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 Opus Noctem, royal library by night. [LIBRE]

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MessageSujet: Opus Noctem, royal library by night. [LIBRE]   Opus Noctem, royal library by night. [LIBRE] EmptyDim 19 Jan - 12:07

Llewelyn & qui voudra bien de moi
Opus noctem, royal library by night


Fin Octobre. Llewelyn était allongée dans le lit qui lui avait été gracieusement prêté, quatre ans auparavant. Elle tendait l’oreille pour écouter les sifflements de sa compagne de chambre, attendant qu’elle soit profondément endormie pour se mettre en action. Elle se mordilla la lèvre. Un silence plat persistait dans l’obscurité, comme une profonde plainte, signant une agonie pour la rousse. Elle aimait rêver certes, mais elle n’aimait pas le sommeil, et il n’y avait qu’en plein jour qu’elle se laissait aller à ses pensées endormies. Elle retint un bâillement, de peur de réveiller sa colocataire, en train de s’endormir. Elle serra fortement les dents. Puis, elle entendit un léger sifflement. Elle serra le poing en souriant largement, sans un bruit. Le plus doucement possible, elle rabattit ses couvertures. Dans un bruit mât de draps que l’on froisse, qui sembla à cet instant, retentir à ses oreilles comme le plus horrible coup de canon, elle se leva. La pointe des pieds sur les pierres froides était douloureux, l’ont eu dit que des petites aiguilles venaient transpercer la plante de ses pieds, elle serra alors les dents en essayant de ne pas y prêter attention. L’envie de ne pas faire de bruit l’emportait sur tout, et, silencieusement, elle se baissa au sol, laissant ses genoux s’appuyer sur les pierres, puis se pencha sous le lit. Sa main tâtonna un instant sous les matelas, puis, entre les lattes, elle trouva l’objet de ses désirs. Un léger sourire se forma sur ses lèvres en sentant la matière rêche du parchemin sous ses doigts, puis elle se redressa, et doucement, sur elle ramassa son pantalon en lin sur la devant de son lit. Sentant l’air frais la faire frissonner singulièrement, elle joignit à sons petit tas d’affaire une grande couverture, cadeau d’un pirate lors de sa dernière excursion sur Grand Line. Doucement, elle finit par ramasser ses bottes et une bougie. Elle ouvrit la porte de sa chambre, priant pour que celle-ci ne grince pas dans un sifflement sonore caractéristique, et par miracle, ses prières furent exaucées. Elle finit par refermer la lourde porte avant de souffler un grand moment, heureuse d’être enfin en dehors de la chambre.

Elle se laissa glisser le long de la porte, posant toutes ses affaires au sol. Elle ferma doucement les yeux avant de jeter un coup d’œil au tas d’affaire. Elle attrapa la couverture qu’elle passa sur ses épaules, pour se protéger du courant d’air froid qui mordait cruellement chaque parcelle de son corps, et elle dirigea ensuite son attention vers les deux parchemins qui trônaient sur le sol. Elle avait cruellement sommeil, mais elle se fit violence et se releva. Un vertige la prit au corps. Llewelyn mangeait peu, elle ne faisait pas vraiment attention à sa santé qui plus est, de ce fait les vertiges étaient monnaies courante pour son organisme, et elle s’étonnait même de ne jamais s’être habitué à cette désagréable sensation de tournis. Elle enfila son pantalon en lin ce qui réchauffa immédiatement ses jambes, puis, elle prit la bougie (toujours éteinte) et commença son périple.

Elle remonta tout le couloir des serviteurs, là où dormaient quelques figures importantes qui n’avaient d’autres choix que de résider au palais. Les appartements des domestiques n’étaient vraiment pas fantastiques, les lits durs, situés sous les combles, très mal isolés, on avait chaud l’été et froid l’hiver. Mais après avoir connu les hamacs d’un bateau pirate, tout le reste vous semblait être un pur paradis, ainsi Llewelyn ne s’était jamais plainte, et puis des chambres de deux, c’était un véritable luxe en soit. Le couloir qui menait les chambres des serviteurs au reste du palais étaient immense, en effet il desservait toutes les chambres, ainsi il en devenait interminable. La pénombre était totale, aucune torche n’avait été allumée (gaspillage évidemment), et Llewelyn progressait dans le noir le plus complet. Elle connaissait cet endroit comme sa poche, ainsi, elle n’eut aucun mal à avancer, mais dans le cas contraire, elle se serait retrouvée bien embêtée. Le couloir touchant à sa fin, elle accéda à un très long escalier en colimaçon. Celui-ci, grâce à une tourelle annexe reliée au cuisine, desservait chacun des étages du palais. Une porte, toutes les cinquante marches, donnaient sur un couloir du palais, et tout en bas de l’escalier, les cuisines, où travaillaient beaucoup trop de serviteurs. Llewelyn tourna au bout deux cents marches, au quatrième étage. Oui le château était immense. Elle s’arrêta devant une lourde porte en chêne donnant sur l’intérieur du château, et celle était éclairée par une torche, allumée en permanence. Elle en profita pour allumer sa bougie grâce à la source de chaleur. La bonne du château tenait ses parchemins sous le bras, d’une main une bougie allumée. Elle allait avoir besoin de lumière de toute façon. Elle poussa un long soupir d’encouragement avant de pousser la lourde porte dans un grincement terrible qui sembla vouloir réveiller tout le château. Elle fit craquer ses doigts, puis passa dans l’entrebâillement pour finalement refermer l’ouverture et se retrouver dans un des immense couloirs du château d’Aubétoile.

Elle avait beau habiter dans cet endroit depuis près de quatre ans, la grandeur et surtout la splendeur du palais l’impressionnait toujours. C’était sans conteste le bâtiment le plus beau qu’elle ait jamais vu de sa vie, les plus splendides édifices de la cité Libre de Yelderhil n’arrivaient pas à sa cheville. Tout était trop grand, trop impressionnant pour être vrai, et de nuit, l’ambiance en devenant d’autant plus mystique. Le couloir qui s’allongeait devant elle et qui menait à l’endroit qu’elle comptait rejoindre était immense, de la taille de plusieurs nef mises bout à bout peut-être. Une grande galerie vitrée sans doute, dans laquelle on amenait les invités de marque pour leur montrer la puissance du château. D’un coté, d’immenses tentures posées sur le mur, de l’autre, des baies vitrées interminables. Llewelyn ne put s’empêcher de s’approcher des baies. De là, d’aussi haut, on voyait parfaitement tout la cité d’étoile. On la dominait, les dieux au dessus des mortels. La bonne à tout faire du château se sentit d’un seul coup, très puissante, bien qu’elle n’eut réellement aucune raison de l’être. Tout était magnifique. Elle se retourna pour observer les tentures, éclairées par le clair de lune. Elle se rapprocha, toujours à pas de loup, et mis en valeur quelques détails à la lumière de sa bougie. Le fil d’or se mariait avec le rouge, le bleu, le vert, l’orangé, le pourpre. Llewelyn s’attarda sur un personnage. De toute évidence un mage, perdu dans cet immensité d’autres humains brodés, on ne le remarquait pas vraiment. Il avait attiré l’attention de la rousse simplement parce que son regard s’était porté à cet endroit à cet instant précis. Elle s’approcha et tendit sa bougie vers le magicien. De son visage vide d’émotion n’émanait qu’un profond désespoir, de ses mains sortait des gerbes bleus, et il était assis au sommet d’un rocher. Autour de lui, plus bas, des villageois avaient la tête et les bras tendus vers lui, dans un signe de haine peut-être … Il aurait pu s’agir de son père qu’elle ne se serait pas vraiment étonnée. Dans un signe de tête agacé, elle se détourna de la tenture pour se diriger vers la bibliothèque. La porte était vraiment loin, il était tard et le château était plongé dans le sommeil, mais si jamais elle était découverte à cette heure ci, à rôder dans le palais, elle écoperait d’une bonne punition, ce qu’elle ne voulait pas particulièrement. Elle avança donc d’un pas alerte et rapide vers le bout de l’immense couloir, et après quelques minutes, elle se retrouva devant la lourde porte de la bibliothèque. Elle la tira vers elle dans un nouveau grincement sonore, puis, consciente du risque qu’elle prenait mais trop excitée et trop proche du but pour faire demi tour, elle passa la porte.

La bibliothèque était orientée d’une manière différente de celle du couloir d’où elle sortait. Les fenêtres ne donnaient pas sur la lune, c’est pourquoi l’endroit était quasiment plongé dans le noir. Seuls quelques rayons réussissaient encore à donner quelques formes à l’immense pièce dédiée au savoir. La bibliothèque royale était interdite aux serviteurs, surtout quand ils avaient l’âge de Llewelyn. Tous partaient du principe que les gens de la basse société ne savaient pas lire, mais elle, elle le pouvait ! Elle aurait du avoir le droit d’entrer ici plus souvent, elle ne voyait donc pas pourquoi on lui en interdisait l’accès. Dans l’incapacité de venir se cultiver à la bibliothèque en journée, elle devait donc attendre la nuit, recopier des pans entiers de paragraphe à étudier plus tard, des poèmes, des édits, des débats, des histoires, des biographies … Elle lisait et recopiait ce qui lui paraissait le plus intéressant, et elle faisait cela chaque semaine. Chaque semaine elle avait peur de réveiller sa colocataire, chaque semaine elle avait peur de tomber dans les escaliers, chaque semaine elle s’émerveillait sur les baies vitrées du couloir et sur la tenture, chaque semaine elle entrait dans ce temple du savoir sans autorisation. Elle risquait sa place au château simplement en voulait se cultiver un peu. Cela semblait être devenu un crime pour les gens de basse naissance. Elle alluma une lampe à un pupitre et y posa ses parchemins tout en songeant que ce genre de pensée ne seraient jamais venues à l’esprit de quiconque à Yelderhil ou chez les pirates. Les histoires de sang et de naissances n’existent pas, seule la loi du plus fort régit les villes et les océans. Elle haussa les sourcils en se demandant quel système pouvait être le meilleur. Après tout elle aurait du pouvoir trouver un moyen de concilier les deux non ? Egalité. Un empire dans lequel tout le monde naîtrait égaux. Elle  en parlerait avec Ewilan la prochaine fois qu’ils se verraient.

La bibliothèque était un endroit à la fois parfaitement entretenu et très poussiéreux. Certaines étagères étaient régulièrement nettoyées, quant à d’autres, elles croulaient sous le poids des toiles d’araignées. Mais dans une logique de thématique sans doute, la pièce avait des proportions tout à faire disproportionnées. Llewelyn s’était perdue plus d’une fois entre les étagères, car rien n’était facile à trouver, et tout reposait sur un sens de l’orientation aiguë qui malheureusement lui faisait parfois défaut. Elle aimait la bibliothèque, mais elle était beaucoup trop grande. Les dizaines, les centaines d’étagères trônant de tous les côtés lui donnaient souvent le tournis, elle ne comprenait plus, à partir de là, comment quelqu’un avait pu ordonner l’organisation d’un tel endroit.

Elle partit à la recherche d’un livre qu’elle avait commencé sept jours auparavant, sur les grands dirigeants des Sept Couronnes. Un ouvrage énorme de quelques deux milles pages qu’elle aurait pu avoir du mal à déplacer si elle n’avait pas été dotée d’une force certaine. Llewelyn l’ouvrit contre une armoire, et commença à l’étudier à la lueur de sa bougie pour retrouver la page qu’elle avait quitté la dernière fois. Elle allait le ramener sur son pupitre lorsque la porte s’ouvrit. Le grincement sonore et significatif résonna comme des lames à ses oreilles. Avant qu’elle n’ait eut le temps de décider quoi faire, une voix déclara :

« Qui est là ? »

Son cœur s’arrêta. Elle se mordit la lèvre en fermant les yeux avant de poser le livre, sa bougie, et s’aller se cacher derrière une étagère…

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HJ:
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Aerendel Tilney
Aerendel Tilneythe emperor
ɤ REGISTRATION : 01/01/2014
ɤ PARCHEMINS : 137
ɤ STATUT DU SANG : noble.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : medraven.
ɤ METIER OU FONCTION : seigneur d'elaven, et de medraven.
ɤ INVENTAIRE : en plus de son épée et de son poignard, il possède un arc, et un faucon, pour la chasse. Son étalon s'appelle Seigneur -original non?-.

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MessageSujet: Re: Opus Noctem, royal library by night. [LIBRE]   Opus Noctem, royal library by night. [LIBRE] EmptyDim 19 Jan - 13:36

La nuit était tombée depuis un long moment déjà. Aerendel s'était couché tôt, le voyage jusqu'à la capitale avait été éprouvant. Il n'avait même pas eu le temps de saluer sa sœur, sa nièce, neveu et frère. A vrai dire, il n'avait pas osé se présenter devant leurs appartements, de peur de les déranger, mais il avait chargé un serviteur de prévenir les membres de sa famille, au matin, de son arrivée.
C'était avec un bonheur presque béat qu'il ressentait douloureusement les courbatures dues à sa longue chevauchée. Cela lui arrivait si peu désormais, depuis qu'il était rentré en Medraven et qu'il avait succédé à son père à vrai dire, il n'avait pas eu un seul moment à lui. Sa vie d'autrefois, d'errance et de vagabondage lui manquait un peu, mais désormais, il était Seigneur d'Elaven et de Medraven, il devait veiller au bien-être ou du moins à la sécurité de milliers de personnes vivant sous sa protection. Il poussa un léger soupir. Trop de morts. Quelle tragédie pour Eleonore, qui après avoir perdu un père, perdait son bien-aimé époux. Aerendel se sentait désolé pour sa sœur, mais cette mort lui avait également ouvert les yeux. Halbarad I n'avait que quelques années de plus que lui, et déjà un héritier, hors lui, n'en avait aucun, il n'était même pas marié. De plus en plus il y songeait.
Venu à Aubétoile à l'occasion du tournoi organisé en l'honneur de son neveu, le nouveau Roi, il espérait aussi pouvoir repérer quelques jeunes filles qui pourrait  potentiellement faire de bonnes épouses. Fermant les yeux, se laissant envahir par l'obscurité, il essaya de s'imaginer cette épouse idéale, douce, bonne, généreuse, soumise également. Puis il essaya de s'imaginer auprès d'une femme comme cela. Y arriverait-il vraiment ? Il grimaça et se redressa, le sommeil le fuyant définitivement.
Il se leva et s'avança jusqu'à la fenêtre, notant au passage que le feu était en train de mourir. Les serviteurs étant sûrement tous couchés à cette heure indue de la nuit, il devrait certainement remettre lui-même des bûches dans le foyer et alimenter le feu pour qu'il reparte s'il ne voulait pas avoir froid. Quoi que, avec ses couvertures et notamment la fourrure qui recouvrait le lit, il doutait avoir froid.
Un étendard royal couvrait une bonne partie d'un mur, le cerf semblant presque en jaillir. Chez lui, à Elaven, tous les appartements étaient bleus, tous sans exception, de différents bleus certes, mais bleu comme les couleurs des Tilney, et la truite, leur emblème, était présente partout.

La ville semblait également endormie. Quelques maisons étaient encore allumées, ça-et-là, sans doute des auberges ou des tripots. La lune était cachée par quelques nuages qui passaient rapidement. Nulle étoile n'éclairait le ciel. Aerendel sentait l'air froid s'infiltrer par la fenêtre. Il en fallait plus pour le faire frissonner. Se détournant de la vue qui s'offrait à lui, il saisit ses vêtements, un simple pantalon de cuir, assorti d'une tunique bleue -sans aucune truite brodée dessus néanmoins- avant de boucler sa ceinture et d'y accrocher, par simple mesure de sécurité, un poignard. Il enfila ensuite ses bottes et sortit de la chambre. Quelques flambeaux étaient toujours allumés. C'était normal étant donné qu'Aerendel se trouvait à côtés des appartements royaux, et en cas de problème, il ne fallait certainement pas que la famille royale soit aveuglée par le noir.
Avec un soupir il se saisit carrément d'un flambeau, jugeant qu'il aurait simplement l'air ridicule avec une bougie pour l'éclairer, puis il se dirigea vers l'escalier principal. Il doutait de rencontrer quelqu'un à cette heure-ci, sauf peut-être des gardes, mais de tout façon, il n'avait pas se cacher étant l'oncle du Roi, et son invité. Mais il ne croisa pas âme qui vive.
Aerendel se décida à aller dans la bibliothèque. Il avait beau être un chevalier, et avoir été entraîné principalement aux maniements des armes, il aimait également s'instruire. Pour lui, ce qui différenciait les hommes entre eux, c'était non pas l'intelligence, mais le niveau d'instruction, de culture. Il aimait parcourir les vieux parchemins laissés par les anciens, derrière eux, car ainsi il pouvait éviter de reproduire des erreurs du passé.

Il ouvrit la grande porte en chêne massif de la bibliothèque et y entra, sans se soucier le moins du monde du gémissement long et sonore que la porte fit lorsqu'il la fit tourner dans ses gonds. Il s'arrêta un bref instant, notant un léger bruit qui ne l'alerta pas trop. Du moins, pas jusqu'à ce qu'il vit la lueur très légère d'une bougie qui s'éteignit bientôt.
« Qui est là ? » lança t-il d'une voix forte, qui résonna dans l'immense pièce. Personne ne lui répondit. Avait-il rêvé ? Très certainement. Haussant les épaules, il referma la porte derrière lui. La pièce était froide. Aerendel fronça les sourcils, il pouvait comprendre la réticence des serviteurs à l'idée de chauffer la pièce, car si par malheur un feu se déclenchait, la bibliothèque, et les trésors qu'elle contenait, seraient réduits en cendre.
Le Seigneur d'Elaven se déplaça de rayonnages en rayonnages, à la recherche d'un livre ou d'un parchemin susceptible de l'intéresser, prenant bien garde de garder son flambeau, et la flamme loin du papier.
Accrochée à l'un des rares murs libres, il tomba sur une carte de Kahanor qu'il observa rapidement. D'où sa future épouse viendrait-elle ? Du Nord ? Du Sud ? Peut-être même de ses propres terres ? Il secoua la tête. Sa sœur connaissait très certainement beaucoup de jeunes filles issues de nobles familles, soucieuses de bien marier leurs progénitures, de plus, il savait qu'Eleonore se ferait une joie de le marier, puisqu'il aurait déjà du, à son âge, avoir au moins plusieurs enfants.

Un léger bruit le fit encore une fois froncer les sourcils. Et si il n'avait pas rêvé ? Si il y avait vraiment quelqu'un dans la bibliothèque ? Cela était étonnant, car pourtant diable venir dans la bibliothèque en pleine nuit ? Et surtout pourquoi s'y cacher ? Était-ce un voleur ? A cette idée, Aerendel changea le flambeau de main et effleura son poignard, prêt à s'en saisir.

« Vous avez une minute pour sortir de votre cachette, sans quoi j'appelle les gardes, ou alors je vais vous cherchez moi-même et vous passerez un sale quart d'heure ! » Puis il se sentit un peu stupide, car si cela se trouvait, il n'y avait personne dans cette bibliothèque, et il lançait des menaces dans le vide.
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Invité

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MessageSujet: Re: Opus Noctem, royal library by night. [LIBRE]   Opus Noctem, royal library by night. [LIBRE] EmptyDim 2 Fév - 9:56

Llewelyn & Aerendel
Opus noctem, royal library by night


Llewelyn avait toujours été particulièrement chanceuse. Enfin tout était une question de point de vue, si on omettait bien évidemment l’assassinat de son père, toute sa vie pouvait être considérée comme plutôt belle. Née avec une famille aimante, alphabétisée, un parrain pirate, des amis brigands, et puis une place enviable dans la hiérarchie des serviteurs du palais. Elle aimait sa vie actuellement, ses voyages autour du monde, la routine qu’elle brisait de temps en temps, sa vie au palais également. Alors oui, être heureuse dans un monde aussi horrible que celui dans lequel elle vivait, un monde d’inégalité et de différence, cela relevait pratiquement du miracle.

Mais cette fois il fallait avouer qu’elle jouait de malchance.

C’était une voix d’homme qui avait retenti dans la bibliothèque. Une voix forte, autoritaire, qui ne souffrait d’aucune contestation. Devinant bien vite que sa bougie trahirait sa présence, la jeune femme décida de souffler dessus, se plongeant ainsi dans le noir, en espérant que l’intrus ne verrait rien. Mais il ne fallait pas se leurrer, c’était elle l’intruse après tout. C’était elle la servante qui n’avait pas le droit à l’éducation, c’était elle, la personne de bas-rang, celle qui serait toujours en tort. Que la vie pouvait parfois être parfaitement injuste.

Une fois sa bougie éteinte, elle se laissa glisser le long d’une bibliothèque, jusqu’au sol, pour faire oublier sa présence au nouveau venu. Nouveau venu qu’elle pouvait aisément repérer grâce à sa torche qui se déplaçait de rayonnage en rayonnage. Elle se mordit la lèvre quand elle vit la lumière se rapprocher de plus en plus d’elle, mauvais présage. Elle leva les yeux au ciel en implorant tous les dieux qu’elle connaissait, espérant de plus que ce n’était pas une offense de prier autant de dieux à la fois. L’homme se rapprochait des cartes accrochées au mur en face duquel elle était assise, se faisant la plus petite possible. Au moment où l’inconnu allait tourner vers la portion de bibliothèque où elle se trouvait, elle se faufila de l’autre coté du grand meuble, se cachant dans l’ombre de la largeur. Il s’arrêta, alors qu’elle était appuyée de l’autre côté de la bibliothèque où il se trouvait. S’il se retournait, il verrait peut-être une ombre étrange entre les livres. Elle retint sa respiration, haletante. Il ne faut pas qu’il la trouve. Il ne faut pas qu’il la voie. Son cœur battait à la chamade, si fort qu’elle avait l’impression que l’homme allait l’entendre. La flamme vacillait derrière elle. Il fallait qu’elle bouge, qu’elle s’en aille en courant pour qu’il ne la voie pas. Elle jeta un regard vers la porte. Elle était beaucoup trop loin, mais si elle s’y prenait discrètement, elle pouvait peut-être y arriver. Elle déglutit et se mordit la lèvre en évaluant plus précisément la distance. Une cinquantaine de mètres, peut-être plus … Dans le noir il était difficile de déterminer. Elle retint sa respiration et se mit en mouvement.

Elle se laissa glisser sur le sol, jusqu’à la bibliothèque en face. Puis, elle la contourna dans la largeur, et au moment où elle allait être hors du champ de vision de l’homme, elle glissa sur le sol et pour se rattraper, sans un bruit, elle s’accrocha à au meuble contenant les livres. Elle aurait pu y arriver de cette manière, mais c’était sans compter son coude qui avait touché un livre. Celui-ci vacilla lentement, d’avant en arrière. Elle écarquilla les yeux en l’implorant de ne pas tomber. Mais visiblement celui-ci n’entendit pas ses prières puis qu’il toucha le sol dans un bruit mât taduisant sa présence. Elle ferma les yeux en voyant la lumière de l’homme se retourner et se faire plus proche. Il hurla, à son attention :

« Vous avez une minute pour sortir de votre cachette, sans quoi j'appelle les gardes, ou alors je vais vous cherchez moi-même et vous passerez un sale quart d'heure ! »

En quatrième vitesse, elle évalua les options. Un, sortir de derrière l’étagère et se donner en pâture à l'homme en essayant d’expliquer la raison de sa venue ici. Elle serait peut-être renvoyée, tout du moins elle n’aurait plus jamais le droit de venir ici. Déjà qu’elle se donnait ce droit toute seule … Next. Deux, attendre les gardes et essayer de bien se cacher à ce moment là. S’ils la trouvaient, alors ce ne serait pas un simple renvoi donc elle écoperait. Next. Trois, fuir. Sans se poser plus de question, elle se pencha vers cette option. Elle avisa la porte. Ce n’était plus la peine de fuir lentement, elle allait sprinter et ensuite semer l’autre dans le château si toutefois il parvenait à la suivre. Elle compta trois fois dans sa tête. Puis elle s’élança.

Le bruit de ses pieds sur le sol n’était peut-être pas très fort, pourtant ils lui semblèrent à cet instant comme des coups de canon. Llewelyn contourna une bibliothèque, slalomant entre deux autres, puis elle entendit l’homme se mettre en mouvement. Elle se félicita intérieurement de connaître particulièrement bien cette bibliothèque, car même dans le noir elle parvenait à savoir à peu près où elle allait. Elle ne pouvait sortir maintenant, il fallait d’abord qu’elle le sème. Elle l’attendit au détour d’un meuble, puis tourna trois fois autour de celui-ci, pour le faire tourner en rond. Mais visiblement cet homme avait une certaine endurance et n’était pas dupe. La bonne à tout faire n’aurait pas pu tomber sur un fils de bourge gras avec une absence totale de rapidité ? L’autre était véloce, il la suivait sans la moindre difficulté entre les bibliothèques. Elle allait se diriger vers la porte lorsqu’elle entendit les pas de l’autre se déplacer dans l’autre sens, loin d’elle. Elle ne comprit sa manœuvre que lorsqu’elle tourna derrière une autre bibliothèque et qu’il l’attendait, ayant déjoué le petit circuit que lui faisait faire Llewelyn. Là en face d'elle, avec sa torche dans une main, faisant danser sur son visage des ombres terrifiantes. Elle poussa un petit cri de surprise et avant d’avoir pu faire demi-tour, il lui attrapa avec force le bras, lui broyant au passage les os de l’épaule. Elle eut l’impression que celle-ci se déboitait sous la force qu’il exerçait sur elle. Elle se retourna alors en lui jetant un regard noir. A la lumière de sa torche elle le reconnut sans grand mal.

C’était Aerendel Tilney, l’oncle du roi qui passait parfois au château. Elle avait déjà vu son visage, elle avait aussi servi à sa table quelque fois, et il n’aurait pas été étonnant de penser que Seo’ se serait déjà occupé d’un de ses cheval. Elle se dressa bien droite face à l’homme, tentant de prendre l’air le plus noble qu’elle put. De son accent de Yelderhil caractéristique, elle souffla entre ses dents :

« Qu’est-ce que vous allez faire de moi ? »

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