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 draco dormiens nunquam titillandus (euphemia)

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Halbarad II Hammer
Halbarad II Hammerhalbarad
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1196
ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

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MessageSujet: draco dormiens nunquam titillandus (euphemia)   draco dormiens nunquam titillandus (euphemia) EmptyJeu 6 Fév - 20:37

euphemia & halbarad hammer
and the fiercest foes rout when they hear triumph's shout.



Royal fessier posé sur le Trône, Halbarad contemplait la pièce d’un air désabusé. Ce qui allait suivre n’avait rien de très amusant, tant et si bien qu’il avait hâte que cela se termine. La pensée du bain chaud qui l’attendait ensuite parvenait tout de même à  le motiver suffisamment. Deux gardes entrèrent, encadrant un troisième qui avait momentanément troqué ses apparats contre une tunique rudimentaire de toile. Une barbe de quelques jours était née sur son visage et des poches sous ses yeux le faisaient paraître plus vieux qu’il ne l’était en réalité. Le jeune Halbarad se redressa tandis qu’ils s’approchaient. Les deux gardes lâchèrent l’homme qui vacilla un instant mais parvint à se tenir droit. « J’espère que vous avez pris conscience de la gravité de vos actes. » Penaud, l’homme baissa les yeux vers ses chaussures, le dos légèrement affaissé. Il savait très bien ce qu’il coûtait de désobéir au Roi. Laisser sciemment sortir Euphemia seule ? C’était la pire chose qu’un garde ait pu faire ici, aussi loin que ses souvenirs remontaient. Légèrement revigoré, le Roi enchaîna : « Vous avez également conscience que vos agissements valent la peine de mort, n’est-ce pas ? » Le garde releva vivement les yeux vers lui et sa bouche s’entrouvrit. Avant qu’il ait pu dire quoi que ce soit, Halbarad leva la main pour le faire taire et l’autre répondit pourtant : « Oui, votre Altesse. » Le garçon sourit un instant et jeta un coup d’œil aux deux gardes un peu en retrait qui, si ils s’efforçaient de ne rien laisser paraître, se sentaient mal pour leur frère d’arme. « Malgré tout, j’ai d’autres plans pour vous. » Une lueur d’espoir traversa le regard de l’homme qui accorda de nouveau tout son intérêt au Roi. Rien ne pouvait être pire que la Mort à ses yeux, aussi il était prêt à accepter tous les châtiments. « Vous rejoindrez les hommes qui partent pour le Nord. Lady Blackwood est venue à moi et je lui ai promis de renforcer la sécurité autour de Sombrebois, afin de venir en aide aux siens. Vous ferez partie de ceux qui patrouilleront dans la forêt pour voir l’étendue du Mal qui ronge la région. » La lueur d’espoir se transforma en horreur. Tous savaient que les chances de réchapper à une telle mission étaient faibles. Il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même et, s’il survivait effectivement à quelque chose de cette ampleur, il réfléchirait à deux fois avant d’agir de nouveau de façon irraisonnable et inconsciente. « Maintenant allez vous reposer, vous partirez en même temps que les autres quand je vous en donnerai l’ordre. Par ailleurs n’essayez pas de partir en douce, tous les gardes ne laissent pas sortir n’importe qui en fermant les yeux. »  

Halbarad s’enfonça dans l’eau chaude et ferma les yeux. Son corps se détendit instantanément et il soupira d’aise. Les bains du château n’avaient rien à envier au reste du palais. Immenses baignoires creusées dans la pierre, une odeur de savon et d'eau de rose flottant dans l'air, le calme absolu … Seuls les clapotis de l’eau et les rires des servantes venaient troubler la quiétude de l’instant. Halbarad, qui d’habitude aurait donné n’importe quoi pour être seul, appréciait à présent ces voix douces qui réchauffaient son cœur. Les rires étaient trop rares ces derniers temps pour que le jeune Roi y mette un terme. Et avoir une ribambelle de jolies femmes à son service n’était pas des plus déplaisants. Cela changeait des gardes et de leurs armures qui claquaient dans un bruit de ferraille sur le sol du château. Il se sentait tellement bien qu’il aurait aisément pu s’endormir, s’il n’avait pas dû rester quelque peu alerte. Un malheur était si vite arrivé ! Halbarad avait caché une dague dans sa tunique de lin, posée au bord de la baignoire. Il n’avait qu’à tendre la main pour s’en emparer, mesure quelque peu rassurante. Mais rien ici ne laissait présager que quiconque puisse s’en prendre à lui, ce qui lui permettait de lâcher un peu prise. Il laissa même l’une d’elle frotter son dos, ce qu’il n’avait pas accepté depuis son couronnement. C’était une vraie paranoïa qui s’était emparée de son être depuis qu’on l’interdisait d’aller quelque part sans que deux gardes ne l’accompagnent, qu’on goûtait l’intégralité des mets et boissons qu’on lui servait avant qu’il n’y touche … La disparition de son père avait marqué toute la famille et l’idée du complot était trop présente pour n’être obligé de rester sur ses gardes. Malgré tout, ce jour-là, Halbarad décida qu’il pouvait avoir confiance en ces hommes et ces femmes qui veillaient et servaient sa famille depuis des années, et que tout le monde n’était pas hostile à son existence. Ignorant les regards jaloux des autres femmes qui auraient sans doute aimé être à la place de celle qui avait le privilège de le toucher, Halbarad releva les yeux vers la porte du fond, où Euphemia, accompagnée de sa camériste et espionne Auréa, venait d’entrer. « Occupez-vous de ma sœur, voulez-vous. » ordonna-t-il à deux femmes avant de refermer les yeux, profitant du plaisir que lui procurait l’instant. Il avait quelque peu évité sa cadette depuis ce qui était arrivé la dernière fois, mais il ne pourrait pas fuir indéfiniment. Et cet endroit était assez paisible pour que tous les deux puissent discuter de façon calme et rationnelle. De toute façon, Halbarad ne tolèrerait pas d’être énervé, même si il s’agissait d’Euphemia.
 
Codes par Wild Hunger.


Dernière édition par Halbarad II Hammer le Mar 11 Fév - 22:34, édité 1 fois
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Euphemia E. Hammer
Euphemia E. Hammerthe emperor
ɤ REGISTRATION : 02/01/2014
ɤ PARCHEMINS : 682
ɤ STATUT DU SANG : Royale, son père était feu le Roi Halbarad I.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : La Cahoridie, la contrée des Rois.
ɤ METIER OU FONCTION : Princesse de Kahanor, qui cherche à évoluer pour aider le Roi, son frère.

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MessageSujet: Re: draco dormiens nunquam titillandus (euphemia)   draco dormiens nunquam titillandus (euphemia) EmptyJeu 6 Fév - 23:54

Halbrad & Euphemia
C'EST DRÔLEMENT DANGEREUX DE S'ATTACHER À QUELQU'UN, C'EST INCROYABLE CE QUE ÇA PEUT FAIRE MAL. RIEN QUE LA PEUR DE PERDRE L'AUTRE EST DOULOUREUSE. C'EST MOCHE DE GUETTER UN SIGNE DE QUELQU'UN POUR SE SENTIR HEUREUX...

Lasse, elle l'était. Affalée confortablement sur son lit la Princesse admirait sans le moindre intérêt le plafond richement décoré. Comptant les secondes passées, les minutes puis finalement les heures, l'ennuie était le véritable fléau de ce château. Innovant chaque jour pour stimuler ne serait-ce qu'un peu, ses désirs, une barrière de taille la séparait cependant de cette liberté convoitée : une maudite punition. Érigée par son frère le Roi, elle ne pouvait quitter ne serait-ce que sa chambre pour prendre l'air. Victime d'une malchance fortuite, elle avait été prise sur le fait à vagabonder un peu trop loin des murs, vêtus d'habille d'homme. Malheur ! Soupirant une énième fois, la jolie Hammer avait évidemment franchit l'interdit en désobéissant de nouveau dès que les caméristes avaient le dos tourné, ayant parfois l'envie de se dégourdir les jambes dans les jardins, mais l'infortune qui l'a harcelé constamment l'avait cloîtré dans sa chambre toute la journée. Une personne en était coupable : Auréa, sa nouvelle femme de chambre. D'abord enthousiaste d'avoir une nouvelle amie, Euphémia se ravisa bien vite. Étrangement la jeune fille aux cheveux de blé était plus présente que d'habitude, et la rousse la voyant d'abord de bonne compagnie la voyait désormais comme une véritable geôlière. « Princesse vous devriez peut-être vous divertir. » Par tous les dieux bien sûr qu'elle le voulait, mais avec elle c'était infaisable hélas. Priant pour qu'elle s'en aille, les dieux étaient malheureusement sourds alors elle s'était résignée à rester dans sa chambre, et à ne rien faire si bien qu'elle eût passé sa journée à compter le moindre petit décor de son plafond et à jouer au cadre solaire humain. Sympathique journée. Soupirant de nouveau pour montrer son mécontentement, elle regarda la camériste « Et comment ? Il n'y a rien à faire ici. »

Se rallongeant ensuite, elle avait tellement fixé le plafond qu'elle le connaissait par cœur et l'ennuie s'accumulant le moindre prétexte était bon pour sortir de ses appartements « Je veux prendre un bain. Prépare ce qu'il faut s'il te plait. » Sérieusement ennuyé, mais toujours courtoise du moins avec les gens qu'elle appréciait, elle finit par se relever. « Bien Princesse. » Regardant Auréa travaillait, elle trouvait bien étrange qu'elle soit aussi présente pour elle, alors qu'elle ne le demandait pas forcément. Mettant cependant la question de côté, elles sortirent finalement. Elle aurait crié de joie si elle n'avait pas eu cette retenue qu'il fallait pour vivre dans la demeure du Roi. Même si c'était pour un bain, elle esquissa tout de même un sourire radieux. N'importe où, mais plus dans cette maudite chambre. Marchant d'un pas lent, elle voulait profiter un maximum de l'extérieur avant de fatalement retourner dans sa prison dorée. Alors ralentissant volontairement sa marche, elle espérait silencieusement rencontrer une personne de sa connaissance pour parler un peu, car oui, depuis sa punition peu de gens lui rendait visite, et que dire du Roi ? Lui qui avait promis il n'y a pas si longtemps ne lui avait plus rendu visite. Menteur. Mélange amer entre colère et tristesse. Elle lui en voulait d'avoir failli à sa parole, et le pire c'est qu'elle ne pouvait le lui dire ne pouvant sortir de sa chambre. Agrippant sa robe, ses pas devinrent subitement plus rapides n'ayant plus goût de converser avec d'autres, elle préférait se morfondre sur son sort.

Arrivant finalement à la salle des bains, elle y entra remarquant le coupable qui la malmenait. Halbarad. Elle aurait été heureuse de le voir normalement, mais là elle aurait préféré l'éviter. « Occupez-vous de ma sœur, voulez-vous. » Sourire forcer, elle s'avança le regardant uniquement pour lui faire une courbette mal faite « Tient donc, le Roi se souvient qu'il a une soeur. Auréa me suffit ne vous embêtez pas pour moi mes Dames. » N'arrêtant pas sa marche, elle se cacha derrière un paravent pour se déshabiller avec l'aide de sa camériste. Un véritable parcours du combattant pour défaire tous ces lacets qui l'empêchaient souvent de respirer correctement. Détachant également ses longs cheveux roux, elle revint vêtue uniquement d'une serviette blanche choisissant de faire trempette dans le bain du Roi bien assez grand pour deux. Choix stratégique. Euphémia n'était pas idiote, elle savait pourquoi il n'était pas venu la voir du moins elle s'en doutait, alors en rajoutant une couche par pure provocation elle ne lui avait pas demandé son avis. Glissant élégamment son corps dans l'eau chaude qui lui procura quelques frissons, la serviette fut mise de côté.
Auréa se mit derrière elle commençant à mouiller sa chevelure rousse pour soigneusement les laver. Faisant des clapotis avec ses doigts sur l'eau en attendant qu'elle termine, son regard saphir admira le liquide blanchit par les huiles et les sels de bain avec autant d'intérêt que le plafond de sa chambre. Ses cheveux sentant la fleur d'oranger, elle put s'adosser au bain et profiter du moment. Tout comme son frère, la Princesse adorait les bains si bien qu'elle pouvait en prendre deux par jour par pure coquetterie. « Prépare ma robe, je t'appellerai quand j'aurais fini. » S'inclinant, la camériste obéit laissant la princesse avec le Roi et ses dames. Fermant finalement les yeux, elle se contenta de se reposer malgré cette envie de lui parler.

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Halbarad II Hammer
Halbarad II Hammerhalbarad
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1196
ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

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MessageSujet: Re: draco dormiens nunquam titillandus (euphemia)   draco dormiens nunquam titillandus (euphemia) EmptyVen 7 Fév - 14:34

euphemia & halbarad hammer
and the fiercest foes rout when they hear triumph's shout.



« Tient donc, le Roi se souvient qu'il a une soeur. Auréa me suffit ne vous embêtez pas pour moi mes Dames. » Halbarad ferma les yeux et soupira. Il détestait le ton sarcastique qu’employait Euphemia quand quelque chose la contrariait. Un ton qui, malgré tout, allait parfaitement à une Princesse. « Comptes-tu me faire la remarque chaque fois que nous nous voyons, Euphemia ? » lança-t-il entre ses dents, s’évertuant à garder son calme. Il n’était même pas certain qu’elle l’ait entendu, se débattant avec corsets et lacets derrière le paravent, plus loin. Il rouvrit les yeux quand elle glissa dans l’eau et enleva sa serviette. Auréa s’installa derrière la Princesse pour lui laver les cheveux et Halbarad la regarda faire, ignorant royalement sa sœur avec qui les choses avaient pris un tournant plutôt étrange, troublant. Ils se provoquaient sans cesse et la colère était à deux doigts d’éclater, tout comme une tendresse qu’ils ne s’étaient jamais connu jusqu’alors. Un mélange pas détestable, mais surprenant. Peut-être grandissaient-ils et prenaient-ils des chemins différents, à moins qu’ils n’arrivent justement pas à grandir en présence de l’autre. « Prépare ma robe, je t'appellerai quand j'aurais fini. » Auréa s’inclina et le Roi lui sourit, la suivant des yeux tandis qu’elle s’éloignait et quittait la pièce. La jeune Whitehill jouait sur les deux fronts à merveille et il appréciait grandement la discrétion de la demoiselle qui n’élevait jamais la voix, ne cherchait pas à se faire remarquer par tous les moyens possible. Euphemia et Halbarad s’entêtèrent à s’ignorer et à garder le silence, de façon puérile et ridicule ; après tout, ils ne manquaient pas de choses à se dire. Seules leurs rancunes personnelles les poussaient à agir de la sorte. Le jeune Roi finit pourtant par dire, d’une voix entendue : « Tout à l’heure s’est tenu le procès du garde qui t’a laissé sortir. » Halbarad était impatient de voir la réaction de sa cadette ; sans doute envoyer un homme à la mort de façon aussi cruelle la dissuaderait-elle de recommencer. Il lui annoncerait ensuite que sa rétention était terminée, puisqu’il avait à présent trouvé deux personnes susceptibles de surveiller les agissements d’Euphemia : Auréa et Bartholomey. Avoir une petite sœur était sans doute la chose la plus compliquée qui soit en ce monde. Régler des problèmes d’ordre politique lui semblait bien aisé, à côté de cette jeune rousse au tempérament aussi flamboyant que les cheveux qui tombaient en cascade sur ses épaules nues, au regard pourtant glacial et transperçant. « Il fera partie des hommes qui entreront dans la forêt de Sombrebois. » Il n’avait pas besoin d’en dire plus ; chacun savait ce qu’il coûtait à la plupart des hommes qui entraient dans la forêt. Un sourire fin se dessina sur ses lèvres et il referma les yeux, profitant de la caresse de la main de la servante dans ses cheveux bruns.

« Qu’y-a-t-il Euphemia ? » demanda-t-il, déterminé à mettre fin à cette nouvelle querelle. Ils avaient passé l’âge de bouder chacun de leur côté. Et si la Princesse était venue s’installer dans son bain, face à lui, c’était bien parce qu’elle était prête d’une manière ou d’une autre à parler. Au fond, Halbarad savait très bien quel était le problème : elle lui en voulait sans doute de l’avoir consignée dans sa chambre, de ne pas être allé la voir, pour les dernières minutes qu’ils avaient passé ensemble. Cependant, il voulait l’entendre de sa bouche. Être bien sûr qu’il s’agisse de cela. « Qu’attends-tu de moi ? Des excuses ? Des remords ? Tu sais que je fais ce que je peux … » Il n’y avait aucun reproche dans sa voix, qui, au contraire, trahissait une certaine fatigue. Alors qu’Halbarad avait réussi à se détendre, son état d’anxiété refit surface ; ça ne pouvait pas durer, avec Euphemia dans les parages, rien n’était jamais simple avec elle. Mais passer par là était inévitable. « Détendez-vous Majesté. » murmura la femme près de son oreille en passant ses mains sur ses épaules tendues. Si c’était normalement à lui d’ordonner et n’avait aucun ordre à recevoir, il frémit, obéit et soupira. « Je ne sais pas si cela sera suffisant pour me faire pardonner, mais il se pourrait que je te fasse voyager. » Phineas pensait également qu’aller à la Tour était une bonne idée, et il espérait pouvoir emmener Euphemia. Pourtant, de nombreux dangers les attendaient sur la Route et il n’était pas certain d’avoir pris sa décision. Lui-même n’était pas en sécurité et veiller sur sa propre vie serait compliqué, alors surveiller Euphemia en plus … Toutefois sa sœur ne pourrait plus se plaindre de ne jamais avoir dépassé les limites de la Capitale, ce qui était déjà beaucoup trop aux yeux de son frère. Halbarad s’évertuait à regarder ailleurs que de regarder la Princesse. Car si elle était sa sœur, elle n’en restait pas moins une femme ; et il n’avait pas l’habitude d’un tel manque d’intimité. Les servantes ne comptaient pas réellement, c’était leur métier. Mais son manque d’expérience évident avec ces sublimes créatures qu’étaient les femmes lui valait un embarras peu commun, qui le faisait aisément rougir. Et c’était fort inconvenant, par ailleurs. Il aurait déjà dû être marié, penser à sa descendance, au lieu de quoi il avait volé une baiser chaste à une potentielle épouse et n’osait ne serait-ce que poser les yeux sur les épaules nues de sa propre sœur. Pauvre Halbarad.  
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Euphemia E. Hammer
Euphemia E. Hammerthe emperor
ɤ REGISTRATION : 02/01/2014
ɤ PARCHEMINS : 682
ɤ STATUT DU SANG : Royale, son père était feu le Roi Halbarad I.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : La Cahoridie, la contrée des Rois.
ɤ METIER OU FONCTION : Princesse de Kahanor, qui cherche à évoluer pour aider le Roi, son frère.

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MessageSujet: Re: draco dormiens nunquam titillandus (euphemia)   draco dormiens nunquam titillandus (euphemia) EmptyVen 7 Fév - 19:04

Halbrad & Euphemia
C'EST DRÔLEMENT DANGEREUX DE S'ATTACHER À QUELQU'UN, C'EST INCROYABLE CE QUE ÇA PEUT FAIRE MAL. RIEN QUE LA PEUR DE PERDRE L'AUTRE EST DOULOUREUSE. C'EST MOCHE DE GUETTER UN SIGNE DE QUELQU'UN POUR SE SENTIR HEUREUX...

« Comptes-tu me faire la remarque chaque fois que nous nous voyons, Euphemia ? » Vu la fréquence de nos rencontres j'apporte peu d'effort à te le rappeler. Préférant se taire, elle ne répondit pas à cette question tout aussi sarcastique que ses paroles, se contentant d'apprécier le massage de son cuir chevelu qu'Auréa lui procurer. Pas un regard, pas une parole. Un silence pesant s'installa progressivement, lourd de sens il régnait dans la salle d'eau, les clapotis de quelques gouttes résonant contre le marbre blanc, le Roi finit par prendre la parole. « Tout à l'heure s'est tenue le procès du garde qui t'a laissé sortir. » D'abord indifférente, le visage de la Princesse changea, son cœur battant, elle attendit la suite avec angoisse. « Il fera partie des hommes qui entreront dans la forêt de Sombrebois. » Une claque, ses mots avaient été tout aussi violents qu'une gifle. Tout le monde savait quel funeste destin était réservé à ceux qui s'aventurait un peu trop loin dans les profondeurs de Sombrebois, et peu de gens revenait pour conter leur périple passé si ce n'est aucun. Le visage décomposé de chaque servante encore présente en était témoin, la faucheuse attendait impatiente le garde au bout de son chemin. Pire qu'une rapide condamnation à mort, il allait sans doute finir sa vie d'une terrible façon. Alors, valait-il mieux mourir condamner à mort en perdant son honneur, ou le reconquérir en servant jusqu'à la dernière minute son Roi ? Euphemia fût aussitôt prise de remord si violent, qu'elle en resta un bon moment sans voix le regret étouffant sa gorge. C'était de sa faute, le pauvre homme avait payé pour l'intrépidité de la jeune fille et le sourire de son frère la révolta au point de finalement lui répondre « Tu as condamné un homme innocent en dépit de la vraie coupable ... Tyran. » Elle souligna le dernier mot d'un ton accusateur, sachant très bien qu'il détestait qu'on commente sa façon de gérer les affaires du royaume. Une provocation encore, mais qui était conduite par une colère envers lui mais également et surtout vers elle. Elle l'avait tout autant condamné que lui finalement, et elle maudissait sa propre stupidité. Imaginant déjà le pire pour se pauvre homme, elle ne pouvait malheureusement l'aider. Elle était démunit, et n'avait que ses yeux pour pleurer le garde. Sa journée avait mal commencé et elle allait de mal en pire.

« Qu'y-a-t-il Euphemia ? » Relevant son regard bleuté vers lui, elle attendit la suite qui arriva sans peine « Qu'attends-tu de moi ? Des excuses ? Des remords ? Tu sais que je fais ce que je peux ... » Cherchant minutieusement ses mots, elle fût néanmoins coupée par une servante « Détendez-vous Majesté. » Lui murmurant à l'oreille l'élue qui avait été choisi pour le toucher en profita amplement. Muette, témoin de cette mascarade la jolie rousse était déjà bien agacée pour qu'on en rajoute et ses paroles furent à l'image de son état à fleur de peau « Vous comptez l'astiquer jusqu'à ce qu'il fonde ou vous allez arrêter un jour ? » Froide et surtout cassante avec les gens ou les choses qui lui déplaisaient, elle regarda la concernée dans les yeux, qui elle en resta pantoise ne sachant que faire. Petite gourde pensa-t-elle si fort qu'on aurait sans doute pu l'entendre. Née Princesse, Euphémia en avait pris le comportement. Pouvant être hautaine et méchante, elle s'accordait bien des choses parce que le sang l'avait décidé ainsi, et au contraire être très douce et avenante. Que ce soit ses servantes qu'elle considérait comme ses amies ou les gens du peuple, elle se mettait toujours à leur niveau n'ayant pas un mot plus haut que l'autre. Deux facettes contradictoires de sa personnalité et n'étant pas fine diplomate comme la Reine, elle ne se gênait pas pour user de propos blessants sous le coup des émotions. Ses nerfs allaient lâcher, malgré ce bain relaxant.
« Je ne sais pas si cela sera suffisant pour me faire pardonner, mais il se pourrait que je te fasse voyager. » Une once d'intérêt subite dans le regard, qu'elle cacha néanmoins ne voulant pas lui laisser entrevoir son enthousiasme. Jamais elle n'avait mis les pieds dehors, enfin d'Aubétoile plutôt. Elle voyait là une opportunité de découvrir le monde, les terres qu'avaient jadis foulées ses ancêtres, mais plutôt mourir noyer plutôt que de lui montrer, alors que tout son être lui hurlait 'emmène-moi !' « Non seulement tu es menteur, mais en plus hypocrite. Ce que j'attends ? Tout dépend. Ce sont mes jambes ou mon dos trop dénudé qui t'ont chamboulé au point d'avoir failli à ta parole ? » Paroles qui ne s'étaient pas voulus ambiguës, mais qui l'étaient pourtant. Les servantes toujours debout, n'osant bouger la Princesse leur accorda un dernier regard « Dehors ... J'ai besoin de m'entretenir avec mon frère. » Hésitantes, Euphémia rajouta pour les motiver « Je ne vais pas le noyer. » Sortant sans demander leur reste avec une dernière révérence, ils restèrent alors tous les deux, seul à seul pour discuter sans faire attention aux mots à employer. Les regardant traverser la porte qu'elles allaient sans doute garder par pure précaution, l'adolescente reporta son intérêt sur la source de son mécontentement. Encore une fois elle chercha longuement ses mots, la confortant dans l'idée qu'il y avait un réel problème de communication entre elle et son frère. Elle pensait que ça c'était amélioré avec le temps, mais c'était tout le contraire. Était-ce pareil avec Cellie ou son futur fourreau royal ? Bougeant quelques peu son corps provoquant de petites vagues dans l'eau, les courbatures dues à l'entrainement de son oncle se faisait ressentir, les bleus contrastant avec sa peau blanche pour preuve. « Il a fallu que nous ayons tous les deux l'envie de prendre un bain pour se voir ... Pourquoi l'insignifiante petite personne que je suis t'accompagnerais là où tu vas ? » Même si j'ai envie d'y aller.

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ɤ PARCHEMINS : 1196
ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

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MessageSujet: Re: draco dormiens nunquam titillandus (euphemia)   draco dormiens nunquam titillandus (euphemia) EmptySam 8 Fév - 14:15

euphemia & halbarad hammer
and the fiercest foes rout when they hear triumph's shout.



« Tu as condamné un homme innocent en dépit de la vraie coupable ... Tyran. » Ce fut pour Halbarad comme une claque en plein visage, bien qu’il se soit attendu à une réaction du genre. C’était le mot « Tyran » qu’il n’avait pas du tout apprécié, car le jeune homme s’employait à être quelqu’un de bien. Or ce mot ne correspondait pas du tout à ce qu’il aurait aimé qu’on dise de lui. Si la colère prit le dessus, il se tut pourtant, sans quoi il aurait répondu quelque chose d’aussi horrible : Tu l’as condamné, Euphemia. Pas moi, mais toi. « Vous comptez l'astiquer jusqu'à ce qu'il fonde ou vous allez arrêter un jour ? » Cette fille n’avait vraiment peur de rien. Il serra les poings et, s’il n’avait pas été Roi, il aurait presque été en mesure de lui sauter dessus pour la noyer dans le bain et ne plus avoir à supporter ses sautes d’humeur. Il caressa la joue de la jeune femme qui s’écartait de lui, offusquée, et lui sourit avec tendresse pour la remercier, avant de reporter son attention sur sa sœur. « Non seulement tu es menteur, mais en plus hypocrite. Ce que j'attends ? Tout dépend. Ce sont mes jambes ou mon dos trop dénudé qui t'ont chamboulé au point d'avoir failli à ta parole ? Dehors ... J'ai besoin de m'entretenir avec mon frère. Je ne vais pas le noyer. » Mais moi si. aurait aimé gueuler Halbarad, qui était en train de perdre sincèrement son calme. Ces dernières paroles étaient la goutte d’eau qui faisait déborder le vase et ses joues rougirent sous le coup de la colère et de l’embarras. « Il a fallu que nous ayons tous les deux l'envie de prendre un bain pour se voir ... Pourquoi l'insignifiante petite personne que je suis t'accompagnerais là où tu vas ? » Cette fois-ci, le jeune Roi explosa vraiment. Il n’y avait personne pour les entendre, alors ils pouvaient parler –ou s’engueuler, en l’occurrence– librement. « Je ne te croyais pas capable de ça, Euphemia. Ce que tu viens de faire est impardonnable, tu m’entends ? En parlant ainsi devant d’autres, tu nous mets tous en danger. Est-ce que tu te rends compte qu’exposer nos faiblesses au peuple nous fait courir à notre perte, ou est-ce que tu es encore trop puérile pour le comprendre ? » Le regard mauvais, il donna un coup dans l’eau qui fit gicler une vague hors de la baignoire et se retourna, posant ses bras et son menton sur la pierre. Il avait besoin de retrouver son calme d’une manière ou d’une autre. Bien que sa réaction puisse paraître enfantine, il dégageait un sentiment de puissance qu’il gagnait au fil du temps, renforcé depuis son couronnement. Il tendit le bras vers sa tunique et s’empara de la dague qui y était cachée, jouant avec et donnant des coups dans la roche comme si cela pouvait changer quoi que ce soit.

« Alors oui, effectivement, je risque de remettre en question mon envie de ta présence à mes côtés durant ce potentiel voyage, et même la décision que je comptais t’annoncer concernant le fait que tu pouvais quitter ta chambre dès aujourd’hui librement. » Les choses n’auraient pas dû se passer ainsi. Il aurait dû lui annoncer avec le sourire, et Euphemia aurait dû lui sourire en retour, ravie de retrouver un tant soit peu de liberté. Mais comme d’habitude avec elle, cela avait fini par dégénérer. Obstinément retourné, le jeune Roi enchaîna : « Ce qu’il s’est passé n’était rien d’autre qu’une marque d’affection, et de fatigue. M’attaquer à ce sujet est extrêmement blessant, d’autant que tu n’y as pas été insensible si mes souvenirs sont bons. » Et cela ne se reproduirait plus. Euphemia pouvait une fois de plus s’en prendre à elle-même. En fait, Halbarad avait ensuite été si malade qu’un bon nombre de choses lui échappait certainement. La fièvre l’avait terrassé et cloué au lit jusqu’au lendemain, où, péniblement, il s’était levé et plongé dans un bain d’eau glacée pour mener à bien ses obligations. Il enfouit son visage au creux de ses bras croisés, appréciant le contraste de l’eau chaude et de la pierre froide sur ses bras qui lui procurait multiples frissons de bien-être. Il était surpris de réussir encore à apprécier ceci, dans l’état de nerfs dans lequel il se trouvait. Depuis qu’il était Roi, les moments de pur plaisir étaient bien rares, contrairement à ce que les gens pensaient. Quoi qu’il fasse, quelque chose venait toujours troubler la paix qu’il arrivait à trouver le temps de quelques minutes, quelques heures tout au mieux. Halbarad ne s’attendait pas à beaucoup mieux en devenant Roi si jeune, mais quand même … Tout semblait s’acharner contre lui, alors que le règne de leur père avait été paisible. A côté de lui, Halbarad avait l’impression d’être minuscule et ridicule, de n’avoir aucune consistance, rien. Ainsi replié sur lui-même, il serre le manche de la dague plus fort, en proie à une tristesse profonde. Quand la douleur finirait-elle par disparaître ? Quand pourrait-il enfin dire de nouveau « je suis heureux » ? Gorgée serrée, cœur martelant sa poitrine, il ne trouva rien d’autre à dire à Euphemia, alors qu’il avait tant de choses sur le cœur. Il aurait pu lui crier dessus pendant des heures, la haïr, mais cela n’aurait pas été faire preuve de maturité. Tout comme l’ignorer était la dernière chose qu’Euphemia, elle, désirait.
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Euphemia E. Hammer
Euphemia E. Hammerthe emperor
ɤ REGISTRATION : 02/01/2014
ɤ PARCHEMINS : 682
ɤ STATUT DU SANG : Royale, son père était feu le Roi Halbarad I.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : La Cahoridie, la contrée des Rois.
ɤ METIER OU FONCTION : Princesse de Kahanor, qui cherche à évoluer pour aider le Roi, son frère.

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MessageSujet: Re: draco dormiens nunquam titillandus (euphemia)   draco dormiens nunquam titillandus (euphemia) EmptySam 8 Fév - 16:44

Halbrad & Euphemia
C'EST DRÔLEMENT DANGEREUX DE S'ATTACHER À QUELQU'UN, C'EST INCROYABLE CE QUE ÇA PEUT FAIRE MAL. RIEN QUE LA PEUR DE PERDRE L'AUTRE EST DOULOUREUSE. C'EST MOCHE DE GUETTER UN SIGNE DE QUELQU'UN POUR SE SENTIR HEUREUX...

« Une colère réprimée peut aussi bien empoisonner une relation que les paroles les plus cruelles. » Et Euphémia avait mis le Roi hors de lui engendrer par des paroles elles-mêmes motivées par ce sentiment disgracieux. Prise entre un sentiment d'irritation et de regret, il était trop tard pour revenir en arrière, les mots avaient été dit, le mal était fait et elle n'avait plus qu'à demander pardon ou au contraire continuer à envenimer les choses. Pourtant, on lui avait souvent dit 'Quand la colère emplit ton cœur, ne laisse pas ta langue aboyer en vain.' « Je ne te croyais pas capable de ça, Euphemia. Ce que tu viens de faire est impardonnable, tu m'entends ? En parlant ainsi devant d'autres, tu nous mets tous en danger. Est-ce que tu te rends compte qu'exposer nos faiblesses au peuple nous fait courir à notre perte, ou est-ce que tu es encore trop puérile pour le comprendre ? » Si, mais je n'ai pas l'âme d'une actrice pour sauver les apparences. Elle le savait, mais très jeune et impulsive, elle ne savait pas tenir sa langue. Maladresse juvénile,  la Princesse avait un vrai problème avec ça et malheur pour les autres, elle ne faisait rien pour arranger ce défaut. Rendue muette par les paroles de son frère, elle se contenta de le regarder. Elle l'avait souvent vu hors de lui à l'âge où il sentait encore le lait, souvent diriger sur elle, les mots cassants fusaient et les coups pleuvaient qu'elle rendait tout aussi violemment. Par le passé, la Princesse ressentait une certaine jouissance à faire sortir son frère de ses gongs, à l'aube d'être une femme, elle n'en ressentait plus ce plaisir, assaillit par différents sentiments tout aussi désagréables les uns que les autres. Elle était prise dans un cercle vicieux, elle agissait, elle regrettait et ainsi de suite.
« Alors oui, effectivement, je risque de remettre en question mon envie de ta présence à mes côtés durant ce potentiel voyage, et même la décision que je comptais t'annoncer concernant le fait que tu pouvais quitter ta chambre dès aujourd'hui librement. » Ce qu'elle redoutait arriva, comme devin de sa propre infortune, elle savait ce qu'elle risquait à chaque bavure, mais la jolie rousse avait cette peur qui la rongeait perpétuellement, et comme disait l'adage, la peur mène à la colère, la colère à la haine, et la haine à la souffrance. À croire qu'elle aimait souffrir à toujours prendre les mauvaises décisions. Lui faisant obstinément dos, Halbarad refusait de la regarder préférant jouer avec son poignard. Énième agacement. Si elle n'avait pas eu un minimum de retenu, elle aurait été encore plus cinglante, alors elle ferma les yeux se passant de l'eau sur le visage en se répétant sans cesse 'Tais-toi' car dans la colère, rien ne convenait mieux que le silence. La chaleur du bain n'aidait pas à calmer son cœur, alors elle prit de grandes inspirations. « Ce qu'il s'est passé n'était rien d'autre qu'une marque d'affection, et de fatigue. M'attaquer à ce sujet est extrêmement blessant, d'autant que tu n'y as pas été insensible si mes souvenirs sont bons. » Alors pourquoi tu t'es éloigné ? Elle ne comprenait pas. Se montrer de l'affection était normal entre un frère et une sœur, mais il avait quand même volontairement mit de la distance entres eux, l'évitant pour une raison qui lui était totalement inconnue. Pourquoi ?

Que devait-elle faire ou dire après ça ? Hésitante, elle avait peur d'empirer les choses. Ils s'éloignaient toujours un peu plus quoi qu'elle fasse pour changer les choses. Quand elle faisait un pas, il en faisait deux en arrière, elle avait l'impression de courir indéfiniment sans jamais arriver à l'attraper et en ne sachant pas s'il y avait une fin à cette course éreintante. Il était fatigué ? Et bien elle aussi. Faire des efforts était vain finalement, ce n'était qu'un mensonge pour motiver les gens. Énième soupire bien audible. « Oui, je suis certainement encore une enfant, car je ne comprends pas pourquoi les adultes mentent. » Aucun sarcasme dans sa voix, juste un fait, un constat. Se laissant porter par l'eau, elle regarda le plafond, décidément, c'était devenu une des ses activités favorites. La colère donna sa place à la lassitude, baissant les armes, elle était fatiguée. Elle en avait assez de s'engueuler toujours avec lui, même si la plus part du temps, c'était de sa faute, il avait quand même ses torts, du moins à ses yeux. « Et de toute manière que je vienne avec toi ou non, c'est du pareil au même. Tu m'évites depuis un certain temps, il serait inconvenant de m'emmener avec toi. »
Réaction tout aussi infantile que les précédentes. Elle voulait vraiment y aller pourtant, découvrir autre chose que cette montagne de pierre royale. Cependant, quitte à rester cloîtrer dans sa chambre, elle voulait éviter une nouvelle bataille verbale durant ce voyage, pour des broutilles tout aussi insignifiantes que celle-ci. Elle aurait pu s'excuser, demander pardon pour ses mots blessants, mais elle avait l'impression qu'il était hélas trop tard. Elle faisait des erreurs, Halbarad se mettait en colère, elle s'excusait, il lui pardonnait, mais le gouffre était là, se creusant toujours un peu plus et le refermer était un problème de taille, elle ne savait pas comment faire. Était-ce réparable d'ailleurs ? Le verre se brisait, on pouvait le recoller, mais les fissures y étaient toujours bien visibles. Ils arboraient tous les deux des cicatrices qu'ils s'étaient infligés. Tantôt ennemis, tantôt frère et sœur. Leur relation était une valse agitée et pourtant infatigable. « Dernière chose, je ne suis pas comme toi, je suis honnête avec moi-même. Je n'ai jamais dit avoir été insensible à tes gestes de tendresse, au contraire, je pourrais le crier au monde entier, mais apparemment c'est mal vu. C'est toi qui a un problème avec ça au point d'en avoir eu de la fièvre ... » Elle, elle n'avait pas peur de lui faire face, le fixant toujours. Tantôt regardant son dos, elle jetait parfois quelques coups d'œil sur ce poignard. « Je pourrais m'excuser jusqu'à mon dernier souffle, je suis vouée à te décevoir, toi et le reste de la famille. »
Même en gagnant de la maturité, elle n'était pas sûre de devenir une "dame de la cour". Enfant, on lui avait appris que mentir c'était mal, et au seuil de devenir adulte, on lui inculquait au contraire de mentir, de jouer une comédie pour sauver les apparences, et pour mieux servir sa maison. De sourire devant l'ennemi, pour mieux le poignarder la nuit. Elle n'était pas comme ça, et elle ne voulait pas l'être. Halbarad était devenu grand, il était devenu Roi. Lui faisant finalement dos elle aussi, la conversation était finie, du moins pour elle. Prête à sortir de l'eau si agréable soit-elle, elle attrapa sa serviette.

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Halbarad II Hammer
Halbarad II Hammerhalbarad
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1196
ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

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MessageSujet: Re: draco dormiens nunquam titillandus (euphemia)   draco dormiens nunquam titillandus (euphemia) EmptyLun 10 Fév - 13:29

euphemia & halbarad hammer
and the fiercest foes rout when they hear triumph's shout.



« Oui, je suis certainement encore une enfant, car je ne comprends pas pourquoi les adultes mentent. » Halbarad n’aimait pas non plus mentir. Il détestait profondément ça. Mais ils vivaient dans un monde qui ne pardonnait rien, et les yeux de milliers de personnes étaient braqués sur eux, attendant le moindre faux pas qui leur donnerait l’avantage. « Et de toute manière que je vienne avec toi ou non, c'est du pareil au même. Tu m'évites depuis un certain temps, il serait inconvenant de m'emmener avec toi. » Sa sœur avait vraiment des réactions excessives et agaçantes, quand elle le voulait. C’était tellement pathétique qu’Halbarad ne put retenir un sourire amusé, à moins qu’il ne s’agisse d’un rictus nerveux. Mais ce rictus s’effaça bien vite de ses lèvres quand elle enchaîna : « Dernière chose, je ne suis pas comme toi, je suis honnête avec moi-même. Je n'ai jamais dit avoir été insensible à tes gestes de tendresse, au contraire, je pourrais le crier au monde entier, mais apparemment c'est mal vu. C'est toi qui a un problème avec ça au point d'en avoir eu de la fièvre ... Je pourrais m'excuser jusqu'à mon dernier souffle, je suis vouée à te décevoir, toi et le reste de la famille. » Le jeune homme écarquilla les yeux et reposa son poignard entre les plis de sa tunique, avant de se retourner vers Euphemia. Cette dernière était en train d’attraper sa serviette, et il la coupa en plein élan. « Alors c’est comme ça, on est voués à se quereller une fois de plus comme des enfants de cinq ans ? C’est parfaitement ridicule, reste ici. » Bien que sa voix soit plus douce, cela n’en restait pas moins un ordre. Et même si il savait qu’Euphemia n’était pas du genre à obéir, elle le ferait parce qu’elle n’aimait pas plus que lui les nombreuses disputes qui éclataient –trop souvent– entre eux. Ils avaient pourtant réussi à trouver un terrain d’entente, mais depuis la mort de leur père et le couronnement d’Halbarad, leurs émotions s’étaient amplifiées au point qu’ils ne se déchirent plus que ce qu’ils ne s’aiment. Cette situation était fort inconvenante et même si cela signifiait pour le grand-frère d’être le plus faible des deux en faisant le premier pas pour demander pardon et s’excuser, alors il le ferait. Par ailleurs, était-ce de la faiblesse ou de la maturité ? Il n’aurait su le dire. « Il n’y a qu’une manière pour toi de ne pas nous décevoir, car tu n’es pas une déception et tu ne l’as jamais été : grandis. C’est bien pour cela que tu sortais, non ? Pour grandir … Il y a des choses que tu dois comprendre et vite. Si tu ne veux pas le faire au nom de la noblesse et des apparences, fais-le au nom des Hammer et des Tilney. » Il se tut un instant, laissant courir ses doigts à la surface de l’eau.

« Je n’aime pas plus que toi devoir mentir, devoir sauver les apparences. Mais les yeux du peuple entier sont tournés vers nous, à la recherche de nos moindres faiblesses et erreurs pour pouvoir les tourner à leur avantage. Une étincelle d’espoir et tout prend feu. Kahanor n’est pas entièrement hostile à notre famille, au contraire, mais il y en aura toujours au milieu qui sauront manipuler ces pauvres gens et les retourner contre nous. Voilà pourquoi nous devons leur montrer que nous sommes forts et aptes à les diriger. » Halbarad se tut, la gorge nouée. Il releva les yeux vers Euphemia et plongea son regard dans le sien, relevant ses genoux contre son torse. « Je suis terrifié à l’idée d’échouer, de décevoir notre mère et notre famille, de décevoir Phineas et décevoir le peuple. La douleur d’avoir perdu père me vrille la poitrine chaque seconde qui passe et le seul fait d’y penser me donne envie de hurler. J’aimerais pouvoir épouser une femme dont je serais profondément amoureux, au lieu de quoi on me pousse à trouver la femme qui m’offrira une descendance le plus rapidement possible, au cas où quelqu’un aurait l’idée de me planter malencontreusement une dague dans le cœur. Et tu vois … Je suis obligé de rester droit et de sourire, parce que notre famille et le peuple comptent sur moi. Toi aussi, tu en es capable. » Après ces deux longs monologues, Halbarad retrouva le silence. Il savait que, quoi qu’il dise, faire entendre raison à sa sœur ne serait pas tâche aisée. Fallait-il dire qu’Euphemia y mettait de la mauvaise volonté. En réalité, elle n’employait pas les bons termes car ce n’était pas qu’elle n’était pas capable de sauver les apparences, c’était qu’elle ne le voulait pas. Elle voulait être libre de vivre sa vie comme elle l’entendait, alors que c’était tout bonnement impossible entre les murs de ce château. Comme Cellie, comme Aurore, elle croyait la vie meilleure dehors sans prendre le temps d’apprécier ce qui était beau, ici. La meilleure nourriture, les plus beaux vêtements et jardins, une protection constante, de belles fêtes, des gens prêts à réaliser dans la seconde même le moindre de leurs désirs … Alors même s’il y avait un revers de la médaille qu’étaient les obligations et les mensonges, eux ne crevaient pas de faim et de froid dans des chaumières susceptibles de s’effondrer lors de tempêtes trop puissantes pour de maigres toits de chaume et de paille. D’une certaine manière, Halbarad trouvait leur réaction ingrate. Car même si il aurait préféré être chevalier que Roi, il savait apprécier et s’accoutumer à cette vie qu’était la leur sans s’en plaindre.

Le jeune Roi demanda à ce qu’on réchauffe l’eau, dont la température baissait au fil du temps. Il garda le silence pendant que les servantes s’attelaient à la tâche, illustration même de ce qu’il venait de dire. Dos droit, regard droit, aucune trace d’une potentielle dispute qui avait pourtant éclaté sous leurs yeux surpris. Comme si rien n’avait jamais existé. Il les remercia et attendit qu’elles ferment la porte pour enchaîner, s’enfonçant un peu plus dans l’eau chaude : « Il est vrai que j’ai manqué à ma promesse et j’en suis navré. Parce que oui, j’ai été surpris par mon comportement qui n’était pas naturel. Une seconde d’égarement, rien de grave, mais suffisant pour m’embarrasser. Cela ne t’empêche pas de venir avec moi maintenant que les choses sont claires, car je sais que tu en meures d’envie. » Cela lui semblait évident qu’Euphemia devait l’accompagner, ce qui étancherait sans doute un moment sa soif d’aventure, à moins qu’elle ne fasse que lui donner plus d’importance dans son cœur ce qui semblait plus probable à Halbarad qui craignait qu’elle ne se sente encore moins à sa place au Château ensuite. Le jeune homme baissa la voix pour que seule Euphemia l’entende, au cas où des oreilles traîneraient derrière les portes : « Te priverais-tu de chevaucher à travers Kahanor jusqu’à l’ouest, où nous naviguerions sur les mers déchaînées jusqu’au cercle des Mages ? Te priverais-tu de sentir le vent caresser ton visage et de profiter de l’immensité de ces terres qui sont nôtres et que nous n’avons jamais la chance de parcourir, simplement parce que tu me détestes ? » C’est une avec émotion certaine qu’Halbarad repensa à cette fois-là, où il avait chevauché aux côtés de son père jusqu’à Sombrebois, près de sept ans plus tôt. Cette fois-là où il n’avait été qu’un garçon du peuple comme un autre, jouant avec des gamins qui l’avaient poussé dans la boue et dans la paille, et qui l’avaient surnommé « Fesses Poudrées » sans même savoir qu’ils avaient à faire au Prince héritier du Trône en personne. Halbarad n’avait pas avoué son identité ce jour-là, prenant bien trop de plaisir à s’amuser avec ces enfants et cette fille, Dyllant, qui se faisait surnommer « La Lentilleuse » et qui lui avait mis la raclée de sa vie. Et même si durant le voyage qui était de la plus haute importance ils ne joueraient pas et ne se pousseraient pas dans la boue … « Je veux que tu connaisses cela. Cette sensation que le monde t’appartient. » conclue-t-il. Car oui, ce monde qui leur appartenait ne s’arrêtait pas au-delà des murs du palais, même si c’était l’impression que cela donnait.

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Euphemia E. Hammer
Euphemia E. Hammerthe emperor
ɤ REGISTRATION : 02/01/2014
ɤ PARCHEMINS : 682
ɤ STATUT DU SANG : Royale, son père était feu le Roi Halbarad I.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : La Cahoridie, la contrée des Rois.
ɤ METIER OU FONCTION : Princesse de Kahanor, qui cherche à évoluer pour aider le Roi, son frère.

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MessageSujet: Re: draco dormiens nunquam titillandus (euphemia)   draco dormiens nunquam titillandus (euphemia) EmptyLun 10 Fév - 18:41

Halbrad & Euphemia
C'EST DRÔLEMENT DANGEREUX DE S'ATTACHER À QUELQU'UN, C'EST INCROYABLE CE QUE ÇA PEUT FAIRE MAL. RIEN QUE LA PEUR DE PERDRE L'AUTRE EST DOULOUREUSE. C'EST MOCHE DE GUETTER UN SIGNE DE QUELQU'UN POUR SE SENTIR HEUREUX...

« Alors c'est comme ça, on est voués à se quereller une fois de plus comme des enfants de cinq ans ? C'est parfaitement ridicule, reste ici. » Ridicule ? Oui, c'était le mot. Psychologiquement fatigante, elle détestait leurs nombreuses disputes les laissant toujours en mauvais terme, ce qui allait de nouveau se produire avant qu'il ne lui demande de rester. Sonnant plus comme un ordre qu'à une requête, Euphémia obéit malgré sa nature rebelle. Plongeant de nouveau sa peau crémeuse dans le bain, elle revint à sa place. « Il n'y a qu'une manière pour toi de ne pas nous décevoir, car tu n'es pas une déception et tu ne l'as jamais été : grandis. C'est bien pour cela que tu sortais, non ? Pour grandir ... Il y a des choses que tu dois comprendre et vite. Si tu ne veux pas le faire au nom de la noblesse et des apparences, fais-le au nom des Hammer et des Tilney. » Question idiote, mais comment devenait-on adulte ? En se mariant avec un bon parti, allonger avec quelques marmots l'arbre généalogique de la famille et contribuer à celle-ci ? Le sang des Hammer et des Tilney coulait dans ses veines, servir les siens était un désir profond qu'elle n'avait jamais renié, cependant elle voulait accomplir quelque chose de grand, si petite soit-elle, et ne pas devenir une simple poule à prier pour avoir un mâle dans son ventre. Ce n'est pas ça qu'elle voulait, mais son nom, justement, l'obligeait à se plier à des règles qu'elle n'avait jamais acceptées. Peut-être que c'était ça finalement de grandir : accepter sa situation, et la vivre sans se plaindre. Oublier ses rêves bercer d'illusion, et s'accoutumer à la réalité qu'elle soit déplaisante ou non. « Je n'aime pas plus que toi devoir mentir, devoir sauver les apparences. Mais les yeux du peuple entier sont tournés vers nous, à la recherche de nos moindres faiblesses et erreurs pour pouvoir les tourner à leur avantage. Une étincelle d'espoir et tout prend feu. Kahanor n'est pas entièrement hostile à notre famille, au contraire, mais il y en aura toujours au milieu qui sauront manipuler ces pauvres gens et les retourner contre nous. Voilà pourquoi nous devons leur montrer que nous sommes forts et aptes à les diriger. Je suis terrifié à l'idée d'échouer, de décevoir notre mère et notre famille, de décevoir Phineas et décevoir le peuple. La douleur d'avoir perdu père me vrille la poitrine chaque seconde qui passe et le seul fait d'y penser me donne envie de hurler. J'aimerais pouvoir épouser une femme dont je serais profondément amoureux, au lieu de quoi on me pousse à trouver la femme qui m'offrira une descendance le plus rapidement possible, au cas où quelqu'un aurait l'idée de me planter malencontreusement une dague dans le cœur. Et tu vois ... Je suis obligé de rester droit et de sourire, parce que notre famille et le peuple comptent sur moi. Toi aussi, tu en es capable. » La Princesse écouta attentivement les paroles de son aîné. Acquiesçant sur certains points, elle montra quelques signes de désapprobation pour d'autres. Phinéas par exemple. Cette vieille charogne. S'il y avait bien une personne mal attentionnée dans ce château, c'était bien lui, l'homme le plus proche du Roi.

Quelques paroles suffirent ensuite pour que les servantes réchauffent de nouveau l'eau du bain. Faisant silence, aucun d'eux ne montrait une quelconque trace de dispute. Voilà une image qui illustrait bien ce qu'elle n'aimait pas dans ce château. En dehors des murailles, la faim tiraillait les estomacs et le froid était cruel. La vie était dure, voire mortelle, mais eux n'étaient pas des acteurs. Misérables, ils n'avaient pas besoin de sauver les apparences se préoccupant d'eux même et de leur assiette sans jeter de regard aux voisins tout aussi pauvre pour voir s'ils étaient plus pathétiques ou non. Mais pour le bien de tout le monde la Princesse devait faire partie de cette mascarade qu'était la Cour, elle avait beau se débattre de toutes ses forces, personne ne la comprenait. Elle avait espéré que son frère soit différent, mais en ayant une couronne sur la tête, il ne pouvait pas faire autrement. « Il est vrai que j'ai manqué à ma promesse et j'en suis navré. Parce que oui, j'ai été surpris par mon comportement qui n'était pas naturel. Une seconde d'égarement, rien de grave, mais suffisant pour m'embarrasser. Cela ne t'empêche pas de venir avec moi maintenant que les choses sont claires, car je sais que tu en meures d'envie. » Il ne la connaissait que trop bien. Elle aurait donné tout ce qu'elle possédait pour une virée en dehors du palais, dans une contrée lointaine. Son titre l'empêchait encore et toujours de faire ce qui lui plaisait, alors une telle opportunité devait être saisie. Continuant, il murmura lui aussi « Te priverais-tu de chevaucher à travers Kahanor jusqu'à l'ouest, où nous naviguerions sur les mers déchaînées jusqu'au cercle des Mages ? Te priverais-tu de sentir le vent caresser ton visage et de profiter de l'immensité de ces terres qui sont nôtres et que nous n'avons jamais la chance de parcourir, simplement parce que tu me détestes ? Je veux que tu connaisses cela. Cette sensation que le monde t'appartient. » Elle ferma quelques instants les yeux en essayant de se faire une image de ce voyage. Très séduisante, elle ne put réprimer un sourire. Sortir hors d'Aubétoile était déjà un cadeau, les Mages rendaient cette virée encore plus alléchante. Euphémia n'avait jamais vu de mage, ayant toujours été fasciné par leurs pouvoirs. Regardant de nouveau le Roi, elle mangea de quelques pas cette distance gênante entre elle et lui pour se mettre à ses côtés. « Avant de te préoccuper du peuple, tu devrais d'abord t'intéresser aux gens qui t'entourent. Tu parles de personnes viles prêtes à nous faire tomber à la moindre occasion, je suis la première à le croire. Et comme tu ne pointes du doigt personne, alors je vais le faire pour toi. Le vieux Stormrage. Tu vis en fonction du peuple, tu respires en fonction de leur jugement alors je suis sûr que tu as entendu les murmures sur la mort de Père ... Tu veux dormir sur tes deux oreilles ? Alors change de Main. Prend un de nos oncles à la place ... » Ses paroles n'étaient que murmures, et comme pour s'assurer qu'il n'y avait bel et bien personne dans cette salle d'eau, elle fit le tour d'un regard de celle-ci. Elle était de ceux qui croyaient Phinéas coupable de meurtre avec préméditation. Car après tout, à quel homme profitait le plus la mort de feu Halbarad Premier ? Pour la Princesse, il n'y avait aucun doute. Elle n'avait cependant aucun poids politique, elle pouvait juste donner son avis et c'est ce qu'elle fit.

Restant silencieuse un moment, elle repensa aux paroles d'Halbarad qui portait tout aussi confusion que les siennes tantôt. Osant un sourire, elle plongea son regard dans le sien « Pour revenir à ce qu'il s'est passé dernièrement ... Est-ce que tu viens de confesser que tu as eu des pensées tdéviantes ? Il n'y avait là rien d'anormal, si ce n'est l'affection d'un frère et d'une sœur. Je me trompe ? Nous nous sommes détestés de longues années, aujourd'hui le fait de se tenir la main peut paraître étrange, mais on ne fait que rattraper le temps perdu. » Ceci expliquait cela. À ses yeux, il n'y avait aucune raison qu'il l'évite subitement. Il en était navré, mais elle avait été blessée. Vision dénaturée ou interdite, Euphémia ne voyait pas la chose de cette manière, une incomprise sans doute. Un dos dénudé, un baiser sur l'épaule. Où était le mal ? Ils étaient bien nus tous les deux dans le même bain. Sa main chercha timidement la sienne dans cette eau laiteuse, rencontrant par la même occasion un obstacle non identifié. Une cuisse ? Une fesse ? Ou bien ... Le rouge lui monta vite aux joues, elle regarda le Roi l'air de dire 'Qu'est-ce que c'est ?', mais ne voulant pas connaitre la réponse par crainte d'être encore plus gêné, elle finit par se détacher de son regard bleuté trouvant finalement ce qu'elle cherchait. « Le monde m'est inconnu, la seule liberté que j'ai eue est d'avoir pu y rêver. Bien sûr que je veux venir. Je veux en avoir pleins les yeux, et rencontrer des Mages autant que je le pourrai. » Rien que d'y penser, un sourire se dessina sur son visage. Puis retrouvant le regard de son frère, son visage devint plus solennel. « Mentir est courant ici, mais si tu pouvais éviter avec moi ce serait bien ... Je suis coupable moi aussi, mais je ne te cacherai plus rien si tu fais de même. » Ils étaient une famille comme il l'avait dit, et pour être unis les non-dits ne devaient plus être.

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Halbarad II Hammer
Halbarad II Hammerhalbarad
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1196
ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

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MessageSujet: Re: draco dormiens nunquam titillandus (euphemia)   draco dormiens nunquam titillandus (euphemia) EmptyMar 11 Fév - 20:39

euphemia & halbarad hammer
and the fiercest foes rout when they hear triumph's shout.



Le jeune homme observa sa sœur se rapprocher de lui s’en bouger, ravi que les choses aient pris un tournant moins virulent. Il n’aurait pas supporté de se séparer de nouveau d’elle de façon fâcheuse et puérile. Ils avaient beau se disputer, tous deux étaient toujours prêts à passer à autre chose, même si la rancœur demeurait, au fond. « Avant de te préoccuper du peuple, tu devrais d'abord t'intéresser aux gens qui t'entourent. Tu parles de personnes viles prêtes à nous faire tomber à la moindre occasion, je suis la première à le croire. Et comme tu ne pointes du doigt personne, alors je vais le faire pour toi. Le vieux Stormrage. Tu vis en fonction du peuple, tu respires en fonction de leur jugement alors je suis sûr que tu as entendu les murmures sur la mort de Père ... Tu veux dormir sur tes deux oreilles ? Alors change de Main. Prend un de nos oncles à la place ... » Halbarad soupira et se mordit à la lèvre. Tout le monde le mettait en garde : Eleonore, Dezial, Cellie et même la fille des Culkin, Lancéhlya. C’était certainement venant de cette dernière que c’en était le plus surprenant, d’autant que tous deux se détestaient profondément. Il répondit dans un murmure : « J’ai confiance en lui. C’est un ami de la famille depuis toujours, et il sait comment gérer un royaume. Il m’est d’une aide précieuse, Euphemia ... » Halbarad ne pouvait concevoir qu’un homme tel que Phineas ait quelque chose à voir avec la mort de leur père. Alors même si ce dernier avait réagi de façon très étrange dernièrement, il n’était certainement pas un meurtrier.  Il était simplement chamboulé par la mort d’Halbarad Ier. « Pour revenir à ce qu'il s'est passé dernièrement ... Est-ce que tu viens de confesser que tu as eu des pensées déviantes ? Il n'y avait là rien d'anormal, si ce n'est l'affection d'un frère et d'une sœur. Je me trompe ? Nous nous sommes détestés de longues années, aujourd'hui le fait de se tenir la main peut paraître étrange, mais on ne fait que rattraper le temps perdu. » Halbarad rougit légèrement et commença : « Ce n’étaient pas des pensées déviantes, plutôt … » Mais alors il sentit la main de sa sœur se poser sur sa jambe et s’aventurer jusqu’à un terrain interdit, et son visage, jusqu’alors rosé, vira au rouge cramoisi. Il ouvrit la bouche, puis la referma. Son cœur tambourinait dans sa poitrine et il était sur le point de s’écarter vivement lorsque sa cadette prit sa main sans la sienne. «  … Une réaction physique naturelle. » conclue-t-il en laissant tomber sa tête en arrière, soulagé qu’Euphemia n’ait cherché que sa main. Il serra les dents et regarda ailleurs, jusqu’à ce qu’elle reprenne la parole, tournant le regard vers elle et son visage aussi rouge que le sien.

« Le monde m'est inconnu, la seule liberté que j'ai eue est d'avoir pu y rêver. Bien sûr que je veux venir. Je veux en avoir pleins les yeux, et rencontrer des Mages autant que je le pourrai. » Halbarad sourit, oubliant un peu ce qu’il venait de se passer à l’instant. Il releva quand même les jambes contre lui, au cas où, sans quitter les yeux de sa sœur. « Tu te doutes bien, ma sœur, que ce ne sera pas simplement un moment de plaisir. Nous allons être exposés à tous les dangers possibles et imaginables. » Et on risque d’y rester. « Les mages seront loin d’être tous ravis de nous voir, depuis le temps qu’ils sont enfermés … Et rien ni personne ne pourra nous protéger d’eux, pas même nos oncles ou les gardes. Tu en as conscience, n’est-ce pas ? Je veux prendre le risque, pour qu’ils sachent que si leur cause a été négligée, moi, je ne les oublie pas. Mais toi, tu as le choix. » Parfois, Halbarad en voulait à leur père … Voilà des sujets qu’il aurait aimé que son paternel gère, obstacles qui lui semblaient infranchissables. Et pourtant, en les réglant lui-même, il laisserait son nom dans l’Histoire pour une bonne raison. Le destin de Kahanor était entre ses mains, et il pourrait y ramener la paix … Ou la plonger dans les ténèbres. « Mentir est courant ici, mais si tu pouvais éviter avec moi ce serait bien ... Je suis coupable moi aussi, mais je ne te cacherai plus rien si tu fais de même. » Le jeune homme se retourna de nouveau pour prendre appui sur le rebord de la baignoire, mais continua de regarder Euphemia, fasciné par son regard d’azur. Il y avait tant de choses qu’il lui cachait et qu’il cachait à tous … Des secrets qui l’étouffaient et qu’il aurait aimé partager avec le monde entier, si seulement ça n’avait pas mis sa vie en danger, ainsi que celle de la personne avec qui il partageait ce secret. Il pensa bien entendu à Màebh, et son cœur se serra. Non, il ne pouvait rien dire à Euphemia, même si elle était sa sœur et qu’il avait confiance en elle. « Je ne te cache rien d’autre que ma tristesse, je t’assure. » Halbarad laissa courir ses doigts sur la pierre froide, fasciné par ce geste simple. « Aurais-tu, toi, des choses à m’avouer ? » Il était prêt à tout entendre, et surtout à rester calme. Même si il savait pertinemment qu’en en apprenant un peu trop il s’énerverait malgré tout, comme d’habitude, il avait envie de pouvoir parler avec elle de façon sereine.

Halbarad tourna la tête vers la porte, puis regarda devant lui, menton posé sur ses poings clos. « Je sais que j’ai manqué à mes devoirs avec toi ces derniers jours, et je manquerai certainement à bien d’autres à l’avenir. Sans doute nous disputerons nous encore et encore. Et je te mentirai, pour bien trop d’histoires. Mais ne doute pas un instant que tu comptes pour moi, et que toutes les décisions que je prends, je le fais pour te protéger. » Il sourit et tourna les yeux vers elle, caressant sa joue du bout des doigts. « Vivre dans un monde où tu serais en danger ne serait pas supportable à mes yeux. Tu y as une place bien trop importante. Alors même si je dois mentir et me faire détester de toi pour te protéger, je le ferai. » Si Halbarad avait eu le choix, ce serait bien Euphemia qui connaîtrait toute la vérité sur lui … Mais ce n’était pas seulement sa vie qu’il tenait entre ses doigts, mais également celle de cet ami cher qu’il ne voulait perdre pour rien au monde. Cet ami qu’il chérissait au-delà des limites de l’acceptable et qui, contre toute attente, était sans aucun doute la personne la plus sincère avec lui. Màebh n’hésitait pas à lui dire ce qu’il pensait et le remettre à sa place, ce qu’Halbarad appréciait grandement. Mais Màebh n’était pas la seule cible de ses mensonges, et bien d’autres personnes pourraient avoir des problèmes. Bien qu’il soit Roi et que son jugement soit suprême, il n’avait aucun pouvoir sur la réputation de quelqu’un et c’était sans doute bien pire qu’une condamnation à mort que de voir sa vie s’effondrer sous le poids de la haine et la moquerie d’un peuple. « Il y a … Il y a peut-être une chose que je ne t’ai jamais dite, cependant. » Halbarad esquissa un sourire amusé. « Bien que je déteste ça profondément, j’ai été très impressionné quand tu as eu le courage de sortir, ce jour-là. Je crois que c’est à ce moment précis que j’ai vraiment pensé à toi comme à une sœur à aimer et chérir plus que ma propre vie. » Le jeune homme, qui avait alors dit à Euphemia qu’il était sorti tout seul à de nombreuses reprises, ne l’avait en réalité jamais fait et pas plus à dix-sept ans. Halbarad ne se souvenait même pas la dernière fois où il avait pu être seul d’une quelconque manière que ce soit, en dehors de son lit, la nuit. Et d’une certaine manière, il enviait sa cadette pour cela.
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Euphemia E. Hammer
Euphemia E. Hammerthe emperor
ɤ REGISTRATION : 02/01/2014
ɤ PARCHEMINS : 682
ɤ STATUT DU SANG : Royale, son père était feu le Roi Halbarad I.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : La Cahoridie, la contrée des Rois.
ɤ METIER OU FONCTION : Princesse de Kahanor, qui cherche à évoluer pour aider le Roi, son frère.

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MessageSujet: Re: draco dormiens nunquam titillandus (euphemia)   draco dormiens nunquam titillandus (euphemia) EmptyMer 12 Fév - 19:43

Halbrad & Euphemia
C'EST DRÔLEMENT DANGEREUX DE S'ATTACHER À QUELQU'UN, C'EST INCROYABLE CE QUE ÇA PEUT FAIRE MAL. RIEN QUE LA PEUR DE PERDRE L'AUTRE EST DOULOUREUSE. C'EST MOCHE DE GUETTER UN SIGNE DE QUELQU'UN POUR SE SENTIR HEUREUX...

Phinéas un ami de la famille ? Euphémia ne put s'empêcher d'illustrer sur son visage un magnifique rictus. Elle était peut-être naïve, mais elle n'était pas aveugle. Constatant les regards noirs de sa mère, et les regards méfiants de ses oncles en présence du vieil homme. Le vieux Stormrage était tout sauf un ami de la famille, et Halbarad était bien le seul à le soutenir avec tant d'ardeur. Si la confiance était là, jamais on aurait demandé à la Princesse de faire attention devant le patriarche étant de nature désinvolte. Alors bien qu'elle soit totalement novice au jeu des Trônes, plutôt le poignarder avant qu'il ne le fasse. « Je t'en prie Halby, ne soit pas aussi crédule que Père. Tu seras froid avant même de t'apercevoir de quelque chose. S'il n'y a ne serait-ce qu'un petit doute, tu dois l'écarter. Choisi oncle Aerendel par exemple. Il est seigneur, il sait gérer un royaume. » C'était bien là, la première fois en seize longues années que la Princesse osa dire du mal de son père, si bien que cela la fît souffrir, l'aimant beaucoup trop. Être mauvaise langue avec les morts étaient une chose, dire du mal de son père adoré en était une autre. Cependant, elle voulait ouvrir les yeux de son aîné et elle était sûre que son père lui pardonnerait de là où il était. Elle était capricieuse et gênante, mais elle voulait être un soutien moral pour son frère, une aide aussi fidèle que l'était certains. Le sujet était sérieux, et pourtant des pensées qui la firent rougir refirent surface et les paroles de son frère ne l'aidèrent pas à s'en débarrasser, au contraire. « Ce n'était pas des pensées déviantes, plutôt ... ... Une réaction physique naturelle. » Par les dieux, sa main autrefois blanche fut salit par un geste malencontreusement accidentel. Elle avait touché son ... Ses ? Rouge comme une écrevisse bien cuite, si elle avait eu les facultés d'un poisson, elle se serait sans doute cachée dans l'eau en fermant bien les yeux, manquait plus qu'elle 'le' voit après l'avoir touché. Très gênée, malgré que sa main soit toujours dans l'eau, elle avait encore la sensation sur sa peau. C'était ... Chaud. Main pervertis, ses pensées le devenaient. Plus gênée que dégoûtée, c'était la première fois qu'elle touchait le corps d'un homme surtout à cet endroit bien précis. « Le genre de réaction que j'ai en ce moment même ? Je me sens bizarre ... » Ce moment de détente se transformait étrangement en cours d'éducation ... Il ne valait mieux pas dire le mot.

Leurs regards bleutés si semblables ne se détachant pas, ils essayèrent de faire partir cette gêne en continuant la discussion sur ce voyage « Tu te doutes bien, ma sœur, que ce ne sera pas simplement un moment de plaisir. Nous allons être exposés à tous les dangers possibles et imaginables. Les mages seront loin d'être tous ravis de nous voir, depuis le temps qu'ils sont enfermés ... Et rien ni personne ne pourra nous protéger d'eux, pas même nos oncles ou les gardes. Tu en as conscience, n'est-ce pas ? Je veux prendre le risque, pour qu'ils sachent que si leur cause a été négligée, moi, je ne les oublie pas. Mais toi, tu as le choix. » Une aventure sans danger n'était pas une vraie aventure. On ne laissait pas son nom dans l'histoire en ayant fait une petite promenade de santé, et c'était bien ce détail qui la motivait outre sa grande curiosité. C'était dangereux ? Certes, mais son frère allait y aller, et elle ne voulait pas le laisser seul quitte à risquer sa vie également. Ce n'était pas rassurant qu'il parte sans elle, sous risque de ne jamais le revoir, elle préférait être avec lui si elle le pouvait. Comme dans le bonheur et comme dans le malheur, elle voulait être là. Cadette de la fratrie, elle avait les aspirations d'une aînée. « Tu as promis de me protéger, et j'ai fait cette même promesse. On partage le même sang, on partage le même bateau. Qu'il soit à l'abri des tempêtes ou non, ou qu'il soit en train de couler je n'abandonnerai pas le capitaine. » Paroles aussi sincères que franches. Elle avait le désir de tout partager avec lui jusqu'à la dernière goutte de secret. Malheureusement, il n'était pas prompt à lui dévoiler certaines choses, car elle le savait, il avait des secrets.
« Je ne te cache rien d'autre que ma tristesse, je t'assure. Aurais-tu, toi, des choses à m'avouer ? » Son regard couleur ciel toujours plongé dans le sien, elle en était comme fascinée elle aussi, si bien que si ça avait pu être possible, elle s'y serait sans doute noyer. « J'ai encore des choses à cacher oui, et je serais bavarde si tu le deviens. » Elle pensait notamment au lourd secret qu'elle partageait avec Alban leur cousin, à ses sorties que le Roi lui avait interdites, et surtout à cet homme mystérieux à la peau halé. Aussi mystérieux qu'attrayant d'ailleurs, car il fallait l'avouer, elle aimait le regarder quoi qu'elle en dise. Ses longs cheveux lui chatouillant la peau, elle les attacha en un chignon désordonné avec une barrette, dévoilant ainsi quelques parcelles de peau en plus. « Je sais que j'ai manqué à mes devoirs avec toi ces derniers jours, et je manquerai certainement à bien d'autres à l'avenir. Sans doute, nous disputerons-nous encore et encore. Et je te mentirai, pour bien trop d'histoires. Mais ne doute pas un instant que tu comptes pour moi, et que toutes les décisions que je prends, je le fais pour te protéger. Vivre dans un monde où tu serais en danger ne serait pas supportable à mes yeux. Tu y as une place bien trop importante. Alors même si je dois mentir et me faire détester de toi pour te protéger, je le ferai. » Lui caressant tendrement la joue, Euphémia bu ses paroles lourdes de sens. Comme devin, il avait décrit le futur de leur relation, elle aussi pensait que c'était une boucle sans fin. Se disputer, se détester, se réconcilier, pour finir par se disputer de nouveau.

Esquissant un petit sourire, elle chercha ce qu'elle allait lui répondre, voulant mettre des mots sur ce qu'elle ressentait « Je n'ai pas peur des disputes, j'ai peur de ce qui va arriver. J'ai peur que tu m'oublies à cause de tes obligations, que tu m'oublies après ton mariage ... Et par-dessus tout, j'ai peur que nos disputes ne nous séparent pour de bon. On se réconcilie toujours, mais les cicatrices restent ... Peuvent-elles disparaître ? » C'était sa hantise. Elle chérissait bien trop leur nouvelle relation pour la perdre. Baissant le regard subitement envoûté par l'eau, elle resta penaude. Elle était tourmentée, elle avait des doutes telle une enfant, elle était encore loin d'être une adulte quels que soient les efforts donnés, il y avait davantage de travail à faire. « Il y a ... Il y a peut-être une chose que je ne t'ai jamais dite, cependant. » Interloquée par ses propos, elle releva la tête pour l'écouter. « Bien que je déteste ça profondément, j'ai été très impressionné quand tu as eu le courage de sortir, ce jour-là. Je crois que c'est à ce moment précis que j'ai vraiment pensé à toi comme à une sœur à aimer et chérir plus que ma propre vie. » Son visage s'illumina de nouveau, bien qu'elle regrette cette fâcheuse mésaventure, elle en était fière, car elle avait eu le cran nécessaire pour relever le défi certes stupide de son frère, mais surtout difficile. Étalant de tout son long ses jambes, elle le regarda de manière taquine quelque peu rassurer par ses paroles « Tu m'as impressionné de bien des manières toi aussi, et de façon plus brave que je ne l'ai été. Tu as la carrure et la prestance d'un roi quoi qu'en disent les gens ... » Il marchait sur les pas de leur père, ça allait devenir quelqu'un de bien, elle en était sûre à tel point qu'elle aussi était prête à faire n'importe quoi pour lui en un claquement de doigt. S'étirant un peu, son corps fatiguer par les entraînements était revigorer par cette eau chaude. Elle se sentait de nouveau bien, si bien qu'elle revînt sur 'le' sujet pour le taquiner. « Tu es tombé malade parce que tu as eu des réactions naturelles ou parce que tu les as eues avec moi ? »

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Halbarad II Hammer
Halbarad II Hammerhalbarad
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1196
ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

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MessageSujet: Re: draco dormiens nunquam titillandus (euphemia)   draco dormiens nunquam titillandus (euphemia) EmptyMer 12 Fév - 22:57

euphemia & halbarad hammer
and the fiercest foes rout when they hear triumph's shout.



« Je t'en prie Halby, ne soit pas aussi crédule que Père. Tu seras froid avant même de t'apercevoir de quelque chose. S'il n'y a ne serait-ce qu'un petit doute, tu dois l'écarter. Choisis oncle Aerendel par exemple. Il est seigneur, il sait gérer un royaume. » Se servir de la mémoire de leur père parce qu’elle n’appréciait pas Phineas Stormrage eut le don de faire grincer les dents d’Halbarad. Quoi qu’elle puisse dire, il ne changerait pas d’avis à son sujet. Et pourtant, il y avait cette petite alarme dans sa tête qui se déclenchait de temps à autre ; il n’en pouvait plus qu’on lui répète que La Main était dangereuse. Il ne pouvait concevoir que l’homme le plus influent, après lui, ait pu être quelqu’un de mauvais. S’il avait grandi à certains sujets, il restait un enfant pour d’autres. « Le genre de réaction que j'ai en ce moment même ? Je me sens bizarre ... » Halbarad savait exactement de quoi elle parlait, pour l’avoir déjà vécu … Et pas avec la bonne personne non plus. Aussi valait-il mieux l’écarter du sujet, car c’était un terrain trop glissant duquel aucun des deux ne sortirait indemne. « C’est rien Euphemia, juste de la gêne. C’était un accident. » souffla-t-il, les joues aussi rouges que les siennes. Il fut ravi que le sujet dérive vers quelque chose d’autre, quelque chose qui ne l’embarrassait pas à ce point. « Tu as promis de me protéger, et j'ai fait cette même promesse. On partage le même sang, on partage le même bateau. Qu'il soit à l'abri des tempêtes ou non, ou qu'il soit en train de couler je n'abandonnerai pas le capitaine. » L’image le fit frémir, mais il fut satisfait de sa réponse. Le jeune homme lâcha un petit rire et acquiesça. « Très bien. Mais ne viens pas te plaindre quand tu auras du sable dans les chaussures et du sel dans les cheveux. » Petite moquerie, pas méchante. D’autant qu’Halbarad savait très bien qu’Euphemia ne se plaindrait pas à ce sujet, elle qui avait l’âme plus aventurière que lui. S’il y avait quelqu’un qui risquait de s’en plaindre, c’était plutôt le jeune homme, quoi qu’il ait déjà vécu ça et connaissait la sensation désagréable d’avoir de la boue jusque dans les oreilles. « J'ai encore des choses à cacher oui, et je serai bavarde si tu le deviens. » Il grimaça et soupira, déçu. « Je suppose que cela restera secret, alors. Mais attention Euphemia, si ces choses que tu caches sont graves et si je l’apprends par quelqu’un d’autre que toi, je risque de m’énerver. » Et tu sais de quoi je suis capable, quand je suis en colère contre toi. Ce n’était pas la peine qu’il dise tout haut ce qu’il pensait tout bas, Euphemia comprenait assez bien où il voulait en venir sans qu’il n’aille au bout de sa phrase.

« Je n'ai pas peur des disputes, j'ai peur de ce qui va arriver. J'ai peur que tu m'oublies à cause de tes obligations, que tu m'oublies après ton mariage ... Et par-dessus tout, j'ai peur que nos disputes ne nous séparent pour de bon. On se réconcilie toujours, mais les cicatrices restent ... Peuvent-elles disparaître ? » Excellente question. Il se mordit la lèvre et plongea son regard dans le sien. « Tu sais, c’est davantage ton mariage que le mien qui risque de nous séparer. Si ton époux décide que tu dois le suivre, tu n’auras aucun choix sinon d’y aller. Moi, je serai toujours là. » Ca, c’était la partie facile de la réponse. Le reste était plus compliqué … Il réfléchit quelques instants, pesant ses mots. Puis Halbarad finit par répondre : « Je suppose qu’elles ne disparaissent pas. Et qu’à un certain moment … Il n’est plus possible d’arranger les choses. Est-ce que tu ressens de la rancœur ? » Moi oui. Mais je t’aime trop pour te perdre. Euphemia baissa les yeux, fascinée par l’eau qui ondulait au moindre mouvement de leurs corps. Le jeune Roi la regarda quelques secondes en silence, avant que celle-ci ne continue : « Tu m'as impressionné de bien des manières toi aussi, et de façon plus brave que je ne l'ai été. Tu as la carrure et la prestance d'un roi quoi qu'en disent les gens ... » Halbarad ne put retenir un sourire ravi, touché par ses paroles. Si la situation l’avait permis, il l’aurait enlacée et aurait déposé ses lèvres sur son front, en signe de protection et de possessivité. Mais il se contenta de sourire et de la remercier, fier comme un prince. Ou comme un Roi. Pourtant sa joie fut de courte durée, car Euphemia s’étira et dévoila plus qu’il n’aurait voulu en voir. Il tourna la tête brusquement, l’air de rien. Pourtant, quelque chose avait attiré son regard et il se retourna vers elle, lorsqu’elle reprit la parole, le désarçonnant comme à son habitude : « Tu es tombé malade parce que tu as eu des réactions naturelles ou parce que tu les as eues avec moi ? » Le regard d’Halbarad se voilà un instant et il tourna de nouveau la tête pour regarder devant lui. « Tu ne dois pas parler de ce genre de choses Euphemia, ni même y penser. J’ai … J’ai déjà ressenti ça avant pour quelqu'un, mais là c’était une regrettable erreur due à la fatigue et l’anxiété. Et ça ne se reproduira jamais. Alors n’en parle plus, d’accord ? » Il serra les dents et se tourna vers elle. Il tenta de sourire, leva sa main vers le front de sa sœur pour la pousser peu en arrière, joueur. Halbarad espérait ne pas s’être montré trop abrupte dans ses propos, mais elle devait comprendre qu’ils ne pouvaient franchir une certaine limite, bien que la tendresse qu’il lui porte n’en eue pas elle-même.

« Tu es sans aucun doute la plus jolie jeune femme de Kahanor, et si tu n’avais pas été ma cadette j’aurais été à tes pieds comme bien d’autres mais … Tu restes avant tout ma sœur. Et je n’ai le droit, ni l’envie de penser à ce genre de choses, c’est malsain et fondamentalement interdit. » Il lui ébouriffa les cheveux et sourit tristement. Il laissa alors tomber sa main vers le bras de la jeune fille qu’il souleva un peu, dévoilant sa peau nue. Son regard s’attarda sur ses avant-bras, mais également sa taille. Peu importait qu’elle soit nue, c’était autre chose qu’il voyait à ce moment-là. « D’où viennent ces traces de coup ? Sont-elles dues à ton entraînement ? » Lui aussi en avait partout au début, mais Halbarad devait être entraîné à la dure ; pas Euphemia. Dezial allait l’entendre à ce sujet, il pouvait en être certain. Il relâcha le bras de sa sœur et soupira. « Tu te souviens que je t’ai dit que si ça t’épuisait trop, je serais obligé d’y mettre un terme ? Alors par pitié, modérez vos combats parce que je n’ai pas forcément envie que tu arrêtes de manier les armes. » De toute façon Halbarad n’enverrait jamais Euphemia sur un champ de bataille, même si pour cela il devait la ligoter et l’enfermer dans l’une des cellules de la prison d’Aubétoile. Aussi ne ferait-elle qu’usage personnel de ses compétences, et elle n’avait pas besoin de savoir se défendre comme un char d’assaut. Il laissa courir ses doigts sur la surface de l’eau et joua avec quelques bulles de savon qui passaient, tel un enfant. Oui, s’il avait grandi pour certaines choses, il restait définitivement un enfant pour d’autres. Halbarad arrivait encore à trouver un intérêt quelconque à des situations banales qui ne procuraient plus aucun divertissement aux adultes, preuve qu’il n’en était pas tout à fait un. Et on lui en demandait beaucoup trop, qu’il s’agisse de sa vie de Roi ou sa vie de jeune homme, beaucoup plus qu’il n’aurait du en supporter. « Tu ne veux vraiment pas me dire ce que tu me caches ? » insista-t-il, l’air faussement boudeur.
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Euphemia E. Hammer
Euphemia E. Hammerthe emperor
ɤ REGISTRATION : 02/01/2014
ɤ PARCHEMINS : 682
ɤ STATUT DU SANG : Royale, son père était feu le Roi Halbarad I.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : La Cahoridie, la contrée des Rois.
ɤ METIER OU FONCTION : Princesse de Kahanor, qui cherche à évoluer pour aider le Roi, son frère.

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MessageSujet: Re: draco dormiens nunquam titillandus (euphemia)   draco dormiens nunquam titillandus (euphemia) EmptyJeu 13 Fév - 11:30

Halbrad & Euphemia
C'EST DRÔLEMENT DANGEREUX DE S'ATTACHER À QUELQU'UN, C'EST INCROYABLE CE QUE ÇA PEUT FAIRE MAL. RIEN QUE LA PEUR DE PERDRE L'AUTRE EST DOULOUREUSE. C'EST MOCHE DE GUETTER UN SIGNE DE QUELQU'UN POUR SE SENTIR HEUREUX...

« Tu sais, c'est davantage ton mariage que le mien qui risque de nous séparer. Si ton époux décide que tu dois le suivre, tu n'auras aucun choix sinon d'y aller. Moi, je serai toujours là. Je suppose qu'elles ne disparaissent pas. Et qu'à un certain moment ... Il n'est plus possible d'arranger les choses. Est-ce que tu ressens de la rancœur ? » Oui, et je m'efforce à frotter ses cicatrices jusqu'au sang pour les faire disparaître, car quand bien même j'en ai, je t'aime,et c'est bien pour ça que j'ai renoncé à me marier. La naïveté était un pêché, mais quitte à se bercer de rêve illusoire, elle préférait croire à ses rêves enfantins. Autrefois, elle rêvait de se marier à un beau jeune homme, de lui donner une flopée d'enfant comme une épouse devait le faire, mais elle avait changé revoyant ses priorités au fil des années. S'unir à un homme signifiait inévitablement à partir loin de ce château qu'elle tentait pourtant de fuir désespérément, et elle s'y refusait rejetant complètement cette idée. Contradictoire certes, mais elle ne voulait pas le quitter quel que soit le prix à payer. Ce jeune homme était plus qu'un roi, c'était son frère. Elle l'aimait d'un amour virulent à tel point qu'on pouvait se poser des questions sur la limite de cet amour. Y avait-il d'ailleurs une limite pour aimer ? Une barrière psychologique et morale qui disait stop pour le bien de tout le monde ? Apparemment oui. Les interdits de ce monde étaient érigés par les hommes, et qui étaient-ils pour les imposer ? Que ce soit pour sa mère, son père ou ses oncles, elle n'en avait pas, elle les aimait à l'infini, et c'était pareil pour son aîné, voir plus. La jeune Princesse était une petite pécheresse, et son frère lui donna de nouveau un avertissement « Tu ne dois pas parler de ce genre de choses Euphémia, ni même y penser. J'ai ... J'ai déjà ressenti ça avant pour quelqu'un, mais là, c'était une regrettable erreur due à la fatigue et l'anxiété. Et ça ne se reproduira jamais. Alors n'en parle plus, d'accord ? » Une erreur ... Pourtant, ils n'avaient rien fait de mal. Posant sa main sur son front pour la pousser un peu, il la taquinait pour mieux faire passer le morceau.

« Tu es sans aucun doute la plus jolie jeune femme de Kahanor, et si tu n'avais pas été ma cadette, j'aurais été à tes pieds comme bien d'autres, mais ... Tu restes avant tout ma sœur. Et je n'ai le droit, ni l'envie de penser à ce genre de choses, c'est malsain et fondamentalement interdit. » Il lui ébouriffa les cheveux, réussissant à lui faire tirer une grimace taquine. Remettant correctement sa tignasse, elle sourit « Si on ne peut pas arranger les choses et que la rancœur est toujours là, alors on va faire comment nous ? Je préfère perdre la vie bêtement plutôt que d'en arrivée-là ... Que ce soit bien ou mal, interdit ou non, je le dis, tu es le plus important pour moi ... Et je ne me marierai pas non plus., tu vas faire comment pour me protéger si je suis loin du château ? » Terminant si tirade, Halbarad lui tenu les avant-bras, scrutant sa peau de porcelaine. La taille hors de l'eau savonnée, aucun regard masculin ne s'était aventuré sur ce corps frêle, jamais. Le rouge lui montant de nouveau aux joues, elle ne comprit pas tout de suite ce qu'il cherchait jusqu'à ce qu'il prenne la parole lui. « D'où viennent ces traces de coups ? Sont-elles dues à ton entraînement ? » Oui, ce sont des traces de mon dur labeur. La relâchant finalement, elle trempa de nouveau son corps - qui avait quelque peu refroidit - dans l'eau chaude, lui procurant de multiples frissons. L'eau était comme une couverture protectrice, la protégeant de ce froid ambiant, l'hiver était rude. « Tu te souviens que je t'ai dit que si ça t'épuisait trop, je serais obligé d'y mettre un terme ? Alors par pitié, modérez vos combats parce que je n'ai pas forcément envie que tu arrêtes de manier les armes. » Elle s'en souvenait oui très bien même, mais comment apprendre sans avoir de bleu ? Elle n'apprenait pas à danser la valse, mais bien à frapper. « Je ne suis pas en sucre ce ne sont que des bleus, et je n'ai pas peur de me casser un ongle. Il ne doit pas me ménager si je veux apprendre correctement, et s'il le faisait ça ne servirait à rien. »

Caressant sa peau comme si elle voulait faire disparaître les traces faites par son oncle, elle posa sa tête sur le bord de la baignoire, contemplant sans le moindre intérêt les murs de marbre blanc richement décorés. Elle n'avait pas peur des coups ou de la dureté de ses séances avec le maître d'armes. Quitte à n'avoir aucun poids à la Cour, elle voulait savoir tenir une arme correctement. La période des Princesses inutiles étaient révolues. Elle ne voulait pas passer sa vie à sourire comme une bécasse pour le bon plaisir des autres, elle ne voulait plus coudre inutilement. Elle ne voulait plus être une caricature. « Tu ne veux vraiment pas me dire ce que tu me caches ? » Un énième sourire se dessina sur son visage de poupée, son frère était tout aussi curieux qu'elle. Elle aurait volontiers partagé quelques confidences avec lui, mais la balance n'était pas de tout équitable. Il en savait plus sur elle qu'elle n'en savait sur lui, et quitte à faire face à sa colère la Princesse voulait subir en ayant apprit quelque chose de croustillant. Le regardant de nouveau, elle avait ce sourire taquin qu'elle avait souvent « Et toi, tu ne veux vraiment pas me dire ce que tu me caches ? » Tout le monde avait son jardin secret, laissant parfois quelques personnes entrer, la plupart le garder jalousement. Cependant pour motiver Halbarad à délier sa langue, elle lui offrit un avant-goût « J'ai rencontré une personne amusante dehors. Aussi bien habillé qu'une gueuse, elle parle pourtant tout aussi bien qu'une noble. » Euphémia avait soigneusement évité de mettre un sexe sur la personne. Femme ou homme peu importaient. Et Halbarad l'avait prévenu, il se mettrait en colère si quelque chose ne lui plaisait pas, alors la rouquine ne pouvait pas se permettre de tout lui dire, malgré qu'elle n'avait rien fait de mal ... N'est-ce pas ? Après tout, elle ne faisait que rencontrer clandestinement un homme qui appelait à l'indécence, et avec qui elle faisait connaissance. Rien de plus, rien de mois. « Que caches-tu donc de si grave pour que tu ne le dises même pas à moi ? Ton silence est plus révélateur qu'une confidence. Tu as forcément quelque chose à cacher outre ta tristesse, on a grandi ensemble, je te connais. » Si elle avait un problème pour mentir, il était de même pour lui, du moins elle arrivait souvent à desseller ce qui n'allait pas.

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Halbarad II Hammer
Halbarad II Hammerhalbarad
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1196
ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

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MessageSujet: Re: draco dormiens nunquam titillandus (euphemia)   draco dormiens nunquam titillandus (euphemia) EmptyJeu 13 Fév - 21:06

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« Si on ne peut pas arranger les choses et que la rancœur est toujours là, alors on va faire comment nous ? Je préfère perdre la vie bêtement plutôt que d'en arriver là ... Que ce soit bien ou mal, interdit ou non, je le dis, tu es le plus important pour moi ... Et je ne me marierai pas non plus. Tu vas faire comment pour me protéger si je suis loin du château ? » C’était adorable, mais impossible. Il secoua la tête et sourit, avant de lancer d’une voix douce : « Le seul moyen pour ne pas te marier serait une véritable humiliation, tu n’y échapperas pas. » Le seul moyen, c’était qu’elle ait perdu sa pureté et que personne ne veuille d’elle. Et Halbarad espérait sincèrement que ça n’arrive pas, même si cela voulait dire que sa sœur soit loin de lui. « A ce moment-là, ce sera ta seconde famille qui te protègera. Et je le ferai de loin. » Euphemia avait le don d’être contradictoire. Parce qu’elle désirait que son frère la protège, et pourtant elle se braquait lorsqu’il lui disait de faire attention durant ses entraînements. « Je ne suis pas en sucre ce ne sont que des bleus, et je n'ai pas peur de me casser un ongle. Il ne doit pas me ménager si je veux apprendre correctement, et s'il le faisait ça ne servirait à rien. » Halbarad ne répondit rien ; elle avait raison, mais elle restait contradictoire dans ses désirs et ses paroles. Une fille, une vraie, celles qu’il ne comprendrait jamais. Les femmes étaient trop compliquées pour qu’il ne cherche réellement à les comprendre, dépassé à chaque fois qu’il faisait un pas dans leur direction. Il ne comprenait pas Aurore, il ne comprenait pas Euphemia, et pourtant ce n’était pas faute d’avoir essayé. Aussi le Roi se contentait-il d’essuyer leurs foudres quand elles s’abattaient sur lui, en attendant de réussir à dompter ces femmes au caractère passionné. « Et toi, tu ne veux vraiment pas me dire ce que tu me caches ? » Maligne la jeune fille, à répondre par une question. Il n’eut pas le temps de répondre que déjà elle enchaînait : « J'ai rencontré une personne amusante dehors. Aussi bien habillé qu'une gueuse, elle parle pourtant tout aussi bien qu'une noble. » Halbarad cilla en l’observant, se demandant si il s’agissait d’une femme … Ou d’un homme. Il ne répondit pas tout de suite, car de toute façon il pouvait bien lui poser la question, il savait qu’elle ne répondrait pas. « Que caches-tu donc de si grave pour que tu ne le dises même pas à moi ? Ton silence est plus révélateur qu'une confidence. Tu as forcément quelque chose à cacher outre ta tristesse, on a grandi ensemble, je te connais. » Le jeune homme avala sa salive avec difficulté. Il aurait aimé lui dire la vérité, mais c’était impossible.

« Je suis navré, mais je ne te le dirai pas. » répondit-il finalement, en toute sincérité. Elle pouvait bien l’insulter, le haïr, clamer haut et fort que c’était injuste, jamais il n’avouerait la vérité. Le monde n’était pas prêt à entendre une pareille histoire qui, de toute façon, ne durerait pas. Ce qui s’était produit avait été voué à l’échec avant même de commencer, et c’était sans doute mieux ainsi. C’était douloureux, mais c’était la vie. Faire des sacrifices, lui plus que quiconque savait que ça arriverait. Halbarad s’écarta un peu pour attraper une cruche d’eau chaude abandonnée là quand Euphemia avait congédié les servantes et la laissa couler sur ses cheveux d’ébène et son visage, afin de se débarrasser du savon. C’était bien moins amusant que lorsque Jezabelle le faisait, mais beaucoup plus sûr. Il s’approcha de nouveau d’Euphemia et versa le reste sur ses cheveux couleur de feu, y passant sa main avec tendresse, avant de poser la cruche au bord de la baignoire et de se lever. Lui tournant le dos, il sortit de l’eau et attrapa ses affaires au passage, jonglant un instant avec son poignard avant de disparaître derrière le paravent où avaient été entreposées ses affaires. « Je suppose que tu ne diras rien de plus, puisque je n’avouerai pas non plus. » commença-t-il en passant un tissu sur son corps pour s’essuyer. « Mais j’espère au moins que cette … personne t’a traitée correctement. » Tant bien que mal, Halbarad entassa les couches de vêtements et réapparut, les cheveux encore humides. « Et si nous allions marcher un moment ? » proposa-t-il. L’air extérieur était bien plus frais ces derniers temps, mais Euphemia était restée enfermée et ne cracherait certainement pas sur une promenade en sa compagnie, d’autant que les fourrures étaient là pour les protéger. « Auréa ! » lança-t-il d’une voix forte en ouvrant la porte de la salle de bain. La jeune fille apparut immédiatement et lui lança un regard entendu en passant à ses côtés. Si tous deux se comportaient comme deux parfaits étrangers, ils étaient bien plus complices qu’ils n’en avaient l’air. Elle se dirigea vers Euphemia et Halbarad sortit pour leur laisser de l’intimité, faisant quelques pas dans le couloir. Les autres servantes entrèrent à leur tour, afin de nettoyer et ranger ce qui restait après leur passage.

Halbarad attendit patiemment qu’Euphemia en ait fini avec ses corsets et robes trop compliquées à mettre, et sourit lorsqu’elle apparut à la porte. « Prête à revoir la lumière du jour ? » plaisanta-t-il, bien que ce ne soit pas fondamentalement amusant. Il lui proposa son bras et avança avec lenteur dans le couloir, ravi de pouvoir aller marcher dans les jardins du palais. Après la chaleur étouffante des bains et ce qui s’y était passé, il n’y avait rien de mieux que les sentiers pour recouvrer ses esprits. Comme d’habitude, les gardes les suivaient à une distance raisonnable, faisant résonner leurs pas sur le sol. Le Roi se demanda où était Alvin qui, d’habitude, ne le quittait pas d’une semelle. Mais pouvait-il lui en vouloir de ne pas être à ses côtés à longueur de temps ? Oui, il arrivait à lui en vouloir, car à l’instar de Dezial et Aerendel, Alvin dégageait l’image du père qu’il avait perdu et dont il avait besoin. Il s’accrochait désespérément à eux pour avancer, comme le plus puéril des enfants. « J’ai parlé à Mère de tes escapades clandestines. Sans doute auras-tu à faire à elle à un moment où un autre, mais les punitions infligées lui ont paru justes et elle s’en contentera. Je suis désolé, j’étais obligé. Cependant, personne d’autre n’est au courant et les gardes ont juré de garder le silence sous peine de subir le même traitement que leur frère. » Tout ça pour dire que la rumeur de ses promenades en dehors des murs du château ne devraient pas se répandre de sitôt. Il ne précisa pas non plus qu’il avait assigné deux espions à ses trousses, Bartholomey ( bien qu’il pense que ce dernier ne serait pas suffisamment discret ) et Auréa qui remplirait sans aucun doute son rôle à merveille. Elle connaissait le château et la capitale comme sa poche. Fille du peuple, descendante de la maison Whitehill, elle avait à la fois la droiture d’une noble et le courage d’une habitante de Kahanor. Les portes principales s’ouvrirent à leur passage et le vent frais chatouilla leur visage. Le soleil déclinant déversait ses rayons orangés sur le monde et c’était sublime. Halbarad ne se laissait pas de cette image qu’il emporterait dans sa tombe, de façon précoce sans doute. « Qu’y a-t-il de plus, là dehors ? » souffla-t-il, le regard rivé vers les arbres et les haies soigneusement taillés.
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Euphemia E. Hammer
Euphemia E. Hammerthe emperor
ɤ REGISTRATION : 02/01/2014
ɤ PARCHEMINS : 682
ɤ STATUT DU SANG : Royale, son père était feu le Roi Halbarad I.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : La Cahoridie, la contrée des Rois.
ɤ METIER OU FONCTION : Princesse de Kahanor, qui cherche à évoluer pour aider le Roi, son frère.

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MessageSujet: Re: draco dormiens nunquam titillandus (euphemia)   draco dormiens nunquam titillandus (euphemia) EmptyVen 14 Fév - 12:28

Halbrad & Euphemia
C'EST DRÔLEMENT DANGEREUX DE S'ATTACHER À QUELQU'UN, C'EST INCROYABLE CE QUE ÇA PEUT FAIRE MAL. RIEN QUE LA PEUR DE PERDRE L'AUTRE EST DOULOUREUSE. C'EST MOCHE DE GUETTER UN SIGNE DE QUELQU'UN POUR SE SENTIR HEUREUX...

« Le seul moyen pour ne pas te marier serait une véritable humiliation, tu n'y échapperas pas. A ce moment-là, ce sera ta seconde famille qui te protègera. Et je le ferai de loin. » À croire qu'il voulait lui donner des idées. Il ne fallait pas lui dire ce genre de choses surtout pas à elle, car franchir l'interdit ne lui faisait pas peur pour arriver à ses fins. La jeune Hammer ne voulait pas quitter son frère, et quelque ce soit les moyens à employer, elle était prête à faire n'importe quoi pour lui éviter un mariage non désiré. C'était certainement là encore une preuve de son immaturité, une forme d'irresponsabilité vis-à-vis de son rang, mais suivant ses désirs aux grès du vent elle vivait de façon passionnée. Faisant abstraction de ses devoirs, elle n'écoutait qu'elle. Elle ne savait pas ce qu'était le sens du sacrifice, le trouvant archaïque, elle était, sans nul doute, bien trop égoïste pour l'avoir. Et elle était quelque peu gênée du fait qu'Halbarad accepte si facilement l'idée qu'elle puisse partir un jour sans qu'il ne la retienne, faisant certainement face à la réalité bien mieux qu'elle, la Princesse aurait quand même voulu qu'il montre ne serait-ce qu'une once de tristesse, et pour lui montrer, elle l'éclaboussa, sa main caressant la surface de l'eau pour se diriger vers son visage. « Je suis navré, mais je ne te le dirai pas. » Il s'excusait beaucoup. Euphémia comprenait mieux que quiconque le fait d'avoir des secrets, elle-même cachant beaucoup de choses, elle n'était pas en position pour lui reprocher quoique ce soit. Ce qui était bien dommage, car elle aurait bien voulu savoir en se plaignant de nouveau. Mais respectant son silence, elle ne dit rien se contentant de le regarder prendre une cruche pleine d'eau pour la verser sur lui en guise rinçage. Suivant d'un regard lancinant le liquide caressé sa peau blanche, il s'approcha d'elle pour lui réserver le même traitement. L'eau chaude coula doucement sur ses cheveux roux, les yeux fermaient, elle sentit la main de son aîné lui caresser tendrement sa chevelure.
Cette pause détente terminée, il se leva, sortant de l'eau elle eut une vue directe sur son fessier royal pour disparaître finalement derrière un paravent. Restant dans l'eau en attendant son tour, elle joua avec des bulles de savon. « Je suppose que tu ne diras rien de plus, puisque je n'avouerai pas non plus. Mais j'espère au moins que cette ... personne t'a traitée correctement. » Effectivement, elle allait rester muette elle aussi. « Bien sûr ... » Même s'il ne sait pas qui je suis vraiment. Réapparaissant, cette fois-ci, chaudement vêtue, elle esquissa un joli sourire, pensant cette entrevue terminée, elle fut heureuse de s'être trompée. Elle ne pouvait mieux désirer qu'une promenade après avoir été cloîtrée toute la journée. « Et si nous allions marcher un moment ? Auréa ! » Ouvrant la porte de la salle d'eau, la jolie blonde apparut aussi vite qu'on l'avait appelé, entrant, ouvrant le pas à d'autres servantes, Halbarad quitta les lieux. La Princesse finit par sortir elle, aussi, ayant assez pataugé comme ça. Cacher derrière un paravent, et avec l'aide de sa servante, elle s'essuya, s'habilla et se coiffa tant bien que mal en y mettant une dernière touche avec une fourrure bien chaude, pour la protéger de cet hiver un peu trop virulent. Fin prête, elle rejoignit le Roi qui l'avait patiemment attendu, s'excusant de l'attente. Tout le monde le savait, les femmes étaient longues à se préparer. « Prête à revoir la lumière du jour ? » Souriante, elle lui prit volontiers le bras « Plus que jamais ! ». Euphémia avait toujours aimé les promenades que ce soit à l'extérieur des murs ou au château même, elle avait toujours su apprécier le talent des jardiniers qui rendaient les sentiers tous plus magnifiques les uns que les autres, hiver ou non. La jeune fille savait apprécier la beauté quand elle la voyait, si bien que parfois, elle pouvait rester des heures à contempler une œuvre, ou toute autre chose digne d'intérêt pour son regard azur.

Gardes à leurs suites, ils marchaient tranquillement dégourdissant leurs jambes endormis par tant de chaleur. « J'ai parlé à Mère de tes escapades clandestines. Sans doute auras-tu à faire à elle à un moment où un autre, mais les punitions infligées lui ont paru justes et elle s'en contentera. Je suis désolé, j'étais obligé. Cependant, personne d'autre n'est au courant et les gardes ont juré de garder le silence sous peine de subir le même traitement que leur frère. » Affichant un air boudeur, son emprise sur son bras fut plus forte. Il l'avait traité en petite fille en confiant sa bêtise à leur mère, elle agissait donc en petite fille. Elle se fichait bien que l'information ne s'était pas ébruité au-delà du cercle familial, le sujet qui la préoccupait était certainement celui de la Reine. Elle allait avoir des problèmes ... Encore, et elle devait se préparer à avoir un sermon digne d'une mère en colère. « Obligé ? On a toujours le choix que ce soit vis-à-vis d'un mariage arrangé, d'une décision, ou de cafter. » Ce n'était pas un vrai reproche, car elle le savait, c'était elle qui était en tort. Ses paroles n'avaient que le seul but de lui montrer son agacement. Les portes s'ouvrirent à leur passage, le vent hivernal caressant leur peau, Euphémia ressentit un frisson lui parcourir l'échine malgré sa fourrure protectrice, mais s'habituant vite à cette soudaine chute de température, la seule preuve restante de son inconfortable condition fut le rouge sur ses joues.
« Qu'y a-t-il de plus, là dehors ? » La réponse fût évidente pour elle. « La liberté. » Elle était libre de faire ce qu'elle voulait, délivré de son devoir, délivré de ses responsabilités de Princesse, là-bas, elle ne pensait à rien de fâcheux et de désagréable. Certes, ce monde était dangereux, mais tellement excitant qu'elle ne pouvait s'y résoudre à ne pas y aller, interdiction ou non. « Là-bas, je ne suis contrainte à rien si ce n'est à mes désirs ... Je peux te poser une question ? » Regardant quelques instants le paysage, ils continuèrent de marcher s'enfonçant toujours un peu plus dans les jardins. Appréciant la vue de quelques fleurs d'hiver, elle jetait parfois quelques coups d’œil à son frère. N'attendant pas sa bénédiction pour lui poser cette fameuse question, elle lui dit dans un chuchotement que seul lui pouvait entendre « Cette union avec la maison Hawklin ... Est-ce arrangé ou est-ce que tu ressens vraiment quelque chose pour elle ? » Le mariage approché à grand pas, si bien qu'on eût voulu lui faire essayer des robes pour l’événement, qu'elle refusa systématiquement de faire. Elle n'avait aucune envie d'y être présente, et encore moins de la féliciter elle. C'était une peste, elle ne niait pas. S'emmitouflant un peu plus dans sa fourrure, elle regardait aux alentours pour voir qui avait eu la même idée qu'eux de se promener dans les jardins. « Apprends-moi quelque chose que je ne sais pas déjà. » Sourire malicieux, elle se retourna pour voir si les gardes étaient à une distance convenable.


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ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1196
ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

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MessageSujet: Re: draco dormiens nunquam titillandus (euphemia)   draco dormiens nunquam titillandus (euphemia) EmptyVen 14 Fév - 17:19

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Comme à son habitude, Euphemia décida de le contredire, en serrant plus fort son bras entre ses mains. « Obligé ? On a toujours le choix que ce soit vis-à-vis d'un mariage arrangé, d'une décision, ou de cafter. » Le jeune homme secoua la tête en signe de négation. « Le seul choix qu’on ait, c’est de passer sa vie à se battre contre, ou se résigner et accepter avec plus de facilité notre condition. » Halbarad s’était toujours résigné lorsqu’il s’agissait de mariage ou de balancer pour le bien d’autrui, ou pour le sien. Cependant, il se battrait pour des causes plus importantes et plus nobles. « La liberté. » Le jeune Roi soupira. « La véritable liberté n’est-elle pas d’avoir un endroit où vivre ? » C’était ainsi que lui, il voyait les choses. Ils n’avaient pas à se cacher, à se terrer, à se protéger de la dureté des neiges du nord et l’aridité des terres du sud pour le simple plaisir de parcourir les routes sans jamais rester au même endroit. Et pour Halbarad, c’était ça la liberté. « Là-bas, je ne suis contrainte à rien si ce n'est à mes désirs ... Je peux te poser une question ? » Être contraint à agir selon ses désirs, c’était déjà être contraint à quelque chose. Mais Halbarad garda le silence, sachant qu’Euphemia n’attendrait pas sa permission pour demander ce qu’elle avait à demander. Elle ne demandait jamais vraiment la permission, ce n’était qu’un réflexe. Déformation professionnelle, sans doute. « Cette union avec la maison Hawklin ... Est-ce arrangé ou est-ce que tu ressens vraiment quelque chose pour elle ? » Il réfléchit quelques instants et détourna le regard, qui jusqu’alors était posé avec tendresse sur sa sœur. Comment répondre à ça ? Peut-être était-il temps de raconter ce qu’il en était vraiment. Il prit une grande bouffée d’air frais et commença : « J’ai connu Lady Aurore il y a deux ans, le jour de mon anniversaire. Nos parents m’avaient offert un voyage en Terremer pour que j’aille voir de mes propres yeux ces fameux spectacles organisés par sa famille, te souviens-tu ? » Halbarad ferma les yeux, pour revivre ses souvenirs de façon plus réelle. « Elle était extrêmement douée, très belle, mais elle était plus âgée et fiancée, je n’étais qu’un gamin comme un autre pour elle. » Il rouvrit les yeux et plongea son regard dans celui d’Euphemia. « Or nous avons sympathisé et nous sommes écrits de temps en temps à autre … Jusqu’à ce que son fiancé soit assassiné. C’est moi qui ai vu en cette situation l’opportunité de remplacer Cellie. Je tiens beaucoup à Aurore, mais je n’en suis pas amoureux. Et on ne peut pas vraiment parler de mariage arrangé. »

« Il ne faut pas être trop dure avec elle. Elle n’a jamais demandé à être ici, pas plus que tu n’as envie d’être barricadée entre ces murs. J’ai profité de sa peine et sa faiblesse pour la plier à mes désirs, alors qu’elle vaut mieux que cela. » Difficile à avouer, mais un grand pas tout de même. Peut-être qu’à présent qu’il avait compté son histoire avec Lady Hawklin, Euphemia serait moins hostile à son égard … Ou peut-être pas. Mais au moins la vérité à présent, ce qui était déjà un bon début. Euphemia regarda autour d’eux et lui ne la quitta pas des yeux, se demandant ce qu’elle pouvait bien chercher. Alors elle lança encore, curieuse : « Apprends-moi quelque chose que je ne sais pas déjà. » Question un peu vague, beaucoup trop même. Halbarad se demanda où voulait en venir sa cadette : voulait-elle savoir quelque chose de personnel, ou qui ait trait à n’importe quel sujet ? Il passa son doigt sur ses lèvres, cherchant ce qu’il pouvait bien lui apprendre. Certainement des dizaines d’histoires, de savoirs concernant l’astronomie ou l’histoire, mais à présent qu’il cherchait, rien ne lui venait. Il baissa les yeux vers son épée et trouva un moyen excellent de gagner du temps. « Grayswandir n’est pas née seule. Elle a été forgée il y a bien longtemps par deux frères, des nains, en même temps que sa sœur jumelle, Werewindle. Mais lorsque l’un des deux est mort, il a confié Grayswandir à son frère, qui est mort à son tour quelques années plus tard. Ce sont les Tilney qui ont hérité des deux épées. Grayswandir a été offerte aux Hammer durant la Grande Guerre, cadeau en signe d’allégeance entre nos deux familles. Aujourd’hui, c’est oncle Alvin qui dispose de sa jumelle. » Halbarad était passionné par l’Histoire et par le savoir en général. S’il avait pu, il aurait voué sa vie au combat et au savoir, ses deux passions absolues. Il soupira et tourna dans une allée bordée par des  arbres fruitiers, sublimes en été. « Mais je suppose que tu voulais que je te raconte quelque chose de personnel. » Il se mordit la lèvre, cherchant à toute vitesse ce qu’il pourrait lui dire, quel mensonge il pourrait formuler. Halbarad mentait si peu à Euphemia qu'il était difficile d’avouer quoi que ce soit. Et ce qu’il cachait, il était impensable qu’il le dise à qui que ce soit. Il avait voulu gagner du temps, pourtant il ne savait toujours pas quoi dire. Aussi Halbarad trouva une nouvelle diversion.

« Parle-moi de cette personne que tu vois dehors. » lança-t-il, sérieux. Peut-être que si elle avouait, il lui dirait une partie de son secret. La partie la plus croustillante. D’ailleurs pourquoi ne pas le lui dire maintenant ? Il se pencha vers sa sœur et souffla à son oreille : « Je ne suis plus pur. Et c’est tout ce que tu sauras. » Il lâcha le bras de sa sœur et, croisant ses bras sous ses fourrures pour se réchauffer, Halbarad fit quelques pas plus rapides, joueur. «  A toi, maintenant. » Ces jardins étaient un véritable labyrinthe pour qui ne les connaissait pas. Le jeune homme les avait arpentés en long et en large pendant dix-sept ans, en compagnie de Cellie, Euphemia, d’Alban ou d’Azrael et les connaissait comme sa poche. Merveilleusement entretenus, ils étaient resplendissants, même à l’époque où la température empêchait la pousse des merveilles sucrées qui poussaient sur les arbres. [color=#b55555]« J’aimerais beaucoup venir voir l’un de tes entraînements. »[/ color] dit Halbarad à voix basse, amusé à la simple idée de voir sa sœur tenir une épée. Le sang des Hammer et des Tilney coulant dans ses veines, il ne doutait pas une seconde de son talent mais demandait tout de même à voir cela de ses propres yeux. Il n’avait pas encore parlé à Dezial de cet entraînement, aussi serait-ce sans doute l’occasion de le faire. Halbarad s’assit sur l’un des divans, protégés par un arc de pierre sur les colonnes duquel grimpait du lierre et d’autres fleurs sauvages. Il garda le silence, frissonnant de temps à autre à cause de ses cheveux encore mouillés qui coulaient dans son cou et sur son front.
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Euphemia E. Hammer
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ɤ STATUT DU SANG : Royale, son père était feu le Roi Halbarad I.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : La Cahoridie, la contrée des Rois.
ɤ METIER OU FONCTION : Princesse de Kahanor, qui cherche à évoluer pour aider le Roi, son frère.

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MessageSujet: Re: draco dormiens nunquam titillandus (euphemia)   draco dormiens nunquam titillandus (euphemia) EmptySam 15 Fév - 12:35

Halbrad & Euphemia
C'EST DRÔLEMENT DANGEREUX DE S'ATTACHER À QUELQU'UN, C'EST INCROYABLE CE QUE ÇA PEUT FAIRE MAL. RIEN QUE LA PEUR DE PERDRE L'AUTRE EST DOULOUREUSE. C'EST MOCHE DE GUETTER UN SIGNE DE QUELQU'UN POUR SE SENTIR HEUREUX...

« Le seul choix qu'on ait, c'est de passer sa vie à se battre contre, ou se résigner et accepter avec plus de facilités notre condition. » Là encore, il n'avait pas tort, elle voyait les choses aussi de cette manière, le seul point qui les séparait étant leur choix respectif. Lui, s'était plié à sa condition, acceptant cette vie qui lui était destinée à contrario de sa sœur qui elle avait choisi le chemin le plus difficile, le plus sinueux. À croire qu'elle aimait se compliquer la vie, mais têtue, elle préférait s'entêter, se battre pour vivre comme elle l'entendait et si elle avait été un tant soit peu raisonnable, elle aurait choisi la même route que son aîné. C'était certainement un combat vain, car quoi qu'elle fasse la réalité s'imposait toujours devant elle. Elle se débattait avec acharnement pourtant, mais le destin était toujours vainqueur malheureusement. « La véritable liberté n'est-elle pas d'avoir un endroit où vivre ? » Les gens du peuple étaient tous sans domicile fixe ? Et fallait-il nécessairement un chez soit pour être libre ? Euphémia avait une toute autre vision sur la question. Voyager, errer dans différentes contrées sans être contraint de rentrer justement, ça, c'était la liberté. Elle pouvait partir aussi loin que le temps pouvait le permettre, mais à l'heure, elle était obligée de rentrer. Un devoir plus qu'une obligation, car elle ne pouvait pas se permettre d'abandonner sa famille malgré un désir virulent de découvrir le monde. « Sauf que cette liberté, je ne l'ai pas. Si j'ai le malheur d'être marié, je ne pourrai pas choisir où je vivrai ... Ni l'époux, ni les couleurs. » Toutes les femmes portaient cette même malédiction, voyant le jour pour la première en étant prisonnière de leur condition, et en parlant de mariage, Halbarad répondit à sa question.
« J'ai connu Lady Aurore il y a deux ans, le jour de mon anniversaire. Nos parents m'avaient offert un voyage en Terremer pour que j'aille voir de mes propres yeux ces fameux spectacles organisés par sa famille, te souviens-tu ? » Buvant ses paroles, elle acquiesça se remémorant avec précision cette période festive. La jolie rousse regardait son frère d'un air plein de curiosités, arborant le même visage que lorsque qu'on lui racontait des histoires épiques et pleines d'aventure plus extraordinaire les unes que les autres, et elle le laissa continuer sans l'interrompre le regardant fixement. « Elle était extrêmement douée, très belle, mais elle était plus âgée et fiancée, je n'étais qu'un gamin comme un autre pour elle. Or nous avons sympathisé et nous sommes écrits de temps en temps à autre ... Jusqu'à ce que son fiancé soit assassiné. C'est moi qui ai vu en cette situation l'opportunité de remplacer Cellie. Je tiens beaucoup à Aurore, mais je n'en suis pas amoureux. Et on ne peut pas vraiment parler de mariage arrangé. » Faisant silence, la Princesse analysa chaque parole ou geste de son frère apprenant certaines choses dont elle n'était pas au courant comme la mort de son fiancé par exemple. Triste comme histoire, oui très triste, mais qui ne changea guère son point de vue sur elle. Néanmoins, elle ne fit aucun commentaire bon ou mauvais, ayant juste été une oreille attentive.

« Il ne faut pas être trop dure avec elle. Elle n'a jamais demandé à être ici, pas plus que tu n'as envie d'être barricadée entre ces murs. J'ai profité de sa peine et sa faiblesse pour la plier à mes désirs, alors qu'elle vaut mieux que cela. » Si elle ne méritait pas ça, pourquoi tu l'as choisi, elle ? Aurore était donc une malheureuse petite victime, toucher elle aussi par un destin non désiré à l'instar de la Princesse en somme, malgré une histoire bien différente de la sienne. Euphémia en était touchée ? Non, absolument pas. Est-ce qu'elle comprenait par contre ? Oui, mais ça s'arrêtait là. Peut-être sans cœur pour la favorite au teint halé, elle n'était pas apte à compatir pour elle. L'adolescente faisait passer un interrogatoire à son aîné, lui demandant quelques informations supplémentaires, il réfléchit quelques instants passant son doigt sur ses lèvres comme le faisait leur père autrefois. « Grayswandir n'est pas née seule. Elle a été forgée il y a bien longtemps par deux frères, des nains, en même temps que sa sœur jumelle, Werewindle. Mais lorsque l'un des deux est mort, il a confié Grayswandir à son frère, qui est mort à son tour quelques années plus tard. Ce sont les Tilney qui ont hérité des deux épées. Grayswandir a été offerte aux Hammer durant la Grande Guerre, cadeau en signe d'allégeance entre nos deux familles. Aujourd'hui, c'est oncle Alvin qui dispose de sa jumelle. » Comme tout Hammer qui se respectait, Euphémia connaissait cette histoire sur le bout des lèvres, demoiselle ou non. C'était une histoire familiale, cette épée était un trésor pour leur maison, et bien souvent à un âge très jeune, son père ou son oncle lui contait le récit de la fameuse grande guerre. Esquissant un sourire, elle ne le coupa pas pour autant, toujours friande de cette histoire malgré qu'on lui ait souvent raconté. « Mais je suppose que tu voulais que je te raconte quelque chose de personnel. »

« Tu es perspicace. » Un air joueur sur le visage, elle pouvait se permettre de jouer à ce genre de jeu avec lui, chose qui lui aurait été sévèrement interdite si elle n'avait pas été sa sœur. Certainement privilégiée, elle apprécier parfois d'être une Princesse et elle en jouait souvent. Seulement Princesse quand ça l'arrangeait, elle profitait énormément de son titre lorsque ça lui profitait. « Parle-moi de cette personne que tu vois dehors. » Ce n'était pas du jeu ! Elle l'avait demandé en premier. Roi par le sang, il changeait les règles le bougre. Mine boudeuse, elle se détendit cependant quand il se pencha vers elle et lui chuchota à l'oreille « Je ne suis plus pur. Et c'est tout ce que tu sauras. » L'information ne mit pas longtemps pour être traitée. Lui montrant un visage quelque peu surpris, elle ne s'attendait pas à ce qu'il lui dise de but en blanc ce genre de vérité. Une bonne surprise, elle n'en attendait pas autant. Cependant, il en avait dit un peu trop ou pas assez. Qui était la personne à se glisser dans le lit du Roi ? Des visages défilèrent dans son esprit, elle voulait savoir. « À toi, maintenant. » La lâchant il fit des pas rapides, comme autrefois, elle avait l'impression de remonter quelques années en arrière où là, ils n'étaient encore que des enfants insouciants. « J'aimerais beaucoup venir voir l'un de tes entraînements. » Prenant place sur le banc en faisant virevolter ses cheveux encore humides, elle réfléchit à ce qu'elle allait dire « On pourrait s’entraîner ensemble même ... Oncle Dezial m'apprend beaucoup. » Hormis son oncle, elle n'avait jamais combattu avec quiconque. C'était là une occasion de voir son frère à l'œuvre. Faisant une pause, elle allait se plier à sa demande. Il lui avait dit une vérité, du moins la moitié et elle allait faire de même pour l'en remercier « La personne que je vois a une couleur chaude sur la peau. Les cheveux et les yeux couleurs d'ébène, elle est d'une certaine manière fascinante, car venant d'une contrée lointaine au centre de Tameriel, elle me conte souvent des histoires plus fantastiques les unes que les autres. Elle est belle malgré la poussière sur ses vêtements et ses joues ... » Souriante, elle ne put s'en empêcher en repensant à lui. Et elle n'avait qu'une hâte, le revoir le plus vite possible. Inconsciemment à chaque sortie, elle le cherchait, et bien souvent, elle ne le voyait pas. « Et d'une étrange façon, je peux voir oncle Dezial ou Adrian Rivers dans ses gestes. » Détail important, qu'elle trouvait bien étrange au fur et à mesure de son entrainement. « À ton tour ... Était-ce avec une personne que je connais ? » Sourire espiègle, sa curiosité la poussait à en savoir plus.



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Halbarad II Hammer
Halbarad II Hammerhalbarad
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1196
ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

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MessageSujet: Re: draco dormiens nunquam titillandus (euphemia)   draco dormiens nunquam titillandus (euphemia) EmptySam 15 Fév - 14:32

euphemia & halbarad hammer
and the fiercest foes rout when they hear triumph's shout.



La proposition d’Euphemia le fit sourire. « On pourrait s’entraîner ensemble même ... Oncle Dezial m'apprend beaucoup. » Halbarad acquiesça, ravi. « Tu n’as aucune chance. » lança-t-il, joueur. Il ne demandait que ça, de pouvoir faire un duel contre sa sœur. « Je continuerai de m’entraîner avec Azrael, mais je serais ravi de participer aux tiens de temps à autre. » Si j’en ai le temps … Il préférait ne rien lui promettre cette fois, n’étant pas certain de pouvoir s’y tenir. Il l’avait déjà déçue, il était préférable de ne pas en rajouter une couche. « La personne que je vois a une couleur chaude sur la peau. Les cheveux et les yeux couleurs d'ébène, elle est d'une certaine manière fascinante, car venant d'une contrée lointaine au centre de Tameriel, elle me conte souvent des histoires plus fantastiques les unes que les autres. Elle est belle malgré la poussière sur ses vêtements et ses joues ... » Halbarad observa attentivement Euphemia tandis qu’elle décrivait cette étrange personne qu’elle avait connu à Aubétoile. Elle ressemblait à une enfant émerveillée, et le jeune homme eut de moins en moins de doute quant à la nature du sexe de l’autre. Elle avait beau employer le féminin, il s’agissait sans aucun doute d’un homme. D’ailleurs, si cela avait été une femme, elle l’aurait immédiatement dit. Sa cadette confirma elle-même ses craintes quand elle ajouta : « Et d'une étrange façon, je peux voir oncle Dezial ou Adrian Rivers dans ses gestes. » Halbarad fronça les sourcils, suspicieux. « Il s’agit donc bel et bien d’un homme. Non seulement tu sors seule mais en plus tu côtoies un homme. » Halbarad soupira et serra les dents, la colère menaçant de gronder de nouveau. « Qu’est-ce que tu veux dire quand tu dis que ses gestes ressemblent à ceux de Dezial et Adrian ? » enchaîna-t-il en ignorant la question d’Euphemia. Dans un premier temps. Car finalement, le jeune Roi finit par répondre : « Je suis encore pur, Euphemia. Ce n’était pas vrai. » Pas sûr qu’elle le prenne bien. Elle s’était fait avoir, il avait joué avec sa confiance. Il aurait pu s’enfoncer dans son mensonge, mais c’était inutile. Il l’avait mise en garde dans le bain : il la protègerait coûte que coûte, quitte à se faire détester d’elle. Ce qu’il avait appris grâce à ce mensonge était des plus intéressants, d’autant qu’Auréa, parfaitement bien cachée dans l’arbre au-dessus d’eux, avait également entendu la conversation et serait apte à reconnaître l’homme dont avait parlé Euphemia lorsqu’elle la suivrait en ville.

« Ne fais pas quelque chose de stupide que tu pourrais regretter. » dit-il calmement. Il ne précisa pas de quoi il parlait, mais Euphemia comprendrait toute seule qu’il s’agissait de l’homme en question. Au fond, pouvait-il lui en vouloir de s’intéresser aux histoires des habitants de Kahanor ? Aux contrées d’où ils venaient ? Non, car il était exactement pareil. Mais Euphemia était une créature sublime, et s’il décidait de s’en prendre à elle, elle n’aurait aucun moyen de défense. Savoir se servir d’une épée ne lui serait d’aucune utilité. Ce n’était pas comme s’il essayait de la mettre en garde sans raison apparente, il parlait par expérience. La peur le rongeait, peur d’être découvert, humilié, peur que son ami soit en danger par sa faute. Et Euphemia savait parfaitement ça, puisqu’un garde trop téméraire avait été envoyé en pâture aux créatures de Sombrebois. Cela pourrait également arriver avec cet homme. « Surtout par les temps qui courent. » Ils étaient trop affaiblis et harassés par le travail pour avoir à gérer ce genre de problèmes, ou une perte supplémentaire. Halbarad détestait sa sœur. Il la détestait profondément et irrévocablement de l’obliger à s’inquiéter ainsi en permanence. Douleur constante dans la poitrine ; terrifié à l’idée qu’on vienne lui apprendre à n’importe quel moment qu’il était arrivé quelque chose à Euphemia. Mille pensées se bousculaient dans son esprit : et si elle lui annonçait être amoureuse ? Si elle s’en allait avec lui ? Chassant ces funestes images de son esprit, il tourna les yeux vers elle. « Tu as encore beaucoup de secrets de ce genre à me cacher ? Autant tout avouer maintenant. » Sa voix était douce, malgré une tension palpable, dans l’air. Une fois de plus, ça allait mal se terminer. Tous deux ne pourraient sciemment pas avoir une relation stable tant qu’ils continueraient à se faire des coups bas. Comme autrefois, d’une certaine manière, bien que cela ait pris une dimension différente. Quoi qu’ils fassent, quoi qu’ils disent, leur relation à la fois passionnée et tendre les poussait toujours aux extrêmes sans qu’ils n’aient le moindre contrôle dessus. Ils s’adoraient, se déchiraient, se réconciliaient, jouaient, se haïssaient, et tout cela en peu de temps. Mais Halbarad n’aurait su nommer en ce monde quelqu’un qu’il aimât plus que sa sœur. Euphemia Hammer, le plus précieux de ses trésors. Il serra davantage ses fourrures contre lui, reportant son attention sur les fleurs en face d’eux. « Quelle promenade agréable. » conclue-t-il avec un sourire en biais, oscillant entre la colère et l’amusement d’être aussi pathétique, à se fâcher de nouveau. C’était justifié, mais tout de même.

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Euphemia E. Hammer
Euphemia E. Hammerthe emperor
ɤ REGISTRATION : 02/01/2014
ɤ PARCHEMINS : 682
ɤ STATUT DU SANG : Royale, son père était feu le Roi Halbarad I.
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MessageSujet: Re: draco dormiens nunquam titillandus (euphemia)   draco dormiens nunquam titillandus (euphemia) EmptySam 15 Fév - 18:59

Halbrad & Euphemia
C'EST DRÔLEMENT DANGEREUX DE S'ATTACHER À QUELQU'UN, C'EST INCROYABLE CE QUE ÇA PEUT FAIRE MAL. RIEN QUE LA PEUR DE PERDRE L'AUTRE EST DOULOUREUSE. C'EST MOCHE DE GUETTER UN SIGNE DE QUELQU'UN POUR SE SENTIR HEUREUX...

« Il s'agit donc bel et bien d'un homme. Non seulement tu sors seule mais en plus tu côtoies un homme. » Prise de court, elle ne sût quoi répondre dans l'immédiat. Était-elle donc vouée à ne garder aucun secret, surtout pour son frère ? Elle s'était partiellement vendue, et essaya de rattraper son erreur en ne montrant aucune gêne, faisant l'innocente comme elle savait si bien le faire. Pire, elle faillit vendre la mèche concernant son oncle à qui elle avait promis de rester muette. Tout ce qui se passait dans la salle d'entrainement devait y rester. « Qu'est-ce que tu veux dire quand tu dis que ses gestes ressemblent à ceux de Dezial et Adrian ? » Ses yeux azur plongèrent dans ceux de son frère. Jouant maladroitement avec ses doigts, elle était quelque peu mal à l'aise pour mentir sachant très bien quel n'était pas doué dans cet art. « Je n'ai jamais dit que la personne était un homme. Lady Hedwige est une femme et pourtant, elle est bien plus masculine que certains hommes. » Loin d'être une critique, c'était un compliment, elle qui en avait assez des chichis et des froufrous. Tuant les stéréotypes fâcheux et vexants, Hedwige était une révolution à elle toute seule si bien qu'elle fût une source d'inspiration pour la belle rouquine. Éludant complètement sa question en restant silencieuse, elle devait garder secret l'enseignement qu'on lui apprenait. L'art d'être une ombre, se mouvoir comme tel et frapper sans qu'on ne s'en aperçoive ... Elle devait l'emportait dans la tombe, et ce, à n'importe quel prix comme lui avait appris le maître d'armes. Aucun témoin gênant, tous devait rester dans l'ignorance quitte à en mourir eux-aussi. « Je suis encore pur, Euphemia. Ce n'était pas vrai. » Le tricheur ! S'était-elle fait avoir comme une bleu ? Elle rajeunit revenant à l'époque où elle croyait encore tout ce que lui disait son frère. L'analysant sérieusement, elle chercha à y desseller le vrai du faux sans y parvenir pour autant. Elle se sentait trahit et manipuler comprenant les paroles ou plutôt l'avertissement de son frère tantôt dans le bain. Et se mordant l'intérieur de la bouche jusqu'au sang comme pour se punir, elle s'était fait prendre à son propre jeu. L'idiote. Son frère lui avait joué un mauvais tour, loin d'en être heureuse, elle ne pouvait cependant pas lui en vouloir, et c'était bien ça le plus gênant, car quoi qu'il fasse de bons ou de mauvais, il le faisait pour elle. De surcroît, il l'avait averti. La fin justifie les moyens ... Ce diction était, on ne peut plus vraie les concernant. Peut-être dût à leur relation ou au sang, chacun agissait de manière excessive avec l'autre. « Tu bluff ... » Plus une supposition qu'une affirmation, elle espérait avoir raison.

« Ne fais pas quelque chose de stupide que tu pourrais regretter. Surtout par les temps qui courent. » Dit d'une voix calme et qui pourtant frappait violemment sa poitrine, repensant inévitablement à son complice le garde. Elle était toujours rongée par le remords qu'elle emporterait certainement dans l'autre monde, et qu'elle puisse de nouveau mettre dans l'embarras quelqu'un la gênait, surtout 'lui'. Malgré qu'elle soit la sœur du Roi, celui-ci n'était pas du tout indulgent, elle avait eu beau lui demander des faveurs, le garde avait été jugé et malheureusement punit. Acquiesçant malgré tout, elle garda dans un coin de son esprit les mots d'Halbarad. « Je ferais attention. Tu noteras que je t'écoute pour une fois. » Elle n'était pas sûre elle-même de ce qu'elle venait de dire, mais elle portait une certaine confiance à l'homme aux cheveux d'ébène pour ne pas le craindre. Erreur fatale ou non, cette attraction ne la rendait pas indifférente, aveuglant peut-être son jugement. Soupirant quelque peu, elle constata que le monde ne tournait pas rond. Lui et leur mère étaient prêts à la vendre au premier venu, à celui qui possédait des terres à foison, et une armée au détriment d'un homme pour qui elle aurait une véritable affection. Elle savait qu'une union pleine de sentiments lui était impossible et inaccessible hélas, mais qu'importe, elle ne voulait pas se marier. « Tu as encore beaucoup de secrets de ce genre à me cacher ? Autant tout avouer maintenant. » Esquissant un sourire, elle le regarda d'un air sérieux « Je suis peut-être idiote, mais pas suicidaire. Tu m'as eu une fois, pas deux. Et puis je n'ai pas besoin d'avouer, tu le sauras d'une manière ou d'une autre si étrange soit-il ... » Elle cachait encore des choses oui, mais ses secrets-là, elle préférait les garder pour elle. Surtout qu'il n'était pas ouvert à lui faire des confidences, et donc à jouer le jeu. « ... As-tu des espions caché par hasard ? » L'idée lui avait effleuré l'esprit plusieurs fois. Elle savait qu'il était commun d'en avoir à la cour, alors que son frère en est n'était pas impossible, et que leurs yeux soient dirigés sur elle encore moins. Elle se rappela alors de cette soudaine présence perpétuelle d'Auréa ... Peut-être paranoïaque, elle la trouvait suspecte.

« Quelle promenade agréable. » Parles pour toi,  petit manipulateur ! Réchauffant un peu ses mains en soufflant dessus, elle se sentit désabusée. Regardant tantôt les plantes encore vivantes malgré l'hiver, tantôt son frère. « Ce n'est pas correct, tu ne respectes pas les règles du jeu ... Tu veux tout savoir sur moi, et en contrepartie, je n'ai droit qu'à des mensonges. Je ne te savais si habile en la matière. » Elle ne voulait surtout pas que leur conversation tourne de nouveau mal, elle se fit donc violence pour ne pas dire des mots qu'elle allait certainement regretter. N'ayant aucune envie de cumuler davantage de rancœur entre eux, surtout depuis qu'elle avait appris qu'il y en avait bel et bien. Une certaine crainte lui nouait la gorge, la crainte de le perdre, et une retenue qu'elle ne se connaissait pas la rendaient presque muette. « Pur ou non, tu me l'as dit à l'oreille comme si tu avais peur que le monde le découvre ... Ou pire que l'on connaisse l'identité de la personne qui a partagé ton lit ... Il n'est pas rare qu'un Roi batifole, le sujet qui fâche étant les partenaires ... » Elle trouvait étrange qu'il lui dise si secrètement, comme elle l'avait dit, il n'était pas rare qu'un Roi ait ce genre d'activité, même s'ils avaient eu un père irréprochable sur le sujet. À moins que ce soit pour la duper et rendre son mensonge plus vrai, il y avait quelque chose de bizarre. Ses paroles ayant un but, elle voulait voir sa réaction. Car quand bien même il arrivait à lui mentir, il n'en était pas moins son frère, qu'elle connaissait bien. Se camouflant davantage dans sa fourrure, elle ne le quitta pas du regard pour y déchiffrer un geste qui le trahirait. « Mais quel genre de partenaire pourrait endiabler la foule et faire trembler la Cour ? » Elle essayait de le mettre au pied du mur, de le faire parler, de découvrir quelque chose de croustillant, elle qui n'avait rien à se mettre sous la dent. Surtout qu'elle était fiable, elle ne savait pas garder ses secrets, mais ceux des autres étaient bien protéger avec elle. Et loin d'avoir l'envie de trahir son frère, elle voulait juste le connaitre un peu plus, tisser plus solidement leur complicité.



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Halbarad II Hammer
Halbarad II Hammerhalbarad
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1196
ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

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MessageSujet: Re: draco dormiens nunquam titillandus (euphemia)   draco dormiens nunquam titillandus (euphemia) EmptySam 15 Fév - 22:08

euphemia & halbarad hammer
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« Je suis peut-être idiote, mais pas suicidaire. Tu m'as eu une fois, pas deux. Et puis je n'ai pas besoin d'avouer, tu le sauras d'une manière ou d'une autre si étrange soit-il ... » Halbarad hocha vigoureusement la tête ; elle avait bel et bien raison. « ... As-tu des espions caché par hasard ? » Il tourna la tête vers elle et baissa la voix, puisque la conversation obligeait à être discret : « En dehors de Lady Theirin ? » Lady Theirin était la chef des espions de la cour, et siégeait naturellement au conseil restreint du Roi. Il ne pouvait pas trop en avouer à Euphemia, bien qu’elle soit sa sœur. Aussi se contenta-t-il de répondre : « C’est elle qui décide qui est espion ou non, et je ne connais pas toujours leur identité. Mais j’ai quelques hommes de confiance également. Pourquoi cette question ? » Quelques hommes, et Auréa. Mais il ne fallait absolument pas attirer les soupçons sur elle. Si ça venait à être dangereux, alors Halbarad lui demanderait d’arrêter ses activités secrètes pour se contenter d’être camériste, afin qu’elle conserve au moins cette tâche. « Ce n'est pas correct, tu ne respectes pas les règles du jeu ... Tu veux tout savoir sur moi, et en contrepartie, je n'ai droit qu'à des mensonges. Je ne te savais si habile en la matière. » Le Roi sourit, amusé. Lui non plus ne se savait pas si doué quand il s’agissait de manipuler les gens. Sans doute son jeune âge permettait-il de faire de lui quelqu’un de plus digne de confiance, en apparence seulement. « Je ne respecterai aucune règle tant qu’il s’agira de te protéger, je te l’ai dit. » souffla-t-il. Halbarad fut néanmoins soulagé de constater que la colère qui avait grondé s’était tassée, et qu’Euphemia prenait sa traitrise avec le sourire. Pourtant, son soulagement fut de courte durée car elle ne le croyait pas tant que ça. « Pur ou non, tu me l'as dit à l'oreille comme si tu avais peur que le monde le découvre ... Ou pire que l'on connaisse l'identité de la personne qui a partagé ton lit ... Il n'est pas rare qu'un Roi batifole, le sujet qui fâche étant les partenaires ... » Euphemia ne le lâchant pas des yeux, Halbarad décida d’adopter une réaction plutôt provocatrice qu’anxieuse. Il détestait lui mentir, mais il allait être obligé de le faire une nouvelle fois. Il haussa un sourcil et sourit en signe de défi, la laissant continuer sur sa lancée. « Mais quel genre de partenaire pourrait endiabler la foule et faire trembler la Cour ? » Le jeune homme fit mine de regarder autour d’eux afin de s’assurer qu’aucune oreille indiscrète ne traînait et se pencha en avant, sans se départir de ce regard taquin. « Une femme mariée, sans doute. » murmura-t-il avant de reculer. Le coup de la femme mariée était très convaincant, et il fut ravi de l’avoir trouvé si rapidement.

« Je compte sur toi pour rester discrète. Ce n’est pas moi qui aurais des problèmes si cela venait à s’apprendre. » conclue-t-il, le plus sérieusement du monde. Il y avait bon nombre de femmes mariées dans leur entourage, et cela occuperait Euphemia un moment. On déposa entre eux une coupe de fruits qu’Halbarad fixa sans y toucher. On lui avait formellement interdit de manger quoi que ce soit sans que ça ait été goûté auparavant. Paranoïa collective, depuis que ce cher cuisinier avait été accusé d’avoir empoisonné Halbarad Premier et avait pris la fuite du Château. Aussi le goûteur s’avança et prouva qu’il n’y avait aucun danger, et que le Roi et la Princesse ne craignaient rien. Le jeune homme les congédia et s’empara d’une grappe de raisin. Basculant la tête en arrière, il s’amusa à en prendre quelques-uns ainsi et mâcha de façon décontractée. « Comment t’es-tu divertie, ces derniers jours ? » demanda-t-il pensivement. Il se doutait bien que sa captivité n’avait pas dû être des plus festives, mais cela ne coûtait rien de demander. Puis il posa une deuxième question qui n’avait absolument rien à voir avec la précédente, mais qui lui tenait à cœur : « N’y a-t-il pas à Kahanor un seul homme suffisamment noble qui te plaise un tant soit peu ? Quelqu’un que tu accepterais d’épouser ? » Ce n’était pas comme si Euphemia n’avait pas le choix. Parmi les six grandes familles, certains hommes avaient plus ou moins leur âge, et si Euphemia venait à choisir l’un d’eux alors il appuierait sa demande auprès de leur mère. Il s’inquiétait énormément de ce qu’allait être l’avenir de sa sœur si elle continuait à rejeter tout ce qui faisait la vie d’un noble. « Ça passe par là aussi le courage … Ce n’est pas seulement savoir tenir une arme, mais également faire face à ses responsabilités. Et je te sais assez intelligente pour comprendre, et assez courageuse pour y arriver. » expliqua-t-il avec tendresse sans la lâcher des yeux. Il aurait pu se noyer dans son regard d’azur, océan de secrets inavoués, de non-dits, d’espoirs de petite fille et de désillusions de jeune adulte. Peut-être que cet homme-là dehors la rendait heureuse. Peut-être voyait-elle la vie différemment à ses côtés. Car non, Halbarad ne pouvait pas croire qu’il s’agisse d’une femme, même aux allures d’homme. Pas avec un regard comme celui qu’elle avait quand elle parlait de la personne en question.


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Euphemia E. Hammer
Euphemia E. Hammerthe emperor
ɤ REGISTRATION : 02/01/2014
ɤ PARCHEMINS : 682
ɤ STATUT DU SANG : Royale, son père était feu le Roi Halbarad I.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : La Cahoridie, la contrée des Rois.
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MessageSujet: Re: draco dormiens nunquam titillandus (euphemia)   draco dormiens nunquam titillandus (euphemia) EmptyDim 16 Fév - 17:53

Halbrad & Euphemia
C'EST DRÔLEMENT DANGEREUX DE S'ATTACHER À QUELQU'UN, C'EST INCROYABLE CE QUE ÇA PEUT FAIRE MAL. RIEN QUE LA PEUR DE PERDRE L'AUTRE EST DOULOUREUSE. C'EST MOCHE DE GUETTER UN SIGNE DE QUELQU'UN POUR SE SENTIR HEUREUX...

« En dehors de Lady Theirin ? C'est elle qui décide qui est espion ou non, et je ne connais pas toujours leur identité. Mais j'ai quelques hommes de confiance également. Pourquoi cette question ? » Pourquoi ? Tout simplement parce qu'elle avait des soupçons, malgré des preuves inexistantes. Auréa, sa nouvelle camériste était jusque-là une parfaite servante, cependant la Princesse avait su déceler un comportement étrange chez elle. Toujours présente, bien plus qu'avant, surtout depuis qu'elle eut le malheur d'être punit. Soupçons fondés ou non, Euphémia était méfiante, et elle s'en voulait un peu, car plus qu'une camériste la jolie blonde était une amie. « Pour savoir, c'est tout. » Que son frère sache qu'elle ait des soupçons, et il allait certainement retourner la situation, hors si l'adolescente avait vraiment raison, elle préférait avoir une longueur d'avance. Elle faisait preuve de sournoiserie quand elle le voulait, et au fur et à mesure que le temps passait, elle modelait ce trait de caractère chez elle. Qualité ou défaut, il lui fallait cet outil caché dans la manche pour vivre au château, des gens bien plus malins et calculateurs qu'elle vivant dans son entourage. « Je ne respecterai aucune règle tant qu'il s'agira de te protéger, je te l'ai dit. » Je n'ai pas oublié, et c'est bien pour ça que je ne peux pas t'en vouloir. De quoi pouvait-on être capable pour protéger les gens que l'on aime ? Il y avait-il des limites ou est-ce que tout était permis ? Mentir, tricher, manipuler, ... Tuer. « Et je ferais de même ... » Elle avait pris la décision depuis un moment déjà, depuis le premier entrainement avec son oncle, elle s'était promise de tout faire pour protéger Halbarad quitte à voler des vies. En était-elle capable ? Elle n'avait pas encore de réponse, mais elle avait le cran pour le faire.
La belle avait voulu lui tirer les vers du nez se sentant désavantager par rapport à lui qui savait presque tout sur elle, alors prêchant le faux pour savoir le vrai, elle eut une réponse qui la laissa fort perplexe. Se penchant vers elle, il lui murmura quelques mots : « Une femme mariée, sans doute. Je compte sur toi pour rester discrète. Ce n'est pas moi qui aurais des problèmes si cela venait à s'apprendre. » Arquant un sourcil, elle le regarda d'un air suspicieux, l'analysa même, et elle ne perçut chez lui que cet air taquin qu'elle lui connaissait si bien. Elle avait du mal à croire ça, lui qui avait toujours suivi aveuglément les pas de leur père, il ne pouvait pas avoir fait ce qu'il revendiquait. Impossible. Leur paternel était un homme droit, juste et par-dessus tout honnête et franc, jamais Euphémia n'avait eu de soupçons sur lui concernant les femmes. Jamais. Qu'il mente était une chose qu'il la prenne pour une imbécile en était une autre. Naïve, mais pas idiote, elle avait tout de même un minimum de jugeote. « C'est ça, et moi je ne suis plus vierge grâce à un garde, et je me suis mariée en douce avec le premier venu. Euphémia de la maison tout le monde, enchantée. » Sérieuse comme une none, elle se surprit elle-même. Un serviteur apporta une grosse coupe pleine de fruit, accompagné d'un gouteur, et les enfants royaux attendirent bien sagement que le goûteur fasse son travail malgré cette tentation d'y fourrer la main. Il était formellement interdit de manger quoi que ce soit sans qu'un goûteur n'y ait goûté au préalable. Désagréable, mais nécessaire. Il valait mieux prévenir que guérir. Son frère congédiant le personnel, il s'appropria une grappe de raison. Le regardant manger, il faisait penser à une certaine civilisation antique, et avant qu'il ne mette en bouche un raisin, elle le lui vola.

« Comment t'es-tu divertie, ces derniers jours ? » Il était gonflé de lui demander ! Elle avait dû faire preuve de stratagème pour faire ce qu'elle voulait. « J'ai lu de nombreux livres qu'Auréa m'a apportés qui relataient surtout de la grande guerre, et des engeances. Passionnants, mais rébarbatifs. » Ce n'était aucunement un mensonge, outre cette sortie qu'elle s'était permise, elle s'était divertie de manière intellectuelle, car malgré son penchant pour l'art de la lame, elle n'en était pas moins une grosse lectrice depuis son plus jeune âge. Attrapant une fraise bien rouge qu'elle porta à ses lèvres, elle apprécia son met sucré jusqu'à ce qu'il pose une question « N'y a-t-il pas à Kahanor un seul homme suffisamment noble qui te plaise un tant soit peu ? Quelqu'un que tu accepterais d'épouser ? Ça passe par là aussi le courage ... Ce n'est pas seulement savoir tenir une arme, mais également faire face à ses responsabilités. Et je te sais assez intelligente pour comprendre, et assez courageuse pour y arriver. » Esquissant un sourire mi-gêné, mi-amusé en pensant à quelqu'un qui était tout sauf noble, elle le regarda, lui donnant une réponse catégorique « Non. » Elle ne pouvait pas faire plus clair. Il y avait beaucoup d'hommes à épouser parmi les nobles, des hommes puissants et élégants, mais aucun n'avait ce petit truc en plus qui éveillait son intérêt, et même s'il y en avait eu un, elle ne voulait de toute manière pas se marier. Détail bien fâcheux, Euphémia n'ayant jamais connu dans toute l'histoire une Princesse encore pure. « Je te l'ai dit tout à l'heure, je ne veux pas me marier. Quel avantage je tirerai d'un mariage ? Si j'ai de la chance, il sera gentil, il me donnera des enfants, et si j'ai vraiment beaucoup de chance peut-être m'aimera-t-il ... Et ? Je ne désire aucune de ces choses. Je ne veux porter aucune autre couleur si ce n'est les nôtres, je n'ai pas besoin de l'amour d'un homme si ce n'est le tien et celui de notre famille, et j'ai encore moins besoin d'enfant. Le mariage n'est qu'un fardeau, un sinistre système hypocrite. Ce n'est qu'une question d'argent pour les nobles, et un contrat légal sexuel pour les pauvres. Les femmes ne sont que de la marchandise, et je maudis les dieux d'être née ainsi. » Elle avait un avis très arrêté sur la question. Sachant pertinemment qu'un jour ou l'autre, qu'elle le veuille ou non, on la donnerait à l'homme le plus offrant. Lui volant habilement un autre raisin avec ses lèvres rougit par la fraise, elle s'adossa confortablement sur le banc, collé au Roi pour se réchauffer un peu plus. « Obéir aveuglément et suivre les coutumes, est-se faire preuve d'intelligence ? Les moutons suivent la cadence ... Et je ne veux pas être du bétail, je veux être une lionne. » Le regardant d'un air rieur, elle lui posa une question. « Deux hommes nages dans une rivière violente. Un se laisse porter ayant abandonné, tandis que l'autre nage férocement à contre-courant. À qui donnes-tu le point du courage ? » Plongeant de nouveau son regard dans le sien, elle voulait connaitre son avis sur le sujet.



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Halbarad II Hammer
Halbarad II Hammerhalbarad
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1196
ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

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MessageSujet: Re: draco dormiens nunquam titillandus (euphemia)   draco dormiens nunquam titillandus (euphemia) EmptyDim 16 Fév - 20:14

euphemia & halbarad hammer
and the fiercest foes rout when they hear triumph's shout.



« C'est ça, et moi je ne suis plus vierge grâce à un garde, et je me suis mariée en douce avec le premier venu. Euphémia de la maison tout le monde, enchantée. » Halbarad fut quelque peu surpris et désarçonné par le sérieux dont elle fit preuve. Il plissa les yeux, tout aussi sérieux qu’elle, et répondit : « Il va bien falloir que tu me croies pourtant, cette fois. » Il garda le silence quelques secondes et reprit, plus sévèrement : « Par contre ne m’annonce pas que toi tu n’es plus pure et que tu t’es mariée en douce, sinon je te fais écarteler. Et brûler vive. Et dépecer, et je t’attache à une corde après un cheval que j’envoie galoper dans les plaines de Tameriel, dans le sable et la roche. » Ton sévère mais regard rieur, il souligna sa phrase par un sourcil arqué et un sourire joueur. Toutefois il ne plaisantait qu’à moitié ; si Euphemia faisait l’une ou l’autre de ces erreurs, il serait difficile de lui accorder son pardon. Il ne voulait pas d’une sœur humiliée, ou mariée à n’importe qui. Parce qu’au fond lui aussi était né à la cour, et lui aussi vivait en fonction de l’image qu’il renvoyait aux gens. Egoïstement, peut-être, il désirait qu’Euphemia suive la norme et ne lui fasse pas honte. Même si cela devait en faire pâtir la vision du bonheur de sa sœur. « J'ai lu de nombreux livres qu'Auréa m'a apportés qui relataient surtout de la Grande Guerre, et des Engeances. Passionnants, mais rébarbatifs. » Halbarad hocha la tête, connaissant par cœur ces livres pour les avoir dévorés les uns après les autres. « Non. » La réponse tomba comme une sentence, et le Roi soupira. Il allait répondre quand celle-ci continua : « Je te l'ai dit tout à l'heure, je ne veux pas me marier. Quel avantage je tirerai d'un mariage ? Si j'ai de la chance, il sera gentil, il me donnera des enfants, et si j'ai vraiment beaucoup de chance peut-être m'aimera-t-il ... Et ? Je ne désire aucune de ces choses. Je ne veux porter aucune autre couleur si ce n'est les nôtres, je n'ai pas besoin de l'amour d'un homme si ce n'est le tien et celui de notre famille, et j'ai encore moins besoin d'enfant. Le mariage n'est qu'un fardeau, un sinistre système hypocrite. Ce n'est qu'une question d'argent pour les nobles, et un contrat légal sexuel pour les pauvres. Les femmes ne sont que de la marchandise, et je maudis les dieux d'être née ainsi. »

De nouveau, Halbarad ressentit une terrible déception. Euphemia détestait sa condition au point d’en maudire les Dieux, acte d’insulte suprême à Kahanor. Il ne réagit pas tout de suite mais son sourire avait disparu. « Obéir aveuglément et suivre les coutumes, est-ce faire preuve d'intelligence ? Les moutons suivent la cadence ... Et je ne veux pas être du bétail, je veux être une lionne. » Malgré ses efforts, il n’arrive pas à lui rendre son regard rieur. Il la regardait avec sérieux, ne sachant où mettre des limites dans le comportement rebelle et hérétique de sa cadette, à qui il voulait tout sauf du mal. Quoi qu’il dise elle lui désobéissait, or il faudrait bien lui dire d’arrêter définitivement de se conduire ainsi à un moment ou à un autre. Pour elle, pour lui, pour leur famille et pour l’image qu’elle renvoyait de la royauté. Lui aussi faisait des erreurs, mais il se pliait au Dogme et priait les Trois sans jamais les offenser. « Deux hommes nagent dans une rivière violente. Un se laisse porter ayant abandonné, tandis que l'autre nage férocement à contre-courant. À qui donnes-tu le point du courage ? » Plongé dans ses yeux bleus, Halbarad réfléchit. « L’issue sera la même, puisqu’aucun des deux n’aura réussi à vaincre le courant, même en y mettant toute la volonté du monde. Sans doute celui qui se sera battu le plus sera considéré comme le plus courageux, mais celui qui se sera résigné aura eu le courage de passer pour un faible à côté de l’autre et d’accepter plus rapidement le destin qui l’attend. » Halbarad leva sa main au niveau du visage d’Euphemia qui se serrait contre lui, et caressa sa joue avec tendresse. « Euphemia … Tu sais, je suis réellement fier de toi et de ce que tu es, mais … Vraiment, tu te mets en danger constamment en agissant ainsi, et tu nous mets tous en danger. Et puis ton comportement est réellement blessant. Détester ta vie au point d’en maudire les Dieux, je … » Il ne savait pas réellement quoi dire pour lui faire comprendre qu’elle ne pouvait et ne devait pas se comporter éternellement comme une enfant. « Tu es une lionne, tu en es déjà une. Tu n’es pas un mouton, puisque tu es à la tête du Royaume. Que te faut-il te plus ? Je ne comprends pas … Ce n’est pas faute d’essayer, pourtant. »

Il s’accouda sur le rebord de pierre du banc, derrière eux, et posa sa joue sur sa main pour lui faire davantage face. Ses doigts descendirent le long de son cou pâle et il continua calmement : « Ma belle et douce Euphemia, Tout ce que tu dis et fais est contradictoire. Tu le sais, ça ? Tu ne cherches qu’à sortir d’ici, et pourtant la seule opportunité que tu aies de le faire légalement, tu la rejettes parce que tu veux rester ici. Je suis honoré que tu veuilles rester pour me protéger, mais … Cette vie-là, tu n’y auras pas droit. Il faut que tu l’acceptes, même si à seize ans c’est impossible de se dire qu’on va passer notre vie avec quelqu’un que l’on n’aime pas. » Halbarad chercha un exemple plus pertinent, et c’est tout naturellement que s’imposa dans son esprit l’image de ses parents. « Mère avait quinze ans quand elle a été mariée à Père. Tu crois qu’elle en avait envie ? Et pourtant tu as vu comme moi que leur relation avait dépassé le simple stade de la rancœur et de l’obligation. Ils étaient complices, s’adoraient, s’aimaient. Ils étaient fidèles l’un à l’autre et nous donnaient ensemble de l’amour. » C’était grâce à ses parents qu’Halbarad avait fini par accepter que l’amour pouvait naître d’une autre manière, dans d’autres circonstances. Que l’amour ne prenait pas seulement la forme de la passion, mais que c’était plus fort et profond encore que cela. Il déposa un baiser sur son front et resta quelques instants ainsi, profitant de son souffle chaud sur son visage et l'odeur de sevon de ses cheveux. Que ressentait-il ? De la peur ? De l’appréhension ? De la tristesse peut-être ? Euphemia courrait droit à sa perte en voulant être quelqu’un. Si elle décidait de s’en aller pour vivre sa passion, elle allait être considérée comme traitre à son sang, allait être rejetée de la famille comme n’importe quelle gueuse de bas étage. Et Halbarad ne pouvait pas accepter que sa cadette gâche sa seule chance de devenir quelqu’un en prenant le mauvais chemin. Être Princesse de Kahanor n’était-il pas un destin suffisant ? Beaucoup donneraient cher pour être à sa place, et elle n’arrivait pas à le comprendre. Et lui n’arrivait pas à se mettre à sa place, et n’arrivait pas à la comprendre. Mais une chose était sûre ; il ne la laisserait partir qu’avec un époux officiel, bien que ce jour-là il se sente certainement bien plus seul que jamais.
Codes par Wild Hunger.
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Euphemia E. Hammer
Euphemia E. Hammerthe emperor
ɤ REGISTRATION : 02/01/2014
ɤ PARCHEMINS : 682
ɤ STATUT DU SANG : Royale, son père était feu le Roi Halbarad I.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : La Cahoridie, la contrée des Rois.
ɤ METIER OU FONCTION : Princesse de Kahanor, qui cherche à évoluer pour aider le Roi, son frère.

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MessageSujet: Re: draco dormiens nunquam titillandus (euphemia)   draco dormiens nunquam titillandus (euphemia) EmptyDim 16 Fév - 22:54

Halbrad & Euphemia
C'EST DRÔLEMENT DANGEREUX DE S'ATTACHER À QUELQU'UN, C'EST INCROYABLE CE QUE ÇA PEUT FAIRE MAL. RIEN QUE LA PEUR DE PERDRE L'AUTRE EST DOULOUREUSE. C'EST MOCHE DE GUETTER UN SIGNE DE QUELQU'UN POUR SE SENTIR HEUREUX...

« Par contre ne m'annonce pas que toi tu n'es plus pure et que tu t'es mariée en douce, sinon je te fais écarteler. Et brûler vive. Et dépecer, et je t'attache à une corde après un cheval que j'envoie galoper dans les plaines de Tameriel, dans le sable et la roche. » Dit sur un ton rieur, l'adolescente le prit pourtant pour un énième avertissement, cacher sous son sourire, il était en train de la prévenir de manière subtile. Qu'un jour, elle fasse l'erreur d'être déflorer par un homme autre que son mari, ou qu'elle épouse un homme n'ayant aucune goutte de sang bleu, et s'en était fini d'elle. Dans cette société, une femme n'avait de valeur qu'en restant intacte, qu'elle est le malheur d'être salit, et elle devenait subitement un déchet bon à jeter. Traitresse, paria, et catin à la fois entachant en prime le nom de sa famille. Une véritable honte. La bêtise suprême. La femme était une marchandise qu'elle le veuille ou non, et au seuil de devenir une adulte, le glas du mariage allait bientôt sonner pour elle. Angoissant à l'idée que du sang entache son lit, Euphémia était en sursis. C'était là sa pire crainte, et qu'elle se débatte était vain. Seule contre le monde entier, les coutumes étaient bien trop encrées dans la société pour y changer quoi que ce soit, son frère étant lui-même adepte de celles-ci. « Dans ce cas, je ferais très attention de ne pas te le dire. » Réponse tout aussi blagueuse ... Ou pas. Lui ayant fait part de son avis sur le mariage, elle ne fut pas surprise de voir son sourire disparaître. La franchise n'avait pas toujours que du bon, cependant, elle voulait l'être avec son frère même si lui ne l'était pas toujours, voir peu souvent. Les gens étaient toujours en quête de vérité, et en la trouvant ils étaient souvent déçus. La Princesse en faisait l'expérience avec le Roi, un peu trop souvent. Tous les deux sérieux comme des papes, ils se toisaient.

« L'issue sera la même, puisqu'aucun des deux n'aura réussi à vaincre le courant, même en y mettant toute la volonté du monde. Sans doute celui qui se sera battu le plus sera considéré comme le plus courageux, mais celui qui se sera résigné aura eu le courage de passer pour un faible à côté de l'autre et d'accepter plus rapidement le destin qui l'attend. » Avoir le courage de passer pour un faible ... Elle n'avait jamais vu la chose de cette façon, les faibles étant traités ... Comme des faibles. C'était déshonorant à ses yeux, et les nobles étaient pointilleux sur le sujet. Se battre pour être fort, car c'étaient toujours les vainqueurs qui écrivaient l'histoire. Son frère devait le savoir pourtant. Caressant tendrement sa joue, comme il aimait le faire, et qu'elle aimait recevoir, il continua : « Euphemia ... Tu sais, je suis réellement fier de toi et de ce que tu es, mais ... Vraiment, tu te mets en danger constamment en agissant ainsi, et tu nous mets tous en danger. Et puis ton comportement est réellement blessant. Détester ta vie au point d'en maudire les Dieux, je ... » Ses mots avaient peut-être étaient un peu fort, c'était là des mots qui frôlaient le blasphème même. Cependant, elle avait remis en question sa croyance religieuse depuis la mort de leur père. Si les Dieux existaient vraiment, le Roi ne serait pas mort. S'il y avait bien des forces supérieures, elle n'aurait pas vu autant de désespoir en ville ... Elle était toujours croyante, elle avait toujours peur des Dieux bien évidemment malgré ses mots, mais elle se posait beaucoup de questions quand même. Elle qui était née femme, et faible comme elle l'était, elle ne pouvait déverser cette frustration que sur les Dieux. « Tu es une lionne, tu en es déjà une. Tu n'es pas un mouton, puisque tu es à la tête du Royaume. Que te faut-il te plus ? Je ne comprends pas ... Ce n'est pas faute d'essayer, pourtant. » Elle l'écouta sans l'interrompre, toujours fasciné par son regard si similaire au siens. Là encore, il n'avait pas forcément tort et elle fut même touchée qu'il essaye de la comprendre ne serait-ce qu'un peu. « Je suis à la tête du Royaume ... Me prendrais-tu pour une Reine par hasard ? Je ne suis que la sœur du Roi, et bien plus qu'une lionne, je suis un chaton qui doit obéir. Où est donc ce pouvoir que tu me prêtes ? » Elle n'avait aucune influence, elle n'avait qu'un nom. Hammer. Un nom royal certes, mais aucune personnalité à la Cour. Elle était la Princesse de Kahanor. La fille d'un Roi, la sœur du Roi voilà comment on l'identifiait, comment on la pointait du doigt. Elle n'était en somme qu'un nom, et des filles l'enviaient ? Quelles idiotes elles faisaient ! Car au fond, en mettant de côté son sang, elle n'était rien, et c'est bien pour cela qu'elle voulait devenir quelqu'un.

Sa main sur sa joue glissa doucement à son cou, lui procurant alors quelques frissons. D'habitude, ils se mettaient toujours en colère lors d'un désaccord, là l'ambiance était certes lourde et tendue, mais aucun mot n'était plus élevé que les autres. Une discussion sans être une véritable dispute et aussi loin qu'elle pouvait remonter dans ses souvenirs, la jolie Rousse ne se rappelait pas d'avoir vécu une expérience similaire avec Halbarad. Progrès ou un trop-plein de déceptions pour se mettre en colère ? « Ma belle et douce Euphemia, Tout ce que tu dis et fais est contradictoire. Tu le sais, ça ? Tu ne cherches qu'à sortir d'ici, et pourtant la seule opportunité que tu aies de le faire légalement, tu la rejettes parce que tu veux rester ici. Je suis honoré que tu veuilles rester pour me protéger, mais ... Cette vie-là, tu n'y auras pas droit. Il faut que tu l'acceptes, même si à seize ans c'est impossible de se dire qu'on va passer notre vie avec quelqu'un que l'on n'aime pas. » Alors j'ai une vie bien malheureuse. Peinée, ses paroles étaient comme une sentence. Admettre qu'il avait raison était comme accepter son destin. Malgré toute la violence qu'elle put se faire pensivement, sa gorge fut nouée ayant du mal à lui dire « Tu oublies quelque chose de fondamentale, Halby ... Oui, je sors bien en ville pour avoir un semblant de liberté, mais je reviens toujours à la maison. Si je me marie, je ne reviendrai plus jamais ... Tu acceptes tellement bien l'idée, que j'ai l'impression que ça ne te fait rien. » Le sens de la famille caractérisait bien les Tilney et les Hammer. Euphémia n'était pas une exception, et qu'elle imagine quittait sa maison et les siens étaient trop durs. Partir loin d'Aubétoile, ne plus avoir aucun repère ... Elle allait vivre un long et terrible cauchemar jusqu'à ce que la Faucheuse ne la libère.
« Mère avait quinze ans quand elle a été mariée à Père. Tu crois qu'elle en avait envie ? Et pourtant tu as vu comme moi que leur relation avait dépassé le simple stade de la rancœur et de l'obligation. Ils étaient complices, s'adoraient, s'aimaient. Ils étaient fidèles l'un à l'autre et nous donnaient ensemble de l'amour. » C'est vrai, mais je n'ai pas la force de Mère. Au fond elle avait un côté lâche, ce dont elle avait peur elle le rejetait de façon virulente. Ce qu'elle n'aimait pas, elle l'évinçait jusqu'à extinction. La Princesse n'avait jamais su vivre avec ses peurs. Comme une petite fille, elle se cachait les yeux. Sourire forcé et triste, elle reposa sa tête sur son épaule « Tu as toujours réponse à tout ... Et tu as raison en ce qui concerne nos parents. Je n'ai donc plus qu'à prier pour que mon mari soit aussi bon que le fut Père, car si l'infortune me guette, je serai l'épouse d'un monstre. » Tâche délicate, son père était parfait. Regardant au loin, elle allait certainement devenir dépressive avec tous ses fardeaux sur ses épaules. Elle était lasse, n'ayant pas les épaules larges, c'était trop lourd. Où était-il écrit qu'elle était obligée de se marier ? Finir vieille fille était une perspective bien plus alléchante que de s'unir à vie à un inconnu. « Tu as une vision bien positive du mariage arrangé, toi qui te plaignais dans le bain de ne pas pouvoir épouser une personne que tu aimes. » Apprendre à aimer avec le temps. Leurs parents avaient très bien su le faire, mais avec un caractère comme celui d'Euphémia il était difficile d'imaginer cela possible pour son propre mariage. Qu'allait-il donc faire d'elle ?



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Halbarad II Hammer
Halbarad II Hammerhalbarad
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1196
ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

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MessageSujet: Re: draco dormiens nunquam titillandus (euphemia)   draco dormiens nunquam titillandus (euphemia) EmptyLun 17 Fév - 1:27

euphemia & halbarad hammer
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Euphemia était vraiment emplie de mauvaise volonté. Quoi qu’Halbarad dise, elle ne trouvait aucun contentement de quoi que ce soit. « Je suis à la tête du Royaume ... Me prendrais-tu pour une Reine par hasard ? Je ne suis que la sœur du Roi, et bien plus qu'une lionne, je suis un chaton qui doit obéir. Où est donc ce pouvoir que tu me prêtes ? » Il haussa faiblement les épaules. « Il suffit que tu claques des doigts pour qu’on t’obéisse et que tu me demandes ce que tu veux pour que je m’y plie. » Tant que ça ne te met pas en danger. Certes elle ne disposait pas de pouvoir politique direct, mais ses ordres avaient presque autant de poids que les siens. « Tu oublies quelque chose de fondamentale, Halby ... Oui, je sors bien en ville pour avoir un semblant de liberté, mais je reviens toujours à la maison. Si je me marie, je ne reviendrai plus jamais ... Tu acceptes tellement bien l'idée, que j'ai l'impression que ça ne te fait rien. » Halbarad lâcha un petit rire amer et secoua la tête aussi faiblement qu’il avait haussé les épaules plus tôt. « Encore la preuve que je suis doué pour sauver les apparences. » répondit-il seulement. C’était amplement suffisant pour comprendre ce qu’il ressentait. Car le jeune Roi souffrirait bien fort de l’absence de cette sœur qu’il aimait plus que sa propre vie. « Sens ta présence à mes côtés, mon cœur sera bien triste. » conclue-t-il en détournant les yeux. « Tu as toujours réponse à tout ... Et tu as raison en ce qui concerne nos parents. Je n'ai donc plus qu'à prier pour que mon mari soit aussi bon que le fut Père, car si l'infortune me guette, je serai l'épouse d'un monstre. » Halbarad se demanda si c’était une bonne ou une mauvaise chose d’avoir réponse à tout. Il espéra que cela en soit une bonne, en tant que Roi, mais aussi en tant que frère. Il était l’aîné et c’était naturel de s’occuper d’elle. « Tu as une vision bien positive du mariage arrangé, toi qui te plaignais dans le bain de ne pas pouvoir épouser une personne que tu aimes. » Aïe, touché. « Sache que je ne te laisserai pas sans défense si l’homme que épouseras venait à être violent. Crois-tu que je laisserai un homme toucher à un seul de tes cheveux ? S’en prendre à toi, c’est s’en prendre à moi. Et je ne pense pas que quiconque soit assez fou pour défier le Roi de la sorte. »

« Ma vision du mariage est très abstraite. A vrai dire oui, j’aurais sans aucun doute préféré épouser une femme que j’aurais aimée au premier regard. Mais j’aurais aussi aimé épouser Cellie, alors que ce mariage était tout ce qu’il y a de plus arrangé. A vrai dire, le mariage n’est pas le premier de mes soucis, c’est … En plus. Voilà pourquoi je ne m’en formalise pas. » Halbarad joua un peu avec les cheveux d’Euphemia, pensivement. Que dire de plus pour la rassurer ? Pour lui faire entendre raison ? Car le jeune homme savait qu’Euphemia, bien qu’elle lui désobéisse, prenait en compte ce qu’il lui disait. Il savait qu’il avait une influence certaine sur elle, et qu’elle n’était pas insensible à ses gestes et ses mots. « Être mariée ne t’empêchera pas de devenir quelqu’un. Et tu es déjà quelqu’un. Une jeune femme d’une beauté pure, surprenante, sauvage, qui apprend à se battre en secret et qui court les rues en pantalon pour revenir vêtir corsets et robes à l’heure du dîner. Tu es spéciale Euphemia, ne gâche pas tout en détruisant ta vie par pur esprit de contradiction. Prend les choses comme elles viennent. » Halbarad lui proposa de prendre le chemin du retour, non sans avoir pris avec lui une nouvelle grappe de raisin, puisqu’Euphemia s’était acharnée à lui voler les siens avec ses lèvres rosies par les fraises qu’elle avait englouties. Les gardes restèrent à bonne distance derrière, ayant finalement compris que le Roi n’aimait pas qu’on puisse entendre ses conversations lorsqu’il avait de la compagnie. Même si ces derniers étaient discrets, ils n’avaient pas à savoir de quoi parlait leur souverain. Halbarad fit un détour ; il ne voulait pas passer par l’entrée principale mais par les cuisines, pour se mettre quelque chose sous la dent. C’était là-bas qu’il avait découvert qu’Euphemia sortait en cachette du château et il n’avait pas pris la peine de s’excuser auprès des femmes qu’ils avaient distraites dans leur tâche. Son regard traîna un instant sur cette porte discrète et souvent peu gardée, qui menait vers l’extérieur du palais. Une porte que les cuisinières empruntaient pour aller en ville le plus rapidement possible lorsqu’elles avaient besoin d’acheter quelque chose dont elles ne disposaient plus. En la regardant, Halbarad se dit qu’il devrait la faire condamner. Ainsi, cela rendrait la tâche plus compliquée à Euphemia lorsqu’elle voudrait sortir, bien qu’il ne doute pas un instant de ses capacités à se montrer plus intelligente que les gardes.

Comme d’habitude, ce fut avec le sourire aux lèvres que les cuisinières les accueillirent avec le sourire. « Entrez tous les deux, entrez. Vous allez attraper froid. » La grosse femme frotta vigoureusement leurs bras à travers les fourrures et les poussa jusqu’à la table où Halbarad avait l’habitude s’asseoir quand il venait ici. Les cuisinières semblaient vivre dans un monde à part. Bien qu’extrêmement respectueuses, elles les traitaient comme elles auraient traité leurs propres enfants, sans s’enliser dans des formules de politesse surjouées. « Tenez, buvez ça. » On déposa devant eux du lait chaud et du miel. L’odeur donnait l’eau à la bouche et réchauffait son cœur. Si il aimait passer du temps ici, c’était bien parce qu’il s’y sentait … Comme chez lui. Il but une gorgée de lait et se tourna vers Euphemia à qui il n’avait plus dit mot, écoutant d’une oreille distraite les rires des cuisinières et les bruits de casserole. « Je suis heureux qu’on ait réussi à échapper à la dispute, cette fois. Un véritable miracle. Nous devons absolument cesser de nous quereller, alors que nous arrivons enfin à parler quand nous restons calmes. » Il lui sourit et se tourna de façon à s’adosser au mur. Son regard se posait obstinément sur la porte, comme s’il s’était attendu à voir débarquer n’importe qui d’une seconde à l’autre. Comme si il s’attendait à voir Euphemia rentrer encore une fois, lui désobéir encore. Parce qu’il savait qu’elle ne tiendrait pas sa promesse et qu’elle sortirait de nouveau. Et il la haïssait pour ça. Heureusement, à présent, Auréa et Bartholomey étaient là pour veiller sur elle. Ou au moins rapporter à Halbarad ce qu’ils avaient appris. « Quand est ton prochain entraînement ? » demanda-t-il en buvant une autre gorgée. Le goût de la boisson était exquis ; il aimait davantage ce breuvage au vin et à la bière qu’il semblait devoir boire maintenant qu’il était Roi. Seules les cuisinières savaient ce qu’il préférait et il les bénissait pour cela. Ce dont Halbarad avait envie, là, tout de suite, c’était de se battre. De tenir une épée et de taper de toutes ses forces, sans se soucier de la technique à adopter. De se défouler un peu, évacuer ce trop plein d’anxiété et de rage qui sévissait dans son cœur et son esprit.

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Euphemia E. Hammer
Euphemia E. Hammerthe emperor
ɤ REGISTRATION : 02/01/2014
ɤ PARCHEMINS : 682
ɤ STATUT DU SANG : Royale, son père était feu le Roi Halbarad I.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : La Cahoridie, la contrée des Rois.
ɤ METIER OU FONCTION : Princesse de Kahanor, qui cherche à évoluer pour aider le Roi, son frère.

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MessageSujet: Re: draco dormiens nunquam titillandus (euphemia)   draco dormiens nunquam titillandus (euphemia) EmptyMar 18 Fév - 20:52

Halbrad & Euphemia
C'EST DRÔLEMENT DANGEREUX DE S'ATTACHER À QUELQU'UN, C'EST INCROYABLE CE QUE ÇA PEUT FAIRE MAL. RIEN QUE LA PEUR DE PERDRE L'AUTRE EST DOULOUREUSE. C'EST MOCHE DE GUETTER UN SIGNE DE QUELQU'UN POUR SE SENTIR HEUREUX...

« Encore la preuve que je suis doué pour sauver les apparences. Sans ta présence à mes côtés, mon cœur sera bien triste. » Alors ne laisse aucun homme m'éloigner de toi. Ses mots restèrent en travers de sa gorge. Elle ne pouvait pas se résigner à partir de chez elle malgré tous les efforts dont elle pouvait faire preuve, ce n'était pas là une trace de son entêtement légendaire, c'était bien plus qu'un caprice. Elle avait peur, tenailler par ses devoirs de femme et son amour familial. Qu'elle était le meilleur choix ? Qu'est-ce qui était bien ? Suivre son instinct ou porter le lourd fardeau qu'était le sien ? Cruel dilemme. Le chemin qu'elle allait prendre allait être déterminant, et le choix allait être difficile. Elle ne voulait pas voir de la déception sur le visage de son frère ni sur celui de la Reine, mais le Roi voulait qu'elle se marie. C'était tout bonnement impossible et quitte à porter l'habille religieux ou à faire une autre bêtise, elle se sentait prête à tout. Stupide immaturité. Elle devait grandir, vite, avant de prendre le chemin du non-retour. Ironique quand on savait que c'était son rêve jadis de se marier à un bel homme. Quelle farce ! Le doux rêve se transformait peu à peu en cauchemar dont elle ne pouvait se défaire. Tous les nobles devaient un jour ou l'autre franchir le cap du mariage et Euphémia avait beau réfléchir, elle n'avait aucune issue de secours. « Sache que je ne te laisserai pas sans défense si l'homme que tu épouseras venait à être violent. Crois-tu que je laisserai un homme toucher à un seul de tes cheveux ? S'en prendre à toi, c'est s'en prendre à moi. Et je ne pense pas que quiconque soit assez fou pour défier le Roi de la sorte. » Ses paroles la réconfortèrent un peu, mais ne calma point son angoisse grandissante. L'époux marchait, l'épouse suivait. L'époque faisait preuve d'un sexisme sans faille, et qu'elle est le sang bleu, sœur du Roi ou non, son futur mari aurait main mise sur elle. Tel un objet, elle doutait de l'influence que pouvait avoir son frère. Il était le Roi, mais avait-il son mot à dire dans le ménage de son futur beau-frère ? « Ma vision du mariage est très abstraite. À vrai dire oui, j'aurais sans aucun doute préféré épouser une femme que j'aurais aimée au premier regard. Mais j'aurais aussi aimé épouser Cellie, alors que ce mariage était tout ce qu'il y a de plus arrangé. À vrai dire, le mariage n'est pas le premier de mes soucis, c'est ... En plus. Voilà pourquoi je ne m'en formalise pas. » Halbarad avait la tête bien sur les épaules heureusement, lui qui était à la tête du royaume. Elle l'admirait vraiment sur ce point, ne montrant jamais de signe d'une quelconque impulsivité, il était d'un tout autre niveau comparé à sa cadette et au plus le temps s'écouler au plus il ressemblait à leur paternel. « Tu avais et tu as de l'affection pour Cellie si je ne m'abuse, et c'est réciproque d'après ce que je sais. Un mariage sentimental plus qu'arrangé à mes yeux ... »

Il joua de façon enfantine avec ses cheveux, et le laissant faire, il continua sur sa lancée : « Être mariée ne t'empêchera pas de devenir quelqu'un. Et tu es déjà quelqu'un. Une jeune femme d'une beauté pure, surprenante, sauvage, qui apprend à se battre en secret et qui court les rues en pantalon pour revenir vêtir corsets et robes à l'heure du dîner. Tu es spéciale Euphemia, ne gâches pas tout en détruisant ta vie par pur esprit de contradiction. Prends les choses comme elles viennent. » Elle avait beau désobéir et avoir un sens aiguisé de la rébellion, elle n'en était pas moins toujours à l'écoute de son frère. Comme leur père autrefois, Halbarad lui prodiguait ses conseils qu'elle suivait ou non, mais qu'elle écoutait toujours d'une oreille attentive. Il avait une influence bien réelle sur elle, qu'elle n'avait jamais rejetée d'ailleurs. Peut-être à cause de leur lien fort, elle le mit cependant sur le compte de l'âge, le jeune homme étant l’aîné des deux « [color=#D89653Normalement, je te demanderais de me garder avec toi en pleurant, et de refuser toute demande de mariage sous peine que je passe nue sous l'œil aiguisé d'un fermier, mais comme j'ai un peu grandi en quelques minutes, je te dirais ceci : faisons un pacte ...[/color] » Laissant volontairement en suspens sa phrase pour éveiller soin intérêt, il l'invita à rentrer. Bonne initiative, car la Princesse commençait à avoir vraiment froid avec ses cheveux mouillés. Mais ne passant par l'entrée principale, ils firent un détour dans les cuisines rappelant à la jolie rousse de mauvais souvenirs. C'était à ce même endroit qu'elle avait été prise sur le fait. Entrant dans les cuisines, Euphémia ne put s'empêcher de sourire. « Entrez tous les deux, entrez. Vous allez attraper froid. » Ils étaient toujours bien accueillit ici, et une certaine forme de nostalgie lui empreint la poitrine. Comme son frère, elle venait souvent déguster des sucreries concoctées par les grosses dames. Frottant vigoureusement leur bras, la belle revint à ses premiers âges, et s'installant, on leur servit le pêché mignon de l'adolescente. « Tenez, buvez ça. » Du lait au miel. Elle adorait ça. Remerciant les dames, son attention revint sur Halbarad « Je me résigne à épouser un homme comme tu le souhaites, et en échange, tu donneras une fonction importante à ce dis homme pour que l'on soit obligé de rester au château. » L'idée du siècle ! Qu'elle prit très au sérieux cependant. Buvant avec gourmandise son nectar sucré, elle ne le lâcha par du regard. Quand elle se disait prête à tout, elle ne plaisantait pas. Elle ne fit preuve d'aucunes discrétions en parlant devant les cuisinières. Elles qui les avaient vus grandirent, elles les connaissaient aussi bien que la Reine. Euphémia n'avait donc rien à cacher aux cordons-bleus du château.

« Je suis heureux qu'on ait réussi à échapper à la dispute, cette fois. Un véritable miracle. Nous devons absolument cesser de nous quereller, alors que nous arrivons enfin à parler quand nous restons calmes. » Il avait là parfaitement raison. Euphémia avait volontairement cherché à éviter toute querelle entre lui et elle, tout bonnement angoisser de cumuler d'autres blessures et cicatrices qui pouvaient être évitées avec un minimum de pacifisme. Elle ne voulait pas détruire leur relation qu'ils avaient mis longtemps à construire, elle y tenait beaucoup trop ne pouvant être remplacé par aucun autre amour si fort soit-il. Elle voulait préserver leur lien, peut-être pas le garder intact car tout changé avec le temps, mais qu'il reste aussi solide et fort. Elle n'avait qu'un frère, et il était irremplaçable. « J'y travaille ... Je ferais n'importe quoi pour préserver ce l'on a. Je veux effacer cette rancœur si c'est possible. Tu vas m'aider ? » La Princesse remarqua qu'il regardait un point fixe, curieuse, elle suivit son regard pour comprendre quel était l'objet de cette soudaine fascination. Une porte. 'Cette' porte par laquelle elle était entrée quelque temps auparavant et où il l'avait surprise dans une situation plus que gênante. « Tu t'attends à voir surgir une rousse en franchissant la porte ? » Dit sur un ton rieur, le sujet ne l'était pas. « Quand est ton prochain entraînement ? » S'abreuvant de nouveau, le miel eut un effet bienfaisant pour sa gorge. « Demain. Tu veux venir ? » Elle n'avait pas trop d'espoir connaissant son emploi du temps, mais elle lui proposa quand même n'ayant jamais eu l'occasion de voir son frère à l'œuvre.



(c) sweet.lips
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Halbarad II Hammer
Halbarad II Hammerhalbarad
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1196
ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

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MessageSujet: Re: draco dormiens nunquam titillandus (euphemia)   draco dormiens nunquam titillandus (euphemia) EmptyJeu 20 Fév - 0:08

euphemia & halbarad hammer
and the fiercest foes rout when they hear triumph's shout.



« Normalement, je te demanderais de me garder avec toi en pleurant, et de refuser toute demande de mariage sous peine que je passe nue sous l'œil aiguisé d'un fermier, mais comme j'ai un peu grandi en quelques minutes, je te dirais ceci : faisons un pacte ... » Halbarad ne put s’empêcher de sourire aux propos de sa sœur. Elle avait piqué sa curiosité, mais ils laissèrent pourtant ce sujet en suspens jusqu’à ce qu’ils soient au chaud dans les cuisines. « Je me résigne à épouser un homme comme tu le souhaites, et en échange, tu donneras une fonction importante à ce dit homme pour que l'on soit obligé de rester au château. » Le Roi se mordilla la lèvre en la regardant et croisa les bras. « Je vais considérer la question. Si ça peut te permettre d’accepter le mariage plus facilement … » Et si ça peut t’empêcher de partir loin de moi … Il ne pouvait rien promettre pour l’instant puisqu’aucun prétendant n’avait été choisi, mais au moment où ce jour viendrait, Halbarad pourrait bien trouver une tâche à l’époux de sa sœur. C’était une bonne idée, à laquelle il avait déjà vaguement pensé sans s’en préoccuper davantage. Naïvement, le jeune homme se voyait vivre ainsi pendant des années encore. Et dire qu’il lui fallait avoir une descendance au plus vite ! Voilà un sujet qui effrayait bien plus Halbarad que le mariage : être un bon père. Non seulement on lui demandait d’être Roi à dix-sept ans, mais père en plus … Pourrait-il assurer les deux fronts sans faillir ? A ses yeux la famille primait sur tout le reste et il offrirait à ses enfants tout l’amour dont il était capable ; en espérant qu’il puisse leur accorder ne serait-ce qu’une poignée d’heures par jour. Et c’était loin d’être certain. « J'y travaille ... Je ferais n'importe quoi pour préserver ce l'on a. Je veux effacer cette rancœur si c'est possible. Tu vas m'aider ? » Le jeune homme prit la main de sa sœur dans la sienne et la serra avec tendresse. « Bien entendu. C’est ensemble que nous serons forts, pas l’un contre l’autre à nous quereller et nous affaiblir. » Voilà qu’une chose qu’Euphemia devait absolument comprendre, et qu’elle finirait par accepter. Bien qu’Halbarad apprécie sa sincérité et son impulsivité enfantine, il ne pouvait tolérer qu’elle mette leur famille et la monarchie en péril en soulignant ouvertement l’objet de leurs désaccords en public. Même devant les servants, c’était dangereux. S’ils n’avaient été encore que Prince et Princesse, sans doute auraient-ils pu se permettre de se chamailler avec tendresse – ou non – or maintenant il était Roi et son autorité était tellement mise en doute que si Euphemia s’en prenait à lui, ça ne ferait que lui faire perdre davantage de crédibilité. Egoïste, certes, mais Halbarad tenait à la couronne, et à son image.

« Tu t'attends à voir surgir une rousse franchir la porte ? » Le petit Roi tourna les yeux vers Euphemia et lui rendit un sourire plus réservé. « Dois-je m’attendre à vous voir surgir encore ici, Princesse ? Ou puis-je avoir confiance en vous ? » La question ne se posait pas vraiment ; bien entendu qu’il ne pouvait pas avoir confiance en elle. Mais Halbarad espérait malgré tout que ses mises en garde et formes discrètes de supplication aient fait mouche. « Demain. Tu veux venir ? » Il but une gorgée de lait et acquiesça. « Si j’arrive à me libérer je viendrai te voir, oui. En fait, je ne manquerais ça pour rien au monde. Ou presque. » Il frémissait d’avance d’imaginer sa sœur avec une épée dans les mains. « Je suis certain que tu … » Et il se tut, attentif. Le jeune homme tendit l’oreille lorsque des bruits de pas résonnèrent dans le couloir, à travers la porte des cuisines. Les femmes elles-mêmes suspendirent un instant leur activité, curieuses de la précipitation des gardes, qui approchaient clairement d’ici. « Combien paries-tu qu’ils m’arrachent à toi ? » lança-t-il avec un sourire espiègle. Ces derniers entrèrent dans la pièce et s’excusèrent auprès des cuisinières. « Majesté, on vous demande en salle du Trône. » Halbarad acquiesça et but les dernières gorgées de lait d’un traite, se brûlant la langue et le palais. Puis il se leva et sourit à Euphemia. « Si nous n’avons pas l’occasion de nous croiser avant demain soir, au revoir ma sœur. Et je compte sur toi. » Je compte sur toi pour ne pas me désobéir, me décevoir. Il caressa sa joue du bout des doigts et se retourna avec regret pour suivre les gardes dans les couloirs du Château. Qu’est-ce qui pouvait être urgent à ce point pour que lui demande de se rendre de nouveau en salle du Trône alors que les visites du peuple n’avaient lieu qu’une fois par jour ? Heureusement, son bain et sa promenade dans les jardins avec Euphemia avaient eu le don de lui redonner de l’énergie, et le sourire. Alors qu’il était épuisé, plus tôt, il était de nouveau prêt à faire ce que l’on attendait de lui. Parfois, Halbarad avait davantage l’impression d’obéir que d’ordonner, ce qu’il trouvait fâcheux et désagréable. Mais il oubliait bien vite que c’était le cas et continuait à se faire marcher dessus sans s’en rendre compte. Pauvre garçon, si jeune et influençable ! Qu’allait-il donc faire de Kahanor ?
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