’horizon, là bas. » Le doigt pointé vers l’étendue d’eau, il montrait quelque chose que seul un œil aiguisé pourrait distinguer. Le sien avait été forgé à force de navigation, celui de la jeune femme serait-il aussi affuté que le sien ? Son ton ne laissait entendre si c’était du lard ou du cochon, il ne pouvait pas mieux faire pour tenter de percer le mystère de cette curieuse femme en rouge sans laisser de trace trop apparentes. « Pour ce qui est de Yelderhil .. » reprit-il après avoir prit une bouffée d’air marin qui lui emplit les poumon d’un gout salin. « Je m’en retourne rejoindre mon maitre. Et vous ? »




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Alizarine Khan
Alizarine Khanalizarine
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MessageSujet: Re: les reflets d'argent (hendrik)   les reflets d'argent (hendrik) EmptyLun 24 Mar - 22:54

« Bien sur que je l’ai ! Comment pourrait-il en être autrement pour un pirate ? » Elle l'observe, perplexe. Et puis, un sourire amusé ourle ses lippes. Bien sûr qu'il est hors-la-loi. Ça ne se lit pas sur son visage, mais le simple fait qu'il chaparde sans gêne en dit déjà assez long sur l'énergumène. Cherche-t-il à l'impressionner ? On ne dirait même pas. « Sans farce, je dirais qu’il nous reste un jour et demi de navigation » Ils ont fait le plus long alors. Bientôt, elle retrouvera la terre ferme, les bras d'un certain capitaine, et cette nausée qui plane au dessus d'elle disparaitra. Du moins elle l'espère. L'alleresse reste assise sur son tonneau, une main protectrice toujours posée sur son ventre rond. Le jeune homme lui désigne la direction d'où la terre apparaîtra. « Vous pouvez apercevoir la terre sur l’horizon, là bas. » Elle tourne la tête pour regarder et tenter de discerner la terre, mais les rayons du soleil se reflétant sur l'eau ont tôt fait de l'aveugler. Elle plisse les yeux, persiste, et puis abandonne. Hausse les épaules, en pouffant. Comme si elle pouvait voir à cette distance. Sa vue n'est perçante que lorsqu'elle n'est pas gênée par des reflets fourbes, ou qu'elle n'est pas elle-même fatiguée par sa grossesse. Elle verra plus tard, quand ils seront plus proches. Et puis le simple fait de savoir qu'ils y sont bientôt lui suffit. Soupir d'aise, soulagement. La mer est toujours calme, ils seront bientôt à bon port.

Il reprend et répond à une autre de ses questions. « Pour ce qui est de Yelderhil …  Je m’en retourne rejoindre mon maitre. Et vous ? » Elle pose des prunelles curieuses sur l'homme. Son maître ? Veut-il parler de maître comme en parlerait un apprenti, ou comme un esclave ? Alizarine le fixe, et ses sourcils s'arquent à la constatation qu'il n'a sans doute rien d'un esclave. Et puis il s'est désigné comme pirate, alors son maître ne peut être que son capitaine. Ils s'observent, et elle se rend compte qu'elle n'a toujours pas répondu à sa question. De quoi éveiller des soupçons, il ne faut pas non plus qu'elle tarde trop. Mais quoi lui raconter, si ce n'est la vérité dissimulée ? Il ne manquerait plus qu'il soit de l'équipage de Mora, se dit-elle brièvement.
Elle désigne rapidement du regard son ventre, un sourire heureux sur les lèvres : « Je suppose que mon apparence parle pour moi. » Elle y va pour accoucher, voilà ce que ça signifie. « Je vais retrouver son père. » Le nom, il n'en saura rien. Elle n'est pas assez sotte pour mentionner Hermeus au premier inconnu qu'elle croise sur un navire. Et puis elle ignore l'identité du jeune flibustier, et est encore loin de se sentir en confiance. C'est seulement parce qu'elle est à peu près bien élevée (comme toute gueuse d'Alcahar, en tout cas) qu'elle répond aux questions de son interlocuteur. Et aussi parce que ça la distrait du calme des flots et de l'ennui de la traversée.

Le quartier-maître, homme assez massif mais lent d'esprit, monte bientôt sur le pont et passe près d'eux, le pas lourd et cliquetant, en jetant un œil suspicieux à cette paire étrange. Déjà qu'une femme enceinte sur le bateau, ça lui plait moyen, si en plus elle discute avec un type à l'air louche, ça lui plait encore moins. Alors il revient sur ses pas et s'enquiert de la sorte : « Y vous importune pas, hein, m'dame ? » "Vous", prononce-t-il. Respect de la robe carmin, l'homme ne comprend pas ce qu'une alleresse fait à être enceinte, mais il n'interroge pas, les voies des dieux sont impénétrables. Néanmoins, il adresse un œil mauvais au jeune homme : ça se sent qu'il ne serait pas gêné de le passer par dessus bord, au cas où. « Non non, ne vous en faites pas. Monsieur ne faisait que discuter avec moi. »  L'autre renifle, hésite, et s'éloigne, non sans avoir signalé d'un froncement de sourcils touffus qu'il n'est pas homme à être dupé.

Et lorsqu'il est hors d'écoute, Alizarine reporte son regard azur sur le forban. « Un instant, j'ai cru qu'il avait fini par vous démasquer. Vous voulez toujours continuer à lui dérober des pièces ? »
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MessageSujet: Re: les reflets d'argent (hendrik)   les reflets d'argent (hendrik) EmptyMar 25 Mar - 15:35






Le jeune homme voyait bien que l'alleresse avait comprit, mais il ne savait pas quel était son etat d'esprit. Il fronça les sourcils et l'écouta lui répondre, observant ses moindres faits et gestes avec assiduité. Il repéra cependant l'étonnement sur le visage doux de la jeune femme lorsqu'il parla de son maitre. Il en fut satisfait, car, au fond de lui, du haut de ses dix-sept ans et de son impertinence à peine dissimulée, il cherchait à l'impressionner. Il restait cependant discret et franc dans sa manœuvre, le mensonge ne servant à rien, il n'avait rien a perdre, après tout, il était sur un bateau, et la mer était son élément.
Enfin elle lui répondit, au bout d'un temps que le jeune pirate trouva un tantinet louche, mais il laissa passer, près tout elle était enceinte jusqu'aux dents, et une femme avait le droit de garder ses secrets.

« Je suppose que mon apparence parle pour moi.. Je vais retrouver son père. » L'intonation de sa réponse laisser présager une suite, mais cette dernière ne vint jamais. Hendrik sourcilla. Décidément, cette femme qui de prime abord ne représentait aucun interet pour lui commencer à attiser farouchement sa curiosité. N'en montra rien, il lui sourit, d'un sourire niait que la fleur de l'age lui pardonnait.

Le quartier-maître passa alors prêt d'eux et, après un instant, revint sur ses pas en regardant l'insolite couple d'un œil mauvais.« Y vous importune pas, hein, m'dame ? » Ses paroles furent accompagnées d'un regard noir à Hendrik, qui le regarda dans les yeux de manière impénétrable, son sourire crétin toujours accroché à la face. Il sentit l'amertume de l'homme, et sentit monter en lui un bouffée d'ironie. S'il savait qu'il se tenait devant celui qui lui volait ses économies, le jeune pirate savait qu'il aurait tot fait de se retrouver à la mer en plusieurs morceaux.

« Non non, ne vous en faites pas, Monsieur ne faisait que discuter avec moi » Le brun attendait le moment où le maitre s'adresserait directement à lui, la main posée contre le manche de son poignard. Il ne voulait pas de complications, mais il n'hésiterai pas non plus à se servir de sa lame pour sauver ses arrières, quitte à ensuite sauter à l'eau pour sauver sa peau. La mer serait toujours un refuge pour lui, comme elle l'avait toujours été.

Cependant aucun problème ne vint causer d'altercation entre les deux mâle et le quartier-maître s'en alla, ne laissant qu'un froncement de sourcil derrière lui. Suivant des yeux le parcours de l'énergumène, Hendrik sentait peser sur lui le regard de l'alleresse. Il tourna alors la tête vers elle, tandis-qu'elle lui demandait s'il voulait continuer à lui dérober des pièces.

« Pourquoi ne le ferais-je pas ? Vous voyez cet idiot là bas, accoudé contre une malle et sa bouteille à la main ? Il n'a pas un sous sur lui, sauf une pièce d'or qui provient du trésor de notre ami commun. Ce sera certainement assez pour le faire accuser à ma place. » Pirate. Il n'y avait pas d'autre mot, mais mieux valait la peau de l'abruti que la sienne, c'était certain.

Il plongea alors son regard dans celui de la jeune femme. Une question lui brûlait les lèvres, mais, malgré tout le culot dont il était doté, il se refuser à la laisser sortir. L'enfant qu'elle portait avec pour père un habitant de Yelderhil, et le choix n'était pas vaste. Il ne pouvait qu'être un soulard, un voleur, un proxénète, un marchand ou un pirate. Cependant, cette jeune femme était belle, et n'avait pas l'allure d'une femme qui se laisse faire, ni d'un soumise. Qui une femme avec autant de charme pouvait-elle avoir choisi ? Et inversement, qui voulait d'une femme qui n'était pas soumise ? Parmis les proposition, seules deux sortaient du lot. Un voleur ou un pirate. Il passa alors en revue l'équipage du capitaine Lawrence dans sa tête, sans succès. Portait-elle l'enfant du capitaine ? Cela aurait pu, mais Hendrik connaissait une facette de cet homme que personne ne connaissait. Il barra donc son nom de la liste. Il connaissait d'autres équipages, et en déduit que, s'il n'était voleur, le père de l'enfant était pirate. Il chercha donc une formulation correcte à sa question.

« Dites moi .. L'enfant que vous portez, grandira-t-il avec son père ? Ou serez vous obligée de l'élever seule ? Pardonnez mon impolitesse, mais on voit tellement de femmes seules par delà les mers que j'avais pour espoir que cet enfant grandirait dans une vraie famille. »

Passé la sentimentalité, Hendrik pensait ce qu'il venait de dire. Il n'avait pas connu ses parents et n'avait pas souvent eu l'occasion de partager un voyage pareil avec une femme enceinte. Il avait donc fini par penser à l'avenir du gosse, et s'en souciait presque pour de bon. Il n'était pas sentimental, mais la réponse que lui donnerait l'alleresse l'aiderai aussi à trouver silencieusement l'identité du père. Voilà un jeu qui pourrait lui occuper ses dernières vingt-quatre heures.




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(caché à Brenwall) un bocal de conservation longue durée (une sorte de formol médiéval) où un bébé mort-né attend patiemment qu'elle remplisse le contrat qu'elle a avec les déesses Mère & Gilraen.

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MessageSujet: Re: les reflets d'argent (hendrik)   les reflets d'argent (hendrik) EmptyMer 26 Mar - 21:19

Trop d'indices, elle a déjà donné trop d'indices. Mais euphorique à l'idée de n'être plus qu'à un jour encore du port de Yelderhil et des bras puissants de son pirate, elle ne prend pas garde à ce qui peut s'échapper d'entre ses lèvres. Mais d'un autre côté, elle n'a dit que ce qui pouvait être évident. Une femme enceinte ne voyage pas seule, à moins d'aller retrouver de la famille, ou le père de l'enfant. Ou bien dans l'idée d'aller donner l'enfant à une œuvre de charité ou à un orphelinat, mais elle attendra que l'enfant soit né pour s'en débarrasser, non ? Un doux sourire sur les lèvres, elle observe le jeune flibustier tout en pensant à un autre.
Elle hoche la tête tandis que l'inconnu lui dévoile son plan de faire accuser un pauvre idiot. Brillant, il n'y a pas à dire. Elle approuve en silence. Son visage trahit qu'elle s'en amuse, même. De toute façon, rien ne pourrait assombrir cette fin de voyage. Bientôt Yelderhil se révèlera à sa vue admirative.  

L'autre lui rend son regard et elle le sent la scruter, comme s'il essayait de déceler quelque chose dans son apparence. Il se pose des questions, elle s'en doute. Elle redoute cela dit celles qu'il compte poser. Et elle s'y prépare, mentalement. Elle se doute bien que ça ne sera pas d'un pirate que viendra une question sur le bien-fondé d'élever un enfant dans la Cité Libre, au milieu des assassins, des voleurs, et des malfrats en tous genres. Et puis, s'il est aussi épris de Yelderhil que l'est Hermeus, elle suppose qu'il voit l'île comme un paradis exonéré de gardes royaux.
Elle soutient l'observation perçante du jeune brigand, sans s'en formaliser. Elle cille parfois, chose assez logique avec la lumière éclatante. Mais elle laisse ses prunelles ancrées dans celles du forban. Et ne détourne finalement ses billes de lui que quand il en vient à formuler ses interrogations. « « Dites moi .. L'enfant que vous portez, grandira-t-il avec son père ? Ou serez vous obligée de l'élever seule ? Pardonnez mon impolitesse, mais on voit tellement de femmes seules par delà les mers que j'avais pour espoir que cet enfant grandirait dans une vraie famille. » »

Elle sent bien qu'il veut en savoir plus, qu'il ne se contente pas de sa réponse évasive de tout à l'heure. La curiosité le ronge-t-elle à ce point qu'il désire creuser plus longtemps ? Elle regarde l'onde au loin, conserve un sourire énigmatique sur les lippes, et finit par hausser les épaules. Il peut persister tant qu'il voudra, elle ne lui dira rien qui pourrait le mener jusqu'à Mora. Bien sûr, lorsqu'ils débarqueront, ça sera une autre paire de manches, mais pour le moment, ils sont encore à un jour de l'île de beauté. « Vous posez beaucoup de questions. » Sous-entendu évident : beaucoup trop à son goût.
Des explications ? Il n'en aura pas. Elle revient vers lui, et avec un air moitié-désolé, moitié-farouche, elle penche légèrement la tête sur le côté, esquisse un rictus au coin de sa bouche, et poursuit. « Je ne vous connais pas, voyez-vous. Et si je venais à vous raconter ma vie, vous en sauriez bien plus sur moi que je n'en sais sur vous. » Autrement dit, tu peux toujours courir.

Et d'ajouter, l'air toujours aussi enjoué, et la menace qui pointe dans sa voix : « Vous voulez vraiment risquer votre vie pour ces quelques informations ? » Tout doux. Elle sait qu'elle va sans doute trop loin, mais c'est la main posée sur le ventre qu'elle profère tout de même cette proposition inquiétante. Comme si la protection de l'enfant à naître passait par le silence sur l'identité du père, chose finalement assez logique pour qui connait les casseroles du capitaine Mora. L'assassine montre son nez sous le masque de l'alleresse, et sans le savoir, elle lui en dévoile sans doute déjà trop, à commencer par le fait qu'elle n'est pas aussi innocente que sa longue robe carmin et ses airs de douce femme le laissent entendre. D'un autre côté, cela explique peut-être aussi pourquoi elle voyage seule.
Elle reprend, sans pour autant lui laisser le temps de réagir à cette promesse de regrets futurs s'il s'aventure plus loin dans son inquisition. « Mais pardonnez-moi, je m'égare. Je comprends bien votre inquiétude, n'en doutez pas, et je la partagerai sans doute à votre place. Cependant, je vous prie de ne pas pousser votre enquête plus allant. Laissez-moi mes secrets, et je garderai les vôtres. » Air entendu, ses doigts se crispent tandis que l'enfant s'agite dans son antre de chair.
À son mollet, le poignard lui brûle presque la peau, et elle est consciente que s'il faut en venir aux armes, elle sera bien plus lente que lui à dégainer. L'attente, cruelle et fourbe, même si brève, lui noue les entrailles.
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MessageSujet: Re: les reflets d'argent (hendrik)   les reflets d'argent (hendrik) EmptyMar 1 Avr - 18:59






Un jeu de regard s’installa entre les deux protagonistes après la question du brun, et ce dernier sentit que sa question incommodait la jeune femme. Celle-ci haussa les épaule et son regard se perdit dans l’horizon.

« Vous posez beaucoup de questions. » Elle ne le regardait pas, et il sentait que, malgré le sourire énigmatique collé à son visage, elle ne plaisantait pas. Elle se tourna alors à nouveau vers lui, accentuant un rictus qui semblait désormais néfaste pour le pirate. « Je ne vous connais pas, voyez vous. Et si je venais à vous raconter ma vie, vous en sauriez bien plus sur moi que je n’en sais sur vous. » Un sourire carnassier étirait à présent ses lèvres, troublant au plus haut point le jeune ruffian qui ne savait plus que penser. « Vous voulez vraiment risquer votre vie pour ces quelques informations ? »

C’est maintenant à couteau tiré que s’engage leur conversation au demeurant sans violence. Les menaces, rien de tel pour mettre un pirate hors de lui, qui plus est un jeune fougueux encore peu expérimenté. Sa main, qui avait depuis la disparition du quartier-maitre quitté le manche de son poignard, retourna se plaquer contre le pommeau de celui-ci. Il ne cherchait pas à être discret, simplement à montrer à « l’alleresse » qu’il n’était pas sans défenses, et que la situation lui plaisait de moins en mois.  

« Mais pardonnez moi, je m’égare. Je comprend bien votre inquiétude, n’en doutez pas, et je la partagerai sans doute à votre place. Cependant, je vous prie de ne pas pousser votre enquête plus allant. Laissez moi mes secrets, et je garderai les vôtres. »

Le regard du pirate, plus tôt rieur, était devenu sombre et ne riait plus du tout. Il ne s’était pas attendu à un tel revirement de situation, lui qui était venu commencer une conversation dans leur seul but de se distraire et d’en apprendre un peu plus sur cette femme intrigante.
Son regard s’était posé sur l’horizon, dont la couleur s’assombrissait au rythme de la chute de l’astre solaire. La fin de l’apres-midi était là, mais il ne voulait pas finir cette conversation sur un échange à couteau tiré.

« Je ne suis pas dupe, et vous en savez déjà énormément sur moi. Vous savez ce que je suis et ce que je fais ici, vous savez également d’où je viens, et pourquoi j’y retourne. Cela en fait déjà beaucoup à mon gout. Vous, vous êtes une femme enceinte qui se dissimule sous des vêtements d’alleresse et qui est un peu trop téméraire pour en faire votre seule identité. » Il tourna lentement la tête vers elle, le regard glacial et les mâchoires serrées. Il ne voulait pas se montrer agressif, ne voulant jeter de l’huile sur un qui qu’il ne connaissait pas. Il parlait donc d’une voix calme, plus aucune trace de l’adolescence ne perçant dans son langage désormais clair et précis. Il se rapprocha alors d’elle, doucement, étirant ses lèvres en un sourire sauvage, et reprit la parole, plus bas. « Tout ce que je sais de vous, c’est que vous êtes éprise d’un homme aussi fréquentable que moi, que vous portez son enfant et que vous n’osez voyager seule simplement parce que vous êtes armée et certainement douée avec une lame. »

Il se recula d’elle alors tout aussi lentement et, ne lui laissant le temps de réfléchir à une réponse, ou bien à une riposte qui couterait au pirate, dérida son visage, comme si quelqu’un venait de sectionner le fil qui tirait ses traits. Maitre de ses émotions, il voulait jouer avec elle, voir où était ses limites, et jusqu’où pouvait-il la mener en bateau. Un sourire étira ses babines à cette pensée, et il sauta sur cette occasion pour reprendre la parole.

« Oh pardonnez moi, je ne souhaitais pas vous offenser. Voyez-vous j’ai moi même grandit seul dans les rues de la cité libre, je sais de quoi je parle. Mais trêve de bavardage, j’en sais déjà bien assez sur vous, croyez moi. Et, comme vous dites si bien, gardez vos secrets, je garderai les miens. »

Le jeune homme garda cependant la paume sur le manche de son poignard, au cas où. Il pensait avoir « gagné » le duel, il en savait plus sur elle qu’elle n’en savait sur lui, au final, car les informations qu’il avait donné, certes nombreuses, ne permettaient pas de dresser un portrait fidèle de sa personne et de ses activités, contrairement à cette alleresse qui s’était peut être trop laissée aller. Mais il s’en fichait, maintenant, a vrai dire il s’en était toujours fichu, de qui pouvait bien être cette femme en rouge, mais sa curiosité avait été plus forte que la raison, et un bon divertissement valait bien au change.  




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Alizarine Khan
Alizarine Khanalizarine
ɤ REGISTRATION : 29/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 322
ɤ STATUT DU SANG : la roture, sans passer par la case savonnette à vilains, merci
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : née à Brenwall, en Alcahar
ɤ METIER OU FONCTION : alleresse (servante de Gilraen & la Mère, dans un sens) & maître assassin, ça va bien ensemble
ɤ INVENTAIRE : (toujours avec elle) un prénom de merde • un nom de famille inventé (qu'importe) • une vie de merde • des fringues rouges • deux poignards • des onguents • une paire de ciseaux • quelques rares bijoux • une sacoche dans laquelle elle pourrait presque transporter toute sa vie

(caché à Brenwall) un bocal de conservation longue durée (une sorte de formol médiéval) où un bébé mort-né attend patiemment qu'elle remplisse le contrat qu'elle a avec les déesses Mère & Gilraen.

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MessageSujet: Re: les reflets d'argent (hendrik)   les reflets d'argent (hendrik) EmptyDim 6 Avr - 9:40

« Je ne suis pas dupe, et vous en savez déjà énormément sur moi. Vous savez ce que je suis et ce que je fais ici, vous savez également d’où je viens, et pourquoi j’y retourne. Cela en fait déjà beaucoup à mon gout. Vous, vous êtes une femme enceinte qui se dissimule sous des vêtements d’alleresse et qui est un peu trop téméraire pour en faire votre seule identité.  » Elle ne bronche pas, le toise sans mot dire, mais n'en pense pas moins. Il voit dans ses vêtements une tromperie complète, sans se douter un instant que c'est, au départ, son véritable métier. Au final, en se dévoilant trop vite, trop bien, elle pourrait peut-être réussir à dissimuler une partie de sa vie. Le problème, c'est qu'Alizarine ne pense pas à cela. Elle entend bien le ton doucereux du jeune pirate, et se doute qu'il n'a pas apprécié être menacé par une femme enceinte. Et tandis qu'il s'approche d'elle, on pourrait croire qu'elle va se mettre à feuler comme une lionne face à une menace. Il est penché vers elle quand il murmure des paroles qui pourraient passer pour une menace. « Tout ce que je sais de vous, c’est que vous êtes éprise d’un homme aussi fréquentable que moi, que vous portez son enfant et que vous n’osez voyager seule simplement parce que vous êtes armée et certainement douée avec une lame.  » Il a compris l'essentiel. Les pupilles de l'assassine se dilatent tandis que ses sourcils se froncent. Avec la nuit qui commence doucement à tomber, elle imagine de nombreuses façons de disposer du corps de l'impudent. La faire chanter ? En serait-il venu à envisager cette extrémité ? Tue-le, hurle sa raison, unie à des pulsions pourtant contrôlées d'habitude. Il ne lui laisse ni le temps d'esquisser un geste, ni même celui de formuler une quelconque réponse. Il redevient le fielleux personnage qu'il s'amuse à être.

« Oh pardonnez moi, je ne souhaitais pas vous offenser. Voyez-vous j’ai moi même grandit seul dans les rues de la cité libre, je sais de quoi je parle. Mais trêve de bavardage, j’en sais déjà bien assez sur vous, croyez moi. Et, comme vous dites si bien, gardez vos secrets, je garderai les miens.  »

Et si elle lui tranchait la gorge et le balançait par dessus bord, maintenant ? Qu'est-ce qui l'en empêcherait ? La stupeur de l'homme l'aiderait, sans nul doute, à se débarrasser de l'importun.
Oui mais.
Elle est enceinte. Ses mouvements sont ralentis par un certain poids.
Et si ça tourne mal, c'est peut-être elle qui finira au fond de l'océan.

Tout doux, donc.

Le silence retombe, à l'image de l'astre solaire plongeant dans l'horizon à l'avant du navire. Elle voudrait le menacer, de nouveau. Lui faire comprendre qu'il aura intérêt à ne pas croiser sa route de nouveau. Mais elle est consciente, et il le sait sans doute aussi, que ses menaces seront vaines et sans suite jusqu'à ce qu'elle accouche. Quant à traquer un imbécile qui aurait joué de son museau de fouine, alors qu'elle aura un enfant à élever, c'est peut-être rêver.

Assise sur son tonneau, elle finit par se relever, avec prudence. Ankylosée, Alizarine s'appuie sur la rambarde. L'air nocturne emplit ses poumons d'odeurs iodées et fraiches. Encore un jour, et le voyage ne sera plus qu'un souvenir. Peut-être racontera-t-elle cette étrange rencontre à Hermeus. Peut-être la taira-t-elle, pour ne point inquiéter son amant.

« Serait-ce trop vous demander que de me raconter votre enfance orpheline à Yelderhil ? »

Une trève, voilà ce qu'elle demande à mi-mots. Terminer le voyage sans encombres. Enterrer une hache de guerre qui n'a été déterrée que parce que sa grossesse la rend irritable et méfiante.
Elle sait néanmoins qu'il faudra échanger quelque chose avec le voleur maritime. Alors elle propose, sans pour autant savoir s'il acceptera l'offre :

« Je vous parlerai de la mienne en Alcahar, si cela vous convient. »
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MessageSujet: Re: les reflets d'argent (hendrik)   les reflets d'argent (hendrik) EmptyDim 6 Avr - 16:54






Un long silence suivit les dernière phrases du brun. L’enchainement de ses répliques semblaient laisser l’alleresse pantoise, comme si elle ne savait que répondre. Ou comme si elle se retenait de l’étrangler sur place. Il n’avait pas apprécié ses paroles, et il se doutait qu’elle n’avait pas non plus apprécié les siennes. Mais il continua de sourire, malgré les sourcils froncés de la femme enceinte, malgré la tension palpable entre les deux. Il ne voulait pas avoir à se défendre. Quand bien même il était un pirate, il ne savait même pas si il serait capable de blesser quelqu’un qui porte la vie. Il ne savait pas à ce moment là que, plusieurs années après, la piraterie aurait fait de lui quelqu’un de sanguinaire, qui ne se serait pas posé de question face à cette situation.

La jeune femme se releva et s’appuya sur la rambarde. Il la suivit du regard, observant la chute silencieuse du soleil sur l’horizon. A bord, les matelots s’activaient et préparaient le bateau pour la nuit. La côte de Yelderhil se faisait un peu plus nette que la dernière fois qu’il l’avait regardée et une bouffée d’assurance s’empara de lui. Bientôt il rejoindrait son mentor et ferait bel et bien parti de l’équipage, ne serait plus le jeune mousse de dix-sept ans.

« Serait-ce trop vous demander que de me raconter votre enfance orpheline à Yelderhil ?  » Nouvel angle d’attaque, l’alleresse semblait maintenant vouloir passer à autre chose, ne désirant surement pas qu’Hendrik profite de son état.

D’abord désarçonné, le jeune pirate se leva et s’appuya à son tour sur le rambarde, le regard plongé au loin dans l’horizon. C’était là une manière de désamorcer une situation dangereuse, et il ne sut si il devait la suivre dans cette direction. Après tout, elle l’avait menacé la première, il n’avait fait que se défendre. Parler de son enfance était aussi quelque chose à réfléchir. Quoi qu’après tout, elle n’avait rien de plus à y apprendre, hormis le pourquoi du comment du caractère du garçon. Il prit ainsi une inspiration et, le regard toujours fixé sur l’étendue d’eau calme.

« Je ne me souviens que de la chaleur étouffante des rues et du soleil tapant durement sur ma peau. Je suis né dans la rue et ma mère m’a abandonné bien avant que j’ai l’âge d’avoir des souvenirs. Mon père, je ne l’ai jamais connu, et c’est surement mieux ainsi. J’ai grandit en hantant les rues de la Cité Libre, à voler mon pain et à fuir les hommes et leurs mains de pervers. Je logeais tantôt sous les toits des vieilles maisons, tantôt dans les sous-sol du port. Au jour d’aujourd’hui je me demande encore comment, à a peine quelques années, j’ai pu m’en sortir et survivre par mes propre moyens. Vers l’age de onze ans je dirais, j’ai rencontré une jeune fille, orpheline et vagabonde elle aussi, et nous avons réapprit à vivre, ensemble, en subvenant à nos besoins ensemble. Et puis à quinze ans, mon capitaine est venu me chercher. » Tous ces souvenirs étaient extrêmement douloureux pour le brun mais il n’en montra rien, serrant simplement les mâchoires, sentant ses muscles saillants sous sa peau.

Il eut du mal à détourner son regard des vaguelettes, les yeux vides et la tête embrumée par les souvenirs. Il prit une profonde inspiration, balayant son enfance de sa tête, et tournant son regard azur vers les yeux de son interlocutrice. Il ne savait pourquoi elle lui avait posé cette question, mais après tout, il s’en fichait. Si cela pouvait lui faire oublier l’épisode des menaces. Elle lui avait cependant dit qu’elle lui raconterait la sienne, et, sans prononcer un mot, attendit qu’elle respecte ses engagements.




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(caché à Brenwall) un bocal de conservation longue durée (une sorte de formol médiéval) où un bébé mort-né attend patiemment qu'elle remplisse le contrat qu'elle a avec les déesses Mère & Gilraen.

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MessageSujet: Re: les reflets d'argent (hendrik)   les reflets d'argent (hendrik) EmptyMar 8 Avr - 18:47

La paix revient tandis que le navire s'engouffre dans la pénombre nocturne. L'on s'active, l'on tourne, l'on hurle des ordres pour les voiles, et les lanternes. L'ancre est jetée, se fait happer par l'onde pure et calme. Et Alizarine a droit à son histoire du soir, un pan de la vie de l'inconnu. Dit-il vrai, ou bien lui ment-il ? Elle n'en sait rien. Part du principe qu'il lui dit la vérité. Alors elle écoute, sans mot dire, les yeux qui remontent vers les étoiles. Et l'alleresse qui n'a jamais vu la Cité Libre essaie d'imaginer une ville bigarrée, aux murs couleur sable, et burinée par le soleil. Elle n'arrive pas à savoir l'âge du jeune homme, mais ça ne doit pas être vieux. Fait-il partie de l'équipage d'Hermeus ? Peut-être, peut-être pas. Elle n'en sait rien.

Il a terminé son récit et le silence se remet à planer. Elle l'entend inspirer, et tourne la tête vers lui, délaissant les étoiles qu'elle a tant de fois regardées sous d'autres cieux. Il l'observe. Il n'a pas oublié sa part du marché. Il attend son histoire, à elle.

Elle se retourne, s'adosse à la rambarde histoire de ne pas trop se fatiguer, et se laisse glisser en position assise sur le pont, appuyant son dos contre la barrière qui la protège des flots. S'éclaircit la voix, pose ses mains sur son ventre rebondi, comme si elle allait aussi raconter à l'enfant qui dort dans son antre de chair.

« Je ne vous étonnerai pas en vous disant que le climat d'Alcahar est bien moins clément que celui de Yelderhil. J'ai vécu des hivers longs et glacés, et des étés frais et courts. Mon père était maçon, ma mère était couturière. » Sont-ils morts ? Sont-ils vivants ? Il y a cinq mois, lorsqu'elle les a vus, ils étaient tous les deux bien portants. Sa tante aussi. « Fille unique, j'aurais dû reprendre le commerce de ma mère. Mais je ne voulais pas passer ma vie dans les draps, et j'ai fini par être prise en apprentissage par ma tante, une alleresse qui m'a tout appris. » Presque tout, en tout cas. « La couleur de mes cheveux a parfois effrayé des gamins, qui me poursuivaient pour savoir si j'étais une sorcière. Et puis j'ai grandi, ça m'a attiré d'autres regards, et j'ai voyagé. » Elle ne développe pas, mais il n'est pas très dur de comprendre de quels regards elle parle. Elle ne lui dit rien sur Siger. Elle fatigue et observe le ciel qui s'assombrit toujours plus. Mais elle voudrait bien rester dehors ce soir. De toute façon, si elle rentre dans le navire, le roulis des vagues va encore la rendre malade. Au moins, dehors, elle est sûre que l'air marin lui clarifiera l'esprit. Elle rabat le pan de sa cape qu'elle avait soulevé quand le soleil était encore haut dans le ciel. Frissonne un coup. Hausse les épaules. Elle a connu bien pire comme températures, cela va sans dire.

Et pourtant, elle est enceinte. Comme Hermeus le lui a rappelé, il ne s'agit pas que d'elle à présent. Elle avise sa sacoche, posée au pied du tonneau à quelques pas d'elle. Elle sait pertinemment qu'il n'y a aucune couverture supplémentaire dedans. Ses yeux clairs reviennent sur la silhouette du pirate et elle demande, à voix basse : « Auriez-vous, par hasard, chapardé une couverture pendant ce voyage ? »
Les menaces sont bien loin, comme si la nuit lui rappelait sa vulnérabilité de femme enceinte.
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MessageSujet: Re: les reflets d'argent (hendrik)   les reflets d'argent (hendrik) EmptyDim 13 Avr - 17:08






Observant l’alleresse, le garçon se questionne. A-t-il bien fait de lui raconter sa courte existence ? Ou bien aurait-il du faire preuve d’un peu plus de prudence ? Il n’en sait trop rien, et à vrai dire il s’en fiche. Cela lui fait du bien de se livrer à une inconnue et, bien que la situation soit étrange en raison des derniers evenements de la journée, Hendrik se sent reposé. Ces souvenirs ne sont pas les meilleurs, et le brun déteste à se les remémorer, mais il sait que, de temps en temps, remuer les douleurs du passé permettent d’avancer, de regarder où on en est.
Il écouta alors la jeune femme lui conter son histoire, assise à ses pieds, dos à la rambarde. Il la suivit rapidement, en silence, comme pour ne pas heurter le silence entourant chaque mot de son récit. Sa tête se positionna entre deux barreaux de bois balayé par les gouttelette. Il ferma alors les yeux, se plongeant dans une histoire qui n’était pas la sienne, laissant défiler des paysages fictifs sous ses prunelles au gré des aventures de la femme en rouge. Il n’avait jamais visité Alacahar, comme beaucoup d’autres contrées de Kahanor. A vrai dire, jamais de sa vie il n’aurait cru quitter Yelderhil, même pour un périple. A vrai dire, jamais il n’aurait cru passer l’age de 17 ans. La piraterie lui avait apprise tellement de chose. Jamais il n’aurait cru qu’un bateau puisse le mener où bon lui semblait sur le continent, mais aussi ailleurs, là ou nul homme n’était allé.

Son récit se termine, et le jeune homme la vois rabattre les pans de sa cape sur elle pour se réchauffer. Il a encore l’esprit embrumé des paysages dépeints par son esprit au grés des dires de l’alleresse et ne sent pas le froid s’abattre pourtant sur eux. Son simple habit de cuir et de tissu ne le protege pas du froid, mais le brun a le sang chaud. D’où il vient, on ne crains pas le froid.

« Auriez-vous, par hasard, chapardé une couverture pendant ce voyage ? » lui demande la jeune femme, comme si les tensions s’étaient envolées avec le soleil. Il lui sourit, mais d’un air peiné.

« Hélas non, je n’ai rien qui pourrait faire augmenter votre température, tout ce que je peux vous conseiller, c’est d’entourer votre poitrine de votre cape et de garder vos cuisses serrées, au chaud. C’est  par là que le corps se réchauffe ou se refroidit … » Il n’a rien d’autre à dire ni à lui proposer, et il s’en sent un peu coupable. Bien qu’elle ne soit pas son amie, elle porte un enfant, et elle ne doit par conséquent pas prendre de risque.

Il lève la tête et ferme les yeux, laissant le vent caresser son visage. Il jauge la température, connaissant par cœur les caprices des alizés parcourant les côtes du continent. Il ne fera pas très froid ce soir, le soleil a durement tapé et les eaux sont encore chaudes en surface. Il faudra attendre les petites heures du matin pour ressentir le véritable froid marin.
Il fit par de cette réflexion à la jeune femme, en dévoilant encore un peu plus sur ses activités. Mais après tout à quoi bon ? Elle sait ce qu’il est, et pour son jeune age il est plutôt doué. Reconnaitre les vents et savoir jauger une température fais parti des cordes du métier, il n’a pas à s’en venter.
Il tourna alors son visage vers celui de la femme aux cheveux de feu et ajoute avec un sourire.

« Si vous avez juste un peu froid maintenant, vous n’avez donc rien à craindre. La température ne chutera pas plus. » Il cala de nouveau sa tête entre les barreaux et ferma derechef les yeux. « Le cuisinier ne va pas tarder à passer nous remplir nos auges… J’espère simplement qu’ils honoreront le fait que ce soit notre dernier soir à bord de leur bateau .. »





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