Les tavernes d'Aubétoile sont probablement dans ses endroits favoris. Presque tous les soirs de l'année, ceux-ci sont envahis d'une ambiance festive qui continue jusqu'à ce que les invités soit complètement sous et s'évanouissent. On y trouve de la bonne bière, des chansons et des femmes magnifiques. Pour Bartholomey même s'il aime ses trois choses éperdument, il doit seulement se contenter des deux premières. Notre homme a promis à son épouse et à sa propre personne une fidélité éternelle. Il sait que trop bien la misère qu'un bâtard attire dans ce monde et contrairement à son père, il ne peut pas l'honorer grâce à un titre de roi. De toute façon, sa femme est le genre de beauté qui vous fait rarement penser à l’autre femme. Il a un peu cette époque où il était un séducteur, mais autant avoir l'honneur d'être un homme fidèle et bienveillant, il n'y en a si peu dans ce monde.

Il a maintenant fini son deuxième verre de bière et il sent qu'il pourrait bien prendre un troisième. S'il est à la capitale du royaume, c'est pour en fait discuter avec son demi-neveu. Il veut l'aider dans son nouveau gouvernement. Il lui faut des gens de confiance, malheureusement pour lui son destrier commence à se faire vieux et au lieu d'arriver en ville en début de soirée, il est arrivé au milieu de la nuit. Aucun garde ne voulait le laisser entrer et on lui a dit de réessayer au petit matin. Probablement ce qu'il mérite pour faire des visites presque surprises au roi. En même temps à quoi bon envoyer des tas de missives qui prendront trop de temps à envoyer quand son domaine est proche? Bart est le genre d'homme qui préfère largement avoir ce genre de chose soit faite face à face plutôt que de passer à travers des intermédiaires.

- Sur les flots de la mer Blanche, deux montages ce dressent une devant l'autre. Au centre se trouve le trou tout chaud...

Bart ne sait pas trop pourquoi cette chanson lui revient à tête, tout d'un coup. Après quelques moments de réflexion, il vient de comprendre, il y a un musicien dans le fond de la taverne qui joue la chanson "La reine aux deux joyaux ». Une chanson connue pour essayer de s'efforcer de cacher quelques métaphores assez salaces. Son regard se tourne vers le violoniste et s'en approche.

Maintenant que ses yeux sont sur la foule autour du musicien, il remarque une silhouette familière dans les environs. Il ne la replace pas tout de suite, mais quelques pas vers l'avant lui permettent de voir son visage. En ce moment, la mâchoire tombe légèrement. Qui aurait pu croire qu'après temps d'année qu'il pourrait la revoir. Il déposa sa pinte.

Les circonstances sont quand même particulières. Non seulement il s'agit d'une rencontre fortuite, mais aussi cela est très près des circonstances de leur première rencontre. Une taverne d'aubétoile pendant une de ses visites. Cela amène un peu la flamme de son désir, Siraliel est quand même une femme magnifique. Toutefois, il se rappelle ses vœux. Notre homme ne peut pas s'empêcher de s'approcher d'elle, non pas par désir, mais davantage par curiosité.

Bartholomey se dresse devant elle et s'adresse sans peur, sur un ton plutôt joueur. C'était un peu comme s'il était un chat qui attrapait une souris. Il ne pouvait pas la laisser partir, pas sans avoir eut une explication pour sa soudaine disparation. Il ne veut rien d'autre dans ce monde. Dans d'autres circonstances, il aurait bien aimé l'avoir dans ses côtés ou dans son lit, mais ce n'est plus le cas, maintenant ce qu'il veut ce son des réponses.

- Je dois dire que je m'attendais pas à vous voir ici, mais en même temps, c'est dans une taverne d'aubétoile que nous nous sommes rencontrés pour la première fois, n'est-ce pas Siraliel?

Bart croisa un peu ses bras devant elle. Il veut de ne pas sonner trop comme un accusateur et plutôt de sonner comme quelqu'un d'amuser par cette coïncidence.

Bart est confiant et malgré la grande surprise que cette femme montre devant lui son calme et son amusement ne décantent pas le moindrement. Il aurait bien voulu avoir quelqu'un à qui raconter cette histoire, mais son aventure (quand même plus passionné qu'une simple histoire d'un soir), il l'avait gardé pour lui.  C'était quand même étrange de la voir ainsi si outragée, ce devrait être lui qui devrait être scandalisé. Il était quand même celui qui avait donné à cette inconnue un toit et tant d'affection. Il pouvait presque s'imaginer avoir marié Siraliel avant sa femme, si la relation avait continué. Inconsciemment, cette pensée l'amena à toucher son anneau d'alliance pour se rappeler ses vœux.

- Oui moi, Bartolhomey Patrick Hammer, votre ancien amant.

Il ne se souvenait pas s'il avait dit que son nom de famille était Hammer, il y a toutes ses années. Une partie de lui faisait penser que c'était peut-être une bonne chose quand même. Elle devait savoir à qui elle avait à faire. Il est peut-être le bâtard de la famille royale, mais il est quand même un homme respectable qui a son honneur. On ne le quitte pas si facilement sans donner une explication.

- Pourquoi je suis ici la même raison que la dernière fois. J'essaie d'avoir du bon temps. Toutefois, si votre présence m'avait ravi à l'époque. Maintenant je dirais qu'elle me rend un peu plus amer.

En même temps, peut-être était-il trop avide de petite vengeance envers cette femme qui l'avait soudainement quitté.   Il devait quand même être plus intelligent envers cette énigme qu'était Siraliel.

- Je pourrais vous retourner la question, mais la vraie question que je me demande est la raison pour quoi vous avez quitté mes appartements si soudainement. La politesse aurait au moins demandé de laisser une petite note sur vos motivations.

Bartholomey sentait vraiment qu'il avait fait sortie le gros des reproches qu'il avait. Au moins, il avait mis les cartes sur table et la forcerait à au moins lui révéler une raison. Il n'était pas du genre à garder ce genre de chose caché, de toute façon. C'est un homme direct et en plus cela pourrait être la dernière fois qu'il se voit. En même temps il ne peut pas s'empêcher de se dire qu'il doit être plus compréhensif envers la jeune dame. Quand même, si on calcule le bon temps contre le mauvais temps qu'elle avait donné, elle méritait qu'on soit plus gentille avec elle. Il baissa la tête, se disant qu'il devait être plus repentant envers elle.

- Désoler Siraliel d'agir d'une telle façon. Disons tout simplement que le grand plaisir que j'ai eu à l'époque avait été si soudainement interrompu par ton départ... cela a résulté en tant d'amertume dans mon cœur, mais je crois qu'elle devrait être sortie.

Un léger soupire sorti de sa bouche, montrant ses regrets.

- Ne vous inquiétez pas, je n'ai aucune intention de vous séduire ce soir. J'ai une épouse qui m'attend à mon domaine et je lui ai juré fidélité. Je cherche uniquement des réponses à mes questions ce soir.

Il mit son anneau plus en évidence. Bart réfléchit un peu remarqué aux réactions de la prêtresse à son approche. Elle le regarde un peu comme si c'était lui le fautif. Il doit avoir une sorte de malentendu. Bart espère que ce soit le cas et qu'il pourra être clarifié. Il ne peut retourner en arrière malheureusement, Siraliel est toujours aussi belle, mais elle n'est plus accessible. Au moins, il devrait avoir quelque chose d'honorable à au moins avoir un peu de conclusion à cette histoire. Qui sait peut-être pourrait-il moins se sentir tenter après avoir réglé cette affaire.

- je n'en ai rien à faire que vous vous inclinez devant moi. Même si j’étais sorti d'un trou à rat j'estime que je mérite au moins l'honnêteté.

C'est vrai qu'il était un peu vaniteux de sortir son nom de ma famille qui lui était arrivée surtout par la chance, mais quand même ce nom était assez pour commander une certaine autorité. Dommage qu'on ne soit pas à Ultear, au moins il pourrait faire miroiter son autorité un peu légitime. En même temps c'était comme son nom de famille, quelque chose qui avait eu de son père par héritage. Au moins, ce n'était pas comme s'il n'essayait pas de s'accomplir légitimement dans sa profession.

Il voudrait se sentir outragé du fait qu'il ne lui a pas fait confiance, mais en même temps cela n'avait duré que quelques jours. L'attente d'une réponse de la part de la prêtresse était pénible, mais il sentait qu'une fois qu'elle lui dirait la vérité, cela serait encore plus pénible autant pour elle que pour lui.
Au moins, il devrait se dire que sans elle, il avait l'impression qu'il n'aurait peut-être jamais considéré son épouse comme un projet important. Tout simplement parce que cela lui avait appris que l'amour instantané est vitement épuisé. Il préférait faire quelque chose d'un peu plus stable avec son épouse. Peut-être devrait-il la remercier. En même temps, elle le regarde comme s'il était une sorte de bête, comme s'il n'était pas mieux qu'une raclure perverse. Il n'avait pourtant eu que les meilleures intentions, c'est à dire la faire hurler de plaisir chaque nuit ou elle partagerait son lit. Bon ce n'était peut-être pas le plus noble des objectifs. En même temps il n'avait jamais voulu lui faire de mal.

Ce qui fut plus étrange c'était qu'au fils de la conversation sa bille noire semblait laisser place davantage à une sorte tristesse, comme si elle avait décidé de changer son fusil d'épaule. Peut-être qu'elle aussi avait ses quelques regrets. Cela se pouvait-il vraiment que leur séparation ait été causée par ce malentendu inconnu? En même temps, trop d'eau a coulé sous les ponts. Même avec tout le pardon du monde, il ne peut changer ce qui est arrivé. IL faudrait dire que s'il n'avait pas trouvé épouse, son approche aurait probablement été passablement différente et beaucoup plus charmante.

- Je suppose que je vais accepter vos félicitations. C'est quand même gentil.

Il détourna un peu le regard, pensant presque que c'était une façon de détourner l'attention de ses attaques précédentes, maintenant qu'elle semblait réaliser qu'il ne voulait rien faire de mal.

- Oui unique....

Il doit se dire que ce qui est passé est passé. La flamme éteinte est morte à jamais, mais en même temps juste en la regardant, il sent qu'il en reste quelques braises. Il pince encore son anneau, il ne doit pas oublier. Quand même la plupart des maris attendraient au moins d'avoir leur premier enfant avant d'avoir une maitresse. En même temps, si les choses se rétablissent avec elle... comment cela pourrait-il mieux aller? Ce n'était pas comme une simple amitié, cela avait été un amour passionnel qu'il avait eu. Peut-être aurait-il été mieux s'il avait décidé de tout simplement partir et de ne jamais lui parler, mais non. Il a fallu qu'il soit impulsif et qu'il aborde la jeune femme.  Les fruits de la vérité seront particulièrement amers, c'est clair.

Bart était surpris d'apprendre que celle-ci avait craint pour sa vie. L'avait-il menacé? Non. Lui avait-elle jamais confié qu'elle se sentait en danger? Non. À quoi tout cela rimait. Cette histoire sonnait de plus en plus étrange.

- Crois-moi, Siraliel, je t'aurais protéger. Peu importe qu'elle fût cette menace... quoique tu sembles penser que j'en voulais après toi? N'est-ce pas?

Les choses ne semblent pas s'améliorer, en même temps il ne peut pas partir maintenant. Honnêtement, il ne peut pas dire que les regrets qu'il reçoit en échange de sa frustration passée le fassent sentir bien mieux. Avant, il pouvait s'imaginer que Siraliel l'avait quitté par un simple défaut de sa personnalité, mais maintenant on le faisait miroiter quelque chose de mieux. C'était quand même étrange que cette dame semble avoir un discours autant porté sur la vertu de l'amour. Il a vu très peu de gens de son âge capable de tenir ce genre de penser aussi facilement, surtout dans les rangs de la noblesse. Bart aimerait bien être capable d'entendre la noblesse de sa parole, mais en même temps, il ne peut penser uniquement à un amour brisé en la regardant.

La seule réponse qu'il peut avoir à sa déclaration est un léger soupire. Apparemment même les plus nobles sentiments ne sont pas suffisants. Elle et lui apparemment n'avaient rien contre l'autre et pourtant cela n'avait pas fonctionné comme si une puissance divine avait écrit le destin spécialement pour cela. Autant dire que cela n'augurait rien de bon pour son mariage. Bartholomey tapa un peu avec son index sur une table en proximité. La situation est tout simplement. Il peut sentir ses sentiments de colère revenir, mais c'est parce qu'elle tarde à donner une réponse et il ne peut plus tolérer l'obscurité. Le bâtard de Darius était venu avoir une réponse et il l'aurait.

Sa voix sortit très fermement et il la fixa droit dans les yeux. Un peu comme un maître en colère qui s'adresse à une servante maladroite pour la réprimer? Un talent qui vient probablement de son ascendance royale. Il l'utilise rarement, il faut donc comprendre que les circonstances le demandent. Sa patience est à bout et il ne veut pas entendre plus d'excuses. La seule façon donc il pourra partir de cette conversation est quand il aura sa réponse. Il n'a pas le moindre souvenir de quelques lettres que ce soit, alors il ne peut pas attendre.

- Arrête de retarder ta réponse. Tu vas me dire tout de suite ce qui est arrivé depuis le début, pourquoi tu l'a fait.

Il était peut-être nécessaire que Bart soit plus dure avec elle pour éviter de s'imaginer qu'il puisse revenir ensemble. La réponse ne devait pas être aussi simple qu'il le demandait. Bart essaya un peu de savoir quels secrets elle pouvait lui cacher. Il réfléchit, fait des hypothèses et essaie de trouver une solution, mais elle lui donne si peu d'indice. C'était quelque chose qui évidemment devait rester caché. Il ne pensait pas que ce serait quelque chose d'illégal, mais en même temps c'était quelque chose qui est évidemment de la difficulté à dire en public.

Il essaie de mettre les détails en place. Sa mémoire se rappelle surtout de leur nuit torride et de son départ soudain. Elle mentionne des lettres, il a vaguement des souvenirs d'avoir ouvert son courrier avant de l'avoir vue pour la dernière fois. Des lettres venant de la guilde des marchands, il ne peut pas se souvenir de leur contenu le moins du monde de ses lettres. Il pose que très peu d'attention à celle-ci. Le nombre de missives qu'ils envoient est tout simplement indécent. Les seules qu'il pouvait retenir étaient celles qui lui demandait de venir à telle ou telle rencontre pour avoir l'air occupé. La guilde ne s'occupe pas vraiment des criminels, mais par moment certaines personnes se la mettent à dos. Tous les membres sont donné un avertissement sur ces personnages.

- C'est à propos de la guide marchande, non?¸

Son ton est visiblement plus doux.

Il baissa la tête un peu répétant par rapport à ce qui allait arriver. Notre homme est peut-être du côté de la liberté de l'individu, mais par moment il se laisse être genre à un peu patronné les individus. C'est le genre de liberté que lui donne son sang. En même temps, pour lui il avait quand même une question d'honneur. Elle n'avait pas à se fermer comme une huitre quand venait le temps de donner une réponse. C'était elle qui était partie sans raison et apparemment tout cela n'était qu'une erreur de sa part. Alors quel obstacle potentiel pouvait-il y avoir?

En même temps celle-ci semblait avoir quelque chose d'assez pesant à trainer qui faisait qu'elle pouvait, uniquement pourquoi elle devait se protéger. Encore une fois, il n'arrive pas à se décider s'il veut choisir le chemin de la colère ou celui du pardon. Le chemin du pardon est celui de de la vertu, mais serait-il satisfait? Sera-t-il plus heureux s'il décide de mettre tout ça derrière lui et de tout simplement oublier toute cette affaire? Il y existe une telle satisfaction à déverser sa colère sur quelqu'un. Bart ferma un peu ses yeux et sera son poing. Son ongle passe dans la peau. Il faut qu'il passe sa frustration d'une façon ou d'une autre.

- Si vous le dites, mais vous êtes la seule qui peut répondre à mes questions.

Il soupira un peu quand elle mentionna la raison pour quoi elle l'avait quitté. Cette foutue guilde serait sa perte. La seule raison pour quoi il reste avec eux est parce qu'il le récompense très bien au niveau fiscale, sinon il prend surtout des siestes durant les réunions. Maintenant le groupe lui avait coûté un amour possible. Il sent vraiment que c'était quelque chose qui lui coûterait très cher. Il ne pouvait jamais espérer faire marche arrière. Il a le goût de tout simplement abandonner Siraliel ici.

- Je ne vous aurais jamais abandonné aux hommes de la guilde. C'est certain, mais je n'ai aucune loyauté envers eux.

Bartholomey la regarda un peu de façon critique, mais en même temps il devait admettre que malgré les bons souvenirs qu'il avait de cette époque, il la connaissait que très peu. Alors peut-être que sa réaction était justifiée. En plus, il ignorait toujours les raisons exactes de son départ, il sentait que c'était quelque chose, qui fallait peut-être connaître. Une partie de lui se disait qu'elle n'était probablement pas une criminelle. Il se dit que la raison qu'il lui faisait confiance était peut-être parce qu'elle avait un joli minois. À plus d'une occasion, il a laissé se faire hypnotiser par un beau corps féminin.

- C'est bon, on peut aller à l'extérieur, les rues sont assez silencieuses.

Bart ne pensait pas vraiment qu'un autre endroit serait plus en sureté qu'ici. Tout simplement parce que la plupart des gens sont trop enivrés pour se rendre compte de ce qui se passe autour d'eux. Bartholomey se leva et alla vers la porte regardant un peu pour voir. Il se donna une chance sur 33 que Siraleile soit une tueuse qui essayerait tout simplement de prendre sa vie en l'attirant dans un endroit isolé. En même temps, c'était parce qu'il se demandait bien ce qui pouvait bien être si important pour qu'elle vive en fugitive. Les criminels n'étaient pas le devoir de la guilde marchande. Encore une fois, il ne pouvait pas se souvenir exactement qu'elle était le problème. Il ne pensait pas que c'était quelque chose qui avait été indiqué dans l'avis de recherche. Il y avait des possibilités qu'elle a des dettes, mais ce genre de crime n'était pas assez sérieux pour ce genre de réaction. Un mot lui venait en tête, magie, mais il ne pensait pas que ce soit probable.