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 we used to be friends ∞ cellie

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Halbarad II Hammer
Halbarad II Hammerhalbarad
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1196
ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

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MessageSujet: we used to be friends ∞ cellie   we used to be friends ∞ cellie EmptyMer 25 Déc - 23:25

we used to be friends
cellie & halbarad
En me promenant dans les jardins, je laisse mon esprit divaguer et se perdre dans les méandres de mes souvenirs. Ce temps où je n’étais qu’un enfant et n’avais à me soucier de rien d’autre que de mes apprentissages. Ce temps où j’avais le temps. Je marchais sur ce même chemin de gravier qui, à cette époque, me semblait trop grand et qui à présent me paraît trop court. Cellie se tenait à mes côtés et nous promenions avec nous la promesse qu’un jour, on règnerait ensemble sur Kahanor. Mon cœur se serre à cette pensée, mon amie me manque. Depuis ce fameux jour où la maladie a eu raison d’elle, un précipice nous sépare, qu’aucun de nous deux n’arrive plus à franchir. Nos chemins se sont séparés et ça me fait tellement mal que c’en est ridicule. Je compte sur les doigts de la main ce que je peux appeler « amis » et je n’ai pas envie de perdre Cellie. Je ne veux plus jamais perdre personne. C’est alors que mon regard se pose sur la silhouette féminine de mademoiselle Stormrage qui, il faut le croire, n’a jamais cessé non plus de fréquenter les jardins bien qu’elle ne le fasse aujourd’hui plus en même temps que moi. Je l’observe un moment en silence, profitant de la quiétude et la légère brise de cette journée moins fraîche que les autres. Je décide alors de m’approcher d’elle alors que j’aurais peut-être dû faire demi-tour. Notre amitié est-elle faite pour durer ? Je me souviendrai chaque fois qu’elle n’obtiendra jamais la place qu’elle mérite, celle de Reine de Kahanor. « Bonjour Cellie. » je souffle en arrivant à sa hauteur. Je souris doucement, un peu gêné. « Est-ce que je peux passer un moment en ta compagnie ? A moins que tu ne préfères être seule … » Autrefois, je n’aurais pas demandé son autorisation, j’aurais pris sa main et l’aurais entraînée à ma suite encourant et en riant. Sa présence était naturelle, m’était essentielle. Ai-je été amoureux d’elle ? Je me le demande souvent, sans réussir à trouver de réponse. Aujourd’hui, nous ne sommes plus enfants. Nous n’avons plus droit à ces jeux et moments de plaisir, à moins que … A moins que nous le voulions et nous offrions le droit, même si ça n’arrivera jamais.

« C’est comme si nous ne nous étions pas vu depuis une éternité, juste toi et moi. » je déclare avec un sourire, avant de fermer les yeux et lever la tête vers le soleil. « Tu sais, ça me manque vraiment, ce temps où on n’avait à se soucier de rien et qu’on jouait ici sans se lasser. Mais ressasser le passé ne mènera à rien, il faut avancer. Malgré tout, j’aimerais que tu sois un peu plus présente à mes côtés. Sans toi, je ne suis pas vraiment bon à grand-chose. » La fin de ma phrase est ponctuée d’une petite touche d’ironie : combien de fois Cellie m’a-t-elle répété « Qu’est-ce que tu ferais sans moi ? » d’un air faussement exaspéré, en levant les yeux au ciel. Mais elle n’a pas tort : sans elle, je ne suis pas vraiment moi. Et donc, pas vraiment dans de bonnes conditions pour prendre des décisions. J’attrape sa main et l’entraîne à ma suite, jusque derrière le grand arbre qui nous servait de cachette quand nous étions plus jeunes. On s’asseyait là et on refaisait le monde à notre manière. « Qu’est-ce que tu penses d’Aurore ? » je demande pensivement. Son avis m’est précieux, même si je ne suis pas certain qu’elle soit la personne la mieux placée pour répondre. Sans doute le prendra-t-elle-même mal, mais Cellie sait que je ne cherche pas à la blesser en demandant ça. Et que quoi qu’il arrive, elle restera celle pour qui j’ai le plus d’affection et de respect. J’ai réellement insisté pour qu’elle devienne mon épouse, mais toutes mes tentatives ont été rejetées, de peur qu’elle ne tombe de nouveau malade. J’appuie ma tête contre le tronc d’arbre et soupire. Il ne me semble plus aussi grand, maintenant que nous sommes adultes. A moins que l’émerveillement que je possédais pour chaque chose n’est lamentablement et tristement disparu. Je risque un regard vers Cellie et me mord l’intérieur de la joue avant de regarder de nouveau le ciel. Pourquoi faut-il que les choses soient aussi compliquées, même quand on a autour de soi une ribambelle de personnes pour nous aider ? Pourquoi faut-il que l’on se sente toujours aussi seul ?

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Cellie O. Stormrage
Cellie O. Stormragethe emperor
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 521
ɤ STATUT DU SANG : Noble
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Cahoridie
ɤ METIER OU FONCTION : Fille de la main du roi... Oisive naturellement

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MessageSujet: Re: we used to be friends ∞ cellie   we used to be friends ∞ cellie EmptyJeu 9 Jan - 9:32


We used to be friends


(William F. Buckley, Jr.) ▽ It is not a sign of arrogance for the king to rule. That is what he is there for.
Le soleil dardait ses rayons sur les extérieurs du palais royal, ainsi que sur la peau blanche de Cellie qui, prenant son courage à deux mains, c'était enfin résolue à retrouver le chemin des jardins. Un chemin qu'elle avait tenté tant bien que mal d'oublier même si cela lui avait été visiblement impossible. Tant de souvenirs animaient ces allées, ces arbres, ces fleurs. Cela semblait si proche à la jeune Cellie, et pourtant ces souvenirs ne seraient plus jamais atteignables. Il lui serait impossible de ressentir une seconde fois la joie qu'avaient pu lui procurer ses promenades quotidiennes avec l'héritier du trône, enfin le roi, mais aussi ami, Halbarad.
Elle lui avait été promise, à lui et à un destin de Reine. Mais sa santé lui avait joué des tours, et les dieux visiblement avaient pris un malin plaisir à la torturer : Alors que tous la croyaient bientôt morte, le souffle de la vie lui était revenu, et pendant un instant elle eut l'espoir qu'elle pourrait retrouver son statut de fiancée royale. Après tout elle préférait épouser Halbarad qu'un quelconque noble qu'elle n'aurait jamais rencontré de toute son existence. Avec le recul cependant elle regrettait beaucoup moins la décision du conseil d'avoir brisé des fiançailles qui aurait permis à son père de s'élever plus encore dans la hiérarchie du royaume. Avec une fille reine il aurait enfin placé sa lignée sur le trône, mais son coeur et son orgueil restaient cependant blessés par ces évènements. La plaie était encore ouverte, et à chaque fois qu'elle voyait et parlait au roi celle-ci semblait se raviver. De l'amour ? Non. Elle n'était pas amoureuse de lui. En tout cas plus maintenant. C'était quelque chose qui les liait tous deux, un lien d'amitié d'une force incroyable, et même si ce projet de mariage semblait les avoir distendus, la jeune Stormrage savait que jamais elle ne pourrait l'abandonner alors que son rôle du roi venait de lui tomber dessus.

Avec un sourire, la jeune fille admirait les diverses fleurs du jardin, celui-ci ayant été conçus pour être toujours fleuri quelle que soit la saison. Elle approchait une main d'une rose aussi rouge que le sang qui pouvait couler dans ses veines. Une voix soudain la fit sursauter, et elle vint se piquer sur une des épines. La jeune femme fit volte-face vers lui. Halbarad. Tandis qu'il s'approchait d'elle et lui soufflait diverses salutations, celle-ci s'inclina dans une douce et élégante révérence, après tout il était roi désormais, mais cela n'empêcha pas la jeune fille de garder le tutoiement qui leur était si familier. Ils se connaissaient depuis toujours après tout.
"Bonjour Halbarad" dit elle en esquissant un pâle sourire. Cela faisait bien longtemps qu'ils ne c'étaient pas retrouvés ainsi face à face et il fallait bien l'avouer cette rencontre était gênante aussi bien pour l'un que pour l'autre. Et lorsqu'il lui proposa de passer un peu de temps en sa compagnie la gêne de Cellie s'accentua plus encore, tant et si bien qu'elle fût incapable de dire quoi que ce soit pour accepter ou refuser cette offre. Elle hocha cependant la tête baissant les yeux.
"Ce n'est pas qu'une impression. Nous n'avons guère l'occasion de nous croiser après les récents événements..." A dire vrai ils devaient faire tous deux tout pour s'éviter. Enfin, pour Cellie c'était le cas, elle voulait absolument éviter ce qu'il se passait en ce moment, même si elle avait toujours énormément d'affection pour son ami.
La Stormrage esquissa un nouveau sourire en l'entendant
"Je crois que tu t'en sors très bien sans moi malgré tout..." Soudainement, le roi prit sa main et l'entraîna derrière l'arbre de leur enfance et de toutes leurs illusions. Cellie laissa un nouveau sourire éclairer son visage, reste de son insouciance qu'elle avait depuis quelques temps perdu. Ils en avaient passé du temps ensemble, ne pouvant jamais se quitter et quand ils le faisaient c'était toujours à contre cœur. Le visage de la jeune fille garda son calme et sa douceur habituelle quand Halbarad lui demandait son avis sur Aurore. Cette demande était presque déplacée, mais elle ne s'en formalisa pas.

"Elle est fort belle."  Dit-elle doucement. Sa phrase resta en suspens pendant quelques instants et elle baissa les yeux.
"Mais je crois qu'elle n'est pas celle qu'il te faut." Asséna-t-elle au roi avec la franchise dont elle avait toujours fait preuve. Il lui demandait son avis après tout.
"Il va te falloir une femme qui sait se plier au protocole. Une femme qui sait prendre des décisions pour ton peuple. Je sais qu'elle compte pour toi, mais tu ne devrais pas trop t'attacher à elle. Je crains qu'elle ne puisse gérer ce rôle que tu penses lui donner."
La jeune femme n'était pas dupe, elle avait bien vu qu'Halbarad lui portait beaucoup d'attention, et Cellie se méfiait de cette Aurore. Être dans les bonnes grâces du roi était bénéfique pour n'importe quelle femme, mais n'importe laquelle ne pouvait prétendre au rôle de Reine. Il fallait certaines qualités, et dans son esprit cette femme n'en possédait que peu. Une pointe de jalousie tentait sa voix. À dire vrai elle la connaissait à peine, mais elle n'arrivait pas à se dire qu'une autre femme pourrait prendre le rôle qui avait failli lui être assigné certes pour la jeune femme, mais
Elle leva un regard vers lui, prenant sa main la serrant dans la sienne comme il l'avait fait si souvent lorsqu'ils étaient enfants.
" L'aimes-tu ?"
Cellie l'observa quelques instants, les lèvres légèrement entrouvertes comme hésitant à ajouter quelque chose
 "Halbarad. Malgré tout ce qu'il s'est passé, les... fiançailles, sache que je serais avec toi quoi qu'il arrive. Mais il est difficile pour moi de faire comme avant, comme si rien de tout cela ne c'était passé."

(c) AMIANTE

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Halbarad II Hammer
Halbarad II Hammerhalbarad
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1196
ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

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MessageSujet: Re: we used to be friends ∞ cellie   we used to be friends ∞ cellie EmptySam 11 Jan - 0:12

cellie n'était en rien différente de ces fleurs que tu trouvais superbes : délicates et fragiles en apparence, mais leurs épines pouvaient te blesser à tout instant.

« Elle est fort belle. Mais je crois qu'elle n'est pas celle qu'il te faut. Il va te falloir une femme qui sait se plier au protocole. Une femme qui sait prendre des décisions pour ton peuple. Je sais qu'elle compte pour toi, mais tu ne devrais pas trop t'attacher à elle. Je crains qu'elle ne puisse gérer ce rôle que tu penses lui donner. » J’observe nos mains jointes en silence. Si je ressens clairement sa jalousie à travers ses propos, ce n’est pas dénué de sens. Elle a raison et j’en ai conscience, mais l’empressement de la situation est tel que je n’ai plus le temps … De prendre mon temps. Je serre plus fort sa main dans la mienne tandis que Cellie demande si je l’aime. Je me mordille la lèvre, le cœur battant. « Tout ce que je peux te dire, c’est que je tiens à elle. Je tiens beaucoup à elle. Mais … Je n’en sais rien. » Et je n’ai pas envie d’en rajouter. Mes joues se teintent de rose lorsqu’elle enchaîne sur notre propre relation. « Halbarad. Malgré tout ce qu'il s'est passé, les... fiançailles, sache que je serais avec toi quoi qu'il arrive. Mais il est difficile pour moi de faire comme avant, comme si rien de tout cela ne c'était passé. » J’acquiesce et soupire, comprenant que trop bien ce qu’elle veut dire. Même lui tenir la main est douloureux après ce qu’il s’est passé, même la regarder suffit à me blesser. « C’est difficile pour moi aussi. Quand nos pères nous ont annoncé qu’on était fiancés ça a été un véritable soulagement pour moi : j’étais certain que tout irait bien parce qu’on était ensemble et qu’on ferait des miracles. Cette complicité que j’avais avec toi, je ne l’aurai plus jamais avec qui que ce soit … » Je pose ma tête sur son épaule et ferme les yeux, profitant de la douceur de son contact trop longtemps oubliée. De sa présence rassurante et agréable comme le chant des oiseaux, le parfum d’une fleur et la caresse du vent. « Et puis tu vas finir par te marier, toi aussi … » je souffle. Il ne faut pas croire, je suis jaloux moi aussi. Jaloux à l’idée qu’un homme puisse emmener Cellie loin de moi, cette jeune femme qui représente toute ma vie, vestiges de mon enfance et de mes joies et mes peines au sein du château. De ma main libre, je caresse son bras par-dessus sa robe du bout des doigts, pensivement. « Je ne veux pas imaginer que tu puisses être loin de moi. » je conclue tout aussi doucement.

Si seulement les choses avaient pu être différentes ! Je ne serais alors qu’un prince aujourd’hui encore, et je pourrais voir Cellie tous les jours. J’accorderais peu de crédit aux obligations de l’existence et profiterais de chaque seconde que la vie peut m’offrir. « Que tu sois Reine ou non, tant que es à mes côtés, j’ai l’impression d’être capable de tout réussir. Merci de ton soutien, ta loyauté sans failles ravit mon coeur. » Je suis sincère : elle sait pourtant que si elle venait à quitter le château, je lui pardonnerais comme je lui pardonnerais tout le reste. Cellie est la personne la plus chère à mon cœur et son absence serait douloureuse : mais son bonheur passe avant tout le reste à mes yeux. Le silence s’installe de nouveau entre nous, silence apaisant plus qu’oppressant. J’ai l’impression de pouvoir comprendre Cellie sans même échanger un mot. Ses peines sont les miennes et ses joies suffisent à me donner le sourire. Je relâche sa main en me rendant compte qu’elles sont enlacées depuis trop longtemps et mon regard se perd dans l’immensité du ciel. « Est-ce que toi aussi, tu as peur ? » je souffle sans la regarder, légèrement embarrassé par la question. Elle a beau avoir guéri, sa santé reste peu enviable et nous avons été obligés l’un comme l’autre de grandir trop vite. Je pense que Cellie est la mieux placée pour me comprendre et ressentir les mêmes choses que moi. Je passe mon temps à m’inquiéter pour elle, observant la moindre baisse de régime afin de m’assurer qu’elle ne fait pas une rechute. Jusqu’à mon dernier souffle, je ne cesserai de veiller sur la jeune femme. J’ai vu mon père mourir sans rien pouvoir faire pour le sauver et je refuse que Cellie disparaisse de la même manière. Je refuse de perdre quelqu’un d’autre comme ça, d’être impuissant et de souffrir. La vie est tellement fragile qu’elle me semble bien ridicule. Mais tellement belle … Chaque jour qui passe apporte son lot de surprise, ces nouveaux moments de doute et de bonheur. Ma vie telle qu’elle est aujourd’hui n’est pas vaine, parce qu’il y a des gens comme elle pour l’égayer. Et ce n’est que naturel de ma part de veiller sur ces êtres merveilleux qui m’aident à grandir et m’épanouir et qui, je le sais, seront derrière moi jusqu’au bout.

©alaska
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Cellie O. Stormrage
Cellie O. Stormragethe emperor
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 521
ɤ STATUT DU SANG : Noble
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Cahoridie
ɤ METIER OU FONCTION : Fille de la main du roi... Oisive naturellement

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MessageSujet: Re: we used to be friends ∞ cellie   we used to be friends ∞ cellie EmptySam 11 Jan - 15:33


We used to be friends


(William F. Buckley, Jr.) ▽ It is not a sign of arrogance for the king to rule. That is what he is there for.
Cellie savait que cet instant bénit ne pouvait durer. C'était tout simplement impossible, improbable. Il était le roi, elle était la fiancée déchue. Mais ils étaient avant tout mais, et ce depuis qu'ils étaient en mesure de prononcer un mot. Pendant leur enfance ils avaient insouciamment parcouru les longues allées des jardins qui leur semblaient aujourd'hui beaucoup plus petite et moins amusante qu'auparavant. Derrière cet arbre, symbole de leur enfance désormais perdu, ils semblaient vouloir se couper du monde et de leurs responsabilités. Revivre quelques minutes ces instants oubliés qui furent, pour Cellie, les meilleurs de son existence puisqu'il n'était pas empreint de la fausseté que lui offrait le monde de la cour royale.
Cette main serrée dans la sienne faisait partie de ce moment, et lui rappela qu'avant d'être une lady et un suzerain ils étaient Cellie et Halbarad. Et pour la jeune femme c'était tout ce qu'il comptait.
« Tout ce que je peux te dire, c’est que je tiens à elle. Je tiens beaucoup à elle. Mais … Je n’en sais rien. » La Stormrage avala difficilement sa salive, sa gorge se serrant en entendant ces mots. Une certitude venait de l'étreindre, et c'était que jamais il ne pourrait laisser partir Aurore. Il l'aimait. Et elle en était presque certaine au ton de sa phrase. Cette femme lui arracherait son ami et frère, et jamais plus ils ne seraient ensemble.
« C’est difficile pour moi aussi. Quand nos pères nous ont annoncé qu’on était fiancés ça a été un véritable soulagement pour moi : j’étais certain que tout irait bien parce qu’on était ensemble et qu’on ferait des miracles. Cette complicité que j’avais avec toi, je ne l’aurai plus jamais avec qui que ce soit … » dit le jeune roi avant de poser sa tête sur son épaule comme un enfant l'aurait fait. Mais qu'étaient-ils tous deux après tout ? De simples enfants que les responsabilités et le devoir avaient pris trop tôt, on leur avait arraché la moindre bribe d'innocence pour les jeter au milieu des loups. Cellie passa une main dans les cheveux bruns d'Halbarad, avec un pâle sourire, fermant doucement les yeux.
« Cette annonce fut également un grand soulagement. Tu étais mon ami de toujours, je te connaissais et pendant cet instant je crus être à l'abri de tous les dangers que peut représenter le mariage. Si je n'étais pas tombée malade... » sa voix se brisa tandis qu'elle comptait de contenir l'émotion que venait l'envahir. Parler de ce passage de sa vie ravivait les plaies encore ouvertes de son cœur. «Tout aurait été différent » ajouta-t-elle après quelques secondes de silence où elle ravalait ses larmes en pensant à se passer et futur définitivement perdu.  « Et puis tu vas finir par te marier, toi aussi … Je ne veux pas imaginer que tu puisses être loin de moi. » Le mariage... Étrangement dès que l'on avait rompu ses fiançailles elle avait renoncé à y songer. Cependant pour une femme de son rang c'était une nécessité et en particulier en tant que fille de main du roi. Elle ne pourrait ainsi pas épouser n'importe qui, un des grands du royaume probablement... Son père devait chercher la meilleure alliance possible, une alliance qui renforcerait son pouvoir et peu importait si le futur avait l'âge d'être son père, le bonheur d'une femme ne comptait guère dans ces unions. Mais Cellie c'était promis une chose depuis la mort d'Elizabeth, elle ne se contenterait pas d'obéir aux ordres de son époux comme une femme devait le faire. Elle voulait garder sa liberté peu en importait le prix.
« Sache que je ne veux pas me marier... Mais je serais bien contrainte de le faire un jour ou l'autre. Une femme de mon rang ne peut avoir d'autres destins en ce monde. Cependant, si cette union me forçait à partir loin de toi je le refuserais. Après tout, que ferais-tu sans moi ? » lui dit-elle avec un léger sourire aux lèvres.
« Que tu sois Reine ou non, tant que tu es à mes côtés, j’ai l’impression d’être capable de tout réussir. Merci de ton soutien, ta loyauté sans failles ravit mon coeur. » Par les trois, qu'est-ce qu'elle pouvait croire en lui... Elle avait toujours cru en ses capacités, mais c'était encore plus vrai depuis qu'il était devenu roi même si la Main – père de Cellie – cherchait à profiter de son inexpérience pour pouvoir le manipuler. La jeune femme voulait contrer cela. Elle se promit d'être désormais encore plus présente autour du roi.
« Je serais toujours à tes côtés quoi qu'il arrive. Jamais je ne pourrais te trahir... Oh non jamais. Je t'en donne ma parole. »
Ils restèrent quelques instants dans un grand silence, chacun semblant être apaisés par la présence de l'autre. Halbarad lâcha sa main, rompant le contact entre eux. Il se tourna vers le ciel avant de demander si Cellie avait des craintes. Abandonnant toute idée de respecter l'étiquette de la cour, la jeune fille passa ses bras autour du torse du jeune homme et vint poser sa tête sur son torse avant de lui exposer chacune de ses craintes.
« Oui Halbarad j'ai peur... J'ai peur pour l'avenir, pour mon avenir, mais surtout pour le tien et celui du royaume. J'ai peur que tout s'effondre autour de moi. J'ai peur de me retrouver seule à nouveau. J'ai peur... et malgré tous mes efforts, je ne peux l'empêcher de venir saisir mon cœur à chaque instant, assaillant parfois mon esprit de sombres pensées. » Et depuis la mort du roi qui l'avait accueilli ici alors qu'elle n'était qu'une enfant tout ceci ne faisait que se renforcer. Elle paraissait fluette, futile, innocente et insignifiante, mais en vérité elle se faisait plus d'inquiétudes et se posait plus de questions sur le futur du royaume que la plupart des nobles.
« Et toi Halbarad, que crains-tu ? La mort ? La solitude ? Ou bien quelque chose de plus grave encore ? » dit-elle dans un souffle toujours serrée contre lui, fermant les yeux.
(c) AMIANTE

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Halbarad II Hammer
Halbarad II Hammerhalbarad
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1196
ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

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MessageSujet: Re: we used to be friends ∞ cellie   we used to be friends ∞ cellie EmptySam 11 Jan - 21:54

ensemble vous vivez dans le passé alors que la seule chose dont vous avez besoin l'un comme l'autre, c'est d'avancer.

Un frisson parcourt mon corps quand Cellie m’enlace et pose sa tête contre mon torse. Légèrement surpris j’hésite un instant avant de passer mes bras autour de son corps qui me semble tellement fragile. J’enfouis mon visage dans ses cheveux que je caresse de ma main libre, geste se voulant rassurant et chaleureux afin qu’elle se détende. Mon amie me fait alors part de ses doutes et ses craintes et je suis ravi qu’elle se confie ainsi à moi. « Oui Halbarad j'ai peur... J'ai peur pour l'avenir, pour mon avenir, mais surtout pour le tien et celui du royaume. J'ai peur que tout s'effondre autour de moi. J'ai peur de me retrouver seule à nouveau. J'ai peur... et malgré tous mes efforts, je ne peux l'empêcher de venir saisir mon cœur à chaque instant, assaillant parfois mon esprit de sombres pensées. »  Je ne réponds pas tout de suite et dépose un baiser dans ses cheveux, la laissant terminer. « Et toi Halbarad, que crains-tu ? La mort ? La solitude ? Ou bien quelque chose de plus grave encore ? » Il y a tellement de choses que je crains ! Mais laquelle de ces choses pourrait les résumer toutes ? D’une voix pensive, je réponds : « Je pense que ma plus grande peur est de passer ma vie à avoir peur. Je ne crains pas la mort, qui est plus douce que la vie et les souffrances qu’elle engendre. Mais la peur est le pire des sentiments, avec la solitude en effet. Or je ne pourrai pas me sentir seul tant que tu seras là, tant que j’aurai ma famille et mes amis à mes côtés. » J’attrape son menton du bout des doigts et relève son visage vers le mien, afin de plonger mon regard d’azur dans le sien. Voilà bien longtemps qu'elle et moi n'avions été si proches. Cela me semble presque irréaliste, comme issu d'un rêve qui prendrait bientôt fin. « Je jure devant les Dieux que je ne laisserai rien ni personne te faire du mal Cellie. N’aie crainte, tout ira bien. Tu es plus forte que tu ne le penses, et ne laisse personne te dire le contraire. J’ai foi en toi. » Je la relâche doucement et glisse une mèche de ses cheveux derrière son oreille avec un sourire doux aux lèvres. « Les temps sont sombres et un vent étrange souffle sur Kahanor, mais … Je suis certain qu’on s’en sortira. Quoi qu’il arrive je ferai en sorte d’être à la hauteur de mes ancêtres. Quant à toi ces murs seront ta maison tant que tu le voudras, et tu ne risqueras rien ici. »

Je me laisse tomber sur le dos et observe les rayons du soleil qui filtrent à travers les feuilles des arbres, légèrement secouées par une brise légère. Je nous revois allongés là des heures durant à inventer des histoires merveilleuses et saugrenues, à nous raconter nos rêves d’enfants un peu trop gâtés. Malgré tout, je ne peux me résoudre à culpabiliser d’avoir eu une telle enfance quand je vois à quel point tout est tombé en miettes en si peu de temps. Au fond, les gens nous voient toujours de la même manière : comme des riches vivant dans un palais majestueux et mangeant à leur fin, au profit d’un peuple pauvre et malheureux. Mais n’est-ce pas seulement de la mauvaise foi ? Ne se rendent-ils pas compte qu’on a de lourdes responsabilités sur les épaules, et que la moindre de nos décisions a un impact direct sur la population entière ? « Si tu devais changer une chose, une seule chose de ton passé, qu’est-ce que ça serait ? » je m’enquis d’une voix amusée. Quelle drôle de question que celle-là, et tellement compliquée et simple à la fois ! Je tourne le regard vers elle et lui souris. Une petite référence à notre jeu préféré, des années en arrière : Et si ? Si ? Nous nous posions des milliers de questions de ce genre, des questions qui concernaient notre avenir. Maintenant que nous avons grandi, revenir sur notre enfance et comparer nos rêves d’antan à ce que nous vivons aujourd’hui est à la fois amusant et douloureux. Certaines choses ont dépassé mes espérances, mais d’autres ne sont pas du tout à la hauteur. Des choses insignifiantes pour le moment, mais qui pourraient prendre un tournant inattendu à mon plus grand dam. « Il y a tant de choses qu’on avait promis de faire et qu’on ne fera jamais … Des lieux à découvrir ensemble, des gens à rencontrer et des trésors à retrouver … C’est amusant de constater que tout ce qu’on a pu dire enfant est si différent de la réalité. C’est beau d’être enfant. » Tellement plus beau que la réalité ! Je ris un peu et soupire, mon regard se voilant de nouveau d’une lueur de fatigue et de nostalgie. Il suffit que je sois seul avec Cellie pour penser davantage à mes années perdues qu’à l’avenir. Il y a cette chose chez elle qui m’enferme dans une prison sécurisante et dorée, quelque chose qui bloque. Sans doute ma culpabilité n’est-elle pas tout à fait révolue.

©alaska
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Cellie O. Stormrage
Cellie O. Stormragethe emperor
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
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ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Cahoridie
ɤ METIER OU FONCTION : Fille de la main du roi... Oisive naturellement

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MessageSujet: Re: we used to be friends ∞ cellie   we used to be friends ∞ cellie EmptyDim 12 Jan - 15:26


We used to be friends


(William F. Buckley, Jr.) ▽ It is not a sign of arrogance for the king to rule. That is what he is there for.
Quand Halbarad lui rendit son étreinte, Cellie avait la sensation de retrouver sa place. Cela faisait tant de temps qu'ils n'avaient pas eu une pareille proximité, et cela lui faisait chaud au cœur. Depuis qu'ils étaient enfants, ils avaient toujours pris soin l'un de l'autre et avaient une conception bien différente de l'amitié que pouvaient l'avoir des personnes à des rangs pareils au leur. Souvent se formaient des amitiés purement liées à de l'intérêt soient pour le pouvoir, soit pour se divertir, et la jeune Stormrage refusait de vivre cela avec Halbarad. Tout semblait soudain calme autour d'eux. Ils avaient de nouveau créé leur bulle derrière cet arbre centenaire, ils étaient eux-mêmes et pas ce que l'on voulait d'eux.
« Je pense que ma plus grande peur est de passer ma vie à avoir peur. Je ne crains pas la mort, qui est plus douce que la vie et les souffrances qu’elle engendre. Mais la peur est le pire des sentiments, avec la solitude en effet. Or je ne pourrai pas me sentir seul tant que tu seras là, tant que j’aurai ma famille et mes amis à mes côtés. » En entendant le jeune roi prononcer ces mots, Cellie sentit qu'elle gardait son importance auprès de lui. Ils c'étaient évités tant de temps que le fait de se retrouver lui avait longtemps fait peur, presque terrifié. Elle avait toujours pensé qu'Halbarad la couvrirait de reproche pour l'avoir abandonné, n'avoir même pas réussi à venir lui dire un mot de condoléances lors du décès de son père, de ne pas l'avoir soutenu. Ainsi elle remarqua que ce qui lui faisait le plus peur, c'était de perdre Halbarad. De perdre son amitié et son soutien. Soudainement il passe une main sous son menton afin de la regarder dans les yeux, et après ses paroles finit par remettre une mèche folle en place derrière son oreille. Cela lui rappelait instinctivement leur dernière conversation alors qu'ils étaient fiancés.
Elle lui retourne son regard et parle doucement, ces mots se transformant presque en un murmure « Halbarad. Tu as et aura toujours toute ma confiance, jamais je ne douterais de toi et je suis certaine que tu feras honneur à tes ancêtres... et à ton père. Mais je ne veux pas que tu te soucies de moi. Tu as déjà tant de choses à penser. Je ne suis pas aussi importante que les affaires de tout un royaume. » Et elle disait ceci avec la plus grande humilité le regardant avec le plus grand sérieux lui intimant de ne pas prendre ses propos à la légère. Qu'était la vie d'une simple femme pour un royaume après tout ? Elle ne se faisait guère d'illusions. Plus maintenant en tout cas.
Cellie s'éloigna de lui tandis qu'il se reculait contre l'arbre, et elle resta debout, baissant la tête humblement observante le sol comme si c'était la chose la plus intéressante qu'elle avait vue dans toute son existence.
« Si tu devais changer une chose, une seule chose de ton passé, qu’est-ce que ça serait ? »
La question interloqua la jeune femme. Qu'aurait-elle changé à son passé pour rendre son existence plus vivable? Il y avait tant de chose qu'elle aurait souhaité voir ne pas se passer, qu'elle aurait supprimé définitivement de son existence. Elle le regarda avant de lui répondre d'un ton beaucoup plus sérieux qu'elle ne l'aurait voulus
« J'aurais probablement changé le statut de ma naissance. Maintenant que j'ai compris certaines choses, je remarque que la vie des simples gens est bien plus enviable à la nôtre. La sensation que j'ai à propos de notre existence c'est que nous n'avons le droit à aucun rêve. Simplement à des responsabilités, et parfois j'aimerai en être déchargé. Le seul regret que j'aurais ce serait de ne jamais t'avoir rencontré » Oui, ce serait son seul et unique regret... Cellie aurait préféré n'être qu'une simple fille de paysan plutôt que celle de Phinéas Stormrage. Elle aurait préféré découvrir le monde plutôt que de rester dans cette splendide prison où elle attendait comme une idiote, qu'un mari vienne les chercher elle et sa dot. Mais elle restait, par peur, par crainte de l'inconnu, puisque seuls les murs du Palais-royal d'Aubétoile lui étaient familier. Pour cela elle jalousait un peu Aurore, puisqu'elle avait eu la chance de connaître d'autres horizons.
Cellie en entendant ces dernières paroles esquissa un pâle sourire et s'approcha de lui glissant une main sur sa joue « Peut-être que toi tu auras la chance de voir ce que nous nous étions promis de voir ensemble. Moi je sais où est ma place et je la garderais. Je n'ai pas d'autres choix. » Des paroles bien sombres pour une jeune fille de son âge. Elle poussa malgré tout un léger soupir et se mit à rire doucement « Et toi qu'est-ce que tu changerais de ton passé monsieur le roi ? Y aurais-je encore une place ? »
(c) AMIANTE

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Halbarad II Hammer
Halbarad II Hammerhalbarad
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 1196
ɤ STATUT DU SANG : un sang aussi pur et royal que le cristal.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : les étendues ensoleillées de cahordie, la contrée et des rois.
ɤ METIER OU FONCTION : jeune roi, marionnette favorite d'un peuple qui attend beaucoup de lui.
ɤ INVENTAIRE : l'épée des hammer accrochée à la ceinture • un poignard caché dans chacune de ses bottes • la couronne sur sa tête et des fourrures sur ses épaules.

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MessageSujet: Re: we used to be friends ∞ cellie   we used to be friends ∞ cellie EmptyDim 12 Jan - 23:01

tu pensais que ta plus précieuse amie était heureuse, alors qu'elle aurait en fait aimé être quelqu'un d'autre, ne pas être là. et tu te sentis tout à coup horriblement seul.

« J'aurais probablement changé le statut de ma naissance. Maintenant que j'ai compris certaines choses, je remarque que la vie des simples gens est bien plus enviable à la nôtre. La sensation que j'ai à propos de notre existence c'est que nous n'avons le droit à aucun rêve. Simplement à des responsabilités, et parfois j'aimerais en être déchargée. Le seul regret que j'aurais ce serait de ne jamais t'avoir rencontré » Je ne peux m’empêcher de sourire, puis de hausser les épaules. Je suis partiellement d’accord avec elle, même si notre avis diverge malgré tout. Car même croulant sous le poids des responsabilités, je trouve notre situation enviable. « Je suis d’accord pour dire qu’on n’a pas de place pour le rêve. Malgré tout, nous mangeons à notre faim, nous avons les meilleurs médecins à disposition et notre palais n’a rien à envier aux chaumières, même aux plus onéreuses : nous n’avons pas froid l’hiver et nos serviteurs gardent cet endroit propre. Tout ce que ne connaîtra jamais un habitant du peuple … » Alors certes, il faut sacrifier bon nombre de choses contre ce confort et cette sécurité … Mais tout dépend ce qu’attend quelqu’un de la vie. En grandissant entre ces murs j’ai appris à relativiser et bien que j’aie passé des moments extraordinaires parmi le peuple, je suis certain de me sentir mieux entre les murs du château. Pourtant, la vision qu’en à Cellie ne m’est pas étrangère puisqu’il m’est arrivé de penser la même chose. « Peut-être que toi tu auras la chance de voir ce que nous nous étions promis de voir ensemble. Moi je sais où est ma place et je la garderais. Je n'ai pas d'autres choix. » Je ferme les yeux et soupire. C’est bien là la triste vérité et je ne le sais que trop. Mais l’accepter, c’est autre chose. On en revient au point de départ : ici, les rêves ne se réalisent pas. On subit ce que le destin a décidé pour nous, sans rechigner. « Je vivrai pour nous deux alors. » Un faible sourire illumine mon visage mais je garde les yeux clos, profitant de la quiétude de l’instant. Même si notre discussion n’a rien de très joyeux, je me sens bien et apaisé. Comme toujours aux côtés de Cellie. « Et toi qu'est-ce que tu changerais de ton passé monsieur le roi ? Y aurais-je encore une place ? » Je lâche un petit rire. « Et bien … Instinctivement, je dirais la mort de mon père. Naturellement, tu aurais toujours ta place dans ma vie. » Il y a beaucoup de choses que j’aurais aimé changer, mais l’absence de ce père est aujourd’hui encore trop douloureuse et trop présente pour que j’oublie.

« Nombreux sont les gens qui disent que quelqu’un l’a … aidé à mourir. Qu’est-ce que tu en penses, toi ? » je m’enquis. Cellie n’a pas été là lors du décès d’Halbarad I, encore fragile. Aussi, nous n’avons pas réellement eu l’occasion d’en parler. L’émotion me serre la gorge et le ventre mais je n’en montre rien : je me suis promis de ne plus craquer. J’inspire une grande bouffée d’air, me rassieds et prends contre le tronc noueux de  l’arbre. De ma main libre, j’arrache quelques brins d’herbe pensivement. Je suis presque certain que le nom de son père apparaîtra tôt ou tard dans la conversation : plusieurs fois, Cellie m’a mis en garde contre lui mais je ne comprends pas ce sentiment haineux qu’elle lui voue, d’autant qu’il est de très bons conseils. En fait, Cellie a l’air remontée contre la famille Stormrage en général alors que j’ai appris à les apprécier dans leur ensemble, et notamment Vandathiel avec qui j’ai passé de très bons moments avant qu’elle ne décide de troquer ses robes contre une tenue de combat. Seule Ysmira a tendance à m’agacer, bien que je ne porte pas sur elle un œil trop subjectif. Je m’étire, me relève et défroisse mes vêtements. « Et si nous retournions sur le chemin ? Les gardes vont commencer à s’inquiéter. » Ils m’ont vu disparaître mystérieusement et tel que je les connais, ils sont certainement déjà en train de chercher des explications valables à donner à Eleonore sur ma disparition.  « Te joindras-tu à moi pour le dîner de ce soir ? » je demande en enjambant un parterre de fleurs pour rejoindre le chemin de graviers blancs qui sillonne entre les fleurs, les haies et les arbres de ce grand jardin. Deux gardes viennent à notre rencontre et soupirent en me voyant bien vivant. Je ne peux m’empêcher de sourire, amusé, devant leur air passablement soulagé. J’entraîne Cellie à ma suite, rejoignant le chemin principal. « Peut-être t’ai-je dérangée tout à l’heure. Vas-tu rester ici encore un moment ? » Il ne me reste que quelques minutes de libre avant de retourner à mes obligations. Cette petite escapade n’ayant pas été prévue, mon désir de prendre l’air s’est étendu et me voilà maintenant pris de retard pour nombre de petites et insignifiantes tâches que je préfère régler au plus vite.


©alaska
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Cellie O. Stormrage
Cellie O. Stormragethe emperor
ɤ REGISTRATION : 13/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 521
ɤ STATUT DU SANG : Noble
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : Cahoridie
ɤ METIER OU FONCTION : Fille de la main du roi... Oisive naturellement

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MessageSujet: Re: we used to be friends ∞ cellie   we used to be friends ∞ cellie EmptyLun 13 Jan - 21:19


We used to be friends


(William F. Buckley, Jr.) ▽ It is not a sign of arrogance for the king to rule. That is what he is there for.
« Eh bien … Instinctivement, je dirais la mort de mon père. Naturellement, tu aurais toujours ta place dans ma vie. » Cela ne surprit pas la jeune fille. Elle savait que la mort de son père l'avait fait énormément souffrir, et elle culpabilisait de ne pas avoir trouvé la force de le soutenir dans cette épreuve. C'était presque une souffrance pour Cellie. Presque, parce qu'il ne semblait pas lui tenir rigueur de son absence auprès de lui pendant quelques mois. Il devait comprendre sa situation aussi bien qu'elle pouvait comprendre la sienne. Tous deux n'avaient jamais eu vraiment besoin de mettre des mots sur leurs sentiments, ils se comprenaient. « Nombreux sont les gens qui disent que quelqu’un l’a … aidé à mourir. Qu’est-ce que tu en penses, toi ? » Instinctivement ses joues se mirent à rosir. Que pouvait elle lui dire . La vérité ? Il ne l'entendrait pas. Il avait bien trop confiance en son père pour ne serait-ce que penser qu'il pourrait le trahir, hors Cellie savait qu'il était capable de tout pour arriver à ses fins. Cet homme ne tenait à rien ni à personne autre que lui-même, Halbarad l'en avait fait l'amère expérience, la jeune Stormrage en était certaine, la main du roi n'était pas étrangère à la mort de feu le roi.
Elle hésita avant de répondre doucement d'une voix moins assurée qu'habituellement «Tu sais... Je reste bien loin de tout cela. Je... ne veux pas prendre part aux rumeurs. Cependant...» Elle observa ses pieds « Tu devrais faire attention à ceux qui t'entourent. Garde une part de tes actions secrètes. Je suis peut-être folle, mais je suis certaine que cela pourra te sauver la vie un jour. » Si ses paroles pouvaient le faire se montrer prudent, cela valait le coup d'essayer. 'S'il te-plaît, crois moi' pensait elle avant de lever le regard vers lui. Elle espérait faire passer toutes ses craintes à travers son regard.   « Et si nous retournions sur le chemin ? Les gardes vont commencer à s’inquiéter. Te joindras-tu à moi pour le dîner de ce soir ? » Il l'entraîna vers le chemin avec rapidité, comme si quelqu'un était à ses trousses. Cellie faisait attention à ne pas raccroché et salir sa robe dans les haies avant de regagner la route. Elle sourit doucement alors qu'elle vit les gardes approcher « Ce serais un honneur de dîner avec vous Votre Majesté. Cela me changera de manger seule dans mes appartements. » La jeune femme s'inclina légèrement en disant cela, reprenant son masque de jeune fille bien née et innocente tandis que les gardes approchaient visiblement soulagés de voir que le roi - qui avait échappé à leur surveillance - n'avait pas été assassiné sous leur garde. Ils devraient faire plus attention et être plus vigilant ! Un roi ne devait jamais se retrouver seul, même avec une amie proche. Cette idée ne plaisait pas à la blonde, mais c'était nécessaire pour pouvoir le garder en vie. Cellie esquissa un léger sourire à l'un des deux gardes avant de prononcer des paroles sur un ton léger, beaucoup plus qu'auparavant  «Ne vous inquiétez pas messieurs, il était sous ma garde ! Si quelqu'un voulait le tuer je suis certaine que je ferais un bouclier efficace. » Ils marchèrent encore quelques instants côte à côte « Peut-être t’ai-je dérangée tout à l’heure. Vas-tu rester ici encore un moment ? » Elle s'accrocha à son bras  «Tu ne me déranges jamais Halbarad. Je suis navrée de t'avoir fais perdre de ton précieux temps, mais j'espère que nous passerons de nouveau ce genre de moments. » Cellie déposa un baiser sur sa joue comme elle le faisait quand elle était enfant et lâcha son bras avant de se détourner avec un sourire  « Je vais rester encore un peu ici. Profiter du grand air. A plus tard Votre Majesté !» La jeune Stormrage s'éloigna retournant à ses roses tout en pensant que cela faisait vraiment longtemps qu'elle n'avais pas passé une aussi bonne journée.

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