• Il naît dans une fratrie de douze frères et sœurs, ce qui lui procure vite le vent de l’indépendance mais qui, toutefois, le forge à l’altruisme et à l’abnégation. Il protège et éduque les plus petits et consent au respect des plus grands.

• Il quitte néanmoins son foyer dès qu’il est en âge de voyager seul, dégotant çà et là du travail pour pouvoir aider sa famille à gonfler le pécule mensuel (il est habile en navigation et possède le véritable pied marin, détail fortement utile en Terremer).

• A l’âge de 18 ans, il fait la rencontre d’un Chevalier pour qui il tombe en grande admiration. L’homme le prend sous son aile, fait de lui son écuyer et l’aide à remplir ses obligations financières envers sa famille en lui versant un salaire. Grand acte de générosité et de bonté, qui ne fait qu’accroître la loyauté du jeune Helmet envers son mentor.

• Ce n’est que dix années plus tard qu’il devient à son tour Chevalier, adoubé par le Roi lui-même lors d’une grande et fastueuse cérémonie. Il prouve dès lors sa grande dévotion envers la couronne en enchaînant les faits d’armes et victoires, attirant les faveurs de Son Altesse, voire sa sincère amitié, qui voit en Jonas Helmet la figure héroïque d’une belle âme qu’aucun adversaire ne saurait faire ployer.

• Ses valeurs, sa loyauté et ses promptes aptitudes sculptent son ascension parmi la garnison royale, déchaînant les passions du quidam qui oscillent entre jalousie mesquine pour ce parvenu de gueux et franche admiration pour ce poulain rendu étalon.

• A 30 ans, il devient officier dans la flotte royale en secondant l’Amiral Thomas, qu’il remplacera trois années plus tard, lors de la mort prématurée du gradé en pleine bataille navale.
Une bien triste histoire que celle-ci, mais ça ne s’arrête pas là. L’on raconte qu’une mutinerie se serait soulevée en pleine mer et aurait fait basculer les champs de force entre l’Amiral et son lieutenant.
C’est la triste vérité. Helmet déjoua bel et bien une stratégie déplorable de son supérieur en soulevant l’équipage contre leur capitaine, détrônant l’homme de son poste et le laissant en pâture à des marins furieux dont il ne put stopper les lames. Mais la bataille faisant rage avec des bateaux pirates, il n’eut d’autre choix que de reprendre les commandes pour mener le combat à bien. Et c’est vainqueur qu’il rentra au port, de bien des manières.

• Depuis, les avis sur l’Amiral Helmet vacillent. On le juge attentiste et manipulateur, d’autant qu’il a le soutient incontesté de la Main du Roi, pensez-vous ! Il faut dire que si Jonas a pu, jusqu’à présent, conserver sa haute fonction d’officier, c’est grâce à Phineas Stormrage et pas un seul jour ne passe sans que la Main ne le lui rappelle : il lui doit tout. Bon, peut-être pas tout, mais une grande partie de sa gloire, c’est incontestable, et, incontesté par Helmet. Il sait bien ce dont Phineas est capable et voir clair dans son jeu : avoir l’Amiral de la flotte royale sous son joug étend son pouvoir au-delà des terres. L’honneur chevaleresque de Jonas pourrait le défaire de cet ascendant ; quitter son poste et abdiquer une bonne fois pour toutes. Mais, au fond, l’ambition le ronge. Et s’il n’est pas fait du même bois que la vile Main, il se retrouve toutefois incapable d’abandonner son illustre piédestal. Il n’a pas fait tout ce chemin pour retomber figure dans la glaise.

• Il s’est marié avec une jeune noble lorsqu’il fut fait officier car, si son sang n’est nullement bleu, sa notoriété eut vite fait de démonter toute opposition patriarcale de la jouvencelle. Il a eu avec elle deux jumeaux, garçon et fille et vivent tous trois dans le castel familial, en Terremer. Il leur rend visite dès qu’il le peut, mais il faut bien avouer que ses obligations, tant militaires que politiques, le tiennent souvent éloigné de son foyer. Hélas, l’homme se laisse occasionnellement aller au libertinage si les rencontres lui sont favorables, cédant facilement à sa primitivité de marin et à son orgueil de jeune lion, qui s’effacent fissa une fois qu’il regagne les siens, laissant la place à un père aimant et un tendre mari.

• Il n’est pas aussi souvent que ça en mer. Il aurait plus tendance à devoir déléguer les missions aux hommes de la flottille que d’aller lui-même exécuter les ordres. Ce n’est guère un choix mais une obligation. Cela n’empêche en rien qu’il monte à bord de son vaisseau pour livrer bataille, escorter d’autres navires ou transporter des cargaisons de la plus haute importance. Le reste de son temps, il est sur terre, tantôt à Aubétoile, tantôt à Terremer, voire d’autres contrées si nécessaire. Son statut de Chevalier lui prodigue une certaine autorité estimable lorsqu’il troque son galion pour une monture et son visage n’est pas méconnu de l’armée royale et des nobles.
C’est un avantage, direz-vous.
Oui. Mais non. Il est facilement ridiculisé par la piraterie, les mercenaires et les criminels en tous genres de Kahanor, qui raillent sa jolie personne dès que l’occasion leur est donnée. Si sa réputation est toute faite dans le monde militaire et nobiliaire, c’est une toute autre paire de manches du côté des scélérats.

hermeus mora ɤ ennemi public n°1.


phineas stormrage ɤ figure d'autorité.