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 an alliance of ice and fire. (ysmira)

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MessageSujet: an alliance of ice and fire. (ysmira)   an alliance of ice and fire. (ysmira) EmptyJeu 6 Fév - 1:19

An alliance
of Ice and Fire.

La mer est calme.
Les eaux sont sages.
Et sur son linceul éclatant de lueurs solaires gît la silhouette du Salty Dog. Epaisse charpente qui respire la confiance robuste et la solidité guerrière. Une belle frégate qui fait la fierté de son capitaine. Une frégate au pavillon aussi noir que les abîmes, flagellant l’air de claquements secs agités par la brise marine. L’astre est hissé haut dans le ciel mais la chaleur n’avoisine pas même les dix degrés. C’est à cause de l’océan. De son souffle perpétuel aux relents de liberté. Il attenue tout sur son passage, la température et la moralité des hommes.

Et en parlant d’hommes, sur le pont, la vermine s’ébranle. Les pas écrasent avec fermeté les planches de bois, les cris s’élèvent par-delà le vent et la tension monte d’un cran : le Salty Dog est prêt à amarrer. L’impressionnante ancre en fonte rouillée finit par se faire gober tout de go par la gueule béante de la mer et les voiles sont rabaissées par d’amples mouvements dépouillant la carrure du navire de ses attraits les plus clairs. Ne reste plus qu’une ossature sombre. Sinistre. Et le pavillon noir qui continue de fouetter l’air avec fureur.
Parmi les chiens galeux arpentant le sol de bois humide avec frénésie se détache la carrure de Mora. Un pas tranquille quoique ferme accompagne sa démarche, ébrouant l’étoffe de sa veste usée par la vie et les intempéries. Il ne tarde pas à s’avancer jusqu’à la proue, les yeux lissés derrière une seule fente d’observation. Les rides que le soleil fait craqueler paraissent d’autant plus l’estampiller lorsqu’il esquisse ce genre de mimiques. Il tente de discerner le rivage à quelques lieues de là et finit par brandir sa longue vue qu’il déplie dans un feulement d’acier. L’ustensile lui permet dès lors de contempler à son aise le bord de plage duquel il distingue une chaloupe quitter le sable rugueux fait de fange et de petits graviers que le sol austère de Terremer recrache sur ses côtes.

Terremer …

A chaque fois que son regard de givre croise l’horizon de son passé, son cœur se serre et se brise en des fragments de plomb. Et avant qu’une plus violente émotion ne l’émeuve encore, il replie la longue-vue avec dureté.
« A sec de toile mon capitaine ! lui crie un gabier du haut de son marchepied. »
Le Salty Dog ne bouge plus. La dernière brigantine a été affaissée. Ne reste plus que le craquement lugubre des mâts et le rauquement des cordages.
« Messieurs, nous allons avoir des invités ! » clame-t-il avec vigueur pour que l’ensemble de l’équipage puisse l’entendre, et ce, malgré le souffle de l’océan. Une vieille habitude que l’on prend tôt – sans trop avoir le choix.
Bientôt l’on hisse à bord deux individus. Le premier est un homme carré à la puissante musculature, recouvert d’une pelisse légère et de tout un accoutrement fait de cuir tanné et d’armure artisanale. Les différentes armes serpentant la stature du mercenaire font cliqueter son avancée jusqu’au capitaine. Il est bien plus grand que Mora, et, en un sens, bien plus impressionnant. Balafré au visage comme un animal sauvage, des petits yeux noirs rehaussent son teint pâle.

« La v’là, comme conv’nu, qu’il crache, balançant aux pieds de Hermeus une brindille abîmée. »
Il s’agit du second individu. Un individu que Mora ne prend – pour l’instant – pas la peine de regarder. Son attention toute entière est rivée sur Zorthan.
« Ma mémoire me fait peut-être faux bon, mais n’étiez-vous pas quatre, lorsque je vous ai engagés ?
Si. Quatre. C’bien ça. Mais y’a eu quelques p’tites … complications.
De quel ordre, ces complications ?
De l’ordre que vot’ donzelle, là, elle était gardée comme on conserve ses couilles dans une côte de maille taillée or ! Jamais vu une bonne-femme aussi dure à séquestrer, les deux se sont vaillamment battus, pour sûr que ouais ! Mais v’là que les épées de la garde royale les ont taillés comme du lard.
… les deux ?
Ouais. C’bien ça. Les deux aut’.
Et donc, qu’est-il arrivé au troisième ?
Ah. Ça … bah. Accident d’parcours. Son canasson s’est tordu la patte en pleine chevauchée, paf, il s’est fait écraser par son propre destrier ! »

Silence.
Les hommes du Salty Dog écoutent la discussion, dispersés autour comme une ronde informelle. Pas un seul ne pipe mot, tous pourvus de cette belle gueule patibulaire caractéristique des chiens de mer. Attentifs, mais quiets.
Zorthan le mercenaire écarquille sa bouche en une grimace qui ressemble de loin à un sourire. Les dents pourries sont parfois voisines de gencives vides. Le capitaine le jauge, loin d’être amusé. Il sait pertinemment que le troisième bougre s’est fait empaler durant son sommeil par son camarade que voici. Peut-être même a-t-il réservé le même sort à ses deux autres comparses. Si les pirates sont des loups, les mercenaires sont des chacals.
« J’vous préviens, j’veux le double. En l’honneur d’mes bons amis sacrifiés sur le champ d’bataille et parce que ça a été deux fois plus dur que ce à quoi on s’était préparés–
Zorthan, le coupe Mora, sais-tu qui est cette femme ? Il désigne d’un bref signe de menton hirsute la silhouette amassée à terre, bâillonnée et ligotée comme de la viande de marché.
Un peu ouais qu’je sais. C’est ma poule aux œufs d’or, voilà c’que c’est. Maintenant payez-moi et j’vous laisse la tringler comme bon vous semble, cette putain guindée. » Le mercenaire tire sur la chevelure blonde et crasseuse qu’il tient entre sa pogne droite, signifiant qu’il est, jusqu’à troc réglementaire, le digne possesseur de sa prise.

Le capitaine inspire profondément. Ce n’est pas le moment de relever l’affront, non, car, déjà, dans le dos de la brute se glisse l’un des hommes de Hermeus. Accaparant l’attention de Zorthan en sortant une épaisse bourse, Mora se rapproche et entrouvre l’aumônière en tissu pour laisser miroiter les reflets de pièces d’or. Le tas de muscles jubile en son fort intérieur. Tant et si bien qu’il ne sent pas la lame d’un poignard se glisser contre sa gorge et trancher net sa chair en une ligne parfaite qui vire très rapidement à l’écarlate, puis à l’éclaboussure rouge sombre. Pris par surprise, puis par effroi, et enfin par l’agonie, le guerrier vendu fléchit un genou à terre, lâchant par la même la crinière de son trophée pour retenir le flot incessant jaillissant de son gosier. Il s’écroule enfin dans d’étranges bruitages de porc égorgé.
Le Capitaine Mora observe avec impassibilité le spectacle, rangeant la bourse sous son manteau, avant de s’agenouiller face au second individu.

Lady Ysmira.

Il darde le portrait sale de la dame avec une sévérité profonde. Il est satisfait d’avoir enfin pu mettre la main dessus. Il est toutefois moins réjoui de savoir une progéniture de Phineas Stormrage arpenter son bâtiment. C’est un peu comme d’inviter la maladie à bord, selon lui. Il lui défait le bâillon, puis ses liens, puis l’aide à se relever avec une étrange courtoisie tout à fait saugrenue en pareil lieu et pareille compagnie. Mais les hommes autour sont déjà bien trop occupés à dépouiller le cadavre de Zorthan le mercenaire.
« Levez l’ancre et hissez les voiles, on repart, cap à l’Est ! éructe le maître du Salty Dog, décochant un dernier coup d’œil à la dépouille ensanglantée. Vous le jetterez en haute mer, une fois les récifs hors de portée. Je ne veux pas que l’on découvre sa carcasse.
Bien mon capitaine ! répond l’une de ses vermines. »
Il enjoint sa prisonnière à le suivre jusqu’à sa cabine, non sans agripper le bras menu de la Stormrage avec une fermeté de rapace.



Dernière édition par Hermeus Mora le Sam 8 Fév - 18:32, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: an alliance of ice and fire. (ysmira)   an alliance of ice and fire. (ysmira) EmptyJeu 6 Fév - 23:53


It is not our part to master all the tides of the world, but to do what is in us for the succour of those years wherein we are set, uprooting the evil in the fields that we know, so that those who live after may have clean earth to till. What weather they shall have is not ours to rule. Ysmira V. Hammer & Hermeus Mora

AN ALLIANCE OF ICE AND FIRE

Ces chiens de mercenaires.
Détestables  et  écœurants, n'ayant pour seule dignité que celle que leur inspire le doux tintement des piécettes. A peine plus intéressants que la boue que l'on trouve le long des chemins. Mais très efficaces lorsqu'il s'agit d'accomplir ce pourquoi ils ont été missionnés. Ils ne sont donc comparables à rien d'autre qu'à de la vermine ou à des chiens. Des charognes qui riraient piétinant un cadavre pour peu que leur bourse soit pleine. Ysmira les a toujours méprisé et ce avant même le jour de sa capture. Parlons en d'ailleurs de cette fameuse journée. Ils  s'étaient mis sournoisement à tourner autour de Lady Ysmira, Ce petit  manège avait duré quelques jours. Elle avait fini par reconnaître leur visage, elle pressentait bien que quelque-chose allait lui arriver et qu'elle n'allait pas vraiment apprécier. Voilà pourquoi elle avait prévenu ceux qui d'ordinaire surveillent ses arrières du coin de l’œil. Ils faisaient deux fois plus attention à la fille de la Main mais cela n'avait pas suffit. La soif vénale des mercenaires les avaient poussé à se jeter malgré tout à corps perdu dans cette capture plus que suicidaire. Le moins que l'on puisse dire c'est que la Garde Royale est efficace lorsqu'il s'agit de protéger et de trancher les chaires. Deux de ces chiens galeux avaient perdu la vie sous les coups d'épées de ceux chargés de la protection d'Ysmira. Des coups agiles lacérant leurs minces protections. Ils terminèrent empilés l'un sur l'autre dans un coin, l'un égorgé d'un coup net et l'autre s'étant rapidement vidé de son sang après que l'un des gardes ait soigneusement sectionné son artère fémorale. C'est loin d'être une exagération quand on dit que le résultat d'une telle coupure est l’exsanguination après moins d'une minute. Cadavres borgnes, frêles et exsangues. Cependant il en restait deux qui avaient sans le moindre remord poussé leurs « camarades » dans la bataille pour pouvoir s'emparer d'elle dans une discrétion des plus totale. Ils s'étaient empressés de lier ses membres et l'un deux, le plus solidement bâti, l'avait jetée violemment sur son épaule comme on le ferait pour un vulgaire chargement de sable. Ils avaient quitté la capitale en empruntant des sinueuses petites ruelles puis, alors qu'Aubétoile s'éloignait déjà, ils avaient volé deux chevaux. Pourquoi seulement deux ? Et bien parce qu'avant de hisser Ysmira sur l'un deux après lui avoir détaché les chevilles, le plus fort des deux mercenaires avait enfoncé une dague remarquablement aiguisée dans l'orbite droit de son compagnon de voyage. C'était le visage moucheté de sang qu'il s'était retourné vers Ysmira et lui avait offert un rictus absolument méprisant. Elle ne savait pas ou elle allait, elle ne savait pas pourquoi on l'enlevait. Elle essayait tant bien que mal de rester stoïque mais elle ne pouvait empêcher une petite pointe d'angoisse de lui étreindre le cœur. Elle n'était rien de plus qu'une éventuelle victime offerte sur un plateau d'argent à quelque fou cruel. Une semaine s'est écoulée ainsi, peut-être plus, elle a un peu perdu la notion du temps du fait des maintes journées passées à chevaucher et à attendre patiemment qu'on la livre à son bourreau. Elle reconnaissait désormais sa patrie autour d'elle.

Terremer.
La contrée l'ayant vu naître vingt-huit années plus tôt. Il l'a conduite à Terremer ? Mais pourquoi donc ? Le charogne lui servant de guide ne lui a pas laissé énormément de temps pour s'interroger sur les raisons de sa venue ici puisqu'ils arrivent déjà en vu de la côte. Ils sont à pieds à présent. L'autre a laissé les chevaux plus loin, ils ne doivent donc pas en avoir besoin là ou ils se rendent. Ysmira se trouve dans un brouillard épais et total et elle ne commence à comprendre que lorsqu'elle voit se dessiner l'imposante armature de bois aux mâts et voiles colossales. Un pavillon noir s’agite fièrement au sommet du mat central. Le vent joue allègrement avec la voilure et fait grincer les cordages. Près du bastingage et non loin du pont se trouve un homme à la prestance écrasante. Le mercenaire qui accompagne la fille de la Main a beau dominer cet homme par sa taille, il ne peut et ne pourra jamais en égaler la prestance. Ysmira en déduit donc qu'il est le capitaine du navire, mais elle ne comprend toujours pas le but de toute cette mascarade. Pourquoi est-elle ici à la fin ? Cependant, peu désireuse de découvrir ce qui lui arrivera si elle n'obtempère pas, elle se contente de suivre le mouvement. Avant qu'elle ne puisse faire un pas de plus le mercenaire la hisse de nouveau sans ménagement aucun sur son épaule et monte à bord de l'embarcation. « La v’là, comme conv’nu. » Au moment ou l'autre prononce ces mots il la jette aux pieds du capitaine. Son épaule vient heurter le bois rêche et elle se demande si elle n'est pas démise vu la douleur qui la prend soudain. Cependant le temps n'est pas aux plaintes. Elle doit plutôt écouter la conversation se déroulant à côté d'elle pour tenter de mieux comprendre la situation. « Ma mémoire me fait peut-être faux bon, mais n’étiez-vous pas quatre, lorsque je vous ai engagés ?
Si. Quatre. C’bien ça. Mais y’a eu quelques p’tites … complications.
De quel ordre, ces complications ?
De l’ordre que vot’ donzelle, là, elle était gardée comme on conserve ses couilles dans une côte de maille taillée or ! Jamais vu une bonne-femme aussi dure à séquestrer, les deux se sont vaillamment battus, pour sûr que ouais ! Mais v’là que les épées de la garde royale les ont taillés comme du lard.
… les deux ?
Ouais. C’bien ça. Les deux aut’.» L'envie de rire la prend soudain. C'est vrai qu'ils étaient bien pitoyables avec leurs vieilles épées face aux flamboyantes armures et armes des hommes de la Garde Royale. Ils étaient morts si facilement, et en moins de dix minutes. Tout bien réfléchi c'était risible. Mais alors qu'elle esquisse un sourire, le visage toujours collé contre le pont du navire, son épaule lui rappelle qu'elle ferait mieux de ne plus tenter aucun mouvement pour le moment. « Et donc, qu’est-il arrivé au troisième ?
Ah. Ça … bah. Accident d’parcours. Son canasson s’est tordu la patte en pleine chevauchée, paf, il s’est fait écraser par son propre destrier ! » Celui là est vraiment douté d'un sens de l'humour qu'Ysmira aurait apprécié en d'autres circonstances. Pour un accident de parcours on peut dire que l'autre qui les accompagnait en avait rencontré un gros. Il faut dire que demeurer vivant après une perforation du crâne de part en part est plutôt rare. Il n'avait pas fait exception à la règle. Mais la mauvaise foi des mercenaires alors que de toute manière tout le monde sait déjà qu'ils sont corrompus l'affligeait quelque peu.

Elle se doute déjà de comment l'histoire va se terminer. Ce sont des pirates, il est un mercenaire. Entre hommes fourbes et corrompus c'est évidemment à celui qui cognera le premier. Qui tuera le premier. Elle sait très bien que c'est ainsi que la société fonctionne. Tout homme doit mourir. C'est ainsi que l'on maintient l'ordre et l'équilibre. C'est ainsi que la valse des hypocrites est libre de continuer sans que rien ne vienne la troubler. « J’vous préviens, j’veux le double. En l’honneur d’mes bons amis sacrifiés sur le champ d’bataille et parce que ça a été deux fois plus dur que ce à quoi on s’était préparés–
Zorthan, sais-tu qui est cette femme ? » Elle note mentalement et rapidement le nom de son bourreau de la semaine. Zorthan. Elle le répète, le psalmodie fort à l'intérieur d'elle-même et demande à tous les dieux qu'elle connaît de jeter des malédictions sur cet homme pour qu'il ne puisse jamais reposer en paix. Les anciens ou les nouveaux, tout cela n'a plus vraiment d'importance puisque personne ne va venir s'introduire au cœur de ses pensées de toute manière.
Un peu ouais qu’je sais. C’est ma poule aux œufs d’or, voilà c’que c’est. Maintenant payez-moi et j’vous laisse la tringler comme bon vous semble, cette putain guindée. » Crève salle ordure est sans doute la seule chose qu'elle voudrait pouvoir dire à cet être abjecte, avec un petit sourire narquois et « guindé », avant qu'il ne soit tout simplement supprimé et jeté par dessus bord comme un vulgaire déchet. Elle s'en réjouit d'avance. Une fois que ce sera fait elle sera enfin libre de se concentrer sur l'objet de sa venue jusqu'ici et sur ce que lui veut ce capitaine pirate. Mais alors qu'elle rumine bien sagement ses sombres pensées elle se sent tirées en arrière. La poigne ferme du mercenaire maintient sa tête en arrière et l'empêche de tenter un quelconque mouvement. « Lâche moi sale chien ! » a-t-elle juste le temps de dire avant que la réplique de l'autre ne se perde dans un concert de gargarismes effrayant. Le sang gicle et éclabousse le visage d'Ysmira ainsi que son habit. Désormais assise à terre elle regarde d'un air consterné les mouchetures écarlates qui constellent le sol et ses mains. Elle en est sûre à présent, elle veut que tout se termine très rapidement, s'ils veulent la tuer qu'ils fassent vite et sinon qu'ils se dépêchent de la ramener à terre afin qu'elle puisse retourner jusqu'à Aubétoile. Mais les trois dieux ne daignent pas exaucer sa prière silencieuse. « Levez l’ancre et hissez les voiles, on repart, cap à l’Est ! Vous le jetterez en haute mer, une fois les récifs hors de portée. Je ne veux pas que l’on découvre sa carcasse. » Quoi ? A-t-elle bien entendu ? Veulent-ils vraiment repartir ? Veulent-ils s'éloigner et l'emmener en pleine mer ? Cette fois-ci une légère panique s'empare d'elle. Elle est déjà absente depuis plus d'une semaine, s'éloigner va ajouter du temps à son périple forcé et l'idée ne lui plaît pas vraiment. Elle s'égare à penser à la capitale. Qu'ont-ils fait suite à sa capture ? Son père a-t-il lancé des recherches destinées à la ramener seine et sauve ? Alvin est-il inquiet ? Il est sûrement inquiet...Cependant le capitaine vient l'arracher à ses réflexions en l'aidant à se redresser avant de lui agripper fermement le bras. C'est bien sûr le mauvais, celui dont l'épaule est douloureuse. « Rien ne vous donne le droit de me toucher. » murmure-t-elle les dents serrées. Elle tressaute légèrement lorsqu'il ressert sa prise mais tente de rester aussi stoïque que possible. Ce n'est pas le moment de flancher. Le vrai combat commence maintenant puisque les joutes verbales sont à son sens les meilleures.

(c) Bloody Storm



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MessageSujet: Re: an alliance of ice and fire. (ysmira)   an alliance of ice and fire. (ysmira) EmptyVen 7 Fév - 10:27

« Rien ne vous donne le droit de me toucher. »
La porte se referme sèchement derrière eux tandis qu’il la mène au centre de sa cabine ; un large bureau aménagé dans lequel il officie. L’atmosphère y est plus douce qu’à l’extérieur et diablement plus sereine. L’on entend bien les pas de l’équipage qui s’étouffent contre le plafond et au-delà de l’entrée, mais, sans conteste, il s’agit d’un lieu de repos dans lequel seul le capitaine et quelques rares individus ont le droit de mettre les pieds. La poigne ferme se détache du bras et la carrure de Mora s’éloigne vers un lourd meuble en bois massif duquel il extirpe deux godets.

« Certes non, réplique-t-il enfin, je n’ai aucuns droits. Mais je suis un pirate lady Ysmira, le droit, on ne me le donne pas, je le prends. » Le ton calme se targue d’une froideur certaine rendant à son regard déjà dur un reflet marmoréen. Il dépose le premier récipient sur le bureau, face à elle, puis s’en va de l’autre côté, s’asseoir dans un fauteuil de facture modeste mais bien plus confortable que la maigre chaise en osier mise à disposition pour ses rares visiteurs. Il tire alors vers lui une bouteille en verre dont il déverse la liqueur dans l’un et l’autre godet. De l’eau-de-vie, à n’en point douter. Du genre à vous arracher les boyaux  et farcir votre esprit de mille brumes. Mais il gage sans conteste que lady Ysmira ne serait pas contre un léger remontant. Il l’enjoint à s’asseoir d’un signe de tête et, quelque part, il paraît certain que la convenance fait place à l’ordre.

Il patiente que la dame s’exécute en l’épiant avec insistance. Une fois fait, il reprend d’un air monocorde :
« Mon nom est Hermeus Mora, et vous vous trouvez à bord de mon vaisseau, le Salty Dog. Je ne vais pas vous mentir, mes plans vous concernant ne sont guères réjouissants. Je ne porte aucun intérêt à votre personne, si ce n’est la valeur que vous détenez en étant née Stormrage, fille de … sa mâchoire se crispe et, un instant, il semble que le capitaine soit envahit par une douleur mystique rendant exsangue son teint, Phineas Stormrage, finit-il par lâcher, détachant chaque syllabe comme s’il découpait sa viande au hachoir. » Son bras se lève et vient chercher le verre dont il porte la gnôle à ses lèvres. Deux gorgées et il repose le tout dans un bruit sec. « J’hésite encore entre plusieurs options. L’inquiétude qui peut naître chez votre père depuis votre enlèvement ne saurait en rien satisfaire ma soif de vindicte. C’est un petit plus, dirais-je, mais encore faudrait-il que ce pendard puisse ressentir une quelconque angoisse quant à la menace d’une autre vie que la sienne. » Il reporte son attention sur le visage fatigué et néanmoins auguste de la Stormrage, marquant un silence durant lequel il la dévisage sans laisser paraître une seule salve de ce qui peut bien se bousculer dans son crâne. « L’un de mes hommes m’a fait part d’une brillante idée. Il m’a dit que, le mieux, c’était de découper des monceaux de vous et de les envoyer, un par un, à l’égard de votre père. En commençant par les doigts, puis les mains, les pieds, la langue, les yeux … je vais m’abstenir de lister tout ce qu’il a pu classer, certains éléments risqueraient de vous choquer – comme si l’idée n’était pas déjà assez détestable en soi –. J’avoue saluer son imagination et avoir pu considérer la proposition sous un angle approbateur. Le message, au moins, serait des plus spectaculaires, à l’image de ce dont est capable le Main du Roi, n’êtes-vous pas d’accord avec moi, lady Ysmira ? »





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Dernière édition par Hermeus Mora le Sam 8 Fév - 18:31, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: an alliance of ice and fire. (ysmira)   an alliance of ice and fire. (ysmira) EmptyVen 7 Fév - 22:07


It is not our part to master all the tides of the world, but to do what is in us for the succour of those years wherein we are set, uprooting the evil in the fields that we know, so that those who live after may have clean earth to till. What weather they shall have is not ours to rule. Ysmira V. Hammer & Hermeus Mora

AN ALLIANCE OF ICE AND FIRE

Ils pénètrent  tous les deux à l'intérieur de la cabine du capitaine et la porte se referme derrière eux. Ysmira soupire bruyamment. Tout cela l'épuise déjà avant même d'avoir commencé. La douleur est à présent plus diffuse dans son muscle mais celui-ci est encore quelque-peu ankylosé, si bien qu'elle accueille comme une bénédiction la poigne ferme qui lâche son bras. Malgré tout elle ne peut pas s'empêcher de se répéter que si elle meurt dans ce bureau aménagé personne ne la verra ni ne l'entendra. Elle cherche un point auquel arrimer son regard pour ne pas avoir à croiser celui de l'homme qui l'a conduite ici, elle sait que ça arrivera bien assez tôt et qu'elle ne va pas forcément apprécier ce qui risque fort d'être une confrontation plus qu'une simple discussion. Elle détaille donc les quatre coins de la pièce qui semble être un bureau. Cette pièce tranche radicalement avec le reste du navire. Elle a quelque-chose de plus « civilisé » que l'on ne retrouve nulle part ailleurs sur le vaisseau. Elle croise les bras, attendant avec le plus d'impassibilité possible que son nouveau geôlier se décide à prendre la parole. Elle se retient de soupirer de nouveau car l'atmosphère est plutôt tendue, elle ne voudrait pas attirer les foudres du capitaine sur elle et signer ainsi son arrêt de mort. C'est assez irrémédiable ce genre de choses. Elle se contente donc de compte les tâches de sang qui constellent sa robe après « l'incident » de tout à l'heure sur le pont. Après ce périple elle se sent vraiment sale et le liquide vermeille répandu partout n'arrange rien. Et pardessus tout elle est maintenant à la merci du genre d'hommes le moins fiable du monde, un pirate. Lancée à corps perdu dans ses réflexions elle ne s’aperçoit pas que le capitaine s'est éloigné d'elle pour aller prendre deux godets dans l'un des imposants meubles de son bureau. Elle le regarde revenir vers elle et ne peut être qu'admirative de l'impassibilité dont il fait preuve. Elle voudrait pouvoir se comporter de la même manière, elle aimerait ne renvoyer à ses interlocuteurs que le reflet de l'assurance combiné à l'impertinence mais elle n'est pas sûre que cela marche à tous les coups, alors elle continue de s'entraîner pour avoir les expressions de la parfaite mégère que tout le monde croit qu'elle est. « Certes non, je n’ai aucuns droits. Mais je suis un pirate lady Ysmira, le droit, on ne me le donne pas, je le prends. » Elle sursaute. Elle ne s'attendait presque plus à ce qu'il lui adresse de nouveau la parole. Bien qu'elle suppose qu'elle n'a pas été amenée jusqu'ici en vain. La réplique du capitaine pirate la fait sourire. Il s'agit plus d'un rictus ironique qu'autre chose. Voilà pourquoi elle appréhendait cet échange, car les pirates -lorsqu'ils sont capables de faire des phrases de plus de trois mots- sont souvent des adversaires redoutables lors d'éventuelles joutes verbales. Ils connaissent parfaitement l'art de manipulation et excellent tout autant dans le maniement des mots et peuvent leur faire dire absolument tout ce qu'ils veulent. Elle a beau ne pas douter de ses propres talents, qu'elle met en exergue chaque jour avec son entourage, elle n'est pas sûre d'être en capacité de dominer la bataille aujourd'hui. Pourtant elle n'a aucune envie de courber l'échine devant un homme de son espèce. Elle le regarde donc dans les yeux chaque fois qu'elle en a l'occasion, bien décidée à ne pas lui montrer ses failles et à ne pas le laisser s'engouffrer dans une quelconque brèche de la carapace. Elle le regarde s’asseoir et leur servir une liqueur qui lui est totalement inconnu. Elle ne boit que du vin la plupart du temps et elle n'a jamais raffolé plus que ça des alcools. Quoiqu'il en soit il semble de nouveau indifférent à sa présence. En temps normal elle aurait été irritée mais qu'il l'oublie serait actuellement vraiment salvateur pour elle. La fille de la Main reste plantée au milieu de la pièce sans savoir si elle a l'aval du pirate pour s’asseoir ou si elle doit rester debout jusqu'à ce qu'il lui communique une indication. Elle reste un moment immobile, serrant les lèvres, mais finit par prendre place face au capitaine sur un chaise particulièrement inconfortable ce qui ne fait qu'augmenter sa mauvaise humeur qui n'est déjà pas des moindres suite à sa récente aventure.

EElle sent bien que cette fois-ci elle ne va plus pouvoir échapper à une conversation en bonne et due forme. Inutile de soupirer de nouveau, puisqu'elle est là autant affronter la réalité du mieux possible. Elle lui offre son sourire le plus dégoulinant d'hypocrisie. Ce n'est pas aujourd'hui qu'elle va commencer à jouer les petites filles dociles et cela peu importe ce qu'il lui veut. « Mon nom est Hermeus Mora, et vous vous trouvez à bord de mon vaisseau, le Salty Dog. Je ne vais pas vous mentir, mes plans vous concernant ne sont guère réjouissants. Je ne porte aucun intérêt à votre personne, si ce n’est la valeur que vous détenez en étant née Stormrage, fille de … Elle l'écoute désormais avec une curiosité non feinte. Il faut dire qu'il a piqué ladite curiosité en parlant de plans ainsi que de sa famille. Elle sent derrière tout ça une manigance tordue mais il n'empêche qu'elle a tout de même hâte d'en savoir plus. Et puis le nom de ce pirate lui dit vaguement quelque-chose...Elle n'arrive pas à savoir ou est-ce qu'elle l'a déjà entendu mais elle est sûre et certaine qu'il ne lui est pas inconnu. Il faut juste qu'elle parvienne à trouver le souvenir dans lequel il est mentionné. Toute à ses réflexions elle observe son interlocuteur qui maintenant est un peu crispé. Phineas Stormrage. » Elle manque d'éclater de rire. Un ennemi de son père. Un de plus. Être la fille de Phineas Stormrage est décidément un danger de tous les jours. Cet homme n'a vraiment pas l'air de porter la Main du Roi dans son cœur. Et puis soudain ça lui revient, elle se souvient, elle sait qui est cet homme ! Son père lui en a déjà parlé, une fois. C'était il y a longtemps mais elle n'a pas oublié l'histoire du capitaine Mora. « Oh mais oui bien sûr ! Le capitaine Mora, celui qui autrefois portait le nom des Stormrage, celui qui s'est fait pirate, s'est exilé et a changé de nom. Laissez-moi deviner, le déshonneur ne vous seyait pas vraiment n'est-ce pas ? » Elle est impertinente. Elle sait bien qu'elle joue avec le feu et qu'il pourrait très bien l'égorger, la réduire au silence pour toujours comme cela avait été le cas pour le mercenaire toute à l'heure. Pourtant elle prend le risque. Certains diraient qu'elle est la digne fille de Phineas Stormrage, elle préfère dire qu'elle est Ysmira Hammer, et qu'elle n'a rien à voir du tout avec cet homme qui n'a de paternel que son statut de géniteur. Elle attrape le gobelet posé devant elle et goûte une gorgée du liquide, agréablement surprise par le goût, elle qui d'habitude n'est pas friande de tels breuvages. Elle commence enfin à voir cette captivité sous un angle plus intéressant et constructif. « J’hésite encore entre plusieurs options. L’inquiétude qui peut naître chez votre père depuis votre enlèvement ne saurait en rien satisfaire ma soif de vindicte. C’est un petit plus, dirais-je, mais encore faudrait-il que ce pendard puisse ressentir une quelconque angoisse quant à la menace d’une autre vie que la sienne. » L'inquiétude susceptible de naître chez son père ? Est-ce une mauvaise blague ? Il n'y a guère plus que sa petite personne qui intéresse la Main du Roi. Sa progéniture est bien le dernier de ses soucis, sauf en cas de mise en danger de la réputation de la famille, et il serait plus enclin à châtier qu'à s'inquiéter. Ysmira a finit par s'en accommoder. De toute manière elle sait depuis des années qu'elle ne trouve que rarement de l'intérêt aux yeux de son géniteur. Il ne la voit que comme un éventuel petit soldat, reine de la manipulation. Ce n'est pas ce qu'elle veut être, et elle a décidé depuis quelques temps maintenant qu'elle ne servirait pas ses intérêts. De toute manière chaque être humain a sa part d’égoïsme, certains la refoulent plus que d'autres. « Je suis dubitative. Je crois qu'il ne bougerait pas le petit doigt, quand bien même je serais en danger de mort. Vous le connaissez, vous savez bien comment il est. Tout autre que lui est indigne de considération sauf s'il peut lui être utile de quelque manière que ce soit. Ce n'est pas mon cas. Mais vous semblez penser le contraire, grand bien vous fasse. » C'est à son tour de le dévisager. Que va-t-il faire d'elle si jamais elle ne remplit pas le rôle qu'il escomptait ? A-t-il une autre alternative ? Souhaite-t-il la voir remplir une sorte de mission une fois de retour à la capitale ? Un nombre incalculable de questions se bousculent dans sa tête mais elle tache de ne rien montrer de ce bouillonnement interne. « L’un de mes hommes m’a fait part d’une brillante idée. Il m’a dit que, le mieux, c’était de découper des monceaux de vous et de les envoyer, un par un, à l’égard de votre père. En commençant par les doigts, puis les mains, les pieds, la langue, les yeux … je vais m’abstenir de lister tout ce qu’il a pu classer, certains éléments risqueraient de vous choquer. J’avoue saluer son imagination et avoir pu considérer la proposition sous un angle approbateur. Le message, au moins, serait des plus spectaculaires, à l’image de ce dont est capable le Main du Roi, n’êtes-vous pas d’accord avec moi, lady Ysmira ? » Un rire jaune lui échappe. Le pire est sans doute qu'il a raison. Une telle pratique serait tout à fait à l'image de Phineas. Enfin, un meurtre de plus ou de moins serait à son image mais il se montre d'une bien plus grande maîtrise dans l'art de l'empoisonnement que dans celui de la boucherie. Mais l'idée reste la même. Et elle n'est pas vraiment plaisante présentée ainsi. « Je ne doute pas que vous l'auriez fait. Je suis même plutôt étonnée que ce ne soit pas déjà le cas. Vous savez, la réputation des pirates...Mais puisque visiblement je suis encore en vie, puis-je savoir exactement ce que vous attendez de moi capitaine ? » Et une fois de plus elle sourit.

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MessageSujet: Re: an alliance of ice and fire. (ysmira)   an alliance of ice and fire. (ysmira) EmptySam 8 Fév - 20:02

L’éclat de morgue joint aux connaissances singulières de la dame arrache une torsion de lippes chez le capitaine. Une grimace mauvaise quant à l’arrogance dont fait preuve la Stormrage face au passé supposément hermétique de Mora. Il aurait dû s’en douter. Il aurait dû se douter que Phineas aurait la langue bien pendue pour lancer ses exploits en pleine figure de sa progéniture. Avec fierté, suppose-t-il, et l’idée soulève un dégoût violent dans ses tripes. A deux doigts de sortir sa lame enchâssée dans son étui de cuir au poignet droit, il décide de planter ses phalanges sur l’accoudoir de son siège avec une rancœur qu’il a du mal à taire.

« Je ne doute pas que vous l'auriez fait. Je suis même plutôt étonnée que ce ne soit pas déjà le cas. Vous savez, la réputation des pirates... Mais puisque visiblement je suis encore en vie, puis-je savoir exactement ce que vous attendez de moi capitaine ?
Je vous l’ai dit. Je me tâte entre plusieurs formes d’exécution, sa langue siffle contre son palais avec malveillance. De vous, je n’attends rien. De votre cadavre, en revanche … »
C’est qu’elle l’a énervé, l’infâme vipère, et qu’il serait prêt à l’occire séance tenante par simple satisfaction personnelle. Le caractère torrentiel de Mora pourrait supplanter toute raison si sa réflexion n’était pas à ce point aiguisée par la stratégie politique. C’est donc dans un silence soudain que la cabine se met à grincer de son bois usé, flanquant au maître du Salty Dog une allure funeste. Il décontracte ses serres et replie un bras pour laisser sa main aller caresser sa barbe rousse. Il lisse d’un geste habitué, perdu dans des pensées que sa prisonnière ne saurait interrompre.

« Vous ne l’aimez pas. »
Sa voix, redevenue calme et flegmatique, met un terme au long silence mortifère jusqu’alors préservé. La constatation est faite sans attendre de réponse, puisqu’il enchaîne sur le même ton. « Je pourrais dire que vous êtes dotée d’une profonde objectivité concernant votre père, mais la valeur que vous pensez mériter à son encontre va bien au-delà de la rationalité. Elle est défaitiste. » Il plisse son regard en une fente, fignolant ses rides dessinées par le sel marin. « Soit. Je me suis peut-être fourvoyé. Votre enlèvement ou votre mort ne me sont d’aucune utilité … J’ai parié sur le mauvais angle d’attaque. » Puis, plus pour lui, maugréant dans sa barbe. « Sa paternité est aussi consternante que son crédit. » Le visage se tourne vers l’une des fenêtres, contemplant le panorama océanique s’étendant à perte de vue derrière les vitraux cristallins. Les failles de Phineas Stormrage sont laborieusement  décelables. Aucun être sur terre n’aurait pu échapper à son courroux si l’on s’était pris à ne serait-ce qu’un cheveux de sa propre fille. Et sa perte, si tant est qu’elle puisse être imaginable, lui aurait été fatale. « Je vais peut-être me contenter de vous vendre au marché de Yelderhil. Stormrage ou Hammer, qu’importe, les titres ne valent rien, là-bas. Vous ferez une excellente esclave, en admettant que l’on vous coupe la langue et que l’on se contente de votre corps. » Il continue d’examiner le décor extérieur, réfléchissant très sérieusement à la possibilité.
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