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 (gildric) old meeting.

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(gildric) old meeting. Empty
MessageSujet: (gildric) old meeting.   (gildric) old meeting. EmptyMer 23 Avr - 19:03


old meeting
gildric & maiev.



Lentement, l’aube se levait sur la capitale. Le soleil encore timide, était masqué derrière les nuages, mais les rayons lumineux caressaient paresseusement les toits d’Aubétoile. La capitale de la Cahoridie s’éveillait, mais les plus matinaux étaient déjà à l’œuvre ; le boulanger, les marchands avaient déjà installés leurs étals pour le marché du matin.
Rares étaient ceux qui, à cette heure matinale, arpentaient les rues à la recherche des produits dont ils avaient besoin : il s’agissait en grande partie de ceux dont le métier dépendait de ces commerçants. Cuisiniers, taverniers, aubergistes, servants du palais envoyés par les marmitons des cuisines royales.

Et Maiev faisait partie d’eux. Depuis qu’elle avait ouvert Chez Valaran, elle avait pris l’habitude de venir sitôt le soleil levé. Elle y trouvait ainsi tous les produits qu’elle souhaitait. Elle les donnerait par la suite à son cuisinier ; ainsi, elle garantissait à ses clients des produits frais, achetés le matin même. Elle savait que tous les aubergistes n’agissaient pas de cette façon ; c’était toutefois important à ses yeux, qu’importe l’argent que cela lui coûtait.

Mais Steadworthy avait le don rare de savoir marchander, et cela, les quelques commerçants ne le savaient que trop bien. Si elle ne disait rien sur le prix du pain, ce n’était pas le cas pour les légumes. Le pauvre marchand tentait tant bien que mal de rester sur son prix, mais Maiev était intransigeante, et prétextait qu’elle ne servirait jamais pareille nourriture à ses client à un prix si exorbitant pour les quelques salades et oignons qui ne semblaient, eux, guère avenants. Au terme de longues négociations, elle finit cependant par avoir le dernier mot cette fois ci. Difficile de résister aux lèvres pincés, aux sourcils froncés et à la tenue impeccable de la jouvencelle, d’autant plus lorsque celle-ci se trouve être affreusement douée pour faire tourner en bourrique n’importe quel honnête commerçant. Elle quitta l’échoppe l’air plus satisfait que lorsqu’elle y était entrée.


La matinée était déjà bien avancée lorsque Maiev Steadworthy retourna à son auberge, les bras chargés de ses emplettes. Elle déposa les légumes et la viande en cuisines, saluant au passage son cuisinier, Horacio. Il l’accueillit avec ce sourire bourru, si communicatif. Il était originaire de la Cité Libre, et l’avait quitté il y a bien longtemps de cela. Depuis, il vivait à Aubétoile avec sa famille. Il était de ceux qui ont un accent prononcé, et il parvenait à arracher à l’aubergiste quelques sourires. Ce jour-là, il marmonna lorsqu’elle lui déposa ses aliments, et elle sourit doucement. Pour lui, il manquait toujours quelque chose. Un peu de romarin par là, un peu de tomates par là. Il n’était jamais satisfait, et ce côté bougon amusait Maiev. Mais il n’était pas un mauvais cuisinier, loin de là, et s’il ne disait rien quand à l’humeur de la tenancière, il avait remarqué que quelque chose avait changé. Il n’en parlait simplement pas, ce n’était pas ses affaires, et il n’était pas sûr que Maiev souhaite en parler avec lui – avec qui que ce soit d’ailleurs.

Les premiers clients de la journée firent leur apparition pour le repas de midi. C’étaient pour la plupart des habitués de l’auberge, et Maiev s’empressa de prendre leurs commandes. Elle n’avait pas engagé de serveuse, préférant effectuer le travail elle-même ; ainsi elle se mouvait entre les tables et pouvait discuter de vive voix avec ceux qui s’arrêtaient dans son auberge. Ce n’était pas la seule raison ; elle voulait aussi garder un contact avec le monde extérieur, savoir ce qu’il se passait au-delà des murailles de la capitale. Elle posait des questions en apparences sans conséquences, mais qui lui permettaient de se tenir informée. Malgré tout, elle rêvait parfois de reprendre la route. Mais qu’y aurait-elle fait ? Elle ne retournerait jamais chez son père lui demander quelqu’aide, pas après ce qui s’était passé. C’était en quelque sorte sa manière de voyager, au travers des récits que les voyageurs racontaient.

Tous n’étaient pas des habitués ; l’un d’entre eux, assis contre le mur du fond, par exemple. Elle ne l’avait encore jamais vu, ce qui voulait dire qu’il venait très certainement d’arriver à Aubétoile. Maiev ravala un instant sa curiosité. Il ne serrait pas polit de poser des questions indiscrètes à un inconnu. Il n’était guère plus âgé qu’elle, et ses cheveux lui tombaient devant les yeux, donnant au jeune homme un air revanchard. Il ne la quittait pas des yeux, la suivant partout ou elle se rendait. Steadworthy avait de la patience, mais elle fut mise à mal ; elle se décida finalement à s’approcher de sa table.

« Avez-vous tout ce dont vous désirez, monsieur ? » s’enquit-elle, détaillant sans gêne le visage du jeune homme. Après tout, il ne s’était pas gêné pour le faire, et Maiev n’était pas réputée pour être une docile jouvencelle ; si elle acceptait les œillades appliquées de certains de ses clients, elle ne l’acceptait pas forcément d’étrangers. Elle ne lui laissa cependant pas le temps de répondre : « si vous pouviez relâcher votre regard, également, je vous en serait reconnaissante. Je ne vais pas vous sauter dessus pour vous mordre. » Elle esquissa un bref sourire, mais il n’atteignit pas ses yeux. Il ne les atteignait jamais plus.
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Gildric Stone
Gildric Stonethe world
ɤ REGISTRATION : 17/04/2014
ɤ PARCHEMINS : 33
ɤ STATUT DU SANG : Je suis un paysan, fils d'une paysanne, et contrairement à ce qu'on pourrait croire, j'en suis plus que fier. Mieux vaut ça que cette vermine qui se dit noble.
ɤ CONTRÉE DE NAISSANCE : La magnifique Cahoridie
ɤ METIER OU FONCTION : Je suis paysan. Je cultive des terres et m'occupe également d'un peu de bétail.
ɤ INVENTAIRE : J'ai la chance de vivre dans la maison que mon père d'adoption m'a légué, tout comme j'ai la chance de m'occuper des cultures avoisinant la maison ainsi que du bétail. J'ai le matériel nécessaire pour m'occuper des cultures et des animaux. Concernant mes biens personnels, je ne possède pas grand chose : en fait, j'ai de quoi vivre, ni plus, ni moins.

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MessageSujet: Re: (gildric) old meeting.   (gildric) old meeting. EmptyDim 27 Avr - 13:10




Old meeting




C'était une épreuve pour moi de devoir me rendre à Aubétoile. Cette cité que je détestais des tréfonds de mon âme, cet endroit qui me donnait la nausée, ces hauts murs derrières lesquels les nobles se cachaient et que j'aurais voulu faire tomber pour les rendre vulnérables... Pourtant, j'étais bien obligé d'y aller sinon, comme diable allais-je vendre le fruit de mes récoltes ? Je n'avais pas d'autre moyen que de me rendre au marché. Certes, je parcourais très souvent les villages alentours pour vendre ce que j'avais récolté et si cela me permettait de gagner un peu d'argent, je devais bien avouer que la marché d'Aubétoile avait toujours été et resterait toujours le meilleur endroit pour vendre un maximum et donc, gagner le plus d'argent possible. La toiture avait besoin de quelques réparations et je ne manquais pas de bois mais je souhaitais en acquérir du neuf, un bois de qualité qui pourrait me permettre de passer l'hiver en toute tranquillité à l'abri des intempéries. C'était parce que je tenais à ce nouveau toit que je pris la route en direction de la capitale bien avant l'aube, accompagné de l'unique âne que je possédais, la bête portant sur son dos tout ce que j'avais l'intention de vendre au marché. Au fur et à mesure de mon avancée, chaque pas devint plus difficile, plus lourd, non seulement parce que je me rendais dans un endroit que je détestais mais surtout parce que c'était la première fois que j'y allais sans le vieux William. Il ne m'avait quitté que depuis quelques semaines et la dernière fois qu'il avait été à Aubétoile, je l'avais accompagné. Je m'étais d'ailleurs demandé pourquoi à cette époque-là puisque d'ordinaire c'était lui seul qui s'y rendait. J'avais compris bien plus tard qu'il m'avait fait l'accompagner uniquement pour me préparer à sa mort, me préparer au moment où j'allais devoir m'y rendre par moi-même.

Me préparer à ma vie sans lui et ça, c'était très compliqué.

La route fut longue et lorsque j'arrivai finalement aux pieds de la capitale, la tension qui s'était accumulée durant le voyage devint presque insupportable : mettre les pieds à l'intérieur de la cité, franchir les portes relevaient du défi pour moi en cet instant mais puisqu'il m'était impossible de reculer je finis par pénétrer au cœur de la cité. L'aube était à présent levée même si le jour était encore jeune et je trouvai rapidement l'endroit où, jusqu'à présent, le vieux William avait vendu nos produits. Les commerçants furent nombreux à s'approcher et à venir prendre des nouvelles de celui qui avait été mon père d'adoption et ce fut à chaque fois avec la même boule dans la gorge que je leur annonçai que le vieux William avait finalement perdu la vie. Je dois bien avouer que je fus surpris de la gentillesse dont ces personnes firent preuve à mon égard, me présentant leur condoléances, me souhaitant bon courage, certaines même allant jusqu'à me proposer leur aide si jamais j'avais besoin de quoi que ce soit. Je les remerciai de bonne grâce avant de reprendre mon travail, un pincement au cœur certes mais me sentant finalement un peu plus léger car, même si ce n'était là que simples mots, ils me permirent de me sentir moins seul. La matinée passa ensuite très rapidement et je n'eus pas le temps de trop penser tant la foule fut nombreuse. Durant les quelques moments de calme, je pris le temps de faire le point sur l'argent récolté et si toute la journée se déroulait aussi bien, j'allais vraiment avoir de quoi acheter du bois le lendemain puisque j'avais prévu de passer la nuit sur place comme le vieux William avait eu lui aussi l'habitude de le faire. D'ailleurs, j'allais profiter d'une petite pause vers la mi journée pour aller quérir une chambre à l'auberge à laquelle le vieux William séjournait à chaque fois qu'il venait à Aubétoile. Le marchant qui tenait l'étalage à côté du mien et qui connaissait bien mon père d'adoption me proposa de garder mon étalage le temps que j'aille justement me trouver un endroit pour dormir et aussi le temps que j'avale quelque chose. Je le remerciai pour la seconde fois de la journée avant de prendre la direction de l'auberge.

Chez Valaran.

Lorsque je pénétrai à l'intérieur de l'auberge, le malaise que j'avais ressenti à Aubétoile et qui s'était un peu dissipé réapparu : trop de monde et pas habitué à autant de monde. Je pris cependant sur moi et allai m'installer à une table libre, le plus possible à l'écart cependant. Finalement, je me retrouvai au fond de l'auberge, adossé contre le mur et c'est là que je la vis. Peut-être avais-je perdu l'esprit ou peut-être que mon imagination me jouait de tours à cause des souvenirs qui étaient venu m'assaillir sur la route qui m'avait mené jusqu'à la capitale et pourtant, ce visage, ces yeux... Certes, la femme qui courait un peu partout dans l'auberge pour s'occuper des clients était justement une femme et non plus une adolescente et pourtant, c'était bien elle : j'en étais certain. Ah bon sang, il avait fallu que le vieux William choisisse l'auberge tenue par cette fille qui avait été insupportable, cette fille à laquelle nous avions offert le gîte et le couvert pour nuit il y a longtemps, à elle et à ses parents. Je me renfrognai et j'aurais mieux fait de détourner le regard mais au lieu de ça, mes yeux ne la quittèrent pas un seul instant. J'étais curieux en fait car même si elle m'avait laissé un mauvais souvenir, même si elle avait vieilli, il me semblait percevoir un changement en elle. En fait, elle était différente mais je n'arrivais pas à savoir en quoi exactement. Finalement, mon regard insistant dut la déranger car elle se dirigea vers moi et aussitôt, je redressai le visage et la toisai, sur la défensive comme je l'avais été à l'époque. Lorsqu'elle fut enfin à ma table et qu'elle me demanda si j'avais tout ce que je désirais en ajoutant un « monsieur » à la fin, je compris qu'en fait, elle ne m'avait pas reconnu mais comme à l'époque, elle ne me laissa pas le temps de répondre puisqu'elle enchaîna rapidement en me disant qu'elle me serait reconnaissante si je pouvais arrêter de la fixer comme je le faisais. Je laissai finalement laisser échapper un petit rire avant d'esquisser un sourire en coin quand elle termina par me dire qu'elle n'allait pas me sauter dessus pour me mordre.

« C'est que ça ferait désordre au beau milieu des clients. » répliquai-je d'un ton plutôt amusé, peut-être même quelque peu provocateur.

Je pouvais comprendre qu'elle soit gênée par le regard insistant d'un étranger mais je n'étais pas un étranger. Je l'observai un instant avant de poursuivre.

« Je sais que ça fait longtemps que nous nous sommes pas vus mais je pensais pas que tu m'aurais oublié. Moi je ne t'ai pas oublié... » Un silence. « Maiev. »

Déjà à l'époque, lorsque je l'avais appelée par son prénom avec trop de familiarité et lorsque je l'avais tutoyée, elle n'avait pas apprécié. Allait-elle réagir de la même façon ? Peut-être oui mais peut-être qu'elle allait réagir différemment puisqu'après tout, elle avait bien grandi et elle avait changé. Ce changement d'ailleurs, cette différence, maintenant qu'elle était tout près de moi je pouvais voir d'où il venait, je pouvais enfin avoir ma réponse : c'était son regard qui la rendait différente. Pourquoi était-il si... Si éteint ?



© charney

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