ɤ REGISTRATION : 13/12/2013 ɤ PARCHEMINS : 1196ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal. ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois. ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui. ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.
Sujet: (jezabelle) ma servante, cette catastrophe. Mer 12 Fév - 0:08
jezabelle ashford & halbarad hammer
three things cannot be long hidden : the sun, the moon and the truth.
Le soir-même, Halbarad recevait au palais quelques personnes importantes, à qui il devrait prouver comme aux autres sa capacité à gérer un royaume trop grand pour son jeune âge. Aussi désirait-il prendre le temps de se détendre, ne souhaitant pas qu’on le voit fatigué. Pour cela, il avait demandé la présence de Jezabelle, servante dont il ne connaissait que le prénom et qu’il réclamait lorsqu’il s’ennuyait. Cette dernière était très maladroite et le Roi se demandait bien de quelle manière elle avait été choisie pour la fonction ; or il n’y avait pas dans le palais tout entier meilleure distraction que ce bout de femme mystérieuse qui semblait plus souvent malade ou absente qu’autre chose. Bien qu’Halbarad trouve cela plutôt louche il ne s’en formalisait pas ; si elle avait été là pour lui faire du mal, elle aurait déjà eu l’occasion à de nombreuses reprises. Pourtant, combien de fois lui avait-elle mis du savon dans les yeux, ou l’avait-elle malencontreusement ébouillanté, dans les bains ? « Jezabelle est-elle présente ? » demanda-t-il à une servante, dans le couloir. « Oui, Majesté. » Le jeune Roi crut lire une lueur d’amusement dans ses yeux et fronça les sourcils, dans l’incompréhension. « Dites-lui de me rejoindre aux bains. » Il continua sa route, suivi par les gardes qui, comme à leur habitude, ne le lâchaient pas d’une semelle. Halbarad traversa le palais d’un bon pas, ayant hâte de se glisser dans l’eau chaude du bain qu’il affectionnait tant. Il n’y avait pas endroit au monde où il se sente mieux que dans ces bains gigantesques creusés dans la pierre, où l’eau chaude avait une odeur de lait et de rose. Les gardes s’arrêtèrent à la porte, ayant pour interdiction de les franchir : c'était le territoire des nobles et des dames de compagnie, ainsi que leurs servantes. Si ils étaient là pour le protéger, Halbarad avait exigé d'avoir un tant soit peu d'intimité, entre ces murs. Voilà un endroit où le jeune Roi pouvait considérer qu’il était seul, même si ce n’était pas totalement vrai. Caché derrière le paravent, il laissa ses vêtements glisser au sol mais garda son épée avec lui. Le jeune homme se dirigea alors vers le bain en tenue d’Adam, déposant son arme sur le rebord de pierre, à ses côtés. Il ne s’en séparait jamais ; non seulement cela risquerait fort de lui sauver la vie un jour, mais en plus c’était un trésor inestimable pour les Hammer qui, à ses yeux, avait bien plus de valeur que le château lui-même. Cette épée avait traversé les générations, avait fait couler le sang des Engeances et permis aux Hammer d’accéder au Trône. Halbarad s’appuya contre le bord et ferma les yeux, profitant de la quiétude de l’instant. Les femmes s’affairaient à ranger ses vêtements proprement et ne s’occupaient pas de lui. De toute façon ce n’était pas celles-ci qu’il voulait, mais Jezabelle.
La porte finit par s’ouvrir, laissant apparaître la jeune femme qu’Halbarad attendait avec impatience. Il releva les yeux vers elle et un sourire fin se dessina sur ses lèvres. « Et bien, j’ai cru qu’on allait à nouveau m’annoncer que vous aviez du vous absenter ! » lança-t-il, amusé, en la suivant des yeux. « Vous êtes-vous remise de votre fièvre ? Ces Dames m’ont annoncé votre maladie, et je commençais à m’inquiéter de ne plus vous voir. » Pauvre Roi, si il avait su que Jezabelle Ashford était loin d’être une servante du palais et qu’elle gérait une auberge de renom à Tamarang, essentiellement fréquentée par la guilde des Sombrelames ! Heureusement pour elle, Halbarad ne connaissait pas suffisamment le monde extérieur dans les détails pour l’apprendre en ces lieux. Le jeune Roi avait une relation plutôt privilégiée avec Jezabelle car, malgré son incompétence certaine pour quelques tâches qu’il lui confiait, elle avait quelque chose de différent des autres. Quelque chose qu’Halbarad appréciait, et qui le poussait à s’intéresser davantage à elle qu’aux autres. Il lui parlait, lui posait des questions, ce qu’il faisait rarement avec les servantes bien qu’il les respecte grandement. Il se décolla du rebord du bain pour qu’elle puisse s’asseoir derrière lui. « Bon alors, qu’est-ce qu’on fait aujourd’hui ? Vous me crevez un œil ou vous me brûlez vif ? » railla-t-il en laissant courir ses doigts sur la surface de l’eau. Il n’y avait aucune méchanceté dans ses propos et sa voix était teintée de douceur et d’amusement plus que de moquerie pure. Le Roi avait hérité de la bienveillance et la générosité de son père et de la gentillesse et la douceur de sa mère. S’il lui arrivait d’être méchant, comme tout le monde, ça arrivait extrêmement rarement. Il suintait le désir de donner le meilleur de lui-même à son peuple et à ceux qui l’entouraient, quitte à se faire marcher dessus par ceux qui avaient plus d’expérience dans le jeu du pouvoir. Mais viendrait le jour où lui aussi serait un grand Roi, et où l’on cesserait de se servir de son âge comme prétexte pour le rabaisser et faire de lui une marionnette. « Quoi qu’il en soit, c’est un plaisir de vous revoir. » dit-il à voix basse en fermant les yeux, parfaitement en confiance avec cette femme qui lui mentait pourtant sur toute la ligne. Si il y avait une personne qu’il ne devait pas croire dans cette pièce, c’était bien elle.
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Sujet: Re: (jezabelle) ma servante, cette catastrophe. Mer 12 Fév - 10:51
every teardrop is a waterfall.
« Tu vas encore à Aubétoile? Mais qu'est-ce que tu y fais? » À cette question la belle leva les épaules, comme si elle ignorait la réponse à cette question et au fond ce n'était pas si loin de la vérité. Que faisait-elle exactement à la capitale? Elle n'avait aucune vraie raison d'y aller, si ce n'est peut-être, celle de survivre, car oui, dans sa petite tête les choses étaient assez claires, si quelqu'un découvrait son petit secret, on risquait fort de la raccourcir d'une tête. Et entre nous, sa tête, elle y tenait. D'un autre côté, elle commençait à connaître le roi, il n'était ni un tyran, ni un monstre, peut-être se montrerait-il clément en découvrant que sa servante préférée n'en était finalement pas vraiment une?... Pas sûr qu'il soit ravi qu'elle lui ait menti... Mais inutile de penser à la terrible fin qui l'attendait si la vérité éclatée au grand jour, non , pour l'instant, le plus important était de rejoindre Aubétoile, ce qui se fit plutôt rapidement et plus aisément qu'au début. À force de parcourir de long en large la route menant à la cité, Jez' commençait à la connaître par coeur, chaque petits cailloux, chaque petits terrains accidentés, chaque branches, lui semblaient familiers, comme de vieux amis qu'elle côtoyait depuis des années et des années, des voisins dont au fond elle se moquait, mais qui lui manqueraient sans doute si jamais elle arrivait à ne plus les voir. C'était peut-être ça qui l'effrayait le plus dans tout ça. Le fait que tout s'arrête, d'un coup, alors qu'au fil du temps elle s'était attachée à cette routine, attaché à son rôle de servante incapable, même attaché au roi si elle osait. À ses pensées la belle secoua la tête, pour les faire fuir, avant de finalement mettre son cheval dans les écuries de l'auberge qui l'héberger lors de ses voyages jusqu'ici. Entre tavernier on s'entraide. Encore une fois, elle y avait ses habitudes, même si personnes ici, ou en tout cas peu de gens, savaient vraiment ce qu'elle faisait de ses journées... et pourquoi elle se mettait soudainement à courir jusqu'au château lorsqu'une étrange petite fille arrivait pour lui murmurer quelque chose à l'oreille, comme à cet instant précis par exemple.
L'enfant eut elle à peine fini de lui transmettre le message que Jez' se mit à courir tel un lapin en fuite jusqu'à la demeure du roi, elle y avait désormais ses entrées, plus ou moins, on lui apporta donc très vite sa robe de servante avant de lui ordonner d'aller rejoindre le roi aux bains. C'est fou comme ses quelques jeunes filles, domestiques depuis longtemps, c'était habitué à jouer ce jeu avec la belle, alors qu'au début, chacune fut réticente à l'idée de la laisser pénétrer ici aussi facilement... Je suppose qu'elles s'amusaient autant que la tavernière, si ce n'est plus. Enfin, essoufflée, elle se dirigea vers ce lieu de détente, arrivant face à un jeune roi déjà plongé dans les délices d'une eau chaude et parfumée. C'est officiel, dès son retour à la Taverne elle se fera construire une pièce à l'identique. « Et bien, j’ai cru qu’on allait à nouveau m’annoncer que vous aviez dû vous absenter ! [...] Vous êtes-vous remise de votre fièvre ? Ces Dames m’ont annoncé votre maladie, et je commençais à m’inquiéter de ne plus vous voir. » « Ma fièvre?... » Il lui fallut quelques secondes pour réaliser. « HO OUI! Ma fièvre... Oui oui, je vais beaucoup mieux, merci de vous en inquiétez Votre Majesté.... mais ne vous en faites pas, on se débarrasse pas de moi si facilement. » Et il y avait un tas de personnes capables de témoigner sous serment, à quel point c'était vrai. Alaric par exemple, ce pauvre homme qu'elle chassait à travers tous les royaumes pour obtenir le remboursement de sa dette, il était le mieux placé pour dire que oui, quand on a Jez' sur le dos, on l'a pour un moment.
Souriante, la belle se dirigea vers le petit roi, s'agenouillant derrière lui... avant de se demander, comme à chaque fois, ce qu'elle pouvait bien faire maintenant. Malgré le temps qu'elle avait passé à ses côtés à jouer les bonnes servantes, ou presque, Jez' n'arrivait pas à trouver les réflexes d'une domestique digne de ce nom. Elle oubliait la moitié des conseils que les autres dames lui offraient et elle se rappelait à peine de ce que le roi lui-même lui demandait en règle générale, la seule chose qui restait gravée dans sa mémoire c'était ses mille et un faux pas. Autant dire que ce cher Halbarad n'est pas sorti de l'auberge. « Bon alors, qu’est-ce qu’on fait aujourd’hui ? Vous me crevez un œil ou vous me brûlez vif ? » « Voyons Votre Majesté, un peu d'imagination... Je pensais plutôt vous couper une main, j'ai entendu dire qu'un seigneur avait remplacé sa main perdue par une main forgée en or, ça vous donnerait une certaine prestance j'en suis sur! » C'était toujours comme ça avec Jez, elle parlait au roi comme si c'était son copain de bac à sable et ne se rendaient compte de sa nonchalance qu'une fois ses mots lancés. Résultat, à chaque fois qu'elle ouvrait la bouche la jeune femme grimaçait, se rendant compte de son manque de retenue face à l'homme le plus puissant du royaume. Revenir en arrière serait mal venue, alors comme toujours elle décida de continuer sa petite affaire, tout en priant pour qu'il ne s'offusque pas de son excentricité. Apparemment c'était le cas. « Quoi qu’il en soit, c’est un plaisir de vous revoir. » Souriante elle rétorqua en attrapant un énorme savon parfumé. « Le plaisir est réciproque, Votre Altesse... » Et pas qu'un peu. Si elle restait pour ne pas finir au bucher, elle aimait aussi et surtout la compagnie du jeune homme. Pas parce qu'il était roi. Mais plutôt parce qu'il pouvait devenir un BON roi et que le voir évoluer de si près, entendre ses histoires, apprendre à le connaitre en tant qu'homme et pourquoi pas l'aider à se détendre un peu étaient des choses qu'elle appréciait sincèrement.
Mais ne perdons pas le fil de la trame principale de tout ça, c'est à dire, comment Jezabelle allait donc louper son rôle de servante aujourd'hui. La réponse ne se fit pas attendre, puisque rapidement, le savon entre les mains de la belle lui échappa, tombant directement... sur le crâne de ce pauvre roi puis au fond du bain. La jeune femme mit immédiatement ses deux mains sur la tête d'Halbarad, comme pour faire taire la douleur, appuyant peut-être un peu trop fort d'ailleurs. « Oh par les neufs dieux! Pardon, excusez-moi, je suis vraiment désolée Votre Majesté... ça va aller? Oui ça va aller, j'en suis sur … » Elle tapota la tête du roi, tout en grimaçant.
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Halbarad II Hammer
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013 ɤ PARCHEMINS : 1196ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal. ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois. ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui. ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.
Sujet: Re: (jezabelle) ma servante, cette catastrophe. Mer 12 Fév - 14:41
jezabelle ashford & halbarad hammer
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« Ma fièvre ?... HO OUI! Ma fièvre... Oui oui, je vais beaucoup mieux, merci de vous en inquiéter Votre Majesté.... mais ne vous en faites pas, on se débarrasse pas de moi si facilement. » Halbarad plissa les yeux et se retint d’éclater de rire, alors que ce n’était pas amusant le moins du monde. En fait, c’était surtout nerveux. Plus il passait de temps avec elle, et plus il la trouvait étrange. Comme si Jezabelle avait vécu dans un monde à part. Une fois qu’elle fut installée derrière lui et qu’il lui lança une pique en guise de défi, le jeune Roi tomba encore des nues quand Jezabelle répondit, le plus naturellement du monde : « Voyons Votre Majesté, un peu d'imagination... Je pensais plutôt vous couper une main, j'ai entendu dire qu'un seigneur avait remplacé sa main perdue par une main forgée en or, ça vous donnerait une certaine prestance j'en suis sure! » Les seules personnes dans le royaume tout entier qui se permettaient de lui parler ainsi étaient Euphemia et Cellie. Même si Hedwige Tarly avait également la manie d’oublier qu’il était Roi et le provoquait encore comme un jeune prince, elle ne parlait pas de lui couper la main. Et pourtant, Halbarad partit d’un grand rire, parce qu’il était amusé et heureux. Heureux qu’on le considère également comme un être humain, et pas seulement comme le Roi de Kahanor. « Vous savez parler aux hommes, Jezabelle. » répondit-il en secouant la tête, se mordant la lèvre pour retenir son hilarité. Au fond, même si il trouvait ça drôle, il était quand même certainement nerveux. Parce que cela pouvait cacher une menace réelle, et qu’il n’avait pas droit de baisser la garde aussi facilement. « Ai-je droit de dire que ce n’est pas des plus rassurants que de prendre un bain en votre compagnie ? » Là non plus, il n’y avait rien de méchant, et sa voix trahissait son envie de rire. Il se reprit pourtant et inspira une grande bouffée d’air, avant de se redresser un peu. Le jeune homme fut surpris quand quelque chose lui tomba sur la tête. « Ah ! » Il sursauta, tandis que la chose en question finissait au fond du bain. Mais avant qu’il n’ait le temps de réagir, Jezabelle appuyait ses mains sur sa tête et lançait d’une voix paniquée : « Oh par les neufs dieux! Pardon, excusez-moi, je suis vraiment désolée Votre Majesté... ça va aller? Oui ça va aller, j'en suis sûre … » Le Roi grimaça et frotta sa nuque lorsque Jezabelle retira ses mains pour lui tapoter la tête comme on l’aurait fait à un enfant … ou un chien. « Je crois que oui … » grogna-t-il en tournant la tête à droite et à gauche. « Vous n’y allez pas de main morte ! »
Halbarad récupéra le savon au fond du bain, qui lui échappa naturellement et regagna sa place sous l’eau, à ses côtés. Il fit une deuxième tentative, plus fructueuse que la première, et le lui rendit. Il ne savait pas si il était plus choqué qu’elle lui ait fait plus mal en voulant faire taire une douleur qui n’avait d’abord pas existé, ou qu’elle ait juré au nom des Neufs, culte disparu depuis longtemps et interdit à Kahanor. Le Haut-Prêtre veillait à ce qu’on prie les Trois et non les Neufs, mais il fallait croire que ces croyances résidaient dans le cœur de certains, ce qui ravit Halbarad. Il allait devoir s’opposer au Haut-Prêtre à un moment ou un autre, ne serait-ce qu’à cause du cercle des Mages. Et il avait la preuve que le culte de l’homme ne plaisait pas tant que ça au peuple. « Vous devriez être prudente, entre ces murs les Neufs ont disparu depuis longtemps. Ici, une erreur peut coûter très cher. » dit-il avec tendresse mais fermeté, pour la mettre en garde ; si elle ne craignait rien à ce sujet avec lui, rien ne disait qu’elle serait en sécurité avec d’autres. Cependant, ses paroles ne permettaient pas de connaître son opinion à ce sujet, car Halbarad avait compris qu’il ne devait jamais contredire clairement les décisions de son conseil ni de quiconque d’autre au Château devant le peuple, pour donner l’impression qu’ils étaient solides et en osmose. Si il avait quelque chose à dire, il devait le faire auprès des concernés directement. N’ayant pas connu le Culte des Neufs de son vivant, Halbarad ne pouvait sciemment pas dire que les choses étaient mieux avant, même si on le lui avait affirmé que c’était le cas. Mais l’heure n’était pas au Culte et aux Dieux, mais bien au bain pour se détendre. Se détendre n’était pas chose facile, en ces temps troublés. Et surtout pas en présence de la jeune femme qui avait le don de porter atteinte à sa vie en toute innocence. Halbarad releva les jambes contre son torse et posa son menton sur ses genoux, afin qu’elle lui frotte le dos. « J’aurai également besoin de vous pour m’aider à me préparer, après le bain. J’ai des invités de marque ce soir. » Le jeune homme ponctua sa phrase d’un petit rire, impatient de voir quelle catastrophe Jezabelle pourrait encore causer, même si il ne doutait pas qu’elle serait à la hauteur de ses espérances. « Que faisiez-vous, avant de travailler pour moi ? » demanda-t-il distraitement en remuant l’eau de sa main gauche, les yeux rivés vers le mouvement provoqués dans l’onde savonneuse.
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Sujet: Re: (jezabelle) ma servante, cette catastrophe. Mer 12 Fév - 19:04
every teardrop is a waterfall.
Il riait. Ça la rassurait toujours lorsqu'il riait et pour plusieurs raisons. La première était que sans doute elle l'amusait, surement se montrerait-il donc plus clément si jamais la vérité venait à éclater, elle s'en persuadait. La seconde et la plus importante étaient simplement liées à lui-même. Ce jeune garçon était un roi, mais elle le voyait comme il était, c'est-à-dire un enfant lancé bien trop tôt dans un monde d'adulte impitoyable. Elle entendait tout un tas de choses dans sa taverne, elle savait comment fonctionnait la cour, les mensonges, les trahisons, les sournoiseries, tout n'était que tromperie ici, il ne devait donc pas s'amuser très souvent contrairement à ce qu'on peut imaginer lorsqu'on pense au statut de roi. Alors oui, habituée à jouer les protectrices de ses clients et les mères Thérésa en herbe, la belle se sentait rassurée de le voir sourire malgré sa vie si compliquée. « Vous savez parler aux hommes, Jezabelle. » « Si vous pouviez répétez cela à haute voix devant vos charmants chevaliers et autre gardes, je vous en serais grée Votre Altesse! » Lança-t-elle avec humour. Encore une fois elle se permettait de lui parler de façon bien trop détachée et de nouveau, elle ne se rendit compte de sa maladresse qu'une fois les mots lâchés, impossible malheureusement de les récupérer. Jez' ne pouvait pas s'empêcher de dire tout ce qui lui passait par la tête, elle était ainsi, bien trop spontanée pour faire des courbettes et suivre les règles de l'étiquette, pas toujours en tout cas. Elle savait bien qu'il était roi et qu'elle n'était rien, toutefois, penser ainsi ne faisait pas partie de son caractère. Elle en avait conscience, sans l'accepter et c'est sans doute son esprit rebelle qui essayait de lui faire passer le message en l'obligeant à se montrer aussi nonchalante avec un monarque. Mauvaise idée. « Ai-je droit de dire que ce n’est pas des plus rassurants que de prendre un bain en votre compagnie ? » « Mais vous avez tous les droits Votre Altesse... vous êtes roi après tout... moi, je ne suis que la servante qui tient les vasques d'eau bouillante et les savons qui piquent les yeux... » Encore de l'humour et encore une grimace qu'elle laissa échapper sans pouvoir se contrôler. Jezabelle ne pouvait s'empêcher de se maudire à chaque fois qu'elle ouvrait la bouche en sa présence. À croire que le but de tout ceci était de finir écarteler sur la place principale d'Aubétoile.
Mieux encore, la demoiselle reprit rapidement ses vieilles habitudes, manquant d'assommer ce pauvre Halbarad avec un savon des plus glissants. Elle se confondit en excuse sans faire attention aux termes qu'elle employait... Sa grand-mère jurait ainsi, sans arrêt, tout le temps, même pour rien, elle commençait presque toutes ses phrases par « par les neuf! » , alors bien sûr, malgré le fait que Jez' ne se préoccupait guère de la religion, cette expression était rentrée dans ses habitudes, malheureusement. « Vous n’y allez pas de main morte ! » « Je ne fais jamais les choses à moitié, Votre Majesté... » Encore une phrase dite avec bien trop de liberté. Jez' serra les poings en se maudissant, murmurant de façon à peine audible quelques petits noms d'oiseaux à sa propre personne. Pourquoi n'arrivait-elle pas à être élégante et bien pensante comme la plupart des dames de la cour? Ne pouvait-elle pas réfléchir avant de parler? Ou au moins passer ses phrases au tamis, histoire de ne garder que ce qui convient de dire à un roi pour une simple servante, c'est à dire, pas grand-chose. C'est vrai qu'à part acquiescer à chacune de ses paroles, les domestiques n'avaient pas grand-chose à répondre à un souverain... Et Belle se serait vite ennuyée si elle devait en faire autant. Espérons qu'il ne lui demande jamais d'être une lèche-botte...heu pardon, je voulais dire une femme d'intérieur éduquée et qui sait rester à sa place.
Rapidement, et non sans difficulté -comme quoi être roi ne donne pas de pouvoirs magiques- , le roi récupéra l'objet du crime au fond du bain, l'offrant à la demoiselle qui le récupéra avec un sourire, le posant délicatement et trèèèèèèès lentement à côté d'elle, histoire de ne pas perpétrée une nouvelle catastrophe. « Vous devriez être prudente, entre ces murs les Neufs ont disparu depuis longtemps. Ici, une erreur peut coûter très cher. » « Ho?... Navrée Votre Majesté, j'avais oubliée ce détail, c'est ma grand-mère qui ne cessait de parler ainsi et puis les religions et moi... enfin, je respecte beaucoup les religions... mais leurs histoires ont tendance à … » Tamis, tamis tamis. « … beaucoup m'intéresser... et … je … j'aime énormément... le culte des trois... oui oui , beaucoup... j'ai même un ami moine vous savez... » Elle secoua la tête pour elle-même, grimaçant de sa propre stupidité et de son manque total de talent pour jouer la comédie. On sentait bien dans sa voix toute la maladresse de sa retenue, mais au moins, elle avait essayé, c'était déjà ça. La Ashford connaissait bien des religions différentes grâce à son auberge, et si elle jurait sur les neufs, elle ne les priait que rarement, à dire vrai, si parfois on la surprenait à envoyer un message silencieux aux cieux, elle n'aurait su vous répondre à qui exactement était adressé à ses mots. Elle reste persuadée qu'un dieu existe, même plusieurs qui sait, mais elle n'est pas sûre qu'il s'amuse à imposer autant de règles aux êtres qui le vénèrent. Enfin, la religion reste un sujet tabou, mieux valait donc se remettre au travail et s'occuper de se petit roi. Attrapant une espèce de petite éponge plutôt douce la belle commença à frotter le dos d'Halbarad, prenant soin de se montrer douce et efficace, un travail dans lequel elle excellait, et puis, même elle, serait incapable de commettre le moindre impaire avec une simple éponge. En théorie.
« J’aurai également besoin de vous pour m’aider à me préparer, après le bain. J’ai des invités de marque ce soir. » Notre brunette leva la tête d'un coup, souriant comme jamais. « Ho vraiment??! » avait-elle lancée, tout enjouée à l'idée de pouvoir contempler les riches tenues du roi et toutes les frivolités imposées par son rang. Elle aimait les belles choses, alors forcément. Bien sûr, elle se reprit bien vite, essayant de faire oublier cette soudaine montée d'énergie maladroite. « Je veux dire... Ce sera avec plaisir Votre Altesse... » Sa voix essayait d'être calme et polis, mais derrière le roi Jezabelle était presque en extase, souriante, sautillant pratiquement sur place, se balançant de droite à gauche comme si elle se retenait de danser tel une possédée. Bien sûr, elle continua de frotter le dos du roi, tentant autant que faire ce peut de ne pas se faire remarquer par son... épanchement de joie. « Que faisiez-vous, avant de travailler pour moi ? » Sans s'arrêter, reprenant son calme, la demoiselle prit quelques secondes pour réfléchir à ce qu'elle pouvait bien répondre... Lui mentir ne lui plaisait pas... alors, pourquoi pas dire une vérité? « Hé bien... Je m'occupais... d'un noble en Medraven, j'y suis née... mes parents étaient de simples fermiers et ce noble m'a... donné la chance de pouvoir travailler pour lui et avoir une autre vie... mais finalement il n'était pas très gentil. » Dit-elle en souriant, bien qu'au fond, en parler ne lui plaisait pas vraiment, lui rappelant les cicatrices qui marquaient son corps. Elle ne mentait pas, après son mariage avec ce noble, elle s'était occupé lui, parfois plus que ses servantes, il lui avait donné une chance d'avoir une autre vie... même si ça c'était mal terminé. Elle n'en parlait à personne, en vérité, c'était même la première fois en six ans qu'elle replongeait dans cette partie de son passé...
Et si on retrouvait la Jezabelle maladroite et indomptable? … « Vous m'avez posé une question, c'est donc mon tour , les lois sont les lois Votre Altesse. » Dit-elle en renversant un peu d'eau chaude -et non bouillante, miracle- sur le dos de son souverain, ne perdant pas son rictus. « Vous prenez toujours votre bain avec votre jolie épée?... C'est peut-être une coutume ici... Je devrais essayer de prendre mon bain avec mon épée moi aussi, pour voir... » La deuxième partie de sa joute verbale était adressée à elle-même... oui elle aimait s'autoparler... Elle n'a vraiment que des défauts cette demoiselle.
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Halbarad II Hammer
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013 ɤ PARCHEMINS : 1196ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal. ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois. ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui. ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.
Sujet: Re: (jezabelle) ma servante, cette catastrophe. Jeu 13 Fév - 0:45
jezabelle ashford & halbarad hammer
three things cannot be long hidden : the sun, the moon and the truth.
« Si vous pouviez répétez cela à haute voix devant vos charmants chevaliers et autre gardes, je vous en serais grée Votre Altesse! » Le jeune homme sourit et acquiesça. « Promis, je n’y manquerai pas. » Il avait du mal à concevoir que Jezabelle n’ait eu personne dans sa vie ; une jeune femme de son âge, et aussi ravissante, aurait pourtant dû partager la couche d’un homme. La considérait-elle comme chanceuse ? Il n’en savait rien. Lui-même aurait aimé être libre toute sa vie afin de ne pas avoir d’obligations auprès d’une femme qui ne vivrait pas dans les mêmes appartements que lui et assurerait une descendance, ou être libre d’épouser la femme dont il tomberait amoureux au premier regard. Mais ça n’arrivait que rarement, dans le peuple, ou toujours dans les vieilles légendes de Kahanor. Voilà bien longtemps que le mot « amour » n’existait plus dans le langage des nobles, au grand regret du Roi. « Mais vous avez tous les droits Votre Altesse... vous êtes roi après tout... moi, je ne suis que la servante qui tient les vasques d'eau bouillante et les savons qui piquent les yeux... » Halbarad recouvrit ses esprits et rit encore, décidemment ravi qu’elle soit auprès de lui ce jour-là. Il ne se souvenait pas avoir autant souri et ri depuis ce qui lui semblait être des siècles, et c’en était presque douloureux pour ses pauvres joues. « Ne croyez pas que je ne vous considère seulement comme tel. Je vous charrie, et je vous trouve très … Efficace, si l’on met de côté votre maladresse certaine. » C’était bel et bien sincère. D’une manière plutôt inexpliquée, Halbarad s’était attaché à Jezabelle et l’appréciait malgré ses véritables défauts, et bien qu’elle ne soit pas réellement douée pour le laver. Elle avait autre chose ; l’intelligence peut-être. Ou la passion. Ou simplement était-elle suicidaire. Quoi qu’il en soit, cela lui faisait un bien fou d’avoir dans son entourage quelqu’un qui ne le regardait pas avec des yeux graves, comme si on s’attendait à la voir mourir d’une seconde à l’autre. « Je ne fais jamais les choses à moitié, Votre Majesté... » Il confirma d'un hochement de tête. « Effectivement, oui. Je suppose qu’à bien des égards, c’est une bonne chose. Quoi que vous risquiez de me tuer pour de bon un jour ou l’autre … Tué par une savonnette, quelle fin déplorable pour un Roi ! Votre nom sera à jamais gravé dans l’Histoire de Kahanor. » Il aurait été préférable qu’il se taise, parce qu’il pourrait lui donner des idées à cette drôle de servante, qui avait quand même menacé de lui couper une main pour lui donner plus de prestance ! Si elle n’était ni intelligente, ni passionnée, ni suicidaire, elle était peut-être dérangée. « Ho?... Navrée Votre Majesté, j'avais oublié ce détail, c'est ma grand-mère qui ne cessait de parler ainsi et puis les religions et moi... enfin, je respecte beaucoup les religions... mais leurs histoires ont tendance à … beaucoup m'intéresser... et … je … j'aime énormément... le culte des trois... oui oui , beaucoup... j'ai même un ami moine vous savez... » Oui, en définitive, Jezabelle était bien dérangée. « Vraiment ? » répondit-il suspicieux.
Le simplement fait de lui ordonner de l’aider à s’habiller après le bain suffit pour que Jezabelle s’enflamme de nouveau. Ses réactions démesurées étaient spectaculaires. « Ho vraiment??! Je veux dire... Ce sera avec plaisir Votre Altesse... » Voilà qui promettait pour la suite … Il ne répondit pas, se contentant de se dire qu’elle était plus emballée que les autres à l’idée d’entasser quelques couches de tissus nobles sur ses épaules ce qui, en réalité, n’avait rien d’excitant ni d’amusant. Peut-être était-elle simplement touchée qu’enfin il la demande pour autre chose que le bain, même si ce n’était pas plus important. Halbarad était frustré de ne pas savoir ce qu’il pouvait bien se passer dans la tête de la jeune femme, mais il se garda bien de le lui demander. Elle lui fit pourtant part d’une bribe de son histoire, ce qui le contenta pour l’instant : « Hé bien... Je m'occupais... d'un noble en Medraven, j'y suis née... mes parents étaient de simples fermiers et ce noble m'a... donné la chance de pouvoir travailler pour lui et avoir une autre vie... mais finalement il n'était pas très gentil. » Le Roi hocha la tête d’un air compréhensif. « J’ose espérer que vous lui avez coupé la main. » Et puis il regagna son sérieux et enchaîna, de façon plus mature : « Beaucoup pensent qu’avoir le pouvoir signifie que la vie des autres n’a pas d’importance, et qu’ils ont tous les droits sur le peuple. Or qu’est-ce qu’un noble sans un peuple pour le reconnaître en tant que tel ? Personne. » Ce n’était évidemment pas son cas. Il avait été élevé dans l’amour des autres, de ses frères et sœurs de Kahanor, et à ses yeux donner de l’amour au peuple était la garantie d’en recevoir en retour, même si il y aurait toujours quelques éléments, trop peut-être, qui chercheraient à lui nuire. « Vous m'avez posé une question, c'est donc mon tour, les lois sont les lois Votre Altesse. » Le jeune homme acquiesça. « Je vous en prie. » Il s’attendait à quelque chose de sérieux, une question sur la difficulté de régner, certainement. « Vous prenez toujours votre bain avec votre jolie épée? ... C'est peut-être une coutume ici ... Je devrais essayer de prendre mon bain avec mon épée moi aussi, pour voir... » Mais cette fois encore, il ne fut pas déçu et manqua de s’étouffer. « Elle m’a été léguée après … Le décès de mon père. Elle est dans la famille depuis des générations et a été redoutable durant la Grande Guerre contre les Engeances, qui a permis aux Hammer d’accéder au Trône. » L’émotion lui serra la gorge et il se tut quelques instants, avant de reprendre : « Je suppose que j’y tiens plus qu’à ma propre vie et je ne peux pas m’en séparer. »
« Je suis désolé, je ne sais pas pourquoi je vous raconte ça. » lança Halbarad, embarrassé d’en avoir un peu trop dit. « Vous devriez effectivement essayer. Vous verrez, ça donne une dimension épique à un simple bain. » Il jeta un coup d’œil en biais à son arme dont la garde d’or scintillait de mille feux. Sur sa lame était gravé le blason de leur famille, le majestueux cerf aux couleurs de soleil. L’idée même de ne plus être en possession de l’objet aurait faisait le même effet que si on lui avait enfoncé la lame dans le cœur. Halbarad aurait simplement aimé que son père la lui donne en mains propre, comme il l’avait rêvé étant Prince. « Y a-t-il une chose à laquelle vous teniez à ce point-là ? » s’enquit-il, curieux de savoir si elle aussi avait un trésor qui lui tenait à coeur. « Les lois sont les lois. » ajouta-t-il, joueur. Chaque fois que l’un d’eux posait une question l’autre avait droit d’en poser une en retour. Il avait conscience que leur relation dépassait un peu le cadre professionnel. L’éthique ne permettait pas qu’une servante parle de cette manière, évidemment, mais elle n’avait rien non plus à demander à un Roi. Mais Halbarad ne révélait rien qui soit secret et ne le ferait jamais ; seuls Phineas et Eleonore, ainsi que le conseil, étaient au courant de ses décisions avant qu’elles ne deviennent publiques et officielles. Et en l’espace de deux mois, il n’avait pas décidé grand-chose sinon risquer sa vie en se rendant au cercle des Mages après le Tournoi, puis aux abords de Sombrebois pour constater de lui-même l’étendue du Mal qui rongeait la région. Quand il jugea que son dos avait été assez frotté et qu’il valait mieux arrêter avant que sa peau n fonde, le jeune homme se retourna pour faire face à Jezabelle, plongeant ses beaux yeux bleus dans les siens. Un sourire fin se dessina sur les lèvres d’Halbarad et il passa ses mains sur son visage pour enlever le savon qui menaçait de couler dans ses yeux. « L’instant fatidique. » souffla-t-il en fermant les yeux, attendant patiemment qu’elle verse de nouveau sur ses cheveux savonneux et son corps à moitié immergé l’eau chaude pour le rincer. Le contraste entre l’eau et l’air lui procura un frisson qui parcourut son corps. S’il avait assez confiance pour fermer les yeux, Halbarad n’avait pas assez foi en elle pour ne pas craindre d’être brûlé cette fois encore. La dernière fois lui avait laissé un souvenir très désagréable.
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Sujet: Re: (jezabelle) ma servante, cette catastrophe. Jeu 13 Fév - 3:05
every teardrop is a waterfall.
« Ne croyez pas que je ne vous considère seulement comme tel. Je vous charrie, et je vous trouve très … Efficace, si l’on met de côté votre maladresse certaine. » Par les neuf... ou les trois, peu importe, serait-ce de la fierté que Jezabelle ressentait à cet instant? Hé bien oui et elle avait moult raisons d'être fière, après tout le roi venait clairement de lui faire un bien joli compliment, il la trouvait efficace, malgré sa maladresse certaine et le fait qu'elle ait menacé de lui trancher la main quelques minutes plus tôt, mais mieux encore, il ne semblait pas la considéré seulement comme une simple servante. Une amie? Ce serait prétentieux d'y songer, mais au moins elle savait maintenant pourquoi il supportait son manque de retenue et son talent somme toute assez relatif. Alors oui, Jez' décida de bomber le torse, souriante, fière d'un tel compliment. « Effectivement, oui. Je suppose qu’à bien des égards, c’est une bonne chose. Quoi que vous risquiez de me tuer pour de bon un jour ou l’autre … Tué par une savonnette, quelle fin déplorable pour un Roi ! Votre nom sera à jamais gravé dans l’Histoire de Kahanor. » D'abord, il la rend fière, maintenant il lui vend du rêve, décidément, ce bon roi était dans son jour de bonté. Non pas qu'elle désirait secrètement le tuer avec une savonnette, toutefois il fallait admettre que l'idée d'avoir son nom gravé à jamais dans l'histoire la tentait grandement... même si elle aurait préféré que ce soit d'une autre manière. « N'ayez crainte, j'ai entendu dire qu'un roi quelque part, était mort seul, en trébuchant sur son pot de chambre, autant dire que rien ne peut battre une mort si ridicule... Et puis, quitte à avoir mon nom graver dans l'histoire, je préférais que ce soit en tant que tueuse de dragons plutôt qu'assassin à la savonnette glissante... » C'est vrai que tout de suite, ça casse l'ambiance du mythe.
Essayant de se rattraper de sa petite erreur sur les dieux, la belle mit sur le tapis son amitié avec un moine, un vrai de vrai, une vérité qui semblait surprendre le petit roi, sans doute n'avait-il pas de moine dans son cercle de lèche-bottes... d'amis je veux dire. « Vraiment ? » « Oui, j'ai un ami moine, je l'ai rencontré lors d'un de mes voyages... » Tamis, tamis, tamis. « … car parfois je voyage, mais peu importe, nous sommes tout de suite devenus amis et il est beaucoup moins réfractaire à l'amusement que la plupart de ses "frères"... je crois d'ailleurs que ces derniers n'aiment pas beaucoup lorsque je viens lui rendre visite... » Surement parce qu'elle arrive, telle une pécheresse, au milieu des saints, n'hésitant pas à blasphémer de temps à autres, avec humour, et distrayant le noble Moine qu'est Danjel de coutume. L'effet Jezabelle quoi.
Rapidement, la belle perdit de nouveau sa fausse retenue, s'emportant bien trop facilement à l'idée d'aider le roi avec ses tenues plus tard. Aider un roi à s'habiller pourrait paraître ennuyeux aux yeux de beaucoup, mais pour Jez' c'était l'occasion de découvrir la beauté d'un lieu que peu de personnes pouvaient se vanter d'avoir vu et surtout, l'opportunité de lui voler... pardon, d'essayer une de ses tenues. Oui, je l'avoue, secrètement elle espérait pouvoir, discrètement, lorsqu'il aurait le dos tourner, enfiler l'une de ses brillantes vestes l'espace de quelques minutes, pour voir ce que l'ont ressent lorsqu'on porte des tenues aussi impressionnantes. Mais passons, le temps des confidences fut venue et pour une fois, la tavernière décida de ne pas mentir et de simplement lancer des vérités, aussi lointaine soient-elles. Raconter sa vie n'était pas son fort, elle préférait de loin écouter celle des autres, alors oui, elle avait souri, mais au fond, on pouvait sentir dans sa voix que le naturel n'y était pas. « J’ose espérer que vous lui avez coupé la main. » « Ho je lui ais prit bien plus, ne vous en faites pas Votre Majesté... » Dit-elle sans ajouter plus de détails. C'est vrai qu'une main coupée ce n'est rien comparer à l'humiliation qu'il a du subir lorsqu'elle est partie sans un mot, laissant son époux à la merci des railleries. Une souffrance toujours moindre à ce qu'il lui avait fait subir et apparemment, il n'était pas le seul noble à se croire supérieur au peuple. « Beaucoup pensent qu’avoir le pouvoir signifie que la vie des autres n’a pas d’importance, et qu’ils ont tous les droits sur le peuple. Or qu’est-ce qu’un noble sans un peuple pour le reconnaître en tant que tel ? Personne. » « Vous avez peut-être la fougue de la jeunesse votre majesté, mais vous avez aussi la sagesse qu'il manque à bien des hommes ici... C'est assez... impressionnant. » Oui, elle était impressionnée et admirative face à un jeune homme si juste et ferme. Il avait dû recevoir une éducation exemplaire pour voir le monde de cette façon-là, elle se sentait d'autant plus triste pour lui qu'il soit obligé de vivre une vie de roi si compliqué, entouré par le mensonge et la traitrise, alors que son cœur semblait si pure. On dit les nobles chanceux, Jezabelle avait entendu assez d'histoire pour savoir que la chance n'est pas une question de naissance ou même d'argent , malheureusement.
Comme la loi l'exige, enfin, la loi selon Jez', la belle eut l'opportunité de poser une question au roi, puisque ce dernier en avait fait de même. Elle aurait pu lui demander tout un tas de choses extrêmement sérieuses, mais ce qui l'intéressait le plus à cet instant, c'était de connaître l'histoire de cette belle épée dont il ne semblait jamais vouloir se séparer. En l'entendant répondre, elle se dit que peut-être, encore une fois, elle aurait mieux fait de se taire. Il s'agissait apparemment de l'épée de son père, une arme transmise de génération en génération et la jeune femme le sentait à sa voix, en parler ne lui faisait pas du bien...« Je suis désolé, je ne sais pas pourquoi je vous raconte ça. » « Ne vous excusez pas Votre Altesse, j'aurais dû me douter qu'il s'agissait d'un vestige familial... » et ne pas le forcer à repenser à son pauvre père décédé. Elle savait mieux que quiconque ce que la perte d'un parent faisait, elle avait d'abord perdu son père tragiquement, puis sa mère, par obligation, le roi lui, avait la chance d'avoir encore sa mère et une sœur pour l'épauler... même si elle n'était pas certaine qu'il parle librement de ses ressentiments avec les autres membres de la famille royale... Jezabelle n'avait aucune envie de le voir mélancolique, elle préférait le voir sourire, alors elle n'hésita pas à attraper la perche qu'il tendait vers elle. « Vous devriez effectivement essayer. Vous verrez, ça donne une dimension épique à un simple bain. » « Je note le conseil, la prochaine fois j'apporterais toutes mes épées durant mon bain, peut-être aurais-je alors l'impression d'attendre l'arrivé d'un dragon ou d'une quelconque créature extraordinaire! » Comme un Garn... Heu non, il est un peu trop tôt pour plaisanter au sujet des Garns.
« Y a-t-il une chose à laquelle vous teniez à ce point-là ? [...] Les lois sont les lois. » Tout aussi joueuse, la belle se mit à réfléchir durant quelques secondes, avant de finalement oser répondre, avec la même sincérité que son souverain. « Hé bien, ce n'est pas aussi jolie ni aussi prestigieux que votre épée, mais j'ai une carte à jouer dans ma poche qui a autant de valeur à mes yeux que ceci aux vôtres... Mon père adorait construire de fragiles châteaux de cartes, il nous demandait d'en faire autant, puis de les détruire, pièce par pièce, aussi minutieusement que nous les avions construits... Enfin, il me le demandait surtout à moi, il disait que c'était un moyen de canaliser mon énergie et de gagner en contrôle de soi... Si j'étais capable de construire et détruire un château de cartes pièce par pièce, sans me contenter de souffler dessus pour le voir s'écrouler, je pouvais résister à toutes les tentations... Ça n'a pas très bien marché sur moi comme vous vous en doutez... » Ajouta-t-elle en souriant, bien qu'une fois encore, le sujet était douloureux. Reparler du passé, de ce passé là, lui rappelait ce qu'elle avait abandonné et pour quoi elle l'avait fait. « Enfin, voilà, c'est une carte de jeu, pas très joli, abimé, mais précieusement protégé dans ma petite poche... » Dit-elle en tapotant sa poche, sans perdre son sourire. Elle n'avait plus vu sa mère et sa fratrie depuis six ans, elle n'avait aucune nouvelle d'eux et pour être honnête, elle osait à peine y songer, de peur de s'écrouler. Regarder en arrière lui donnait l'impression de tomber au fond d'un gouffre duquel elle ne pourrait jamais sortir.
Le grand moment était arrivé, le moment où elle allait devoir rincer ce pauvre roi. L'ébouillanterait-elle cette fois-ci? Il s'agissait du dernier tournant avant la fin de la course et connaissant la belle, rien n'allait se passer comme prévu. À présent, Halbarad faisait face à la jeune femme, et pour être honnête ce n'est qu'à ce moment précis qu'elle se rendit compte du bleu intense de ses yeux... il était peut-être jeune, trop à son goût, mais il faut admettre qu'il avait un certain charme, un visage bien dessiné en tout cas. La liste de ses maitresses devait atteindre un nombre astronomique, pensa-t-elle en se relevant, histoire de pouvoir rincer correctement le bon prince. Ce dernier avait les yeux fermés, la belle un seau entre les mains... et malheureusement, une mémoire bien trop sélective. En effet, en se relevant, la jeune femme oublia complètement ce satané savon qui avait déjà fait des siennes quelque temps avant … Une savonnette toujours aussi glissante et je ne serais dire par quel miracle cela arriva, mais Jez' parvint à mettre son pied dessus, glissant lamentablement... Est-ce utile de dire que ce n'est pas en arrière qu'elle tomba, mais bel et bien en avant? Directement sur ce pauvre roi... heureusement, son seau d'eau tomba à côté, mais la pauvre se retrouva partiellement immergée dans le bain, écrasant ce malheureux Halbarad. « Par les … trois... » Elle avait au moins retenu ça.... « Je suis tellement désolée, Votre Altesse... » Dit-elle, ne pensant même pas à se relever complétement, trop choqué par sa propre maladresse, son visage à une dizaine de centimètres du sien. « Au moins, je ne vous ais pas ébouillanté cette fois-ci... » Pour le coup, sans doute aurait-elle préféré.
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Halbarad II Hammer
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013 ɤ PARCHEMINS : 1196ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal. ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois. ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui. ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.
Sujet: Re: (jezabelle) ma servante, cette catastrophe. Jeu 13 Fév - 22:09
jezabelle ashford & halbarad hammer
three things cannot be long hidden : the sun, the moon and the truth.
« Vous avez peut-être la fougue de la jeunesse votre majesté, mais vous avez aussi la sagesse qu'il manque à bien des hommes ici... C'est assez... impressionnant. » Fier, Halbarad sourit et rougit légèrement. « J’ai été élevé ainsi. » répondit-il seulement. S’il n’avait pas eu Halbarad Hammer premier du nom comme père et Eleonore Tilney comme mère, sans doute n’aurait-il pas pensé exactement de cette manière. Or la vie lui avait offert les parents rêvés et il ne pouvait concevoir de ne pas perpétrer le règne paisible que ses parents avaient connu avant … Les récents évènements. « Je note le conseil, la prochaine fois j'apporterais toutes mes épées durant mon bain, peut-être aurais-je alors l'impression d'attendre l'arrivée d'un dragon ou d'une quelconque créature extraordinaire ! » Halbarad ne sut pas si il devait être davantage surpris qu’elle dispose de plusieurs épées puisqu’une telle arme coutait cher et qu’une servante avait rarement les moyens de s’en offrir, ou bien qu’elle veuille chasser des créatures qui n’existaient que dans les légendes depuis bien des siècles. « Parce qu’en plus vous disposez de plusieurs épées ? » s’enquit-il, curieux et taquin. Décidemment, Jezabelle était plus mystérieuse qu’il ne le pensait. Sans doute cachait-elle un océan de secrets, bien plus qu’il ne pouvait en imaginer. « Vous êtes vraiment surprenante. » Ce fut au tour de Jezabelle de se confier à lui et il l’écouta attentivement. « Hé bien, ce n'est pas aussi jolie ni aussi prestigieux que votre épée, mais j'ai une carte à jouer dans ma poche qui a autant de valeur à mes yeux que ceci aux vôtres... Mon père adorait construire de fragiles châteaux de cartes, il nous demandait d'en faire autant, puis de les détruire, pièce par pièce, aussi minutieusement que nous les avions construits... Enfin, il me le demandait surtout à moi, il disait que c'était un moyen de canaliser mon énergie et de gagner en contrôle de soi... Si j'étais capable de construire et détruire un château de cartes pièce par pièce, sans me contenter de souffler dessus pour le voir s'écrouler, je pouvais résister à toutes les tentations... Ça n'a pas très bien marché sur moi comme vous vous en doutez... Enfin, voilà, c'est une carte de jeu, pas très joli, abimé, mais précieusement protégé dans ma petite poche... » La façon dont elle en parlait avec émotion prouvait que la carte avait réellement de la valeur à ses yeux, ce qu’il ne comprenait que trop bien. Qu’y avait-il de mal à s’attacher aussi désespérément à un objet qui n’était, finalement, que la représentation d’une bribe du passé ? « Peu importe sa valeur, tous les souvenirs sont importants et il est normal que vous la chérissiez. Quant au jeu de votre père, il s’agit là d’une excellente idée que je ne manquerai pas d’essayer, à l’avenir. » Parce que ce qu’Halbarad devait contrôler au plus vite, c’était son impatience et sa fougue d’adolescent.
Après ça, les choses se passèrent très vite. Halbarad faisant face à Jezabelle, celle-ci entreprit de le rincer et se releva. Il s’apprêta à se redresser lorsque la servante marcha sur la savonnette abandonnée au bord du bain et glissa en avant. Le choc fut brutal et tous deux tombèrent lourdement en arrière, dans ce bain constitué de pierre, ce qui n’avait rien de très agréable. « Par les … trois... » Le Roi grimaça en émergent de l’eau. Non seulement il s’était cogné la tête, mais en plus il avait maintenant du savon dans les yeux. Péniblement accoudé en arrière, il tenta de recouvrer ses esprits après un tel choc. « Je suis tellement désolée, Votre Altesse... » Halbarad regarda quelques secondes Jezabelle qui était étendue de tout son long sur lui, et finit par rougir violemment quand il réalisé la situation cocasse dans laquelle ils se trouvaient. Jamais Halbarad n’avait été si proche d’une femme, si on mettait de côté le baiser volé à Aurore. Jamais aucune femme ne l’avait touché ainsi, même par accident. Et c’en était d’autant plus gênant qu’il était nu. « Au moins, je ne vous ai pas ébouillanté cette fois-ci... » Il ouvrit la bouche pour répondre et rougit davantage encore, avant de se redresser un peu et l’aider au passage. « Est-ce que tout va bien ? » s’exclama une autre servante en accourant vers eux pour aider Jezabelle à se relever. « Je vais bien. » grogna-t-il quand la femme voulut l’aider à son tour, ce qui la dissuada de le faire. Mais au fond, il n’allait pas si bien que ça. Sa tête le faisait atrocement souffrir, et il venait de prouver à quel point il était un novice en matière de relation par ses rougissements intempestifs. « Allez-vous changer, vous allez tomber malade. » souffla-t-il, tête baissée sans la regarder, en se frottant la tête. « Aidez-moi à me rincer, je vous prie. » ordonna-t-il alors à l’autre servante en attendant que Jezabelle fasse ce qu’elle avait à faire. Il inspira une grande bouffée d’air et laissa l’eau dévorer sa peau et rincer ses cheveux avec un soupir de soulagement. Le jeune homme s’en voulait ; il avait peur de s’être montré un peu abrupte avec Jezabelle en lui ordonnant d’aller se changer sans même un regard. La femme lui tendit la main et il se releva à son tour, légèrement tremblant. On déposa sur ses épaules un tissu de soie rouge dans lequel il s’enroula pour cacher son corps et il se baissa pour attraper son épée, patientant en faisant quelques pas dans la salle pour se réchauffer.
Jezabelle apparut de nouveau et Halbarad se dirigea vers elle d’un pas lent, quand l’autre servante le retint. « Voulez-vous que je fasse appeler un médecin ? » Il serra les dents et secoua la tête. « Non, je vous remercie. » Cette dernière regarda Jezabelle quelques instants comme si elle cherchait à lui faire passer un message silencieux et Halbarad les observa sans comprendre. Il passa la porte avec pour seules affaires son tissu de soie sur le corps et son épée, cheveux humides et en bataille, pieds nus. Ses appartements étaient suffisamment proches pour qu’il puisse se permettre de déambuler ainsi dans les couloirs, bien qu’il espère sincèrement n’y croiser personne. Il garda le silence sur le chemin car les gardes étaient collés à leurs talons et Halbarad n’aimait pas s’exprimer devant eux. On ouvrit la porte en bois à leur passage et elle se referma quand ils furent entrés, dévoilant ainsi les appartements du Roi. Une pièce gigantesque, avec un lit à baldaquin et une cheminée au fond de la pièce, devant laquelle trônaient deux fauteuils aux couleurs des Hammer. Ici et là, des meubles de bois noble, des tapis et des tentures offerts par les meilleurs orfèvres de Kahanor. Des fleurs, des cruches d’eau, et sa tenue posée sur ses draps de satin. Au plafond pendaient deux autres tentures qui représentaient le Cerf des Hammer, vieillies par le temps mais que le jeune homme ne pouvait se résoudre à enlever. « Je vous demande pardon si je vous ai paru désagréable, j’ai été … Surpris. » Passer pour un jouvenceau effarouché, ça, il savait le faire. L’avouer était autre chose. Le Roi s’avança, déposa son épée sur le lit et observa un instant la tenue qu’on lui avait spécialement choisie pour la soirée, avant de sourire. La soie rouge, réservée à la Royauté. On ne manquait pas une occasion de rappeler que malgré son jeune âge, Halbarad Hammer deuxième du nom était bien sur le Trône et qu’il fallait s’en accommoder. « Très bien, allons-y. » souffla-t-il en laissant son seul vêtement glisser de ses épaules. Bien qu’encore menu, Halbarad avait grandi physiquement comme mentalement, ces derniers temps. Ses épaules s’étaient élargies et il avait gagné en muscles grâce aux entraînements, ce dont il n’était pas peu fier. Mais il était encore loin d’avoir la carrure qu’avait pu avoir son père, ce qui avait le don de refréner ses ardeurs.
Codes par Wild Hunger.
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Sujet: Re: (jezabelle) ma servante, cette catastrophe. Ven 14 Fév - 14:24
every teardrop is a waterfall.
« Parce qu’en plus vous disposez de plusieurs épées ? [...] Vous êtes vraiment surprenante. » Tamis, tamis, tamis, la belle semblait oublier ses propres conseils et ne passez pas la moitié de ce qu'elle disait au tamis, alors qu'à cet instant ça aurait été plutôt intelligent. Lui dire qu'elle dispose d'un arsenal n'était pas la chose la plus maligne à faire, même si effectivement, c'est un peu le cas. Jez' a bien sûr sa dague, qu'elle aime appelé sa miniépée, qui ne la quitte jamais, mais moult voyageurs et forgerons payent leurs consommations avec des épées de belles manufactures et la plupart du temps, elle ne dit pas non. Cela dit, expliquer ça au roi risquait d'être un peu difficile. « Heu... en réalité ce sont surtout des cadeaux... » Voilà, ce n'est pas un mensonge et en même temps, elle ne donne pas trop de détails. « Mais vous avez raisons votre majesté, parfois, je me surprends même moi-même... » Oui, comme quand elle se met à se déguiser en servante dans l'espoir de retrouver une amie dans le château du roi et qu'elle croise le nouveau roi et décide, avec toute l'intelligence dont elle dispose, de continuer à jouer les petites servantes en détresse. Là, pour le coup, ça atteignait le summum de la surprise, ou de la bêtise, même pour elle-même... bientôt elle se déguiserait en homme dans l'espoir d'être embrigadée sur un bateau pirate....
Vint rapidement le moment où chacun d'entre eux décida de passer aux confessions, l'un parlant de l'épée de son père, l'autre de la carte à jouer de son géniteur,, à croire que ses derniers, bien que souvent les plus absents, étaient ceux qui marquait le plus la vie d'un enfant.... Injustice, pour ses mères si aimantes. La vie est ainsi faite.
J'ignore comment, toutefois, la situation prit une tournure des plus dérangeante en seulement quelques secondes. Elle s'était levée, dans l'espoir de le rincer proprement sans le blesser, le noyer ou le bruler, manque de chance, une savonnette sournoise en avait décidé autrement, résultat des courses la Tavernière se retrouva lourdement allongé de tout son long sur ce pauvre petit roi.... C'est officiel, quelque chose en elle cherche vraiment à nuire à l'intégrité physique du Hammer. Bien sûr, Jez' se confondit en excuse et rapidement une autre servante vint à sa rescousse, l'aidant à se relever avant de laisser le jeune souverain en faire de même. Il semblait particulièrement en colère, ou en tout cas heurté par ce qui venait de se passer, il ne regardait même plus la brunette dans les yeux et lui ordonna sèchement d'aller se changer … Autant dire qu'elle fut surprise, pour ne pas dire un petit peu blessé. Habituée à ne pas être vraiment traitée comme une servante lambda, son petit cœur fragile eut un léger soubresaut lorsque Halbarad la commanda sans même lui offrir l'honneur d'un regard... « … Oui Votre Altesse... » Dit-elle, avec beaucoup plus de sérieux et de retenue que de coutume, une once de tristesse dans la voix, avant de s'exécuter, rejoignant une pièce réservé aux domestiques, dans laquelle l'attendait une autre servante, qui avait de toute évidence vu toute la scène , ou en tout cas, sa finalité. « Le roi à l'air en colère... » Jez' la regarda, d'un air blasé. « Merci bien , j'avais remarqué... » « Tu devrais lui dire la vérité! Ça devient vraiment... trop dangereux pour lui... » « Bien sûr, et que devrais-je lui dire exactement? « Ho au fait, vous allez rire, mais je ne suis pas servante, je me suis introduite à la barbe de vos gardes dans votre château, et depuis, je le refais régulièrement dans l'espoir de garder mon rôle intact et ma tête par la même occasion! Et sinon, je vous apporte un p'tit verre de vin? » » Elle s'amusait à jouer les nonchalantes tout en parlant de cette hypothétique révélation, mais à la fin de son discours, tout en enlevant sa robe en partie trempée, la belle afficha un visage fermé, pour ne pas dire plus colérique que celui du roi quelques minutes auparavant. Idiote. Voilà le mot qui raisonnait dans sa tête à cet instant et ce n'est pas à la demoiselle qui lui faisait face qu'il était adressé. Loin de là.
Bien vite, Jezabelle se retrouva de nouveau auprès du roi, les mains entrelacées l'une dans l'autre, crispée, comme si elle s'attendait à se faire réprimander avec force d'ici peu de temps. Telle une enfant. « Voulez-vous que je fasse appeler un médecin ? » lança l'autre servante, avant de regarder la belle avec insistance face au refus du roi... Essayait-elle de lui faire passer un message? Surement le même que l'autre domestique... Jez' ne pouvant rien répondre, elle se contenta de hocher légèrement les épaules avant de détourner le regard. Elle préféra suivre le roi, espérant un mot de sa part, mais rien ne vint sur le chemin menant jusqu'à ses appartements. Peut-être ne voulait-il pas lui adresser la parole devant ses gardes? Elle espérait que ce soit le cas, dans le doute, elle continua de se maudire pour sa maladresse et son inconvenance légendaire. Se jurant de ne plus jamais recommencer. Ha. Ha. Ha. Rapidement ils se retrouvèrent seuls dans sa chambre, une pièce magnifique et gigantesque qui attira bien vite l'attention de la jeune femme. Elle se mit à regarder un peu partout, émerveillée par tant de beauté et de grandeur en un seul endroit... Lui ne faisait que dormir ici, elle, avait l'impression qu'elle aurait pu y passer sa vie entière à observer le feu de cheminée ou ses draperies si époustouflantes. Elle aurait pu continuer à rêver encore longtemps si la voix du roi ne l'avait pas sortie de ses songes. « Je vous demande pardon si je vous ai paru désagréable, j’ai été … Surpris. » C'était donc ça. Il n'avait pas mal et n'était point agacé de l'énième erreur de Jezabelle, au fond, c'était surtout le contexte qui l'avait embarrassé, le fait qu'une femme se retrouve sur lui … et c'est vrai qu'à y repenser elle l'avait vu foncièrement rougir … Attendez une minute... Pourquoi? Il est roi. Il est beau. Il est jeune. Il doit côtoyer un nombre infini de femmes... Il ne peut donc pas être... non.... À cette pensée Jezabelle ouvrit de grands yeux, totalement choqué par sa propre déduction. Aussi fausse puisse-t-elle être. Halbarad II n'avait donc jamais vu le loup?.... Elle s’emballait, réfléchissait trop, laissait son imagination faire son travail. Mais d'un côté, elle connaissait les jeunes hommes et savait reconnaitre ce genre de gêne qu'ont les adolescents face aux femmes, notamment celles de son auberge. Combien de fois des gamins s’étaient amusés à venir jusqu'à sa porte, juste dans l'espoir d'y voir une de ses serveuses, et ce, avec toute la gêne de la jeunesse et de l'innocence... couplée à des idées des plus inconvenantes... Jez' secoua la tête pour faire fuir toutes ses pensées idiotes de son esprit. Ce n'était pas possible. Indéniablement. « … Ça ne fait rien votre majesté... c'est de ma faute... j'aurais du être... plus attentive... » Avez-vous déjà été avec une femme? Voilà la seule et unique chose que Jezabelle avait envie de lancer au roi, mais elle n'était pas assez inconsciente pour ça... pas encore. « Très bien, allons-y. » Ou ça? Se dit-elle, naïvement. Avant de se rappeler pourquoi elle était là , c'est-à-dire aider le roi à s'habiller pour la soirée qui arrivait à grands pas.
Tient, pourquoi n'avait-elle pas remarqué avant à quel point il était bien bâtit? Certes un peu menu, jeunesse oblige, mais tout de même, il semblait avoir gagné en muscle depuis la dernière fois... ce qui ramenait sur le tapis un fait important : IL NE POUVAIT PAS ÊTRE VIERGE. Essayant de ne pas y penser, la belle se rapprocha, un petit morceau de tissu rougeâtre entre les mains. Elle ne se rappelait même pas l'avoir attrapé avant de quitter la salle des bains, serait-ce le métier de servante qui entrait enfin dans ses veines? Peut-être, en tout cas, elle décida de commencer par la seule chose qui lui semblait importante... lui sécher les cheveux. Cela dit, elle se contenta en réalité de presque jeter le tissu sur sa tête, la recouvrant totalement, et d'une main maladroite, restant aussi éloigné que possible de lui, elle se mit à frotter le tissu sur la chevelure humide du roi... « Il ne faudrait pas que vous attrapiez froid... » Une fois fait, elle retira du bout des doigts le tissu, restant toujours à bonne distance, comme si se rapprocher de lui était devenue un acte répréhensible, puis enfin, elle décida de l'aider à s'habiller. Enfin, l'aider est un grand mot … puisque pour les premiers vêtements elle se contenta de les lui donner pour qu'il se débrouille, lui lançant un regard plein d'espoir qui sous-entendait un « s'il vous plait, faite le tout seul... » … Ce n'est qu'une fois un minimum vêtu, qu'elle se mit réellement à l'accompagner dans ses gestes... tentant désespérément de maintenir cette distance entre eux, tendant les bras au maximum, attrapant les vêtements pratiquement avec le bout des doigts... avant de s'arrêter brusquement. Prise d'une espèce de folie inconsciente. « Je suis navrée Votre Altesse... mais il faut absolument que j'en parle... sinon je vais devenir... folle, plus en tout cas... vraiment, je sais que je ne devrais pas , vraiment pas... par les trois, les six, les sept ou que sais-je encore, je sais que je ne devrais pas! Mais mon esprit est totalement et indéniablement perturbé par tout ça... et je risque de faire encore plus d'erreurs que de coutume , je vous laisse donc imaginer ce que ça peut donner! Je sais que vous êtes roi ! Et je le respecte beaucoup! Mais... Je n'arrive pas à vous voir que comme un roi... je vois juste un jeune homme tout petit et j'ai besoin de poser cette question! J'en ai vraiment besoin! Ou mon esprit n'y survivra pas... » Lâcha-t-elle,reprenant alors, enfin, son souffle. « Votre Altesse... Votre Majestée... Votre... roi... » Hein?.... « Était-ce... je veux dire... est-ce que je... vous voyez... je suis tombée sur vous et... vous... vous sembliez... enfin, je veux dire... comme si... comme si c'était la première fois... que vous … aperceviez une femme... d'aussi près... » La bombe était lâchée. À demi-mot. Adieu Jezabelle Ashford, c'est dommage, nous t'aimions bien.
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Halbarad II Hammer
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013 ɤ PARCHEMINS : 1196ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal. ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois. ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui. ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.
Sujet: Re: (jezabelle) ma servante, cette catastrophe. Ven 14 Fév - 15:58
jezabelle ashford & halbarad hammer
three things cannot be long hidden : the sun, the moon and the truth.
« Ça ne fait rien votre majesté... c'est de ma faute... j'aurais dû être... plus attentive... » Halbarad balaya sa remarque d’un signe de la main et haussa les épaules. « Aucune importance, ce qui est fait est fait. Je cacherai ma bosse avec la couronne. » La jeune femme lui lança alors une serviette sur la tête et il cessa de bouger quelques instants, se demandant ce qu’elle fabriquait encore. « Il ne faudrait pas que vous attrapiez froid... » Il sourit et la laissa essuyer ses cheveux, bien qu’elle garde une distance presque insultante, même si elle était rassurante compte tenu des faits. Halbarad s’empara du vêtement qu’elle lui tendit et l’enfila en silence. Il sentait son regard posé sur lui avec insistance et les brefs coups d’œil qu’il lui lançait ne faisait que renforcer l’idée qu’une question lui brûlait les lèvres. Son cœur martelant sa poitrine, le jeune homme espéra que ce ne soit pas ce qu’il pensait qu’elle allait demander, bien assez embarrassé comme ça. « Vous savez que vous êtes sensée m’aider à me vêtir, et non pas me tendre les vêtements pour que je le fasse moi-même ? » demanda-t-il. Comme d’habitude, il lui était impossible de garder son sérieux. Jezabelle faisait tellement tout de travers que c’en était hilarant. Elle finit pourtant par l’aider, tout en restant loin de lui. Il fit un pas dans sa direction, amusé, pour se rapprocher d’elle. C’est alors que Jezabelle explosa, et fut prise d’une crise de nerf absolument hallucinante. « Je suis navrée Votre Altesse... mais il faut absolument que j'en parle... sinon je vais devenir... folle, plus en tout cas... vraiment, je sais que je ne devrais pas , vraiment pas... par les trois, les six, les sept ou que sais-je encore, je sais que je ne devrais pas! Mais mon esprit est totalement et indéniablement perturbé par tout ça... et je risque de faire encore plus d'erreurs que de coutume , je vous laisse donc imaginer ce que ça peut donner! Je sais que vous êtes roi ! Et je le respecte beaucoup! Mais... Je n'arrive pas à vous voir que comme un roi... je vois juste un jeune homme tout petit et j'ai besoin de poser cette question! J'en ai vraiment besoin! Ou mon esprit n'y survivra pas... » Non seulement c’était incompréhensible, mais le pire dans tout ça c’était qu’Halbarad savait très bien où elle voulait en venir. Son visage tourna de nouveau à l’écarlate, paralysé. Il la regarda avec les yeux écarquillés, la laissant continuer malgré tout. « Votre Altesse... Votre Majesté... Votre... roi... Était-ce... je veux dire... est-ce que je... vous voyez... je suis tombée sur vous et... vous... vous sembliez... enfin, je veux dire... comme si... comme si c'était la première fois... que vous … aperceviez une femme... d'aussi près... »
Halbarad, dont le visage était plus rouge encore que ses vêtements, se cacha derrière ses mains. Le temps que Jezabelle reprenne son souffle, il se mordit la lèvre et la regarda, oscillant entre le sourire et la honte. « Et bien … » Il prit une grande inspiration et passa sa main dans ses cheveux bruns, comme chaque fois que l’embarras était trop fort. « Oui, c’était la première fois. Je suis aussi pur qu’on puisse l’être. » Ce n’était pas totalement un mensonge, puisqu’il n’avait effectivement jamais eu de telle proximité avec une femme. Et il n’allait pas préciser qu’avec un homme, par contre … D’autant qu’Halbarad était un amoureux des femmes et qu’il en serait toujours ainsi. Il appréciait leur beauté et leur douceur, leur regard, leur rire. Màebh était l’exception qui confirmait la règle, et ce qu’il venait à ressentir pour lui n’arriverait pas avec un autre, Halbarad en était certain. Parler de ça avec une servante avait quelque chose de surnaturel et il était d’autant plus honteux qu’il craignait que cela se répande en dehors des murs de cette chambre, bien qu’il n’y ait aucune honte à être pur. Pourtant, chaque fois que quelqu’un l’apprenait, cela semblait être la surprise générale, comme si Halbarad, en temps normal, aurait dû avoir fait passer la moitié des filles du palais dans ses appartements. « Est-ce si humiliant que ça ? » s’enquit-il en grimaçant. Le jeune homme s’étira et se pencha pour attraper sa couronne qu’il posa sur sa tête, avant de s’approcher du miroir pour se changer les idées. Il observa son reflet avec intensité durant quelques secondes et fronça les sourcils. Halbarad se retourna vers Jezabelle et lança, en écartant les bras : « C’est à l’envers. » Distraits par leurs pensées respectives, aucun des deux n’avait fait attention et la tunique de lin blanc avait été enfilée n’importe comment. Il posa la couronne sur la commode de bois et retira le tissu qu’il replaça correctement, avant d’aller prendre le vêtement suivant, étoffe de soie rouge finement brodée de fils d’or et noir qui tomba avec élégance sur sa tunique et son pantalon noir. « Et vous Jezabelle, êtes-vous mariée ? » demanda-t-il en ajustant la ceinture autour de sa taille et s’y accrocher son épée. Finalement, il faisait tout tout seul sans même se préoccuper de l’aide qu’il lui avait pourtant demandée. Rien ne se passait jamais comme prévu, avec cette femme. Halbarad fit tomber sa cape noire sur son épaule et écarta de nouveau les bras. « Alors, qu’est-ce que vous en pensez ? » demanda-t-il, lèvre pincées.
(si tu veux que je rajoute quoi que ce soit parce que c'est trop court, n'hésite pas ! j'ai pas géré sur ce post là ->)
Codes par Wild Hunger.
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Sujet: Re: (jezabelle) ma servante, cette catastrophe. Ven 14 Fév - 16:56
every teardrop is a waterfall.
« Vous savez que vous êtes sensée m’aider à me vêtir, et non pas me tendre les vêtements pour que je le fasse moi-même ? » Ha, c'était donc ça qu'elle devait faire. Pour être honnête elle n'en était qu'à moitié certaine, l'idée de ne pas pouvoir s'habiller tout seul à son âge lui était un peu absurde. Elle savait bien qu'il était roi et que c'était une sorte de coutume, mais bon, quand même, roi ne signifie pas impotent aux dernières nouvelles, l'aider, le conseiller sur le résultat ou les petits détails, pourquoi pas, mais tout faire à sa place...ça , elle ne le comprenait pas. Cela étant, elle n'eut pas vraiment le temps de répondre ce a quoi une partie saine de son esprit était en train songé, puisque une autre partie, beaucoup moins saine celle-là, décida d'exploser sous la pression et la curiosité, totalement pervertit par l'idée de trouver une réponse à la question qui l'a taraudait, à savoir : le roi était-il blanc comme neige ou l'hiver était-il déjà venue chez lui plus d'une fois? À ses yeux, ça semblait évident, tout du moins jusqu'à l'incident causé quelques minutes plus tôt dans les bains, à présent, elle n'était plus sur de rien et malgré le fait qu'elle sentait qu'elle n'avait aucun droit de poser la question, la belle se laissa, une nouvelle fois, dominée par sa spontanéité, osant lui demander l'impensable. Le pauvre roi se mit à rougir violemment, gêné par les sous-entendus de sa servante, pourtant, il décida tout de même de lui répondre. Un vrai miracle, elle ne perdrait donc pas sa tête aujourd'hui. Demain surement. « Et bien … [...] Oui, c’était la première fois. Je suis aussi pur qu’on puisse l’être. » Choc. Oui, ce fut le choc pour Jezabelle qui resta la bouche entrouverte quelques minutes, le temps à son esprit de digérer cette information des plus... extraordinaires. Il était roi. Il était beau. Il était jeune. Pourquoi se retenait-il? Son éducation sans doute, mais Jez' connaissait assez les adolescents pour savoir qu'à cet âge, bien éduqué ou pas, on a des envies et les réfréner n'est jamais bon pour qui que ce soit. Peut-être attendait-il le mariage? Ma foi, ça l'empêcherait sans doute de prendre une maitresse, puisqu'il serait incapable de comparer et de savoir si son épouse est ou non une bonne amante... À moins qu'il préfère la compagnie des hommes?... Ce n'était pas une idée à exclure. Il était plutôt petit et menu, alors qui sait, il aimait peut-être les grands hommes musclés ou les petits hommes comme lui...
Houlala , beaucoup de trop chose se baladaient dans l'esprit de la jeune femme qui commençait à laisser son imagination vagabonder librement, ce qui n'était jamais bon signe, non non, jamais. Heureusement qu'une nouvelle fois, la voix de son roi la sortit de ses stupides rêveries. « Est-ce si humiliant que ça ? » « Quoi?... Non non, bien sûr que non Votre Majestée, ce n'est … pas du tout humiliant... » Elle avait dit ça avec une certaine maladresse qui pourrait laisser croire qu'elle pensait le contraire, ce qui n'était pas le cas. Elle se reprit donc, avec plus de selfs-contrôle. « Ce n'est pas humiliant Votre Majesté. C'est juste surprenant... Je veux dire, vous êtes... » D'une main elle le présenta, de haut en bas, sans pouvoir trouver le mot qui conviendrait à ce qu'elle essayait de dire. « … Vous... Oui voilà, vous êtes vous... Vous n'avez qu'à taper à un arbre pour que des dizaines de femmes vous tombent dans les bras... Cela dit, je comprends, à votre âge, tout ça c'est assez abstrait... c'est normal de ne pas... être capable... » Houla, ce n’est pas vraiment comme ça qu'elle aurait aimé le dire... « Enfin, je ne dis pas que vous êtes incapable de faire ça... Je veux juste dire qu'à votre âge, il ne faut pas vous en faire si... ça ne marche pas. » Je crois que le mieux c'est quand même de se taire. « En tout cas, je ne dirais rien, je ne suis pas du genre commère... ne vous en faite pas... » Pas toujours non.
Rapidement, le roi attrapa sa couronne avant de se tourner vers son miroir, dans l'espoir de s'admirer, se rendant alors compte que sa chemise était à l'envers. Dans la précipitation et sans doute chacun trop perdu dans ses pensées, aucun n'avait remarqué ce petit détail... Tant pis, Halbarad n'attendit pas la belle pour remettre son vêtement correctement, comme quoi il en était capable, avant de retourner près du lit pour finir d'enfiler le reste de sa toilette. C'est fou, mais à cet instant Jez' était complètement perdu dans les tréfonds de son esprit... Elle cherchait quelque chose à dire, elle cherchait comment réagir. Sourire? Rire? C'était difficile à dire. Le fait qu'il soit vierge de toute femme était à la fois amusant et attendrissant... Déjà qu'à la base notre tenancière le voyait plus comme un jeune homme que comme un homme, alors maintenant, c'était officiel, il était un enfant tout mignon et toujours aussi petit. « Et vous Jezabelle, êtes-vous mariée ? » La question qui tue. Et pas qu'au figuré. Que se passerait-il si quelqu'un apprenait qu'elle a fui son mariage pour sauver sa vie, mais brisant ses vœux au passage? Pas sûr que ça se passe bien, même auprès du roi. Après tout, s’il refusait la compagnie des femmes c'était peut-être aussi par croyance... Mieux valait rester discrète... Enfin, façon de parler. « Heu... Non non, je ne suis pas mariée... le mariage est toujours ce qu'il ne devrait pas être, même si en apparence il reste ce qu'on attend qu'il soit... » Ça semblait à la fois très clair et complètement confus, du Jezabelle tout cracher. Pour elle, le mariage n'était que malheur et douleur, elle l'avait vécu il y a longtemps et en gardait de terribles cicatrices sur son corps, inutile donc de lui demander si elle songeait à se remarier un jour. La réponse était clairement non. « Alors, qu’est-ce que vous en pensez ? » Finalement, il avait même terminé de s'habiller tout seul. Good Boy. « C'est parfait votre majesté... il manque juste un petit détail... » La jeune femme attrapa la couronne du roi, posé par ce dernier sur une commode en bois quelques secondes plus tôt, puis elle la posa avec une infinie douceur sur la tête du roi, la repositionnant avec attention pour qu'elle soit mise parfaitement. « Voilà... » Dit-elle en reculant d'un pas, observant son oeuvre. « … par-fait... » Ses yeux tombèrent à nouveau dans ceux du son souverain, l'obligeant à nouveau à se demander : POURQUOI RESTAIT-IL VIERGE? … ça n'avait aucun sens à ses yeux. Vraiment aucun. Quoi? Obsessionnelle? Jezabelle? Pas du tout... C'est pas comme si elle était capable de faire une fixette sur des détails sans intérêts après tout hein...
(non non c'est parfait *o*)
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Sujet: Re: (jezabelle) ma servante, cette catastrophe. Sam 15 Fév - 0:30
jezabelle ashford & halbarad hammer
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« Quoi?... Non non, bien sûr que non Votre Majesté, ce n'est … pas du tout humiliant... Ce n'est pas humiliant Votre Majesté. C'est juste surprenant... Je veux dire, vous êtes... » Vous êtes quoi ? Le pauvre Halbarad avait déjà assez honte comme ça, et Jezabelle qui ne parvenait pas à trouver ses mots en rajoutait une couche. Il aurait donné n’importe quoi pour se terrer dans une grotte et ne jamais en ressortir. « … Vous... Oui voilà, vous êtes vous... Vous n'avez qu'à taper à un arbre pour que des dizaines de femmes vous tombent dans les bras... Cela dit, je comprends, à votre âge, tout ça c'est assez abstrait... c'est normal de ne pas... être capable... » Halbarad ouvrit la bouche et la referma, vexé. En fait non, il n’était même pas vexé, mais il se persuada qu’il l’était. Jezabelle se reprit, mais ne fit que s’enfoncer davantage : « Enfin, je ne dis pas que vous êtes incapable de faire ça... Je veux juste dire qu'à votre âge, il ne faut pas vous en faire si... ça ne marche pas. En tout cas, je ne dirais rien, je ne suis pas du genre commère... ne vous en faites pas... » Il ne put s’empêcher de rire et secoua la tête. « Ce n’est pas que cela ne marche pas, c’est juste que … » Que dire, exactement ? La vérité, peut-être ? Il retrouva son sérieux et continua : « J’ai été fiancé, et cela s’est mal passé. Ma présente favorite ne veut pas vraiment de moi. Je suppose que je reste fixé sur ce qui m’est inaccessible. » Halbarad haussa les épaules. « Respect et fidélité avant tout. Je crois que je me sentirais coupable de déshonorer de pauvres femmes, aussi belles soient-elles, si cela risque de les empêcher de se marier, ou si elles devaient subir les foudres de leurs époux. » C’était ce que lui avait appris son père, qui jamais au cours de sa vie n’avait eu d’autre femme dans sa couche que sa mère. Ou peut-être avant le mariage, mais il l’ignorait et cela ne le regardait pas. Malgré tout, et puisqu’il n’était pas encore marié, Halbarad aurait pu se laisser aller aux plaisirs de la chair avec quelques demoiselles du palais. Seule l’envie manquait, en réalité. Car ce n’était pas dans sa nature, et qu’il avait ses attaches dont il n’arrivait malheureusement pas à se libérer. Ce n’était pourtant pas faute d’avoir essayé ; fallait-il croire que l’être humain était décidemment bien faible, physiquement comme mentalement. Or cela ne l’empêchait pas d’être heureux et c’était bien là tout ce qui comptait réellement.
« Heu... Non non, je ne suis pas mariée... le mariage est toujours ce qu'il ne devrait pas être, même si en apparence il reste ce qu'on attend qu'il soit... » Halbarad acquiesça, ne comprenant que trop bien où elle voulait en venir. « L’éternel problème du mariage arrangé. Quoi que les femmes en soient généralement les seules à en souffrir. » concéda-t-il avant de se mordiller la lèvre. Lorsqu’il voyait Cellie ou Euphemia, ou même Aurore, il comprenait que leur plus grande appréhension était le jour où on leur annoncerait qu’elles seraient mariées et devraient tout abandonner pour suivre leur époux. Quel que soit l’âge d’un homme, ce dernier, selon son rang, épousait une belle créature plus jeune que lui et n’avait qu’à poser ses mains sur son corps et la traiter comme une moins que rien, tout juste bonne à lui offrir une descendance digne de ce nom. « C'est parfait votre majesté... il manque juste un petit détail... » Halbarad suivit Jezabelle des yeux tandis qu’elle allait chercher la couronne qu’il avait laissée sur la commode et baissa légèrement la tête pour qu’elle puisse la placer correctement. « Voilà... » dit-elle en reculant d'un pas, observant son œuvre.« … Par-fait... » Le jeune homme sourit, reconnaissant. « Je vous remercie pour votre aide. » Il se redressa un peu, sans quitter ses yeux des siens. « Ce fut un plaisir, comme d’habitude. Digne des romans de légende de Kahanor. » Il se retourna un instant vers la fenêtre par laquelle filtrait les rayons orangés du soleil qui déclinait. « Avez-vous à faire ? Si vous avez du temps devant vous, peut-être pourriez-vous marcher un peu avec moi. » Halbarad désigna la porte d’un signe de la main et, ajustant correctement sa cape, s’y dirigea d’un pas lent. Il n’avait qu’une envie, avant de devoir de nouveau se montrer fier et formel, c’était de prendre l’air. S’échapper le temps d’une heure, de prendre du temps pour lui. Il y avait deux endroits que le Roi affectionnait tout particulièrement : les jardins, et la bibliothèque. A peine eut-il fait quelques pas dans le couloir que les gardes le suivirent de nouveau. Ne s’ennuyaient-ils pas à force de les suivre ainsi, lui et tous ses semblables ? Mais Halbarad ne les voyait plus, car ils faisaient partie de son quotidien et n’étaient là que pour le protéger.
Le Palais Royal était gigantesque et se dressait fièrement au centre de la Capitale de Kahanor. Véritable labyrinthe pour quiconque s’y aventurait pour la première fois, Halbarad aimait déambuler dans les couloirs et s’arrêter sur les nombreux balcons depuis lesquels il avait une vue imprenable sur la ville. Il s’accouda sur le mur et regarda Aubétoile en contrebas, dont les façades blanches immaculées scintillaient sous le soleil de fin d’après-midi. Halbarad était fier de sa ville, fier de son pays, et fier de ses habitants. Kahanor était d’une splendeur à couper le souffle, s’étendant fièrement des plaines arides du sud jusqu’aux contrées glaciales du nord. Et Yelderhil, à quoi est-ce que ça pouvait bien ressembler ? « N’est-ce pas magnifique ? » demanda-t-il, fasciné par le spectacle qu’il avait sous les yeux. « Vous m’avez dit avoir voyagé, plus tôt. Quel est le plus bel endroit que vous ayez vu ? » Friand d’histoires et de contes, Halbarad aurait quand même aimé voir de nombreux lieux de ses propres yeux plutôt que d’en entendre parler. Si seulement il avait pu devenir Roi plus tard, sans doute aurait-il eu l’opportunité de voyager et de se former. Sans doute aurait-il pu devenir chevalier, avant d’être Roi. Mais la vie en avait décidé autrement, et il ne s’en plaindrait pas. Même si tout ne s’était pas déroulé comme il l’avait prévu, cela ne l’empêchait pas d’être satisfait de sa condition. Plus ou moins. Car son père lui manquait toujours affreusement. « Ah, j’ai une autre question pour vous : à vos yeux, la liberté est-elle de pouvoir se déplacer là où bon nous semble sans avoir réellement de point d’attache, ou au contraire d’avoir un endroit précis où vivre sans forcément parcourir les routes de Kahanor, mais que l’on peut appeler maison ? » Son avis semblait différer de celui des autres, aussi Halbarad se plaisait à demander à tous les gens qu’il croisait.
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Sujet: Re: (jezabelle) ma servante, cette catastrophe. Sam 15 Fév - 15:14
every teardrop is a waterfall.
« Ce n’est pas que cela ne marche pas, c’est juste que … [...] J’ai été fiancé, et cela s’est mal passé. Ma présente favorite ne veut pas vraiment de moi. Je suppose que je reste fixé sur ce qui m’est inaccessible. » C'était donc ça, le pauvre avait été traumatisé par le rejet d'une donzelle et préférait maintenant se contenter d'en rêver plutôt que de se lancer. « Je comprends.... Et ne vous blâmez pas, il est toujours plus simple, pour n'importe qui, de tenter désespérément d'atteindre l'inaccessible, plutôt que prendre le risque de perdre ce que l'ont peut aisément atteindre... » Que de philosophie. Il faut dire qu'elle parlait par expérience la bougresse. Enfin, Jezabelle se mit à comprendre un peu les raisons de tout ça, elle restait surprise qu'il soit si noble d'esprit à ce sujet, elle savait que le roi était un homme d'honneur et de principe, mais une partie d'elle-même, avant de le rencontrer, ne pouvait s'empêcher de se dire qu'il s'agissait d'une façade lancée au peuple pour rester dans ses bonnes grâces. Hors, plus elle le côtoyait, plus elle se rendait compte que non, le jeune Halbarad était réellement ce qu'il semblait être, et ses parents avaient fait de leur mieux pour en faire un homme bon, ce qui avait très bien marché. Peut-être même un peu trop. « Respect et fidélité avant tout. Je crois que je me sentirais coupable de déshonorer de pauvres femmes, aussi belles soient-elles, si cela risque de les empêcher de se marier, ou si elles devaient subir les foudres de leurs époux. » Elle sourit à ses mots, avec cette lueur maternelle dans le regard, attendri, par tant de bonnes attentions. « C'est tout à votre honneur Votre Altesse... Cela dit, si je me puis me permettre et vous vous en rendrez sans doute compte avec les années... Parfois, souvent, une marque d'affection, une étreinte chaleureuse, apaise bien des souffrances et minimise grandement les conséquences que vous semblait redouter... On regrette rarement ce genre de choses, lorsqu'elles sont entourées de tendresse et de sincérité... » Pas forcément d'amour, mais peut-être était-il encore trop jeune pour lui briser ses rêves romantiques, ou peut-être n'était-elle pas désireuse d'avouer qu'à ses yeux, l'amour était surfait et qu'elle avait abandonné l'espoir d'aimer et surtout d'être aimé.
« L’éternel problème du mariage arrangé. Quoi que les femmes en soient généralement les seules à en souffrir. » Elle acquiesça à son tour. Elle le savait bien, en général, les femmes étaient celles qui souffraient le plus du mariage, surtout chez les nobles, elle voyait passer beaucoup d'hommes dans sa taverne, riches, pauvres, paysans, et elle savait au premier coup d’œil quel genre d'époux ils étaient. Aimant, tendre, ou au contraire, autoritaire, despotique et violent. En général, elle s'arrangeait pour faire boire ses derniers, assez pour qu'ils ne puissent pas rentrer chez eux, se persuadant qu'ainsi, elle donnait une soirée de libre à ses pauvres femmes... et au passage avançait grandement le moment où ses monstres finiraient par rendre l'âme. Meurtrière? Que né nie, elle ne les forçait pas à boire chope sur chope après tout. « Je vous remercie pour votre aide. [...] Ce fut un plaisir, comme d’habitude. Digne des romans de légende de Kahanor. » « Plaisir partagé Votre Majesté... La prochaine fois, j’essaierais de seulement vous ébouillanté, promis... » Oui, malgré tout, Jez' avait apprécié ce moment passé avec le roi, peu importe qu'elle ait faillit le tuer plus d'une fois, au fond, il était encore en vie et ne garderait presque aucun vestige des heures passées avec elle... tout était donc parfait. non? « Avez-vous à faire ? Si vous avez du temps devant vous, peut-être pourriez-vous marcher un peu avec moi. » La belle fut surprise d'une telle demande, mais agréablement. « Je n'ai rien à faire... Donc ce sera avec joie Votre Altesse... » Dire au roi, en tant que servante, qu'on n’a rien à faire, n'est pas franchement l'idée du siècle, mais tant pis, passer un peu plus de temps avec son souverain était beaucoup plus intéressant que d'aller jouer les fausses servantes ici et là.
Sans attendre, la jeune femme suivit Halbarad à l'extérieur, souriante, bien que les deux gardes qui suivaient le roi l'agaçait au plus haut point. Ils étaient toujours là, droit comme des poteaux, silencieux comme des morts, n'affichant pas même l'esquisse d'un sourire... Comment se sentir bien en la présence de personnes aussi moroses? Surtout qu'ils suivaient leur souverain toute la journée... Inutile de se demander pourquoi le roi avait une vie si peu joviale... Jez' aurait bien voulu leur tirer la langue ou les pincer, summum de la méchanceté n'est-ce pas, toutefois, marcher dans les couloirs de se gigantesque palais avait un certain effet sur elle, comme hypnotisé, elle ne pouvait s'empêcher d'observer chaque détails, chaque tapisseries, chaque murs, chaque gravures, tout était splendide et encore davantage la vu du balcon sur lequel le roi décida de s'accouder. « N’est-ce pas magnifique ? » « Plus que magnifique Votre Majesté... » Dit-elle , émerveillée par tant de beauté, ne pouvant s'empêcher de s'accouder à son tour non loin du roi, sans se demander si elle en avait le droit ou si ce serait bien vu par qui que ce soit. Décidément, son « tamis intérieur » ne faisait vraiment pas bien son boulot. « Vous m’avez dit avoir voyagé, plus tôt. Quel est le plus bel endroit que vous ayez vu ? » Jez' répondit sans même réfléchir, observant le lointain paysage tout en racontant son histoire, rêveuse en s'y replongeant. « La forêt de Tirisfal en Medraven... Peu de gens s'y aventurent, car la magie semble y couler à flot, libre... mais c'est une magnifique forêt, si reposante, majestueuse, les arbres semblent scintiller sous les rayons du soleil, les rivières donnent l'impression d'être parcouru de diamants brillants... On y voit des créatures extraordinaires et oubliées de beaucoup... C'est un endroit plus paisible que beaucoup l'imagine, mais je préfère que les gens y voient un danger, au moins ils ne s'y aventurent pas aisément, car on sait que souvent, l'homme à tendance à refaçonner à son image ce qu'il trouve et ce serait dommage que cette enchanteresse forêt en fasse les frais... » Elle se tourna enfin vers le roi, enchainant. « Je m'y étais aventurée pour fuir des bandits de grand chemin... Mais il faut y faire attention, il y a des racines partout, il est facile de trébucher et de se cogner la tête... » Et elle parlait en connaissance de cause. Peut-être s'était-elle emporté en racontant tout ça, mais Jezabelle aimait conter ses aventures, aussi modestes soient-elles, elle adorait partager ce qu'elle vivait, simplement pour pouvoir les revives à travers les yeux surprit, ébahis ou inquiet des gens qui l'écoutait.
« Ah, j’ai une autre question pour vous : à vos yeux, la liberté est-elle de pouvoir se déplacer là où bon nous semble sans avoir réellement de point d’attache, ou au contraire d’avoir un endroit précis où vivre sans forcément parcourir les routes de Kahanor, mais que l’on peut appeler maison ? » une question bien étrange, ou en tout cas, moins légère que la précédente, toutefois, c'est avec la même spontanéité que la belle y répondit, sans trop y réfléchir, surement parce qu'elle c'était elle-même posé cette question plus d'une fois... « Je pense que la liberté devrait-être de ne pas devoir se poser ce genre de question... On devrait se sentir libre de vivre là où l'ont veut vivre avec la vie que l'ont désire vivre... On devrait se sentir libre de pouvoir voyager à travers les contrées si l'envie nous en vient… On devrait aussi se sentir libre de pouvoir changer d'avis... La liberté, c'est simplement d'avoir le choix... » Le choix. Ce n'est malheureusement pas donner à tout le monde de l'avoir, surtout pas pour un roi, entouré par les devoirs et les responsabilités, elle savait que son souverain n'avait guère la possibilité de choisir quoi que ce soit, ou que tout du moins, il s'imposait un mode de vie, par principe et par honneur. L'honneur ne fait en général pas bon ménage avec la liberté. « Vous savez, je me dis souvent lorsque je vous vois Votre Majesté… que vous devriez déléguer un peu plus les choses... Je veux dire, vous êtes roi et vous faites un très bon travail, mais vous êtes jeune et je suis sûre que votre entourage comprendrait si de temps à autre, vous preniez quelques jours pour vous amuser, visiter les autres contrées... La main du roi semble plutôt habile, assez pour gouverner, l'espace de quelque temps, le royaume... » Là, elle eut un flash, une idée de génie, c'est en tout cas ainsi qu'elle le voyait. Souriante et énergique, elle rajouta. « Ho, je sais! Un jour, vous pourriez faire croire à tout le monde que vous êtes malades et que personne ne doit venir vous voir dans vos appartements pendant plusieurs jours, je suis certaine que plusieurs servantes pourraient vous couvrir afin de faire croire que vous êtes dans vos appartements! Ainsi, vous pourriez vous déguiser pour partir à l'aventure, l'espace de quelques jours seulement, je pourrais vous accompagner, je connais de nombreux lieux et j'ai l'art et la manière de savoir me dissimuler sur les grands chemins! Si j'ai réussi à survivre seule sur les routes, il n'y a pas de raisons pour que vous n'y parveniez pas! » Bonne idée, propose au roi de quitter son poste et de se mettre en danger alors que sa vie ne tient qu'à un fil face à toutes ses personnes désireuses de le voir périr pour s'accaparer le trône. Génie.
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Halbarad II Hammer
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013 ɤ PARCHEMINS : 1196ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal. ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois. ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui. ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.
Sujet: Re: (jezabelle) ma servante, cette catastrophe. Dim 16 Fév - 18:46
jezabelle ashford & halbarad hammer
three things cannot be long hidden : the sun, the moon and the truth.
« Je comprends.... Et ne vous blâmez pas, il est toujours plus simple, pour n'importe qui, de tenter désespérément d'atteindre l'inaccessible, plutôt que prendre le risque de perdre ce que l'on peut aisément atteindre ... » Halbarad la regarda en silence et acquiesça. Il ne connaissait rien de Jezabelle, mais plus il passait de temps en sa compagnie, et plus il avait l’impression de la connaître encore moins. Elle cachait des souffrances terribles, ça il en était certain ; mais quoi ? Elle n’était pas mariée, et pourtant si belle ! Sa vision de l’amour était terre-à-terre, catégorique ; cœur écorché vif. Ce n’était pas Halbarad qui irait se brûler les ailes à lui demander, chacun avait droit d’avoir des secrets. Surtout au Château, où la vérité était bien difficile à entendre que le mensonge. « C'est tout à votre honneur Votre Altesse... Cela dit, si je me puis me permettre et vous vous en rendrez sans doute compte avec les années... Parfois, souvent, une marque d'affection, une étreinte chaleureuse, apaise bien des souffrances et minimise grandement les conséquences que vous semblait redouter... On regrette rarement ce genre de choses, lorsqu'elles sont entourées de tendresse et de sincérité... » Halbarad hocha encore la tête. Décidemment, il ne pouvait pas lui donner tort ! « C’est comme conseillère que vous devriez travailler pour moi, pas comme servante. » plaisanta-t-il un instant, avant de se reprendre. « Mais vous avez raison. Je suppose que l’affection n’a jamais tué personne, et que vivre dans le passé n’est pas une bonne idée. » Puisque tout le monde semblait le pousser dans cette direction, alors peut-être qu’Halbarad se laisserait aller à quelque étreinte chaste en agréable compagnie. Peut-être pas. Mais pourquoi repousser l’occasion si elle se présentait à lui ? « Plaisir partagé Votre Majesté... La prochaine fois, j’essaierais de seulement vous ébouillanter, promis... » Lèvres pincées, il sourit et secoua la tête, faussement dépité. « Je compte sur vous. »
Halbarad fut ravi de la réponse de Jezabelle qui s’accouda à ses côtés. « Plus que magnifique Votre Majesté ... » Certains auraient vu là un signe d’impolitesse, d’irrespect … On ne marchait pax aux côtés du Roi, on restait en retrait. On ne regardait pas le Roi dans les yeux, sauf si c’était lui qui le demandait. On ne répondait pas au Roi, sauf s’il posait une question. Tant de règles qu’il faisait appliquer aux quotidiens et qui lui procurait une infinie sensation de solitude ! Aussi se moqua-t-il bien que Jezabelle s’accoude à ses côtés, lui réponde ou plonge son regard dans le sien. Ce jour-là, il avait besoin d’elle plus que de n’importe qui, comme il arrivait à tout le monde de dépendre des autres. Car plus qu’un Roi, Halbarad était un être humain et trop semblaient l’oublier. « La forêt de Tirisfal en Medraven... Peu de gens s'y aventurent, car la magie semble y couler à flot, libre... mais c'est une magnifique forêt, si reposante, majestueuse, les arbres semblent scintiller sous les rayons du soleil, les rivières donnent l'impression d'être parcouru de diamants brillants... On y voit des créatures extraordinaires et oubliées de beaucoup... C'est un endroit plus paisible que beaucoup l'imagine, mais je préfère que les gens y voient un danger, au moins ils ne s'y aventurent pas aisément, car on sait que souvent, l'homme à tendance à refaçonner à son image ce qu'il trouve et ce serait dommage que cette enchanteresse forêt en fasse les frais... » Le jeune homme but ses paroles et tenta de faire naître dans son esprit les paysages que Jezabelle décrivait. Elle avait un véritable don oratoire et il se plaisait à l’écouter. « Je m'y étais aventurée pour fuir des bandits de grand chemin... Mais il faut y faire attention, il y a des racines partout, il est facile de trébucher et de se cogner la tête... » Halbarad sourit et ferma les yeux un instant. « Je n’en attendais pas moins de vous. » souffla-t-il avec tendresse, avant de rouvrir les yeux pour observer la ville. « Si vous aimez tant cet endroit malgré l’aura magique qui s’y trouve, j’imagine qu’elle ne vous fait pas peur. » Il voulait bien entendu parler de la magie. Il ne pouvait s’empêcher d’aborder le sujet avec tout le monde, afin de recueillir le plus d’avis possible sur la question. C’était pour Halbarad une nécessité que de s’assurer que ses décisions auraient un impact positif sur le peuple. Ou en tout cas sur une partie, ce qui n’était déjà pas si mal.
« Je pense que la liberté devrait-être de ne pas devoir se poser ce genre de question... On devrait se sentir libre de vivre là où l'on veut vivre avec la vie que l'on désire vivre... On devrait se sentir libre de pouvoir voyager à travers les contrées si l'envie nous en vient… On devrait aussi se sentir libre de pouvoir changer d'avis... La liberté, c'est simplement d'avoir le choix... » Avoir le choix … Halbarad se demandait bien ce que ça voulait dire, dans un monde où son existence était toute tracée avant même sa naissance. Lui faisait des choix, mais jamais concernant sa propre vie. Ca concernait la vie de Kahanor, la vie des autres, mais la sienne … Cela signifiait-il qu’il ne pouvait pas être libre ? « Vous savez, je me dis souvent lorsque je vous vois Votre Majesté… que vous devriez déléguer un peu plus les choses... Je veux dire, vous êtes roi et vous faites un très bon travail, mais vous êtes jeune et je suis sûre que votre entourage comprendrait si de temps à autre, vous preniez quelques jours pour vous amuser, visiter les autres contrées... La main du roi semble plutôt habile, assez pour gouverner, l'espace de quelque temps, le royaume... » Il ne le savait que trop bien. Mais il savait aussi que c’était parfaitement impossible, qu’il était trop tôt pour commencer déjà à répondre absent aux responsabilités. Peut-être plus tard, quand il serait enfin considéré comme un adulte … « Ho, je sais! Un jour, vous pourriez faire croire à tout le monde que vous êtes malade et que personne ne doit venir vous voir dans vos appartements pendant plusieurs jours, je suis certaine que plusieurs servantes pourraient vous couvrir afin de faire croire que vous êtes dans vos appartements! Ainsi, vous pourriez vous déguiser pour partir à l'aventure, l'espace de quelques jours seulement, je pourrais vous accompagner, je connais de nombreux lieux et j'ai l'art et la manière de savoir me dissimuler sur les grands chemins! Si j'ai réussi à survivre seule sur les routes, il n'y a pas de raisons pour que vous n'y parveniez pas! » Le jeune Roi éclata de rire, devant l’idée saugrenue de Jezabelle. « Très … » Mais le garde derrière eux se racla bruyamment la gorge et Halbarad redevint sérieux. « … Mauvaise idée. » Il plissa les yeux et murmura : « Dans quelques années, quand on me considèrera enfin comme un Roi, j’aurai peut-être l’opportunité de voyager. Mais pour l’instant, je dois faire mes preuves. C’est une autre forme d’aventure ! »
Le monde était une véritable fourmilière, au château. Les gens s’y pressaient, s’y croisaient, échangeaient quelques instants avant de reprendre leur course effrénée. Et chacun ici lui obéissait, à lui, un gamin de dix-sept ans qui ne savait pas un quart de ce que les autres connaissaient de la vie, parce qu’ils avaient confiance en lui et en le Roi qu’il deviendrait. « Pour l’instant, ça suffit à me rendre heureux. Je suis né pour devenir Roi, et même si je ne suis pas monté sur le Trône au moment où je l’aurais voulu, je ne peux pas considérer ma situation comme indésirable. Ce serait ingrat de ma part, et terriblement puéril. » Mais quand même, j’aurais aimé que père soit toujours là et n’être encore qu’un prince insouciant, qui commencerait à s’intéresser à la gestion d’un royaume. Halbarad se retourna et s’appuya de nouveau contre le mur, regardant les gardes auxquels il intima l’ordre silencieux de s’éloigner pour leur laisser plus d’intimité. « Je sais ce que certains pensent de moi. Que je ne suis qu’un enfant et que Kahanor court à sa perte. Et je dois dire que c’est terriblement blessant. Mais il y en a d’autres qui croient en moi et je veux leur prouver qu’ils ont raison de m’accorder leur confiance. C’est ça mon aventure à moi. » Un voile de nostalgie passa dans son regard, balayé aussi vite qu’il était apparu. Il se tut quelques instants, bercé par les voix qui venaient de loin, les hennissements des chevaux et la respiration calme de la jeune femme à ses côtés. Cette dernière l’intriguait vraiment ; en fait elle n’avait rien d’une servante. Il trouvait cela bien dommage qu’elle le soit devenue, alors qu’elle aurait pu avoir une grande destinée, et chasser des dragons. « Lorsque vous étiez enfant, que vouliez-vous devenir ? » Amusé, il tapota son doigt sur ses lèvres et hésita quelques secondes. « Votre voix est douce et agréable, vous auriez sans aucun doute pu être barde. Mais vous semblez aimer l’aventure et votre compagnie est aussi agréable que votre voix, je suis certain que vous auriez fait une très bonne espionne également. » Halbarad, lui, aurait aimé être chevalier. Être comme son oncle Alvin, son modèle, celui qui possédait l’épée jumelle de la sienne. Il se sentait particulièrement lié à son oncle, qui le lui rendait bien.
Codes par Wild Hunger.
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Sujet: Re: (jezabelle) ma servante, cette catastrophe. Lun 17 Fév - 14:00
every teardrop is a waterfall.
« Je n’en attendais pas moins de vous. » Il commençait à la connaitre finalement, puisque apparemment, savoir qu'elle avait trébuché avant de se cogner ne le surprenait pas plus que ça. En tout cas, la belle était ravie d'avoir un auditoire aussi attentif, c'est vrai que souvent elle aimait raconter ses aventures, mais rarement ses vis-à-vis y prêtaiit vraiment attention, hormis lorsqu'il s'agissait des filles travaillant pour elle ou des gamins de l'orphelinat non loin de sa taverne. Il faut dire que raconter sa vie au premier poltron qui passe ce n'est pas le meilleur moyen de trouver un public réceptif. « Si vous aimez tant cet endroit malgré l’aura magique qui s’y trouve, j’imagine qu’elle ne vous fait pas peur. » Ha la magie. Quel débat houleux. Il y a ceux qui la craignent, ceux qui sont fascinés et ceux qui veulent simplement l'utiliser pour leur propre sauvegarde. Tout le monde avait un avis sur la question, mais rarement le même que son voisin. Et puis, la magie, au fond, était-elle le vrai débat? Ou était-ce plutôt les mages le problème? Car après tout, la magie, en elle-même, n'est pas mauvaise, ni bonne, elle est là, tout simplement, ce sont les mages, certains mages, qui décident d'en faire quelques choses de démoniaques et c'est à cause d'eux que tout un pan de la population se retrouvait encastré dans une tour au fin fond d'un quelconque royaume. Injustice. C'est le mot qui raisonnait dans la tête de Jezabelle lorsqu'elle pensait à tout ses mages coincés et parqués comme des bêtes simplement à cause de la peur des autres. Enfin, elle commençait à avoir l'habitude et savait bien que le monde était rarement juste. « Bien sûr qu'elle me fait peur... Mais j'ai aussi peur des épées ou des flèches... Un archer avisé peut se montrer bien plus dangereux que n'importe quel mage, le contraire est aussi possible. La magie est un outil, au même titre qu'une épée et je ne crois pas qu'on blâme la lame du bourreau lorsqu'il exécute ses victimes... » Comme d'habitude elle avait répondu sans réfléchir, laissant glisser un flot de pensées sans se soucier de la bienséance. Encore davantage lorsqu'elle annonça son plan machiavélique pour permettre au roi de voyager et de quitter toutes ses responsabilités l'espace de quelques jours.
Sans doute aurait-il était plus positif dans ses propos si l'un des gardes ne c'était pas raclée la gorge en signe de protestation silencieuse, obligeant le souverain à rester raisonnable, tant pis Jezabelle était bien assez déraisonnable pour eux deux. « Très … [...] … Mauvaise idée. [...] Dans quelques années, quand on me considèrera enfin comme un Roi, j’aurai peut-être l’opportunité de voyager. Mais pour l’instant, je dois faire mes preuves. C’est une autre forme d’aventure ! » « Ha faire ses preuves, je crois que l'ont passe tous par là à un moment ou un autre malheureusement... mais c'est vrai, ça peut très vite devenir une aventure palpitante! » Elle-même avait dû faire ses preuves avant de tenir la Taverne seule, le vieux Ashford l'avait testé jusqu'au bout, désireux de connaître ses limites, ravies de voir qu'elle en avait peu, si ce n'est aucune, une qualité indispensable lorsqu'on s'apprête à devenir l'hôte d'invités venue du monde entier. « Pour l’instant, ça suffit à me rendre heureux. Je suis né pour devenir Roi, et même si je ne suis pas monté sur le Trône au moment où je l’aurais voulu, je ne peux pas considérer ma situation comme indésirable. Ce serait ingrat de ma part, et terriblement puéril. » Jezabelle sourit de nouveau, avec cet air si étrange sur le visage, comme une mère à la fois triste, fière et attendrit par les paroles de son enfant. Elle admirait grandement l'abnégation dont faisait preuve son roi. Il était peut-être jeune et incertain dans ses choix, mais il avait cette force de caractère, cet honneur qui manquaient tant à la plupart des hommes. Elle a toujours cru en la royauté, sans être une adepte de toutes leurs décisions ou même de leur comportement, toutefois, plus elle côtoyait Halbarad, plus elle se rendait compte à quel point elle avait raison : Il avait de quoi devenir un bon roi, mais aussi les défauts qui feront de lui un jour la marionnette de bien des hommes moins honorables. Il allait devoir se montrer prudent... un fardeau terrible pour une si jeune personne. Un adolescent devrait aimer le danger et ne se soucier guère d'intrigues politiques, pas se demander si son cousin, son oncle ou sa domestique désirent en secret l'assassiner pour lui voler son trône. « Je sais ce que certains pensent de moi. Que je ne suis qu’un enfant et que Kahanor court à sa perte. Et je dois dire que c’est terriblement blessant. Mais il y en a d’autres qui croient en moi et je veux leur prouver qu’ils ont raison de m’accorder leur confiance. C’est ça mon aventure à moi. » « Et bien pour une première aventure, vous faites plutôt fort votre Majesté... En tout cas, sachez que vous pouvez compter une personne de plus parmi les gens qui croient en vous... Je suis persuadée que vous serez un grand roi... enfin, pas en taille, mais bon, ça, ce n'est pas grave... » Seigneur, était-elle en train de se moquer de la petite taille du roi? Tamis, tamis, O grand tamis, où es-tu lorsque l'ont à besoin de toi? Car là tout de suite, s’il y a bien un genre de chose qu'il faut passer par un filtre avant de le lancer, c'est bien des moqueries envers son souverain. Le pire c'est qu'elle avait dit ça avec un tel naturel, souriant à sa propre bêtise. Suicidaire. Cette fille était suicidaire. Heureusement que les gardes n'étaient plus collés à leurs basques et que le jeune héritier était le seul à avoir entendu ça.
« Lorsque vous étiez enfant, que vouliez-vous devenir ? [...] Votre voix est douce et agréable, vous auriez sans aucun doute pu être barde. Mais vous semblez aimer l’aventure et votre compagnie est aussi agréable que votre voix, je suis certain que vous auriez fait une très bonne espionne également. » « Que de compliments, merci Votre Altesse... Mais pour être honnête, quand j'étais petite, j'ai voulu devenir tout un tas de choses différentes... d'abord boulangère ou cuisinière, mais j'étais incapable de faire quoi que ce soit sans en manger la moitié, ça aurait été donc difficile d'en vivre... et puis rapidement, j'ai voulu être magicienne pour aider mes parents, mais ça aussi ça m'est vite passé... Finalement, je rêvais surtout de pouvoir voyager, découvrir de nouvelles choses et quand j'ai eu appris à lire ça n'a fait qu'empirer... Je lis tellement que j'ai du mal à discerner la réalité des mondes féériques que je découvre dans mes livres... » Lança-t-elle en riant légèrement. « Cela dit, l'idée d'être espionne est plutôt pas mal... J'ai rencontré un espion un jour, il était capable de changer de visage, je ne sais pas si c'était de la magie ou juste un tour de passe-passe à la porter de tous, en tout cas, il était très doué et m'a donnée de très bons conseils pour être une bonne espionne... Enfin, j'ai surtout retenu les cours de maniement de dagues... brève, mais fort utile. » Elle préférait quand même ceux de Morrigan ou même d'Hedwige. « On doit vous le demander sans cesse, mais et vous votre majesté? Avez-vous rêvé d'être autre chose qu'un roi lorsque vous étiez enfant?... » C'est à dire il y a deux jours, car à ses yeux il restait un enfant. En tout cas, elle le voyait bien barde ou jongleur, allez savoir pourquoi...
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Halbarad II Hammer
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013 ɤ PARCHEMINS : 1196ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal. ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois. ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui. ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.
Sujet: Re: (jezabelle) ma servante, cette catastrophe. Mar 18 Fév - 0:08
jezabelle ashford & halbarad hammer
three things cannot be long hidden : the sun, the moon and the truth.
« Bien sûr qu'elle me fait peur... Mais j'ai aussi peur des épées ou des flèches... Un archer avisé peut se montrer bien plus dangereux que n'importe quel mage, le contraire est aussi possible. La magie est un outil, au même titre qu'une épée et je ne crois pas qu'on blâme la lame du bourreau lorsqu'il exécute ses victimes... » Halbarad ne réagit pas, la sentant un peu réfractaire à ses propres paroles. Après tout, parler ainsi d’un bourreau qui ne faisait qu’exécuter – dans tous les sens du terme – les ordres de son souverain n’était pas très malin. Pour le reste, il était entièrement d’accord avec elle. Lui aussi était effrayé, mais plus encore il était fasciné. Or relâcher les mages dans la nature comme si de rien n’était ne lui semblait pourtant pas être une bonne idée. Quel sujet complexe dont on pouvait débattre des heures durant sans trouver d’issue ! « Ha faire ses preuves, je crois que l'on passe tous par-là à un moment ou un autre malheureusement... mais c'est vrai, ça peut très vite devenir une aventure palpitante! » Le jeune homme hocha la tête. « On est d’autant plus fier lorsqu’on atteint nos objectifs. » Il passa ses mains sur son visage, soudain épuisé. Le soleil déclinait et l’heure tant redoutée approchait grandement. Ce serait une soirée festive, mais néanmoins empreinte d’un lourd enjeu politique. Et à ce moment-là il n’aurait plus Jezabelle à ses côtés pour le détendre comme elle savait si bien le faire. « Et bien pour une première aventure, vous faites plutôt fort votre Majesté... En tout cas, sachez que vous pouvez compter une personne de plus parmi les gens qui croient en vous... Je suis persuadée que vous serez un grand roi... enfin, pas en taille, mais bon, ça, ce n'est pas grave... » Au fur et à mesure que la servante s’exprimait, le sourire d’Halbarad se transforma en moue vexée. Sa taille n’était pas une chose avec laquelle il plaisantait car complexait énormément dessus, bien que ce soit loin d’être grave. « Je ne suis pas si petit que ça ! » s’offusqua-t-il, avant de rougir. Ça, c’était un comportement totalement puéril. Tellement puéril qu’il rit un peu. « Pour le reste, je suis heureux de le savoir. C’est un honneur. » Halbarad avait visiblement des facilités pour se faire des amis. En peu de temps, il avait réussi à rallier à sa cause bon nombre de sujets de Kahanor et pas des moindres. Parmi eux il comptait deux mages qui sauraient plaider sa cause si les autres venaient à être libérés. Sans doute son jeune âge permettait-il d’attendrir les mœurs, à moins qu’il ne soit seulement convaincant.
« Que de compliments, merci Votre Altesse... Mais pour être honnête, quand j'étais petite, j'ai voulu devenir tout un tas de choses différentes... d'abord boulangère ou cuisinière, mais j'étais incapable de faire quoi que ce soit sans en manger la moitié, ça aurait été donc difficile d'en vivre... et puis rapidement, j'ai voulu être magicienne pour aider mes parents, mais ça aussi ça m'est vite passé... Finalement, je rêvais surtout de pouvoir voyager, découvrir de nouvelles choses et quand j'ai eu appris à lire ça n'a fait qu'empirer... Je lis tellement que j'ai du mal à discerner la réalité des mondes féériques que je découvre dans mes livres... » Halbarad rit avec elle et la laissa continuer, ne comprenant que trop bien ce qu’elle ressentait. Lui aussi aimait lire et bon nombre de nuits avaient été passées en compagnie de quelques romans d’aventures lus sous la flemme vacillante d’une bougie. « Cela dit, l'idée d'être espionne est plutôt pas mal... J'ai rencontré un espion un jour, il était capable de changer de visage, je ne sais pas si c'était de la magie ou juste un tour de passe-passe à la portée de tous, en tout cas, il était très doué et m'a donnée de très bons conseils pour être une bonne espionne... Enfin, j'ai surtout retenu les cours de maniement de dagues... brève, mais fort utile. » Le Roi fronça les sourcils, tentant d’imaginer à quoi pouvait réellement ressembler la vie de Jezabelle. Elle avait vécu bien des aventures pour une simple servante. « Vous avez davantage l’étoffe d’une aventurière que d’une servante. » fit-il remarquer avec un sourire amusé, mais le regard transperçant. Il commençait à se poser de sérieuses questions mais se tut, préférant voir comment elle réagirait. « On doit vous le demander sans cesse, mais et vous votre majesté ? Avez-vous rêvé d'être autre chose qu'un roi lorsque vous étiez enfant ? » Il se mordit la lèvre et réfléchir un instant. « J’aurais aimé être chevalier, ou garde royal. Comme mon oncle, Alvin Tilney. J’ai toujours voulu tout faire comme mon oncle, remarquez. S’il avait été troubadour, j’aurais certainement aimé le devenir aussi. » Il souligna sa phrase d’un sourire délicieusement tendre et passa sa main dans ses cheveux bruns, un peu gêné.
Un cor sonna en contrebas et Halbarad quitta des yeux les gardes pour se retourner et regarder l’entrée du château. Voilà qu’ils arrivaient déjà sur leurs chevaux blancs, tenant fièrement les couleurs de leur maison. Le jeune Roi s’étira et tourna la tête quand on l’interpella. « Majesté, ils sont arrivés ! » Il acquiesça. « J’ai vu, merci. » L’homme se courba un peu et repartit aussi vite qu’il était arrivé. Personne ici à part Jezabelle ne semblait sourire ou prendre le temps de vivre. Comment pouvait-il lui-même se détendre ? Rien ne laissait la possibilité de prendre du bon temps entre ces murs, pas tant que l’effervescence causée par le décès soudain de l’ancien Roi serait à son comble. « Il semblerait donc qu’il soit l’heure d’y aller. M’accompagneriez-vous jusqu’à la salle du Trône ? Vous pourrez vaquer à vos occupations une fois là-bas. » Ou partir. Rentrer chez elle comme elle le faisait chaque fois que sa mission était terminée, au détriment de ce pauvre Roi qui ignorait tout de ses réelles activités. Les gardes leur collèrent de nouveau aux talons, bien vite rejoints par deux autres. Halbarad était plus surveillé que jamais en présence d’invités ou de personnes du peuple, à tel point qu’il en devenait réellement paranoïaque. Traversant les gigantesques et interminables couloirs, ils finirent par déboucher dans la plus grande pièce du Château, plus majestueuse et impressionnante encore que les autres. Le plafond était si haut que lever la tête pour l’observer donnait le tournis. On s’y sentait minuscule, écrasé par le poids des génies d’antan, qui avaient su faire de cet endroit un lieu grandiose. Les colonnes de marbre soutenaient fièrement l’ensemble et, au fond de la pièce, le Trône se détachait par ses couleurs et ses formes brisées alors que tout semblait si droit. Deux hommes et une femme entrèrent, eux-mêmes encadrés par les gardes. Halbarad sourit à Jezabelle. « A bientôt, Jezabelle. » murmura-t-il en gardant son sérieux alors qu’il aurait aimé lui sourire une dernière fois, en s’approchant lui-même de ses invités, qui firent une révérence devant lui. Il tourna un instant les yeux et hocha la tête en guise de remerciement, avant de s’intéresser définitivement à ceux avec qui il était voué à passer les heures prochaines. « Bienvenue … »
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Sujet: Re: (jezabelle) ma servante, cette catastrophe.