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 Dress or chicken (Libre)

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MessageSujet: Dress or chicken (Libre)   Dress or chicken (Libre) EmptyMar 4 Fév - 14:10

    La jeune femme s’était levée tôt, elle avait prévu d’aller en ville afin d’y faire quelque courses. Elle s’habilla de sa robe la plus basique, noua les lacets de ses bottes et sortit de la maison, en lançant à son père qui dormait encore sur la table : « Je vais en ville, j’en ai pour un moment, ne m’attend pas pour manger » Il lui répondit d’un grognement, il empestait encore l’alcool. C’était son rituel tous les soirs il allait se saouler dans un coin, revenait et s’endormait sur la table à manger. A son réveil, Kara avait la joie de le retrouver endormis dans son vomi. Elle lui lançait alors le torchon plein d’eau prévu à cet effet, sur la figure, en lui disant qu’il ferait mieux de nettoyer. Ce droit là aussi, elle l’avait gagné au combat, ainsi, il devait nettoyer ce qu’il avait fait. En dehors du matin, les deux ne se voyaient pas de la journée et ce n’était pas plus mal. D’ailleurs elle s’était donné du mal pour augmenter le nombre de chevaux de son élevage afin d’avoir plus de travail et donc une excuse pour ne pas le voir.

    Elle sellait son cheval et l’enfourcha, laissant sa robe retomber sur la croupe musclée de l’animal. Elle avait laissé entendre à son père qu’elle irait à Aubétoile, mais en réalité elle se rendait à Tamarang. Il y avait trop de monde dans la capitale, bien plus de chance de se faire voler son cheval. Tamarang était bien plus sûr, de plus il y avait quelque boutique ou sa mère avait l’habitude d’aller. Il y régnait une atmosphère nostalgique, auquel la jeune femme était tout particulièrement attachée. Toutes ces raisons faisaient qu’elle portait cette ville dans son cœur. Son cheval, lui était précieux autant pour lui éviter de rentrer à pied avec les bras chargés, que parce que c’était le siens qu’elle avait élevé depuis sa naissance. Il était fier, grand, puissant et rapide, il avait le poil noir luisant ce qui lui donnait une certaine prestance. Kara avait beau être gueuse, elle avait tout (sauf le caractère) pour être noble. Cependant, elle ne connaissait rien en la noblesse et n’y prêtait aucun intérêt. Elle dédaignait les querelles, les complots et les trahissons qui régnait sur ces familles bourgeoises qu’elle avait pu voir au tournoi.

    Les puissantes foulées de son cheval, ne tardèrent pas à se poser dans la ville. Kara se sentait déjà chez elle. Elle reconnut les boutiques et les quelques commerçants qui connaissaient jadis sa mère. Certains lui lançait qu’elle lui ressemblait à s’y méprendre. Elle ne supportait pas ce genre de compliment, qui lui rappelait le jour où elle l’avait perdu. Elle se demandait ce que faisait son père actuellement. Surement était-il entrain de nettoyer ce qu’il venait de faire. Elle rit de se l’imaginer armer de son torchon, entrain de se plaindre et puis de se récompenser avec un verre. Elle descendit finalement puis poursuivit à pied, en oubliant pas de garder son épée à sa ceinture. Elle entendait certains marchands, parler d’elle dans son dos, en disant qu’une fille ne devrait pas porter d’épée, qu’elle ne devrait pas avoir un aussi mauvais caractère, puis finalement qu’elle faisait honte à sa mère. Qu’en savait-il ? De quel droit pouvait-il parler d’elle ainsi ? Elle détestait entendre ce genre de chose, même dans son endroit préféré, elle n’était pas totalement heureuse, comme si sa mère avait emporté tout le bonheur qu’elle avait en elle. Elle marchait encore un peu, puis s’arrêta devant quelques pièces d’étoffe qui lui faisait envie. Mais elle était sensée ramener un poulet, elle ne pouvait s’offrir les deux. Elle gérait l’argent comme elle le pouvait, mais aussitôt qu’elle en gagnait son père perdait tout en paris et en taverne. Après tout elle pouvait bien se faire plaisir aussi, mais alors que mangerait-elle ce soir ?

Spoiler:
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Eremir Whitehill
Eremir Whitehilleremir
ɤ REGISTRATION : 19/01/2014
ɤ PARCHEMINS : 476
ɤ STATUT DU SANG : une famille de bannerets haïe et maudite en kahanor. un sang riche détesté.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : enfant aux couleurs du nord né dans les terres du sud; tameriel.
ɤ METIER OU FONCTION : il fut rôdeur, écuyer royal, pirate, voleur, mercenaire et il est maintenant propriétaire de l'auberge le bouclier d'argent, mais son coeur sera toujours volage.
ɤ INVENTAIRE : une bourse remplie d'or et deux poignards accrochés à la ceinture • l'arc familial et un carquois dans le dos • sa cape de voyage • de quoi se nourrir sur les routes • un médaillon qui a appartenu à son épouse.

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MessageSujet: Re: Dress or chicken (Libre)   Dress or chicken (Libre) EmptyMar 4 Fév - 19:16

kara, eremir & libre
and the fiercest foes rout when they hear triumph's shout.

 

 
Eremir appréciait la vie en Cahoridie. Non seulement parce qu’il y avait passé du temps lorsqu’il était jeune et que le monde – et les femmes – étaient à ses pieds, mais également parce que tamarang était le siège des Sombrelames et Aubétoile était plus vivante qu’aucune autre ville à Kahanor. Comme à son habitude, Seigneur Whitehill était venu y passer quelques jours pour profiter du peu de temps qu’il pouvait passer en compagnie de son unique fille, Auréa. Cependant, il avait fait escale à Tamarang pour y voir de vieux amis et se rendre au siège de la Guilde. Son Apprentie-Assassin ne l’avait pas encore rejoint, à moins qu’ils ne se soient tout simplement pas retrouvés dans la foule, ce qui avait le don d’agacer le Maître-Assassin qui ne manquerait pas de le lui faire remarquer quand enfin elle se présenterait devant lui. Mais en attendant, rien ne pouvait gâcher l’euphorie de l’homme qui écumait les tavernes entre deux promenades au marché de Tamarang. Il disposait d’une bourse pleine d’or et avait la possibilité de s’offrir ce qu’il voulait ; pourtant il ne désirait bien, se contentant de faire plaisir à ses yeux qui traînaient sur les étoffes venues de Tameriel et les pierres précieuses vendues par les orfèvres, ainsi que les jolies femmes qui rougissaient quand il posait les yeux sur elles avec un sourire amusé. Toutefois, sa nature de Sombrelame le poussait à être constamment alerte au moindre mouvement susceptible de mettre un frein à son confort, ou à celui d’un autre. Aussi Eremir Whitehill n’était-il pas totalement serein et ne le serait jamais entièrement. Appuyé contre un mur, bras croisés, il observa avec intérêt une jeune femme aux yeux bleus passer devant lui, épée accrochée à la taille. Les remarques ne tardèrent pas à fuser autour de lui : comment une femme pouvait-elle tenir une arme ? Eremir leva les yeux au ciel, agacé par la fermeture d’esprit de certains de ces habitants de Kahanor qui perpetraient les valeurs archaïques de leurs ancêtres ; les femmes à la maison, les hommes sur le champ de bataille. Peu savaient que parmi les Sombrelames, les femmes étaient considérées comme les égales des hommes et qu’elles n’étaient pas moins douées et discrètes. Dans le nord de Kahanor, les femmes prenaient également une place importante au sein des familles et des clans, et Eremir préférait nettement cette mentalité-ci. Pourtant, venant de Tameriel, il aurait plutôt dû respecter les Mœurs de sa contrée. Ses nombreux voyages lui avaient appris à ouvrir son esprit, et à apprécier les femmes de caractère. Curieux de savoir pourquoi cette jeune femme pouvait bien avoir besoin d’une épée dans le quartier le plus sécurisé de la ville et las des boniments des hommes autour de lui, Eremir se décolla du mur et se perdit dans la foule pour, subtilement, aller se placer aux côtés de Kara Kindhelm. « Une jeune femme ne devrait pas avoir à hésiter avant de s’acheter de telles étoffes qui puissent mettre un regard comme le vôtre en valeur. » Il tourna les yeux quelques secondes vers les hommes qui semblaient obnubilés par cette douce créature, plus loin, et continua : « Ainsi, peut-être qu’ils cesseraient de se demander pourquoi une femme préfère porter une épée autour de la taille. Vous ennuient-ils ? »

Le regard d’Eremir se posa sur la robe de la jeune femme. Elle n’avait certainement aucun sang noble, ni même de quoi se faire plaisir alors que chacun ici était en mesure de disposer de ce qu’il désirait. Il se tourna vers la vieille femme qui vendait les étoffes en compagnie de sa fille. « Combien pour ces étoffes ? » demanda-t-il. Il sortit quelques pièces d’or de la bourse attachée à sa ceinture, à côté de l’une de ses dagues, sous la cape noire qui recouvrait sa tenue aussi noire que le reste. Elle contrastait avec ses cheveux blonds et ses yeux bleus, plus purs que son âme et son cœur. Eremir n’était pas quelqu’un de mauvais, loin de là, or il avait décidé depuis longtemps de suivre ses règles plutôt que celles qu’on lui imposait. Seule la Guilde avait su faire de lui quelqu’un de raisonnable, qui ne désobéissait jamais. L’homme posa les pièces dans la main ridée de la vieille femme et tendit les étoffes à la demoiselle à ses côtés, avant de déposer sa main sur sa tête comme il le faisait parfois à sa fille. « Ne vous laissez pas faire par ces hommes, mais méfiez-vous d’eux. Qui sait de quoi ils sont capables. Et faites bon usage de ceci. » Eremir sourit et s’éloigna, s’approchant du banc suivant sur lequel s’étalaient des fruits à l’apparence  savoureuse. Il venait de faire sa bonne action de la journée, ravi d’avoir pu rendre service. En fait, il ne rendait pas service quotidiennement. C’était même rare. Aussi surprenant que cela puisse paraître, Eremir pensait d’abord à lui avant de penser aux autres, quand bien même cela semblait être l’inverse. Il avait été très égoïste toute sa vie, se protégeant ainsi et vivant sa vie comme il l’entendait. Il avait simplement parfois besoin d’agir pour les autres, afin de ne pas se replier totalement sur lui-même. Rencontrer Auréa lui avait également permis de penser un peu moins à lui au profit des autres qui, même si ils ne dépendaient pas de lui, appréciaient de savoir qu’ils n’étaient pas seuls au monde.
 
 
Codes par Wild Hunger.


Dernière édition par Eremir Whitehill le Jeu 6 Fév - 14:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Dress or chicken (Libre)   Dress or chicken (Libre) EmptyMer 5 Fév - 12:07


    Perdu dans ses pensés, la jeune femme cherchait à quel fin elle allait pouvoir se servir de ces étoffes, elle pourrait s'en faire une robe, une cape, elle ne savait pas vraiment. De toute façon la question ne se posait pas étant donnée qu'elle ne pouvait pas se l'offrir. Il faudrait qu'elle cache un peu d'argent, afin que son père n'y touche pas, une somme dont elle pourrait se servir dans ses circonstances. Son père ne se rendrait compte de rien, il passait ses journées à dormir ou à boire. Cela faisait un moment qu'elle y pensait, mais puisqu'elle ne l'avait pas déjà fait, elle devait se passer de cette étoffe. Elle rêvait encore lorsqu'un homme vint à ses cotés :"Une jeune femme ne devrait pas avoir à hésiter avant de s’acheter de telles étoffes qui puissent mettre un regard comme le vôtre en valeur." Le remarque la fit rire, elle n'aurait pas hésiter si elle avait eu la bourse assez grosse. Elle n'était pas du genre à se priver, ais depuis qu'elle gérait son élevage elle avait appris qu'il fallait se modérer. "Merci du compliment mais voyez vous, la bourse passe avant tout. Enfin pas pour tout le monde je présume". Elle avait dit ça sur un ton indifférent, cachant son désir de s'offrir quelque chose dont elle rêvait depuis un bon moment déjà. Elle ne faisait pas référence à lui, mais plutôt au famille bourgeoise qui se permettent dépenser pour un rien, alors que d'autre devait se saigner pour récolter quelque sous. Parfois même des gens qui ne le mérite pas. Elle aurait tant aimé que sa mère vive dans autre chose que la misère, mais hélas il était trop tard. Les choses allaient mieux depuis que l'élevage était entre ses mains, hors elle savait qu'elle ne pourrait pas l'étendre, car elle manquait de terre, alors elle se contentait de vivre en attendant des jours meilleurs."Ainsi, peut-être qu’ils cesseraient de se demander pourquoi une femme préfère porter une épée autour de la taille. Vous ennuient-ils ? " Kara n'entendait même plus leurs commentaires, en valaient-ils la peine? Non. Ils avaient beau la critiquer, elle n'avait besoin de personne pour savoir qui elle était et de quoi elle était capable. La jeune femme était capable de tenir tête à ces gens, autant par la parole que par ses coups d'épée. "J'ai appris depuis bien longtemps à ne plus m'en préoccuper. Qu'ils parlent si cela les amusent, je n'ai que faire des dires de ces personnes là. Ils ne me connaissent pas et seront bien surpris un jour ou l'autre de voir ce dont je suis capable. A mes yeux ils font autant parti du paysage que les nuages dans le ciel "! Son ton indifférent marquait son dédain, au fond ils ne valaient pas mieux que son père. Néanmoins elle fut touchée que l'homme se soit soucié de ce qu'elle pouvait ressentir. Personne encore n'était venu l'aborder en lui demandant si cela l'ennuyait. Elle se sentait vivante l'espace d'un instant, comme si elle ne faisait plus parti du paysage. Quelqu'un s'était enfin décidé à lui parler en face plutôt que dans son dos. Merci de vous préoccuper de ce que ses railleries peuvent avoir comme effet sur moi, mais je suis tout à fait capable de me défendre comme d'ignorer leurs paroles qui n'ont aucun fondement. Le jeune homme jeta un œil à sa robe et Kara se demanda bien pourquoi. Sa robe n'avait ni la beauté, ni la valeur des robes des autres dames présentent dans la foule. Aussi elle se permit alors de regarder l'inconnu plus en détails. La trentaine, bien portant, assez musclé, plutôt beau garçon, sa tenue sobre d'un noir profond, lui donnait la stature d'un personnage important. Elle ignorait son nom et même son rang, la jeune femme ne ce souciait pas de s'informer des dernières nouvelles qui sortaient des grandes villes, encore moins des ragots à propos des gens importants. A quoi cela la mènerait ? Elle ne faisait pas parti de toutes ces commères qui se diffusaient les informations de bouche à oreille. Elle trouvait cela mesquin et tellement impoli et inutile.

    Le jeune homme s'adressa à la vielle dame qui possédait l'étalage, lui demandant le prix de la pièce qu'elle convoitait. Elle se demanda bien pourquoi. Voulait-il se faire une robe ? Ou peut-être souhaiterait-il l'offrir à sa femme ou sa fille?  De toute façon, s'il allait l'acheter c'est qu'il devait bien vivre, Kara aura d'autre occasion, auquel elle serait préparé, elle se jura que dès son retour chez elle, elle trouverait une cachette et garderait de l'argent à l'abri de son père.  Qu'elle ne fut pas sa surprise quand il lui tendit l'étoffe. Machinalement elle prit le tissu en main, mais ne put s'empêcher de paraitre ébahie. Elle secouait la tête en regardant l'homme qui posa sa main sur sa tête. "Ne vous laissez pas faire par ces hommes, mais méfiez-vous d’eux. Qui sait de quoi ils sont capables. Et faites bon usage de ceci". L'homme s'éloigna et la laissa figée sur place. Mais pourquoi avait-il fait ça ? Pourquoi elle ? Paraissait-elle si désespérée ? Elle observait la pièce qui désormais lui appartenait, il était encore plus beau que sur l'étalage. Mais son bon sens la tenaillait, elle ne connaissait pas cet homme, elle ne pouvait pas accepter un tel cadeau. C'était beaucoup trop ! Jamais encore on ne lui avait offert quelque chose qui avait une telle valeur. Ce geste était inconsidéré. Elle reprit ses esprits et se mit à sa recherche en suivant les étalages. Son cheval la suivait docilement nullement perturbé par la foule. Le contraste entre son calme et l'affolement de la jeune fille était assez drôle à voir. Elle voulait le retrouver au moins pour le remercier, avoir des explications. Elle distingua sa silhouette et hâta son pas . Elle ne pensait plus du tout à son diner de ce soir. Ce genre de situation ne lui était jamais arrivé, il fallait qu'elle le retrouve ! Enfin elle parvint à sa hauteur, il était devant un étalage de fruit que son cheval épia. Elle tira sur les rênes afin de l'en empêcher et se retourna vers l'inconnu. Elle attira son attention en lui posant la main sur l'épaule. "Pardonnez-moi, mais je ne peux accepter un tel cadeau. "Soudain elle prit conscience que pour un homme de sa prestance, ce contact pouvait être offensant, elle s'empressa de retirer sa main et poursuivit. "Nous ne nous connaissons pas, je n'ai rien fait qui puissent justifier une telle action". Dit-elle en désignant la pièce qu'elle tenait encore à la main. En tant que paysanne, elle savait qu'elle ne pourrait pas s'offrir tout ce dont elle rêvait, mais c'était la vie qui voulait cela. Elle n'était pas jalouse des femmes de l'aristocratie, qui se noyaient sous leurs affaires de valeurs. C'était la vie, on ne la choisit pas, on la vit pour le mieux en survivant jours après jours. Elle était faite ainsi et il fallait l'accepter. Des actions comme celle-ci l'embellissait, mais ce n'était pas une raison pour qu'elle accepte et parte sans lui dire ce qu'elle en pensait. Elle était assez grande et mature pour savoir ce qu'elle méritait ou non. Il avait peut-être entendu son nom en prêtant l'oreille, mais il ne connaissait rien d'elle et elle ignorait tout de lui. "Puis-je au moins savoir à qui je m'adresse?" Elle fut déséquilibrée, par son cheval couleur ébène qui convoitait les fruits, elle le retint et lui intima l'ordre de se tenir tranquille. L'animal se calma docilement et baissa l'encolure afin que sa tête soit sous la main de son éleveuse. Il savait à qui il avait affaire et obéissait, elle aimait beaucoup ce cheval au air de grand poulain.

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Eremir Whitehill
Eremir Whitehilleremir
ɤ REGISTRATION : 19/01/2014
ɤ PARCHEMINS : 476
ɤ STATUT DU SANG : une famille de bannerets haïe et maudite en kahanor. un sang riche détesté.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : enfant aux couleurs du nord né dans les terres du sud; tameriel.
ɤ METIER OU FONCTION : il fut rôdeur, écuyer royal, pirate, voleur, mercenaire et il est maintenant propriétaire de l'auberge le bouclier d'argent, mais son coeur sera toujours volage.
ɤ INVENTAIRE : une bourse remplie d'or et deux poignards accrochés à la ceinture • l'arc familial et un carquois dans le dos • sa cape de voyage • de quoi se nourrir sur les routes • un médaillon qui a appartenu à son épouse.

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MessageSujet: Re: Dress or chicken (Libre)   Dress or chicken (Libre) EmptyMer 5 Fév - 14:09

kara, eremir & libre
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Une main se posa sur son épaule et Eremir se retourna, surpris. « Pardonnez-moi, mais je ne peux accepter un tel cadeau. » Elle se tenait devant lui, tenant les rennes de son cheval dans l’autre main, étoffes sous le bras. L’homme rit de bon cœur, observant la main qu’elle retirait vivement de son épaule comme si elle avait craint qu’il ne le prenne mal. Cette jeune femme l’amusait beaucoup, car elle avait ces manières de paysanne qui se formalise peu du respect que l’on doit aux nobles. Attitude pas déplaisante mais qui finirait sans doute par lui attirer des ennuis. « Nous ne nous connaissons pas, je n'ai rien fait qui puissent justifier une telle action. » Eremir lui lança un regard surpris. Cette fille n’était définitivement pas semblable à ses pairs ; n’importe qui aurait accepté ce présent et se serait empressé de déguerpir avec le trophée sous le bras sans demander son reste. Mais elle, elle avait traversé le marché avec son cheval pour le retrouver. L’homme apprécia l’attention et croisa les bras, souriant sans la quitter des yeux. « Puis-je au moins savoir à qui je m'adresse ? » Il acquiesça et lança d’une voix amusée : « Je me nomme Eremir de la maison Whitehill. Fils aîné et traitre à son sang, pour ne pas avoir voulu perpétrer le commerce de machines de torture de sa famille. » Il conclue sa présentation par une petite révérence sans se départir de son regard provocateur et joueur, impatient de voir la réaction de la jeune femme face à lui. Si il avait dit ça sur le ton de la plaisanterie, cela n’en restait pas moins véridique. Mais Eremir n’avait pas renoncé à la Noblesse et un jour ou l’autre, lorsque son père rendrait son dernier souffle, il revendiquerait le titre de chef de cette famille de bannerets des Culkin et redorerait son nom. Les Whitehill ne seraient plus uniquement connus pour leur sévérité et l’effroi qu’ils provoquaient parmi la population. Le Fantôme était certain de passer ses vieux jours dans la demeure familiale, à Vulkin. « Et vous êtes ? » Son regard se posa sur les étoffes quelques instants et il continua : « Disons que c’est un présent que je vous fais pour célébrer notre rencontre. Vous le méritez d’autant plus pour être venue à moi alors que vous auriez pu partir sans aucune gêne. »

Son attention se reporta alors sur l’animal qu’elle avait à ses côtés. « C’est un très bel animal que vous avez là … » Eremir tendit la main et caressa avec douceur et respect la tête de la bête, qui ressemblait en tout point à sa propre jument, noire comme la nuit. « Et vous avez l’air de quelqu’un qui sait s’y prendre avec les chevaux. » En effet, le cheval avait obéis sans broncher, alors même qu’elle n’avait pas usé de violence ni n’avait eu besoin de crier. Eremir aimait les chevaux depuis toujours et voir ces hommes et ces femmes les traiter comme des bons à rien lui fendait le cœur. Las et agacé de se faire bousculer de toute part par la foule pressée qui s’approchait des bancs, l’homme proposa : « Et si nous poursuivions cette conversation un peu à l’écart ? A moins que je ne vous ai distraite en pleine occupation, et je vous prierai de m’excuser si tel est le cas. » En fait, techniquement, c’était elle qui l’avait suivi. Mais abuser du temps d’une jeune femme n’était pas correct. Eremir en profita également pour ajouter : « Je vous demande pardon également si mon cadeau vous semble déplacé. N’y voyez pas là un quelconque moyen de vous séduire de façon grossière. » Pour Eremir, séduire de façon grossière, c’était séduire par l’argent. Voilà une chose qu’il reprochait aux Nobles, d’où qu’ils viennent : ils s’appropriaient les autres et les séduisaient grâce à de l’or et des pierres précieuses, choses qu’un peuple trop pauvre ne pouvait se permettre de refuser. La plupart des habitants de Kahanor étaient prêts à vendre leur âme au plus offrant, pour pouvoir s’acheter ne serait-ce de quoi manger et cela le révoltait. Pourtant le monde avait toujours tourné ainsi et il en serait ainsi pour l’éternité. En pensant à cela, Eremir sentit la faim l’envahir et porta sa main à son estomac. L’odeur des viandes, des pains et des fruits autour d’eux lui donnait l’eau à la bouche. Les volailles et les pâtes de lapin pendues au dessus des étals le faisaient saliver. Il y avait tant de choses qu’il pouvait se permettre de s’offrir et qui n’étaient pas à la portée des autres qu’Eremir en eut presque honte. D’autant que l’argent qu’il possédait n’était pas des plus légales ; piraterie, assassinats, vols à la tire … Il avait bâti sa fortune de façon illégale, avant de se ranger et d’ouvrir son Auberge à Lakeshire. Mais il était trop tard, le mal était fait.

 
 
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MessageSujet: Re: Dress or chicken (Libre)   Dress or chicken (Libre) EmptyJeu 6 Fév - 19:01


    L'homme avait paru amusé par la réaction de la jeune femme. Ce qui rassura cette dernière au moins il ne la prenait pas pour une vulgaire paysanne, qui osait venir aborder quelqu'un de plus haut rang qu'elle.  Et Kara fut contente de voir qu'il voulut bien se présenter à elle, il devait surement la considérer un minimum, car il aurait très bien pu lui dire que son action lui avait plu et s'en aller de plus belle. "Je me nomme Eremir de la maison Whitehill. Fils aîné et traitre à son sang, pour ne pas avoir voulu perpétrer le commerce de machines de torture de sa famille" Elle s'était toujours demandé pourquoi les nobles étaient obligé d'étaler leur vie quand on leur demandaient de se présenter. Elle se serait contentée de son nom, et lui aurait donner le siens. Néanmoins, elle ne savait pas trop comment réagir, sans oublier qu'il avait son regard posé sur elle, surement attendant une réaction ou un geste, que de toute évidence elle ne connaissait pas. Ne connaissant pas de révérence, elle inclina la tête avec respect. "Enchanté." Elle préféra ne faire aucune allusion quand à la raison de sa traitrise, car elle n'avait pas compris ce qu'il entendait par là et parce qu'elle n'avait pas à partager sa vie avec quelqu'un de plus haut qu'elle. Une leçon que sa mère lui avait enseignée. Pourtant cet homme lui paraissait moins centré sur sa personne , comme ceux que lui disait sa mère, et il s'était présenté, ce qui pour Kara signifiait qu'il acceptait de converser avec elle, en oubliant la différence du sang. "Et vous êtes ?" Elle fut un peu surprise mais retrouva son sang froid et son naturel puis enchaina."Oh excusez-moi, je pensais que vous aviez entendu mon nom dans leur commérage. Je suis Kara Kindhelm, l'insolente fille qui a préféré prendre sa vie en main, ainsi que de l'élevage familiale, qui se transmet de père en fils, plutôt que de les laisser dans les mains de son ivrogne de père ". Elle avait prononcé sa seconde phrase sur le ton de l'ironie, en faisant référence, à ce que les gens disaient d'elle. Elle avait appuyé sur les mots fils et ivrognes, pour justifier en une phrase sa vie et son combat avec son père. Elle avait repris l'élevage en main en brisant la règle de succession, élevait ses chevaux, et gérait sa maison comme elle l'entendait. Voilà donc tout ce qu'on lui reprochait, avoir préféré survivre, plutôt que de laisser son père décider pour elle comment elle devait vivre."Disons que c’est un présent que je vous fais pour célébrer notre rencontre. Vous le méritez d’autant plus pour être venue à moi alors que vous auriez pu partir sans aucune gêne." Elle ne comprenait toujours pas pourquoi, il lui avait offert ce merveilleux présent. Mais ça semblait lui tenir à cœur, alors elle acceptait de conserver cette étoffe. Il avait apprécié son geste, qui pour elle était tout naturel, jamais elle ne se serait permise de partir sans rien dire."Très bien, dans ce cas j'accepte !"Eremir porta ensuite son regard sur son cheval. "C’est un très bel animal que vous avez là …" Elle sourit car elle prenait ça pour un compliment. Elle l'avait élevé depuis sa naissance, et il était devenu un très bel animal. "Merci, je l'ai élevé depuis sa naissance, c'est un peu grâce à moi qu'il est ce qu'il est." Un brin de fierté dans sa voix, au moins elle ne se donnait pas tout ce mal pour rien. En cherchant dans ses souvenirs elle avait même conclu que l'élevage avait prospéré quand elle l'avait repris. "Et vous avez l’air de quelqu’un qui sait s’y prendre avec les chevaux." Kara caressa son animal et poursuivit. "Ma famille possède un élevage de chevaux depuis bien des générations, c'est un peu dans mon sang, et depuis que j'ai repris l'élevage, je m'emploie à former les meilleurs chevaux. Elle faisait de son mieux et adorait cela, elle y prenait du plaisir autant parce que cela lui permettait d'oublier les frasques de son père, que parce que ça lui rappelait sa mère.La foule commençait à devenir oppressante, bousculant tout le monde sans demander pardon. Elle détestait ce genre de façon, après tout ce n'était pas comme si les étalages allaient s'envoler.  Ce fut un véritable soulagement lorsque qu'Eremir proposa ceci :"Et si nous poursuivions cette conversation un peu à l’écart ? A moins que je ne vous ai distraite en pleine occupation, et je vous prierai de m’excuser si tel est le cas." L'idée la ravie ! Elle serait heureuse de quitter tout ce chahut. Mais elle avait complètement oublié son poulet. Elle jeta un œil aux alentours et aperçu l'étalage de viande, le dernier poulet venait de partir. Elle fit une brève moue, déçue, et se retourna vers l'homme. "Ce serait avec grand plaisir ! Et rassurez-vous, vous êtes de bien meilleure compagnie que le poulet que je comptais manger ce soir !" Lui assura-t-elle en riant. Elle trouverait bien ce qu'elle se mettrait sous la dent, plus tard, en cherchant bien il devait rester un sac de farine quelque part. Maintenant, elle profitait de ce moment. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas eu de compagnie, ou de discussion. Et à vrai dire, elle préférait parler à des êtres humains, plutôt qu'a ses chevaux. "Je vous demande pardon également si mon cadeau vous semble déplacé. N’y voyez pas là un quelconque moyen de vous séduire de façon grossière" La remarque la fit rire, si elle l'avait pris ainsi, elle lui aurait déjà dit ce qu'elle en pensait et n'aurait pas hésité à défendre sa vertu. Mais Eremir n'avait pas l'air de ce genre d'homme."Croyez-moi, si ce geste m'aurais paru déplacé je me serais empressé de vous le faire savoir !" Elle ne se serait pas gêné, et elle n'aurait pas hésité à se battre si cela était allé trop loin. Elle s'éloignait ensuite en invitant l'homme à le suivre. Elle se frayait lentement un chemin à travers la foule, mais bien vite elle se rendit compte qu'elle ne savait pas ou aller. Elle connaissait Tamarang, pourtant avec tout ce monde, elle ne s'y retrouvait absolument pas. Elle se retourna vers Eremir et lui demanda. "Connaissez-vous un endroit calme ? J'ai peur d'être totalement perdu à travers le peuple." Elle en avait un peu honte, elle avait toujours appris à se débrouiller seule. C'était dans son caractère, si elle devait demander de l'aide c'était une marque de faiblesse. Mais ici elle ne pouvait faire autrement et se perdre dans la ville. Son cheval la suivait docilement, il était calme et ça il le devait à Kara. Elle mettait un point d'honneur à élever des chevaux qui n'avaient peur de rien, cela demandait du travail, beaucoup de travail, mais le résultat était là. Ses chevaux n'étaient peut-être pas les plus parfaits de Cahoridie, mais ils possédaient un mental de guerrier. Et ça elle n'avait pas à en avoir honte.

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Eremir Whitehill
Eremir Whitehilleremir
ɤ REGISTRATION : 19/01/2014
ɤ PARCHEMINS : 476
ɤ STATUT DU SANG : une famille de bannerets haïe et maudite en kahanor. un sang riche détesté.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : enfant aux couleurs du nord né dans les terres du sud; tameriel.
ɤ METIER OU FONCTION : il fut rôdeur, écuyer royal, pirate, voleur, mercenaire et il est maintenant propriétaire de l'auberge le bouclier d'argent, mais son coeur sera toujours volage.
ɤ INVENTAIRE : une bourse remplie d'or et deux poignards accrochés à la ceinture • l'arc familial et un carquois dans le dos • sa cape de voyage • de quoi se nourrir sur les routes • un médaillon qui a appartenu à son épouse.

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MessageSujet: Re: Dress or chicken (Libre)   Dress or chicken (Libre) EmptySam 8 Fév - 13:16

kara, eremir & libre
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« Oh excusez-moi, je pensais que vous aviez entendu mon nom dans leur commérage. Je suis Kara Kindhelm, l'insolente fille qui a préféré prendre sa vie en main, ainsi que de l'élevage familiale, qui se transmet de père en fils, plutôt que de les laisser dans les mains de son ivrogne de père. » Eremir ne put retenir un sourire amusé. Il appréciait beaucoup qu’elle ait joué à son petit jeu, ait ainsi dévoilé une part d’elle-même, sans doute la plus importante. Il acquiesça et tourna les yeux vers la foule, avant de se reporter sur la jeune femme. « En réalité je ne fais attention aux commérages que lorsqu’il s’agit de quelque chose qui puisse être grave. Or ce ne sont à votre propos que des boniments déplacés et grossiers. » Il se tut quelques instants avant de continuer : « C’est très noble de votre part de vous donner tant de mal. » La jeune Kara était à l’image des femmes du nord ; impétueuse, forte, l’égale des hommes qui avait su s’imposer sans que quiconque ne se dresse contre elle. Eremir préférait nettement les femmes du nord, qui ne se laissaient pas marcher sur les pieds, que les femmes du sud qui obéissaient à leur époux et s’effaçaient sans rien dire. Il pensa un instant à la réaction de sa mère quand il s’était rendu pour la dernière fois au domaine des Whitehill, ce qui lui fit grincer les dents. « Par ailleurs nos pères ne sont pas toujours ce qu’on aurait voulu qu’ils soient, n’est-ce pas ? » Il sourit tristement quelques instants et passa sa main dans ses cheveux blonds, retrouvant son calme habituel comme si ce sourire n’avait jamais existé. « Merci, je l'ai élevé depuis sa naissance, c'est un peu grâce à moi qu'il est ce qu'il est. Ma famille possède un élevage de chevaux depuis bien des générations, c'est un peu dans mon sang, et depuis que j'ai repris l'élevage, je m'emploie à former les meilleurs chevaux. » Eremir parut impressionné. « Vraiment ? Il semblerait que vous soyez effectivement faite pour cela. Ne laissez personne dire que, sous prétexte que vous êtes une femme, vous n’avez pas votre place à la tête de cet élevage. » L’homme se plongea un instant dans ses pensées, le regard obstinément tourné vers l’animal. Il était d’une noblesse particulière et d’une douceur sans égale. Pourtant, il dégageait une puissance typique de cette race qu’Eremir chérissait tant, pour posséder la même. « La prochaine fois que j’aurai besoin d’un cheval je viendrai vous voir, même si j’espère garder la mienne encore quelques années. » Il sourit et laissa retomber sa main qui caressait la tête de la jument tendrement. Si on disait que les chevaux du domaine Graceford n’avaient pas d’égal en Cahoridie, c’était peut-être simplement parce qu’ils étaient issus de la Noblesse. Et il était curieux de voir à quoi pouvait ressembler l’élevage des Kindhelm.

Eremir observa Kara et suivit son regard déçu, qui était tourné vers un étalage de viande. « Ce serait avec grand plaisir ! Et rassurez-vous, vous êtes de bien meilleure compagnie que le poulet que je comptais manger ce soir ! » L’homme se sentit alors coupable. Il posa sa main au niveau de sa poitrine et se pencha légèrement en avant. « Je ne sais pas si je dois me sentir honoré ou navré que la dernière volaille vienne de vous passer sous le nez. » Tous deux s’éloignèrent un peu, se frayant un chemin parmi la foule qui se pressait ci-et-là, et surtout qui se pressait contre eux. C’était tout ce qu’Eremir craignait. Lui avait pris l’habitude de marcher sur les toits, ce qui lui permettait de voir tout ce qu’il se passait. Et même si de temps à autre il prenait des bains de foule, cela ne durait jamais longtemps. Là au milieu, il se sentait impuissant et son omniscience n’était plus. Le Fantôme détestait ne pas avoir le contrôle sur ce qui l’entourait. « Connaissez-vous un endroit calme ? J'ai peur d'être totalement perdue à travers le peuple. » Eremir éclata de rire. Il la suivait depuis le moment où il lui avait proposé de s’éloigner, pensant qu’elle les conduirait quelque part, mais elle ne savait pas où elle allait. Eremir connaissait bien Tamarang et, une fois qu’ils furent un peu à l’écart et non bousculés par qui que ce soit, il croisa les bras et réfléchit : « Tout dépend dans quelle mesure vous voulez être au calme. » Il pointa du doigt une ruelle plus loin, bien connue de tous les habitants de Tamarang car crainte de tous. Le siège des Sombrelames se trouvait au fond et la ruelle n’était empruntée par personne sinon eux. Sombre, froide, elle donnait l’impression d’être seul au monde. « Si vous voulez être vraiment au calme, il y a cette rue. » Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres, curieux de la façon dont elle réagirait. Eremir n’avouerait jamais être Sombrelame à quiconque, sauf en cas d’extrême urgence. Et voir les gens l’apprécier personnellement mais maudire les Sombrelames sans savoir qu’il en était un l’amusait grandement. Il tourna ensuite le doigt vers l’Auberge de Jezabelle. « Sinon il y a la Chope Argentée. A cette heure-ci, c’est plutôt calme. » D’un signe de la main, il lui proposa de le suivre jusqu’à l’Auberge de la jeune femme dont le commerce florissait. Il n’y avait pas à Tamarang meilleure auberge que celle-ci et Jezabelle savait la gérer d’une main de fer, sous la protection de plusieurs Sombrelames. Ils approchèrent des écuries où un jeune garçon de quinze ou seize ans attendit que Kara leur donne les rennes du cheval. « Cela ne vous gêne pas, n’est-ce pas ? J’ai confié ma jument à ce garçon maintes fois, il s’en occupe très bien. » Il tourna le regard vers lui d’un air entendu et lui fit un clin d’œil. Il le paierait plus tard, d’une façon ou d’une autre. Généralement il lui laissait un part de son repas, à moins qu’il ne lui glisse quelques pièces. C’était si peu qu’Eremir avait l’impression d’être ridicule en lui donnant quelques sous qui ne changeaient rien à sa propre vie.

Effectivement, à cette heure-ci, il y avait de nombreuses tables libres et les habitués, pas encore ivres, étaient calmes. De toute façon Jezabelle Ashford détestait le désordre et ne le permettait pas entre ses mus, bien que certains ne puissent s’empêcher de se faire remarquer d’une manière ou d’une autre. Eremir s’installa à une table non loin de la cheminée, ravi du réconfort que les flammes procuraient en ce temps qui se rafraîchissait considérablement. Même en Cahoridie, où l’air restait doux l’hiver, n’importe qui pouvait apprécier de se réchauffer au coin du feu. Il commanda une chope de bière et demanda à ce qu’on leur apporte des fruits, et laissa Kara demander ce qu’elle voulait, avant de reporter son attention sur elle. « Êtes-vous déjà venue ici ? » Il balaya la pièce du regard et continua : « Cette chère Jezabelle est comme vous ; elle a dû s’imposer dans un monde masculin et se faire respecter. » On posa devant eux les boissons et les fruits, et Eremir leva la bière. « A vous Kara, et à notre rencontre impromptue et agréable ! » Il sourit et porta la chope à ses lèvres. Le breuvage coula dans sa gorge et il soupira d’aise en la reposant sur la table de bois. Il était trop facile de se laisser avoir par l’alcool, ennemi des hommes. En fait, Eremir buvait peu ; il se devait d’être constamment sur ses gardes et l’alcool brouillait ses sens. Mais il ne disait jamais non à une bière ou mieux encore à du vin, qui était nettement meilleur ici que dans sa propre auberge, où il était âcre. Si on finissait par s’y habituer, il faisait toujours bon d’aller goûter chez le voisin.
 
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MessageSujet: Re: Dress or chicken (Libre)   Dress or chicken (Libre) EmptyLun 10 Fév - 17:23

    "En réalité je ne fais attention aux commérages que lorsqu’il s’agit de quelque chose qui puisse être grave. Or ce ne sont à votre propos que des boniments déplacés et grossiers." Elle en fut étonnée, elle avait rencontrer tant de personne qui apportaient tant d'importance dans ces commérages. Elle fut enchantée d'enfin rencontrer quelqu'un qui n'y prêtait pas d'attention. "Dans ce cas Monsieur, permettez-moi de vous dire que vous avez tout d'un homme respectable. Car il n'y a pas de meilleur façon de juger quelqu'un qu'en se faisant sa propre idée." Elle lui sourit afin de prouver que ses paroles étaient sincères. "C’est très noble de votre part de vous donner tant de mal" En réalité Kara ne trouvait rien de noble dans sa conduite, elle avait été obligé de le faire afin de pouvoir survivre. Il n'y avait rien de noble dans son acte, c'était juste de la responsabilité et sa vie. Dans cet élevage il y avait encore l'esprit de sa mère, le seul être qui l'ait aimé à sa juste valeur. "Par ailleurs nos pères ne sont pas toujours ce qu’on aurait voulu qu’ils soient, n’est-ce pas ?" Elle ne put s'empêcher de sourire à la vérité qu'il venait de prononcer. A vrais dire la jeune fille n'avait jamais vraiment su ce qu'elle aurait voulu ce que son père soit. Elle n'y avait pas réfléchi, elle le détestait et c'était réciproque, c'était ainsi depuis sa naissance et aussi étrange que cela soit elle n'avait pas envie que cela change." Mon père aurait voulu que je soit un homme, mais non , la vie ne nous apporte pas toujours ce que l'on veut." Elle était née femme et l'assumait, elle en était même fière. Son attention se reporta sur son cheval, ces chevaux qui ne l'avaient jamais déçu et qui lui avaient toujours apporté tant de bien. Eremir parut impressionné quand elle lui raconta sa passion pour ses êtres si noble. "Vraiment ? Il semblerait que vous soyez effectivement faite pour cela. Ne laissez personne dire que, sous prétexte que vous êtes une femme, vous n’avez pas votre place à la tête de cet élevage." Elle fut touchée de ses paroles, et jamais elle n'avait douté d'elle. Kara était heureuse de se l'entendre dire, au moins elle agissait comme il le fallait. "Je vous remercie, et jamais je ne laisserais quelqu'un me dire que je n'y ai pas ma place. Elle afficha un visage plein d'assurance, il était agréable d'entendre quelqu'un lui dire qu'elle faisait les choses bien plutôt qu'elle était la honte de la famille. Le retour à la maison serait un choc, mais pour le moment elle profitait du moment présent, un instant qui était hélas trop rare. "La prochaine fois que j’aurai besoin d’un cheval je viendrai vous voir, même si j’espère garder la mienne encore quelques années." Kara fut très flattée et ne put s'empêcher de sourire en voyant l'intérêt certain qu'il portait à sa jument. "J'en serais honoré, et j'espère que votre jument partagera votre vie encore longtemps. Les chevaux ne vivaient jamais assez longtemps, ils partageaient notre vie et s'en allaient si vite. C'était si dur de vivre sans eux. Sa mère était parti si vite, elle l'avait laissé seul avec son père qui lui faisait vivre un enfer. Mais elle ne pouvait s'empêcher de penser à elle, à ce qu'aurait été sa vie avec elle. Elle ravala sa tristesse et afficha un visage serein. "Je ne sais pas si je dois me sentir honoré ou navré que la dernière volaille vienne de vous passer sous le nez." Elle rit de bon cœur. "Oh croyez-moi ! C'est un compliment je suis une piètre cuisinière, ce poulet à été sauvé !

    Maintenant perdu dans la foule, Eremir vint à son secours."Tout dépend dans quelle mesure vous voulez être au calme." Kara parut curieuse de savoir où il voulait en venir. "Un endroit où on ne risquerait pas d'être bousculé ! Eremir pointa alors son doigt vers une ruelle qu'elle connaissait bien. Celle des Sombrelames. Kara le regarda une fois de plus afin d'être sur de la direction qu'il montrait. Elle était gênée, certes là ils seraient tranquilles. Cependant, elle accordait bien trop de respect à ces personnes qui instaurait la paix dans sa ville préférée."Je ne doute pas du calme qui y règne cependant je respecte bien trop cette ruelle pour aller profiter m'y reposer. L'air amusé de l'homme lui fit comprendre qu'il s'amusait bien de sa gène et quel ne fut pas son soulagement lorsqu'il pointa ensuite l'auberge de la chope argentée. "Sinon il y a la Chope Argentée. A cette heure-ci, c’est plutôt calme." "Ce serait avec joie ! Je dois avoué que la soif me prend la gorge. Elle le suivit ensuite jusqu'à l'auberge qu'elle connaissait bien, cela faisait longtemps qu'elle n'y était pas allée. Et elle fut ravie de voir que rien n'avait changé. Il y régnait toujours la même atmosphère de l'extérieur qui poussait à rentrer et à profiter de la chaleur qu'il y avait à l'intérieur. Même l'écurie n'avait pas changé, lorsqu'elle était jeune elle avait l'habitude de rester entre les membres des chevaux, elle s'y sentait si bien. Seul les jeunes garçons avaient changé, elle serait ravie de leurs confier son cheval. "Cela ne vous gêne pas, n’est-ce pas ? J’ai confié ma jument à ce garçon maintes fois, il s’en occupe très bien." Elle ne se gêna pas et confia sans peurs les rênes de son cheval. " Aucunement, prenez-en grand soin, il vous le rendra bien!

    Ils rentrèrent ensuite dans l'auberge qui n'avait pas plus changé que l'extérieur. Les gens étaient calmes et pas encore ivres, Eremir avait eu raison c'était bien plus calme qu'en plein milieu du marché ! Elle prit place à la table à coter de la cheminée et pu retirer sa maigre cape qui la coupait du vent, un frisson l'envahi quand la chaleur l'atteignit. En ce mois d'hiver la chaleur lui manquait beaucoup ! Elle commanda de l'eau , elle n'était pas une grande buveuse, à vrai dire comme son père adorait l'alcool, elle n'en buvait jamais, elle se refusait à avoir un quelconques point commun avec cet homme, qui n'était que son père. "Êtes-vous déjà venue ici ?" Elle sourit en se rappelant de ses souvenirs ici, cela faisait si longtemps qu'elle était incapable de dire précisément combien de temps séparait sa dernière venue du moment présent. Peut-être parce qu'elle avait oublié volontairement que la dernière fois qu'elle était venue ici c'était lors de la mort de sa mère. Oui... Il y a fort longtemps, je suis touché d'ailleurs que rien n'ai changé.Dit-elle pensive. Le regard perdu dans les flammes, elle se rappelait aussi de la promesse qu'elle s'était faite le lendemain de ce jour funeste, celle de ne plus jamais boire une once d'alcool quel qu'il soit. Eremir la tira de ses pensées et elle retrouva un visage aussi neutre et amicale que possible. "Cette chère Jezabelle est comme vous ; elle a dû s’imposer dans un monde masculin et se faire respecter." Ainsi dont elle n'était pas la seule. Kara devrait sortir plus souvent, son père l'assommait tellement de jérémiades de désapprobation, qu'elle se croyait seule au monde. "Vraiment ? Je suis heureuse de l'entendre. Je trouve cela si malheureux que certaines femmes se réduisent en esclaves, certaines même par amour, je crains de ne pas comprendre leurs point de vue." On déposa les boissons et les fruits sur la table. Eremir leva sa bière et Kara l'imita. "A vous Kara, et à notre rencontre impromptue et agréable ! " Elle sourit un peu surprise et rectifia . "Je regrette ! A nous ! A votre générosité et à notre rencontre ! Elle sourit maintenant que la phrase lui plaisait et porta l'eau à ses lèvres. Elle n'était pas de nature se louer et préférait ne pas reporter l'attention sur elle. Une certaine modestie que lui avait transmi sa mère. Elle était venue à Tamarang afin de détendre un peu, mais aussi pour un poulet. Cependant, elle se demanda ce qui avait amené cet homme ici. " Et vous ? Que faisiez-vous à Tamarang aujourd'hui? Elle se permit de prendre un fruit et savoura ce plaisir en bouche qui était trop rare ces temps-ci.
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Eremir Whitehill
Eremir Whitehilleremir
ɤ REGISTRATION : 19/01/2014
ɤ PARCHEMINS : 476
ɤ STATUT DU SANG : une famille de bannerets haïe et maudite en kahanor. un sang riche détesté.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : enfant aux couleurs du nord né dans les terres du sud; tameriel.
ɤ METIER OU FONCTION : il fut rôdeur, écuyer royal, pirate, voleur, mercenaire et il est maintenant propriétaire de l'auberge le bouclier d'argent, mais son coeur sera toujours volage.
ɤ INVENTAIRE : une bourse remplie d'or et deux poignards accrochés à la ceinture • l'arc familial et un carquois dans le dos • sa cape de voyage • de quoi se nourrir sur les routes • un médaillon qui a appartenu à son épouse.

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MessageSujet: Re: Dress or chicken (Libre)   Dress or chicken (Libre) EmptyMar 11 Fév - 22:16

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« O ui ... Il y a fort longtemps, je suis touché d'ailleurs que rien n'ait changé. » Eremir sourit et garda le silence, laissant Kara regarder autour d’elle d’un air  fasciné et nostalgique. La vie de la jeune femme semblait loin d’être facile. Si il avait été un peu moins responsable, il lui aurait dit de tout laisser tomber et de parcourir les routes, de vivre sa vie. Elle était si jeune ! Elle avait de belles années devant elle et aurait pu faire n’importe quoi. Mais sa passion allait aux chevaux et elle était douée pour ça, aussi Eremir préféra taire ses élucubrations. « Vraiment ? Je suis heureuse de l'entendre. Je trouve cela si malheureux que certaines femmes se réduisent en esclaves, certaines même par amour, je crains de ne pas comprendre leurs point de vue … Je regrette ! A nous ! A votre générosité et à notre rencontre ! » L’homme but la première gorgée, touché par ses mots, et reposa sa chope. « Ne regrettez pas vos paroles, je partage votre point de vue. Vous êtes-vous déjà rendue dans les contrées du nord ? Là-bas, les femmes sont considérées comme égales des hommes. Elles savent prouver leur valeur, et n’en sont que d’autant plus plaisantes. » Si Eremir avait une nette préférence pour la psychologie du nord, il avait pourtant un faible pour les beautés du sud. De plus, le temps y était plus doux et la population plus abondante ; voilà qui l’empêchait de s’y installer définitivement, bien qu’il y ait pensé à de nombreuses reprises. « Et vous ? Que faisiez-vous à Tamarang aujourd'hui ? » Je suis venu faire un tour chez mes frères et sœurs sombrelames pour savoir qui je devais tuer pour me faire un peu d’argent. Ca, c’était la version fantasmée. Eremir ne pouvait sciemment pas donner la véritable raison de sa présence. « Mon enfant réside à Aubétoile, et je vais l’y voir régulièrement. Le voyage depuis Lakeshire est relativement rapide, mais j’aime beaucoup m’arrêter à Tamarang sur le chemin. Cette ville a du charme. » Et ce n’était pas totalement un mensonge, puisqu’il se rendait réellement à Aubétoile. Mais il avait sur lui des parchemins avec la mise à prix de têtes de voleurs et d’assassins, quand il ne s’agissait pas de violeurs de la pire espèce. Les Sombrelames n’étaient finalement pas si mal considérés, puisque le Roi en personne permettait leurs agissements. Après tout, ils veillaient à ce que l’équilibre et la justice du monde soit maintenues, même si pour cela ils passaient pour des monstres. « Cela fait vingt ans que je voyage énormément, mais je finis toujours par revenir ici. La véritable liberté n’est-elle pas d’avoir un endroit où s’arrêter ? » conclue-t-il. La Cahoridie, Medraven … Voilà des contrées où il faisait bon vivre.

Eremir porta des raisins à ses lèvres et but une nouvelle gorgée de bière, ravi de ces mets et boissons bien mérités. Pourtant la faim le tiraillait, et il ne pourrait se contenter de ces quelques fruits, aussi délicieux soient-ils. « Pourquoi ne partagerions-nous pas un repas ? Cela vous permettrait d’avoir quelque chose dans l’estomac, à défaut de cette pauvre volaille que vous auriez massacrée. » Il ponctua sa phrase d’un sourire moqueur, et demanda à ce qu’on apporte de la viande et du pain. « Et je vous en prie, ne soyez pas gênée parce que c’est moi qui paye ! C’est un peu égoïste de ma part également, puisque vous me tenez compagnie ; je déteste être seul. » Ce n’était pas totalement vrai. En fait, Eremir adorait cette sensation qui, bien qu’elle soit pesante sur le long terme, lui donnait l’impression que le monde lui appartenait. Courant sur les toits des maisons, il voyait tout, apprenait tout. Rien ne pouvait lui résister et il se sentait immortel, jusqu’à ce qu’il glisse ou traverse un toit trop fragile. « Et puis, nous n’emportons pas notre argent dans notre tombe … » Et de l’argent, Eremir en avait à revendre. S’il en mettait le plus possible de côté pour sa fille, il ne se privait pas des plaisirs de la vie. De vie, il n’en avait qu’une seule après tout. « L’élevage de chevaux est-il un domaine prospère ? » s’enquit-il, curieux, en croquant dans un morceau de pain chaud qui venait d’être déposé sur la table de bois, entre eux. L’odeur de la viande faisait danser ses papilles et il salivait, le cœur battant. « Servez-vous, si vous le désirez. » proposa Eremir en faisant un bref signe de la main. Il ébouriffa ses cheveux couleur d’or et tourna le visage vers l’âtre dans lequel le feu répandait sa chaleur. Quelle douce sensation que celle d’une agréable compagnie féminine, d’un bon repas et la perspective de voir Auréa ! Il en oubliait presque qu’Irina n’était pas là … Et le fait de penser qu’il n’y pensait plus suffit à lui rappeler qu’effectivement, Irina n’était pas là. Contrarié, il planta le couteau dans la viande et la mastiqua sans grande conviction. La prochaine fois, il ordonnerait à son apprentie de le suivre dans la seconde même, sous peine de mettre un terme à sa formation si elle refusait. Elle lui avait offert trois ans de sa vie, et elle devait s’y tenir ! Il reprit avec douceur, le regard rieur : « D’ailleurs, où se trouve votre domaine ? Peut-être faudrait-il que je le sache, si je veux pouvoir venir admirer vos animaux. » Eremir tenta de penser à autre chose, bien que la colère ait inondé son cœur.
 
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MessageSujet: Re: Dress or chicken (Libre)   Dress or chicken (Libre) EmptyJeu 13 Fév - 17:26

    "Ne regrettez pas vos paroles, je partage votre point de vue. Vous êtes-vous déjà rendue dans les contrées du nord ? Là-bas, les femmes sont considérées comme égales des hommes. Elles savent prouver leur valeur, et n’en sont que d’autant plus plaisantes." Voyager, voilà une chose que son métier ne lui permet pas. Les seuls voyages qu'elle avait fait était pour livrer des chevaux. Une passion qui demandait d'être présente en permanence, autant pour vérifier que son père ne faisait rien qui pouvait lui nuire que pour entretenir ses chevaux."A vrais dire pas vraiment, je parcours des distances uniquement pour vendre mes chevaux. Je me presse toujours car mon père n'est pas à même de pouvoir entretenir les chevaux. J'ai plutôt peur de les lui laisser pour quelque période que ce soit !" Elle mangea quelques fruits vraiment délicieux, un plaisir qu'elle ne pouvait pas s'offrir souvent. Tout comme celui de profiter du fait que son père soit absent. Cela rendait ce moment merveilleux, la chaleur du feu lui faisait un bien fou et avoir de la compagnie aussi ! Elle n'était cependant jamais allée jusqu'en terre du nord, ou alors elle n'en avait pas le souvenir. "Mon enfant réside à Aubétoile, et je vais l’y voir régulièrement. Le voyage depuis Lakeshire est relativement rapide, mais j’aime beaucoup m’arrêter à Tamarang sur le chemin. Cette ville a du charme." Elle était bien d'accord, cette ville avait toujours eu ce petit plus que les autres. Kara adorait s'y rendre autant parce que ça lui rappelait de bons souvenirs, que parce qu'il y faisait bon vivre. La sécurité était agréable et il y régnait une atmosphère chaleureuse, malgré les radoteurs."Je partage le même point de vue, j'aime beaucoup cette ville. Vous avez un enfant ? Un fils peut-être ?" Elle aurait voulu en savoir plus, sans vouloir paraitre déplaisante." Cela fait vingt ans que je voyage énormément, mais je finis toujours par revenir ici. La véritable liberté n’est-elle pas d’avoir un endroit où s’arrêter ?" Effectivement un pied à terre était toujours agréable, même s'il abritait quelqu'un qu'on haïssait. La vie n'offre pas que des surprises, mais lorsqu'elle nous offrait la liberté il fallait l'apprécier et en profiter tant qu'on le pouvait."Vous avez de la chance de pouvoir voyager. Il est vrai que la liberté est un cadeau de la vie qu'il faut s'efforcer de conserver. Et j'approuve votre vision la liberté ! Pour Kara c'était de partir quand elle en avait envie, ou elle voulait sans se soucier de l'heure à laquelle elle devait rentrer, celle de ne pas écouter son père, de prendre sa vie en main, de se battre pour ses choix et ses droits. Tout cela faisait que la jeune femme appréciait beaucoup sa vie de paysanne, elle se plaignait de la précarité de sa demeure et de l'ignorance de son père, il n'empêchait pas qu'elle n'échangerait sa vie pour rien au monde.

    Elle s'était résignée à ne rien manger ce soir, elle avait l'habitude de sauter des repas et elle avait appris à oublier sa faim. Elle n'avait pas vraiment le choix, lorsque les moyens manque, la nourriture aussi ! La vie était faite ainsi avec ses hauts et ses bas. Pourtant elle ressentait que la faim prenait Eremir. "Pourquoi ne partagerions-nous pas un repas ? Cela vous permettrait d’avoir quelque chose dans l’estomac, à défaut de cette pauvre volaille que vous auriez massacrée." La réflexion eut le mérite de la faire rire. Bien qu'elle n'ait pas faim il était fort impoli de refuser une offre aussi gentiment demandée. Et bien qu'elle était un peu gênée qu'il lui offre un repas en plus d'une étoffe, elle se décida à accepter."Si vous insistez, je ne serai pas contre le fait de partager un repas avec un personnage aussi aimable que vous." L'homme demanda du pain et de la viande et la jeune fille se réjouit de pouvoir manger de la nourriture fraiche. "Et je vous en prie, ne soyez pas gênée parce que c’est moi qui paye ! C’est un peu égoïste de ma part également, puisque vous me tenez compagnie ; je déteste être seul." Elle sourit de nouveaux. "Très bien ! Puisque cela semble vous tenir à cœur, j'accepte sans gêne de vous tenir compagnie. Elle se redressa et but encore quelques gorgées. Kara n'avait pas l'habitude qu'on soit généreux envers elle, ni même courtois. C'était le premier repas qu'on lui offrait. Néanmoins elle savait l'appréciait à sa juste valeur. Cela changeait beaucoup des repas avec son père, ou plus précisément des repas sans son père, car il mettait un point d'honneur à toujours être absent au moment des repas avec elle. Les repas de famille se passait sans lui donc essentiellement avec elle et ses chevaux, qui à eux seuls formaient la seule famille à laquelle elle était attaché. Kara n'avait ni tante, ni oncle, ni grand-parent, elle était seule avec son père. "Et puis, nous n’emportons pas notre argent dans notre tombe …" " A quoi nous servirait-il ?! Déclara-t-elle en riant. Chez elle, son père emportait l'argent dans les auberges. Et Kara tentait de le conserver. ""L’élevage de chevaux est-il un domaine prospère ? "" En réalité, oui, mais son père lui prenait tout, elle ne parvenait pas à mettre de coté et elle passait son temps à l'élargir donc pas question de trop vendre. "En réalité il permet de bien vivre, mais mon père dépense absolument tout ce qu'il trouve en auberge et en femme. Dit-elle en levant les yeux au ciel. ""Cependant je suis à la recherche d'un moyen pour l'empêcher d'y toucher". Il le fallait si elle voulait pleinement vivre sa vie. Même si cela signifiait qu'il devait quitter sa vie, il n'en faisait plus parti depuis qu'il avait trompé sa mère, elle avait beau être morte, elle ne pardonnait pas cet acte d'irrespect envers sa défunte femme. Le fait même d'y penser la faisait enrager et lui donnait envie de le chasser de sa vie. Mais hélas c'était trop facile... Bientôt le repas fut servir et lorsqu'Eremir l'y invita, elle se servit avec un grand plaisir. La viande était des plus savoureuse, c'était bien meilleur que les repas qu'elle se préparait ! Elle était sur de ne pas faire une indigestion avec cette nourriture ! "D’ailleurs, où se trouve votre domaine ? Peut-être faudrait-il que je le sache, si je veux pouvoir venir admirer vos animaux. " Il comptait donc venir, cela lui remplit le cœur de joie. " En Lordaeron, entre un cours d'eau, une vaste prairie et l'orée d'un forêt. Un cadre enchanteur !" Un domaine qui accueillait en toute saison les rayons du soleil. Un domaine qu'elle aimait tant, vaste chaleureux, son domaine. Les chevaux s'y plaisaient, ils avaient de l'herbe fraiche et de l'eau à volonté, ils vivaient paisiblement. Cependant l'espace commençait à manquer, plus les chevaux se reproduisaient, plus ils se trouvaient à l'étroit. Kara convoitait la parcelle avec l'orée de la forêt, mais ce n'était pas d'actualité, elle n'avait pas les moyens et cela freinait l'expansion du domaine. "Avez-vous réellement l'intention de venir le visiter?" Lui demanda-t-elle le sourire en coin.
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Eremir Whitehilleremir
ɤ REGISTRATION : 19/01/2014
ɤ PARCHEMINS : 476
ɤ STATUT DU SANG : une famille de bannerets haïe et maudite en kahanor. un sang riche détesté.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : enfant aux couleurs du nord né dans les terres du sud; tameriel.
ɤ METIER OU FONCTION : il fut rôdeur, écuyer royal, pirate, voleur, mercenaire et il est maintenant propriétaire de l'auberge le bouclier d'argent, mais son coeur sera toujours volage.
ɤ INVENTAIRE : une bourse remplie d'or et deux poignards accrochés à la ceinture • l'arc familial et un carquois dans le dos • sa cape de voyage • de quoi se nourrir sur les routes • un médaillon qui a appartenu à son épouse.

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MessageSujet: Re: Dress or chicken (Libre)   Dress or chicken (Libre) EmptySam 15 Fév - 18:37

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« J e partage le même point de vue, j'aime beaucoup cette ville. Vous avez un enfant ? Un fils peut-être ? » L’homme secoua la tête et un sourire tendre se dessina sur ses lèvres. « Une fille magnifique, Auréa. Elle est la camériste de la Princesse. » dit-il fièrement. « Mais … Comme mon père, et comme le vôtre, j’ai manqué à tous mes devoirs et l’ai abandonnée pendant seize longues années. Maintenant, j’essaye de me racheter tant bien que mal. » Parler de ça était assez douloureux. D’ailleurs, il ne le disait pas souvent. « En réalité il permet de bien vivre, mais mon père dépense absolument tout ce qu'il trouve en auberge et en femme. Cependant je suis à la recherche d'un moyen pour l'empêcher d'y toucher. » Eremir connaissait un moyen des plus radicales de la débarrasser de ce problème une bonne fois pour toute : c’était de la débarrasser de son père, totalement et irrémédiablement. L’empoisonner, enfoncer une dague dans son cœur ou le pousser dans les escaliers, quoi que ce soit qui puisse mettre fin à ses jours. Or il ne tuerait pas monsieur Kindhelm si Kara n’en faisait pas officiellement la demande à la guilde. Il avait un honneur, et ne s’en prenait qu’à ceux qui méritaient un tel traitement, qu’elle qu’en soit la raison. Ca n’avait pas toujours été le cas et Eremir avait fait des erreurs, or devenir Sombrelame lui avait permis de se racheter. Il garda donc le silence mais rangea l’information dans un coin de son esprit, au cas où il trouve une solution miracle. « En Lordaeron, entre un cours d'eau, une vaste prairie et l'orée d'un forêt. Un cadre enchanteur ! » Il acquiesça et sourit. « Ça en a tout l’air, en effet ! » Kara ne se départit pas non plus de son sourire. Elle semblait perdue dans ses pensées, et il respecta son silence en avalant un nouveau morceau de cette délicieuse viande. Il jeta un coup d’œil pour voir s’il apercevait Jezabelle, mais celle-ci ne paraissait pas être dans les parages. Légèrement déçu, il s’intéressa de nouveau à Kara quand celle-ci s’enquit : « Avez-vous réellement l'intention de venir le visiter ? » L’homme hocha de nouveau la tête et commença : « Bien sûr. » Il avala sa bouchée de viande et continua : « La prochaine fois que je viens dans la région, comptez sur moi pour m’y arrêter. Je m’y serais volontiers arrêté au retour, mais la pauvre femme qui gère mes affaires en mon absence ne doit même plus se souvenir de mon visage, à force de la laisser travailler seule. » Eremir ne plaisantait qu’à moitié, en réalité. Heureusement, sa collègue était extrêmement bien payée et ne s’en plaignait pas. De plus, le commerce était calme à Lakeshire. La présence de Sombrelames comme tenanciers d’Auberge oblige, et les clients n’étaient généralement que des marchands qui cherchaient avant tout la sécurité et un endroit chaud où passer la nuit. Il ne s’inquiétait pas pour sa collègue qui faisait un travail fantastique, et Irina, ainsi que la jeune Néïade, qui protégeaient les environs.

« Lordaeron est un village extrêmement calme. Il fait bon y vivre, mais une jeune femme telle que vous ne préfère pas l’opulence et le dynamisme de Tamarang ou d’Aubétoile ? » Il n’avait eu l’occasion de se rendre là-bas qu’une fois, et ne s’y était arrêté que quelques heures. Il y régnait une atmosphère rassurante. Eremir joua un peu avec sa chope, le regard rivé vers le gobelet de Kara. Il se risque alors à demander : « Vous ne buvez pas du tout d’alcool ? » Certainement à cause de son père. Cet homme qui anéantissait sa vision du monde et de ses plaisirs, qui lui mettait des bâtons dans les roues et lui prenait ce qu’elle gagnait. Kara devait être bien brave, courageuse et patiente pour supporter cela. Lui avait quitté le domicile familial à quinze ans, pour ne plus avoir à subir son paternel qui lui promettait un avenir terrible. Et pourtant, il n’était pas si différent de lui, et c’était bien cela qui l’écœurait le plus. Mais le pire, pour Eremir, c’était de ne pas savoir ce qu’étaient devenus ses cadets. Rongé par la curiosité il aurait pu partir à leur recherche mais il avait trop peur de ce qu’il pourrait découvrir. Il les avait laissés à la merci de leur père, trop jeunes et trop influençables. Peut-être même sa mère avait-elle eu d’autres enfants après son départ, qu’Eremir n’avait pas sauvés non plus ? Et les autres, lui en voulaient-ils d’être parti sans dire un mot ? « Vous savez Kara, vous ne pourrez pas vivre indéfiniment comme ça. Ne le laissez pas vous détruire davantage. Vous avez assez souffert pour lui, il est temps de vivre, maintenant. » Voilà quelque chose qu’Eremir n’avait réellement accepté que trop tard. C’était il y a cinq ans, quand il était retourné voir ses parents. Son père l’avait jeté à la rue comme le pire des traîtres et il avait enfin compris que l’homme était son passé, et non pas son avenir. Il s’accouda sur la table et regarda le barde qui jouait de la flûte, plus loin. En pleine réflexion, il ne l’avait même pas entendu commencer. « Vous aimez la musique ? » Eremir avait quelque peu rôdé autour de l’Académie des Bardes, afin d’avoir le plaisir de rencontrer les élèves. Il aimait énormément la musique qui apaisait son cœur et adoucissait les mœurs. Il se plaisait d’ailleurs à leur conter ses aventures pour leur permettre, parfois, de trouver l’inspiration.
 
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MessageSujet: Re: Dress or chicken (Libre)   Dress or chicken (Libre) EmptyMar 18 Fév - 15:20

    "Une fille magnifique, Auréa. Elle est la camériste de la Princesse." Kara lâcha un "oh" d'admiration, il devait être sacrément fier. "Mais … Comme mon père, et comme le vôtre, j’ai manqué à tous mes devoirs et l’ai abandonnée pendant seize longues années. Maintenant, j’essaye de me racheter tant bien que mal. " " Permettez-moi de vous dire que vous n'êtes pas un mauvais homme, elle vous pardonnera. Vous avez au moins le mérite de vous racheter". Pas comme son père... Il avait beau avoir abandonner sa fille, il voulait se faire pardonner. Son père, lui ne faisait que s'enfoncer, d'année en année, si bien que la jeune fille ne pouvait plus le considérer comme son paternel, et ce même s'il tente de se racheter. Eremir avait tout d'un homme honorable, elle commençait à l'admirer intérieurement. C'était le seul pour le moment qui lui avait fait cet effet. Mais comparé à son père, n'importe quel homme est en capacité d'être meilleur que lui ! "La prochaine fois que je viens dans la région, comptez sur moi pour m’y arrêter. Je m’y serais volontiers arrêté au retour, mais la pauvre femme qui gère mes affaires en mon absence ne doit même plus se souvenir de mon visage, à force de la laisser travailler seule." Elle rit de bon cœur en pensant à la pauvre femme qui travaillait pour un homme fantôme. "J'espère que vous lui avez ramené une pièce d'étoffe pour vous faire pardonner de votre absence ! Dit-elle en plaisantant. Il est vrai que s'il voyageait beaucoup il ne devait pas rentrer souvent chez lui. Sa vie devait-être éreintante !

    "Lordaeron est un village extrêmement calme. Il fait bon y vivre, mais une jeune femme telle que vous ne préfère pas l’opulence et le dynamisme de Tamarang ou d’Aubétoile ? " " Je me plais beaucoup dans mon petit village, c'est une région calme et plaisante. Cependant, mes chevaux ne me permettent pas de m'installer à Aubétoile, ils ont besoin de calme et de paix, je crains que le dynamisme de ces villes ne les affolent. Et moi aussi d'ailleurs, j'aime y venir pour m'éloigner de mon père, mais je ne me vois pas y vivre à l'année ! Quand bien même elle aurait les moyens de déménager, elle ne supporterait pas l'agitation de ces villes. En réalité, Kara préfère rester au calme, elle a besoin de se poser avec ses chevaux. Pouvoir sortir et profiter du paysage, écouter le vent et les chevaux paître. C'était ça la vrai vie pour elle. Loin de son père et des problèmes qu'il engendrait. Elle mangea encore quelque fruits et porta son eau à ses lèvres, manger à sa faim, ça aussi c'était agréable. "Vous ne buvez pas du tout d’alcool ?" " Non, je crois ne jamais avoir aimé cela. J'ai essayé une fois de me saouler, mais je me suis rendu compte que cela n'effaçais ni le chagrin, ni la souffrance. Je n'en ai tiré aucun plaisir, et cette unique fois ma suffit." Elle ne buvait pas, elle goutait et encore, le gout de l'alcool lui était détestable. Autant par son gout que parce que son père l'adorait. Lors de cette journée funeste où elle avait essayé de faire disparaitre sa souffrance, elle avait beaucoup but, elle tenait bien l'alcool et avait eu du mal à se saouler, mais pour elle le jeu en valait la chandelle. Quel ne fut pas sa déception lorsqu'elle découvrit que cela n'avait rien arrangé, et l'avait rendu malade. Elle avait alors décidé d'être forte et de survivre de prendre son courage à deux mains et d'affronter la vie comme elle venait. N'était-ce pas le but d'une existence? "Vous savez Kara, vous ne pourrez pas vivre indéfiniment comme ça. Ne le laissez pas vous détruire davantage. Vous avez assez souffert pour lui, il est temps de vivre, maintenant." Elle soupira en s'enfonçant dans sa chaise. Elle ne le savait que trop bien, pourtant il y avait ce je ne sais quoi qui l'empêchait de vivre. Sans son père la vie ne lui serait que trop facile. Pourtant malgré ses actions, le lien du sang prônait et sa mère aussi, c'était peut-être le dernier souvenir qu'il lui restait de sa vie. "Je ne peux qu'approuver vos paroles. Cependant je ne sais plus comment réagir envers mon père." Après tout n'était-il pas temps que lui aussi souffre, que lui aussi réagisse, que lui aussi paye?! Une certaine par d'elle le voulait, sans lui sa vie changerait radicalement. Il était temps qu'il sorte de sa vie, de toute manière il n'était plus qu'une moitié d'homme. Il n'était plus rien pour elle, Kara en était convaincue des à présent, son père devait quitter sa vie. " Je dois me débarrasser de mon père, il ne changera pas et ne changera jamais. Mais il reste mon sang et je ne parviendrais pas à le chasser. Ce serait trop dur, il est tout ce qu'il me reste de ma mère..." Levant les yeux au ciel pour ravaler ses larmes, elle se ressaisit et réfléchi la tête froide. Peut-être que la mort était exagéré, peut-être qu'une simple frayeur suffirait à le faire réagir. "Peut-être que s'il avait une frayeur, ne serait-ce que le doute de ce que je peux faire contre lui. Cela pourrait le faire réagir... Enfin je n'en sais rien.... La mort était irréversible et cruelle même pour son père qui était ivre mort ses derniers temps. Mérite-il vraiment de mourir? Peut-être pas, mais partir, oui il le méritait. "J'avoue ne pas savoir comment agir ! " Elle but encore une gorgée et mangea un peu de viande afin de se donner du courage. Elle devait réagir, la situation n'avait que trop duré. Maintenant il devait payer, elle en avait plus qu'assez de lui payer la taverne et les femmes. C'était peut-être elle qui l'avait amené à tromper sa mère et à devenir ce qu'il est... Eremir la tira de ses idées noires. "Vous aimez la musique ?" Elle sourit de montrer qu'elle gardait le contrôle d'elle-même et enchaina. "Bien sur, mais je n'ai malheureusement que trop rarement l'occasion d'en écouter" A vrais dire, elle n'en écoutait presque jamais sauf en ville et comme son travail lui prenait énormément de temps elle s'en privait.
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Eremir Whitehill
Eremir Whitehilleremir
ɤ REGISTRATION : 19/01/2014
ɤ PARCHEMINS : 476
ɤ STATUT DU SANG : une famille de bannerets haïe et maudite en kahanor. un sang riche détesté.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : enfant aux couleurs du nord né dans les terres du sud; tameriel.
ɤ METIER OU FONCTION : il fut rôdeur, écuyer royal, pirate, voleur, mercenaire et il est maintenant propriétaire de l'auberge le bouclier d'argent, mais son coeur sera toujours volage.
ɤ INVENTAIRE : une bourse remplie d'or et deux poignards accrochés à la ceinture • l'arc familial et un carquois dans le dos • sa cape de voyage • de quoi se nourrir sur les routes • un médaillon qui a appartenu à son épouse.

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MessageSujet: Re: Dress or chicken (Libre)   Dress or chicken (Libre) EmptyJeu 20 Fév - 1:54

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« J e ne peux qu'approuver vos paroles. Cependant je ne sais plus comment réagir envers mon père. » Eremir garda le silence. Lui savait. Il savait ce qu’il fallait faire pour mettre un terme à la tyrannie de son géniteur qui faisait de sa vie un enfer. Or il n’allait pas dire clairement qu’il pouvait le tuer contre une petite compensation financière, Kara prendrait certainement la fuite. « Je dois me débarrasser de mon père, il ne changera pas et ne changera jamais. Mais il reste mon sang et je ne parviendrais pas à le chasser. Ce serait trop dur, il est tout ce qu'il me reste de ma mère ... » Il acquiesça. « Je comprends parfaitement. » Après tout, Eremir aurait été incapable de tuer son père. Même en le détestant comme il le détestait, il n’arrivait pas à oublier que c’était l’homme qui lui avait donné la vie. Il avait pourtant les moyens nécessaires de le faire plonger dans le sommeil éternel ; cela n’était simplement pas son but. Il lui infligeait un traitement pire que la mort, celui de vivre dans le regret jusqu’à la dernière seconde. Eremir voulait qu’il vieillisse seul aux côtés d’une femme qu’il aurait assassinée à petit feu par sa cruauté légendaire. Et qu’à la dernière minute de sa misérable existence, il pense à son fils aîné qui donnerait un nouveau souffle et une nouvelle image de la pitoyable famille Whitehill. « Peut-être que s'il avait une frayeur, ne serait-ce que le doute de ce que je peux faire contre lui. Cela pourrait le faire réagir... Enfin je n'en sais rien ... J'avoue ne pas savoir comment agir ! » L’homme sourit et s’approcha davantage d’elle, soufflant à voix basse afin que personne d’autre qu’elle n’entende. « Je sais comment faire. » Il laissa ses paroles s’insinuer dans son esprit pour lui demander si elle aimait la musique, mais n’ayant pas l’occasion d’en écouter fréquemment, Eremir ne pouvait pas débuter une conversation sur le sujet. De ce fait, il enchaîna alors, à voix basse de nouveau : « Et si je vous disais que j’ai les moyens de faire ce que vous demandez ? J’ai même les moyens de faire beaucoup plus, même si dans le cas présent ce n’est pas ce que vous désirez. » Eremir laissa durer le suspens quelques instants, se demandant si Kara allait se lever et le planter là pour prendre la fuite. Il était implicitement en train de lui dire qu’il était un assassin. Allait-elle le comprendre, ou non ? « D’habitude, cela ne se fait pas sans compensation financière, mais il s’agira simplement là de secouer un peu votre père … Sans doute pourriez-vous m’accorder un peu de temps pour faire visiter votre domaine en échange. » Il se noya une seconde dans ses yeux bleus intelligents et sourit avant de reculer et de recommencer à manger comme si de rien n’était.

Eremir esquissa un sourire espiègle et reporta son attention sur le barde, sirotant de temps à autre sa bière qu’il finit bien vite. Il en commanda une deuxième, limite qu’il s’imposait généralement avant de perdre le contrôle. Il lui en fallait bien plus pour être ivre, mais il voulait avoir le contrôle absolu de ses sens ; il était inenvisageable pour Eremir de perdre pied. « Ce que je vous ai dit ne vous engage à rien. Mais réfléchissez-y. » conclue-t-il en terminant son assiette de viande. Il s’attaqua alors au pain et au fromage, comme si il n’avait pas mangé depuis des jours. Et en réalité, il n’avait effectivement pas mangé depuis un moment. Lorsqu’Eremir voyageait, il s’arrêtait rarement sur la route. « Vous me parlez de votre père, mais votre mère … Est-elle … ? » Il ne termina pas sa phrase, parce que c’était inutile. Kara savait très bien où il voulait en venir. Conscient de sa curiosité un peu maladive, il se racla la gorge et se reprit. « Je vous demande pardon, ce n’était pas très correct de ma part. » Si Eremir avait des facilités pour parler de tout et de rien sans trop en souffrir, ce n’était pas le cas de tout le monde. Et Kara semblait encore bien jeune, même si il n’en mettrait pas à sa main à couper. S’il avait appris quelque chose de ses voyages, c’était bien qu’il ne fallait pas se fier aux apparences. Mais si Kara était aussi jeune qu’elle n’en avait l’air, sans doute n’appréciait-elle pas de ressasser ses vieux démons. Elle lui avait déjà parlé de son père, ce qui ne semblait pas l’enchanter et il le comprenait. « Une raison de plus pour une femme de préférer vivre dans les contrées du nord. Ici, les hommes les détruisent. » Il pensa à ce que sa mère était devenue à cause de son père et grinça des dents. Il pensa à sa propre épouse, décédée bien trop jeune, qu’il avait essayé d’aimer sans y parvenir, mais pour qui il s’était battu afin que jamais elle n’ait à connaître le malheur qu’avait connu sa mère. Cette pauvre enfant était bel et bien amoureuse de lui qui n’avait d’yeux que pour une autre, celle qui deviendrait des années plus tard la Capitaine des Cavaliers Verts. Hedwige Tarly, qui à ce moment-là n’était encore qu’une petite fille à laquelle il aurait offert le monde sans concession. Tout cela lui paraissait bien lointain, à présent. « Y a-t-il quelqu’un pour vous protéger, en ce monde ? » demanda-t-il avec un regard doux, avant de terminer sa seconde et dernière bière de la journée. Il piqua quelques raisins sur la grappe, repus et satisfait.
 
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MessageSujet: Re: Dress or chicken (Libre)   Dress or chicken (Libre) EmptyVen 21 Fév - 13:12

    "Je sais comment faire. " Sa phrase l'interpela, pouvait-il vraiment la sortir de là ? Mais comment ? Intriguée elle prêta toute son attention à ses paroles. "Et si je vous disais que j’ai les moyens de faire ce que vous demandez ? J’ai même les moyens de faire beaucoup plus, même si dans le cas présent ce n’est pas ce que vous désirez." Il était prêt à l'aider, à la sauver de cet enfer. Même prêt à suivre le plan qu'elle venait d'énoncer. Kara ne pensait pas cela possible, pendant tant d'année elle avait subi son père, et maintenant elle à la possibilité d'en finir. Elle tâcha de garder la tête froide, pas question de faire de faux pas ou de faire sous-entendre quelque chose qu'elle ne souhaiterait pas . "Et bien .... Je dirais que je suis toute ouïe" Quelle que soit la méthode qu'il avait en tête, elle était prête à l'entendre, après tout sa liberté et son avenir étaient en jeu. Eremir était prêt à faire ça pour elle, il l'avait dit dans la confidence, et Kara ressentait une certaine expérience. La jeune femme se doutait bien que l'homme qu'elle avait face à elle, s'était déjà prêter au jeu de l'assassinat. "D’habitude, cela ne se fait pas sans compensation financière, mais il s’agira simplement là de secouer un peu votre père … Sans doute pourriez-vous m’accorder un peu de temps pour faire visiter votre domaine en échange." La compensation semblait bien légère, même si c'était juste pour le secouer. Néanmoins s'il avait une autre idée derrière la tête elle l'aurait remis sur le droit chemin. Le faite est que se mettre un assassin à dos n'est pas la meilleure des choses à faire ! C'est très peu cher payé, même s'il n'est question que de le secouer..." C'était même gratuit ! Kara commençait à se méfier intérieurement, mieux valait-il qu'elle n'en laisse rien paraitre pour se sortir d'une situation qu'elle n'aurait pas souhaitée. Même si elle en avait besoin, elle se devait de garder la tête sur les épaules. D'ailleurs elle commençait à envisager de plus en plus cette affaire et craignait que par la suite ce soit son père qui décide d'en venir au meurtre, il était vital pour elle que la situation ne se retourne pas contre elle. Sans plus attendre elle fit par de ses craintes. "Je me demande si la situation ne m'échapperai pas. Je connais mon père et s'il se fait secouer j'ai bien peur que la vengeance le pousse à m'éliminer. A vrais dire c'était une hypothèse à ne pas prendre à la légère. Le but était de faire réagir son père, pas de la faire tuer... Tout en réfléchissant elle prit une tranche de fromage, manger lui permettais toujours de réfléchir. Mais plus elle y songeait plus la mort semblait la meilleure des solutions. Elle prenait sur elle car en un sens elle trahirait sa mère, à qui elle avait promis d'aimer son père. Et il y avait d'autre méthode pour lui prouver son amour, que de l'assassiner !

    "Ce que je vous ai dit ne vous engage à rien. Mais réfléchissez-y""J'y réfléchis cependant ce n'est pas une action à prendre à la légère, je connais mon père et ses réactions. En effet une telle manœuvre était dangereuse. Le plus sécurisant serait de le tuer... Après tout sa mère n'était pas aveugle, la situation avait dégénéré entre eux depuis sa mort. Le temps était venu de vivre sa vie comme elle l'entendait. De toute façon elle ne le voyait plus, et n'était même plus sûre de pouvoir reconnaitre son visage, seul l'argent qu'il gaspillait lui rappelait qu'il était encore en vie. "Vous me parlez de votre père, mais votre mère … Est-elle … ?" "Morte, effectivement. J'avais 10 ans." C'était flou dans son esprit, elle avait vécu avec ça. Néanmoins elle se rappelait de tout l'amour qu'elle lui avait donné, un contraste entre son père et sa mère. Elle lui avait manqué, pendant longtemps elle en avait souffert surtout vers ses 17 ans. Quand son père lui interdisait de monter à cheval, voulait se débarrasser d'elle, ne la considérait pas comme sa chair. Elle se rappelait avoir bu des litres d'alcool pour oublier sa souffrance, mais quand elle se rendit compte que ça n'avait pas marché, elle avait prit son courage à deux mains et c'était rebellé. Son paternel avait lâché prise et était devenu la loque qu'il était aujourd'hui. "Je vous demande pardon, ce n’était pas très correct de ma part." "Je vous en prie, je comprends votre curiosité. Cela remonte à si longtemps, ma douleur est suffisamment enterrée pour que je puisse en parler ouvertement. Enterrée mais bien présente, assez pour qu'elle ne puisse pas l'oublier. Kara termina son eau et s'en fut repu, elle ne se rappelait pas avoir mangé aussi copieusement et diversifié, qu'en ce moment précis. "Permettez-moi de vous remercier du fond du cœur pour ce repas." Elle était sincère cela faisait tellement longtemps que l'on avait pas été au petit soin comme maintenant pour elle. Quoi qu'ait bien pu faire Eremir, après cette journée, elle lui porterait éternellement un profond respect. "Y a-t-il quelqu’un pour vous protéger, en ce monde ?" Kara sourit afin de le rassurer et tout en désignant son épée, elle enchaina: "Il y as bien quelqu'un, elle a toujours été là pour moi et je crois qu'il n'y a qu'elle en ce bas monde pour me protéger". A part elle-même, personne d'autre n'était dans sa vie, suffisamment proche pour la protéger ou la soutenir. Elle ne donnait pas vraiment d'importance à ce détail car sa vie était bien remplit, elle aimait vivre en cohésions avec ses chevaux et cela lui plaisait et lui suffisait amplement.
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Eremir Whitehill
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ɤ REGISTRATION : 19/01/2014
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ɤ STATUT DU SANG : une famille de bannerets haïe et maudite en kahanor. un sang riche détesté.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : enfant aux couleurs du nord né dans les terres du sud; tameriel.
ɤ METIER OU FONCTION : il fut rôdeur, écuyer royal, pirate, voleur, mercenaire et il est maintenant propriétaire de l'auberge le bouclier d'argent, mais son coeur sera toujours volage.
ɤ INVENTAIRE : une bourse remplie d'or et deux poignards accrochés à la ceinture • l'arc familial et un carquois dans le dos • sa cape de voyage • de quoi se nourrir sur les routes • un médaillon qui a appartenu à son épouse.

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MessageSujet: Re: Dress or chicken (Libre)   Dress or chicken (Libre) EmptyLun 24 Fév - 22:02

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« C' est très peu cher payé, même s'il n'est question que de le secouer. Je me demande si la situation ne m'échapperait pas. Je connais mon père et s'il se fait secouer j'ai bien peur que la vengeance le pousse à m'éliminer. J'y réfléchis cependant ce n'est pas une action à prendre à la légère, je connais mon père et ses réactions. » Eremir acquiesça. « Je ne vous demanderai pas de me donner le peu d'or que vous possédez, ce ne serait pas correct de ma part, voilà pourquoi je me contenterais d'un peu de votre temps si il ne s'agit là que de le secouer un peu. Et je ne ferai rien qui puisse vous causer du tort. Simplement, vous savez que je serai là pour vous aider si vous désirez agir. » Eremir manquait un peu d’action, ces derniers temps. Il avait beau être un membre actif de la guilde, il sentait bien qu’il s’était adouci depuis qu’il avait rencontré sa fille et quelque part, ça le dérangeait. Il avait mûri, grandi, s’était assagi … Mais ce n’était plus vraiment lui. Non, Eremir Whitehill n’était pas fait pour une vie rangée. Il sentait ce désir brûlant en lui de parcourir de nouveau les routes, de braver tous les dangers et tous les interdits, de naviguer sur les mers déchaînées de l’ouest et traîner dans les rues malfamées de Yelderhil. Mais il avait promis à Auréa de veiller sur elle, et il tenait ses promesses. « Morte, effectivement. J'avais 10 ans. » L’homme se mordit la lèvre et hocha la tête. C’était évident, bien entendu. Son père était-il responsable de cela ? Evidemment, une fois encore. « Je vous en prie, je comprends votre curiosité. Cela remonte à si longtemps, ma douleur est suffisamment enterrée pour que je puisse en parler ouvertement. » Il but la dernière gorgée de sa bière et soupira, avant de s’accouder sur la table de manière plus détendue. « Perdre sa mère alors qu’on est encore une enfant est la pire chose qui soit. J’aurais bien aimé avoir ma mère à mes côtés plus longtemps également, et pourtant j’avais déjà quinze ans quand je l’ai perdue. » Il sourit, taquin. Même si la mère d’Eremir n’était pas morte, il considérait que c’était le cas. Il n’avait jamais réellement aimé sa mère qui, sous le joug de son père, était devenue une femme rude et sévère. Mais il s’était rendu compte que pourtant c’était bel et bien le cas lorsqu’il était retourné à la demeure des Whitehill, cinq ans plus tôt. « On se rend compte de l’importance d’une Mère lorsqu’on l’a perdue. » Il frémit et serra les dents, regardant sa chope vide avec tristesse. « Permettez-moi de vous remercier du fond du cœur pour ce repas. » Il retrouva son sourire comme si de rien n’était et hocha encore la tête. « Et moi de vous remercier pour avoir mangé en ma compagnie. »
« Il y a bien quelqu'un, elle a toujours été là pour moi et je crois qu'il n'y a qu'elle en ce bas monde pour me protéger. » Eremir émit un petit rire amusé et caressa du bout des doigts l’arc accroché dans son dos, volé à la famille Whitehill vingt ans plus tôt. « Une arme est une amie fidèle et loyale, mais n’a pas la chaleur d’un homme ou d’une femme à nos côtés. Je vous trouve bien courageuse. » L’homme tourna la tête vers le feu en silence. Il avait profité du plaisir de la chair durant des années, mais n’avait jamais plus réussi à ressentir ce qu’Hedwige Tarly avait fait naître en lui seize ans plus tôt. Ni même ce qu’il avait ressenti une fois marié, lorsqu’il tenait la main de sa jeune épouse enceinte qui geignait et le repoussait avant de s’accrocher à lui, terrifiée. Cette sensation lui manquait grandement, maintenant qu’il approchait de la quarantaine. Pourtant une femme ne le quittait jamais ; son apprentie. Et une autre l’attendait à Lakeshire quand il rentrait, femme qui s’occupait de la maison comme une épouse l’aurait fait. Mais ce n’était bien entendu pas pareil. « Je suis navré douce Kara, mais je vais devoir reprendre la route d’ici peu. Voudriez-vous marcher encore un peu en ma compagnie, avant que nous nous séparions ? » Eremir s’approcha du comptoir et déposa quelques pièces d’or pour payer les boissons et la nourriture ainsi que celui du garçon des écuries, avant de prendre le chemin de la sortie. Il tint la porte à Kara et se dirigea vers les écuries de l’Auberge où le jeune garçon s’attela à détacher la jument de la jeune femme. « Un repas chaud vous attendra lorsque vous prendrez une pause. » dit-il à son attention, en caressant la croupe de l’animal. Le regard du garçon s’illumina et il le remercia platement, comme chaque fois qu’Eremir lui donnait la chance de prendre un vrai repas dans la journée. « Passez-vous la journée ici ou comptez-vous rentrer ? » demanda-t-il à Kara tandis que le garçon lui amenait sa propre jument qui était sagement restée ici pendant qu’il se promenait en ville. Noire comme l’ébène, fière, Amoredia tenait davantage du cheval de Princesse que du cheval de voyage. Elle se comportait comme une pimbêche mais était bien plus résistante qu’elle n’en avait l’air. Il déposa un baiser sur son museau et l’entraîna à sa suite, faisant attention qu’elle ne bouscule personne parmi la foule. « Si vous avez besoin de moi, pour ce que vous savez ou pour quoi que ce soit d’autre du même ordre, il vous suffira de venir me trouver au Bouclier d’Argent à Lakeshire, en Medraven, ou de me faire demander à Tamarang. Je ne suis jamais loin. » Il baissa les yeux vers l’épée qu’elle avait autour de la ceinture et que les gens se plaisaient à regarder en se demandant comment une femme pouvait se promener avec une arme, bien qu’à Tamarang elle soit loin d’être la seule à cause de la Guilde. « Et votre fidèle amie sera là pour vous protéger en attendant. » Il sourit, l’air espiègle.
 
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MessageSujet: Re: Dress or chicken (Libre)   Dress or chicken (Libre) EmptyLun 3 Mar - 18:25

    "Je ne vous demanderai pas de me donner le peu d'or que vous possédez, ce ne serait pas correct de ma part, voilà pourquoi je me contenterais d'un peu de votre temps si il ne s'agit là que de le secouer un peu. Et je ne ferai rien qui puisse vous causer du tort. Simplement, vous savez que je serai là pour vous aider si vous désirez agir. " Bien qu'un peu surprise, elle en fut ravie ! Si en plus c'était gratuit, cela lui convenait deux fois plus. "Très bien dans ce cas j'accepte !" Quel raison avait-elle à dire non ? Après tout c'était pour son avenir et si cela permettait de faire réagir son père. De plus elle aurait une visite et peut-être qu'il lui ferait de la pub. Elle appréciait beaucoup le faite qu'il respecte sa précarité, elle avait besoin d'aide et il avait accepté de l'aider sans rémunération, tant que cela n'avait pour but que de secouer son père. "Perdre sa mère alors qu’on est encore une enfant est la pire chose qui soit. J’aurais bien aimé avoir ma mère à mes côtés plus longtemps également, et pourtant j’avais déjà quinze ans quand je l’ai perdue." Un bien triste point commun, hélas, les géniteurs partent tous bien vite et dans son cas le meilleur était partit trop tôt. "C'est une épreuve bien difficile, lorsque l'on est si jeune. On ne s'en remet vraiment jamais, c'est un des choc de la vie le plus dur qui soit." Une épreuve que jamais elle n'aurait voulu vivre. Si elle avait su quel tournant prendrait sa vie le choc aurait été double. Mille fois elle aurait voulu échanger sa vie contre celle de sa mère, mais hélas c'était trop tard. Le temps passe et rien ni personne ne peut empêcher ce genre de chose. "On se rend compte de l’importance d’une Mère lorsqu’on l’a perdue. " Kara avait toujours su à quel point elle aimait sa mère, mais elle ignorait à quel point elle lui manquerait. "C'est bien vrai"

    "Une arme est une amie fidèle et loyale, mais n’a pas la chaleur d’un homme ou d’une femme à nos côtés. Je vous trouve bien courageuse. " Elle sourit car les propos étaient bien vrais, mais la jeune fille n'avait pas la tête à penser à ce genre de chose. "Vous savez entre mon père et mes chevaux, je n'ai jamais pris le temps de penser à ce genre de chose. L'amour c'est pour les gens aisés qui n'ont pour la plupart que cela à faire, mais dans mon cas c'est bien la dernière chose à laquelle je penserais. Ma vie est faite ainsi. Elle n'en était pas plus mal, elle ignorait tout de l'amour et ne désirait pas en connaitre davantage. A quoi cela l'avancerait ? Rien absolument rien, elle avait déjà presque tout ce qu'elle désirait et cela lui suffisait amplement. "Je suis navré douce Kara, mais je vais devoir reprendre la route d’ici peu. Voudriez-vous marcher encore un peu en ma compagnie, avant que nous nous séparions ?" "Avec plaisir, je vais également devoir reprendre mon travail incessamment sous peu. Mais je ne suis pas pressée et j'ai bien le temps de faire quelque pas. Elle s'était absentée depuis bien longtemps et cela lui avait fait le plus grand bien. L'homme avait réussi à lui faire oublier sa vie quelque temps et elle lui en était reconnaissante. Mais les chevaux n'attendaient pas et elle devait se hâter de prendre son père sur le fait, entrain de voler l'argent qu'elle avait gagné. Et ainsi pouvoir trouver une autre place plus inaccessible de celle où elle était déjà. Peut-être vivrait-elle moins précairement...Elle suivit Eremir jusqu'à la sortie et lui sourit quand il lui tint galamment la porte. Elle récupéra les rênes que lui tendait le garçon d'écurie et lui donne un sourire chaleureux pour le remercier de s'être occupé de sa monture. Kara fut touchée de l'attention que portait l'homme à ce garçon, elle avait été vraiment surprise par toute la générosité qu'il lui avait donnée. Elle connaissait peu de noble voir pas du tout, mais jamais elle n'aurait pensé que certains d'entre pouvait être aussi courtois. "Vous êtes de loin l'homme le plus noble qu'il m'ait été donné de voir" Le compliment était sincère et véridique, ce n'est certainement pas son père qui ferait ce genre de chose. "Passez-vous la journée ici ou comptez-vous rentrer ?""Je compte rentrer mais je ne suis pas pressée, tant que je ne rentre pas de nuit je suis à votre disposition ! Lui dit-elle sur un ton taquin. Eremir prit ensuite les rênes de sa monture, qu'il semblait réellement apprécier. Noir comme l'ébène, une allure princière, elle était magnifique ! La jeune femme avait l'œil en ce qui concernait les chevaux et elle pouvait affirmer sans honte que cet animal était superbe."Votre jument est absolument superbe et en tant qu'éleveuse vous ne pouvez douter de ce compliment ! Ils s'éloignèrent en traversant la foule, et si Eremir prenait garde à ne gêner personne, la jeune femme ne leur prêtait même pas attention. S'ils étaient gênés ils n'avaient qu'à se pousser. "Si vous avez besoin de moi, pour ce que vous savez ou pour quoi que ce soit d’autre du même ordre, il vous suffira de venir me trouver au Bouclier d’Argent à Lakeshire, en Medraven, ou de me faire demander à Tamarang. Je ne suis jamais loin." Très bien, je n'y manquerais pas. Elle retint parfaitement ces informations qui lui seraient bien utiles quand elle aurait besoin de ses services. "Et votre fidèle amie sera là pour vous protéger en attendant." La réplique la fit rire et tout en portant la main à son épée , elle ajouta. "Elle me sera fidèle aussi longtemps que mes bras ne me tomberont pas !
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Eremir Whitehill
Eremir Whitehilleremir
ɤ REGISTRATION : 19/01/2014
ɤ PARCHEMINS : 476
ɤ STATUT DU SANG : une famille de bannerets haïe et maudite en kahanor. un sang riche détesté.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : enfant aux couleurs du nord né dans les terres du sud; tameriel.
ɤ METIER OU FONCTION : il fut rôdeur, écuyer royal, pirate, voleur, mercenaire et il est maintenant propriétaire de l'auberge le bouclier d'argent, mais son coeur sera toujours volage.
ɤ INVENTAIRE : une bourse remplie d'or et deux poignards accrochés à la ceinture • l'arc familial et un carquois dans le dos • sa cape de voyage • de quoi se nourrir sur les routes • un médaillon qui a appartenu à son épouse.

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MessageSujet: Re: Dress or chicken (Libre)   Dress or chicken (Libre) EmptyVen 14 Mar - 16:49

kara, eremir & libre
and the fiercest foes rout when they hear triumph's shout.

 

 
« Vous êtes de loin l'homme le plus noble qu'il m'ait été donné de voir ! » Eremir sourit, touché. Malheureusement, c’était bien loin d’être le cas. Si elle l’avait connu, elle ne penserait sans doute pas la même chose. Mais il était certaines bribes du passé qu’il valait mieux laisser là où elles étaient. Elles resteraient dans le cœur d’Eremir comme des souvenirs dénuées de regrets, bien qu’il ne se soit pas toujours montré bon. Le Fantôme de Tameriel était bel et bien la représentation du malheur et des mauvaises augures en Tameriel, preuve suprême que ça avait commencé tôt. « Je compte rentrer mais je ne suis pas pressée, tant que je ne rentre pas de nuit je suis à votre disposition ! » Il acquiesça. « Je ne vais pas prendre beaucoup plus de votre temps. Soyez prudente sur les routes. » Eremir observa Kara, tandis que ses yeux glissaient sur sa jument, Amoredia. Quelle ne fut pas sa fierté quand elle la complimenta ! « Votre jument est absolument superbe et en tant qu'éleveuse vous ne pouvez douter de ce compliment ! » L’homme tapota son encolure avec douceur et esquissa un sourire. « Elle est issue des écuries Graceford, vous devez connaître. » Tout le monde connaissait les écuries Graceford. Mais Eremir craint un instant d’avoir dit une bêtise ; peut-être que les Kindhelm n’appréciaient guère les Graceford, à cause de leur notoriété dans le domaine de l’élevage de chevaux. « Très bien, je n'y manquerai pas. Elle me sera fidèle aussi longtemps que mes bras ne me tomberont pas ! » Il ne put s’empêcher de rire comme un enfant et secoua la tête. « N’oubliez pas : vous ne faites qu’un avec votre arme. Elle n’est pas un simple objet que vous tenez dans votre main, elle est un prolongement de vous-même. » Ses conseils de Sombrelames, Eremir devrait les garder pour lui. Même si il lui avait largement laissé entendre qu’il n’était pas un simple homme d’auberge et voyageur, il valait mieux ne pas s’étendre sur le sujet. Il se demanda un instant quand ils seraient amenés à se revoir. Car si il lui avait promis d’aller la voir au domine Kindhelm, tous deux savaient que le temps passait vite et que la vie était imprévisible. Rien ne prouvait qu’il aurait le temps de tenir sa promesse incessamment sous peu. Arrivé aux abords de la ville, Eremir s’arrêta et se tourna de nouveau vers Kara.

« C’est ici que nos chemins se séparent. » Il sourit et hocha la tête en guise de salut. « Vous rencontrer aujourd’hui fut un véritable plaisir. Que les Trois vous guident, Kara. » Il prit une brève impulsion et s’assit sur la selle, sans la quitter des yeux. « Et gardez bien cela en tête : vous êtes une adulte, maintenant. Personne n’a à vous dicter votre conduite. » Eremir ne doutait pas que Kara ne se laisserait plus faire comme autrefois. Si elle doutait, quelque chose avait changé en elle durant le repas. Etait-ce une étincelle de confiance qui l’avait envahie ? L’espoir était à la fois le plus puissant et le plus dangereux des sentiments. Avec de l’espoir, on était capable de tout. « Croyez en vous. Vous avez la douceur d’une princesse et la rage d’une guerrière. Vous pourrez faire de grandes choses, si seulement vous le désirez. » Sa jument s’élança alors sur le chemin et l’homme s’éloigna sans un regard en arrière. Il appréciait ces rencontres impromptues et brèves, définition même de la vie qu’il avait choisie en décidant de parcourir les routes sans point d’attache, avant d’avoir l’Auberge. Eremir était impatient de retrouver Auréa. Mais aussi son apprentie. Bientôt, cette dernière chevauchait à ses côtés et le saluait d’un bref signe de la main, sourire aux lèvres. Elle savait comment l’agacer et cela marchait à tous les coups. Mille fois, Eremir avait hésité à l’étouffer durant son sommeil mais il aurait privé la guilde d’un élément qui possédait un potentiel certain. « Où étais-tu ? » demanda-t-il, énervé. « J’ai partagé un repas avec un jeune homme charmant. » répondit-elle sur le ton de la provocation ; il savait que c’était faux et qu’elle ne faisait que s’approprier sa propre histoire. Depuis quelques temps, il remarquait que le comportement de son apprentie avait pris un tournant des plus inconfortables à son égard et il ne relevait pas ; elle était avant tout celle qu’il formait à devenir un assassin et il devait simplement en être ainsi. Deux années entières à la former encore et à supporter ça … Ça allait être sacrément long. Fermant les yeux quelques instants, Eremir profita de la caresse du vent sur son visage.
 
Codes par Wild Hunger.
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MessageSujet: Re: Dress or chicken (Libre)   Dress or chicken (Libre) EmptyDim 23 Mar - 15:56

    La jeune fille acquiesça poliment, quand il lui demanda d'être prudente sur la route. Elle n'était pas pressée de retourner sa maison, mais le chemin qui la ramenait jusqu'à son élevage était relativement calme et la plupart du temps la jeune femme passait plutôt inaperçu. Ou du moins personne n'avait encore pensé à s'attaquer à elle. "Elle est issue des écuries Graceford, vous devez connaître. ""Que de nom hélas, mais j'espère bien un jour avoir une telle renommée". Elle en entendait beaucoup parler, mais n'avait jamais encore eu l'occasion de rentrer les Graceford. Un jour, peut-être ...Elle ne les prenait pas pour des concurrents, elle avait pu constater que leur chevaux était aussi bien traiter et élever que les siens, du coup elle n'avait rien leur envié. Il possédait un nom, et le sien n'était pas aussi noble que le sien...Voilà tout, mais la jeune fille avait su comme eux se créer une clientèle et par conséquent, il n'y avait aucune rivalité entre eux. Elle ne savait même pas s'il connaissait son élevage ! "N’oubliez pas : vous ne faites qu’un avec votre arme. Elle n’est pas un simple objet que vous tenez dans votre main, elle est un prolongement de vous-même" Kara buvait ses paroles, son père lui avait plutôt enseigné que si elle la perdait elle était morte. Et dans un sens les deux se rejoignaient, car il serait bien difficiles de ce battre avec un seul bras.

    "C’est ici que nos chemins se séparent" "J'ose espérer qu'ils se recroiseront bientôt." Car il ne fallait pas se mentir, elle avait passé un excellent moment en sa compagnie."Vous rencontrer aujourd’hui fut un véritable plaisir. Que les Trois vous guident, Kara." Elle s'inclina poliment afin de remercier sa prière et ajouta :Et qu'ils vous protègent ! Eremir sauta en selle et elle relevait la tête afin de ne pas quitter ses yeux. "Et gardez bien cela en tête : vous êtes une adulte, maintenant. Personne n’a à vous dicter votre conduite.""De sage parole, je n'oublierais pas ! Il lui avait redonné du courage, la force de retourner dans sa triste vie, synonyme d'un éternel combat. Qui sait peut-être que son père aurait un déclic ? Il n'y avait jamais de cas sans espoir et la jeune fille en regorgeait. "Croyez en vous. Vous avez la douceur d’une princesse et la rage d’une guerrière. Vous pourrez faire de grandes choses, si seulement vous le désirez. " Elle avalait les compliments de l'homme qu'elle respectait.Merci, et vous avez la bravoure et le mérite d'un véritable chevalier n'en doutait pas ! Elle le salua une dernière fois puis le regarda s'éloigner au rythme des pas de sa jument. Il était temps également pour elle de reprendre la route. Elle se mit adroitement en selle malgré la jupe qui gênait quelque peu ses mouvements. Elle rentra chez elle, au galop, le balancier de l'allure souple et confortable, la détendit et le chemin du retour lui paru infiniment plus court. Elle eut la surprise de voir son père entrain de donner le foin aux chevaux. Elle descendit et vérifia que c'était bien lui, mais oui, c'était bien son père ! D'ordinaire il serait déjà l'auberge, qu'est-ce qui lui prenait tout d'un coup ! Elle tacha de le regarder mais tout ce qu'il trouva faire c'est de dire : " Dépèche toi de le mettre au pré sinon il manquera la ration. C'était elle qui donnait le foin, il n'avait pas touché à la fourche depuis un bon mois déjà. Mais comme il faisait bien son travail, elle s'exécuta. Puis après avoir récupéré son étoffe, elle ne put s'empêcher de s'informer de cette action soudaine." Quelque chose ne va pas ?" Il la regarda de haut puis lâcha." J'ai pas envie qu'on croie que tu me nourris au sein, alors je prend les choses en main ! Kara resta surprise, mais qui avait donc changé son père ? Puis après avoir réfléchi, elle se dit qu'elle ne devait pas être la seule à être critiqué et bien des langues parlent sous l'effet de l'alcool, seulement cette fois-ci son père l'avait mal pris... Qu'importe, si ça lui allégeait le travail !
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