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 ali ₪ négociations musclées

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MessageSujet: ali ₪ négociations musclées   ali ₪ négociations musclées EmptyMer 12 Mar - 19:00

L'épée fendit les airs avant de s'abattre prestement sur la gorge de l'ennemi. Le sang gicla dans la pénombre, éclaboussant l'ocre des falaises qui dominaient la clairière d'onyx. Le regard dénué de toute expression, Thadeus retira Givre de son fourreau de chair. Ses yeux glissèrent de sa lame au pillard qui expirait sur le sol craquelé de verglas. Cela faisait des années qu'il ne ressentait plus ni pitié ni plaisir dans l'acte de tuer. Ne subsistait que le vide et l'abnégation de ses états d'âme, cette sourde résignation qui faisait de lui un redoutable adversaire. Il essuya l'arme souillée contre la robe cobalt de son cheval, avisant le sentier qui se profilait comme un serpent dans l'obscurité. La tête du mercenaire s'était figée contre les sabots de l'animal telle une statue morbide, une gargouille vulgaire éclairée par les rayons d'une lune déclinante. Sans doute ses compagnons étaient ils déjà sur ses traces ! Thadeus éperonna sa monture qui hennit avant de s'engouffrer à vive allure dans le feuillage opaque. Un silence étrange planait comme une ombre dans le dédale peuplé d'arbres centenaires et de lueurs émeraude. Aucun souffle de vie ne venait contraster l'atmosphère macabre du sanctuaire naturel ! Rehaussant sa fourrure sur ses épaules sculptées de cicatrices, Thadeus tendit l'oreille en quête d'un murmure ou d'un cri. Les sources s'étaient tues, les oiseaux envolés depuis des lustres. Même le vent semblait pétrifié dans le cénacle d'une magie latente et nébuleuse. Le maître d'armes inspira profondément, s'abreuvant avec dégoût de l'odeur pestilentielle de la sorcellerie. Il distingua le goût ferreux du sang d'engeance derrière une effluve indistincte qui s'imprégnait jusque dans l'étoffe de son habit. Sa jument recula prudemment, le suppliant silencieusement de faire marche arrière. Elle aussi l'avait senti - ce souffle invisible et inhumain qui étendait son empire immatériel sur Forteterre. « Du nerf ma belle, ce n'est qu'une petite bise... » Un éclat de rire répondit en écho à ses paroles. C'était un rire aigu à mi chemin entre l'aboiement d'une hyène et les pleurs d'un nouveau né.

Il faisait nuit noire lorsque la silhouette du maître d'armes se découpa dans l'embrasure de la porte battante. Un vent glacial typique de cette contrée austère siffla comme un hurlement dans son sillage, faisant valser les lanières de cuir accrochées à sa ceinture. Aussitôt le tenancier se hâta de le débarrasser de la cape noire qui témoignait de sa croisade contre les fils de Ferghan. Ses longs cheveux gris flottant comme une crinière dans son dos, Thadeus traversa l'assemblée silencieuse sans un mot ou un sourire. Le vieux Stormrage avait l'habitude de ces regards emprunts d'une lueur subtile où se mêlaient méfiance, rancune et respect. Sans doute ces canailles se souvenaient elles de l'époque sombre de Kahanor. Forgenerg n'était qu'à dix lieues d'Anvilmar, et si le sang sèche vite en entrant dans l'histoire, il était encore des villages reculés où on savait préserver la mémoire. Quel que soit le poids de ce fardeau, un frère vêtu  de noir était un memento mori en chair et on os ! « La jeune femme rousse. Elle m'attend. » Une matrone engrossée par les bons soins de son mari lui indiqua l'échelle qui menait au dortoir. Thadeus la remercia d'un regard sombre avant de s'engager dans l'étroit conduit, peu soucieux des remarques déplacées des servantes et des piliers de comptoir. Il fut un temps béni où rencontrer une femme dans une chambre seul à seule aurait pu l'émouvoir, mais cette époque était révolue, bel et bien enterrée sous les décombres d'un passé définitivement révoqué. Et qu'importe que cette escapade nocturne alimente les ragots de quelques paysans ! Il tenait à ses principes bien plus qu'à son honneur. « A nous deux ma jolie. »

Qu'avait elle appris sur la fôret de Pestebois ? Lui même avait senti cette atmosphère malsaine rongée par quelque mal occulte. Il se languissait d'entendre le récit détaillé de ses propres investigations. Peut être même en apprendrait il davantage sur ce cher Hermeus, alias la chair de sa chair et le sang de son sang. L'esquisse d'un sourire traversa son visage crevassé. Une femme éprise était facilement manipulable ! Elle était sans le savoir son meilleur atout, sa botte secrète, l'informatrice qui lui avait vendu son frère. C'était bien plus qu'il n'avait jamais espéré. Si sa vie avait été différente, peut être serrait il tombé amoureux. Mais l'histoire ne pouvait être réécrite et Thadeus avait déjà vécu trop longtemps pour se bercer d'illusions. La rédemption n'existait pas ! Pour un homme digne de ce nom, seule la souffrance était un exutoire acceptable. A moins bien sûr, de retrouver l'homme qui avait précipité sa chute...
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Alizarine Khan
Alizarine Khanalizarine
ɤ REGISTRATION : 29/12/2013
ɤ PARCHEMINS : 322
ɤ STATUT DU SANG : la roture, sans passer par la case savonnette à vilains, merci
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : née à Brenwall, en Alcahar
ɤ METIER OU FONCTION : alleresse (servante de Gilraen & la Mère, dans un sens) & maître assassin, ça va bien ensemble
ɤ INVENTAIRE : (toujours avec elle) un prénom de merde • un nom de famille inventé (qu'importe) • une vie de merde • des fringues rouges • deux poignards • des onguents • une paire de ciseaux • quelques rares bijoux • une sacoche dans laquelle elle pourrait presque transporter toute sa vie

(caché à Brenwall) un bocal de conservation longue durée (une sorte de formol médiéval) où un bébé mort-né attend patiemment qu'elle remplisse le contrat qu'elle a avec les déesses Mère & Gilraen.

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MessageSujet: Re: ali ₪ négociations musclées   ali ₪ négociations musclées EmptyVen 14 Mar - 16:15

Tuer, accoucher, tuer, accoucher, tuer, accoucher… La Vie et la Mort. Refrain incessant et entraînant, litanie infinie qui berce les jours et les nuits de la Dame Rouge. Dans un jour, l'alleresse se fera Sombrelame. Quelque part en Forteterre, elle trouvera bien quelqu'un à occire. Il lui suffira de regarder un peu les noms les plus malsains du coin, et elle fera son choix. Pour l'heure, entre deux balancements, elle joue à l'informatrice. Enfin là, présentement, elle joue avec son poignard recourbé, subtilisé à un cadavre lorsqu'un voyage en Yelderhil. Impossible de le lancer en visant convenablement, et pourtant elle a passé la matinée à s'y essayer, dans une des forêts avoisinantes. Elle est assise devant l'âtre, et le feu qui y crépite projette son ombre, menaçante et inquiétante sur des murs teintés d'un rouge vacillant. Anvilmar est loin d'être sa ville préférée, sans doute parce qu'elle lui rappelle par certains aspects Brenwall, qui renferme un de ses pires secrets.
Reste tout de même qu'elle n'est pas venue pour faire du tourisme, loin de là. Ce soir, elle vend des informations. Elle ne sait pas encore combien, elle n'a pas fixé le prix. Et vu qu'elle le fait à la tête du client et à l'humeur du moment, elle verra bien. Si Anvilmar arrange l'homme, qu'à cela ne tienne ! Et résultat, ça fait deux mois qu'elle se gèle en Forteterre, sans que ça la change vraiment de ses souvenirs de jeunesse en Alcahar. Tout ça pour récupérer des informations sur ce qui grouille en Pestebois. Un instant -un seul, bien court- elle a envisagé de s'y rendre. Et puis Gilraen lui a signalé que c'était une mauvaise idée en lui envoyant un homme affolé à la recherche d'une alleresse. Question réglée : plutôt que de mettre les pieds dans le bourbier, elle a donc enquêté dans les villages alentour, histoire de savoir ce qui se racontait sur la forêt et ses environs. Les gens font souvent plus confiance à une accoucheuse qu'à une femme qui déambulerait sans rien faire et sans compagnon de route. Traversant les villages à l'orée du bois, elle a glané assez d'informations pour essayer de produire une synthèse convenable. Et puis le temps s'est écoulé et elle réapparait désormais à Anvilmar, pour faire son rapport, moyennant paiement. Il faut bien qu'elle gagne sa vie, et si ça n'est pas en tuant des gens, ou en accouchant des femmes, c'est en vendant des renseignements.

Avançant sans hésitation vers la Taverne du Gobelin, elle y entre pour y trouver une atmosphère assez courante dans une auberge. La tenancière l'accueille avec respect : elles se sont déjà croisées plusieurs fois par le passé, et Alizarine constate qu'il y a toujours plus d'enfants que la dernière fois. Sourire feint, elle salue la multiple mère, s'assure qu'il n'y a pas de femme à accoucher pour le moment, estime en observant la silhouette de l'aubergiste qu'elle n'est pas loin de son sixième mois. Un murmure, amical et protecteur, passe entre les deux femmes. « Je doute d'être là pour celui-ci, mais une de mes consœurs passera sans doute. Promets-moi d'exploiter ton mari, quand la fatigue sera trop forte, hein ? » Les deux femmes du peuple se tutoient naturellement, et la discussion glisse un peu. La brune veut savoir ce que la Dame Rouge fait ici, et si elle attend quelqu'un. Elle reçoit un air énigmatique pour toute réponse. Bientôt, enfin, elle demande s'il est possible d'avoir accès au dortoir. L'autre n'est pas dupe, comprend bien que quelqu'un va venir, quelqu'un avec qui Alizarine ne veut pas être vue. Et beuglant sur son conjoint, la patronne ordonne qu'il fasse descendre l'échelle.

Une fois en haut, la Sombrelame n'a plus qu'à attendre. Mais l'attente, c'est aussi le moment où les pensées s'emmêlent, où les souvenirs la hantent, où elle menace de basculer. Assise en tailleur sur une des paillasses disposées contre les murs du dortoir, sous les combles, elle ferme les yeux, et laisse les sons la renseigner sur tout ce qu'il se passe autour d'elle. Elle prie, aussi. Gilraen, et la Mère. Et d'autres divinités sans nom. Leur rend grâce. Essaie de s'attirer leurs faveurs, ou au moins leur bienveillance. Elle ne sent pas l'homme qu'elle doit rencontrer. Quelque chose de curieux se dégage de lui. Quelque chose de louche. Et elle n'arrive pas à savoir ce qu'il en est. Ce ne sera que la deuxième fois qu'elle le verra, mais elle ne lui fait pas confiance. Un signal d'alarme s'est déclenché depuis qu'elle a posé les yeux sur lui la dernière fois, et elle n'a toujours pas réussi à savoir ce qui clochait. C'est qu'elle ne cherche pas là où elle devrait chercher. Et la lueur vacillante d'une grande bougie ne l'aidera malheureusement pas à y voir plus clair.
Un grincement familier lui signale qu'on grimpe à l'échelle. Aussitôt, ses prunelles se rouvrent sur des yeux d'un bleu clair et perçant, et se dardent sur le serviteur de la Garde des Ombres qui se hisse à l'étage. La première fois, elle s'est amusée de ce que les couleurs de leurs vêtements signalaient à des lieues qui ils étaient. Lui en noir, elle en rouge. Aujourd'hui, elle est bien loin de rire. Quelque chose dans l'attitude de son client lui hurle d'être méfiante et de surveiller ce qu'elle aura à lui dire. Elle observe le lion argenté, au sommet du crâne qui se dégarni lentement, et à la crinière qui coule et couvre sa nuque. Qu'y a-t-il donc qui lui serre le cœur sans qu'elle puisse le nommer ?

Restant assise (il serait sot de vouloir se lever dans une pièce où l'on ne peut se tenir debout que plié en deux), elle l'accueille d'une voix blanche, d'un "bonsoir" peu chaleureux. Et elle attend qu'il soit installé pour commencer à lui exposer les faits. « Les villageois sont terrifiés. À Ferelden, un éleveur m'a raconté qu'un loup géant aux yeux injectés de sang est sorti du bois et a anéanti la moitié de son troupeau de moutons. Un de ses amis, chasseur de son état, est revenu de Pestebois avec le visage en sang et de profondes balafres qui lui barraient le torse, le dos, et lui avaient labouré les jambes. Il était trop terrifié pour dire ce qu'il avait vu. » Elle poursuit son récit en lui rapportant d'autres visites, d'autres témoignages recueillis dans les villages perdus de Forteterre. Et puis, elle décroise ses jambes, et les étend devant elle. « Pour les loups géants, on en a en Alcahar, donc il est possible qu'ils aient simplement traversé les montagnes et soient arrivés en Forteterre. Pour le reste, cela dit, je n'ai pas d'explication probable. Il vous faudra l'avis d'un mage pour en savoir plus sur l'atmosphère néfaste de la forêt. Mais vu que les mages sont presque tous à la Tour, m'est avis que vous allez devoir vous décider sans leur aide. » Qu'attend-elle de l'ombre faite homme ? Elle n'est toujours pas en confiance, et replie ses jambes contre son buste. Idéal s'il fait mine de sortir sa lame de son fourreau. Le poignard sera libéré du sien aussi vite. Elle observe. Elle scrute.
On dit souvent que si on a le nez sur quelque chose, on ne la verra pas bien. Qu'il faut prendre du recul, voir l'ensemble, pour comprendre. Elle n'en fait rien. Ne se doute pas de ce qu'elle devrait faire face à Thadeus Stormrage. Et de ce fait, elle ne voit rien, et n'envisage pas une seule seconde d'être face au frère d'un certain flibustier.
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ali ₪ négociations musclées

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